Le gouvernement nigérien multiplie les actions fortes pour faire des TIC un moteur du développement. Dans son parcours de transformation numérique, il bénéficie de l’accompagnement de partenaires internationaux qui déploient des outils en faveur de diverses couches de la population.

Le ministre de l’Élevage du Niger a décidé de mettre l’innovation numérique à la disposition des agriculteurs et éleveurs pour améliorer leur production et garantir leur croissance. Samedi 28 mai, il a lancé à cet effet le projet d’innovations digitales pour les agro-pasteurs (IDAN). 35 000 exploitants agricoles et pastoraux, dont 15 % de femmes et de jeunes des régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri, sont visés. Pendant trois ans, ils s’appuieront sur une offre intégrée de solutions numériques pour augmenter leurs revenus de 10 %.

Le projet IDAN aidera les agro-pasteurs à la prise de décision éclairée quotidienne pour assurer leur subsistance. « Il s’agit du choix d’acheter des intrants ou pas, du prix auquel vendre leurs lait, peaux, bétail, céréales et légumes, mais aussi des décisions quand et vers où migrer avec leurs troupeaux », a déclaré Paul Tholen, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Niger.

Selon le diplomate, les besoins d’information des agro-pasteurs trouveront des réponses à travers deux innovations. Un marché virtuel où proposer leurs produits et un centre d’appel où obtenir des données géo-satellitaires et des conseils sur leur production.

Le projet IDAN est mis en œuvre depuis le 1er avril 2021 par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV). Il est financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Niger à hauteur de plus de 3 milliards FCFA (4,9 millions $). Son lancement fait suite à la validation en mars 2022 de trois études commandées pour jauger son impact économique et social sur les populations cibles.

Tidjani Idrissa Abdoulkadri (photo), le ministre de l’Élevage, s’est réjoui du lancement de cette initiative qui soutient les efforts du gouvernement nigérien dans sa lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et l’amélioration des conditions de vie des populations. 

Ruben Tchounyabe

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Le carnet médical en papier n’en a plus pour longtemps dans les centres de santé au Rwanda. Le gouvernement qui a entamé la modernisation des hôpitaux pour améliorer la prise en charge des patients est déterminé à l’achever au plus tôt.

Le Rwanda s’engage à numériser entièrement son système de santé d’ici 2024. Le projet y relatif a été annoncé par le secrétaire permanent du ministère de la Santé, Zachee Iyakaremye (photo), à l’ouverture de la deuxième édition du Symposium sur la recherche et les politiques en santé, qui s’est tenue du mardi 26 au mercredi 27 mai sous le thème « Solutions numériques et pratiques innovantes pour une meilleure santé ». L’objectif est d’avoir une identité pour chaque patient.

« Le plan d’action est d’avoir toutes les informations sur les patients en un seul endroit et de les numériser, afin que nous supprimions complètement la paperasse », a expliqué Zachee Iyakaremye. La numérisation se fera en combinant l’identification nationale personnelle avec l’identification médicale afin qu’un patient puisse avoir un numéro d’identification, qu’il peut utiliser pour obtenir un traitement dans n’importe quel établissement de santé du pays. Le projet, dans sa phase initiale, s’élève à 12 millions $. Le coût total est estimé à 35 milliards de francs rwandais (34,3 millions $).

Le projet de numérisation du système de santé s’aligne sur le plan stratégique One Health II (2019-2024). Au Rwanda, les patients qui se rendent dans les centres de santé sont encore tenus de se munir d’un carnet médical en papier, alors que plus de 400 établissements de santé sur les 513 disposent d’ordinateurs à même d’entrer les données des patients. Le gouvernement a certes lancé le processus de saisie des données médicales des patients au niveau des hôpitaux de district, régionaux et de référence, mais les installations de stockage débordent de carnets médicaux en attente de numérisation.

Selon Jean Baptiste Byiringiro, directeur du numérique au ministère de la Santé, le passage au numérique rencontre quelques difficultés, précisément dans la transmission des données de santé aux services de santé de base, mais la dynamique numérique résoudra certains problèmes actuels. Il a annoncé l’arrivée prochaine de l’infrastructure qui devra opérer la numérisation, ainsi que la construction d’un cloud de données et l’installation d’équipements, de même que la formation du personnel. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Rwanda emprunte 86,5 millions € auprès de l’AIIB pour numériser plus de services publics et les connecter à Internet 

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La cybercriminalité a pris des proportions inquiétantes au Cameroun. Les actes répréhensibles perpétrés sur le territoire national ne sont pas toujours du fait de criminels locaux. Les autorités ont décidé d’aborder ce défi sous un angle mondial.

Le président de la République du Cameroun Paul Biya a signé, lundi 23 mai, un décret autorisant l’adhésion du Cameroun à la Convention de Budapest (Hongrie) sur la cybercriminalité. Ce traité international rédigé par le Conseil de l’Europe, signé en novembre 2001 et entré en vigueur le 1er juillet 2004, est consacré à la lutte contre les crimes informatiques et les crimes sur Internet, y compris la pornographie infantile, l'atteinte au droit d'auteur et le discours de haine. 

Il vient surtout consacrer la coopération internationale en matière de lutte contre les nouvelles menaces qui se multiplient sur les systèmes d’information et Internet. Selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), 3 105 plaintes relatives à la cybercriminalité, plus de 5 000 faux comptes sur les réseaux sociaux et sept attaques sur les sites web des administrations publiques ont été enregistrés en 2021 au Cameroun. La même année, l’Antic a évalué à 12,2 milliards FCFA (20 000 000 $) les pertes financières dues aux intrusions dans les systèmes informatiques des administrations publiques et privées.

L’autorisation d’adhésion signée par le chef de l’État intervient après l’adoption par l’Assemblée nationale du Cameroun, le 27 avril dernier, d’une loi l’autorisant à le faire. Les questions de sécurité sur les réseaux et la protection des données à caractère personnel sont au cœur d’une réflexion sur le continent. De nombreuses rencontres internationales se sont déjà tenues sur ces deux sujets depuis le début de l’année et d’autres sont annoncées. La mobilisation continue des secteurs public et privé qui s’observe témoigne de l’importance de la question, alors que l’Afrique a repris sa transformation numérique de plus belle.

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), a affirmé que l’adhésion du Cameroun à cette convention permettra au pays de renforcer son dispositif légal de protection de son cyberespace qui s’est enrichi, le 12 décembre 2010, de la loi relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité. Elle a ajouté que la convention contribuera à la mise en œuvre d’un cadre répressif plus ferme et aidera les juges à mieux identifier et sanctionner les actes de cybercriminalité. 

Ruben Tchounyabe

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Depuis plusieurs années, la protection de la propriété intellectuelle en Afrique s’est retrouvée au cœur des débats. Malgré la présence d'organisations dédiées, la contrefaçon est légion sur le continent. Le Nigeria a décidé de se tourner vers la technologie pour offrir une solution à ses créateurs.

Le gouvernement nigérian a signé un accord exclusif de 3 ans avec Developing Africa Group (DAG), une organisation de commercialisation des droits de propriété intellectuelle (DPI) basée au Royaume-Uni, apprend-on d’un communiqué paru le lundi 23 mai. L’objectif est de lancer un portail national qui permettra la commercialisation internationale de toutes les formes de propriété intellectuelle créées et enregistrées dans le pays.

La plateforme sera basée sur la blockchain d’Algorand, une infrastructure blockchain publique et open source, et le système de paiement intégré sera mis en place par Koibanx, une société spécialisée dans la fourniture de plateformes et de produits financiers basés sur la blockchain.

Ben Oguntala (photo), président-directeur général de DAG, justifie le choix d’Algorand en expliquant que « son protocole fournit non seulement les performances, l'évolutivité, la sécurité et les fonctionnalités requises pour mettre en œuvre un projet d'une telle envergure, mais qu'il est également respectueux de l'environnement, ce qui est important pour le gouvernement et correspond parfaitement à la philosophie de l'économie des créateurs que nous ciblons ici ».

Bien que le Nigeria ne figure pas parmi les pays de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (l’OAPI), un regroupement de 17 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale dont le siège est à Yaoundé (Cameroun), le pays ne ménage pas ses efforts dans le secteur. Selon des études menées par l'Union européenne, les petites et moyennes entreprises possédant des droits de propriété intellectuelle génèrent jusqu'à 68 % de revenus plus que celles qui n'en possèdent pas.

Les Nigérians pourront profiter de la plateforme dès cette année, puisqu’elle devrait être lancée avant janvier 2023. Les marques, les brevets et toutes les formes de droits d'auteur tels que les chansons, les paroles, les vidéos, les émissions, les conférences, les podcasts et toutes les formes de contenu diffusable pourront être échangés et vendus contre redevances sur le portail.

Adoni Conrad Quenum

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Lors du sommet sur la cybersécurité de Lomé, en mars dernier, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a encore appelé les nations africaines à collaborer pour protéger leur cyberspace. Une action indispensable pour barrer la route à toute forme d’exploitation numérique.

L’Assemblée Nationale de la République du Niger a entériné une série de projets de lois de ratification lundi 23 mai. Réunis en séance plénière, les députés ont donné leur accord pour la ratification entre autres de la Convention de l'Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 Juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale).

L’accord des députés intervient après celui du gouvernement, intervenu en conseil des ministres le 13 janvier dernier. Dans le document qui dresse la liste des pays ayant déjà ratifié la convention, la Commission de l’Union Africaine considère d'aileurs la convention ratifiée par le Niger depuis février dernier. L’acte de l’Assemblée Nationale mène la procédure législative à son terme.  Au total, 13 pays ont déjà ratifié la convention. Il ne manque plus que deux pour atteindre le quota requis à son entrée en vigueur sur le continent.

Selon Youssouf Mohamed Elmouctar (photo), le commissaire du gouvernement, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre d’État chargé des Affaires étrangères et de la Coopération, la ratification de la convention de l’Union africaine permettra au Niger de définir ses objectifs et grandes orientations en matière de société de l'information. Elle lui permettra aussi de renforcer sa législation en matière de technologie de l'information et de la communication (TIC) en cohérence avec la vision continentale.

Depuis la Covid-19, de nombreux pays ont accéléré leur transformation numérique à travers l’amélioration de la connectivité. Plusieurs ont également fait de la sécurité de leurs systèmes d’information et des données à caractère personnel une priorité, conscients de la crédibilité qu’acquièrent un réseau imperméable aux intrusions et un marché qui protège les informations des consommateurs de toute exploitation abusive. Les rencontres internationales sur ces deux questions se multiplient d’ailleurs depuis janvier 2022 sur le continent.

Au Niger, la ratification de la convention de l’Union africaine cadre avec la volonté du gouvernement de faire du numérique un vecteur de croissance et de développement national. La protection des systèmes d’information et des données personnelles revêt des enjeux de sécurité nationale, de développement économique et social. 

Muriel Edjo

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Djibouti a officiellement adhéré à l’initiative saoudienne dénommée Organisation de coopération numérique (DCO). L’ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-Eddine Saïd Bamakhrama, a ratifié la charte le mardi 17 mai à Riyad. L’Organisation s’intéresse à la numérisation dans les domaines de l’administration et de l’économie. Elle travaille avec les gouvernements, la société civile, les organisations internationales et le secteur privé pour promouvoir une transformation numérique au sein des États membres. Cette adhésion fait de Djibouti, après le Maroc le mois dernier, le 4e membre africain de la DCO.

Lire aussi : Le Maroc rejoint l’Organisation de la coopération numérique pour accélérer sa croissance

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La Banque mondiale estime urgent que l’Afrique adapte la formation de sa jeunesse aux besoins du futur monde numérique. L’objectif est une meilleure insertion professionnelle de millions de personnes. Dans plusieurs pays, l’heure est au développement de cursus plus web, numérique et informatique.

La région de l’Oriental, au Maroc, lancera d’ici fin 2022 une zone d’intelligence collective baptisée Zone01 Oujda. Elle aura pour rôle de développer des talents numériques locaux. Un partenariat a été signé à cet effet entre la région et 01Talent Africa, une agence de formation de talents numériques, en marge de la 9e édition du sommet Africités qui s’est tenue du 17 au 21 mai à Kisumu au Kenya.

La Zone01 Oudja sera abritée par l’université Mohamed Premier au sein du Campus du savoir. Elle pourra accueillir environ 500 talents. Elle sera composée de trois structures : une école d’apprentissage du codage ; un centre de formation professionnelle en programmation destiné aux professionnels, notamment les personnels des collectivités territoriales ; et une agence des talents des métiers du numérique, dont la mission portera sur l’emploi des ressources issues de l’école du codage pour offrir des services informatiques au niveau local, régional et international.

La sélection des candidats, ouverte aux moins de 18 ans, est prévue au second semestre de l’année. Les candidats retenus suivront une formation de 4 semaines à l’issue de laquelle ils seront soumis à une épreuve de résolution de projets en groupe. Les vainqueurs suivront ensuite une formation aux métiers du numérique de deux ans garantissant un emploi.

Le projet Zone01 Oudja s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la région de l’Oriental en matière de numérisation de son secteur économique et d’amélioration de son attractivité. Un partenariat stratégique réunit d’ailleurs la région au ministère de l’Enseignement supérieur, à celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces de la région, à l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique et au Centre régional d’investissement (CRI) de l’Oriental.

En janvier 2021, le CRI avait déjà signé un mémorandum d’entente avec la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) pour le développement accéléré des écosystèmes de l’offshoring et du numérique au niveau local.

Alors que la transformation numérique s’accélère, la région de l’Oriental veut doter sa jeunesse des compétences futures qui leur permettront de trouver un emploi et d’être des acteurs du développement au plan local et national. 

Ruben Tchounyabe

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Plusieurs administrations africaines se sont heurtées à des difficultés pour assurer le service public lorsque la Covid-19 a frappé en 2020. Depuis lors, certaines multiplient les initiatives pour se moderniser afin d’éviter pareil scénario en cas de nouvelle crise d’envergure mondiale.

La République du Congo a obtenu 15 millions € de l’Union européenne pour accélérer la transformation numérique. Une convention de partenariat a été signée à cet effet, jeudi 19 mai, entre Rigobert Roger Andely (photo, à droite), le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, et Giacomo Durazzo (photo, à gauche), l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo.

Le financement est un don qui soutiendra la numérisation de l’administration publique à travers l’amélioration de l’infrastructure, l’assistance technique et la gouvernance du secteur numérique. La numérisation de l’administration contribuera à un service public de meilleure qualité pour les populations, soutiendra l’efficacité de l’administration publique en réduisant les lenteurs et les risques de corruption, améliorera la gouvernance publique. À terme, les Congolais pourront directement accéder en ligne à diverses prestations offertes par les ministères et les entreprises publiques.

Les 15 millions € de l’Union européenne sont un don qui s’inscrit dans le cadre de la priorité 1 du Programme indicatif pluriannuel (PIP), conclu en décembre 2021 entre les deux parties.  Ce nouveau projet est l’une des premières actions effectives financées par l’Union européenne au titre de l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI-Europe dans le monde) qui succède au Fonds européen de développement (FED).

La transformation numérique que le Congo accélère est le socle de sa stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 », officiellement lancée en août 2019. Sa mise en œuvre est une nécessité au regard des enjeux de développement qu’elle revêt pour le pays. 

Muriel Edjo

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Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.

La semaine dernière, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consoeurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l'Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.

Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.

La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.

Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international. 

Muriel Edjo

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Depuis 2020, de nombreux pays africains investissent de plus en plus dans leur transformation numérique. La Covid-19 leur a permis de prendre conscience de la faible résilience de leur écosystème économique et social à une crise de grande envergure.

Le ministre mauritanien de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher (photo), a dévoilé les grands chantiers sur lesquels son département se concentrera bientôt.

Lundi 16 mai, lors du lancement d’une série d'activités sur la cybersécurité, il a indiqué qu’il est prévu la connexion du pays à un second système sous-marin de fibre optique, le lancement d’une dizaine de nouveaux e-services, l’accélération de l’e-gouvernement, la mise en place d’une équipe nationale d'intervention en cas d'incident de sécurité informatique (CSIRT).

D’après Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher, ces investissements favoriseront un plus grand recours « au numérique qui constitue l'un des outils les plus efficients pour améliorer la performance de l'administration publique et accélérer la croissance inclusive pour tous les citoyens ». Ils contribueront en effet à relever sensiblement le niveau de préparation du pays à l’économie numérique.

Au cours des dix dernières années, la Mauritanie n'a pas fait de grand progrès dans le développement numérique. Bien que le pays ait trois opérateurs télécoms et plusieurs  fournisseurs de services Internet, le taux de pénétration d’Internet est encore de 35,8 % selon le Digital Report 2022 de Hootsuite et We Are Social.

Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Mauritanie à la 38e place sur 54 pays africains. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de la cybersécurité, l’UIT ne classe pas le pays faute d’information sur ses réelles performances.  

À travers une connectivité renforcée, un développement de l’e-gouvernement et une meilleure sécurité des réseaux, le gouvernement mauritanien veut contribuer à l’accès de la population à un Internet de qualité, à l’efficacité du service public dont la crédibilité dépend aussi de la sécurité des usagers en ligne, au développement de l’entrepreneuriat innovant dans le pays.

Muriel Edjo

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