Tech Stars

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En six ans d’activités, l’entreprise qui a débuté avec trois employés en enregistre actuellement près d’une centaine. Elle a à son actif plusieurs récompenses et distinctions.

Le Camerounais Idriss Marcial Monthe (photo) est le président-directeur général de CinetPay. La Fintech, fondée en 2016 avec l’Ivoirien Daniel Dindji, a développé une solution de paiement et de transfert d’argent en ligne qui permet aux entreprises et institutions d’Afrique francophone d’accepter les règlements financiers par mobile money, cartes bancaires et autres solutions financières. L’entreprise est basée à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Ingénieur en science informatique, diplômé de l’École nouvelle supérieure d’ingénieurs et de technologie (ENSIT) de Côte d’Ivoire en 2005, Idriss Marcial Monthe explique que CinetPay apporte une solution pratique aux difficultés que rencontrent les « entrepreneurs digitaux à se faire payer, du fait de la dominance des moyens de paiement bancaires en ligne, inadaptés aux réalités du marché africain et de la difficulté d’accéder aux moyens de paiement mobile money ».

Avec pour objectif de couvrir 15 pays francophones d’Afrique à l’horizon 2025, Idriss Martial Monthe a annoncé, en décembre 2021, une levée de fonds de 2,4 millions $ auprès de 4DX Ventures et Flutterwave. Le financement contribuera à la réalisation de son souhait de faire de Cinetpay le premier agrégateur mobile money en Afrique Francophone. La société est déjà présente dans plusieurs marchés, notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Sénégal, le Mali, la Guinée Conakry, la RDC et le Burkina Faso.

La croissance de CinetPay, Idriss Marcial Monthe indique qu'elle a été soutenue, au début, grâce à des fonds obtenus de la participation à divers programmes et concours. La société a bénéficié entre autres de 5 000 $ et de trois formations en ligne sur l’entrepreneuriat en 2016, grâce au Tony Elumelu Foundation Entrepreneurship Programme. En 2017, elle a gagné 2 000 $ lors du concours Euromena Awards organisé à Abidjan.

Idriss Marcial Monthe a démarré sa carrière professionnelle en 2005 dans la start-up d’e-commerce ivoirienne Cimarket. Il y a travaillé en tant que responsable de la plateforme Internet, mais l’entreprise a fait faillite en 2007. En 2009, avec Daniel Dindji, il a fondé l’entreprise Cinetcore qui a développé un site de vente de nom de domaine en ligne. Responsable Business Unit Veritas et Oracle entre 2015 et 2020 au sein de la SOCITECH, il est depuis septembre 2005 le responsable des clubs Linux et logiciels libres au sein de l’AI3L, une association ivoirienne à but non lucratif qui forme des jeunes aux technologies mobiles.  

Melchior Koba

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Posted On lundi, 27 juin 2022 16:00 Written by

Pendant ses études en France, il a perçu l’intérêt de la plateforme de covoiturage Blablacar dans l’amélioration des conditions de déplacements des populations. Il a décidé d’investir dans la mobilité afin de reproduire ce succès en Afrique, en tenant compte des réalités locales. 

Doctorant en géographie et aménagement, actuellement employé chez l’éditeur de solutions numériques d’écomobilité Transway à Nantes en France, Raynald Ballo (photo) est le fondateur et président-directeur général de Raynis. La start-up basée à Abomey-Calavi au Bénin est spécialisée dans la fourniture de solutions web et l’accompagnement des clients dans la transformation numérique. C’est à travers l’un de ses produits phares, sa solution numérique de mobilité RMobility, que Raynald Ballo s’est fait une place dans l’industrie africaine de la tech.

RMobility, lancée en 2021, est une plateforme de covoiturage, de comotorage, de cotaxi et de cobus, qui met en relation des conducteurs et des passagers qui souhaitent faire un trajet commun, sécurisé et à moindre coût. Elle revendique déjà 10 000 covoitureurs au Bénin et au Togo.

« La super appli RMobility est avant tout l’une des solutions modernes qui s’inscrivent dans la dynamique de la révolution numérique en Afrique. Dans notre contexte, sa particularité est double. D’abord, elle aide à faire des économies, à faire de nouvelles rencontres, à entretenir le lien social entre les membres de la RCommunauté qui sont en majorité des jeunes », explique Raynald Ballo. Le tech entrepreneur souligne que sa solution « permet aussi à la jeunesse d’impacter positivement l’environnement en utilisant son smartphone pour publier ou rechercher des trajets. Cela contribue à réduire les émissions de CO2 ». 

Face au succès de RMobility, qui traduit le besoin des usagers pour des solutions de mobilité commune à petit prix, Raynald Ballo a reproduit le concept dans le segment des colis. Raynis a développé et lancé RColis, une plateforme d’acheminement de colis pour la RCommunité. RDigital a aussi vu le jour pour apporter des solutions web et mobiles qui accompagnent les projets des clients.

L’investissement de Raynald Ballo dans la mobilité est le fruit de plusieurs années d’expérience professionnelle dans le secteur. Il a été entre autres ingénieur d’études stationnement au Forum urbain à Bordeaux, puis enquêteur en Gironde pour le cabinet ITEC Etudes, spécialisé dans les enquêtes de transport et de circulation. Il a aussi travaillé à Gondreville comme chargé de mission mobilité et transports au sein de la société créatrice de voyage Prêt à Partir et ingénieur d’études stationnement à Paris chez SARECO, une entreprise de recherche sur le transport et la mobilité.  

Melchior Koba

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Posted On lundi, 27 juin 2022 12:44 Written by

Après quelques années difficiles pour mettre en œuvre son premier projet, tout s’est emballé dès 2016 pour le jeune entrepreneur qui a multiplié les innovations. A son actif, plusieurs distinctions internationales.

Au Cameroun, le nom d’Arthur Zang s’est fait connaître dans le secteur médical en 2016, lorsque l’innovateur et président-directeur général de la start-up Himore Medical Equipements a démarré la production de son Cardiopad. Il s’agit d’un électrocardiogramme connecté qui se présente sous la forme d’une tablette reliée à des électrodes.

L’outil tactile est doté de plusieurs applications dont l’électrocardiographe qui permet d’enregistrer un examen cardiaque complet sur douze pistes et de stocker le résultat ; l’électrocardioscope qui permet d’enregistrer et d’analyser en temps réel l’activité cardiaque d’un patient ; le cardiodata qui permet de gérer les données issues des différents examens ; la télécardiologie qui permet de transférer les données d’un patient à un spécialiste pour analyse.

Titulaire d’un diplôme d’ingénierie de conception obtenu en 2010 à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, Arthur Zang a commencé à travailler sur son prototype en 2009. Pour le tech entrepreneur qui a grandi à Mbankomo, une bourgade située à vingtaine de kilomètres de la capitale, l’innovation a été pensée pour répondre au nombre insuffisant de cardiologues à travers le pays et en Afrique, surtout hors des grandes agglomérations.

C’est la somme de 45 000 $ reçue du gouvernement camerounais, il y a sept ans, après avoir remporté le prix du président de la République pour l’excellence dans les sciences et l’innovation en 2015, et aux matériels obtenus de sa participation au concours international, Microsoft Imagination Competition qui lui ont permis de développer ses premières tablettes et de se lancer sur le marché.

En 2021, le Cardiopad équipait déjà 267 formations sanitaires publiques du Cameroun. Des cliniques privées l’ont aussi adopté. L’outil s’est même exporté vers d’autres pays notamment le Gabon. Grâce au Cardiopad, l’ancien ingénieur informatique en chef de l’université catholique d’Afrique centrale (2013 à 2014) a obtenu plusieurs distinctions comme le prix de la Fondation Rolex en 2014, la médaille d’or de l’Africa Prize for Engeneering Innovation en 2016. 

Durant la crise de Covid-19, le jeune innovateur s’est encore distingué avec une nouvelle conception, l’Oxynnet. Il s’agit d’une station d’oxygène médical capable de produire de manière continue une concentration d’oxygène pure à 95%, à partir de l’air ambiant. Connecté au réseau électrique d’un hôpital ou à un panneau solaire connecté à une batterie, la station, qui peut être piloté à distance depuis un mobile, permet à chaque centre de santé de produire 60 litres d’oxygène médical par minute et de la fournir à plus de 10 patients de manière simultanée.

Melchior Koba

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Posted On samedi, 25 juin 2022 16:02 Written by

Elle a su s’attirer au fil des années la confiance des Rwandais, de plus en plus nombreux à acheter sur sa plateforme. Aujourd’hui, elle enregistre déjà des clients dans d’autres pays d’Afrique et sur d’autres continents.  

Cela fait déjà six ans que la Rwandaise Yvette Uwimpaye (photo) s’est fait connaître dans son pays. Elle est fondatrice et présidente-directrice générale de Murukali Ltd lancée en 2015. Titulaire d’un master en gestion des projets obtenu en 2016 à l’université de Kigali, la jeune femme est l’une des pionnières de l'e-commerce dans le pays.

À travers Murukali, elle propose divers articles aux populations dans le domaine de l’épicerie, la vaisselle, l’électroménager, l’habillement, les produits hygiéniques, le matériel de bureau, la décoration d’intérieur. Au-delà de la vente, Yvette Uwimpaye propose aussi un service de livraison des achats effectués sur sa plateforme.

L’entrepreneure révèle que son objectif premier est d’aider le plus grand nombre de femmes à gagner en autonomie financière. « En tant que commerçante autonome, je veux aider les autres femmes à se sentir autonomes », explique-t-elle, soulignant au passage que les femmes sont plus nombreuses dans les marchés de Kigali, la capitale.

Au-delà de l’aspect commercial de sa start-up, Yvette Uwimpaye a aussi développé un goût pour le partage de connaissances. « Nous aidons également à sensibiliser les jeunes au commerce électronique en proposant des stages et des formations », confie la femme d’affaires, dont le site d’e-commerce enregistre déjà des clients dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, Suisse, Ouganda, Kenya. 

Vice-présidente de l’association rwandaise du commerce électronique depuis 2018, Yvette Uwimpaye est l’une des six chefs d’entreprises francophones mises à l’honneur sur le stand de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lors du Salon international de l’innovation technologique Vivatech qui s’est tenu à Paris du 15 au 18 juin.  

Melchior Koba

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Posted On vendredi, 24 juin 2022 08:15 Written by

Il projette de devenir le banquier des personnes non bancarisées d’Afrique. Pour y parvenir, son idée générale consiste à associer les services de paiement mobile, prisés sur le continent, aux outils financiers appréciés à l’international.

L’ingénieur camerounais en intelligence artificielle et robotique Roger Nengwe Ntafam (photo) est le président-directeur général de PaySika. La start-up cofondée en février 2020 avec Stezen Bisselou facilite le paiement et le transfert d’argent depuis une application mobile dont le compte utilisateur est rechargeable par Mobile Money.

Elle permet aussi la gestion de son argent en temps réel depuis Facebook Messenger, WhatsApp et Telegram. De plus, la start-up propose sur demande une carte de paiement virtuelle gratuite pour les paiements à l’international et/ou en ligne.

Diplômé de l’école d’ingénieurs UPSSITECH de l’université Paul Sabatier Toulouse III en France, l’entrepreneur explique que la solution de paiement qui cible l’Afrique francophone lui a été inspirée de la peine rencontrée par son père boutiquier pour effectuer son inventaire, sa comptabilité, rendre la petite monnaie. Mais le déclic qui l’a poussé à développer le service s’est produit lors du processus de paiement de ses frais académiques en France. Sans compte bancaire, il a eu beaucoup de mal.

En octobre 2021, Roger Nengwe Ntafam a réussi à lever 300 000 $ auprès d’investisseurs britanniques, français et nigérians pour poursuivre le développement de PaySika et lancer officiellement ses services au premier trimestre 2022. La start-up revendiquait déjà 20 000 pré-inscriptions durant la phase de pré-lancement de ses activités. Le Cameroun et le Gabon sont les premiers marchés ciblés.

Avant de se lancer dans PaySika, Roger Nengwe Ntafam a d’abord affûté ses capacités entrepreneuriales avec la start-up MyMoney qu’il a cofondée en 2019. La jeune entreprise opérait un chatbot d’aide à la gestion financière. Son expertise dans la technologie financière et l’innovation, il l’a développée au sein de plusieurs centres de recherche tels que le laboratoire de recherche pluridisciplinaire du Nord-Est de Midi-Pyrénées (LRPmip) en 2017,  l’Artificial Intelligence Center à Prague en République tchèque en 2018.

Il a aussi participé à divers programmes de soutien aux entrepreneurs et d’innovation tech tels que la première cohorte de la French Tech Tremplin, un programme d’accompagnement d’entrepreneur à fort impact, en 2019. En mars 2022, il a rejoint le programme Entrepreneur in Residence de la Founder Institute. L’aventure de Roger Nengwe Ntafam dans la tech a démarré juste après un bref passage de trois mois chez Exxon Mobile en 2016, comme assistant-opérateur affecté à l’inspection de la plateforme pétrolière. 

Melchior Koba 

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Posted On jeudi, 23 juin 2022 16:52 Written by

Le tech entrepreneur cumule de nombreuses années d’expérience professionnelle acquise en Europe et en Afrique. Son goût pour l’entrepreneuriat lui a donné en 2018 l’opportunité d’investir dans deux secteurs porteurs comme la fintech et les télécoms.

Titulaire d’un master en management général, finance, stratégie et marketing de la Darden School of Business de l’université de Charlottesville en Virginie aux USA, en 2011, le Sénégalais Souleymane Gning (photo) a fondé Assuraf en 2018. L’InsurTech met à la disposition des Africains des produits d’assurance par le biais de nouveaux canaux numériques.

À travers sa plateforme, l’entrepreneur explique que son ambition est « de communiquer simplement à travers les divers canaux de communication, online et offline » et de montrer aux Africains « l’assurance en action, afin qu’ils soient plus et mieux exposés à l’assurance et comprennent mieux l’intérêt et la nécessité de l’assurance et la protection qu’elle procure ».

Sa maîtrise en ingénierie des télécommunications obtenue en 2003 à l’université de Poitiers en France a beaucoup aidé Souleymane Gning dans le développement de son projet qui lui vaut aujourd’hui la confiance de nombreuses compagnies d’assurance.

C’est riche d’une carrière professionnelle d’une quinzaine d’années que Soulaymane Gning s’est lancé dans l’entrepreneuriat. Son expertise, il l’a développée au sein de diverses entreprises, notamment SFR en France et Sonatel au Sénégal où il a occupé ses premiers postes à responsabilité de 2003 à 2006. Responsable du secteur public pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de Cisco System puis consultant sénior avant-vente de la société de télécommunication de Sicap SA (Swisscom) de 2006 à 2009, il a aussi travaillé chez Upstream, Persado, Sandvine et a été conseiller principal en éducation de l’EM Normandie Business School. 

En parallèle à Assuraf, Souleymane Gning a aussi investi la même année dans le secteur des télécommunications. Il a fondé eConnect consulting dont il est le directeur général. La start-up est spécialisée dans la mise en place de solutions commerciales mobiles et numériques en Afrique subsaharienne. 

Melchior Koba

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Posted On mercredi, 22 juin 2022 08:22 Written by

Il y a six ans, il a décidé de mettre ses compétences informatiques et son expérience professionnelle internationale au service des pays africains. Aujourd’hui, il a à son actif plusieurs clients et distinctions.

L’entrepreneur technologique  marocain Badr Idrissi est le président-directeur général d’Atlan Space, une entreprise qu’il a cofondée en 2016 avec Younes Moumen. La société est spécialisée dans le développement de drones autonomes grâce à l’Intelligence artificielle. L’entreprise a été lancée pour aider les États africains à se doter à moindres coûts d’équipement de surveillance pour combattre les crimes environnementaux, notamment la pêche illégale.

Dans un entretien accordé à Médias24, l’ingénieur en télécommunications et réseaux, diplômé en 2005 de l’École nationale des sciences appliquées du Maroc, explique que « certains pays, surtout en Afrique, manquent de moyens technologiques à prix abordables pour surveiller et protéger efficacement leurs océans et leurs ressources halieutiques ». Il souligne par contre que « les pays développés utilisent plusieurs outils performants parmi lesquels les avions légers, la surveillance satellitaire et d’autres basés sur des technologies qui coûtent des millions, voire des dizaines de millions $ ».

En 2021, Badr Idriss a mené avec succès une levée de 10 millions de dirhams (1 000 000 USD) qui a contribué à la diversification des secteurs d’intervention de la société : la déforestation, la désertification ou l’activité minière illégale, l’amélioration de ses solutions. En février dernier, Atlan Space a d’ailleurs lancé un nouveau produit.

Selon Badr Idrissi, l’objectif de la start-up est de participer au « développement, à travers la technologie civile, de la surveillance de larges zones géographiques pour identifier des anomalies ou des risques environnementaux ou liés à la vie humaine ».

Pour la contribution d’Atlan Space au service de l’environnement, Badr Idrissi a obtenu plusieurs distinctions, notamment le Marine Protection Prize de la National Geographic Society ou encore l’African Entrepreneurship Award. Cette année, Atlan Space a fait partie des 45 start-up en compétition pour l’AfricaTech Awards organisé durant l’édition 2022 de Viva Technology du 15 au 18 juin.

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Badr Idrissi a travaillé comme ingénieur système sénior chez Siemens, spécialiste des solutions des réseaux chez Nokia ou encore comme chargé de  compte sénior à Microsoft.  

Melchior Koba

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Posted On mardi, 21 juin 2022 17:56 Written by

Son expérience de trois dans les cours de soutien à domicile lui a permis de mesurer l’ampleur du besoin et de développer une solution pour y répondre. L’engouement des parents pour la qualité de son service lui a valu diverses récompenses au fil des années.

Maxime Malieh (photo) est un informaticien camerounais. Diplômé de la faculté de génie industriel de l’université de Douala, où il obtient une maîtrise en génie informatique en 2020, il fonde en avril 2019 Prepdia.com.

Prepdia est une plateforme en ligne qui met des tuteurs professionnels et fiables à la disposition de parents d’élèves des écoles maternelles, primaires, et secondaires. Elle permet ainsi à travers ces précepteurs d’accroître les performances scolaires des jeunes apprenants via des cours de soutien à domicile. La réservation et le paiement d’un répétiteur se font par le biais de l’application. 

« Nous utilisons la technologie pour rassembler une grande variété de tuteurs potentiels, en vérifiant minutieusement leurs antécédents et compétences, via un système semi-automatisé. Nous suivons les progrès des étudiants mensuellement en encourageant nos tuteurs à faire des évaluations mensuelles. De plus, nous utilisons les commentaires des parents comme un moyen de surveiller nos tuteurs », explique Maxime Malieh. 

Le problème que Maxime Malieh a décidé de résoudre résulte de la frustration exprimée par plusieurs parents dans la recherche de répétiteurs qualifiés et de bonne moralité. Les recherches durent souvent des mois pour trouver le bon professionnel, ce qui est pénible déplore l’entrepreneur. 

Nommée dans la catégorie meilleure et plus innovante solution numérique du Cameroun dans l’apprentissage et l’éducation, au World Summits Awards en 2019, Prepdia a également permis à Maxime Malieh de remporter le deuxième prix du concours de présentation de microentreprises Afro Hustler la même année. En 2020, le jeune entrepreneur a remporté le troisième prix au Startup Innovation Challenge de l’OIC-Kribi. 

Pour Maxime Malieh qui a débuté son parcours professionnel en 2018 comme développeur Web chez Multiconcept Ltd, l’idée de Prepdia.com provient du fort besoin en soutien scolaire à domicile qu’il a constaté pendant ses études universitaires au cours desquelles il exerçait aussi comme répétiteur.  

Melchior Koba

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Posted On lundi, 20 juin 2022 17:56 Written by

Guidé par le besoin constant d’améliorer la qualité des soins de santé dans son pays et en Afrique, il s’est lancé dans l’innovation numérique. Aujourd’hui, il est une figure influente de la scène HealthTech nigériane et mondiale.

Imodoye Abioro (photo) est un entrepreneur et médecin nigérian. Diplômé de l’université d’Ibadan en 2018, il est également un développeur autodidacte de logiciels IBM Cloud. Il est le fondateur et président-directeur général de Healthbotics Ltd.

Healthbotics est une entreprise qui développe des solutions numériques de gestion médicale. Elle s’est démarquée à travers deux produits. Le premier, la banque de sang intelligente Lend an Arm, créée en 2017, connecte les donneurs et les hôpitaux aux banques de sang. Avec cette solution mobile et web, les donneurs et receveurs peuvent discuter entre eux, organiser ou rejoindre des collectes et trouver la banque de sang la plus proche. 

Le tech entrepreneur a eu cette idée après le décès d’un ami suite à une hémorragie massive en salle d’urgence dans un hôpital où travaillait en tant que médecin de garde. « Cette perte m’a presque brisé et j’étais donc motivé à faire quelque chose à propos de certains de ces problèmes permanents auxquels sont confrontés nos hôpitaux et notre système de prestation de soins », explique Imodoye Abioro.

Le deuxième produit développé par Healthbotics, Mediverse, est un logiciel de dossiers de santé électronique à commande vocale soutenu par une blockchain. Il permet aux médecins et infirmiers de saisir et de récupérer les dossiers des patients vocalement sur n’importe quel appareil.

Grâce à ces deux innovations, Imodoye Abioro a remporté plusieurs prix en 2020, notamment l’AI for development Challenge, le prix du jeune innovateur aux World Summit Awards du SMSI des Nations unies, le concours African App Launchpad Cup. En 2021, il s’est vu décerné le troisième prix du jeune innovateur africain pour la santé de l’International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations. 

En 2018, Imodoye Abioro a cofondé Bimi Online for africa, une plateforme d’agrégation d’informations de santé, dont il fut jusqu’en décembre 2019 le directeur des nouvelles technologies. Il a aussi été de 2019 à 2020 le directeur de la technologie de Future Food Project, une start-up technologique axée sur l'avenir des protéines.  

Melchior Koba

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Posted On lundi, 20 juin 2022 16:23 Written by

Il était promis à une carrière en santé publique et surveillance épidémiologique. Cependant, il a préféré l’entrepreneuriat digital. Aujourd’hui, il se voit comme un créateur de start-up. Son objectif est de contribuer au développement de solutions efficaces pour des besoins bien définis en Afrique. 

Diplômé de l’École nationale des techniciens en santé de l’université de Parakou du Bénin où il a obtenu sa licence en 2012, Amos Avocè (photo) est un entrepreneur digital béninois. En 2022, il s’est lancé dans la transformation d’idées innovantes en start-up. Il a fondé à cet effet 229Founders, sa start-up studio.

Le jeune homme précise que 229Founders n’est pas « un incubateur ni un accélérateur, encore moins un coworking space. Nous sommes des start-ups builders ». Il souligne d’ailleurs que les incubateurs et accélérateurs « couvent les start-up, mais nous les créons ».

Concrètement, Amos Avocè et son équipe identifient un besoin pour lequel une solution efficace et viable est élaborée. La start-up studio recherche ensuite via un avis à manifestation d’intérêt des cofondateurs intéressés par la thématique. Ces derniers acquièrent une part du capital de la future start-up et la développent pour sa mise sur le marché avec l’accompagnement de 229Founders.

Amos Avocè n’est pas un novice sur la scène tech béninoise. En 2017, il s’est illustré en co-fondant Bénin FinTech (BFT). La start-up accompagne les institutions financières dans leur transformation digitale. Elle est l’opératrice de la solution SmartPay qui permet aux systèmes financiers décentralisés de digitaliser leurs processus d’épargne, de tontine, de suivi et de demande de crédit. À travers BFT, il a également développé SmartAgri, un système de facilitation du processus de demande et d’octroi du Crédit Agricole.

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Amos Avocè a travaillé au sein du Groupe ADS (Africa Development Solutions) qui recherche, identifie et promeut des solutions propices au développement de l’Afrique. Il y a d’ailleurs été le représentant au Bénin, au Togo et au Burkina et a participé activement au déploiement du programme Akon Lighting Africa du chanteur américain d’origine sénégalaise. 

Sa carrière professionnelle, il l’a démarrée en 2011 au Sénégal chez Give1Project. L’organisation à but non lucratif était spécialisée dans l’accompagnement des jeunes dans le leadership au sein de leurs communautés.

Melchior Koba  

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Posted On samedi, 18 juin 2022 03:43 Written by
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