Cet ancien cadre du groupe télécoms MTN a été reconnu, il y a quelques jours, par l’organisation internationale de journalisme à but non lucratif axée sur la technologie, Rest of World, comme l’un des 100 leaders mondiaux de la tech.
Dare Okoudjou (photo) est un entrepreneur béninois opérant dans le domaine de la fintech en Afrique. Il est le fondateur et le président-directeur général de MFS Africa, le plus grand centre d'interopérabilité d'argent mobile sur le continent. Il connecte près de 320 millions de portefeuilles mobiles afin d’offrir aux fournisseurs de services financiers une plus grande portée à leurs produits destinés aux populations non bancarisées ou sous bancarisées.
Titulaire d’un master scientifique en ingénierie télécom obtenu en 1999 à Télécom Paris, en France en 1999 et d’un master en administration des affaires à l’Insead Business School de France en 2005, Dare Okoudjou a fondé MFS Africa en 2009 avec l’ambition de faciliter aux Africains les paiements à travers le monde.
Il explique à cet effet que « si vous vous connectez à n’importe quel portefeuille mobile quelque part dans le monde, à commencer par l’Afrique, cela devrait suffire pour effectuer des transactions avec n’importe qui d’autre dans le monde. C’est la grande mission de l’entreprise ».
Pour mener à bien sa vision, le chef d’entreprise a réussi en novembre 2021 à lever 100 millions $ lors d’un tour de table de série C. Le financement mobilisé en fonds propres auprès d’investisseurs tels qu'AfricInvest FIVE, Goodwell Investments, LUN Partners Group, CommerzVentures, Allan Gray Ventures, Endeavor Catalyst, Endeavor Harvest ou encore ShoreCap III, avec un emprunt assuré par Lendable et Norsad, est investi dans l’expansion des activités à de nouveaux territoires en Afrique.
Dare Okoudjou a lancé MFS Africa après trois ans passés chez l’opérateur de téléphonie mobile MTN Group, où il a développé la stratégie de paiement mobile et dirigé sa mise en œuvre dans 21 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Il a débuté sa carrière professionnelle en 1999 chez PricewaterhouseCoopers (PwC) en tant que consultant en télécommunication.
En 2017, Dare Okoudjou a rayonné avec MSF Africa qui a été désignée comme l’une des 10 entreprises les plus innovantes au monde par Fast Company. En 2020, il a été reconnu par le réseau d’entrepreneurs Endeavour comme l’un des entrepreneurs à fort impact dans le monde. En 2021, il a été bénéficiaire de la bourse Legatum du Massachusetts Institute of Technology aux côtés de 12 autres fondateurs africains d’entreprises à fort impact.
Melchior Koba
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A son actif, l’entrepreneur en série cumule une dizaine d’années d’expérience dans divers secteurs d’activités. Sa start-up fait partie du top 15 des fintechs africaines sélectionnées pour prendre part au salon VivaTech.
Cyril Owona (photo) est un entrepreneur camerounais qui travaille dans l’industrie des technologies de l’information et des services. Il est le président-directeur général de Dreamcash, une fintech basée à Yaoundé qu’il a fondée en 2020 avec Fabrice Atangana. Ensemble, ils développent des solutions numériques innovantes qui permettent aux consommateurs de contrôler leurs finances à partir de leurs smartphones.
La société a déjà produit l’application MiQo, un outil financier permettant aux personnes non bancarisées de bénéficier de tous les services offerts par une banque, y compris les microcrédits. Avec MiQo, Cyril est finaliste de l’AfricaTech Awards aux côtés de 44 autres innovateurs africains. Ce concours dédié aux start-up africaines, qui en est à sa première édition, se tiendra à Paris, en marge du salon VivaTech prévu du 15 au 18 juin.
« C’est une belle source de motivation pour une jeune équipe qui, grâce au travail acharné de plusieurs années et à divers sacrifices, se dévoue quotidiennement pour développer des solutions technologiques qui contribuent efficacement à une plus grande inclusion financière dans les marchés émergents », a déclaré Cyril Owona sur sa page LinkedIn.
Le parcours entrepreneurial de Cyril Owona démarre en 2016, au Canada, avec Innovation Services-Conseil International Inc (ISCI). Cette entreprise est un cabinet d’experts-conseils qui propose ses services à des entreprises œuvrant généralement dans le secteur des technologies de l’information. En 2017, il fonde aussi CPAI Inc, une société privée panafricaine basée au Québec et dont l’ambition est de contribuer à la transformation numérique de l’Afrique.
Depuis février 2021, Cyril Owona est le directeur et le cofondateur de Sewelo Africa Digital Training, une start-up de formation en ligne, d’embauche et d’entrepreneuriat basée à Paris.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, le directeur général d’Odesia, une entreprise de tourisme qui offre des séjours en villages vacances, des résidences de tourisme, des hôtels et des campings en France, a travaillé dans plusieurs sociétés. Titulaire d’un Master professionnel en gestion des ressources humaines de l’École des sciences et techniques commerciales (ESTC) en France, il a débuté sa carrière professionnelle en 2006 chez Alpha Fund en tant que gestionnaire de projet. Il y est par la suite devenu directeur de succursale. Après Alpha Fund, il a travaillé pendant un an à ANEO, une agence de conseil qui accompagne les entreprises dans leurs transformations organisationnelles et digitales. Il occupait le poste de recruteur TI.
Melchior Koba
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Avec la démocratisation d’Internet et la crise de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée sur le continent. Les solutions numériques, notamment financières, émergent pour aider les populations dans leur quotidien.
SingPay est une plateforme numérique mise en place par la Société d’incubation numérique du Gabon (SING SA), une entreprise spécialisée dans l’innovation numérique. Elle permet aux autres entreprises de digitaliser leurs paiements et d’améliorer les processus de paiements. L’entreprise, fondée en 2018, est dirigée depuis lors par Yannick Ebibie (photo).
« L’objectif de SingPay est de faciliter l’intégration des moyens de paiement dans les différentes solutions d’un écosystème digital en croissance, en baissant un certain nombre barrière à l’entrée, notamment pour les projets en démarrage et les projets de l’administration publique », peut-on lire sur la plateforme.
La solution permet ainsi aux diverses start-up et entreprises de briser la barrière de l’exclusion financière. Les populations peuvent accéder aux services proposés en ligne même si elles ne disposent pas de cartes bancaires ou des moyens de paiement exclusifs des institutions financières traditionnelles. Des paiements mobiles money peuvent être effectués depuis la plateforme d’une entreprise ou d’une start-up sans le moindre problème.
SingPay ne reçoit aucuns frais pour les projets qui n’ont pas encore atteint 25 millions FCFA (environ 40 000 $) de transactions. Au-delà de ce montant, elle perçoit 2,5 % par transaction ; et si la solution numérique est commandée par l’administration publique, elle perçoit seulement 1,5 %. SingPay réévalue le statut de chaque firme utilisant son interface de programmation chaque année.
La solution a été sélectionnée cette année parmi plus de 300 start-up pour faire partie du Top 45 des start-up pour la première édition des AfricaTech Awards. Elle figure dans la catégorie fintech avec quatorze autres jeunes pousses issues du continent.
Adoni Conrad Quenum
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Son expérience professionnelle d’une quinzaine d’années dans la finance lui a offert l’opportunité de mettre en oeuvre son propre projet innovant. La banque numérique qu’il a lancée en 2019 se porte plutôt bien.
Babs Ogundeyi (photo) est un jeune entrepreneur nigérian, fondateur et président-directeur général de Kuda Bank. Avec Musty Mustafa, il a lancé sa start-up en 2017 sous le nom Kudimoney. En 2019, il a réussi à lui faire obtenir une licence bancaire pour mieux concrétiser son ambition de rendre les services bancaires plus accessibles au plus grand nombre en Afrique.
Aujourd’hui, Kuda Bank, via son application mobile, permet aux Nigérians ordinaires de gérer leurs comptes de dépenses et d'économiser de l'argent sans les frais bancaires traditionnels depuis Internet. Babs Ogundeyi affirme que l’entreprise peut même « offrir des prêts aux clients salariés instantanément tant que leur salaire est avec Kuda ».
Titulaire d’une licence en études commerciales et comptabilité obtenue à l’université Brunel de Londres, Babs Ogundeyi a démarré sa carrière professionnelle en 2002 en se lançant directement dans l’entrepreneuriat. Il a fondé Motor Trader Nigeria, un magazine de petites annonces automobiles qu’il a revendu un an plus tard à une entreprise de presse du pays.
Il rejoint ensuite le cabinet d'audit et d'expertise comptable PricewaterhouseCoopers Nigeria. Il y occupera le poste de directeur des engagements. Il partira en 2010 pour rejoindre la société d’investissement immobilier Redbrick Ltd comme partenaire. Il quittera le secteur privé en 2011 pour rejoindre le public, aux côtés du gouverneur de l’État d’Oyo. Au cours des cinq ans qui suivront, il occupera les fonctions de responsable de levée de capitaux puis de directeur de la banque de l’État.
En 2021, le tech entrepreneur a réussi à lever 55 millions $ pour renforcer sa présence au Nigeria. Il considérait alors le pays comme « un marché important » et affirmait vouloir y consolider l’entreprise – qui a atteint une valorisation de 500 millions $ – avant de penser à une expansion internationale.
Ce tour de table de série B, codirigé par Valar Ventures et Target Global, auquel ont pris part SBI Investment et des investisseurs providentiels, porte l'ensemble des financements mobilisés à 91,6 millions $ depuis 2019.
Melchior Koba
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Au terme de ses études universitaires, Perseus Mlambo a voulu suivre une carrière juridique. Mais le goût de l’entrepreneuriat a pris le dessus et l’a transporté dans l’univers de la technologie financière où il veut contribuer à l’éclosion de solutions financières locales.
Union54 est une société de technologie financière qui offre aux entreprises la possibilité d'émettre des cartes de débit virtuelles et physiques avec leur propre marque sans partenaire bancaire ni prestataire tiers à travers son interface de programmation applicative. C’est le jeune tech entrepreneur zambien Perseus Mlambo (photo) qui l’a fondé avec Alessandra Martini.
Il est le président-directeur général de la start-up qu’il a lancée en 2021 pour faciliter à un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) la possibilité d’offrir aisément à leurs clients des services à valeur ajoutée (cartes de fidélité, cartes de réduction, cartes de crédit, etc.).
En avril 2022, Perseus Mlambo a réussi à lever 12 millions $ pour étendre la zone de couverture de l’entreprise. L’opération financière qui a vu la participation de plusieurs investisseurs tels que Vibe VC, Earl Grey Capital et Packy McCormick’s Not Boring Capital a été dirigée par Tiger Global, une société d’investissement américaine axée sur les industries de l'Internet, des logiciels, de la consommation et des technologies financières.
L’idée derrière Union54 est née à la suite du processus fastidieux qu’il a dû suivre pour émettre des cartes de débit au nom de Zazu, la start-up financière qu’il a fondée en 2015 pour aider les clients à mieux gérer leur argent. À travers Union54, cet ancien membre du Bureau d'éthique du Haut-Commissariat aux réfugiés revendique, à ce jour, l'émission de plus de 500 000 cartes de débit virtuelles, beaucoup de temps et d’argent économisés par de nombreuses entreprises qui leur ont fait confiance.
Titulaire d’un bachelor en droit obtenu à l’École de droit de Nottingham en Angleterre, il estime que créer un autre réseau de cartes de débit est indispensable pour réduire la dépendance de l’Afrique aux solutions étrangères, souvent dépendantes de décisions politiques qui peuvent affecter le commerce sur le continent.
Melchior Koba
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En Afrique, l’accès aux services financiers n’est pas une sinécure. Les populations se tournent vers d’autres solutions pour bénéficier de crédit et satisfaire leurs besoins de financement.
Kwaba est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet à certains utilisateurs de faciliter le paiement de leur loyer et à d’autres d’investir dans le secteur immobilier, en fonction de leur moyen. La start-up a été fondée en 2019 par Obinna Molokwu.
« Kwaba aide à combler le fossé entre l'immobilier et la finance. Nous comprenons la réalité économique des locataires nigérians et avons construit notre produit pour refléter cela. Nous visons à améliorer le bien-être financier des locataires à mesure que nous grandissons », explique Obinna Molokwu.
La solution dispose d’une application mobile, disponible uniquement sur Android (la version iOS est en cours de développement). Elle permet d’économiser, d’effectuer des prêts de façon instantanée et aide à effectuer des paiements flexibles pour un bien immobilier, le paiement de la caution si l’utilisateur veut louer un bien, ou celui du prix d’achat d’une maison si l’utilisateur veut devenir propriétaire. Le remboursement s’effectue en versements mensuels.
En ce qui concerne le prêt instantané, Kwaba propose jusqu’à 40 % de la valeur de l’épargne locative en cas de problème. Pour profiter des services, il faut remplir un formulaire et fournir un certain nombre d’informations. Après approbation, les fonds sont versés dans le compte choisi par l’utilisateur.
En 2021, Kwaba a reçu des demandes de paiements de loyer de l’ordre de 115 milliards de Nairas, soit près de 277 millions $. Elle revendique près de 30 000 clients sur la même période. En 2020, Kwaba a été sélectionnée pour la deuxième édition de l'accélérateur LABS by ARM, obtenant 20 000 USD de financement.
Adoni Conrad Quenum
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Le marché du paiement électronique gagne en maturité à travers le continent. En témoigne l’intérêt croissant que de nombreux investisseurs lui accordent. C’est d’ailleurs le segment de l’industrie start-up qui a attiré le plus de financements étrangers et locaux au cours des cinq dernières années.
La fintech nigériane Interswitch qui fournit des services intégrés de paiement et de commerce numérique a obtenu un nouveau financement pour étendre ses services sur le continent. L'investissement de 110 millions $, dévoilé le mercredi 11 mai, a été mobilisé par LeapFrog Investments, Tana Africa Capital et deux anciens actionnaires que sont Helios Investment Partners et TA Associates qui conservent leur majorité au capital d'Interswitch.
Présent au Nigeria, au Kenya, en Ouganda et en Gambie, Interswitch propose une suite de solutions de paiement numérique pour particuliers, pour petites et moyennes entreprises, pour grandes entreprises dans divers secteurs comme la santé, l’e-commerce, les transports. Facilitateur de transactions financières, Interswitch, qui contribue déjà à l’inclusion financière de plusieurs millions de personnes à travers sa solution de carte de paiement Verve et sa plateforme multicanal de paiement numérique Quickteller, souhaite aller plus loin en pénétrant de nouveaux marchés.
Karima Ola, associée et responsable des services financiers en Afrique chez LeapFrog Investments, a soutenu que l’investissement dans Interswitch confirme le formidable talent de la société qui est une pionnière « de l'écosystème des paiements en Afrique, perturbe l'économie monétaire, stimule les paiements numériques et promeut une inclusion financière équitable au Nigeria depuis deux décennies ». Elle a souligné qu’Interswitch « est bien placé pour saisir l'opportunité significative d'un paysage en évolution des paiements numériques en Afrique ».
Le nouveau financement d’Interswitch intervient près de trois ans après le dernier en date de 200 millions $, survenue en novembre 2019, et fournit par Visa contre 20 % de son capital. Avec une valorisation estimée à 1 milliard $, Interswitch (fondée en 2002) est l’une des plus grandes sociétés africaines de paiement électronique et d’infrastructures.
Se réjouissant de la confiance exprimée par les nouveaux investisseurs, Mitchell Elegbe (photo), fondateur et directeur général d’Interswitch, a rappelé que la société « est née de la nécessité de développer des solutions qui répondent aux besoins uniques des clients et commerçants locaux ».
Ruben Tchounyabe
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Le rapport 2021 de Chainalysis sur les cryptomonnaies montre que l’Afrique est la troisième économie de cryptomonnaies à la croissance la plus rapide. Ces actifs continuent de gagner du terrain sur le continent au point que la République centrafricaine a officialisé l’usage du bitcoin comme monnaie sur son territoire.
MARA, une start-up spécialisée dans l’échange de cryptomonnaies basée au Kenya et au Nigeria, a annoncé le mercredi 11 mai la finalisation d’un tour de table d’un montant de 23 millions $. La start-up, fondée en 2021 par Chi Nnadi, Dearg OBartuin, Lucas Llinás Múnera, a pour objectif de lancer officiellement ses activités en juillet. Le projet de la start-up a attiré de nombreux investisseurs de la cryptomonnaie et de la web 3 tels que Coinbase Ventures, Alameda Research (FTX) et Distributed Global.
Selon Chi Nnadi, président-directeur général de la jeune pousse, « ce que nous faisons, c'est que nous créons une infrastructure financière pour que les gens puissent bâtir leur vie. Et donc c'est plus que de pouvoir acheter des cryptos ; il s'agit d'ingénieurs africains créant leurs [propres] projets. Nous voulons être la source d'incubation des talents ; nous voulons leur donner une plateforme, grâce à notre bourse, pour lancer leurs projets ».
C’est grâce à une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, que la start-up va essayer de conquérir le continent dès juillet 2022. L’application va permettre d’acheter, de vendre, d’envoyer et de retirer des actifs fiat et crypto. Elle lancera plus tard dans l’année, en octobre, MARA Chain. C’est un framework basé sur une blockchain de couche 1 alimentée par le jeton natif de la start-up avec lequel les développeurs peuvent créer des applications décentralisées.
Outre ces projets pour l’année 2022, la start-up révèle la signature d’un partenariat avec la République centrafricaine, deuxième pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale après Salvador aux Amériques. « Nous sommes là pour conseiller le président sur l'amélioration de son infrastructure technologique afin qu'il puisse généraliser l'adoption de la cryptographie », a affirmé Chi Nnadi.
Adoni Conrad Quenum
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En avril 2021, la fintech Paymob a réussi à lever 18,5 millions $ pour soutenir sa croissance dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). Un an plus tard, elle attire d’autres investisseurs et veut s’étendre au-delà.
Paymob, une fintech égyptienne spécialisée dans les services de paiements, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 50 millions $. L’objectif est de développer ses activités en Afrique et en Asie. Des investisseurs comme Kora Capital et Paypal Ventures se sont lancés dans l’aventure.
La fintech, fondée en 2015 par Islam Shawky (photo, au centre), Alain El Hajj (photo, à droite) et Mostafa Menessy (photo, à gauche), intègre plusieurs solutions de paiements en ligne comme les cartes bancaires, les portefeuilles mobiles, les paiements QR, les prélèvements par cartes bancaires ou encore les options de paiement BNPL (Buy Now Pay Later).
Selon Islam Shawky, président-directeur général de la jeune pousse, « Notre mission est que nous voulons aider les commerçants à se développer […] Ainsi, ensemble, nous offrons aux commerçants, qu'il s'agisse d'une petite et moyenne entreprise ou d'une marque internationale, la possibilité d'accepter tous ces modes de paiement et ainsi d'améliorer la probabilité des achats et, espérons-le, de faire croître les revenus ».
Paymob revendique aujourd’hui plus de 100 000 marchands en Égypte et dans le monde. Elle veut atteindre le million de marchands d’ici les deux prochaines années, et pour cela, elle a lancé en partenariat avec Mastercard une solution de paiement sans contact appelée « Tap-on-phone ». Grâce à une application mise au point par la fintech, les commerçants pourront transformer leurs smartphones en un point de vente. Les smartphones doivent néanmoins être équipés de la technologie NFC (Near Field Communication) qui permet entre autres d’autoriser le paiement sans contact.
Selon Ashish Aggarwal, directeur du co-investisseur principal PayPal Ventures, « Paymob partage notre mission et notre ambition de faire progresser l'adoption des paiements numériques ; il a fait des progrès impressionnants pour soutenir la croissance et le succès des petites et moyennes entreprises mal desservies ».
Adoni Conrad Quenum
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L’accès aux soins de santé est un problème majeur sur le continent. Pour diverses raisons, les populations ont du mal à accéder aux soins et la prolifération des solutions d’e-santé ne change pas la donne avec des raisons d’ordre financière.
L’insurtech Turaco a annoncé, jeudi 28 avril, la signature d’un partenariat avec la fintech Power Financial Wellness (PFW). L’objectif est de permettre à davantage de personnes sur le continent d’accéder à une assurance maladie à partir de 2 $ par mois. Les clients de la fintech peuvent ainsi s’inscrire en un clic après l’intégration de l’interface de programmation de Turaco aux supports digitaux de PFW.
PFW est une start-up de technologie financière qui propose à ses clients des services de paiements, de prêts et dorénavant d’assurance. Elle aide à économiser en fonction des objectifs préalablement définis et contribue à la gestion fiscale de vos activités. Présente en Ouganda, au Kenya, au Nigeria et aux États-Unis, Turaco est spécialisée dans le règlement des sinistres. Elle vise les personnes à faible revenu en proposant des forfaits à petits prix.
Brian Dempsey, président-directeur général de PFW, explique que son entreprise « se consacre à fournir un marché de services financiers aux travailleurs à travers l'Afrique. Avec Turaco, elle a désormais un partenaire qui aide à digitaliser des offres d'assurance sur mesure. Grâce à la capacité de Power à financer les primes et à collecter les fonds auprès des travailleurs, ce partenariat contribuera à étendre la fourniture d'une assurance abordable aux travailleurs au Kenya et au-delà ».
Certains pays africains disposent d’un régime national d'assurance maladie, mais il couvre une minorité de la population. Selon l’Organisation mondiale de la santé, alors qu’au Rwanda 91 % de la population est couverte par le régime national d’assurance maladie, 33 % l'est au Ghana et seulement 3 % au Nigeria.
Outre l’assurance maladie, les clients de PFW ont accès à d’autres produits d’assurance de l’insurtech. Entre autres, on peut citer l'assurance vie sur crédit (protection des emprunteurs et de leurs familles contre les difficultés de remboursement en cas de décès), d'invalidité, de vol pendant la durée du prêt ou encore une assurance complète avec remboursement des dépenses médicales en hospitalisation et en ambulatoire.
Adoni Conrad Quenum
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