Il a aujourd’hui une dizaine d’années d’expérience dans le soutien à l’entrepreneuriat innovant. Son désir est de la mettre au service de la communauté tech innovante sous-régionale afin de lui permettre de briller davantage.

Sylvère Boussamba (photo) est un innovateur et entrepreneur technologique gabonais. En 2020, il a fondé Start X 241, un incubateur, accélérateur et fonds d’investissement pour start-up technologiques ou entreprises numériques innovantes. À travers cette initiative, il rêve de « créer le plus vaste réseau de distribution des produits et services s’appuyant sur le numérique en Afrique centrale ».

Il explique qu’il a « construit un modèle particulier de partenariat stratégique et financier gagnant-gagnant entre les start-up provenant de l’espace francophone et les structures locales de notre start-up studio. Ce partenariat nous permet de faire collaborer d’excellents entrepreneurs francophones avec d’excellents entrepreneurs gabonais ». 

Passionné de numérique et d’innovation, Sylvère Boussamba n’est pas un novice dans le paysage numérique et tech innovant gabonais. En 2013, il a lancé Ogooué Labs qui abrite un espace de coworking, un accélérateur, une école de codage et d’autres événements éducatifs relatifs au numérique au Gabon. En 2018, c’est l’École 241 qui voit le jour pour former aux métiers du numérique et soutenir ainsi l’État, les entreprises dans leur ambition de transformation numérique. Il est aussi cofondateur de Digitech Africa qui développe des solutions technologiques sur mesure.

Son expertise actuelle est le fruit d’une riche carrière professionnelle construite dès 1996 dans diverses entreprises de renom. Il a été chef d’équipe d’applications, puis gestionnaire de soutien aux systèmes d’affaires chez l’opérateur télécoms Zain. Il a travaillé chez Airtel Gabon comme responsable assurance qualité de service, directeur informatique ; il sera ensuite chef des opérations et responsable innovation pour Airtel RDC.

Certifié coach en leadership, enseignant, formateur et conférencier par The John Maxwell Company, Sylvère Boussamba est depuis 2015 un mentor d’affaires de la fondation Tony Elumelu.  

Melchior Koba

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Elle cumule plusieurs années d’expérience dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Au cours des six dernières années, elle a fait de la technologie verte son domaine de prédilection. 

La Tchadienne Safia Mahamat Youssouf (photo) est la promotrice de Smart Village. Lancée en 2016, l’initiative d’innovation technologique verte — qui fait de la production et de la transformation, puis de l’accompagnement des jeunes, des coopératives et des groupements une priorité — est aujourd’hui structurée autour de trois axes, dont un incubateur Sahel Green Hub, sa ferme expérimentale et son centre de recherche et de développement AgriLab.

Ingénieure en sciences techniques, informatique et en télécoms, diplômée en 2002 à l’Institut supérieur de technologies appliquées de Bamako au Mali, Safia Mahamat Youssouf a figuré parmi les 21 femmes qui font bouger les TIC en Afrique en 2020, selon l'association pour la promotion des femmes pour les TIC « Musodev ».

Elle a démarré sa carrière professionnelle en 2009 chez l’opérateur télécoms Zain Tchad en tant que superviseure du service après-vente. Elle étoffera progressivement son CV et son expertise. Safia Mahamat Youssouf devient, en 2010, chef de produit marketing au sein du groupe Airtel à N’Djamena avant de diriger le projet de modernisation des finances publiques au ministère des Finances et du Budget du Tchad de 2011 à 2014.

En 2015, elle quitte le ministère des Finances et du Budget du Tchad pour rejoindre l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication comme directrice des études et de la planification jusqu’en 2017. Elle prend ensuite la direction de la communication et de la coopération internationale de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) jusqu’en 2018. 

Actuellement directrice générale adjointe de l’opérateur de fibre optique SudaChad, Safia Mahamat Youssouf est aussi la directrice de la radiocommunication et de la normalisation de l'Arcep depuis 2018. Elle s’occupe de la gestion des fréquences, des homologations, de la gestion du spectre et des systèmes d’information.  

Melchior Koba

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Il connaît bien les difficultés opérationnelles auxquelles plusieurs jeunes étudiants sont souvent confrontés dans leur démarche de mobilité internationale. Il a décidé il y a six ans de leur apporter son expertise.

Titulaire d’un master en comptabilité et finance de l’université catholique d’Afrique centrale au Cameroun et d’un autre en sciences de gestion, avec spécialisation en finance, de la Skema Business School en France, l’entrepreneur camerounais Duplex Éric Kamgang (photo) est co-fondateur et président-directeur général de Studely.

Studely propose un service financier dédié aux étudiants qui désirent rejoindre une université à l’étranger. La société leur facilite les démarches pour l’obtention du visa long séjour depuis le pays d’origine jusqu’à l’intégration dans le pays d’études : justificatif de ressources financières, recherche de logement, ouverture de compte courant, assurances (santé, voyage, habitation).

Duplex Éric Kamgang révèle que l’idée d’une telle entreprise est née de sa propre expérience. « J’étais encore étudiant lorsqu’en 2009, j’ai décroché une admission dans une grande école de commerce à Paris. Pour moi, la France m’ouvrait ses bras et le rêve prenait forme, mais le chemin allait s’avérer encore long : ma demande de visa n’a pas tardé à se transformer en véritable parcours du combattant ».

« En plus d’avoir à démontrer ma motivation, je devais encore prouver mes capacités financières, trouver le bon logement en France, contracter les assurances obligatoires, et ce, en quelques jours, sans assistance, et de fait, je me trouvais obligé de réunir ces solutions-là dans mon pays d’origine, pour le meilleur ou le pire », raconte-t-il. 

Aujourd’hui, Studely revendique l’accompagnement de plus de 10 000 étudiants de 65 nationalités différentes dans leur installation en France et en Allemagne. L’entreprise fondée en 2015 est déjà implantée dans une quinzaine de pays africains. Elle a valu à Duplex Éric Kamgang plusieurs distinctions. Il a été lauréat de Digital Africa et du programme Meet Africa en 2017.

Duplex Éric Kamgang a démarré sa carrière professionnelle en 2007 dans le cabinet comptable BACA Consulting au Cameroun ; Il y travaille comme auditeur financier jusqu’en juillet 2008. Il s’envole pour la France en 2010 et rejoint le groupe Total comme contrôleur financier à Paris. Il travaillera ensuite comme analyste de crédit pour le groupe d’assurances suisse Zürich Financial Services, analyste de financement structuré chez EDF Energies Nouvelles.  

Melchior Koba

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Il jouit d’une grande et riche expérience professionnelle accumulée dans divers secteurs d’activités. À son actif, diverses initiatives destinées au développement de la jeunesse. Il a su allier son engagement dans le service public à son esprit d’entrepreneur.

Le Tchadien Naïr Abakar (photo) est le directeur général adjoint de l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication (Adetic). Il a été nommé à ce poste en 2021, à 27 ans. Il a pour mission la promotion de l’entrepreneuriat, de l’emploi des jeunes, de la formation, de l’innovation et de la recherche dans le domaine des TIC.

Titulaire d’un master en business intelligence obtenu en 2005 à la CY Tech en France, le jeune homme a commencé à se bâtir une notoriété au Tchad dès 2014. Il y a lancé Darna Tchad, une plateforme web qui référençait et promouvait les bonnes adresses de N’Djamena la capitale et du Tchad (restaurants, hôtels, commerces, transports, services, etc.).

En 2016, il innove encore et lance l’Afrique Campus. Le site web se donnait comme mission de simplifier le processus de pré-inscription dans l’enseignement supérieur et regroupait une multitude de formations post-bac du monde. Son grand intérêt pour la cause étudiante et la jeunesse africaine se traduit en 2016 par l’organisation du premier Salon international de l’étudiant africain.

La carrière professionnelle de Naïr Abakar est riche et atypique. Le jeune homme — à qui la présidence de la République du Tchad et la Fédération internationale de football association (FIFA) ont confié respectivement le titre d’ambassadeur itinérant en 2020 et le rôle de vice-président du Comité de normalisation de la Fédération tchadienne de Football en décembre 2021 — a commencé à travailler en 2008 au sein de Sofitel Tchad où il était chargé de la gestion de l’espace cybercafé. Il rejoint en 2014 les équipes de l’opérateur télécoms Orange en France, en tant que développeur et assistant scrum master. Il y développe la plateforme de crowdsourcing, « Imagine with Orange », qui sert d’intermédiaire entre des porteurs d’idées et la société. 

Le jeune homme a été consultant en business intelligence pour la société de conseil aux entreprises Wavestone, puis à Devoteam. En 2017, il a piloté l’organisation du premier Forum panafricain de la jeunesse à N’Djamena. Depuis 2018, il est  l’organisateur de la Semaine de la citoyenneté au Tchad et membre du conseil des jeunes de l’Union africaine.

Ses différentes activités lui ont valu diverses distinctions. Lauréat de la deuxième édition des Prix Jeunesse 3535 (2017) récompensant 35 jeunes francophones inspirants âgés de 18 à 35 ans, Naïr Abakar a aussi été parmi les 100 jeunes Africains les plus influents positivement sur le continent noir en 2018 réalisé par Youth’s Africa Organisation. En 2019, il est dans le top 100 des Africains de l’année du New African Magazine

Pour Naïr Abakar, les différentes activités dans lesquelles il s’est lancé ne visent qu’un seul objectif : participer au développement de sa communauté. « En Afrique, de nombreux jeunes participent activement au développement de leur communauté. J’ai choisi de m’inscrire dans cette voie afin d’apporter ma pierre à la construction d’un continent au visage plus reluisant », déclare-t-il sur sa page LinkedIn.  

Melchior Koba

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La jeune data scientist ne jure que par le pouvoir des données. Elle est convaincue que leur exploitation judicieuse peut développer la croissance d’une entreprise. À travers sa jeune entreprise, elle s’attèle à le démontrer dans son pays.

Mama Diagana (photo) est mauritanienne. Après l’obtention de son baccalauréat en 2014, elle s’envole pour le Sénégal où elle obtient trois ans plus tard une licence professionnelle en génie informatique à l’université Gaston Berger. Spécialisée plus tard en data science, elle est cofondatrice de Neotic, avec Athie Mohamed Lamine et Bechir Bâ.

La start-up lancée en juillet 2020 est une agence de communication web et mobile. Elle propose à ses clients diverses solutions pour améliorer leur visibilité et leurs activités, notamment la conception de sites Internet et d’applications web/mobile, l’hébergement, la conception de designs graphiques, l’analyse et la visualisation de données ainsi que l’audiovisuel.

Elle fournit aussi des services en matière d'e-commerce et d’analyse de données aux start-up, PME, ONG en Mauritanie : une marketplace, une boutique en ligne clé en main et un accompagnement en marketing digital et marketing prédictif.

La fondation de Neotic est née d’un constat. « J’ai compris que les commerçants avaient des données qu’ils n’exploitaient pas et qui, pourtant, les aideraient à obtenir une meilleure productivité, à mieux exercer leur métier et à construire une meilleure stratégie », explique Mama Diagana. Pour cette data scientist, Neotic montre « aux gens à quel point les données sont utiles si elles sont bien exploitées ».

L’entreprise de Mama Diagana et de ses collègues a été lauréate de l’Emerging Mediterranean 2021. Elle a obtenu une somme de 5 000 $ et la participation au Sommet Emerging Valley à Marseille. La même année, elle a également pris part au Social and Inclusive Business Camp (SIBC). 

La jeune entrepreneure qui a exercé en 2018 comme journaliste pour Slice Up Mauritanie, puis comme commerciale freelance de mars 2019 à novembre 2021, croit que Neotic abrite un grand potentiel qui peut contribuer au développement du commerce et de l’économie en Mauritanie. 

Melchior Koba

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Il cumule une vingtaine d’années d’expérience dans la fourniture de services à travers le numérique. À son actif, de nombreuses distinctions et la confiance de milliers de particuliers et de travailleurs indépendants.

Ezana Raswork (photo) est un entrepreneur technologique éthiopien. Il est le fondateur de la place de marché numérique Taskmoby qui met en relation des prestataires de services à domicile et des clients en Éthiopie. Des plombiers, électriciens, électroniciens, peintres, etc. sont disponibles. Ils sont déjà plus de 1 000 enregistrés sur la plateforme pour plus de 1 500 travaux déjà réalisés. 

Titulaire d’un bachelor en sciences de gestion et ingénierie de l’université de Stanford, il a lancé le service en 2018 pour répondre à la difficulté des particuliers à trouver des prestataires de qualité. Avec sa start-up, il a suscité l’intérêt de certains fonds d’investissement.

En 2021, Taskmoby a été retenu parmi les 50 start-up bénéficiaires d’un investissement du Google for Start-up Black Founders Fund for Africa, en plus de crédits Google Ads et Google Cloud d’une valeur maximale de 220 000 $. Ezana Raswork évolue dans un marché de services à la personne qui a gagné de la valeur au fil des années grâce au côté pratique apporté par le numérique.

Taskmoby n’est qu’une des expériences entrepreneuriales initiées par Ezana Raswork. En 2010, il a créé Africa 118, une entreprise technologique qui fournit des services de marketing numérique aux petites et moyennes entreprises en Afrique. Un projet qui s’aligne parfaitement avec son expérience professionnelle d’une trentaine d'années dans le marketing.

Il a en effet occupé plusieurs postes à responsabilité dans ce secteur d’activité depuis 1988. Il a débuté chez Procter & Gamble, la multinationale américaine spécialisée dans les biens de consommation courante, comme directeur marketing, avant de rejoindre Fido Solutions en tant que directeur marketing client onze années plus tard. Il a aussi fait une incursion dans le monde de l’édition comme vice-président principal responsable de l'unité d'affaires de l'est du Canada chez Group Publisher, l’éditeur de Montreal Gazette, Ottawa Citizen, Windsor Star.

Ezana Raswork a reçu plusieurs prix pour Taskmoby notamment le prix des start-up d’Afrique de l’Est, le prix de la meilleure entreprise éthiopienne à surveiller en Afrique. Il a aussi remporté le Best of Ecosystem Virtual Startup Pitch Series.  

Melchior Koba

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Son expérience personnelle et ses compétences professionnelles sont à l’origine du projet dont l’objectif est de garantir aux apprenants des débouchés certains à la fin de leur cursus. Son action est déjà reconnue par plusieurs acteurs de renom à l’international.

Allier l’apprentissage en présentiel à celle à distance et donner à des milliers d’Africains l’opportunité d’acquérir une formation de qualité, dans un domaine porteur, est l’ambition qu’a réussi à concrétiser le Camerounais Yanick Kemayou (photo). Il est le président-directeur général de l’Edtech Kabakoo Academies qu’il a cofondé en 2019 avec Michèle Traoré.

L’école hybride, qui revendique déjà plus de 12 000 pensionnaires à cette date, forme un réseau d'universités dont la mission est de compenser les failles des structures éducatives actuelles, qui ne permettent pas aux étudiants d'obtenir des emplois décents à la fin de leur cursus.

« J'ai décidé de créer ce réseau d'écoles, car je suis moi-même confronté aux failles des structures éducatives et aux manques de perspectives au Cameroun », explique Yanick Kemayou qui est titulaire d’un doctorat en économie d'entreprise et gestion de l'université de Paderborn en Allemagne.

Chez Kabakoo, l’approche pédagogique est conçue pour que les apprenants acquièrent et développent des compétences en fabrication numérique et en technologies de fabrication distribuée. L’objectif n’est pas de conceptualiser des objets à la pointe de la technologie, mais d’utiliser la technologie à disposition pour répondre à un problème identifié dans l’entourage. 

L'apprentissage créatif basé sur des projets et l'intégration des connaissances locales cible l'entrepreneuriat ou l'insertion professionnelle des apprenants. Via son application mobile, Kabakoo permet aux apprenants d’accéder à une diversité de cours dans divers domaines et de bénéficier de l’accompagnement de mentors issus d’entreprises de renom telles que Google, Deloitte, Orange, Oracle. Son modèle innovant d’apprentissage lui a d’ailleurs valu le label « d'école du futur », décerné par le Forum économique mondial de Davos, en décembre 2019.

Kabakoo n’est certainement qu’une étape de sa carrière professionnelle, riche et diversifiée, que Yanick Kemayou a débutée en 2008 chez L'Oréal à Düsseldorf en Allemagne comme assistant chef de produit. Il a ensuite cofondé et dirigé la société de mode Clothing and Lifestyle Start-up à Shanghai en Chine. Il a aussi accordé un grand intérêt à l’enseignement. Il a entre autres été scientifique invité à HEC Paris, assistant de recherche et chef projet de l'université de Paderborn.

Melchior Koba

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Cet ancien banquier a réussi une belle reconversion professionnelle après son retour au pays, après une vingtaine d’années passées aux États-Unis et en France. Aujourd’hui, son investissement a un impact direct sur les populations à travers l’amélioration des soins de santé, la gouvernance publique.

Mountaga Keïta (photo) est un entrepreneur guinéen. Il est le président-directeur général de Tulip Industries Ltd. La société développe des bornes tactiles connectées, destinées à divers secteurs d’activités aussi bien publics que privés. Elle soutient ainsi les efforts de numérisation. Son fondateur affirme que « lorsque l’on digitalise, il n’y a pas de discrimination possible et l’argent arrive directement dans les caisses ». 

L’homme d’affaires a commencé à créer Tulip Industries en 2015 de retour en Guinée après vingt-trois années de vie à l’étranger (en France, puis aux États-Unis). Il lance finalement l’entreprise en 2017. En quelques années, la société gagne en crédibilité, ce qui lui vaut le développement de nouveaux produits et la signature de plusieurs contrats.

Mountaga Keita propose déjà trois types de bornes pour le secteur médical en fonction du domaine : cardiologie, thermographie et ultra-son. Début 2020, il décroche un contrat pour doter des hôpitaux de Guinée de ses appareils technologiques. Le bureau local du Programme alimentaire mondial en a aussi fait commande. Au niveau de l’État, diverses administrations publiques se sont aussi intéressées à ses bornes, notamment la commune de Ratoma à Conakry.

Pendant la crise de Covid-19, Mountaga Keïta s’est illustré à travers la conception d’une tablette médicale baptisée Health Scan ; elle est équipée d’une caméra thermique et de capteurs qui mesurent aussi bien la température corporelle que le niveau d’oxygène dans le sang, ainsi que le rythme cardiaque. Les données récoltées facilitent l’identification des symptômes de la Covid-19 et déterminent si l’état d’un individu nécessite son hospitalisation. 

Grâce aux innovations de Tulip Industries Ltd, Mountaga Keita a remporté plusieurs distinctions. Il a été le lauréat de la semaine du numérique 2017 en Guinée, reconnu comme l’un des meilleurs innovateurs africains au sommet sur l’innovation en Afrique de Kigali en 2018. La même année, il a  reçu le prix mondial de la propriété intellectuelle de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle. En 2019, à l’exposition internationale des inventions de Genève, il décroche la médaille d’or de l’Association française des inventeurs, le prix de l’Association européenne des inventeurs.

Avant son retour au pays, Mountaga Keïta s'est construit une solide expérience professionnelle dans plusieurs institutions financières aux États-Unis. Il a été, entre autres, banquier professionnel sénior chez Bank of America à Washington, D.C.

Melchior Koba

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Au-delà de la connectivité et des services dématérialisés, le succès de l’économie numérique en Afrique requiert aussi d’authentifier l’identité des populations. C’est une nécessité pour garantir l’accès de tous aux services publics, assurer la prise en compte des tous par les politiques de développement. 

Le ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications du Sénégal a lancé, vendredi 24 juin, le projet d’identité numérique nationale (INN). Dotée d’un budget de 3,2 milliards FCFA (5,1 millions $), l’INN qui doit être achevée d’ici 2024 facilitera l’authentification des citoyens, améliorera la capacité des systèmes d’information de l’État et les échanges de données sur les personnes et les entreprises, afin de favoriser l’inclusion de tous les citoyens, réaliser les objectifs de développement durable, ainsi que la création de richesses.

Achime Malick Ndiaye (photo, au centre), le directeur des TIC au ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications, a expliqué que « l’INN s’appuie sur la souveraineté nationale des données numériques et englobera les technologies de pointe comme l’Intelligence artificielle ou les objets connectés ».

Mise en œuvre avec l’appui du Pnud, l’INN constitue l’un des débouchés du Projet d’appui à la gouvernance numérique (Pagnum) et fait partie des projets prioritaires de la Stratégie nationale du numérique à l’horizon 2025 (SN2025) initiée par le président Macky Sall dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE) en vue d’un numérique inclusif et créateur de valeurs pour une meilleure qualité de vie des populations. La SN2025 ambitionne de faire du numérique un moteur de développement économique et social à l’horizon 2025, avec comme recommandation phare « la mise en place d’un identifiant numérique unique ».

Achime Malick Ndiaye a souligné que l’INN contribuera à accélérer « la numérisation et de la modernisation de l’administration sénégalaise avec l’interopérabilité des différents systèmes d’informations de l’État et l’utilisation de guichets uniques pour faciliter les démarches administratives aux populations ».

Ruben Tchounyabe

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En six ans d’activités, l’entreprise qui a débuté avec trois employés en enregistre actuellement près d’une centaine. Elle a à son actif plusieurs récompenses et distinctions.

Le Camerounais Idriss Marcial Monthe (photo) est le président-directeur général de CinetPay. La Fintech, fondée en 2016 avec l’Ivoirien Daniel Dindji, a développé une solution de paiement et de transfert d’argent en ligne qui permet aux entreprises et institutions d’Afrique francophone d’accepter les règlements financiers par mobile money, cartes bancaires et autres solutions financières. L’entreprise est basée à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Ingénieur en science informatique, diplômé de l’École nouvelle supérieure d’ingénieurs et de technologie (ENSIT) de Côte d’Ivoire en 2005, Idriss Marcial Monthe explique que CinetPay apporte une solution pratique aux difficultés que rencontrent les « entrepreneurs digitaux à se faire payer, du fait de la dominance des moyens de paiement bancaires en ligne, inadaptés aux réalités du marché africain et de la difficulté d’accéder aux moyens de paiement mobile money ».

Avec pour objectif de couvrir 15 pays francophones d’Afrique à l’horizon 2025, Idriss Martial Monthe a annoncé, en décembre 2021, une levée de fonds de 2,4 millions $ auprès de 4DX Ventures et Flutterwave. Le financement contribuera à la réalisation de son souhait de faire de Cinetpay le premier agrégateur mobile money en Afrique Francophone. La société est déjà présente dans plusieurs marchés, notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Sénégal, le Mali, la Guinée Conakry, la RDC et le Burkina Faso.

La croissance de CinetPay, Idriss Marcial Monthe indique qu'elle a été soutenue, au début, grâce à des fonds obtenus de la participation à divers programmes et concours. La société a bénéficié entre autres de 5 000 $ et de trois formations en ligne sur l’entrepreneuriat en 2016, grâce au Tony Elumelu Foundation Entrepreneurship Programme. En 2017, elle a gagné 2 000 $ lors du concours Euromena Awards organisé à Abidjan.

Idriss Marcial Monthe a démarré sa carrière professionnelle en 2005 dans la start-up d’e-commerce ivoirienne Cimarket. Il y a travaillé en tant que responsable de la plateforme Internet, mais l’entreprise a fait faillite en 2007. En 2009, avec Daniel Dindji, il a fondé l’entreprise Cinetcore qui a développé un site de vente de nom de domaine en ligne. Responsable Business Unit Veritas et Oracle entre 2015 et 2020 au sein de la SOCITECH, il est depuis septembre 2005 le responsable des clubs Linux et logiciels libres au sein de l’AI3L, une association ivoirienne à but non lucratif qui forme des jeunes aux technologies mobiles.  

Melchior Koba

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