Pour la nouvelle année, les ambitions du gouvernement en matière d’économie numérique sont grandes. Améliorer et étendre la connectivité à haut débit est l’un de ses objectifs prioritaires. Au-delà de la fibre optique, l’adoption d’autres technologies n’est pas exclu pour y parvenir.

La Guinée se rapproche d’un projet ambitieux visant à renforcer sa souveraineté numérique et ses capacités technologiques. Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, a reçu le vendredi 24 janvier une délégation du groupe AirSAT Technologie, une entreprise chinoise spécialisée dans les solutions satellitaires commerciales. Les échanges ont porté sur une potentielle collaboration pour le lancement d’un satellite dédié à l’amélioration des infrastructures numériques guinéennes.

Selon un communiqué du ministère des Postes, ce projet de satellite ambitionne de faciliter la transmission de données à grande échelle, tout en jetant les bases d’un transfert de compétences technologiques dans le domaine de l’aéronautique. En outre, il est prévu de former des ingénieurs locaux afin qu’ils soient en mesure de gérer les différents processus liés à l’exploitation et à la maintenance des technologies satellitaires.

Cette initiative s’inscrit dans la perspective de la souveraineté numérique. Un tel projet pourrait marquer un tournant pour la Guinée, en la dotant d’un outil essentiel pour moderniser ses télécommunications et réduire sa dépendance vis-à-vis des infrastructures étrangères. D’après le Rapport Annuel 2023 de Space in Africa sur l’industrie spatiale africaine, cette dernière représentait une valeur de 19,49 milliards de dollars en 2021, avec une projection de croissance de 16 % d’ici 2026, pour atteindre 22,64 milliards de dollars.

En poursuivant cette ambition, la Guinée pourrait rejoindre les pays africains qui misent sur les technologies spatiales pour soutenir leur développement. À ce jour, près de quinze pays africains ont déjà investi plus de 4,71 milliards de dollars dans 58 projets de satellites. Des nations comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya utilisent déjà leurs capacités satellitaires pour améliorer la connectivité Internet, suivre les changements climatiques, ou encore optimiser la gestion des ressources naturelles.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Satellite : Augustin Kibassa discute avec Thales Alenia Space ...

Published in Télécom

Dans son Global cybersecurity index 2024, l’Union internationale des télécommunications reconnait que l’Afrique accuse encore un grand retard par rapport aux autres continents. Cependant, avec les bonnes politiques et incitations à l’investissement, la situation peut vite changer.

L'Afrique est l’une des régions du monde les moins préparées à faire face aux cyberattaques majeures. Selon le rapport Global Cybersecurity Outlook 2025, publié récemment par le Forum économique mondial (WEF), 36 % des entreprises africaines doutent de la capacité de leur pays à gérer une cyberattaque majeure sur les infrastructures critiques, 27 % adoptent une position neutre, et seulement 9 % se déclarent confiantes. Ces chiffres édifiants soulignent la vulnérabilité du continent face à une menace croissante dans un monde de plus en plus numérique.

3petril

Les secteurs les plus exposés

Selon le Rapport d'évaluation des cybermenaces en Afrique, publié par Interpol en 2023, des rançongiciels ciblent régulièrement le secteur de la Finance, les messageries électroniques, les médias sociaux, la logistique/transport, le commerce (dont électronique) le paiement, les télécommunications. Les infrastructures critiques, notamment dans les secteurs de l’énergie et du transport, figurent également parmi les cibles des cybercriminels, ce qui compromet la stabilité des services essentiels.

Ces attaques perturbent non seulement les activités économiques, mais aussi la confiance des citoyens et des investisseurs.

Les banques africaines, particulièrement vulnérables, subissent une augmentation des attaques visant leurs systèmes de paiement numérique.

Les causes de la vulnérabilité

Plusieurs facteurs expliquent cette situation préoccupante. Tout d’abord, les budgets consacrés à la cybersécurité restent insuffisants dans de nombreux pays africains. Par ailleurs, il existe un déficit criant d'experts qualifiés dans ce domaine en Afrique. Malgré des progrès en matière de législation sur la protection des données dans certains pays, beaucoup restent à la traîne.

De plus, les entreprises et les citoyens sous-estiment souvent la gravité des cybermenaces. Selon le rapport Security Navigator 2023 d’Orange Cyberdefense, les cyberattaques pourraient entraîner une perte de 10 % du PIB en Afrique, tandis que le nombre d’extorsions a augmenté de 70 % en 2023, illustrant l’escalade des menaces sur le continent.

Opportunités

Malgré les défis, le marché de la cybersécurité en Afrique présente un potentiel de croissance significatif. Selon Mordor Intelligence, la taille du marché africain de la cybersécurité est estimée à 0,6 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 1,28 milliard USD d’ici 2029, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 13,5 % sur la période 2024-2029.Cette croissance démontre le potentiel économique pour des entreprises locales spécialisées dans ce secteur, ainsi que des investisseurs internationaux, qui voient l’Afrique comme un marché porteur. Cela représente une véritable opportunité pour développer des solutions adaptées aux défis spécifiques du continent.

Les universités et centres de formation africains ont également une occasion d’enrichir leurs programmes de formation pour répondre à la demande croissante de professionnels qualifiés. Cette dynamique pourrait permettre au continent de renforcer sa résilience tout en créant de nouvelles perspectives professionnelles pour la jeunesse africaine.Les entreprises, en particulier les start-up locales, peuvent innover dans la cybersécurité en développant des produits et services qui répondent aux besoins locaux. De plus, les gouvernements africains pourraient soutenir cette transformation en mettant en place des politiques favorables à l’innovation et à l’investissement dans les solutions de cybersécurité adaptées au contexte africain.

La cybersécurité en Afrique est une composante indispensable de la transformation numérique réussie du continent. Surmonter les faiblesses qui persistent encore est essentiel pour garantir la confiance dans le monde 4.0.

Samira Njoya 

Lire aussi:

AFRIPOL et Kaspersky s’unissent contre la cybercriminalité en Afrique

Published in Tech

La 7ᵉ édition du Transform Africa Summit, le principal forum africain consacré à la transformation numérique, se déroulera du 22 au 24 juillet au Kigali Convention Centre, au Rwanda. Organisé par Smart Africa et accueilli par le gouvernement rwandais, cet événement réunira des leaders mondiaux, des représentants d’entreprises et des organisations internationales pour discuter pour discuter des voies et moyens pour accélérer la transformation numérique sur le continent africain.

Lire aussi:

Abidjan accueille le 1er Forum intech santé les 6 et 7 février

Published in Breves_Simple

La Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir la première édition du Forum intech santé, prévue les jeudi 6 et vendredi 7 février à Cocody, à Abidjan. Placé sous le thème « l’innovation technologique au service d’un système de santé accessible à tous », cet événement, organisé par la Société de gestion et de concept en informatique (SGCI), vise à accélérer la transformation numérique du secteur de la santé en Afrique.

Au nombre des initiatives phares, on note la création de dossiers de santé électroniques pour plus de 6 millions d’Ivoiriens, grâce à l’installation d’un data center. Cela met en lumière les progrès technologiques destinés à améliorer l’accès aux soins et la gestion des données médicales. 

Lire aussi :

L’appel à candidatures pour le WSIS Project Prizes 2025 s’achève le 10 février

Published in Breves_Simple

L’appel à candidatures pour le concours international WSIS Project Prizes 2025, organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), s’achève le 10 février. Les 18 projets les plus innovants dans le domaine des TIC seront récompensés. Le concours s’inscrit dans le cadre du Forum du Sommet mondial sur la société de l’information (WSIS Forum 2025) qui se tiendra cette année du 7 au 11 juillet à Genève (Suisse), où les lauréats seront honorés.

Lire aussi:

African Health Innovation Hub Opens Applications for 2025 Cohort

Published in Breves_Simple

La société émiratie Space42 a lancé ce lundi 6 janvier son satellite de télécommunications Thuraya 4 (T4). Sixième satellite géostationnaire (GEO) de Space42, il offrira plus de sécurité, des vitesses accrues et une couverture élargie en Afrique, en Europe, en Asie centrale et au Moyen-Orient. Mansoor Al Mansoori, président de Space42, a déclaré que ce nouvel investissement renforce les capacités de l’entreprise à remodeler l’avenir de la connectivité.

Lire aussi:

Internet par satellite : la RDC signe un protocole d'accord avec Monacosat 

Published in Breves_Simple

Le ministre de la Communication et du Numérique, Alioune Sall, a annoncé vendredi 3 janvier qu’une nouvelle loi visant à moderniser la législation actuelle sur la publicité, jugée dépassée par les évolutions technologiques, sera bientôt présentée à l’Assemblée nationale. Elle permettra, entre autres, d’adresser de nouveaux usages comme la publicité numérique et les défis posés par la montée en puissance des créateurs de contenus sur les réseaux sociaux.

Lire aussi:

Éducation numérique : le Sénégal prend les commandes du projet Imaginecole

Published in Breves_Une

Absent du Startup Ranking mondial en 2020, l’Algérie figure aujourd’hui dans le top 20 des nations avec le plus grand nombre de jeunes tech entrepreneurs. En Afrique, le pays vient en deuxième position juste après le Nigeria.

En Algérie, le gouvernement poursuit son soutien en faveur de l’innovation numérique. Pour l’année 2025, de nouvelles incitations fiscales viennent s’ajouter aux nombreuses déjà mises en œuvre au cours des cinq dernières années. Il s’agit de l’exonération du droit de mutation sur les acquisitions immobilières au profit des start-up ou des incubateurs, pour encourager la création d’activités industrielles ; la prorogation de deux ans des exonérations en matière d’impôt sur le revenu global (IRG) ou d’impôt sur le bénéfice des sociétés accordées aux incubateurs, sous réserve du renouvellement de leur label.

Il est également introduit l’exonération des droits d’enregistrement sur les actes de constitution de sociétés, au profit des détenteurs du label « projets innovants ». Pour promouvoir l’activité de recherche et développement, l’État algérien a introduit dans la loi des finances 2025 un abattement au titre des dépenses engagées dans les activités de recherche et développement réalisées au sein de l’entreprise et celles engagées dans les programmes d’innovation ouverte contractés avec les start-up ou les incubateurs.

« Cet abattement est applicable, pour la détermination du bénéfice imposable, à concurrence de 30 % du montant du bénéfice comptable et dans la limite d’un plafond de 200 000 000 Dinars (1,4 million €). Dans le cas où ces dépenses concernent simultanément la recherche et développement et l’innovation ouverte, le montant de l’abattement ne peut excéder 30 % du montant du bénéfice comptable, ni dépasser le plafond susmentionné », précise la loi de finances 2025.

Depuis 2020, l’Algérie a fait de l’innovation numérique un levier fort de sa stratégie de développement économique. Le gouvernement, conscient de son apport dans la création d’emploi et de richesses, a créé le poste dédié de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Économie de la connaissance et des start-up. Par la suite, le programme national « Algeria Disrupt » a permis l’avènement d’un cadre réglementaire encourageant pour l’innovation, notamment un volet lié à la labélisation d’entreprise numérique innovante.

L’Algerian Startup Fund, mécanisme public de financement conçu pour être à la fois un fonds d’investissement et de capital-risque destiné à des projets d’innovation à fort potentiel de croissance, a également vu le jour en 2021. L’Algerian Innovation Fund a été créé en 2023, fruit de la collaboration entre l’accélérateur public de start-up Algeria-Venture et le fonds international Small Enterprise Assistance Funds (SEAF).

Dans une allocution prononcée jeudi 19 janvier 2023, lors de la rencontre Gouvernement-Walis, Yacine El Mahdi Oualid, alors ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, avait révélé que l’Algérie enregistrait déjà « plus de 5000 start-up recensées au niveau du ministère, dont 1100 ayant obtenu le label “Start-up” ou celui de “Projet innovant” ». Le nombre d’incubateurs avait « grimpé de 14 à 60 entre 2020 et 2023 à travers tout le territoire national ».

Muriel EDJO

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

L’Algérie prévoit plus de 500 projets numériques d’ici 2026

Développement des TIC : l’Algérie se rapproche de plusieurs pays africains

L’Algérie dote 1 700 écoles primaires supplémentaires de tablettes numériques

L’Algérie a achevé l’élaboration de sa stratégie de transformation numérique

Published in Tech

Sans sécurité garantie, la transformation numérique en Afrique est vouée à l’échec. Au Congo, où les TIC sont en plein essor grâce à d’importants investissements, l’accent est mis entre autres sur la protection des systèmes numériques et des utilisateurs en ligne.

Léon Juste Ibombo (photo), ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a prononcé, lundi 25 novembre, le discours inaugural de la deuxième édition du Forum Brazza Cybersecurity. Il a mis en avant l’importance de la sécurité numérique face à la montée exponentielle des menaces cybernétiques dans tous les secteurs de la vie, et a soutenu qu’elle est au cœur du développement stratégique du Congo.

« La cybersécurité n'est plus un choix, mais une nécessité impérieuse dans un monde de plus en plus connecté », ajoute Léon Juste Ibombo.

Depuis quelques mois, le pays multiplie les partenariats stratégiques dans le cadre de la stratégie nationale de transformation numérique « Congo Digital 2025 ». Bien que la cybersécurité figure parmi les objectifs prioritaires de cette initiative, le pays accuse un certain retard dans ce domaine. D’après le rapport « Global Cybersecurity Index 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Congo est classé dans la catégorie Tier 4, avec un score de 27,61 sur 100 à l’indice mondial de cybersécurité. Ce classement révèle des lacunes significatives en matière de protection numérique et souligne la nécessité pour le pays d’accélérer ses efforts sur ce segment.

« Les pays en évolution sont ceux qui ont obtenu une note globale d'au moins 20/100 en faisant preuve d'un engagement fondamental en matière de cybersécurité dans le cadre d'actions menées par les pouvoirs publics, qui englobent l'évaluation, l'établissement ou la mise en œuvre de certaines mesures de cybersécurité généralement acceptées dans au moins un pilier, ou plusieurs indicateurs et/ou sous-indicateurs », explique l’UIT dans son rapport.

Il convient de signifier que le Congo est à la traîne dans quatre des cinq piliers qui composent cet indice. Outre les mesures juridiques où il a affiché un score de 14,12 sur 20, le pays a obtenu les scores de 0 sur 20 pour les mesures techniques, de 0,72 sur 20 pour le renforcement des capacités, de 3,9 pour les mesures organisationnelles et de 8,87 pour la coopération avec les autres pays de la sous-région, du continent et du monde.

Pour atteindre leur objectif de hub technologique, les autorités congolaises devront, entre autres, mettre en place des infrastructures techniques comme les centres de réponse aux incidents de sécurité informatique (CERT/CSIRT) et des mesures de protection contre les cybermenaces, investir dans la formation, la sensibilisation et la recherche pour développer les compétences en cybersécurité, se tourner vers les partenariats internationaux et régionaux pour lutter contre les cybermenaces, incluant la participation à des accords et initiatives de collaboration, etc.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Namibie : Lefa connecte chauffeurs et passagers via son application mobile

Published in Tech

L’appel à projets pour le «

DeepTech Startup Challenge » court jusqu’au 6 décembre. La compétition technologique marocaine est portée par Incubooster dans le cadre de la troisième édition du Fonds Innov Invest (FII), initiative de «Tamwilcom». Seront récompensées les start-up les plus prometteuses et les chercheurs du domaine DeepTech qui transforment les innovations de recherche en solutions concrètes.

Postulez ici

Lire aussi:

 Maroc : Colis.ma opère dans l’envoi d’articles en Europe

Published in Breves_Simple
Page 2 sur 23

Please publish modules in offcanvas position.