African Leadership Experience (ALX) is now accepting applications for its 2024 cohort, targeting young Africans aged 18-34 interested in tech skills. The program offers online courses in in-demand fields like AI Essentials, software engineering, data analytics, CRM, and AWS Cloud Computing.

ALX, which has trained over 100,000 students since 2021, aims to reach 750,000 by year-end. It partners with organizations like Mastercard Foundation to offer tuition-free access to programs typically costing between $7,500 and $39,750 in Africa, and $14,500 to $79,500 in Europe and North America. Applications are open until February 27. 

Hikmatu Bilali

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En Afrique, les start-up de paiement et de transfert de fonds représentent la majorité du secteur de la Fintech. Cependant, il existe des acteurs singuliers. C’est le cas d’Affacto, plateforme spécialisée dans le financement de la trésorerie des PME dans le domaine de l'import-export entre l’Afrique et l’Europe. Sa fondatrice, la Malienne Aïssata Naba Coulibaly, a échangé avec We Are Tech Africa sur ce segment d’activité et sur la spécificité de son entreprise.

We Are Tech : Quand on parle de chaîne d’approvisionnement du commerce en Afrique, de qui parle-t-on exactement ?

Aïssata Naba Coulibaly : La chaîne d'approvisionnement du commerce en Afrique comprend généralement plusieurs secteurs d’activités tels que la production, la transformation, la distribution, ou encore la vente au détail, etc. En fonction du secteur d'activités, les maillons qui la constituent peuvent varier.

Mais de manière générale, la chaîne d'approvisionnement englobe les secteurs clés depuis la fabrication des produits jusqu'à leur disponibilité sur le marché pour les consommateurs. Chaque maillon au sein de ces secteurs peut ainsi représenter un acteur de la chaîne d’approvisionnement du commerce en Afrique.

WAT : Chez Affacto, lesquels de leurs besoins adressez-vous concrètement ?

ANC : Affacto fournit du service d’affacturage. C’est un moyen de financement permettant aux entreprises d'obtenir rapidement une avance de trésorerie par la cession de factures en attente de règlement. Ce recouvrement de créances est géré par l’affactureur, un établissement de crédit spécialisé.

En plus de jouer le rôle important d’améliorer la trésorerie dans une chaîne d'approvisionnement où des coûts peuvent survenir à différentes étapes, l’affacturage contribue aussi à la réduction des risques financiers. En cédant les créances à une société d'affacturage, l'entreprise peut réduire les risques liés aux retards de paiement ou aux créances douteuses, offrant ainsi une certaine protection financière. Les cycles financiers sont aussi accélérés.

L'affacturage peut contribuer à accélérer les cycles financiers en fournissant des liquidités immédiates, permettant aux entreprises de payer plus rapidement leurs fournisseurs et de maintenir des opérations fluides dans la chaîne d'approvisionnement. L’optimisation des relations avec les fournisseurs n’est pas en reste.

En disposant de liquidités plus rapidement, les entreprises peuvent négocier des conditions de paiement plus avantageuses avec leurs fournisseurs, renforçant ainsi les relations au sein de la chaîne d'approvisionnement. Il faut noter que l'affacturage offre une certaine flexibilité financière en permettant aux entreprises de mobiliser des fonds en fonction de leurs besoins, ce qui peut être crucial dans un environnement commercial dynamique.

En résumé, l'affacturage joue un rôle clé en fournissant des solutions financières qui contribuent à l'efficacité et à la stabilité de la chaîne d'approvisionnement.

WAT : La conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) constate l’émergence des plateformes numériques qui favorisent l’accès au financement des acteurs de la chaîne d’approvisionnement. Dans un contexte où les banques commerciales classiques sont encore au coeur du crédit en Afrique, quels atouts faites-vous valoir qui justifie ce succès ?

ANC : Nous avons avant tout une accessibilité accrue. Les plateformes numériques peuvent élargir l'accès au financement en utilisant des technologies innovantes, atteignant ainsi un plus grand nombre d'acteurs de la chaîne d'approvisionnement, y compris les petites et moyennes entreprises qui pourraient rencontrer des difficultés à obtenir un crédit auprès des banques traditionnelles. Nos processus sont simplifiés.

En tirant parti de solutions technologiques, les plateformes numériques peuvent simplifier les processus de demande, d'évaluation et de décaissement des fonds, accélérant ainsi le cycle de financement. Cela peut être particulièrement attractif pour les entreprises cherchant des décaissements rapides.

Précisons que les plateformes numériques peuvent utiliser des algorithmes et des analyses de données avancées pour évaluer le risque de crédit de manière plus précise, offrant ainsi une approche plus flexible et individualisée en comparaison avec les modèles de crédit traditionnels des banques.

Les plateformes numériques peuvent aussi contribuer à l'inclusion financière en s'adressant à des segments de la population généralement sous-représentés dans le système financier traditionnel, favorisant ainsi une participation plus large des acteurs de la chaîne d'approvisionnement.

En résumé, les plateformes numériques peuvent se différencier des banques traditionnelles en exploitant la technologie pour améliorer l'accessibilité, simplifier les processus, utiliser des analyses de données avancées et favoriser l'inclusion financière, contribuant ainsi à répondre aux besoins variés des acteurs de la chaîne d'approvisionnement en Afrique.

WAT : Vous travaillez beaucoup avec les TPE et PME. Sachant qu’elles n’ont pas toujours la traçabilité financière requise par les banques pour prétendre au crédit, comment vous assurez-vous que l’appui financier que vous leur apportez sera bel et bien récupéré ?

ANC : Pour le financement aux TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises), les fournisseurs de services financiers, y compris ceux spécialisés dans l'affacturage ont une variété de mécanismes qu’ils peuvent utiliser pour atténuer les risques liés à la traçabilité financière des petites entreprises.

Il y a l’analyse des flux de trésorerie. Les fournisseurs de services financiers peuvent se baser sur une analyse approfondie des flux de trésorerie des TPE et PME pour évaluer leur capacité à rembourser le financement. Cette approche peut être moins dépendante des antécédents de crédit traditionnels.

L’utilisation de données alternatives est également une solution. Les plateformes d'affacturage peuvent exploiter des sources de données alternatives, telles que les données transactionnelles, les historiques de paiement ou les informations de facturation, pour évaluer la solvabilité des TPE et PME, en complément ou en remplacement des critères de crédit traditionnels.

Il est aussi possible d’adopter des modèles d'évaluation plus flexibles, prenant en compte des indicateurs non traditionnels, pour s'adapter aux réalités des TPE et PME qui pourraient ne pas avoir une traçabilité financière complète.

Les entreprises spécialisées dans l'affacturage peuvent mettre en place des mécanismes de garanties et de recouvrement solides pour minimiser les risques. Cela peut inclure des garanties personnelles, des cessions de créances, ou d'autres formes de garanties. En mettant en œuvre ces approches, les fournisseurs de services financiers peuvent contribuer à atténuer les risques associés au financement des TPE et PME, favorisant ainsi l'inclusion financière et le soutien aux acteurs de la chaîne d'approvisionnement de petite envergure.

WAT : La CNUCED indique dans son rapport « The Potential of Africa to Capture Technology-Intensive Global Supply Chains » que l’Afrique n’a contribué qu’à hauteur de 1,9 % aux 2 200 milliards $ de financement de la chaîne d’approvisionnement mondial en 2022. Qu’est-ce qui bloque sur le continent ?

ANC : Le financement de la chaîne d’approvisionnement du commerce en Afrique est entravé par plusieurs facteurs tels que l'absence d'infrastructures financières adaptées, des cadres juridiques et réglementaires complexes, ainsi que des défis liés à la confiance et à la transparence dans les transactions commerciales. De plus, des questions liées à la maturité du marché financier et à l'éducation financière jouent également un rôle dans ce contexte.

WAT : Quelles innovations sont indispensables pour transformer l’accès au financement des acteurs de la chaîne d’approvisionnement du commerce en Afrique ?

ANC : Il faut développer une vision de collaboration a tous les niveaux pour accompagner le financement de la chaîne d’approvisionnement à tous les niveaux. A Affacto, nous avons lancé le service Affacto Flow qui permet de financer les fournisseurs, le client, le transitaire, l’entreprises de logistique sur la partie tiers détention. Nous avons décidé de réunir tous les acteurs aux mêmes endroits pour leur permettre d’intervenir de manière collaborative à tous les niveaux de la chaîne.

WAT : Avec la Zlecaf, un marché africain de 1,4 milliards de personnes, quelles opportunités pourraient débloquer l’accès au financement des acteurs de la chaîne d’approvisionnement du commerce ?

ANC : L’effectivité du financement des acteurs de la chaîne d'approvisionnement du commerce, dans un contexte de Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) regroupant 54 pays africains, peut contribuer à l’expansion des marchés pour les acteurs. Avec le marché continental, les entreprises auront accès à plus de commandes qui soutiendront leurs activités de production, distribution, commercialisation. Les entreprises de logistiques et de transport pourront capitaliser sur le financement pour développer et améliorer leurs infrastructures à travers le continent, facilitant ainsi le mouvement efficace des biens.

Les TPE et PME constituent une part significative des acteurs de la chaîne d'approvisionnement en Afrique. Le financement ciblé dont ils pourraient bénéficier contribuerait à renforcer leur capacité de production, leur accès aux marchés et leur conformité aux normes internationales. L’argent pourrait même servir au développement et à l'adoption de solutions technologiques pour améliorer leur gestion de la chaîne d'approvisionnement, renforcer leur visibilité et faciliter leurs transactions au sein de la Zlecaf.

Il faut souligner que le financement pourrait aussi être utilisé pour mettre en place des programmes de formation visant à renforcer les compétences des acteurs de la chaîne d'approvisionnement, notamment en matière de conformité réglementaire et de meilleures pratiques commerciales.

En résumé, à l’heure de la Zlecaf, l’accès des TPE et PME au financement peut offrir aux acteurs de la chaîne d'approvisionnement du commerce en Afrique la capacité de catalyser leur efficacité, compétitivité et leur croissance. Favorisant ainsi une intégration économique plus poussée sur le continent.

WAT : Affacto est actuellement présente au Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire et Togo. Quelles sont les ambitions de la Fintech à court terme ?

ANC : Nous souhaitons mettre en place des partenariats stratégique avec des banques, des fonds de dettes et d’autres fintech et tous autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement.

Nous sommes en levée de fonds actuellement, et souhaitons faire une expansion de nos services sur d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et prospecter les deux Congo.

Nous sommes en discussions avec un pays de la sous-région pour mettre en place un mécanisme innovant qui permettra aux TPE et PME qui effectuent des marchés publics de financer leurs mandants à travers le marché financier.

Muriel Edjo

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La fondation Orange a inauguré le mercredi 31 janvier à l’Institution de formation et d’éducation des femmes (IFEF), dans la ville de Soubré, sa 22e Maison digitale en Côte d’Ivoire. Le but est de contribuer à l’autonomisation des femmes, de promouvoir leur l’inclusion numérique à travers des outils et contenus numériques adaptés et de favoriser leur insertion professionnelle dans le tissu économique.

« A travers l’inauguration de cette nouvelle Maison digitale, la Fondation Orange Côte d’Ivoire réaffirme son soutien aux femmes et reste convaincue que le numérique représente un outil essentiel pour leur autonomie financière », a indiqué Habib Bamba, directeur du comité de gestion de la Fondation.

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La demande en haut débit croît rapidement en Afrique depuis 2019. Une aubaine pour différents fournisseurs de services qui y voient diverses opportunités d’affaires. Les investissements financiers dans les réseaux se renforcent en conséquence.

Le propriétaire, opérateur et développeur d'infrastructures de communications partagées IHS Nigeria a annoncé, mercredi 31 janvier, l'achèvement d’un réseau de 10 000 kilomètres de câbles à fibre optique. L’infrastructure qui traverse les 36 Etats du pays et le territoire de la capitale fédérale a été déployée de bout en bout par sa filiale Global Independent Connect Limited (GICL). Au réseau de fibre optique, s’ajoute la couverture de réseau mobile dans plus de 580 communautés rurales du Nigeria jusqu'alors non connectées.

Selon Kazeem Oladepo, le vice-président de GICL, « les réseaux de fibre optique métropolitains et longue distance limités continuent d'être un obstacle à l'amélioration des services de communication existants et à l'introduction de technologies et de services numériques émergents au Nigeria. Notre approche du déploiement de câbles à fibre optique se concentre sur la mise en œuvre de réseaux sur une base d'infrastructure partagée et à accès ouvert, en fournissant des paires de fibres robustes et évolutives et des conduits alternatifs pour garantir que plusieurs opérateurs peuvent utiliser l'infrastructure ».

Il a souligné que grâce à des collaborations de GICL avec de multiples parties prenantes, « notamment nos clients et des agences étatiques et fédérales, nous avons réalisé un volume important de livraison de réseaux de câbles à fibre optique en moins de trois ans ».

L’investissement d’IHS dans l’infrastructure télécom au Nigeria est hautement stratégique pour l’entreprise qui y entrevoit de fortes opportunités de croissance pour ses revenus. Depuis 2020, le gouvernement fédéral du Nigeria a fait du haut débit un enjeu de développement national. A travers le plan national mis en œuvre à cet effet depuis 2020, l’objectif principal est l’atteinte d’un taux de pénétration de 90 % en 2025.

En soutenant cette couverture, IHS s’assure que son offre de services aussi bien pour le secteur public que privé sera incontournable. L’entreprise aura ainsi la capacité de renforcer sa présence sur le marché local où il est en concurrence avec Pan African Towers, INT Towers ou encore ATC Nigeria.

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Le gaming en ligne a pris de l’ampleur à travers le monde avec le développement de l’accès à la connectivité à haut débit. En Afrique, le marché connaît une éclosion rapide, portée par une jeunesse passionnée d’innovation et de technologie.

14 pays africains sont réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une édition spéciale « d'Orange eSport Experience » autour de l'eFootball. La rencontre qui se tient du 19 au 20 janvier à l’ocassion de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 (CAN) regroupe les jeunes passionnés de gaming du continent. Les équipes de Côte d'Ivoire, Cameroun, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, République démocratique du Congo, Sénégal, Centrafrique, Sierra Leone, Bénin, Ghana, Gabon et Togo se disputent pendant deux jours le titre de champion d'Afrique.

Brelotte Ba, directeur adjoint Orange Afrique et Moyen-Orient, commente : « l'Orange eSport Experience, au-delà d'être une compétition, incarne notre engagement pérenne envers l'eSport en Afrique […] Cette édition spéciale eFootball 2024 à Abidjan, en marge de la CAN 2023, illustre notre vision à long terme, où le jeu électronique devient un vecteur d'innovation, de création d'emplois, et de rayonnement pour la jeunesse africaine ».

Depuis 2016, le groupe Orange accompagne le développement du eSport en Afrique à travers l’organisation de compétitions nationales et internationales destinées à faire émerger de jeunes talents du « gaming » de la région. L’entreprise souhaite créer des opportunités pour les jeunes talents du gaming, favorisant leur épanouissement et contribuant à l'évolution de l'écosystème eSportif sur le continent.

Le jeu vidéo a évolué en une discipline professionnelle créatrice d'emplois, notamment dans la cybersécurité, l'IA et l'Open Innovation. L'eSport représente aujourd'hui un marché mondial dépassant le milliard de dollars. Officiellement créée en 2018, la compétition « Orange eSport Experience » a déjà connu 4 éditions de finale panafricaine.

Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, affirme que « l'Orange eSport Experience, c'est la fusion de la passion du gaming et de l'esprit sportif, créant un spectacle captivant pour les joueurs et les fans. Notre engagement continu dans l'eSport en Afrique va au-delà de l'événement, renforçant notre lien avec la jeunesse connectée et affirmant notre positionnement innovant et dynamique. En soutenant l'eSport en Afrique, nous investissons dans les aspirations des jeunes, stimulant la créativité, l'inclusion et l'émergence de nouveaux talents ».

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Avec la data, le Mobile Money est aujourd’hui un relai de croissance privilégié pour de nombreuses sociétés télécoms opérant en Afrique. Le développement d’offres et services innovants dans le segment est devenu l’une des principales préoccupations. Il faut séduire davantage de consommateurs.

L’opérateur de téléphonie mobile Orange Madagascar a dévoilé, jeudi 18 janvier, le lancement de deux innovations destinées à renforcer l’accessibilité des populations au service financier mobile Orange Money. La première innovation, c’est la possibilité offerte à tout le monde d’avoir un compte Orange Money peu importe sa carte SIM à Madagascar. La seconde se traduit par le pouvoir donné aux consommateurs d’ouvrir eux-mêmes un compte Orange Money.  Le tout, depuis l’application mobile « Orange Money Africa ».

Frédéric Debord, le directeur général d’Orange Madagascar, a expliqué que le pouvoir accordé aux consommateurs leur évitera les files d’attentes, les déplacements en agence, ou encore les formulaires papier. Ils saisiront eux-mêmes leurs informations personnelles, ajouterons les documents d’identité nécessaire, la photo et valideront leur contrat.

En temps réel et entièrement sécurisée selon Orange, l'ouverture d'un compte Orange Money donnera immédiatement accès à des services essentiels à savoir déposer et retirer de l’argent en cash point, envoyer de l’argent à moindre frais vers tous les détenteurs de compte mobile money, payer en ligne et en magasin, régler ses factures, recevoir son salaire ou encore des transferts depuis l’étranger.

A travers ces deux innovations, Orange Madagascar apporte plus de commodité aux Malgaches. L’entreprise vise également un accroissement de sa base d’abonnés Orange Money ainsi que celle des transactions financières qui seront effectuées via le service. Au final, c’est une augmentation du revenu généré par l’entreprise qui est espérée.

Pour accéder à un compte complet Orange Money offrant plus de services, Orange Madagascar indique que les consommateurs devront se soumettre à des contrôles secondaires pour renforcer la sécurité autour de leurs opérations.

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En 2023, l'intelligence artificielle générative a connu des progrès spectaculaires et un déploiement accéléré dans le monde. Son côté disruptif séduit beaucoup en Afrique. Mais des précautions préalables sont nécessaires pour la pleine adoption de cette technologie sur le continent.

Alors que l’intelligence artificielle (IA) suscite de plus en plus d’intérêt sur le continent africain, Seydina Moussa Ndiaye (photo) — l’un des 38 membres de l’organe consultatif des Nations unies sur l'IA dévoilé le 26 octobre 2023 — interpelle les Etats africains sur la nécessité de la contrôler. Dans un entretien publié le mardi 2 janvier par UN News, le Sénégalais redoute que l’Afrique devienne le cobaye pour tester de nouvelles solutions y relatives sans réel contrôle de cette technologie.

Fort de son expertise acquise à divers postes, notamment en contribuant à la transformation numérique de l'enseignement supérieur au Sénégal, comme expert auprès de l'Union africaine pour l'élaboration de la stratégie panafricaine sur l'IA ou encore en contribuant au Partenariat mondial sur l'intelligence artificielle (GPAI), Seydina Moussa Ndiaye fait remarquer que « la puissance de l’IA, combinée aux progrès de la biotechnologie ou de la technologie, pourrait être utilisée et l’Afrique pourrait être le lieu où toutes ces nouvelles solutions sont réellement testées ».

« En termes réglementaires, certains aspects n’ont pas été pris en compte. Le cadre même d’application des idées et des réglementations existantes n’est pas efficace. Concrètement, et quand on ne contrôle pas ces choses, cela peut arriver sans que personne ne le sache. Nous pourrions utiliser l’Afrique comme cobaye pour tester de nouvelles solutions, ce qui pourrait constituer une très grande menace pour le continent », déplore-t-il.

L’expert IA des Nations unies reconnaît malgré tout les formidables possibilités qu’offre l’IA pour le continent. Il indique que la technologie peut être utilisée pour résoudre certains problèmes, « notamment dans le domaine agricole. Dans le secteur de la santé, l’IA pourrait en effet résoudre de nombreux problèmes, notamment celui du manque de personnel ».

« L'autre élément également très important est le développement de l'identité culturelle. L’Afrique est considérée comme un continent doté d’une identité culturelle qui n’a pas réussi à s’imposer à travers le monde. Avec le développement de l’IA, nous pourrions utiliser ce canal pour que les identités culturelles africaines soient mieux connues et mieux valorisées », propose-t-il.

Pour mieux adresser les opportunités et les défis relatifs à l’IA en Afrique, Seydina Moussa Ndiaye a dévoilé la publication prochaine d’une stratégie panafricaine avec une vision continentale du développement de la technologie.

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Brutus Diakité, le directeur d’Orange Digital Platforms, dévoile dans un entretien accordé à We Are Tech Africa les technologies mises à contribution pour la conception de la nouvelle solution multi-services de l’entreprise déployée en Afrique. Il aborde également les questions relatives à sa sécurité et les améliorations générales en perspectives.

We Are Tech : Comparée aux applications telles qu’Orange Money, Orange et Moi, quels sont les atouts techniques de Max it ?

Brutus Diakité : Tout d’abord, Max it rassemble pour la première fois les usages et les fonctionnalités des univers Orange Money, Orange et Moi (gestion du compte télécommunications), et offre des fonctionnalités e-commerce à nos clients et utilisateurs OTT.

Techniquement, Max it est le fruit de notre apprentissage dans le domaine du développement d'applications depuis plus d’une dizaine d’années. Nos premiers pas dans les applications remontent à 2009-2010. Tout ce que nous avons acquis en expérience, en compétences techniques et technologiques se retrouve dans Max it.

La différence fondamentale entre cette nouvelle application et les précédentes, d'un point de vue technique, repose sur plusieurs points. Max it est avant tout développée avec une technologie hybride dénommée Flutter. Elle permet de produire un code unique au travers duquel vous pouvez déployer votre solution sur plusieurs plateformes, Android, IOS, Harmony OS, notamment. Il est même possible de déployer la solution sur le web. Avant, il fallait développer une version spécifique d’une application pour chaque plateforme. L’un des inconvénients de cette approche réside dans la rupture de l’expérience client. En basculant par exemple de la version Android à IOS ou vice versa, la configuration de l’environnement change, certaines fonctionnalités ne répondent plus correctement. Or, nous avons vraiment à cœur d’offrir une expérience client de qualité indifféremment de l’appareil sur lequel le consommateur se connecte.

De plus, la conception de Max it est basée sur les microservices dans lesquels nous avons réparti les fonctionnalités. L’avantage de cette approche réside dans le passage à l’échelle. Une application de type Max it, qui a pour ambition d’accueillir plusieurs millions de clients, doit intégrer dès sa conception une capacité à supporter une augmentation rapide du nombre d’utilisateurs, sans risque de déstabilisation du système. Avec les microservices et un déploiement sur un environnement de conteneurs de type Kubernetes, l'application est adaptative. Plus le nombre de requêtes augmente, plus l'application elle-même se reconfigure pour supporter ce nombre croissant. C'est cet ensemble d’atouts techniques qui font de Max it une application différente de celles développées précédemment.

We Are Tech : Est-ce que Max it intègre dans ses microservices des solutions de paiement mobile ou en ligne d’autres entreprises ?

Brutus Diakité : En ce qui concerne les moyens de paiement, naturellement nous souhaitons que les clients privilégient Orange Money. Cependant, à la demande de nos clients, nous avons ajouté  d'autres moyens.  Avec cette approche de développement sous forme de microservices, l'intégration est très facile : qu'il s'agisse de services de paiement ou d'autres types de services. Ces microservices s’appuient sur un accès sous forme d'API (interface de programmation d'application, Ndlr). Leur utilisation permet à des entreprises tierces de se « brancher » sur Max it et d'y offrir leurs services à nos clients et utilisateurs. Ces APIs représentent donc une porte d'entrée sécurisée à Max it, tout en garantissant la sécurité des données qui y sont échangées.

We Are Tech : L’application doit être lancée sur les 17 marchés d’Orange au Moyen-Orient et en Afrique. Comment garantissez-vous que les réalités de chaque marché soient prises en compte lors de son développement ?

Brutus Diakité : Voilà une autre des grandes particularités du projet Max it par rapport à nos précédentes applications. Pour que l’application offre une expérience homogène à tous nos clients de différents pays tout en répondant aux exigences et particularités locales, elle a été conçue selon une approche de co-développement. C'est-à-dire que le noyau de l’application a été pensé et est exécuté de manière centralisée, tandis que certaines fonctionnalités sont développées par les différents pays. Au final, nous avons 17 pays et une application qui s’adapte aux réalités de chacun de ces pays, une fois déployée. Elle s’adapte aux offres, aux produits et services propres à chaque pays, en tenant compte, par exemple, des codes culturels. Nous n'avons pas mis au point une application qui sera imposée de manière aveugle sur nos marchés. Chaque déploiement de l'application dans un pays représente un projet distinct, conçu et géré en étroite collaboration avec les équipes locales.

Par ailleurs, nous avons souhaité que les pays soient le plus autonomes possible dans la gestion de l’application et puissent faire du test & learn sur leurs marchés. Dans la pratique, cette philosophie co-développement se traduit par la possibilité d’un pays de développer des fonctionnalités qui vont au-delà du catalogue d’offre, puis de les tester dans leur pays. Si la fonctionnalité plaît, le code peut être mis à disposition d’autres pays pour l’intégrer s’ils le souhaitent. On peut citer l’exemple de « la roue de la fortune », qui invite les utilisateurs à tenter de gagner un cadeau. Cette fonctionnalité a été développée par un pays, testée auprès des utilisateurs avec succès, puis dupliquée dans d’autres pays.

We Are Tech :En matière de sécurité des utilisateurs, quel est le niveau d’intégrité de Max it ?

Brutus Diakité : Lors du développement de l’application, nous avons suivi une procédure de Security by Design. C'est-à-dire que l'application est pensée et développée, avec à l'esprit, la préoccupation de la sécurité à toutes les étapes. Des experts sécurité sont intégrés aux équipes de développement. Ils testent à chaque instant les vulnérabilités de l'application. Aujourd’hui, après les premières étapes de son déploiement sur les cinq marchés initiaux, les experts sécurités réalisent quotidiennement des tests de pénétration et de vulnérabilité. L’objectif est de détecter de possibles failles et de les réparer immédiatement. Je souligne que notre Groupe est aussi sur le plan global un acteur majeur de la sécurité à travers Orange Cybersécurité. Nous avons donc un florilège de personnes compétentes qui mettent l’application à l’épreuve à chaque instant.

Au-delà de la partie sécurité technique de l'application, nous avons également une partie dédiée à l'ingénierie sociale. Elle a été conçue contre les arnaqueurs qui ne s’attaquent pas aux systèmes mais directement aux clients à travers des appels et des messages afin de les manipuler pour subtiliser leur mot de passe. Ici, nous utilisons une solution d’authentification basée sur Deep Link qui consiste à envoyer un lien sécurisé à un utilisateur de Max it que seul Max it pourra ouvrir. Cela nous permet de nous assurer qu'il est bien à l'origine d'une action et qu'il est en possession de l'app. Cela constitue aujourd'hui une des meilleures pratiques de sécurité pour authentifier nos clients et sécuriser leur usage. Cette technologie a déjà été mise en œuvre dans plusieurs pays et donne de bons résultats.

We Are Tech : Quels types d'améliorations avez-vous en gestation pour renforcer l'application ?

Brutus Diakité : Pour la partie sécurité, l’amélioration est continue. Les hackers, les arnaqueurs, etc. évoluent et nous devons évoluer plus vite qu’eux. Concernant les fonctionnalités, plusieurs d'entre elles sont actuellement en phase de test. Elles seront ajoutées à l'application lors des prochains déploiements. Elles amèneront Max it au même niveau que les applications des meilleures entreprises du domaine en nous permettant d’aller au-delà de leurs applications phares car nous avons tout un environnement telco qu’ils n’ont pas. Et, cela fait toute la différence et joue en notre faveur.

We Are Tech : Peut-on espérer dans ces améliorations l'interopérabilité d’Orange Money sur les 17 marchés d’Orange au Moyen-Orient et en Afrique ?

Brutus Diakité : Au niveau du Mobile Money, c'est une question de régulation. Techniquement, aujourd'hui, nous savons faire cette interopérabilité. Mais les décisions réglementaires sur l’émission de monnaie électronique entre les pays doivent encore être fixées au niveau des régulateurs bancaires qui sont les banques centrales de chaque pays.

We Are Tech : Qu’adviendra-t-il des clients qui ont une préférence pour les applications précédentes ou qui n’ont pas de smartphone mais des mobiles basiques ?

Brutus Diakité : Nous les encourageons à migrer vers Max it parce qu'il y a des fonctionnalités de rupture qui y figurent, mais qui sont absentes de nos précédentes applications. Max it propose tout ce que les anciennes offraient et bien plus encore. Pour les détenteurs de téléphones basiques, les services USSD demeureront disponibles encore pendant un moment, mais ils n’offrent pas le même confort d’utilisation et les nombreux avantages que l’application. En effet, ils n’auront pas accès à la Marketplace, aux contenus vidéo et audio, etc.

Propos recueillis par Muriel Edjo

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Ralentir les changements climatiques et minimiser par incidence leurs effets sur la vie humaine à travers la planète se heurte encore à des divergences politiques qui freinent l’adoption d’une réponse globale forte. Dans ce contexte, quelques industriels abordent la question climatique sous d’autres angles.

Selon Philippe Wang (photo), le président de Digital Power & Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest, et centrale), « une nouvelle ère s’ouvre dans l’industrie énergétique : celle de l’énergie numérique, étroitement liée au monde numérique ». Cette déclaration a été faite lors du Huawei Northern Africa Digital Power Ecosystem Partner Summit 2023 qui s’est tenu à Marrakech au Maroc du jeudi 7 au vendredi 8 décembre sous le thème « Ensemble, éclairer une Afrique verte ».

Pendant deux jours, près de 180 partenaires stratégiques, leaders de l’industrie, experts d’organismes gouvernementaux et d’associations spécialisées dans les énergies renouvelables ont discuté des défis énergétiques actuels, des tendances des énergies renouvelables en Afrique.

Philippe Wang a souligné lors de ces échanges que « cette ère n’est plus guidée par la dépendance aux ressources mais par la technologie. Aujourd’hui, nous saisissons les opportunités en intégrant les technologies « WatT, HeaT, BatTery, and BitT » (4T technologies) pour façonner un avenir plus vert et plus prometteur pour l’Afrique ».

Huawei déplore que malgré un potentiel solaire de 7 900 GW et huit heures d'ensoleillement quotidien en moyenne, l'Afrique rencontre toujours des disparités énergétiques. « En 2023, tandis que près de 100 % de la population en Afrique du Nord avait accès à l’électricité, cette proportion n’était que de 56 % en Afrique de l’Ouest », indique le groupe technologique chinois qui a aussi profité du sommet pour vanter un certains d’innovations technologiques développées en faveur de la transition et de l’efficacité énergétique…

Pour répondre à l’urgence de la transition africaine, exacerbée par le réchauffement climatique, les pénuries d’électricité, l’instabilité énergétique et la hausse du prix des combustibles fossiles, l’Afrique prévoit d’augmenter ses capacités d’énergies renouvelables de plus de 5 fois. Ainsi, pendant la COP 28 à Dubaï, plus de 20 pays africains ont soutenu l’appel mondial visant à tripler les capacités d’énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030.

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La capitale économique du royaume, Casablanca, accueillera du jeudi 21 au vendredi 22 décembre, la 3e édition du congrès international « Digital Now ! ».

Initié par le réseau d'affaires Club des Dirigeants (CDD), cet événement se présente comme un point de rencontre essentiel pour les professionnels engagés dans le développement numérique et entrepreneurial du Maroc. Cette année, les discussions tourneront autour de la transformation numérique, l’impact de l’intelligence artificielle sur les entreprises, les défis liés à la cybersécurité, entre autres.

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