Le développement de l’économie numérique à travers le monde a également suscité l’apparition de nouvelles activités professionnelles. Dans de nombreux pays, ils ont entraîné de nouveaux défis sur divers aspects, notamment légal, fiscal ou encore déontologique.

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid (photo), a apporté des précisions quant au projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat que prépare son département. Jeudi 18 août, sur sa page Facebook, il a expliqué que le texte juridique qui exclut les professions libérales, les activités réglementées ainsi que les artisans sera bientôt présenté au Parlement. Il tentera d’encadrer de nouvelles activités économiques qui ont émergé avec l'émergence de l'économie numérique.

Parmi les métiers numériques dans l’ère du temps que couvrira le nouveau cadre légal figurent entre autres celui des influenceurs web, e-marketistes, développeurs d'applications web et téléphoniques, infographes, etc. Le ministre indique que cette loi apportera plusieurs avantages tels que « l’inscription en ligne, une comptabilité simplifiée, un régime fiscal préférentiel, la couverture sociale, l’ouverture d’un compte bancaire commercial, la possibilité de localiser l’activité sur le lieu de résidence ou dans des espaces de travail partagés ».

Approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet, le projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat est né pour restreindre de potentielles dérives suscitées par divers auto-entrepreneurs numériques. Le 9 août 2021, la justice algérienne avait condamné quatre jeunes influenceurs web à six mois de prison pour escroquerie et association de malfaiteurs dans l’affaire Future Gate, une agence fictive d’accompagnement estudiantine dans des universités étrangères à laquelle ils avaient prêté leur influence.

Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, la loi sur l'auto-entrepreneuriat encouragera l'esprit d'entreprise, facilitera l'accès des jeunes au marché du travail par le biais du travail indépendant, réduira le nombre de personnes actives sur le marché parallèle, facilitera l'exportation des services numériques, contribuera à l’économie nationale.

Muriel Edjo

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Les commerces de proximité sont très développés en Afrique, mais la gestion au quotidien peut s’avérer difficile pour les propriétaires. Des solutions fintech ont été mises au point pour leur donner un coup de main.

Weebi est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle se comporte comme une ardoise numérique multilingue et permet aux commerçants de suivre clairement leurs affaires. La solution a été lancée en 2015 par Pierre Gancel, Cheikh Sene et Kande Diaby.

« Nous nous sommes rendu compte qu’il manquait des outils aux commerçants pour gérer en toute transparence et efficacement leur caisse », indique Cheikh Sene. Et Kande Diaby, statisticien et analyste, poursuit : « les échanges marchands se retrouvent vraiment simplifiés grâce à Weebi. Cela permet de gérer la clientèle ainsi que la caisse de façon sécurisée et plus juste. Il n’y a plus de litiges avec le client sur la bonne tenue des comptes ».

La start-up fournit au client un kit composé d’une tablette et d’une imprimante. La tablette embarque l’application, disponible sur Android et iOS, qui fonctionne comme une calculatrice. Chaque client dispose d’une fiche avec la liste de ses achats. S’il paie comptant ou prend un crédit, le commerçant le signale. Il pourra aisément faire ses comptes plus tard.

Weebi donne également la possibilité au client de recharger son compte. Lequel est alors débité au fur à mesure qu’il réalise des achats. Les équipes de la start-up sont souvent déployées sur le terrain pour porter assistance aux commerçants en cas de problèmes. En ce qui concerne les tarifs, il faudra débourser entre 99 900 FCFA (151,4 USD) et 149 000 FCFA pour recevoir la tablette, le socle antivol, l’imprimante et l’application.

Depuis son lancement, Weebi a reçu plusieurs distinctions. Entre autres, on peut citer le prix de l'Innovation numérique en janvier 2017 (Tigo / Reach for Change), le Digital Africa Challenge en 2017 (Agence française de développement / BPIFrance), ou encore le hackathon l'Arbre à palabre en décembre 2017 à Abidjan (Société Générale). Avec ces distinctions, les fondateurs prévoient de se lancer au Burkina Faso, en Guinée, au Gabon, en Angola et en Éthiopie dans les prochaines années.

Adoni Conrad Quenum

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Dans les zones rurales de l’Afrique, les institutions financières sont considérées comme des solutions des plus nantis. De ce fait, de nombreux Africains se tournent vers les alternatives mises en place par les entrepreneurs locaux.

Save est une solution fintech développée par la jeune pousse rwandaise Exuus. Elle permet aux particuliers de souscrire à des cotisations via des associations villageoises d’épargne et de crédit, dans le but de s’autonomiser financièrement. La start-up a été fondée en 2014 par Steve Shema et a levé au total 575 000 $ pour lancer ses activités.

« Le manque d'accès aux services financiers pour les populations pauvres et vulnérables limite leur accès à une gamme de services et d'opportunités et, par conséquent, exacerbe leur vulnérabilité, les bloquant dans des cycles de pauvreté […] Pour briser ce cycle, depuis des décennies, les personnes à faible revenu des zones urbaines et rurales créent des groupes d'épargne », a indiqué Steve Shema.

Grâce à l’application mobile Save, accessible sur Android et iOS, à la plateforme web et à la version avec code USSD, la solution responsabilise les membres des différentes associations villageoises d’épargne et de crédit. Après cotisations, un membre peut demander un crédit dans le but de lancer ou de développer son entreprise. Au sein de chaque groupe d’épargne un comité est préalablement choisi pour traiter les demandes.

Il est possible qu’un utilisateur appartienne à plusieurs groupes d’épargne. Il peut suivre ses épargnes depuis le tableau de bord de l’application. L’envoi ou la réception des fonds entre les portefeuilles de groupe et les particuliers n’est pas tarifé sur Save. La fintech propose une grille tarifaire pour tout type d’utilisateurs. Pour faire partir d’un groupe, il faut fournir sa pièce d’identité et disposer d’un portefeuille mobile money actif.

En février 2019, la jeune pousse a fait partie des dix start-up présentées lors des Africa Startup Summit à Kigali. Son fondateur prévoit d'exporter le modèle dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est dans les cinq prochaines années. Pour l’instant Save exploite « le marché de 64 millions dollars » que représente le Rwanda.

Adoni Conrad Quenum

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La fintech américaine poursuit son expansion en Afrique et entend développer son empreinte dans la région depuis la capitale Kinshasa.

Le fournisseur de solutions électroniques de paiement Visa Inc. a ouvert un bureau en République démocratique du Congo (RDC), son premier en Afrique centrale. La délégation de la société Visa, conduite par son président directeur général Alfred Kelly, a rencontré à cet effet le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde le mercredi 10 août à Kinshasa.

Selon le PDG de Visa, l’ouverture d’un bureau en RDC était plus que nécessaire, car « c’est l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique, et nous sommes heureux d’établir une présence locale. En travaillant en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, nous avons un objectif commun d’élargir l’accès au commerce numérique et de soutenir les objectifs de l’économie de la RDC ».

La présence de Visa en RDC va permettre à la société de tisser des partenariats et d’élargir l’accès du grand public à l’économie numérique en introduisant de nouvelles informations d’identification de paiement, et des solutions pour aider davantage les entreprises à utiliser les paiements numériques. « L’objectif de Visa est d’encourager tout le monde, partout, en étant le meilleur moyen de payer et d’être payé » a ajouté Alfred Kelly.

Lors d’une de ses visites dans le pays, le PDG de Visa avait signé des partenariats avec plusieurs sociétés telles que la Banque centrale de la République démocratique du Congo, des institutions financières, des fintechs, des commerçants et des opérateurs de téléphonie mobile. Dans les prochains mois, Visa devra introduire des identifiants de paiement pour plus de 150 000 clients M-PESA en RDC, mais aussi travailler avec la fintech Infoset pour son inclusion financière.

C’est le huitième bureau africain de Visa, après la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc, le Rwanda, le Kenya et le Nigeria. En 2016 lors de son arrivée à Abidjan, l’entreprise américaine avait évoqué son envie de s’étendre en Afrique francophone à cause de son grand potentiel de croissance. Mais voulait également se rapprocher physiquement de la clientèle qui est impliquée dans la croissance des paiements numériques.

Samira Njoya

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Le secteur des fintech marocaines veut rattraper le retard accusé ces dernières années. L'objectif est d'obtenir une place de choix parmi les géants africains de la fintech.

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé le lundi 8 août le lancement de son portail « FinTech », une plateforme conçue pour accompagner les acteurs du secteur dans leurs projets et favoriser la transformation numérique dans le secteur des finances.

À travers ce portail « les entreprises marocaines de technologie financière peuvent entrer en contact avec l’AMMC en vue d’un échange d’informations. Ce point de contact permettra à l’ensemble des parties prenantes pouvant être concernées par le secteur de la fintech d’échanger avec l’Autorité sur leurs projets ainsi que sur le cadre légal et réglementaire qui leur est applicable », déclare l’AMMC.

En initiant ce portail, l’AMMC souligne sa volonté de placer les fintech au cœur de son plan stratégique 2021-2023 dans le but de favoriser le développement des nouvelles technologies qui contribuent à la transformation du secteur financier marocain, mais aussi de soutenir l’attractivité du marché des capitaux et ouvrir la voie aux innovations de l’industrie financière.

Les acteurs de l’écosystème concernés par la nouvelle plateforme sont les start-up spécialisées dans le domaine de la finance numérique, les organismes privés ou publics de types incubateurs et accélérateurs, les associations représentatives de la fintech et d'autres associations professionnelles en lien avec le secteur financier.

Cette initiative vient rejoindre d'autres lancées au Maroc en 2022. La Banque centrale du Maroc avait initié, début février, un partenariat avec CDG Invest, la branche d’investissement du groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG), pour promouvoir le développement des fintech au Maroc. En juin, Andrea Bises du collectif des fintech marocaines a également annoncé la création prochaine d'une plateforme d’échanges et de partenariats dans le secteur.

À travers toutes ces initiatives, l’avenir des fintech au Maroc est rassurant. Le collectif des entreprises marocaines du secteur financier veut devenir le visage de la fintech et compte œuvrer pour rattraper le retard du Maroc dans les industries de la fintech en Afrique.

Samira Njoya

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Deux mois après sa dernière levée de fonds, la fintech vient à nouveau de faire un tour de table pour poursuivre son développement et proposer de nouveaux produits et services.

Zeepay a annoncé avoir réussi un tour de financement de série A.5 de 10 millions USD auprès de Symbiotics BV, une société basée aux Pays-Bas (9 millions USD), avec la participation d’un fonds basé à Maurice (1 million USD).

Les fonds mobilisés vont permettre à l’entreprise de garantir son expansion dans certains marchés africains, mais également de renforcer ses offres de services. Selon le fondateur et directeur général, Andrew Takyi-Appiah, cette levée de fonds « était nécessaire et intervient au moment où nous prévoyons de faire passer notre chiffre d'affaires annuel de 1,5 milliard de dollars, vers 2021, à 200 milliards de dollars américains au cours des cinq prochaines années ».

Lancée en 2016, la fintech Zeepay propose des solutions numériques permettant de connecter les actifs numériques — tels que les portefeuilles d'argent mobile, les cartes, les distributeurs automatiques de billets, les comptes bancaires et les jetons numériques — aux opérateurs internationaux de transfert d'argent, aux paiements, aux abonnements, au temps d'antenne international et aux paiements pour les réfugiés.

Zeepay a connu une croissance exponentielle depuis son lancement et réalise actuellement plus de 130 000 transactions par mois. En mars 2020, elle est devenue la première entreprise ghanéenne à se voir délivrer une licence d'émetteur de monnaie électronique (EMI) par la Banque du Ghana.

Présente dans 20 pays africains, la société basée à Accra veut grâce à ce nouveau financement approfondir l'écosystème fintech africain. Pour Godfried Boakye, son directeur financier, l’expansion de Zeepay sur le continent va contribuer « à augmenter le soutien des banques africaines locales comme Ecobank, Fidelity Bank et Absa ».

Samira Njoya

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Les fintech sont les start-up qui attirent le plus de capitaux en Afrique. Ceci est entre autres dû au faible taux de bancarisation sur le continent. Les entrepreneurs de diverses régions développent des solutions pour aider les populations à accéder aux services financiers.

Flouci est une solution fintech développée par la start-up tunisienne Kaoun. Elle permet, depuis un smartphone, d’effectuer des transactions financières en quelques clics. La start-up fondée en 2018 par Anis Kallel, Nebras Jemel et Rostom Bouazizi a lancé sa solution en 2020.

« La stratégie nationale de décashing commence d'abord par fournir de meilleurs outils de paiement, adaptés aux besoins des populations cibles actuellement exclues de ces services et contraintes de travailler dans le secteur informel et de n'utiliser que des espèces […] Nous nous sommes rendu compte que faciliter l'accès aux services financiers avec une offre bancaire 100 % gratuite ouverte à distance et en moins d'une heure peut y contribuer, en plus des fonctionnalités de transfert et de paiement intégrées à Flouci », a indiqué Anis Kallel.

L’application, disponible sur Android, iOS et sur Huawei, permet de créer des comptes bancaires gratuits sans présence physique depuis un smartphone. Il faudra néanmoins suivre quelques étapes avant la création effective des comptes. La première étape consiste, après téléchargement de l’application, à prendre la photo des pièces d’identité nécessaires, puis il faudra effectuer le challenge biométrique de la preuve de vie. Il faudra aussi remplir un formulaire, ensuite le compte sera activé à distance.

L’utilisateur peut commencer à effectuer des transactions financières, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, conformément aux réglementations tunisiennes. Il dispose d’un portefeuille électronique mobile depuis lequel il peut effectuer toutes sortes d'opérations financières. Celles-ci sont sécurisées grâce à la blockchain, la technologie adoptée par la jeune pousse pour garantir un niveau de sécurité décent.

Kaoun ne perçoit pas de frais de tenue de compte, de carte bancaire, pour les paiements marchands ou pour la recharge de solde. C’est uniquement lors des transferts d’argent que la jeune pousse perçoit une commission. Elle dispose d’ailleurs d’une grille tarifaire qui permet à l’utilisateur de connaître exactement le montant qui lui sera retiré. Anis Kallel explique que sa start-up veut « permettre à chaque institution financière d'utiliser leur technologie, et réduire le coût et le temps d'accès aux services financiers essentiels. La technologie le permet, et la réglementation le rendra possible à grande échelle ».

En 2020, Kaoun a été sélectionné pour participer à la cinquième édition du programme d’accélération Launchpad, également connu sous le nom de Google for Startups Accelerator. L’objectif est de « connecter des start-up du monde entier avec le personnel, les réseaux, les méthodologies et les technologies de Google ».

Adoni Conrad Quenum

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L’essor de la digitalisation sur le continent africain est l’un des principaux facteurs à l’origine de l’augmentation de l’inclusion financière. Des fintech apportent de nouveaux services dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Outsource Monetic Group va aborder le marché ouest-africain. La fintech américaine et sénégalaise basée à Atlanta a annoncé le mardi 26 juillet la clôture d'une levée de fonds de pré-amorçage avec 500 Global, un accélérateur de start-up basé à San Francisco aux États-Unis. La fintech a également annoncé le lancement de la phase pilote de son réseau privé de guichets automatiques de marque KaliSpot™, au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

« Nous démarrons la phase-pilote de notre projet en collaboration avec deux opérateurs mobiles money, trois banques et cinq fintechs au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Ces partenariats montrent qu’il existe un grand intérêt pour une plateforme capable de combler le fossé ​actuel entre les services financiers digitaux et physiques d’une manière innovante, intégrée et inclusive. Nous sommes fiers d’être ce pont », a déclaré Mika Diol, le fondateur d'Outsource Monetic Group.

La fintech compte doter chaque point KaliSpot™ d’une infrastructure GAB (guichets automatiques) et ITM (guichets interactifs) intégrant les services de banques, mobile money et fintechs, dans un réseau de sites dans la sous-région. Ce qui permettra à la clientèle d'avoir un accès 24h/24 et 7j/7 à leur argent, ainsi qu'à des solutions innovantes de services à valeur ajoutée.

Outsource Monetic Group à travers KaliSpot™ veut révolutionner l’écosystème financier en Afrique de l’Ouest qui affiche un déficit de guichets automatiques et des services limités et déconnectés. La fintech ambitionne d'offrir plus de facilités d’accès, d’interactions, de services et de connectivité que les réseaux actuels, humains ou automatiques. 

Marème Dieng, stratège Afrique de 500 Global, explique que « Outsource Monetic est le premier investissement de 500 Global en Afrique de l'Ouest francophone. Ils ont l'expérience, la ténacité́ et la vision nécessaires pour mettre en ligne leurs systèmes innovants à grande échelle, et nous sommes impatients de les accompagner à chaque étape du chemin ».

Samira Njoya

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Le jeune chef d’entreprise a la ferme ambition de contribuer à l’inclusion financière et au développement économique dans son pays. Sa solution numérique de paiement revendique déjà plus de 70 000 utilisateurs.

Jules Kadher Kaboré (photo) est un informaticien et entrepreneur burkinabé. Titulaire d’une licence en informatique obtenue en 2021 à l’université de Californie, Santa Cruz (UCSC), il est cofondateur et président-directeur général de Sank Business.

La start-up, créée en juillet 2020 avec l’économiste Dramane Kiendrebeogo et officiellement lancée en janvier 2021, a développé une application de paiement mobile nommée Sank Pay. Elle donne aux utilisateurs la possibilité de déposer et de transférer de l’argent en toute sécurité et sans frais. Les utilisateurs peuvent également obtenir des prêts et effectuer des retraits d’argents facturés à hauteur de 1 % du montant.

« Notre vision à Sank Business, c’est de faire en sorte que le Burkina Faso fasse partie des pays africains dont l’économie est purement digitale d’ici 2025 », déclarait Jules Kader Kaboré en décembre 2021. La solution revendique déjà plus de 70 000 utilisateurs.

Sank Business met également des cartes de paiement personnalisées, sans date d’expiration et renouvelables à souhait, à la disposition des clients dans ses différentes agences. Ces cartes permettent à ceux qui ne possèdent pas de smartphones ou Internet d’effectuer des opérations financières sans espèces.

L’aventure Sank Business, Jules Kadher Kaboré l’a démarrée après avoir accumulé quelques  années d’expérience aux États-Unis. En 2016, il a été stagiaire développeur web chez Ignition 72, une entreprise de stratégie, de conception, de développement, d’analyse, de test, de marketing et d’accessibilité web basée dans le Maryland. De septembre à décembre 2018, il a été tuteur en mathématiques au Laney College en Californie.

En 2019, il a développé l’application dénommée « Coucou-Africa » avec d’autres étudiants burkinabés installés aux États-Unis. La solution à travers laquelle il était possible de vendre et d'acheter permettait aussi de communiquer et même d’accéder aux nouvelles d’Afrique. 

Melchior Koba

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La sous-bancarisation est un problème majeur en Afrique subsaharienne. Les populations se tournent vers diverses solutions technologiques pour combler ce vide laissé par les institutions financières traditionnelles.

Djamo est une solution fintech développée par une jeune pousse ivoirienne du même nom. Elle permet d’effectuer des transactions en ligne grâce à une carte bancaire Visa. La fintech, fondée en 2019 par Hassan Bourgi et Régis Bamba, a déjà mobilisé plus de 450 000 $ pour soutenir sa croissance.

« Les services bancaires sont vraiment difficiles d’accès ici, et nous avons vu cela comme une énorme opportunité. Depuis le premier jour, nous voulions concevoir une plate-forme mobile-first qui pourrait percer dans les masses, et notre expérience combinée dans la création de produits de consommation grand public a été très critique pour lancer Djamo », a expliqué Hassan Bourgi.

Pour atteindre ses objectifs, la fintech a mis en place une application mobile accessible depuis les smartphones Android et iOS. Les utilisateurs, après la création de leur compte, peuvent ainsi accéder aisément aux services proposés. Ils peuvent commander une carte bancaire qui, en 48 heures, sera livrée et opérationnelle pour les achats en ligne.

La carte Visa Djamo fonctionne comme une carte prépayée. Il faudrait donc la recharger avant de pouvoir dépenser dans les boutiques en ligne du monde comme Amazon, Alibaba ou encore Rakuten. En cas de problème, de perte ou de vol, l’utilisateur peut bloquer et débloquer sa carte à l'infini et instantanément depuis l'application. Il faut également souligner que la carte Djamo dispose de la technologie 3D Secure pour la protection des paiements en ligne.

En 2021, la fintech revendiquait environ 90 000 utilisateurs enregistrés et traitait plus de 50 000 transactions par mois. En février de la même année, elle a rejoint l’accélérateur californien Y Combinator, devenant ainsi la première jeune pousse ivoirienne à être sélectionnée pour ce programme. Elle a appartenu à la cohorte d’hiver et a entre autres reçu 125 000 $ de financement de démarrage.

Adoni Conrad Quenum

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