Depuis 2019, elle accumule les distinctions qui témoignent de la grande valeur que son engagement revêt aux yeux de divers acteurs publics et privés. La jeune dame ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Graphiste de formation, la jeune Congolaise Winnie Katengwa Nyota (photo) a ajouté au cours de son parcours plusieurs cordes à son arc. L’une d’elles est l’innovation technologique qu’elle associe à sa passion première qu’est le dessin. C’est ce mélange qui lui a d’ailleurs valu en 2021 le 2e Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam) avec son Android Africa.

Il s’agit d’une interface pour smartphone conçue pour s'imprégner de la culture africaine. Les icônes d’accès aux fonctions sont différentes de celles rencontrées sur la majorité des smartphones. Celles-ci  « peuvent informer, elles peuvent aussi passer des informations éducatives et devenir un outil de connaissance à la portée des mains », explique la conceptrice. L’idée derrière Android Africa est d’apporter une plus-value typiquement africaine à l’industrie du mobile à travers des applications embarquées sur plusieurs thématiques comme l’apprentissage des langues africaines, le réseautage qui permet aux personnes de se retrouver selon leur pays d’origine, région, ethnie.

Winnie Katengwa Nyota veut ainsi montrer à ceux-là qui ne connaissent l’Afrique qu’à travers les images de guerre, de famine, d’instabilité politique et de pauvreté véhiculés par les médias étrangers un continent riche dans sa diversité, beau dans ses cultures, sa population dynamique et ouverte à la vie.

Avec son interface Android Africa, Winnie Katengwa Nyota a déjà récolté plusieurs distinctions. En février 2021, à l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, elle a été nommée à la deuxième édition de l'initiative 100 jeunes pages d'espoir de Sodeico, dans la thématique « solution par les technologies et innovations pour la création ». Elle a également été lauréate de la Masterclass de l'inventeur et de l'innovateur congolais 2019 organisée par le ministère de l’Industrie en collaboration avec celui de la Recherche scientifique et Innovation technologique.

Muriel Edjo

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A travers son projet, la jeune malgache veut changer la vie de milliers d’enfants locaux privés du nécessaire pour vivre. Elle fait aussi bien appel au sentiment d'empathie des particuliers que des entreprises.

Diplômée de l’Institut supérieur de la communication, des affaires et du management (ISCAM), Rakotondranahy Sero Mirana (photo) s’est démarquée l’année dernière dans son pays à travers son projet AHIA (Andeha Hianatra Izahay Ankizy) qui veut dire « apprenons aux enfants » en malgache. Il joint l’innovation technologique à l’action caritative. La jeune dame s’est fixée comme objectif de combattre la malnutrition, le travail et la maltraitance des enfants, de contribuer à l’augmentation du taux de scolarisation et d'alphabétisation à Madagascar.

Selon ses explications, AHIA est une plateforme de « crowdfunding qui est spécialisée dans la donation afin de soutenir les enfants défavorisés de Madagascar et leur permettre de jouir de leurs droits fondamentaux. Les donateurs sollicités sont les citoyens malgaches, les entreprises voulant améliorer le problème de l'éducation à Madagascar ». Les donations peuvent aussi être de l’alimentation, de l’habillement et des fournitures scolaires.

Sur sa plateforme web, AHIA sensibilise les citoyens sur la situation précaire dans laquelle vivent de nombreux enfants et présente le montant dont chacun a besoin pour vivre mieux. Il est possible de parrainer un enfant à qui sera envoyée de l’aide. L’envoi de dons se fait par divers outils de paiement comme MVola, Orange Money, Airtel Money, carte Visa, PayPal aussi bien à Madagascar qu’à l'étranger. Ces fonds sont destinés à acquérir les ressources alimentaires ou à couvrir les besoins scolaires dont l’enfant a besoin. AHIA a pour objectif de couvrir trois régions par an en 5 ans pour favoriser l’ouverture du programme caritatif dans toutes les provinces.

L’année dernière, Rakotondranahy Sero Mirana  a participé au Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam) avec son projet AHIA. Elle a décroché la première place au regard du fort impact social de son idée. Le projet a reçu une récompense de 2,5 millions d’ariarys (625 $) et a bénéficié d’un accompagnement technique et commercial de la part d’Orange Madagascar.

Muriel Edjo

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Si les femmes africaines se démarquent progressivement dans les sciences et les technologies, elles y sont encore sous-représentées. Baratang Miya s'est donné pour mission de changer la donne avec son organisation GirlHype.

Depuis pratiquement 20 ans, Baratang Miya (photo) encourage les femmes et les jeunes filles sous-représentées dans le domaine des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques à faire carrière dans les secteurs technologiques. En 2003, elle a fondé GirlHype, une organisation qui leur permet de se connecter au monde numérique. Celle qui se démarque dans l’écosystème tech, en Afrique du Sud, a eu l’opportunité de renforcer ses compétences en codage dans la Silicon Valley aux Etats-Unis après avoir été sélectionnée par le programme TechWomen.

L’idée de GirlHype est née d’une expérience personnelle de Baratang Miya. Lorsqu’elle étudiait à l’université, elle n’avait encore aucune connaissance en matière d’Internet. Avec l’aide d’une de ses connaissances, elle a appris à utiliser Internet et s’est résolue d’en faire sa mission.

« Cela a changé ma vie à un niveau dont je n'aurais jamais pu rêver, et m'a même permis d'accéder à la politique en prenant la parole sur des plateformes telles que les Nations unies », a-t-elle affirmé.

GirlHype combine cours théoriques et expériences pratiques dans le domaine de l’informatique. L’organisation offre aux filles et aux jeunes femmes l'occasion de participer, de développer des compétences techniques et des aptitudes sociales nécessaires, pour s'impliquer pleinement dans le nouveau marché du travail du 21e siècle et dans l'enseignement supérieur. Son objectif, remédier à l'inégalité de genre en ce qui concerne l'accès aux opportunités et aux compétences numériques.

Le travail de Baratang Miya a suscité l’attention d’organisations internationales, et l’entrepreneure compte désormais parmi ses partenaires des structures comme UN Women, Mozilla, TechWomen, Silicon Cape et Technovation. En décembre 2021, elle a assisté au Forum sur la gouvernance de l'Internet organisé par les Nations unies ; une occasion pour elle de faire part de sa vision : les femmes africaines doivent participer à la prise de décision. « Il est grand temps que les Nations unies prennent l'initiative de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, en particulier les femmes et les filles », a-t-elle soutenu.

Pour elle, les filles et les femmes africaines devraient être à l'origine des solutions technologiques mondiales qui seront utilisées par leurs communautés. « Nous nous engageons à préparer chacune de nos étudiantes à trouver des solutions aux problèmes, à devenir des leaders collaboratives et des entrepreneures innovantes de demain », a-t-elle insisté.

Aïsha Moyouzame

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A l’ère du digital, les entrepreneurs repoussent les limites pour faciliter la vie des populations en exploitant les nouvelles technologies. En RDC, Pascal Kanik veut rendre l’enseignement accessible à travers sa plateforme Schoolap, qu’il ambitionne d’étendre à d’autres pays africains.

Alors qu’il travaillait pour l’entreprise de téléphonie Vodacom, le Congolais Pascal Kanik a décidé de quitter son emploi pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en 2017. Aux côtés de Guy-José Leta, il a cofondé Schoolap, une plateforme numérique qui met en relation les enseignants, les parents et les élèves avec un contenu pédagogique certifié. L’idée de mettre en place cet outil est née lorsqu’il effectuait une mission en province pour l’installation d’un réseau en télécommunications suivie d’une mission de sensibilisation sur le développement durable.

« Mais, j’avais trouvé des enseignants qui ne savent pas ce que c’est que le développement durable. Je me suis alors demandé comment ils vont enseigner aux élèves ce qu’eux-mêmes enseignants ne maîtrisent pas », relate-t-il.

Il a développé une plateforme digitale permettant aux utilisateurs de se connecter gratuitement et d’avoir accès à des cours qui peuvent être téléchargés sur n’importe quel terminal. Schoolap incorpore aussi une tablette pour les personnes désirant l’acquérir. Les cours disponibles répondent aux critères et exigences du ministère de l’Education nationale. « Il y a même des cours en langage de signes pour les sourds-muets et des dessins animés pour les plus petits », ajoute-t-il.

Le créateur de Schoolap a décroché plusieurs prix internationaux pour son innovation, et a même vendu le concept aux Seychelles. En avril 2019, Schoolap a remporté le prix de la meilleure plateforme d'éducation en ligne aux Seedstars, un concours de création d'entreprise axé sur les marchés émergents. La même année, l’entrepreneur a conclu un accord de financement avec CFC, et a ensuite levé 500 000 dollars auprès du groupe international Eutelsat, ce qui a accéléré sa pénétration sur le marché congolais.

A la faveur de la fermeture des classes due à la pandémie de la Covid-19, Schoolap a connu un succès croissant. Selon Pascal Kanik, la plateforme totalise déjà plus de 20 300 contenus pédagogiques, un réseau de plus de 6 000 écoles, 1 900 000 étudiants, 105 000 enseignants, 6 provinces de la RDC, ainsi que 7 produits dans son offre. A long terme, il ambitionne de desservir 28 000 écoles et de conquérir de nouveaux marchés.

La récente mise en place d’un crédit bancaire adapté avec RawBank, principale enseigne bancaire du pays, va permettre la livraison de plus de 10 000 tablettes d’ici à la fin de cette année, soit bien plus que les 500 tablettes écoulées mensuellement au début de sa commercialisation en 2021. 

Aïsha Moyouzame

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A la tête de deux start-up, notamment WeMash Digital axée sur la transformation numérique, et Wsselni Maak, une solution de covoiturage, le natif de Salé poursuit en parallèle, un master 2 en stratégie et finance à Sciences Po Paris. Pour 2022, il annonce de futurs partenariats avec des entreprises en vue de développer sa start-up de covoiturage.

Après avoir décroché son baccalauréat dans la ville de Salé au Maroc, Nizar Berdai (photo) s’est installé au Canada en 2015, où il a fait ses études universitaires en finance et en sciences politiques à HEC Montréal et à l’université de McGill. Actif dans la vie associative et étudiante, il s’est d’abord démarqué en 2019 au Parlement jeunesse du Québec où il a participé à la promotion de la démocratie parmi les générations montantes. Plus tard, il a décidé de mettre ses compétences au service du développement par l’entrepreneuriat.

Alors qu’il préparait son master à l’ESSEC Paris en pleine période de pandémie de Covid-19, il s’est rendu compte de l’importance du digital et a fondé WeMash Digital, une start-up spécialisée dans le conseil en communication et transformation digitale. Très vite, il a décroché des contrats auprès de clients dont des organismes du secteur public marocain et des structures non gouvernementales comme Oxfam Maroc. Parallèlement, il peaufine un projet de covoiturage et lance en février 2021, la start-up Wsselni Maak, une solution numérique de covoiturage courte distance.

L’étudiant inscrit actuellement en Master 2 en finance et stratégie, a Sciences Po Paris, a constaté que les préoccupations concernant la vie privée et la sécurité sont courantes au Maroc et s’est donné pour objectif de proposer une application de covoiturage sécurisé, les informations nécessaires sur les conducteurs étant fournies aux utilisateurs. La start-up reçoit en moyenne 450 offres et demandes par jour. En moins d’un an, elle compte plus de 20 000 utilisateurs répartis entre les villes de Rabat, Salé, Témara, Casablanca, Agadir et Fès.

Nizar Berdai travaille désormais à accroître la base d’utilisateurs de Wsselni Maak en nouant des partenariats avec des entreprises qui seront annoncés, dit-il, dans les prochains jours.

Aïsha Moyouzame

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Connu pour avoir conçu des montres et lunettes connectées permettant de sécuriser les biens et les personnes, Richard Odjrado veut faire du Bénin un leader en matière d’innovations technologiques. Pour 2022, il prévoit de décrocher un financement pour la construction d’une usine d’assemblage locale.

Après des études primaires au Bénin, Richard Gauthier Odjrado (photo) s’envole pour la Côte d’Ivoire où il obtient un baccalauréat et suit des cours universitaires en ligne. Né d’un père commerçant d’appareils électroniques, il développe très tôt une passion pour les gadgets, et transforme cette passion en idée d’entreprise plus tard. A 32 ans, il est déjà à l’origine de plusieurs inventions dans le domaine de la tech. Il a fondé A S World Tech, une start-up spécialisée dans la conception d’appareils technologiques.

L’aventure entrepreneuriale de Richard Gauthier Odjrado a véritablement commencé lorsqu’il a assisté à un événement tragique. « Un jeune homme a fait un accident devant moi et a perdu la vie parce que sa prise en charge n’a pas été rapide », confie-t-il. Il a alors développé sa première technologie baptisée « isecours », une plateforme numérique qui facilite la prise en charge rapide des personnes victimes d’accident. Pendant la crise de Covid-19, il a conçu « Byebye Covid », une plateforme permettant de faire son autodiagnostic et qui a été relayée par le site du gouvernement.

Il est surtout connu à travers la marque Asouka Spirit, qui développe des objets connectés. Parmi ses innovations, la montre V7 qui, une fois connectée via bluetooth, émet des vibrations lorsque le téléphone est à une distance de plus de 3 mètres. Il a aussi conçu les lunettes LS-1 capables de décrocher des appels, utiles pour les personnes au volant ou ayant les mains occupées. Son objectif, proposer des solutions technologiques abordables et conçues au Bénin, pour assurer la sécurité des biens et des personnes.

Au-delà de l’impact économique, l’entrepreneur entend surtout créer des technologies respectueuses de l’environnement. Il a instauré une politique de recyclage qui permet de lutter contre les déchets informatiques en réparant les appareils endommagés. Il doit cependant encore faire face à certains obstacles, notamment les difficultés d’accès au financement. En octobre 2021, il a annoncé le lancement d’une campagne de financement afin de construire une usine et délocaliser l’assemblage des produits au Bénin.

L’initiative a suscité l’attention du gouvernement béninois, et Richard Gauthier Odjrado a été reçu en audience quelques jours plus tard par le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, qui n’a pas manqué de souligner les ambitions du gouvernement de faire du Bénin le hub numérique de l’Afrique de l’Ouest. A travers ses multiples créations technologiques, le jeune entrepreneur compte bien accompagner le gouvernement dans cette tâche. Pour concrétiser ses ambitions, il espere décrocher en 2022, un financement de 150 millions FCFA pour l’usine d’assemblage.

A long terme, l’entrepreneur ambitionne de « bâtir des villes intelligentes et vertes en Afrique en commençant par le Bénin ».

Aïsha Moyouzame

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A travers sa startup Caysti, l’informaticienne multiplie les initiatives de formation au codage au bénéfice de jeunes et de femmes. Son objectif, améliorer leur autonomie dans un monde qui se numérise rapidement.

Arielle Kitio entame une nouvelle étape dans son ambition de développer les compétences numériques de la jeunesse camerounaise, particulièrement à l’attention des femmes et des jeunes. Le 22 février, elle a lancé la première édition de l’initiative Techwomen Factory, destinée à former 179 femmes dans diverses aptitudes technologiques dont le codage.

Fondatrice de la Cameroon Youth School Tech Incubator (Caysti) en 2017, la jeune tech entrepreneure s’est illustrée au cours des dernières années dans le pays à travers diverses initiatives en rapport avec la promotion des compétences numériques auprès des jeunes.

En 2018, elle a lancé le programme pédagogique de codage ludique pour enfant « ABC Code ». La particularité de cette formation est qu’elle apprend aux jeunes de 6 à 15 ans à créer des applications numériques dans les langues africaines. D’autres programmes lui emboîteront le pas plus tard, notamment celui destiné aux enseignants des écoles et lycées, afin de leur fournir un savoir à transmettre à leurs élèves. Aujourd’hui, Caysti revendique près 29 000 enfants formés au Cameroun, 350 enseignants et plus de 8000 responsables de l’éducation primaire formés dans plus de 6 pays en Afrique.

La contribution d’Arielle Kitio dans le domaine de l’éducation tech lui a valu plusieurs reconnaissances internationales. Les outils pédagogiques développés par son organisation ont été certifiés par l’Union africaine dans son Handbook Education 2018 et par l’Unesco in ICT.

Lauréate 2020 du concours mondial sur l’éducation de qualité organisé par Deloitte, la camerounaise a reçu en 2019 le prix Margaret de la femme digitale africaine. Ancienne ambassadrice du Next Einstein Forum au Cameroun, elle est par ailleurs titulaire du Techwomen Award du département d’Etats des Etats-Unis.

En parallèle à ses activités de formatrice, Arielle Kitio est aussi une fervente militante pour l’adoption des filières scientifiques et technologiques par plus de femmes. Elle mène ce combat depuis 2015 à travers son Association WIT (Information Technology for Women & Youth). Son principal atout dans tous ces combats en faveur de la cause féminine dans la technologie, c’est son expertise personnelle.

Armelle Kitio est dotée d’un parcours académique riche. En 2011, elle obtient une Licence en informatique à l'Université de Yaoundé I, puis un Master en informatique option Cloud Computing en codirection avec l’Institut National Polytechnique de Toulouse en France. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat en informatique, option Génie Logiciel à l’Université de Yaoundé I.

Ruben Tchounyabe

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Ancien directeur du McKinsey Global Institute et ex-conseiller de Barack Obama, James Manyika est le nouveau vice-président chargé de la technologie et de la société chez le géant américain Google.

Depuis janvier 2022, James Manyika (photo) a rejoint Google en tant que tout premier vice-président chargé de la technologie et de la société. Dans ce nouveau rôle au sein de l’équipe de direction, le ressortissant zimbabwéen est chargé d’évaluer l’impact de la technologie sur la société, l'économie et le monde. Plus précisément, il contribue à façonner le point de vue de Google sur des questions telles que l’avenir du travail, l’IA, l’économie numérique et l’infrastructure informatique, entre autres.

A ce propos, le président-directeur général d’Alphabet (société mère de Google), Sundar Pichai, a déclaré dans un communiqué : « je suis ravi que James Manyika ait rejoint l'équipe dirigeante de Google [...] Il a passé des décennies à travailler à l’intersection de la technologie et de la société et a conseillé un certain nombre d’entreprises, d’institutions universitaires et de gouvernements au cours de son parcours ».

Après un bachelor en ingénierie électrique à l’université du Zimbabwe, James Manyika obtient la bourse Rhodes, lui permettant de continuer ses études en Angleterre. Là-bas, il obtient un PhD IA et robotique, mathématique et informatique. Engagé au cabinet de conseil McKinsey depuis 1994, il est nommé directeur en 2009 et a conseillé de nombreux dirigeants d’entreprises technologiques sur la stratégie et la croissance, ainsi que sur l’innovation commerciale.

Auteur de plusieurs ouvrages sur l’IA et la robotique, et plus récemment sur les tendances économiques mondiales, il a été nommé par l’ancien président américain Barack Obama vice-président du Conseil de développement mondial à la Maison-Blanche, ainsi que par deux secrétaires d’Etat américains au Conseil de l’économie numérique et au Conseil national de l’innovation.  Il siège aussi au conseil d’institutions de recherche à Harvard, au MIT, à Oxford à Sanford et dans d’autres universités de premier plan. 

L’introduction de James Manyika au sein de l’équipe dirigeante de Google intervient dans le sillage des préoccupations concernant l’impact de la technologie sur les sociétés à l’échelle mondiale. En tant qu’acteur majeur du secteur, l’entreprise de la Silicon Valley est directement concernée. Sa mission s’accompagne donc d’énormes responsabilités, et miser sur son expérience devrait permettre à Google de mieux appréhender les questions autour du sujet.

Aïsha Moyouzame

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Pionnière dans le métier de webmaster au Congo, celle qu’on surnomme « Mama Digital » veut mettre le numérique au cœur du développement économique de l'Afrique.

Passionnée des nouvelles technologies, Kriss Brochec est une experte en communication, management et marketing digital. Présentée comme la pionnière du domaine du webmastering au Congo, c’est dans les années 2000 qu’elle fait ses débuts dans l’Internet. Elle s’est donné pour mission de plaider pour le numérique en tant qu’outil et levier de développement de l’économie de son pays. Formatrice, mentor, entrepreneure, elle est aussi engagée dans la cause des droits des femmes et d’égalité.

Diplômée d’un master en marketing international et management interculturel, Kriss Brochec a une expérience professionnelle dans l’import-export où elle a occupé des postes importants. Mais la vie de bureau ne lui convenait pas, et elle a décidé de se consacrer entièrement au numérique. Depuis une douzaine d’années, elle s’est prise de passion pour le CMS (Content Management System), notamment sur WordPress, un système de gestion de contenu qui permet de créer des sites Internet.

C’est ainsi qu’elle fonde l’African Digital Academy, un espace dédié aux programmes de formations digitales. La structure favorise la production locale de plateformes et contenus numériques tels que les sites Internet, applications mobiles, MOOC, livres blancs et blogs entre autres. Outre la formation, l’académie crée des programmes spéciaux pour des communautés cibles comme les artistes, les entrepreneurs, les femmes et les jeunes, ainsi que les agriculteurs, pour leur montrer comment bénéficier du numérique.

Avec près de 215 sites web créés et plus de 240 personnes formées, Kriss Brochec ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Au-delà de ses différents programmes déployés au Congo et en Afrique de l’Ouest, elle ambitionne de lutter contre la fracture numérique sur tout le continent, portée par la ferme conviction que le secret de la réussite c’est de créer son marché, oser aller là où personne n’a été, et innover. 

Aïsha Moyouzame

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Au cours des cinq dernières années, le Mobile Money a gagné en valeur en Afrique. Aujourd’hui, il y est devenu le plus grand outil de paiement. Son interopérabilité à l’échelle du continent a la capacité de libérer davantage le potentiel du commerce intra-africain.

La fintech MFS Africa, passerelle de paiement numérique, a annoncé le mercredi 16 février son intégration au Système de paiement et de règlement panafricain (PAPSS) de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) lancée en janvier 2021. Ce partenariat permettra aux 320 millions de clients Mobile Money que compte MSF Africa dans 35 pays du continent d’effectuer ou de recevoir plus aisément des paiements marchands dans les marchés des 54 Etats qui ont rejoint la zone de libre-échange continentale.

Dare Okoudjou (photo), fondateur et président-directeur général de MFS Africa, justifie la décision de rejoindre le PAPSS par la volonté d’enrichir davantage cette solution panafricaine qui « permet aux petites et moyennes entreprises (PME), aux entrepreneurs et aux commerçants d’accéder plus facilement aux services de paiement formels qui les aideront à développer leurs activités ».

Dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2021 », l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) indique que l’Afrique a une fois de plus occupé la place de  championne dans le paiement mobile avec 490 milliards $ échangés sur le continent contre 767 milliards $ dans le monde. Le nombre de comptes Mobile Money était de 548 millions sur le continent contre 1,2 milliard dans le monde.

Selon Mike Ogbalu III, le directeur général du PAPSS, « l’Afrique est le leader mondial des services d’argent mobile […] Cela démontre à quel point les services d’argent mobile jouent un rôle clé dans la croissance économique du continent et facilitent l’inclusion financière ». 

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Avec PAPSS développé par Afreximbank, les Africains peuvent désormais payer en monnaie locale partout sur le continent ...

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