Les pays africains se sont lancés dans la transformation numérique de la majorité de leurs services. La nécessité pour l'enseignement supérieur de s'adapter aux changements technologiques fait l'objet d'une forte poussée.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, a annoncé le mardi 19 juillet qu’un budget de 30 millions de dinars (10 millions $) sera consacré à la réalisation de deux projets portant sur la digitalisation et la sécurité informatique. C’était à l’occasion de l’ouverture du forum national sur la science ouverte « Open Science » qui se tient à Tunis les 19 et 20 juillet.

Le premier projet portera sur l’élaboration d’un système informatique spécifique à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Moncef Boukthir a indiqué qu’un appel d’offres a déjà été lancé à cet effet. « Le nouveau système informatique permettra de regrouper toutes les données relatives aux étudiants, chercheurs, enseignants et autres établissements d’enseignement et de recherche », a-t-il expliqué.

Le second projet évoqué par le ministre portera sur la création d’un serveur cloud pour protéger toutes les données du secteur en ligne. Il permettra également de renforcer le partenariat entre les chercheurs tunisiens et sera une plateforme unique d’échange des données au niveau régional et national.

Selon le ministre Moncef Boukthir, les deux plateformes sont créées dans le but de soutenir le centre de calcul El-Khawarizmi, qui depuis 1976 gère tout seul les systèmes informatiques des universités tunisiennes.

Ce premier pas de digitalisation de l’enseignement supérieur s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique des services initiée par l’État il y a quelques mois. La Tunisie ambitionne de devenir une référence en Afrique et dans le monde en matière de développement numérique. 

Samira Njoya

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Les marchés virtuels sont en plein essor et connaissent une vive concurrence en Afrique. Communément appelés e-market, ils jouent un rôle de plus en plus important dans l’économie nationale. Ils mettent en rapport les acheteurs et fournisseurs de plusieurs secteurs d’activités.

Dans un communiqué publié le vendredi 15 juillet, la Poste tunisienne a annoncé son intention de créer une place de marché virtuelle (VMP) d'ici début 2023. Elle a par la même occasion lancé un appel à manifestation pour le recrutement d’un partenaire stratégique. À travers cette VMP, la Poste ambitionne d’être leader sur le marché local, étendre ses activités en Afrique et établir un hub entre l’Afrique et l’Europe.

« Ce partenariat stratégique vise la mise en place d’une place de marché virtuelle qui répond aux standards internationaux. Cette place sera dédiée aux entreprises tunisiennes et elle leur permettra une meilleure commercialisation de leurs produits à l’échelle nationale et internationale », a déclaré, Yosri Bachouch, chef division à l’unité de commerce électronique à la Poste tunisienne.

Pour la mise en place de ce partenariat stratégique et le lancement du projet, la Poste sera assistée par la Capital African Partners Bank (CAP Bank). Un appel à manifestation d’intérêts a été lancé ; le dossier d’appel à candidatures devra être complété par les potentiels partenaires et renvoyé au plus tard le 29 septembre 2022.

L'appel à manifestation d’intérêts est ouvert aux plateformes internationales de services clients et logistiques, aux entreprises de marketing digital, aux éditeurs de logiciel de plateforme de marché virtuelle, aux fonds de capital investissement, ainsi qu’à d’autres entreprises répondant à des critères bien définis (nombre d’affiliés et/ou de partenaires et/ou de filiales opérant dans la chaîne de valeur des VMP : au moins 3 / chiffre d’affaires de 2021 : plus de 5 millions de dinars / expérience : plus de 5 ans depuis le démarrage officiel de l’activité).

D’après Yosri Bachouch, si l’accord de partenariat est conclu avant la fin de l’année en cours, la plateforme sera opérationnelle en début d’année 2023. 

Samira Njoya

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Les audiences virtuelles sont très peu répandues dans le monde. Cette nouvelle pratique judiciaire adoptée par de plus en plus de pays permet au public d’assister à plusieurs audiences sans se déplacer.

Les tribunaux kenyans vont être connectés d’ici octobre 2022 à l'infrastructure nationale de fibre optique (NOFBI) financée par Google. Le projet a été lancé le vendredi 15 juillet par Martha Koome, la juge en chef et présidente de la Cour suprême du Kenya. Au total, 300 salles d'audiences de 67 cours de justice pourront être diffusées simultanément en ligne.

« C'est en reconnaissance de l'impact transformateur que ce projet aura sur l'accès à la justice et les performances du pouvoir judiciaire qu'au nom du pouvoir judiciaire, j'exprime notre sincère gratitude à Google pour avoir pensé à l'accès à la justice et au fonctionnement du pouvoir judiciaire comme un domaine de résultat clé que le gouvernement kenyan devrait cibler », a déclaré Martha Koome (photo).

Ces tribunaux électroniques bénéficieront d'un accès Internet fiable, ce qui a été un défi pour les tribunaux virtuels adoptés par le système judiciaire du pays. « Ce projet va résoudre le problème qui nous a empêchés de réaliser pleinement le plein potentiel des tribunaux virtuels, principalement la fiabilité, la vitesse et la stabilité d'Internet », a ajouté la juge en chef.

L'objectif de ce projet est d'améliorer l'accès à la justice pour les Kenyans. Il rentre dans le cadre du programme d'automatisation et de numérisation du système judiciaire au Kenya, qui consiste à tirer parti de la technologie en tant que catalyseur de l'efficacité dans la prestation de la justice.

Le Google Connectivity fait partie d'un ensemble de projets subventionnés par  Google à hauteur de 500 millions de shillings (4,2 millions USD). Excepté les 67 tribunaux électroniques, 6 hôpitaux et 11 établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) bénéficieront d’une infrastructure de réseau à travers le pays.

Samira Njoya

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L’enseignement supérieur en Afrique fait face à de multiples problèmes à l’aube du nouveau millénaire. Parmi ces problèmes, l’accès aux connaissances en un lieu matériel unique. Des centres multifonctionnels sont créés pour pallier ce manque.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de procéder au lancement de son centre virtuel d’informations et de documentation à Brazzaville. Il a été inauguré le vendredi 15 juillet par le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, en présence du représentant résident de l’OMS au Congo, le Dr Lucien Alexis Manga.

L’objectif du centre virtuel est de faciliter l’accès aux ressources documentaires fournies par l’OMS à travers les différentes plateformes d’informations. « Le centre numérique d’informations va faciliter l’accès aux échanges entre les professionnels en santé. Il est composé de plusieurs salles dont celles réservées aux équipes de l’OMS et leurs partenaires, ainsi que la salle polyvalente qui a une capacité de vingt postes de travail aidant ainsi à la formation en ligne », a déclaré le Dr Lucien Alexis Manga.   

Cette infrastructure nouvellement construite contribuera à la promotion de la recherche et de l’enseignement supérieur au Congo. Elle servira également de bibliothèque numérique disposant d’une collection de documents audios et vidéos pouvant être consultés à distance via Internet. « Avant on avait des bibliothèques immenses et difficiles à consulter. Mais avec cette initiative tout est condensé, facile et rapide pour la lecture. L’initiative doit être partagée comme souhaité pour que cela fasse école », a commenté Gilbert Mokoki.

Le centre numérique doté d’une connexion Internet haut débit vient s’ajouter à ARCAI, le centre de recherche dédié à l’intelligence artificielle inauguré en février 2022 à Brazzaville et financé par la Commission économique pour l’Afrique et ses partenaires.

Samira Njoya

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La pénurie d’eau touche 40 % de la population mondiale. Pour remédier à ces problèmes d’eau, le bureau des affaires spatiales des Nations unies a conçu le système mondial d’observation du cycle hydrologique qui fonctionne avec des satellites. Il améliore l’usage de l’eau.

Le Ghana utilisera la technologie spatiale pour surveiller et protéger ses ressources en eau afin de maintenir leur valeur et leur quantité. Le vice-président de la République du Ghana, Mahamudu Bawumia, l’a affirmé le jeudi 14 juillet lors de la 5e conférence internationale des Nations unies sur l’utilisation des technologies spatiales pour la gestion des ressources en eau. La rencontre se tient à Accra.

« La gestion des ressources en eau fait partie intégrante du développement national et il existe une possibilité d’utiliser les technologies spatiales pour surveiller et évaluer les ressources en eau », a déclaré le vice-président. Selon lui, la question devient urgente, car l’abondante ressource hydrique qu’enregistre le pays est de plus en plus mise à mal par diverses activités humaines dangereuses pour le futur.

Pour parvenir à ses fins de surveillance et de protection de son potentiel hydrique, le gouvernement ghanéen a prévu de soumettre bientôt au Parlement un projet de loi sur la politique spatiale. Il élargira les missions de l’Institut ghanéen de sciences et technologies spatiales et le transformera en véritable agence de surveillance. Le gouvernement compte beaucoup sur la technologie spatiale pour combattre plus efficacement l’exploitation sauvage des ressources en eau qui nuisent à leur qualité.

Selon l'USAID et Sustainable Water Partnership, le Ghana est riche en ressources hydriques. Le pays est au-dessus du stress hydrique. Mais ce capital est de plus en plus mis en danger. Plusieurs menaces s’intensifient parmi lesquelles les « galamsey », des mines aurifères illégales qui contaminent les sources d'eau municipales avec des métaux lourds, en particulier dans le bassin de Pra. Les déchets municipaux, domestiques et industriels contaminent également 60 % des eaux de surface et dégradent les écosystèmes et la biodiversité, notamment en aval de Kumasi et d'Accra.

Le gouvernement souhaite à travers la protection de ses ressources en eau garantir leur quantité, mais également leur qualité afin d’éviter aux populations des problèmes de pénuries. C’est aussi l’assurance que le gouvernement ne dépensera pas davantage pour traiter les eaux destinées à la grande consommation. 

Samira Njoya

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Le taux de pénétration d'Internet en Afrique est le plus faible dans le monde avec seulement 22 % du continent actuellement connecté. Des solutions pour remédier à ce retard sont discutées par les États africains.

La Banque africaine de développement (BAD) et le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) ont signé une lettre d'accord de subvention pour l'analyse du marché dans le cadre du projet COMESA Africa Cloud Ecosystem (ACE), le mercredi 13 juillet à Lusaka. L'accord a été signé par le directeur national de la BAD Zambie, le Dr Raubil Durowoju, et le secrétaire général adjoint du COMESA, le Dr Kipyego Cheluget.

« Le projet Africa Cloud Ecosystem sera le premier du genre, jetant les bases pour aider le continent africain à entreprendre ce changement dans les secteurs clés de l'économie, de l'éducation, du gouvernement, de l'agriculture et de la santé grâce à la fourniture d'un écosystème fiable de centres de données », a déclaré le Dr Durowoju.

La subvention apportée par la BAD pour le COMESA Africa Cloud Ecosystem est estimée à 550 000 USD. Elle soutiendra la première phase du projet qui comprend l’Analyse de marché (étude de pré-investissement), la bancabilité du projet, y compris l'essai du concept dans la région du COMESA. Le projet ACE sera pionnier dans le secteur des mégadonnées en Afrique avec pour objectif de contribuer à la mise en œuvre d'une installation de pointe qui offrira des services d'infrastructure TIC essentiels et durables aux 21 États membres du COMESA et au continent africain.

Il devrait également faciliter l'intégration régionale en tirant pleinement parti des technologies et en jetant les bases d'une zone hors taxes et sans quotas qui va au-delà des seuls aspects liés aux données. Son développement devrait également accroître la durabilité et la viabilité de l'information et fournir un moyen essentiel de faire passer la communauté africaine à une communauté économique numérique.

En plus de réduire considérablement le coût des services d'hébergement, identifié comme l'une des principales raisons pour lesquelles les entreprises africaines hébergent leurs services à l'étranger, le projet supprimera également les obstacles auxquels elles sont confrontées en promouvant le commerce intra-régional et en stimulant l'innovation.

Le projet ACE est étudié et lancé, l’Afrique occupera une place de choix en matière de TIC dans le monde. Pour Chileshe Kapwepwe, la secrétaire générale du COMESA, une fois que le projet sera terminé, il améliorera la compétitivité sur la scène mondiale en favorisant la connectivité régionale et en approfondissant l'intégration régionale sur le continent.

Samira Njoya

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Les pays africains veulent migrer vers le visa électronique. Ils voient en ce système une solution d’efficacité dans la gestion administrative et financière des titres de voyage.

Le Cameroun lancera la délivrance des visas électroniques (e-visa), dans les missions diplomatiques, les postes consulaires, les aéroports internationaux et aux frontières aériennes, terrestres et maritimes d’ici la fin du mois de juillet 2022.

C’est à l’entreprise Impact Palmarès R&D SAS qu’a été confié ce chantier à travers un contrat de dix ans.  Selon le ministère des Relations extérieures (Minrex), le projet e-visa a plusieurs objectifs parmi lesquels la centralisation et la protection des données enregistrées sur la plateforme numérique ; le contrôle des flux des entrées et des sorties sur le territoire.

« Il permettra aussi la réduction des distances à parcourir et les files d’attente dans les ambassades. Ces problèmes font partie des griefs dénoncés notamment par la diaspora et les étrangers désireux de séjourner au Cameroun », a-t-il précisé. Selon le ministre, l’e-visa permettra aussi de mieux sécuriser les recettes de l’État grâce au paiement qui se fera désormais par voie électronique.

Le lundi 27 juin, le Cameroun a d’ailleurs réceptionné les équipements informatiques dédiés à ce projet, dont le cadre juridique devrait être adapté dans les prochains jours à travers l’adoption du projet de loi portant mise à jour de la loi de janvier 1997 sur les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers au Cameroun. Le projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale le 2 juillet.

Ntaribo Ashu, le directeur du protocole et des affaires consulaires du Minrex, a déclaré « qu'à ce jour, tous les développements informatiques ont été réalisés. Le matériel a été acheminé au Cameroun. Il sera déployé dans les représentations diplomatiques [...] les travaux dans les aéroports ont démarré et seront réceptionnés. Impact Palmarès est aujourd’hui prêt à démarrer les opérations d’enrôlement et de délivrance des visas en ligne ». 

Samira Njoya

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Les technologies de l’information et de la communication intègrent des possibilités pour transformer et améliorer les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil en Afrique. Elles apportent plus d’efficacité dans l’établissement de statistiques complètes et actualisées sur les populations.

Le projet d'identification numérique pour le développement du Nigeria (ID4D) va travailler conjointement avec la Commission nationale de la population (NPC) pour la numérisation de son processus d'enregistrement civil.  Le coordinateur du projet ID4D, Musa Odole Solomon, l’a révélé lors d'une visite de courtoisie au président de la NPC, Alhaji Isa Kwarra, effectuée le jeudi 7 juillet au siège de l’agence publique à Abuja.

Au terme de la rencontre, Musa Odole Solomon a exprimé la détermination de l’ID4D « à investir dans le système d'état civil pour renforcer l'écosystème d'identification fondamental en fournissant des numéros d'identité nationaux à la naissance, dans le cadre du processus d'enregistrement des naissances via des liens avec l'état civil numérisé ».

Selon lui, « le projet est conçu selon un modèle d'écosystème et ne se limite pas à une seule organisation. Il implique donc différentes agences gouvernementales, le secteur privé et la société civile. Le projet avait depuis identifié la Commission nationale de la population comme un partenaire important de l'écosystème », a expliqué le coordinateur du projet.

Le projet d'identification numérique pour le développement du Nigeria a reçu en 2020 un financement de 430 millions $ de la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement et l'Agence française de développement. Il doit construire un système d'identification de base efficace qui permettra un meilleur accès des populations aux services essentiels. Le projet a comme ambition de porter la couverture de la carte d'identité nationale biométrique au Nigeria de 40 millions à 148 millions de personnes d'ici 2024.

Pour le président de la Commission nationale de la population, la collaboration avec ID4D va être utile à plus d’un titre. « Nous sommes également impliqués dans la couverture de l'identité nationale. Nous essayons de moderniser nos systèmes d'état civil. Nous enregistrons les naissances et les décès. Nous sommes censés enregistrer les mariages et les divorces, etc. La modernisation et la numérisation de nos processus sont très importantes », a-t-il affirmé. 

Samira Njoya

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Faciliter les démarches d’obtention de visa, tel est le rôle primordial des visas en ligne. Si plusieurs pays tardent à se lancer, d’autres voient dans ce service un moyen efficace de rendre leur pays plus attractif.

La République togolaise a annoncé le lundi 11 juillet la mise à jour et la relance de « Togo Voyage », son système électronique de délivrance de visas. Contrairement à l’ancienne version lancée en août 2020, la nouvelle intègre désormais le processus d'immigration de demande de visa en ligne et les formalités sanitaires liées à la Covid-19, facilitant ainsi considérablement les formalités de demande de titre de voyages pour les visiteurs.

« Je suis satisfait de la plateforme Togo Voyage car elle a révolutionné nos méthodes de travail. Aujourd'hui, nous avons accès à une base de données unique et virtuelle des voyageurs entrant et sortant du pays, ce qui rend le traitement cent fois plus rapide et permet à nos services de sécurité nationale d'agir plus efficacement », a déclaré Yark Damehame, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

La plateforme disponible en français et en anglais offre aussi la possibilité au voyageur de conserver ses données personnelles grâce à un compte individuel sécurisé par un mot de passe. Il enregistre toutes les informations personnelles dans le but d’éviter de les ressaisir à chaque voyage.

Le paiement du nouveau visa a également été digitalisé. Il peut se faire par carte bancaire ou par paiement mobile. « Le paiement en espèce n'est pas autorisé », peut-on lire sur la page d’accueil du site.

La numérisation du visa est l’une des multiples réformes prévues par le gouvernement togolais d’ici 2025. Il y a quelques mois, le gouvernement avait annoncé la numérisation de tous les services publics dans le but d'améliorer la facilité de faire des affaires pour les investisseurs locaux et internationaux, ainsi que de fournir des services gouvernementaux efficaces à ses citoyens.

La nouvelle version de la plateforme Togo Voyage, portée par l'Agence Togo Digital (ATD), créée par le gouvernement pour piloter l’ensemble du processus de transformation numérique de l'administration publique du pays, sera étendue aux frontières terrestres et maritimes au cours de l’année. 

Samira Njoya

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L'identification des individus est un réel problème à l’échelle du continent. Selon les estimations de 2018 de la Banque mondiale, 45% des personnes vivant en Afrique subsaharienne ne sont pas en mesure de prouver leur identité ; il s'agit d'environ 500 millions de personnes.

Les mairies du département de Dakar sont désormais connectées aux espaces Sénégal Services. Sénégal Numérique SA a signé, le jeudi 7 juillet 2022, une convention de partenariat avec les maires des 19 communes du département de Dakar.

Sénégal Numérique à travers cette signature veut faciliter l’accès des documents administratifs aux citoyens. « Ce partenariat va permettre à ce que les services des actes de l’état civil qui sont délivrés dans les mairies de Dakar puissent être disponibles dans le réseau des espaces Sénégal Services et dans le portail du guichet unique de l’État, ceci pour faciliter l’accès facile à tous ceux qui se trouve sur le territoire national sans avoir besoin de se déplacer », a déclaré Cheikh Bakhoum (photo, à gauche), directeur général de Sénégal Numérique.

La digitalisation des services d’état civil au Sénégal ne concerne pas uniquement la ville de Dakar. L’État du Sénégal avec l’appui de l’Union européenne a lancé récemment le programme Nekkal, qui consiste à interconnecter les centres d’état civil et permettre la numérisation des registres.

« Nous avons commencé le processus de numérisation et allons numériser 15 millions d’actes, indexer 30 millions d’actes et construire 34 centres dans les 14 régions, former 3 000 officiers et managers d’état civil, mais aussi et surtout former 600 archivistes, car nous avons constaté que la question d’archivage n’est pas prise en compte dans la gestion des faits d’état civil », a déclaré Aliou Ousmane Sall, le directeur de l'état civil.

La digitalisation des services d’état civil va permettre une meilleure traçabilité des naissances et une fiabilité des données. Jusqu’ici, seuls 62 % des enfants âgés de 0 à 5 ans sont enregistrés à la naissance au Sénégal. Pour ceux qui sont enregistrés, plusieurs problèmes sont évoqués comme la multiplication du numéro d’extrait, la perte des identifications due à la détérioration des fichiers. 

Samira Njoya

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