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Créateur de richesses et d’emplois, le commerce électronique est une mine d’opportunités au potentiel encore mal exploité sur le continent. La mise en œuvre d’une véritable stratégie de développement est nécessaire pour permettre aux économies africaines d’en tirer le maximum de profit.

Durant la crise de Covid-19 en 2020, l’e-commerce s’est révélé indispensable pour la poursuite des activités commerciales à travers un monde en proie à diverses restrictions sociales. Les revenus mondiaux de ce segment qui s’élevaient à 3,351 milliards $ en 2019 sont  ainsi passés à 4,248 milliards $ en 2020 selon Statista.

Bien que l’Afrique ait vu ses revenus du commerce en ligne croître de plus de 6 milliards $ pour se stabiliser autour de 27,97 milliards $ en 2020, ce chiffre (qui représente moins de 3 % de la valeur de l'e-commerce mondial) n’est que le reflet de la faible préparation du continent aux nouvelles opportunités du commerce.

Dans son rapport « E-Commerce and the Digital Economy in LDCs: At Breaking Point in COVID-19 Times » publié le 15 mars 2022, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) déplore la modeste performance mondiale de l’Afrique dans l’e-commerce à cause de divers facteurs négatifs.

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Le manque d’intérêt politique ; l’accès difficile à Internet ; la fracture dans l'adoption des TIC et de la connectivité ; la faible capacité d’investissement dans la croissance des activités de commerce électronique ; les perturbations des chaînes d'approvisionnement et de la logistique commerciales ; le manque de protection des consommateurs et de concurrence loyale ; la culture persistante du paiement à la livraison sont les principaux freins au développement du e-commerce sur le continent qui sont soulevés par la CNUCED.

En observant l’indice du commerce électronique Business to Consumer (B2C) de la CNUCED, indicateur qui mesure la préparation d’une économie à s’engager dans le commerce électronique et à en tirer profit, l’Afrique occupe la dernière place depuis six ans. Cette position, la CNUCED incite les gouvernements du continent  à la changer en adoptant des actions fortes qui leur garantiront des dividendes de l’économie numérique.

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Depuis 2017, la CNUCED aide les pays à améliorer leur niveau de préparation au commerce électronique. A travers l'eTrade Readiness Assessments (eT Readies), elle les aide à évaluer et à corriger entre autres leur formulation de stratégies sur le commerce électronique, la qualité des infrastructures et services TIC, la logistique commerciale et la facilitation du commerce, les solutions de paiement, le cadre juridique et réglementaire, le développement des compétences et l’accès au financement.

Sur les 46 demandes d’accompagnement reçues en décembre 2021 par la CNUCED, dont 26 africaines, elle indique avoir réalisé 29 eT Readies dont 15 africains. Trois sont encore en cours de réalisation dont 2 africains. Onze demandes ne sont pas encore traitées dont 7 africaines.

Muriel Edjo

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Posted On mercredi, 13 avril 2022 09:03 Written by

Les trois pays comptent s’appuyer sur la blockchain The Open Network (TON) qui s'intègre avec le réseau social Telegram. Ils entrevoient à travers cette opération un moyen de stimuler davantage leur économie.

Le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont dévoilé, lundi 11 avril, leur intention d'adopter des solutions basées sur la crypto-monnaie et la blockchain pour stimuler leur progrès économique futur. The Open Network (TON) est la blockchain qu’ils ont choisie à cet effet. La RDC a également confirmé qu'elle envisageait une nouvelle crypto-monnaie nationale construite sur la blockchain TON.

TON s'est engagé avec les trois pays indépendamment pour une certaine durée et a pris l'initiative de leur fournir des solutions de crypto-monnaie et de blockchain. Ces pays entreprendront chacun une adoption progressive de cette crypto-monnaie.

S'exprimant sur la question, Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications a estimé que « le partenariat avec TON peut jouer un rôle fondamental dans l'écosystème numérique nationale pour dynamiser les solutions de paiement et l'inclusion financière via CAMPOST, l'opérateur postal public ».

Pour Léon Juste Ibombo, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, « la République du Congo est sur cette voie depuis plusieurs années, ayant encouragé et assisté à l'adoption généralisée du paiement mobile à travers le pays. Il s'agit de la prochaine étape de ce voyage et nous pensons que TON est le bon partenaire pour faciliter cela ».

Désiré Cashmir Eberande Kolongele (photo), le ministre de l'Économie numérique de la République démocratique du Congo, quant à lui, a exprimé la fierté de son pays qui franchit une « étape pionnière en adoptant de nouveaux instruments économiques pour propulser notre future économie ».

L’intérêt des gouvernements camerounais, de la République du Congo et de la RDC pour la crypto-monnaie fait suite à l’attrait croissant que ces actifs financiers numériques suscitent, depuis environ 3 ans, auprès de la communauté tech et financière de chaque pays. Un attrait qui a amené la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf) à s’engager depuis l’année dernière dans l’élaboration d’une réglementation sur ces devises numériques.  

TON est une blockchain de troisième génération conçue à l'origine en 2018 par les frères Durov, les fondateurs de Telegram Messenger. Conçue pour traiter des millions de transactions en quelques secondes, la plateforme décentralisée veut développer des intégrations uniques avec l'application Telegram pour offrir à ses utilisateurs une expérience de blockchain transparente dans un format portable et familier.

En décembre dernier, Anouar Hassoune, directeur général et actionnaire de la West African Rating Agency (WARA), une agence de notation basée à Dakar et majoritairement contrôlée par le sud-africain Global Credit Ratings, suggérait l'adoption de la blockchain et de la crypto-monnaie par l’Afrique comme alternative pour pallier la difficulté de mobiliser des ressources et financer son développement et son économie. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 12 avril 2022 12:17 Written by

En avril 2021, le gouvernement éthiopien s’est tourné vers la technologie pour garantir un suivi sécurisé des performances académiques des établissements d’enseignement secondaire. De nombreuses attentes sont placées dans ce projet.

IOHK, une entreprise américaine de recherche et d'ingénierie blockchain connue pour la plateforme Cardano, annonce le lancement de son projet d’identification numérique des étudiants éthiopiens dans deux mois.

Ledit projet contribuera à la vérification de l’identité des apprenants, des notes, à contrôler à distance les performances académiques des écoles. Des données qui contribueront à obtenir une vision claire sur la politique éducative nationale et à estimer son impact sur l’emploi dans tout le pays.

Selon John O'Connor, le directeur des opérations africaines de IOHK, « nous avons terminé la phase pilote et nous commençons à former les agents du ministère de l'Éducation sur les fonctionnalités et l'utilisation ». Le projet d’identification dont la première phase démarre en juin ciblera 800 000 élèves. IOHK va utiliser à cet effet sa solution basée sur la blockchain Atala Prism.

Le projet, débuté depuis avril 2021, s’inscrit dans le cadre de la stratégie Digital Ethiopia 2025 lancée en 2020 par le gouvernement pour transformer plusieurs secteurs d’activités stratégiques comme l’administration publique, la santé, l’agriculture ou encore l’éducation. À terme, l’identification numérique des élèves devrait toucher 3 500 écoles, 5 millions d'élèves et 750 000 enseignants comme prévu par l’accord signé entre le gouvernement éthiopien et IOHK.

John O’Connor, a souligné que ce projet pourrait susciter une « vague d'innovation blockchain de troisième génération à travers l'Afrique et le monde en développement, apportant des services vitaux à ceux qui n'étaient pas en mesure d'y accéder auparavant ».

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 11 avril 2022 08:34 Written by

Présenté comme la première Venture Builder au Maroc et en Afrique, le « Moroccan Retail Tech Builder » a pour but d’aider les entrepreneurs à développer des solutions digitales innovantes dans le commerce.

La plateforme de digitalisation du secteur du commerce « Moroccan Retail Tech Builder » (MRTB) a été lancée officiellement le jeudi 7 avril. Elle vise à accompagner une centaine de porteurs de projets dans le développement de solutions digitales innovantes au profit des commerçants, à travers la mise en place d’outils digitaux simples et accessibles devant permettre aux bénéficiaires de se moderniser et de créer de la valeur.

Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, qui présidait la cérémonie, a déclaré que « cette initiative amorce le virage digital d’un secteur vital qui a joué un rôle primordial pendant la crise sanitaire et représente l’un des maillons forts de notre économie ». Pour le président de l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), le secteur du commerce en tant que pilier de l’économie nationale et africaine témoigne déjà de changements qualitatifs considérables dans ses modes opératoires grâce au digital.

Hicham El Habti, le président de l'UM6P, souligne que « le flot d’idées et de potentialités en la matière nous interpelle sur la nécessité d’incuber, accompagner et accélérer les start-up et les porteurs de projets prometteurs dans le retail ». Le lancement de cet incubateur de start-up s’inscrit dans le cadre du plan de relance du secteur du commerce qui fait de la digitalisation un des leviers majeurs pour la montée en compétitivité dans le domaine.

Le projet, qui met en œuvre l’accélération de la transformation numérique, la généralisation des services numériques et la simplification des procédures et formalités administratives en faveur des usagers, fait écho aux réformes économiques et institutionnelles lancées par Sa Majesté le roi Mohammed VI et qui placent le capital humain au centre de leurs priorités.

Ryad Mezzour estime que cette Venture Builder permettra au commerçant de renforcer davantage son rôle en tant qu’acteur clé de la croissance économique du pays en se modernisant, pour développer son chiffre d’affaires et gagner en compétitivité tout en améliorant son offre au service du bien-être du consommateur marocain et de ses exigences.

Grâce au MRTB, souligne Hicham El Habti, l’impulsion apportée par l’UM6P à travers son campus de start-up StartGate pourra passer à une vitesse supérieure pour un développement socio-économique à fort impact. Pour sa part, Abdelhadi Sohib, secrétaire général de la Fondation OCP, a relevé que cette plateforme d’incubation et d’accélération va servir à faire de l’écosystème entrepreneurial national un espace de coopération, qui permet aux start-up de rester ouvertes à toutes les sources de connaissance ; et permettre de mettre en œuvre les processus créatifs pour le développement d’innovations utiles pour le pays et pour tout le continent africain.

Pour remplir sa mission, le MRTB lance le recrutement de 100 start-up qui bénéficieront de son offre d’accompagnement. S’étalant jusqu’en 2024, cette offre porte sur l’accélération, la création, l’incubation et la préincubation de start-up marocaines qui sont appelées à proposer des solutions digitales innovantes au service du secteur du commerce.

Ruben Tchounyabe

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Posted On vendredi, 08 avril 2022 15:03 Written by

En Afrique, la densité médicale est en dessous des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Mais, depuis quelques années, l’alternative la plus intéressante est le recours aux solutions qu'offrent les start-up spécialisées dans les technologies médicales.

La plateforme de santé numérique Altibbi, fondée en Jordanie en 2008 et spécialisée en consultation médicale en ligne, va introduire des services d'administration de médicaments et de diagnostic en Égypte. Cette décision est consécutive à l’annonce, le lundi 28 mars via un communiqué, de la réussite d’un tour de table de série B d’un montant de 44 millions $ mené par des investisseurs comme Foundation Holdings, Hikma Ventures et d’autres investisseurs providentiels.

Jalil Lebadi (photo, à gauche), PDG et cofondateur d'Altibbi, explique « qu’après tant d'années, son entreprise a réussi à percer le système et aujourd'hui, c’est l'entreprise de santé numérique la plus autorisée du monde arabe. Elle dispose de licences à Dubaï, en Arabie saoudite et en Égypte. Elle travaille avec le gouvernement dans le cadre d'une table ronde visant à réglementer les plateformes de télésanté et de santé numérique ».

La healthtech (start-up spécialisée dans les technologies de la santé) vise à créer une expérience médicale complète grâce à sa plateforme qui peut permettre aux utilisateurs de recevoir des ordonnances, des médicaments et même des tests de laboratoire effectués à leur domicile. Elle veut capitaliser sur la faible concurrence sur le marché en raison des réglementations élevées dans cette partie du monde.

En plus de sa plateforme web, Altibbi possède une application mobile, disponible sur App Store, Play Store et AppGallery. Pour profiter des services de la start-up, il faudra s’inscrire puis se connecter avec un numéro de téléphone et un code de vérification. Le patient a ainsi accès à plus de 10 000 médecins sur une plateforme accessible 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine. Altibbi a reçu le premier prix dans la catégorie santé par l'Arab E-Content Award à Bahreïn en 2013.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 06 avril 2022 16:46 Written by

En 2020, les services métropolitains de Nairobi ont affirmé qu’ils étaient dans l’incapacité de gérer les ordures produites par les habitants de la ville. Pourtant les autorités se tournent vers les Technologies de l’information et de la communication pour punir l’incivisme de certains citoyens.

Les habitants de la capitale Nairobi peuvent désormais signaler les cas de déversement illégal, d’élimination dangereuse des déchets, ainsi que les pénuries d’eau grâce à l’application mobile Hatua. Elle a été lancée, lundi 21 mars, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’eau au Kariokor Social Hall dans la circonscription de Kamukunji.

C’est une idée originale du cabinet de conseil en développement durable Niko Green qui — avec le soutien de la Kenya Alliance of Residents Association (Kara), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Union européenne (UE) — a mené à bien le projet. L’application va également permettre de signaler les lieux jonchés d’ordures, comme les arrêts de bus, ou des camions-poubelles qui déversent des déchets dans des zones résidentielles.

Hatua est disponible sur les smartphones et lorsque les différentes cases sont remplies avec les coordonnées du plaignant, le problème indiqué sera traité par l’agence compétente. « Vous obtiendrez des commentaires via un identifiant de référence. L’état de votre plainte sera indiqué. Si après cinq jours, il n’y a pas de réponse, le système la transmettra automatiquement à une autre agence. Il n’y a aucune crainte que votre plainte ne soit pas traitée », a indiqué Nickson Otieno, PDG de Niko Green.

Henry Ochieng, directeur général de Kara, explique que « le système actuel de signalement de la pollution environnementale est long, fastidieux et entaché de corruption. La nouvelle plateforme permettra aux utilisateurs de suivre leurs plaintes et de voir l’évolution en temps réel ». L’introduction de cette application va améliorer le travail quotidien du Comité national des plaintes en matière d’environnement (NECC).

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 05 avril 2022 17:24 Written by

Dans tous les secteurs d’activité, la technologie s’impose comme le meilleur outil pour améliorer les résultats de façon significative. C’est dans cette optique que les compagnies canadienne et sud-africaine vont coopérer sur un projet.

Dwyka Mining Services, une entreprise d’intégration de technologies minières basée en Afrique du Sud, assiste la société minière canadienne des métaux de base Trevali dans la mise en œuvre de sa plateforme Hovermap. L’objectif est de mieux localiser, visualiser et cartographier les mines et les infrastructures grâce aux scanners de détection et à la télémétrie par ondes lumineuses ce qui va contribuer à réduire les coûts et à améliorer la qualité des services du minier canadien.

Jamie van Schoor, directeur général de Dwyka, explique que « les méthodologies de numérisation [de Trevali, Ndlr] prenaient beaucoup de temps, et le fait d’entrer dans l’équipe d’exploitation de Trevali était un changement assez important par rapport à ce qui se faisait dans le passé ». Il faut souligner que l’utilisation de Hovermap pour scanner et compiler des modèles 3D est essentielle pour que Trevali réalise ses ambitions de jumelage numérique des actifs et des infrastructures.

La firme canadienne a amorcé la modernisation de ses mines en Afrique depuis quelque temps. Le site de Rosh Pinah en Namibie utilise un système Slim Gyro pour inspecter les trous de forage. Gerhard Louw, géomètre en chef de Rosh Pinah Zinc Corporation, explique que le nouvel outil a amélioré leurs stratégies de production et leurs résultats de façon significative.

L’opérationnalisation de la plateforme Hovermap va donc permettre à Trevali d’appliquer une méthode d’exploitation minière standardisée et d’obtenir d’importantes informations fondées sur des données. Selon le minier, l’automatisation de ses processus physiques, la numérisation des actifs et l’amélioration de ses processus miniers renforcent son statut dans la sphère des producteurs miniers mondialement reconnus.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 05 avril 2022 13:40 Written by

Avec la Covid-19, le marché de la consommation en ligne a enregistré de la croissance en Afrique. De nombreux acteurs internationaux ont déjà flairé de nouvelles opportunités pour répondre aux besoins des clients de plus en plus séduits par l’option d’achat à distance.

Acheter en ligne à travers le monde et recevoir son colis à sa porte, dans un point de dépôt ou de ramassage est désormais possible au Maroc, au Kenya et au Nigeria avec United Parcel Service (UPS). La société américaine de livraison de colis postaux a annoncé, lundi 4 avri, la signature à cet effet d’un accord de partenariat avec Jumia. Elle capitalisera sur la logistique d'e-commerce de cette dernière pour développer son service de livraison et se renforcer sur le continent. UPS proposera également aux clients plusieurs options de paiement, notamment le Mobile Money.

« Au début de notre voyage, il y a 10 ans, l’infrastructure logistique était l’un des aspects les plus difficiles de notre environnement opérationnel. Ce défi a été pour nous un catalyseur pour construire une plateforme de logistique inégalée en Afrique offrant à nos vendeurs et consommateurs des services de livraison fiables, pratiques et rentables. Aujourd’hui, nous aidons d’autres entreprises à surmonter ces défis en matière d’infrastructures en leur donnant accès à notre plateforme de logistique », a déclaré Apoorva Kumar, vice-président principal de la logistique chez Jumia.

Depuis 2020, la Covid-19 a changé les habitudes de consommation des populations urbaines en Afrique. L’achat en ligne de biens et services s’est renforcé, facilité par l’adoption du Mobile Money par plusieurs entreprises d’e-commerce. Le secteur de la livraison a par ricochet connu de la croissance. Dans son « Postal Economic Outlook 2021 », l’Union postale universelle (UPU) indique que le volume domestique d’envoi de colis a augmenté de 6,1 % en Afrique en 2020. Il a cependant reculé de 24,8 % à l’international, du fait des restrictions temporaires du transport aérien. L’UPU estimait une augmentation de l’activité avec le retour à la normale dans le monde.

Jumia indique qu’après le Maroc, le Kenya et le Nigeria, son partenariat avec UPS s’étendra ensuite au Ghana, en Côte d’Ivoire puis dans tous les autres marchés africains où elle a une présence. Selon Apoorva Kumar, c’est une opportunité de construire « une entreprise logistique de classe mondiale en Afrique ».

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 05 avril 2022 07:59 Written by

Depuis quelques années, les jeux de fantasy et les paris dédiés génèrent des millions de dollars. Malgré une importante base de fans en Afrique, le continent profite très peu de ce marché toujours en plein essor.

La plateforme égyptienne de fantasy football, Eskab, a annoncé le lundi 28 mars la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. Mené par 4DX Ventures avec la participation d’autres institutions et investisseurs providentiels, l’objectif est de rendre le football plus passionnant et interactif pour tous les fans d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) grâce au jeu de simulation. La start-up veut également développer de nouveaux produits, recruter des talents dans les équipes d’ingénierie et de produits et mettre en œuvre des partenariats avec des clubs de football.

Le fantasy football est un jeu de simulation où les utilisateurs vont prédire l’issue des rencontres de football entre des équipes virtuelles qu’ils ont préalablement créées avec des joueurs existant dans la réalité. Ils participent à des compétitions gratuites ou premium qui permettent de gagner des lots. Aly Mahmoud, fondateur de la plateforme, explique que pendant son séjour au Canada, il a « été exposé à l’essor de DraftKings et FanDuel. Mes amis jouaient à ces deux jeux et, bien que je ne connaisse pas grand-chose aux sports canadiens, en particulier au hockey, j’ai trouvé que jouer à ces jeux était le moyen le plus facile pour moi d’apprendre à connaître les sports et de développer ce sentiment de camaraderie avec mes amis ».

Puis il ajoute « je me suis demandé pourquoi personne ne faisait cela pour les centaines de millions de fans de football au Moyen-Orient et en Afrique. Nous avons donc fait des recherches et nous avons réalisé qu’il y avait une énorme lacune dans le marché pour ce type de jeu [fantasy football, Ndlr] au Moyen-Orient et en Afrique ».

Lancée en 2018, la plateforme revendique plus de 700 000 utilisateurs en Égypte et depuis le lancement des concours premium en 2021, sa base d’utilisateurs est en constante progression. Elle envisage de se lancer à l’avenir dans d’autres sports, mais à l’approche de la coupe du monde de football au Qatar, Eskab veut mieux appréhender ce marché avant de se lancer dans une nouvelle aventure.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 04 avril 2022 15:08 Written by

En 2020, le pays s’est doté d’un plan stratégique dont quelques fruits sont déjà visibles. Avec l’accélération de la transformation numérique induite par la crise de Covid-19, il devient urgent pour les autorités camerounaises de mieux répondre aux défis des domaines prioritaires.

La Société financière internationale (SFI) et la Banque mondiale ont organisé, mercredi 30 mars, un atelier sur la valorisation du secteur du numérique au Cameroun. Ce séminaire avait pour principal objectif de rassembler les principaux acteurs du numérique au Cameroun, et le gouvernement autour des problématiques liées au développement du secteur digital dans le pays.

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), a expliqué que l’atelier qui regroupe les acteurs de l’écosystème numérique camerounais et les administrations publiques met un accent sur le niveau de développement actuel, les contraintes, les défis et les opportunités, ainsi que les programmes de soutien en cours, dans le but de proposer des pistes d’accélération du développement numérique du pays.

Selon le représentant régional Cemac de la SFI, Sylvain Kakou, « le digital est vraiment au cœur de la stratégie de développement du Cameroun. C’est ce qui explique, nous, notre stratégie à accompagner un développement du digital ; à aider le Cameroun à opérer cette transformation le plus rapidement possible ». Il s’agit donc, souligne-t-il, d’un brainstorming pour s’assurer que dans la définition de la stratégie il y a une cohésion et une consistance dans la manière dont les politiques sont formulées, et comment elles sont exécutées pour obtenir un maximum d’impact.

Le Cameroun s’est doté en 2020 d’un plan stratégique pour le développement de l’économie numérique dont l’objectif principal est d’en faire un pays digital. La Banque mondiale quant à elle, a approuvé le 28 septembre 2021, le financement d’un projet d’accélération de cette transformation au Cameroun.

D’un montant de 100 millions de dollars, ce projet vise entre autres, à travers trois composantes, à étendre la portée et la couverture des réseaux numériques à haut débit dans les zones rurales, à favoriser un environnement propice au développement sécurisé et résilient. Il s’agit également de favoriser la mise en œuvre des solutions axées sur les données « data-driven » dans le secteur agricole, afin de stimuler l’innovation dans un secteur économique stratégique et accroître l’utilisation de solutions numériques par les petits exploitants agricoles.

Au terme de cet atelier, un plan d'action numérique est attendu, avec des objectifs précis. La Banque mondiale qui réalise des investissements à destination des différents acteurs, à l’instar des nouveaux entrepreneurs, dans le développement du digital comme la fintech, s’attend à une stratégie nationale bien formulée, définissant les rôles spécifiques de ces acteurs. Le Cameroun pour sa part, assure la ministre, reste déterminé à coopérer pour la mise en œuvre des recommandations issues de cet atelier. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : RD Congo : Kintambo teste l’identification numérique de sa population avec l’aide de la région de Bruxelles-Capitale

Posted On vendredi, 01 avril 2022 08:05 Written by
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