Un an après son financement de pré-Série A et l’ouverture de son bureau de Dakar, la start-up basée en France et en Côte d'Ivoire ambitionne conquérir l’Afrique de l’Ouest.

Julaya, une start-up qui facilite les paiements B2B pour les entreprises en Afrique de l'Ouest francophone, a prolongé son tour de table de pré-série A de 5 millions de dollars. Dans un communiqué publié par l'entreprise le mercredi 21 septembre, la start-up a annoncé que les fonds levés serviront à étendre ses opérations en Afrique de l’Ouest.

« Les entreprises africaines veulent améliorer leur rentabilité, et leur digitalisation financière est une des étapes les plus importantes afin de développer leur activité. 90% des paiements sont encore effectués en espèces sur le continent, et Julaya est fière de faire partie du paysage fintech qui aide les entreprises à être plus performantes », a déclaré Mathias Léopoldie, CEO & cofondateur.

Fondée en 2018, Julaya permet aux entreprises africaines d'effectuer des paiements de masse via les canaux de mobile money et de mobile Banking. Elle permet également de traiter les dépenses professionnelles avec une carte prépayée d'entreprise et d'importer les transactions des clients dans leur système comptable. Les clients de Julaya varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia. 

Il faut noter que le marché du mobile money est en hyper croissance en Afrique. Les transactions d’argent mobile sur le continent ont dépassé la barre des 701 milliards $ en 2021, selon les dernières données rendues publiques par la GSMA, une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays dans le monde.

La Côte d’ivoire est l'un des plus grands marchés d'argent mobile d'Afrique francophone. Près de 75% de la population possède un compte d'argent mobile, contre 20% qui détiennent des comptes bancaires. C'est dans cette optique que Julaya a lancé ses services en Côte d’ivoire et s'est depuis étendu au Sénégal, où la pénétration du marché mobile avoisine les 80 %, ainsi qu'à d'autres pays de la région UEMOA où l'utilisation de l'argent mobile est également répandue.

Julaya revendique à ce jour plus de 500 start-ups qui utilisent ses services pour payer leurs partenaires et collecter des paiements. Ainsi, grâce à ce nouveau financement, Julaya souhaite se développer sur le marché Ouest-africain, ouvrir des bureaux au Bénin, au Togo et au Burkina Faso, recruter des talents et accélérer le développement de produits.

Samira Njoya

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Les fusions et les acquisitions ont battu des records en Afrique en 2021. Mais derrière cette performance se dissimulent de petites fragilités comme le manque d’investissement dans les petites entreprises.

Exits.me, une place de marché digitale d'investissement basée en Egypte, a annoncé le mardi 20 septembre l’obtention d’un million de dollars dans un tour de table de pré-amorçage. Les fonds ont été levés auprès d'un groupe d'investisseurs locaux, d'une société d'investissement basée au Royaume-Uni qui porte également le nom d'Exits.me, de Baseeta Investments Holding et de Mawelni Holding for Financial Investments.

Pour Omar Wagdy, l’un des investisseurs providentiels, ce tour de table est d’une grande nécessité et vise à apporter des opportunités d'investissement à toutes les classes d’entreprises de la région MENA. « Nous voulons que les start-up et les PME qui sont hors du radar des banques d'investissement conventionnelles aient un moyen convivial et automatisé de s'engager dans des opportunités de fusions et acquisitions et d'investissement », a-t-il déclaré.

Depuis sa création en 2022, Exits.me facilite les fusions et acquisitions et les investissements dans les entreprises en offrant une solution en ligne transparente et entièrement intégrée sur sa plateforme et un service de conseil financier à part entière. A ce jour, la fintech a réalisé plus de 25 transactions sur sa plateforme, et 30 autres sont en préparation, pour un total de 150 à 200 millions de dollars.

Ainsi, selon un récent rapport du cabinet d'audit financier et de conseil E&Y, la région MENA a enregistré 359 opérations de fusions et acquisitions d'une valeur de 42,6 milliards de dollars au premier semestre 2022. L'augmentation de l'activité de fusion et d'acquisition représente une hausse de 12 % en glissement annuel du nombre de transactions. Les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Maroc et Oman sont les moteurs de ces opérations.

Grâce à ce financement, Exits.me veut réaliser encore plus de transactions. La plateforme est en cours d'obtention de sa licence de crowdfunding auprès de l'Autorité de régulation financière pour gérer et organiser des campagnes de crowdfunding, ce qui ouvrira la porte à un nouveau produit d'investissement pour le marché MENA qui permettra à tout le monde d’investir peu importe sa capacité.

Samira Njoya

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Du fait de la difficulté d’accès aux services financiers en Afrique, les tech entrepreneurs du continent développent diverses solutions pour aider les populations et les entreprises en proposant des alternatives aux systèmes traditionnels.

Chapa est une solution fintech développée par une jeune pousse éthiopienne du même nom. Elle permet aux entreprises et aux organisations basées dans l’ancienne Abyssinie de recevoir des paiements en ligne internationaux depuis n’importe quelle destination. La start-up a été fondée en 2020 par Israël Goytom (photo, à droite) et Nael Hailemariam (photo, à gauche).

« La mission de Chapa est de donner aux entrepreneurs et aux entreprises éthiopiens les moyens de prospérer dans l'économie mondiale. Ce lancement établit formellement notre entrée dans le secteur financier éthiopien, et nous sommes impatients d'étendre notre empreinte digitale sur le développement de l'écosystème numérique à travers l'Afrique de l'Est dans la phase deux, et le reste de l'Afrique dans la phase trois », a indiqué Nael Hailemariam.

La solution fintech permet de recevoir directement les fonds dans son compte bancaire. Pour profiter de leurs services, il faut s’inscrire en renseignant les informations telles que le nom, le prénom, le nom de l’entreprise, l'e-mail et créer un mot de passe. La fintech offre son interface de programmation aux diverses entreprises pour recevoir leurs paiements en 24 heures.

Chapa perçoit 3,5% par transaction réussie sur le plan national, 1% par transaction réussie sur le plan international. En ce qui concerne l’interface de programmation, les entreprises n’auront à débourser aucun frais d’intégration ou de maintenance.

Adoni Conrad Quenum

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Malgré les répressions de plusieurs pays contre l’adoption générale des cryptomonnaies, celles-ci gagnent en utilisateurs à travers le monde. Pour le Fonds monétaire international, les cryptomonnaies peuvent néanmoins « contribuer à un système de paiement plus robuste » sur le continent africain.

La plateforme panafricaine d'échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial a annoncé, ce lundi 19 septembre, avoir bouclé un financement de série B d’un montant de 40 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour stimuler la croissance exponentielle des activités commerciales de l’entreprise, poursuivre son expansion sur le continent, développer de nouveaux produits et faire progresser les partenariats stratégiques en Afrique.

« Au cours des trois dernières années, notre équipe a travaillé sans relâche pour rendre cette technologie accessible à tous et créer un produit de classe mondiale. Cette levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de notre équipe, mais réitère également l'appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique », a déclaré Chris Maurice, PDG et cofondateur de Yellow Card.

L’opération a été mené par Polychain Capital, avec la participation de Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership, Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d'autres investisseurs.

Depuis son lancement au Nigeria en 2019, la plateforme d'échange cherche à rendre les cryptomonnaies comme l'ethereum, les stablecoins, etc. accessibles à toute personne en Afrique. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a démarré son activité au Gabon, au Sénégal, au Rwanda et en République démocratique du Congo.

Yellow Card Financial est présentée comme la société de crypto-monnaie à la croissance la plus rapide du continent. Il y a quelques jours, l’entreprise a célébré le dépassement du million de clients en seulement trois ans d’activité. Ceci après avoir levé il y a un an 15 millions $ auprès d'investisseurs de choix. Ainsi, selon le dernier rapport en date de KuCoin, le nombre moyen de transactions mensuelles dans l’ensemble des pays africains a enregistré une augmentation de 1 386,7 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Le nombre d’utilisateurs a également augmenté de manière significative, affichant une hausse de 2 467,2 % sur la même période.

Samira Njoya

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Depuis le lancement de l’eNaira le 25 octobre 2021, le Nigeria s'efforce de stabiliser sa monnaie qui s'affaiblit et souhaite freiner la hausse de l'inflation et stimuler la croissance après les perturbations économiques causées par la pandémie Covid-19.

Flutterwave, une fintech africaine qui aide les banques et des entreprises dans le traitement des paiements en monnaies locales, a annoncé le mercredi 14 septembre que les commerçants pourraient désormais accepter les paiements eNaira de leurs clients sur leur plateforme. Il s'agit d'un ajout aux autres méthodes de paiement existantes sur Flutterwave, notamment les cartes bancaires, les virements bancaires, le troc par Flutterwave, etc.

L’entreprise nigériane lancée en 2016 a déclaré dans un communiqué que cette décision s’alignait sur son engagement qui est de « fournir la meilleure expérience de paiement pour les entreprises du monde entier […] L'eNaira rejoint la liste robuste des options de paiement disponibles sur Flutterwave. Les commerçants peuvent maintenant activer l'option de paiement eNaira pour la collecte de leurs clients via API et Checkout ».

Les dernières informations de la Banque centrale nigériane (CBN) ont révélé qu’environ 270 000 portefeuilles eNaira ont été ouverts, parmi lesquels 252 000 portefeuilles de consommateurs et 17 000 portefeuilles de commerçants. Par ailleurs, le volume et la valeur des transactions ont atteint respectivement plus de 200 000 nairas (467,5 USD) et 4 milliards de nairas.

Pour effectuer des transactions en eNaira sur Flutterwave, les utilisateurs devront désormais soit scanner des codes QR, soit générer des jetons uniques à l'aide de l'application.

Flutterwave à travers sa plateforme, fournit une technologie, une infrastructure et des services pour permettre aux entreprises mondiales, aux fournisseurs de services de paiement et aux banques panafricaines d'accepter et de traiter des paiements sur n'importe quel canal (Web, Mobile, ATM & POS). La société qui opère actuellement en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et sur d'autres marchés émergents fournit une suite d'outils de paiement qui permettent à plus d'un million d'entreprises d'accepter les paiements de leurs clients partout dans le monde dans plus de 150 devises, y compris le Naira et désormais l'eNaira.

Avec cette évolution, Flutterwave rejoint la stratégie économique du pays qui vise à étendre sa monnaie numérique eNaira en attirant encore plus d’utilisateurs sans compte bancaire dont des commerçants. Une première phase d'adoption a permis de recueillir 850 000 téléchargements par les clients des banques.

Samira Njoya

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Les tech entrepreneurs africains développent des solutions pour aider les populations. Au Kenya, une solution fintech a été mise au point pour aider les acteurs du secteur informel.

Leja est une solution fintech développée par la start-up kényane Asilimia. Elle permet aux commerçants opérant dans le secteur informel d’enregistrer leurs rentrées et leurs sorties d’argent. La start-up, fondée en 2017 par Maxime Servettaz Morgane Kablan et Tekwane Mwendwa, a déjà réussi à lever près de 2,5 millions $ pour soutenir sa croissance.

« Je l’utilise pour noter mes relevés. Parfois mon fournisseur m’appelle pour savoir combien il m’a vendu de produits, deux ou trois semaines auparavant. Grâce à Asilimia, c’est facile, je vais sur l’application et je retrouve la transaction », indique une commerçante. Et elle poursuit : « avant, je devais tout noter dans un carnet, mais c’est facile de le perdre. Alors que ces relevés sont importants, ça me permet de voir à chaque fin de mois si je vends à perte ou si je fais du profit ».

La solution dispose d’une application mobile, uniquement disponible sur Android, qui permet aux commerçants d’effectuer toutes leurs opérations depuis leur smartphone. Elle intègre M-Pesa, le portefeuille mobile money populaire au Kenya, et veut intégrer d’autres fournisseurs de mobile money ainsi que les banques. Pour l’utiliser, il faut créer un compte et renseigner des informations personnelles. Cette étape est importante puisque les utilisateurs peuvent accéder à des microcrédits grâce à Leja.

En effet, Leja permet de montrer aux institutions de microcrédits et aux banques l’évolution de leurs activités commerciales. Plus de 50 000 microentreprises au Kenya font confiance à la fintech. Rappelons que son utilisation coûte 3,5 $ par mois. Asilimia compte mettre en place un code USSD pour atteindre les populations rurales n’ayant pas accès à Internet.

En 2022, la start-up a été sélectionnée parmi la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund for Africa. 60 jeunes pousses se partageront 4 millions $.

Adoni Conrad Quenum

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Les solutions fintech émergent sur le continent pour régler un certain nombre de problèmes socioéconomiques. Le transfert d’argent vers le continent en fait partie et un entrepreneur sénégalais propose une alternative aux divers moyens existants.

Cauri Money est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence à la diaspora africaine, d’effectuer aisément des opérations financières vers le continent à des tarifs intéressants. La start-up, fondée par Lamine Tall en 2021 et basée à Paris et à Dakar, a déjà levé 350 000 $ pour soutenir sa croissance.

La solution possède une application mobile disponible sur Android et sur iOS. Elle permet d’utiliser tous les services qu’embarque Cauri Money depuis un smartphone. D’abord, il faut s’inscrire et renseigner des informations personnelles.

Après l’inscription et les vérifications d’usage, l’utilisateur peut effectuer des ouvertures de compte et des transferts à l’international avec une assistance dans la langue maternelle. C’est en partenariat avec Paynetics AD, un fournisseur de plateforme bancaire spécialisé dans les paiements business-to-business basé en Bulgarie, que la fintech sénégalaise peut créer des comptes de paiement et fournir des cartes bancaires MasterCard à ses clients.

En 2020, la solution espérait atteindre plus d'une dizaine de milliers d'utilisateurs à la fin de l’année 2021. Mais, elle peine encore à s’imposer et ses statistiques sur PlayStore ne sont pas reluisantes. Néanmoins, la start-up a des vues sur d’autres marchés, notamment sur le Mali, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

Adoni Conrad Quenum

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Les transferts de fonds des migrants représentent une bouée de sauvetage économique pour les ménages qui les reçoivent sur le continent. Cependant, le coût de ces flux est un frein pour les populations des zones rurales bénéficiaires.

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies va subventionner pour la première fois une société de paiements numériques. C'est la fintech panafricaine MFS Africa qui a été choisie pour bénéficier du don de 1,2 million d'euros financé par l’Union européenne dans le cadre du programme PRIME géré par le FIDA.

Dans un communiqué publié le lundi 12 septembre, l’organisation a déclaré que ce financement a pour objectif de promouvoir l'utilisation du mobile money dans les zones rurales marginalisées de cinq pays africains à savoir le Ghana, Kenya, Sénégal, Gambie et Ouganda. MFS Africa et ses partenaires cofinancent la subvention à hauteur de 0,64 million d'euros.

Selon Jyotsna Puri, la vice-Présidente adjointe en charge du département de la stratégie et des savoirs du FIDA, « ce don est un investissement afin de développer un modèle qui associe transferts de fonds mobiles et inclusion financière, et qui peut être diffusé dans toute l’Afrique et profiter non seulement aux familles qui envoient des fonds, mais aussi à leurs communautés destinataires ».

Selon les dernières estimations du FIDA, les envois mobiles représentent seulement 3% (15,7 milliards EUR) du total des fonds envoyés par les migrants à leurs familles. Le coût moyen des transferts de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire est de 6%. Dans les pays africains, il est de 7,8% en moyenne, bien loin de la cible 10.C des objectifs de développement durable, qui vise à les ramener à moins de 3% d’ici 2030.

Grâce à cette subvention du FIDA qui durera 2 ans, MFS Africa permettra à ses partenaires (opérateurs de transferts dans les pays européens et africains) d'envoyer directement de l'argent par le biais des portefeuilles mobiles dans les pays africains sélectionnés en mettant un accent sur les bénéficiaires établis dans les zones rurales.

MFS Africa testera et développera également des produits de micro-assurance liés aux transferts de fonds et distribués par des partenaires sélectionnés. La subvention sera bénéfique à toutes les personnes et entreprises de la filière des envois de fonds, et permettra d’améliorer la transparence et d’encourager la concurrence, en particulier dans des couloirs souvent négligés par les opérateurs traditionnels de transferts d’argent en raison des volumes peu importants.

Pour Nika Naghavi, directrice exécutive de MFS Africa, ce financement va contribuer à « améliorer la résilience financière de la diaspora africaine et des familles dans les pays d’origine en surmontant les problèmes associés à la filière des envois de fonds, tant pour ce qui est de l’envoi que de la réception ».

Samira Njoya

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Son ambition a toujours été de contribuer à l’inclusion financière en Afrique. Après son passage à la société de paris et de jeux en ligne 1960bet, il se lance dans l’entrepreneuriat. Il est aujourd’hui cofondateur de deux entreprises.

Kingsley Nwose (photo) est un économiste et entrepreneur nigérian. Avec ses camarades Yusuf Olalere et Lucky Mark qu’il a rencontrés lors de son passage à la Meltwater Entrepreneurial School of Technologie en 2019, il a fondé l’entreprise Joovlin en août 2020. Il en est d’ailleurs le président-directeur général. Joovlin fournit des solutions fintech et de commerce électronique business to business (B2B). Elle aide les commerçants à gérer leurs stocks directement en ligne, à accroître leurs ventes.

« Nous avons remarqué que de nombreuses personnes ont commencé à vendre sur les réseaux sociaux — WhatsApp, Instagram et Facebook […] Plus de 90% d'entre eux ne stockent aucune marchandise, ils ne publient que des images de produits tendance et les achètent lorsque les commandes sont passées. Ils marchent de magasin en magasin pour récupérer les articles commandés et trouvent également manuellement du personnel logistique pour livrer les commandes », a expliqué  Kingsley Nwose à Disrupt.

« Joovlin a décidé de travailler pour rendre ce processus décousu plus efficace, et l'adoption précoce a été forte […] nous permettons aux détaillants mal desservis à petit budget de vendre sans investissement de capital, mais nous fournissons également un outil de vente directe aux entreprises. Nous les aidons à se connecter directement avec leurs détaillants », a indiqué le président-directeur général.

Diplômé en base de données au NIIT Pune en Inde en 2010, titulaire d’un master en économie monétaire obtenu en 2015 à l’université de Port Harcourt au Nigeria, d’un certificat en entrepreneuriat obtenu en 2017 à l’université Bocconi d’Italie, Kingsley Nwose est aussi cofondateur de la fintech nigériane Bewla en 2017.

Actuellement mentor d’affaires à la fondation Tony Elumelu et à YALI Africa, Kingsley Nwose a commencé sa carrière professionnelle en 2013 au sein de la société de paris et jeux du Nigeria 1960bet. Il y a travaillé en tant que chef secteur dans l’État de Bayelsa jusqu’en 2017. En août 2022, il est devenu l’un des lauréats mondiaux du prix de l’entrepreneuriat pour la migration décerné par Seedstars.

Melchior Koba

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En Afrique, les femmes entrepreneures ont dû mal à obtenir des soutiens financiers, ce qui limitent fortement l’impact positif de l'entrepreneuriat féminin sur la croissance de l'économie du continent.

Janngo, la firme de capital-investissement basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, a annoncé ce lundi 12 septembre sa première clôture à 34 millions d'euros d'engagements de capitaux. Le fonds est soutenu par des institutions financières mondiales ainsi que par des sociétés privées de premier plan.

La stratégie d’investissement de Janngo consistera à appuyer les start-up qui permettent aux Africains d’améliorer leur accès aux biens et services essentiels et aux petites et moyennes entreprises du continent, avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes.

« Nous sommes fiers de diriger le plus grand fonds de capital-risque technologique d'Afrique et de voir les principaux investisseurs mondiaux se rallier à notre vision, qui consiste à soutenir les entrepreneurs qui créent des champions du numérique en Afrique », explique Fatoumata Bâ (photo), la fondatrice et présidente exécutive de Janngo.

Selon le communiqué de Janngo, les femmes africaines sont les plus entreprenantes du monde entier, avec un taux d'activité entrepreneuriale total de 26 %. Pourtant, elles sont confrontées à un déficit de financement de plus de 40 milliards d'euros et ont un accès très limité au capital de croissance.

En consacrant à travers ce fonds la moitié de ses ressources aux entreprises dirigées par des femmes, Janngo ambitionne d'œuvrer pour l’amélioration de l'accès au capital de départ pour les entrepreneurs technologiques de manière plus équitable, sur un continent. Les financements à allouer oscilleront « entre 50 000 et 5 millions EUR », explique Fatoumata Bâ.

La société de capital-risque, qui existe depuis quatre ans, porte un intérêt particulier à l'innovation en Afrique francophone et anglophone, dans des secteurs tels que la santé, la logistique, les services financiers, la vente au détail, l'alimentation, l'agriculture et la mobilité.

Janngo Capital revendique le financement de 11 start-up en Afrique parmi lesquelles, Sabi, une plateforme de commerce électronique B2B en phase de croissance qui a pour PDG une femme, et Jexport, un marché ivoirien de fret en ligne dirigé par une femme, tandis que d'autres start-up, comme la fintech Expensya, ont des fondateurs masculins.

Samira Njoya

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