Fort d’une vingtaine d’années d’expérience dans la fintech et l’e-commerce, le tech entrepreneur s'est engagé depuis deux ans dans l’éducation à la gestion financière. Il donne aux Sud-Africains et bientôt à l’Afrique entière l’outil adéquat pour réduire leurs dettes.

Passionné d’innovations technologiques, le Sud-Africain Simon Ward (photo) s’est lancé très tôt dans l’entrepreneuriat. Son objectif a toujours été d’impacter considérablement le train de vie des populations. En 2020, il lance la fintech Floatpays.

La solution numérique aide les entreprises à améliorer la santé financière de leurs employés. Déployée, elle donne aux travailleurs un accès à une partie ou à la totalité du salaire gagné, mais non payé, à tout moment du cycle de paie. Pour les employés, plus besoin de s’endetter en attendant son revenu mensuel. Floatpays offre aussi plus de flexibilité pour l’épargne. Elle peut lier le compte épargne d’un employé à son salaire. Ainsi, depuis son téléphone, il peut directement déduire, modifier ou interrompre ses cotisations mensuelles.

Simon Ward explique que Floatpays est née de sa volonté de sortir les Africains de la pauvreté qui résulterait souvent de la mauvaise gestion du revenu plus que de la modicité de celui-ci. Pour lui, l’éducation financière et la planification budgétaire sont indispensables pour éviter des dépenses non essentielles. Il précise qu’en Afrique du Sud par exemple, 75 % des employés dépensent tout leur argent avant la fin du mois et plus de la moitié finissent par effectuer des emprunts pour survivre.

« J'ai lancé Floatpays en tant qu'entreprise axée sur l'impact social dans le but d'aider les employés à sortir des cycles de créances irrécouvrables, et à épargner et à jouir d’un bien-être financier à long terme. Notre mission est d'éduquer les employés sur une meilleure gestion des finances personnelles, de les soutenir dans la planification financière et l'épargne, et de leur offrir une alternative aux prêteurs sur salaire et aux solutions de crédit à taux d'intérêt élevé lorsque la liquidité en milieu de cycle de paie devient un problème », a déclaré Simon Ward.

En janvier dernier, l’homme d’affaires a réussi un tour de table de 4 millions $ auprès de plusieurs investisseurs parmi lesquels  Global Founders Capital, Base Capital, Finca Ventures et Raba Partnership. Avec ce financement, il a prévu de développer l’entreprise sur le plan local et ensuite d’assurer son expansion en Afrique.

Simon Ward cumule plus de 20 années d’expérience en tant qu’entrepreneur et chef d’entreprise dans le domaine de la fintech et du commerce électronique. L’ingénieur en mécanique de l’université de Cape Town, détenteur d’un certificat en gestion opérationnelle de l’université de Derby en Angleterre, a été entre autres directeur technologique à PhotoBox à Londres et Paris. Il a aussi été directeur technologique de Prodigy Finance à Cape Town et Londres, une structure financière qui offre des prêts d’études aux étudiants internationaux en master. 

Melchior Koba

Lire aussi : Le Kényan John Kiptum Juma consolide la comptabilité des entreprises grâce Churpy

Published in Tech Stars

Depuis quelques décennies, la gestion des points de vente des entreprises évolue de façon constante. L’ère des comptoirs avec une caisse enregistreuse est passée pour laisser place à des solutions numériques telles que TallOrder.

TallOrder est une solution numérique basée sur le cloud qui aide à la gestion des ventes et des achats des petites et moyennes entreprises. Elle peut être déployée sur des appareils fonctionnant sous Windows, iOS et Android. La start-up, lancée en 2014 par Anna Groenewald et Dana Buys (photo), a réussi un tour de table, en janvier 2022, d’un montant de 3,1 millions $ pour compléter les 2,2 millions $ préalablement levés pour accélérer sa croissance sur le marché africain.

La firme sud-africaine, grâce à sa solution, permet d’éviter de perdre des fichiers, d’avoir des doublons ou de renseigner de mauvaises données comme lors de l’utilisation d’un classeur Excel. « Le développement d’une solution cloud POS robuste, riche en fonctionnalités et largement adaptable demande beaucoup d’efforts de développement, tant en termes d’argent que de temps », a affirmé Dana Buys, président-directeur général et cofondateur de TallOrder.

Que ce soit les entreprises de commerce de détail, de services ou du secteur hôtelier, la solution TallOrder peut se substituer à un service informatique pour gérer la sécurité Internet, les sauvegardes sur site et hors site, la reprise après sinistre, ainsi que la mise à jour logiciel, des bases de données et des intégrations. Les employés pourront aisément faire les devis, les factures clients, accéder aux informations sur les produits (stock, nomenclature, prix) ou encore aux données du client.

En plus de l’Afrique du Sud, TallOrder est disponible en Ouganda, au Ghana, au Kenya, en Tanzanie, au Malawi, en Zambie, au Zimbabwe, au Mozambique, au Botswana et aux Seychelles. La solution a également pu se déployer sur le marché asiatique notamment en Indonésie. Elle a d’ailleurs développé une offre pour le marché des hôtels et des pensions de famille pour le marché international.

Par ailleurs, la plateforme permet également à l’entreprise de se faire payer via des plateformes de paiement populaires telles que SnapScan, Zapper, MasterPass, Yoco, ThumbzUp, MTN MoMo, Innervation, African Resonance, NetCash, DPO et PayFast. En ce qui concerne son modèle économique, la jeune pousse propose des forfaits aux entreprises pour accéder à la solution. Ils varient de 24,95 $ à 119,95 $ avec diverses conditions.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Tatenda Furusa et Oluwasanmi Akinmusire veulent aider les acteurs de la gig economy du continent avec ImaliPay

Published in Solutions

Le créateur de Kiroo Games, Olivier Madiba, annonce à ses actionnaires avoir créé « un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Nous sommes les premiers à l'avoir fait ! ».

Selon le Camerounais, la technologie du Mobile Money en Afrique est chaotique : « Chaque telcos ou chaque agrégateur a ses propres règles qui changent même entre les pays. ». Jusqu’ici aucun grand acteur de jeu vidéo opérant en Afrique n’avait réussi à l’intégrer dans sa monétisation et l’industrie avait fini par accepter que ce serait impossible tant qu’il n’y aurait pas un agrégateur universel sur le continent, c’est-à-dire dans une dizaine d’années, explique-t-il.

Pourtant, il en était persuadé, « le mobile money est la clé pour monétiser rapidement le digital en Afrique, comme vous le voyez dans le rapport du GSMA ou les transactions ont atteint 1000 milliards de USD cette année ».

« Nous avons créé un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Chaque joueur en Afrique verra les moyens de paiements disponibles dans son pays et vivra un parcours de paiement adapté. Nous sommes les premiers à y arriver au monde », affirme-t-il.

Le système, encore en phase de tests, devrait être implémenté dans le courant du mois de mai en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso. « Avant notre innovation, un studio devait prendre entre 2 et 4 mois pour intégrer un nouvel API de Mobile Money et des semaines pour mettre à jour. Nous arriverons maintenant intégrer en 2 semaines et faire des mises à jour en quelques heures dès acquisition des API. »

Olivier Madiba confie avoir été déjà contacté par des majors intéressées par son innovation : « Notre capacité à monétiser sur tout le continent à court et moyen terme est maintenant une certitude ».

Published in Actualités

Le jeune entrepreneur de 30 ans s’est engagé dans la fintech à son retour des États-Unis il y a cinq ans. Après plusieurs expériences enrichissantes dans de grandes organisations, il estime qu’il a finalement trouvé sa voix.

Passionné de technologie et de design, Benjamin Fernandes est le fondateur de Nala, plateforme de paiements mobile et de transfert électronique d’argent à l’international. Le Tanzanien l’a officiellement lancé en 2017 à Dar es-Salaam. Son ambition a toujours été d’améliorer le niveau d’inclusion financière des Tanzaniens, faciliter l’envoi d’argent à la famille depuis l’Angleterre.

Benjamin Fernandes a une vision très ambitieuse de son application. En janvier 2022, il a réussi à lever 10 000 000 $ lors d’un tour de table dirigé par Accel pour étendre la couverture de la solution au-delà de la Tanzanie, du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et du Ghana.

Selon lui, « à long terme, nous voulons construire une infrastructure sur tout le continent qui nous permet d'envoyer de l'argent depuis le continent et qui laisse les gens envoyer de l'argent en retour ». Il annonce d’ailleurs l’ouverture prochaine de son service d’envoi d’argent aux ressortissants africains installés aux États-Unis.  Un test a été effectué à cet effet avec succès.

Titulaire d’un master en administration des affaires, obtenu en 2017 à l’école supérieure de commerce de l’université de Stanford aux États-Unis, Benjamin Fernandes jouit d’une solide expérience dans divers secteurs comme la finance, la télévision, la protection de la faune, le social.

Il est depuis près de quatre ans partenaire d’entreprise à P1 Ventures, un fonds panafricain de capital-risque de démarrage. Pendant plus de deux ans, il a été ambassadeur à la conservation des animaux pour WildAid Africa.

Melchior Koba

Lire aussi : Le Kényan John Kiptum Juma consolide la comptabilité des entreprises grâce Churpy

 

 

 

 

 

 

 

 

we are tech Africa

Published in Tech Stars

Grâce à une quinzaine d’années d’expérience dans le secteur bancaire et des technologies, le tech entrepreneur a fondé une fintech qui suscite déjà beaucoup d’intérêt. Il songe déjà à l’étendre à d’autres marchés africains.

Titulaire d’une licence en commerce et technologie de l'information obtenue en 2006 à la Strathmore University et d’un master en administration des affaires de l’université de Leicester (2017), le jeune Kényan John Kiptum Juma (photo, à gauche) est le co-fondateur et président-directeur général de la start-up Churpy.

À travers l’entreprise technologique lancée en mars 2021 avec Kennedy Mukuna (photo, à droite), il propose une solution intégrée de gestion des créances. Churpy effectue automatiquement le rapprochement des paiements entrants et des factures, processus à forte intensité de main-d’œuvre, pour les entreprises locales.

Le 29 mars 2022, le tech entrepreneur a réussi une levée de fonds d’une valeur de 1 million $ au cours d’un tour de table mené par Unicorn Growth Capital avec la participation d’Antler East Africa, du réseau de business angels de Nairobi, et certains autres investisseurs parmi lesquels des cadres supérieurs de Stripe. Le financement lui permettra d’étendre les activités de Churpy au Nigeria, en Égypte et en Afrique du Sud.

Fort d’une dizaine d'années d’expérience dans le secteur de la Banque et de la gestion de risque, John Kiptum Juma justifie la création de Churpy par son désir de faciliter la gestion des finances en particulier, et la gestion des entreprises en général.

« Sur le tableau de bord, ces entreprises sont en mesure de voir qui leur doit de l’argent, à quel point elles sont efficaces dans la collecte et à quel point elles sont liquides, ainsi que d’autres mesures opérationnelles. Cela permet aux directeurs financiers et à leurs équipes de comptables d’assumer des rôles plus stratégiques de l’entreprise et de suivre ceux qui n’ont pas payé », explique John Kiptum Juma.

Très actif, le jeune homme — qui a étoffé son expérience professionnellement dans diverses entreprises technologiques et financières telles que SevenSeas Technologies, Citi, NetGuardians, Zenka Finance Kenya — s’est lancé dans l’entrepreneuriat depuis 2019 avec Malakoff Analytics Consulting. 

Melchior Koba

Lire aussi : Grâce au numérique, le Nigérian Uka Eje vole au secours des petits agriculteurs

 

 

 

 

 

 

 

we are tech Africa

Published in Tech Stars

Diplômé de l’université de Mansoura, cet innovateur a démarré son expérience entrepreneuriale en fondant sa première entreprise en 2012. Mais c’est avec WideBot que la reconnaissance internationale lui a souri dès 2017.

Mohamed Nabil (photo) est le cofondateur et président-directeur général de WideBot. La start-up technologique a développé un chatbot en langue arabe. Ce programme d’intelligence artificielle, qui simule et traite une conversation humaine, permet aux entreprises de la sous-région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) d’offrir une relation commerciale plus interactive à leurs clients.

À ce jour, cet Égyptien a déjà réussi à lever un total de 600 000 $  qui ont servi au développement de l’entreprise fondée en 2016 avec Ahmed Labib. Le dernier financement de 375 000 riyals saoudiens (environ 100 000 $) obtenu le 10 mars dernier auprès de l’accélérateur de start-up Taqadam lui permettra d’améliorer les services proposés par WideBot.

Pour ce passionné de technologie depuis son plus jeune âge, WideBot est le fruit d’une volonté d’apporter aux entreprises de la sous-région MENA un outil qui répond à leur besoin de mieux échanger avec leurs clients qui ne comprennent pas toujours l’anglais. Conscient que recruter des commerciaux parlant l’arabe avec ses particularités propres à certains pays n’est pas évident pour des entreprises généralement de petites et moyennes tailles, Mohammed Nabil a eu l’idée d’un chatbot qui répond à ce défi.

Pour le diplômé de l’université de Mansoura, en Égypte, « les chatbots sont une nouvelle révolution dans la relation entre les entreprises et les clients, nous avons donc trouvé une bonne opportunité. Tout comme les applications mobiles étaient une révolution il y a 5 ans, consommant une grande partie de la part de marché des sites Web, la révolution c'est maintenant des chatbots, qui peuvent renforcer la confiance entre les entreprises et les clients ».

WideBot n’est pas la première expérience tech entrepreneuriale de Mohamed Nabil. En 2012, il a d’abord fondé Core IT Solutions, un fournisseur de solutions et services informatiques aux entreprises. Cependant, c’est avec WideBot qu’il se fera connaître et remportera plusieurs prix et distinctions tels que le Seedstars Egypt en 2017. Il figure parmi les gagnants du MITEF Arab Startup Competition de 2018. En 2020, il est lauréat du Hub71 Mena Growth Competition 2.0. 

Melchior Koba

Lire aussi : Pour la Sud-Africaine Noluvuyo Gqadu, le codage est un jeu d’enfant

Published in Tech Stars

Depuis 2020 la pandémie de Covid-19 a accéléré l’adoption des paiements numériques en Afrique. Les opérateurs de télécommunication renforcent leurs offres de services financiers pour faciliter les achats pour les populations.

La société de télécommunications Orange Egypt a signé un accord exclusif avec la société de paiement électronique Visa. L’accord annoncé sur le compte Twitter de l’opérateur télécoms, le mardi 12 avril, vise à fournir aux clients d’Orange Cash des solutions de paiements numériques exclusives par le biais de cartes bancaires virtuelles et physiques.

À travers ce partenariat d’une durée de cinq ans, Visa va lier ses services et produits au portefeuille Orange Cash. Cela permettra aux clients d’Orange Egypt d’effectuer des transactions d'achat en ligne et en magasin en utilisant les différents services de paiement de Visa, aussi bien au niveau national qu’international, à partir du portefeuille d'Orange Cash. Il permettra également de développer le service de code QR pour aider les commerçants à accepter les paiements à partir du portefeuille numérique.

Le partenariat avec Visa s’inscrit dans le cadre de la volonté d’Orange de « fournir à ses clients des fonctionnalités nouvelles et uniques pour faciliter leurs paiements quotidiens  et leur faire gagner du temps et de l'énergie ». Pour Visa, l’initiative s'inscrit dans le cadre de ses plans visant à « diversifier les méthodes de paiement, à encourager les paiements numériques et à soutenir l'évolution de l'Égypte vers une économie sans numéraire ». La société avait signé en mai 2017 un protocole d’entente avec les autorités égyptiennes pour développer l'infrastructure nécessaire pour faire du pays un centre régional du paiement numérique.

Ce nouveau partenariat permettra aux clients d’Orange Egypt d'effectuer des transactions financières de manière simple, rapide, efficace et sûre. Il permettra également à l’opérateur d’attirer de nouveaux clients et d’améliorer sa position sur le marché du paiement numérique en Égypte.  Visa Inc., quant à lui veut saisir « l’extraordinaire opportunité » que lui offre cette collaboration pour poursuivre ses ambitions de croissance.

Ce partenariat contribuera également aux efforts de l'État égyptien pour passer au cashless alors que pays est engagé depuis 2016 dans un processus de transformation numérique, qui s’est accéléré en raison de la pandémie de Covid-19.

Isaac K. Kassouwi

Lire aussi : Orange teste le réseau télécoms spatial d’AST SpaceMobile pour connecter les populations des zones reculées d’Afrique

Published in Télécom

Sans cesse en quête d’efficacité, le tech entrepreneur a déjà à son actif plusieurs millions de polices d’assurance traitées. Son ambition est d’améliorer l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur en Afrique grâce aux technologies de l’information et de la communication.

Le 10 mars 2022, Alexandre N’Djore (photo) a réussi une levée de fonds d’amorçage d’un montant de 300 000 euros pour poursuivre le développement de sa start-up Digitech Group. Fondée en 2016 avec Zachariah George, elle est spécialisée dans les solutions technologiques d’assurance. Digitech Group propose aux compagnies d’assurance et de réassurance un ensemble de solutions web et mobiles entièrement intégrées et basées sur le cloud qui améliorent leur productivité et leur compétitivité.

Cet ancien responsable logistique de MTN Côte d’Ivoire a créé Digitech Group après avoir constaté une faiblesse dans le secteur de l’assurance en Afrique. Selon lui, l’activité est désunie et fragmentée. « Cela va de l’assureur au réassureur, aux courtiers d’assurance et autres intermédiaires et enfin au preneur d’assurance. Cela conduit à une pénétration de l’assurance généralement faible en Afrique d’environ 3 % hors Afrique du Sud », estime-t-il.

Titulaire d’un MBA de la Hult International Business School de Dubaï, Alexandre N’Djore fait de Hyperion 2.0, la carte maîtresse de la nouvelle phase de croissance de Digitech Group.  Le progiciel de gestion intégré automatise les transactions entre assureurs et réassureurs, permet une économie de temps et  d'argent, élimine les erreurs et offre des informations commerciales essentielles en temps réel.

Son goût pour l’efficacité opérationnelle qu’il veut transmettre au secteur de l’assurance, Alexandre N’Djore l’a cultivé grâce à son parcours professionnel dans la chaîne d’approvisionnement et la logistique. Son master 2 en ingénierie des chaînes d'approvisionnement et des transports, obtenu à l’École supérieure de commerce et d’administration des entreprises (ESCAE) d’Abidjan lui a ouvert plusieurs postes à responsabilité dans ce domaine, notamment celui de chef de la restauration à Air Ivoire pendant quatre ans.

Depuis la création de Digitech Group, le tech entrepreneur revendique à ce jour plus de 7 millions de polices d’assurance traitées. Un dynamisme qui lui a valu de nombreuses distinctions, notamment le prix de meilleure insurtech décerné en 2020 par la Fédération des compagnies d’assurance nationales africaines (FANAF). En 2018, il a obtenu le prix de la meilleure start-up en Afrique du Sud décerné par Amazon Web Services lors de son AWS Startup Day.

Melchior Koba

Lire aussi : L’insurtech kenyane Lami rachète son concurrent Bluewave et s’ouvre à 7 nouveaux pays africains

Published in Tech Stars

Les trois pays comptent s’appuyer sur la blockchain The Open Network (TON) qui s'intègre avec le réseau social Telegram. Ils entrevoient à travers cette opération un moyen de stimuler davantage leur économie.

Le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont dévoilé, lundi 11 avril, leur intention d'adopter des solutions basées sur la crypto-monnaie et la blockchain pour stimuler leur progrès économique futur. The Open Network (TON) est la blockchain qu’ils ont choisie à cet effet. La RDC a également confirmé qu'elle envisageait une nouvelle crypto-monnaie nationale construite sur la blockchain TON.

TON s'est engagé avec les trois pays indépendamment pour une certaine durée et a pris l'initiative de leur fournir des solutions de crypto-monnaie et de blockchain. Ces pays entreprendront chacun une adoption progressive de cette crypto-monnaie.

S'exprimant sur la question, Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications a estimé que « le partenariat avec TON peut jouer un rôle fondamental dans l'écosystème numérique nationale pour dynamiser les solutions de paiement et l'inclusion financière via CAMPOST, l'opérateur postal public ».

Pour Léon Juste Ibombo, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, « la République du Congo est sur cette voie depuis plusieurs années, ayant encouragé et assisté à l'adoption généralisée du paiement mobile à travers le pays. Il s'agit de la prochaine étape de ce voyage et nous pensons que TON est le bon partenaire pour faciliter cela ».

Désiré Cashmir Eberande Kolongele (photo), le ministre de l'Économie numérique de la République démocratique du Congo, quant à lui, a exprimé la fierté de son pays qui franchit une « étape pionnière en adoptant de nouveaux instruments économiques pour propulser notre future économie ».

L’intérêt des gouvernements camerounais, de la République du Congo et de la RDC pour la crypto-monnaie fait suite à l’attrait croissant que ces actifs financiers numériques suscitent, depuis environ 3 ans, auprès de la communauté tech et financière de chaque pays. Un attrait qui a amené la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf) à s’engager depuis l’année dernière dans l’élaboration d’une réglementation sur ces devises numériques.  

TON est une blockchain de troisième génération conçue à l'origine en 2018 par les frères Durov, les fondateurs de Telegram Messenger. Conçue pour traiter des millions de transactions en quelques secondes, la plateforme décentralisée veut développer des intégrations uniques avec l'application Telegram pour offrir à ses utilisateurs une expérience de blockchain transparente dans un format portable et familier.

En décembre dernier, Anouar Hassoune, directeur général et actionnaire de la West African Rating Agency (WARA), une agence de notation basée à Dakar et majoritairement contrôlée par le sud-africain Global Credit Ratings, suggérait l'adoption de la blockchain et de la crypto-monnaie par l’Afrique comme alternative pour pallier la difficulté de mobiliser des ressources et financer son développement et son économie. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi :

Kenya : la banque centrale ouvre une consultation publique sur les monnaies numériques

Botswana : le Parlement a adopté le projet de loi relatif à la crypto-monnaie et aux actifs numériques

Published in Tech

Après avoir bouclé un tour de table de 800 000 $ en 2020, Tatenda Furusa et Oluwasani Akinmusire réussissent à convaincre d’autres investisseurs pour concrétiser leurs rêves avec ImaliPay.

La fintech ImaliPay, plateforme de services financiers à guichet unique, a annoncé le jeudi 7 avril la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. La start-up — fondée par Tatenda Furusa (photo, à gauche) et Oluwasanmi Akinmusire (photo, à droite) — utilisera ces fonds pour agrandir l’équipe en attirant de nouveaux talents, améliorer la technologie de la fintech et soutenir son expansion dans de nouveaux marchés, en l'occurrence le Ghana et l’Égypte.

ImaliPay, dont l’application mobile est uniquement disponible sur Play Store pour l’instant, permet aux acteurs de la gig economy (économie des petits boulots) de profiter de divers services financiers qui ne leurs sont pas accessibles. Entre autres, le paiement différé (BNPL : Buy Now Pay Later), l’investissement, l’épargne ou encore l’assurance ont été intégrés à la plateforme de la fintech grâce à des partenariats stratégiques.

Selon Tatenda Furusa, PDG de ImaliPay, « nous avons fait des recherches sur la gig economy et avons constaté qu'ils étaient négligés par certains services financiers. Et nous avons vu que nous étions parfaitement placés pour construire une fintech résolvant les problèmes des travailleurs de la gig economy, des freelances et des travailleurs numériques indépendants d'Afrique ».

Avec un master en business et management de l’université de Nottingham au Royaume-Uni obtenu en 2017, Tatenda Furusa s’est associé à Oluwasanmi Akinmusire pour mettre en place la fintech qui aiderait ce secteur. Oluwasanmi Akinmusire a quant à lui obtenu un Master of Business Administration en 2019 à l'université Ajayi Crowther d'Oyo au Nigeria. Les deux hommes travaillaient chez Cellulant, une société panafricaine qui fournit des méthodes de paiement alternatives au niveau local pour les commerçants mondiaux, régionaux et locaux.

En 15 mois d'activité, la base d'utilisateurs d'ImaliPay a été multipliée par 60. Les travailleurs indépendants peuvent accéder à leurs services via 4 500 points de vente et la fintech revendique plus de 200 000 transactions sur sa plateforme. Les deux hommes veulent aider à favoriser l’inclusion financière sur le continent, car de nombreux Africains sont exclus du système financier des institutions traditionnelles.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Visa a ouvert son tout premier studio d'innovation d'Afrique au Kenya

Published in Tech Stars
Page 62 sur 66

Please publish modules in offcanvas position.