Après avoir acquis une solide expérience professionnelle auprès de plusieurs institutions de santé en Angleterre et aux États-Unis, il est rentré au Nigeria pour faire avancer la lutte contre le cancer en Afrique. Ses réalisations lui valent de plus en plus de reconnaissances.
Abasi Ene-Obong (photo) est un médecin nigérian titulaire d’un doctorat en biologie du cancer de l’université de Londres. Également détenteur en 2009 d’un master en génétique moléculaire humaine de l’Imperial College de Londres, il est le fondateur de la HealthTech 54Gene. Lancée en 2019, la start-up biotechnologique utilise la découverte à grande échelle, la recherche translationnelle, les diagnostics moléculaires avancés et les problèmes cliniques pour combattre le cancer en Afrique et à travers le monde.
En septembre 2021, Abasi Ene-Obong a levé la somme de 25 millions $ lors d’un tour de table de série B pour la recherche sur de nouveaux médicaments. C’est la troisième opération de levée de fonds réussie depuis 2019. Il a rassemblé ainsi un total de 44,7 millions $.
Trois mois après sa dernière levée de fonds, Abasi Ene-Obong a créé l’African Center for Translational Genomics (ACTG), une banque de données génétiques gérée par le consortium Non-Communicable Diseases-Genetic Heritage Study.
« Bien que l’arc de la recherche précoce par le biais de l’approbation des médicaments puisse être long en biotechnologie, nous avons adopté une approche pour construire l’épine dorsale nécessaire pour des succès à court terme avec des gains à long terme qui offrent de meilleurs soins de santé et des résultats dans le traitement des maladies », a déclaré le tech entrepreneur.
Avant de créer 54Gene, Abasi Ene-Obong a travaillé comme chercheur sur le cancer et a publié un article sur l’immunologie du cancer du pancréas dans le Gastroenterology Journal. De 2014 à 2015, il a été directeur de recherche et consultant pour IMS Health, une entreprise américaine proposant des études, du conseil et du service pour l'industrie des médicaments et les acteurs de la santé.
Entre 2015 et 2016, il est devenu associé principal chez PricewaterhouseCoopers (PwC) aux États-Unis, comme conseiller en industries de la santé. Il est ensuite revenu au Nigeria en 2017 comme consultant principal de l’État. Il a dirigé l’élaboration d’un plan stratégique de développement sanitaire avant de se lancer dans 54Gene.
En septembre 2020, les travaux d’Abasi Ene-Obong lui ont valu plusieurs distinctions, notamment comme l’une des 40 personnes les plus influentes de moins de 40 ans dans le domaine de la santé mondial par le magazine Fortune. En 2019, il avait déjà été désigné par Quartz Afrique comme l’un des 30 entrepreneurs les plus innovants sur le continent. Sous sa direction, 54Gene a reçu le prix de la meilleure solution technologique en matière de santé décerné par AppsAfrica.
Melchior Koba
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Au terme de ses études universitaires, Perseus Mlambo a voulu suivre une carrière juridique. Mais le goût de l’entrepreneuriat a pris le dessus et l’a transporté dans l’univers de la technologie financière où il veut contribuer à l’éclosion de solutions financières locales.
Union54 est une société de technologie financière qui offre aux entreprises la possibilité d'émettre des cartes de débit virtuelles et physiques avec leur propre marque sans partenaire bancaire ni prestataire tiers à travers son interface de programmation applicative. C’est le jeune tech entrepreneur zambien Perseus Mlambo (photo) qui l’a fondé avec Alessandra Martini.
Il est le président-directeur général de la start-up qu’il a lancée en 2021 pour faciliter à un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) la possibilité d’offrir aisément à leurs clients des services à valeur ajoutée (cartes de fidélité, cartes de réduction, cartes de crédit, etc.).
En avril 2022, Perseus Mlambo a réussi à lever 12 millions $ pour étendre la zone de couverture de l’entreprise. L’opération financière qui a vu la participation de plusieurs investisseurs tels que Vibe VC, Earl Grey Capital et Packy McCormick’s Not Boring Capital a été dirigée par Tiger Global, une société d’investissement américaine axée sur les industries de l'Internet, des logiciels, de la consommation et des technologies financières.
L’idée derrière Union54 est née à la suite du processus fastidieux qu’il a dû suivre pour émettre des cartes de débit au nom de Zazu, la start-up financière qu’il a fondée en 2015 pour aider les clients à mieux gérer leur argent. À travers Union54, cet ancien membre du Bureau d'éthique du Haut-Commissariat aux réfugiés revendique, à ce jour, l'émission de plus de 500 000 cartes de débit virtuelles, beaucoup de temps et d’argent économisés par de nombreuses entreprises qui leur ont fait confiance.
Titulaire d’un bachelor en droit obtenu à l’École de droit de Nottingham en Angleterre, il estime que créer un autre réseau de cartes de débit est indispensable pour réduire la dépendance de l’Afrique aux solutions étrangères, souvent dépendantes de décisions politiques qui peuvent affecter le commerce sur le continent.
Melchior Koba
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Son expérience professionnelle d’une dizaine d’années chez un fournisseur de solutions de mesure intelligente lui a permis de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il veut mettre fin au gaspillage et aux mauvaises habitudes de consommation en Afrique.
Ahmed Ashour (photo, à droite) est un entrepreneur égyptien qui apporte son expertise aux sociétés de distribution d’électricité et d’eau dans la lutte contre la fraude à la consommation. Il est le président-directeur général de Pylon, la start-up de gestion intelligente des infrastructures de service public qu’il a fondée en 2017 avec Omar Mohamed Radi (photo, à gauche).
Pylon collecte les données des réseaux, les analyse et détecte les endroits où les vols et pertes se produisent au cours du processus d’approvisionnement. Il rend aussi automatiques les processus de facturation en fonction du volume de consommation, réduisant ainsi les pertes financières qu’enregistrent les compagnies de distribution d’électricité et d’eau.
Titulaire d’un Bachelor en administration des affaires obtenu en 2009 à l’université américaine du Caire, Ahmed Ashour s’est fixé comme objectif à travers Pylon de réduire les émissions totales de CO2 de 1 gigatonne d'ici 2035. Il veut aussi réduire jusqu'à 22 % les pertes d'eau dans les marchés émergents (elles sont estimées à plus de 45 millions de mètres cubes par jour) et contribuer à approvisionner plus de 40 millions de personnes.
Pour concrétiser cette vision de développement, le tech entrepreneur a réussi à sécuriser 19 millions $ en avril. Le financement obtenu auprès de Cathexis Ventures, Loftyinc Capital, Khawarizmi Ventures et plusieurs investisseurs providentiels anonymes, lors d’un tour de table mené par Endure Capital qui est soutenu par British International Investment, permettra de faire progresser l’ingénierie de la solution Pylon. L’argent lui servira également à ouvrir la start-up qui est actuellement présente en Égypte et aux Philippines à d’autres pays des marchés émergents en Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique latine.
Avant Pylon, Ashour a travaillé pendant huit ans au sein d’El Sewedy Electrometer Group, fournisseur de solutions et services de mesure de bout en bout et de logiciels de gestion de compteurs de pointe pour l’industrie de l’électricité, de l’eau et du gaz. De 2009 à 2018, il y a occupé divers postes, notamment celui de directeur du marketing et des ventes.
Dès 2016, en parallèle, il était également directeur du conseil à Prime Alliance AISBL, un groupe d’acteurs de l’industrie formé pour développer une infrastructure de communication ouverte et évolutive pour soutenir le comptage à grande échelle. Son expérience lui a valu de participer en 2021 au programme de formation d’Y Combinator.
Melchior Koba
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En huit années, il a su imposer sa start-up comme un partenaire de choix pour de nombreux petits exploitants agricoles du Ghana. Pour les prochaines années, son ambition se porte sur tout le continent.
Alloysius Attah (photo, à gauche) est un jeune entrepreneur ghanéen. Il est diplômé de l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah où il a obtenu en 2012 un bachelor scientifique en gestion des ressources naturelles. Également titulaire d’un certificat professionnel du programme de transformation des semences de l'université de Stanford, obtenu en 2021, il est le président-directeur général de Farmerline.
Cette start-up, qu’il a fondée en 2013 avec Emmanuel Owusu Addai (photo, à droite), soutient la croissance des agriculteurs africains à travers une combinaison d’outils numériques et logistiques. Elle utilise son expertise pour améliorer l’accès des producteurs à l’information, aux intrants agricoles, aux ressources financières dans le but d’accroître leur productivité.
Alloysius Attah a réussi en avril dernier à sécuriser un financement de pré-amorçage d’une valeur de 12,9 millions $ qui contribuera à « étendre les capacités d’IA au sein de la plateforme Mergdata de Farmerline pour aider à augmenter les revenus des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires ; les aider à accéder aux intrants agricoles ; leur fournir des équipements tels que des tricycles, des tracteurs et des batteuses ; et les connecter aux marchés mondiaux ». Il est aussi prévu l’ouverture au marché ivoirien.
Le tech entrepreneur a suscité la confiance d’Acumen Resilient Agriculture Fund, de FMO qui est la banque néerlandaise de développement entrepreneurial, ainsi que de Graeter Impact Fundation qui ont investi 6,4 millions $. 6,5 millions $ ont été fournis sous forme de dette par DEG, Rabobank, Ceniarth, Rippleworks, Mulago Foundatio, Whole Planet Foundation, Netri Foundatio et Kiva.
Finaliste en 2014 de l’Unilever Sustainable Living Young Entrepreneur de l’institut de Cambridge pour le leadership en développement durable, Alloysius Attah jouit d’une certaine crédibilité auprès de partenaires internationaux au développement. En 2015, il était conférencier invité au programme Alliance for Science Global Leadership Fellow de l'université Cornell de New York.
Il a permis à Farmerline d’être classé en 2015 dans le top 20 des innovations du CTA (Centre technique de coopération agricole et rurale soutenu par l’Union européenne). En novembre 2021, il a été invité au Bloomberg New Economy Forum qui s’est tenu sous le thème « Nourrir le monde : Agriculture et santé de la planète ».
Melchior Koba
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Préoccupé par la santé des Égyptiens qui deviennent de plus en plus obèses, il s’est lancé depuis quatre ans dans le bio. Avec le soutien de plusieurs investisseurs, ses ambitions s’étendent déjà à la sous-région Afrique du Nord.
Mohamed Ali (photo) est un entrepreneur égyptien. Il est le fondateur de la place marché en ligne 3attar.com, spécialisée dans la promotion et la commercialisation de produits alimentaires sains et de produits diététiques. La start-up éponyme qu’il a fondée en 2018 propose en plus de la vente en ligne, des services de livraison et des consultations diététiques.
Titulaire d’un bachelor en comptabilité obtenu en 2009 à l’université du Caire, Mohamed Ali a lancé 3attar dans l’optique de contribuer à une meilleure santé des populations par les aliments. Depuis 2017, l’obésité est croissante dans le pays.
Il veut faire de sa plateforme de commerce électronique, accessible via le web et sur application mobile, le lieu de prédilection pour des consommateurs très exigeants sur ce qu’ils mangent. Parmi eux, des athlètes, des professionnels du fitness, des personnes à la diète, des personnes malades toujours en quête d’aliments de qualité et adaptés à leur de style de vie.
En janvier 2022, Mohamed Ali a obtenu un financement d’amorçage de plusieurs milliers de dollars auprès d'AUC Angels, UI Investment et un groupe d’investisseurs providentiels pour développer la start-up. Il a prévu d’utiliser cet appui financier pour élargir sa clientèle grâce à l’acquisition de nouvelles technologies qui aideront à gérer un plus grand volume de commandes et à la diversification du marketing.
« Nous visons à devenir le guichet unique dominant pour l’ensemble de la communauté de la santé en Égypte et à nous développer dans la région MENA », a expliqué le président-directeur général de 3attar.com.
3attar.com est le fruit d’une expérience professionnelle de plus de sept ans développée par Mohamed Ali au sein d’Edfa3ly. Il a quitté ce service d’achat personnel automatisé, permettant aux clients de commander aux États-Unis et de se faire livrer en Égypte, en mars 2018. Il l’avait rejoint en 2010 juste après l’université.
Melchior Koba
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Avec ses partenaires, il a conçu une API qui a déjà séduit de nombreuses entreprises financières en Afrique du Sud et au Nigeria. Son ambition est de l’ouvrir à un plus grand nombre d’utilisateurs à travers l’Afrique.
Stitch est une fintech qui aide les entreprises à créer, optimiser et à faire évoluer leurs produits financiers. Son président-directeur général et cofondateur, l’entrepreneur sud-africain Kiaan Pillay (photo), la perçoit comme un pont entre différents systèmes financiers dont l’objectif est d’améliorer l’expérience des utilisateurs.
En février 2022, il a réussi une levée de 21 millions $ pour améliorer l’interface de programmation d'application de la start-up et sa plateforme de financement intégré. Le jeune entrepreneur, titulaire d’un bachelor en informatique et finance de l’université du Cap, s’est attiré les faveurs de plusieurs investisseurs comme PayPal Ventures, TrueLayer, Firstminute capital, The Raba Partnership, CRE Venture Capital et Village Global, lors d’un tour de table dirigé par The Spruce House Partnership.
Il explique que « parmi les centaines de clients avec lesquels nous travaillons, petits et grands, nous assistons à un rythme record de développement de nouveaux produits financiers. Notre objectif est d'aider les sociétés de technologie financière et de financement intégré à croissance rapide à lancer plus facilement des produits de plus en plus innovants et sur mesure, à se développer sur de nouveaux marchés et à optimiser leurs solutions ».
Pour Kiaan Pillay, le financement obtenu est une grande marque de confiance pour Stitch qui est déjà présente en Afrique du Sud et au Nigeria. Un succès sur lequel il veille au travers d’une expérience professionnelle modeste, mais riche.
En 2015, il se lance dans l’entrepreneuriat en co-fondant Pelichat. Cette plateforme de médias sociaux basée sur la localisation permet de se connecter aux personnes proches sans révéler son identité. En 2017, il rejoint la société d’assurance numérique Root comme chef des opérations. Smile Identity, le fournisseur de services de vérification d'identité, ouvre ses portes en juin 2018 comme chefs des partenariats. Il partira de là en août 2019 avec Stitch en tête, qu’il concrétisera deux mois plus tard avec Natalie Cuthbert et Priyen Pillay.
Actuellement, Kiann Pillay est aussi conseillé à SEAL, une association de passionnés de blockchain qui désire faire avancer la prochaine vague de décentralisation. Il l’a rejoint depuis 2017.
Melchior Koba
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En sept ans, il a réussi à faire de la start-up InstaDeep une référence internationale. Avec le soutien de plusieurs investisseurs et partenaires de renom, il poursuit son expansion dans de nouveaux marchés et secteurs de développement.
Karim Beguir (photo) est un entrepreneur et un expert développeur sur Google Machine Learning. Avec son amie de lycée Zohra Slim, ils sont les fondateurs d’InstaDeep. La start-up, dont il est par ailleurs le président-directeur général, est spécialisée dans l’informatique décisionnelle. Elle développe des solutions intelligentes pour aider les entreprises dans la prise de décision.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en mathématiques appliquées et économie de l’École polytechnique de l’Île-de-France en 2000, et d’un Master scientifique en mathématiques appliquées et finance de l’université de New York, obtenu en 2003, Karim Beguir a cofondé InstaDeep en 2014. En sept ans, il a porté la présence de la start-up sur plusieurs marchés : Paris, Tunis, Lagos, Dubaï, Londres et Le Cap.
En janvier 2022, le tech entrepreneur tunisien a réussi à lever 100 millions $ en série B, auprès d’investisseurs tels que Google, Deutsche Bahn et BioNTech. Le financement obtenu de cette opération dirigée par Alpha Intelligence Capital et le fonds hongkongais CBIB lui permettra de faire progresser les infrastructures d’InstaDeep et de recruter de nouveaux talents. La start-up va s’ouvrir officiellement aux États-Unis le mardi 10 mai.
Avec InstaDeep, Karim Beguir explique que l’objectif était de prouver « que les Tunisiens sont capables de créer des technologies de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle. Actuellement, notre objectif est d’en devenir le leader africain ».
InstaDeep a conféré au Tunisien une grande crédibilité sur la scène technologique africaine et internationale. Karim Beguir a remporté plusieurs distinctions et multiplié les collaborations au fil des ans, invité à diverses rencontres internationales sur l’IA. En 2017, la start-up est nommée dans le Top 20 des start-up mondiales intégrantes à surveiller par PCMag. Elle a également signé, cette année-là, un partenariat avec le programme AI Builders d’Intel et rejoint le programme d’insertion de NVIDIA.
En 2018, InstaDeep a signé sa première collaboration avec DeepMind. Deux ans plus tard, Karim Beguir a annoncé une collaboration stratégique entre la start-up et le laboratoire pharmaceutique BioNTech, puis la création, par les deux structures, d’un laboratoire d’innovation en IA pour développer de nouvelles immunothérapies. En 2020 et en 2021, InstaDeep a été nommé dans le Top 100 des start-up d’IA les plus innovantes par CBInsights avant d’être promu au rang de partenaire de prestation de services de NVIDIA Elite.
Melchior Koba
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Il a à son actif une expérience professionnelle d’une dizaine d’années dans le secteur de la comptabilité. Elle lui a permis de s’imprégner des défis à l’investissement auxquels se heurtent les petits commerçants et divers autres acteurs de l’économie africaine.
Babatunde Akin-Moses (photo) est un entrepreneur nigérian qui utilise la technologie pour dynamiser les finances. En 2019, avec Onyinye Okonji et Mayowa Adeosin, il a fondé Sycamore.ng, une start-up spécialisée dans l’évaluation des risques pour octroyer des prêts aux entreprises en 24 heures maximum via un site web et une application mobile. L’application mobile permet également aux utilisateurs de demander un prêt à un ami ou un membre de la famille et de récupérer automatiquement le prêt à une date déterminée.
En tant que président-directeur général de la start-up, le jeune Nigérian a réussi un tour de table de plusieurs milliers de dollars pour renforcer sa notoriété sur le marché nigérian où elle n'est pas seule dans ce segment, accroître ses investissements dans l’éducation financière, engager des ingénieurs qualifiés pour augmenter sa capacité et s’étendre à d’autres pays africains.
Diplômé de l’école de commerce de la Pan-Atlantic University de Lagos et de l’Institut d'études supérieures de commerce de Navarre (Espagne) où il a obtenu un master en administration des affaires (MBA) en 2019, le tech entrepreneur a su attirer la confiance de White Hibiscus Capital, une société de capital-risque basée aux États-Unis, et de plusieurs autres investisseurs privés lors de cette levée de fonds.
Sycamore est né de la difficulté d’obtention de prêts par les petites et moyennes entreprises, qui ne remplissent pas toujours les conditions demandées par les banques. « Si vous êtes dans d’autres pays, une fois que vous avez un emploi, vous pouvez facilement obtenir un prêt hypothécaire. Mais ici au Nigeria, même si vous travaillez, vous devez travailler pour une société pétrolière et gazière ou gagner beaucoup d’argent pour accéder à une facilité de crédit importante sans avoir à présenter une propriété foncière en garantie. Vous pouvez voir à quel point c’est un problème majeur dans un pays où il y a 100 millions de pauvres », explique Babatunde Akin-Moses.
Sycamore est l’aboutissement d’une carrière professionnelle débutée en 2010 comme analyste de budget au sein de la compagnie pétrolière Shell au Nigeria. Un an plus tard, il rejoint le cabinet d’expertise comptable KPMG comme analyste fiscal. En 2014, il met son expertise au service de PWC en tant que consultant fiscal puis directeur de la Tax Academy.
Après cinq ans chez PWC, il est recruté chez Pezesha, une fintech de crédit numérique. Il y restera quatre mois. Il capitalisera après sur toute l’expérience acquise au cours de ses différentes fonctions pour lancer Sycamore qu’il dirige actuellement en parallèle à ses activités au sein de Profiliant Development Resources, un cabinet de conseil en vente et marketing B2B.
Melchior Koba
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En deux ans, il a réussi à préserver la rentabilité de plusieurs milliers de commerçants encore dans l’informel. La confiance acquise une fois de plus auprès d’investisseurs conforte sa volonté d’étendre les services de la fintech à plus de marchés en Afrique.
Sebastian Mithika (photo, à droite) est un entrepreneur kényan. Titulaire d’une licence en économie obtenue en 2011 à l’université Kenyatta, il estime être né en Afrique pour contribuer au développement du continent. En 2018, il a fondé la start-up Zanifu avec Steve Biko (photo, à gauche).
À travers sa plateforme éponyme, la fintech propose des prêts numériques à court terme, allant jusqu'à 2 000 $, aux petites et moyennes entreprises. Il leur fournit un financement de roulement pour acheter des marchandises et rembourser l’emprunt avec les recettes réalisées.
Pour Sebastian Mithika, président-directeur général de Zanufi, la start-up « joue son rôle en comblant le déficit de financement des PME dans un pays, qui compte 5 millions de petites entreprises, dont la plupart sont informelles ». Il a contribué à travers elle à fournir à ce jour plus de 85 000 prêts d'une valeur de plus de 13 millions $ à plus de 7 000 entreprises au Kenya. Il souhaite apporter son appui financier à un plus grand nombre de petits commerçants.
En janvier 2022, Sebastian Mithika a réussi à cet effet la levée de 1 million $ auprès de Saviu Ventures, Launch Africa Ventures, Sayani Investments et d’autres investisseurs providentiels du Kenya et du Nigeria. Le financement permettra à la fintech qu’il dirige d’améliorer sa plateforme et d’augmenter le nombre de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) auxquelles elle accorde du financement en Afrique.
Le jeune économiste a démarré sa carrière professionnelle à Nairobi comme représentant du développement commercial chez Orange, en mai 2011. Il y reste deux mois avant de rejoindre Standard Chartered Bank. Pendant 10 mois, de juillet 2011 à avril 2012, il y est directeur des ventes pour les nouvelles entreprises. En 2014, il est recruté comme directeur de produit chez Kopo Kopo Inc, une fintech qui propose des solutions de paiements marchands par Mobile Money aux commerçants. En 2016, c’est KOKO Networks qui lui ouvre ses portes comme chef de produit. En 2017, il a également été chef de produit sénior de la zone Afrique de Youtap Inc, une société de logiciels de services financiers basée à Singapour.
C’est la somme des expériences acquises avec ses différentes fonctions, liées parfois à l’économie, qui lui a permis de comprendre le besoin financier réel de nombreux petits commerçants sans véritables capitaux.
Melchior Koba
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Au cours des dix dernières années, il a étoffé son expertise à travers diverses expériences professionnelles. La numérisation lui a donné l’opportunité de mettre davantage son savoir-faire en lumière et de toucher un plus large éventail de chefs d'entreprises soucieux de s’entourer de collaborateurs compétents.
François de Wet (photo) est un psychologue industriel agréé en Afrique du Sud. Il comprend les différents mécanismes à même d’aider une entreprise à gagner en efficacité, notamment un personnel qualifié et de qualité. En 2018, il a fondé la start-up Wamly, qui a développé une application d’aide au recrutement pour les entreprises.
À travers la solution numérique éponyme, cet ancien étudiant de la North West University de Potchefstroom (Afrique du Sud), promotion 2012 de maîtrise en psychologie industrielle, fait gagner du temps précieux aux entreprises. L’application Wamly est un service vidéo à sens unique où des professionnels se présentent et valorisent leurs compétences auprès d’entreprises en recrutement. Le service permet aux ressources humaines de collecter et d’étudier ces données directement. Plus besoin de mobiliser du personnel pendant plusieurs heures pour évaluer en présentiel les candidats à un poste.
D’après François de Wet, « les entreprises fonctionnent grâce aux gens. Les gens sont la pièce la plus précieuse du puzzle dans toute entreprise, et il devrait donc être logique que nous accordions une grande valeur au processus que nous utilisons pour trouver et retenir ces personnes ».
Afin de permettre à un plus grand nombre d’entreprises de sécuriser cette ressource précieuse que sont les talents, l’entrepreneur sud-africain a levé un financement, dont le montant exact n’a pas été dévoilé, en janvier 2022 auprès de Knife Capital. Il a prévu de l’utiliser pour ouvrir Wamly à d’autres pays africains et s’aventurer hors du continent.
Wamly est le résultat de plusieurs années d’expérience accumulées par François de Wet dans le conseil en ressources humaines. Un an avant l’obtention de sa maîtrise, il a été consultant en orientation professionnelle chez EXXARO HQ, cabinet de ressources humaines à Pretoria. Après son diplôme, il rejoint Top Talent Solutions, la firme de conseil en psychologie industrielle et ressources humaines.
Il partira de là en 2018 pour créer Talent Insight, un cabinet de psychologie d'entreprise qui favorise l'excellence organisationnelle par la connaissance des personnes. Deux ans plus tard, il lance Wamly. Aujourd’hui, François de Wet a réussi à inspirer confiance à de grandes entreprises qui utilisent son application.
Melchior Koba
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Son expérience dans la fourniture de soins et son investissement dans la santé lui valent aujourd’hui une crédibilité conséquente pour pousser l’entreprise dont il a la charge vers de nouveaux sommets. Une bonne nouvelle pour les populations africaines au cœur de ses actions.
Le jeune médecin nigérian Femi Kuti (photo) est le président-directeur général de Reliance Health, une start-up d’e-santé. En février dernier, il a été sous le feu des projecteurs grâce à la levée de 40 millions $ pour renforcer l’entreprise qu’il a fondée en 2017 avec Opeyemi Olumekun et Matthew Mayaki.
Il a su susciter la confiance d’investisseurs tels que FTX, Avenir, SVB Capital et Fidelity, lors d’un tour de table de série B dirigé par General Atlantic. Avec l’argent, Femi Kuti a prévu de construire deux cliniques dans deux villes nigérianes, d’embaucher des talents et de développer de nouvelles gammes de produits, en particulier pour les Nigérians de la diaspora.
L’objectif final derrière ce nouvel investissement conséquent, « c’est d’utiliser la technologie pour rendre les soins de santé de qualité accessibles et abordables dans les marchés émergents », explique Femi Kuti. Reliance Health lui offre l’opportunité de mettre son expérience professionnelle dans la santé au service du plus grand nombre.
En effet, l’entrepreneur diplômé en médecine-chirurgie à l’université Obafemi Awolowo du Nigeria en 2009 a renforcé son expertise dès 2009 comme médecin à l'University College Hospital d’Ibadan jusqu’en 2010. De 2010 à 2012, il a travaillé à Londres chez Goldman Sachs, au sein du département de la banque d'investissement chargé des questions relatives au secteur de la santé.
En 2013, il rejoint le corps du service national de la jeunesse où il est chargé des relations avec le régime national d’assurance maladie. En 2015, aux États-Unis, il se lance dans l’entrepreneuriat orienté vers la santé. Il fonde Kangpe Inc, une start-up de santé numérique développant un logiciel qui rend l'accès aux soins plus facile et plus efficace en Afrique.
Melchior Koba
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Depuis quatre ans, SeamlessHR a un certain impact sur les performances que réalisent diverses entreprises au Nigeria. La start-up leur permet de trouver aisément des compétences humaines de qualité pour plus efficacité dans leurs activités.
Médecin-chirurgien à la base, formé à l’université Obafemi Awolowo du Nigeria où il obtient son diplôme en 2011, le Nigérian Emmanuel Okeleji (photo) a fondé la Start-up SeamlessHR en 2018 avec Deji Lana. La société, dont il est le président-directeur général, a développé une application cloud pratique qui facilite pour les entreprises le recrutement des ressources dont elles ont besoin.
A travers le logiciel éponyme SeamlessHR, les entreprises envoient un lien aux candidats qu’elles souhaitent interviewer. Ces derniers s’enregistrent alors eux-mêmes selon un modèle d’entretien, qui ne nécessite pas de rencontrer le recruteur, qui gagne ainsi en temps et a une vue globale des compétences à sa disposition.
Emmanuel Okeleji a eu l’idée de créer SeamlessHR car il a été confronté lui-même, en tant qu’entrepreneur, à la difficulté de trouver rapidement des ressources humaines de qualité. En 2007, alors qu’il en est à sa troisième année d'études de médecine, il co-fonde Waressence. La société est spécialisée dans le développement de logiciels d'entreprise. En 2013, il persiste dans l’entrepreneuriat en co-fondant Insidify.com, un portail qui rassemble toutes les offres d'emploi des principaux sites d'emploi nigérians, les pages carrière des entreprises, les journaux et les petites annonces sur une seule plateforme.
Pour investir « dans l’optimisation continue de l’expérience client sur tous les points de contact, en ajoutant de nouvelles caractéristiques et fonctionnalités pour permettre aux entreprises de poursuivre leur incroyable croissance », Emmanuel Okeleji a réussi en janvier 2022 à lever 10 millions $ au cours d’un cycle de financement de série A dirigé par TLcom Capital. D’autres investisseurs comme Capria Ventures, Lateral Frontier Ventures, Enza Capital et Ingressive Capital lui ont fait confiance et ont participé à ce tour de table.
Au-delà de son expérience entrepreneuriale, Emmanuel Okeleji a aussi une carrière professionnelle assez variée, débutée en 2011 en Angleterre à la division de la banque d'investissement et dans la division des valeurs mobilières de Goldman Sachs. En 2012, il rejoint le St. Nicholas Hospital à Lagos comme médecin interne.
Grâce à son expérience dans l’entrepreneuriat, Emmanuel Okeleji a gagné une crédibilité dans le pays. L’année dernière, il a été invité comme conférencier à la cinquième conférence annuelle de l’université Kings d’Odeomu au Nigeria pour parler d’innovation, d’employabilité et du financement des start-up.
Melchior Koba
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A travers son parcours professionnel riche et diversifié, dans plusieurs pays, il a acquis la certitude qu’éduquer les populations sur la manière de dépenser leur argent peut aider à leur éviter des dettes. Son objectif final est de lutter contre la pauvreté en Afrique.
Winston Reid (photo) est un entrepreneur kényan. En 2021, il a fondé Alvin Technologies. La fintech a développé une application mobile de gestion financière intelligente. Elle aide ses utilisateurs à mieux gérer leur revenu et à épargner. Elle permet de s’élaborer un budget sur mesure, d’éviter des dépenses superflues, d’avoir une traçabilité sur toutes ses sorties d’argent et d’éviter de s’endetter parfois inutilement.
Titulaire d’une licence ès arts en diplomatie et politique mondiale, obtenue en 2014 à l’École des arts et des sciences de l’université de Miami, Winston Reid a créé Alton Technologies pour éduquer les Africains sur la gestion de l’argent et leur donner le pouvoir sur leurs finances.
En janvier 2022, le tech entrepreneur a réussi à obtenir un financement de pré-amorçage de 740 000 $ auprès de Zephyr Acorn, de B2B Saas Forum Ventures, de Future Africa, de Voltron Capital et de Tahseen Consulting, lors d’un tour de table dollars dirigé par la société nigériane Ingressive Capital. Il utilisera l’argent pour embaucher du personnel et étendre la part de marché d’Alton Technologies au Nigeria au cours du second semestre 2022.
Winston Reid a dit vouloir créer « une application de finances personnelles encore plus intuitive et puissante pour toute l'Afrique, plus rapidement et avec plus d'efficacité ». Il a souligné que le financement permettra à l’application « d'évoluer plus rapidement alors que nous passons de la phase bêta privée de l'application Alvin v1 : Labrador à la première version publique d'Alvin plus tard dans le trimestre ».
Au cours de sa carrière professionnelle riche d’une dizaine d’années, Winston Reid a roulé sa bosse dans divers domaines, principalement dans la finance. Son premier poste, il l’occupe en 2011 chez Vector Marketing comme conseil en ventes sur le terrain. En 2012, il change de domaine et devient consultant de langue anglaise chez Shan Herald Agency for News. Une douzaine de fonctions sont ainsi occupées par ce touche-à-tout qui a aussi fait ses preuves dans les secteurs de l’agriTech et l’edTech. Il a travaillé dans plusieurs pays notamment aux États-Unis, au Sénégal, au Nigeria, en Thaïlande et au Kenya.
À travers Alvin Technologies, Weston Reid fournit également aux banques et fintech des fonctions d’interface de programmation applicative pour les aider à améliorer l'engagement de leurs clients et leurs habitudes financières via leurs propres applications.
Melchior Koba
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En quelques mois, il a su s’insérer dans le secteur bancaire en proposant un service éloigné des traditionnelles prestations financières. Ce qu’il vend, son expertise technique et sa célérité dans la production d’outils financiers réclamés par diverses entreprises.
Afin de faire gagner plus de temps aux particuliers et aux entreprises au cours de l’émission des cartes de paiement, il crée une API. Contrairement aux banques qui prennent des semaines voire des mois pour émettre les cartes, il réalise cette action en quelques jours.
Près d’un an et demi après avoir fondé Sudo Africa, le jeune Nigérian Aminu Ibrahim Bakori (photo, à droite) s’est illustré en mars 2022 à travers une levée de fonds de pré-amorçage réussie d’une valeur de 3,7 millions $. Il a suscité la confiance de divers investisseurs de renom parmi lesquels Global Founders Capital Picus Capital, LoftyInc Capital, Rallycap Ventures, Kepple Africa, Berrywood Capital, ZedCrest, Suya Ventures, Olugbenga GB Agboola, le PDG de Flutterwave.
Avec ces fonds, Aminu Ibrahim Bakori a prévu de consolider et développer les activités de Sudo Africa, lancé en janvier 2021 avec Kabir Shittu (photo, à gauche), dont il est le président-directeur général. La société fournit une interface de programmation applicative pour l’émission de carte de paiement physique ou virtuelle au Nigeria.
La solution est née du besoin de raccourcir le temps d’attente assez long que doivent observer les entreprises désireuses d’émettre divers types de cartes (paiement, crédit à la consommation, fidélité, dépenses professionnelles, etc.) pour leurs employés ou clients.
« À un moment donné, nous avons voulu émettre des cartes et avons travaillé avec l’une des banques locales au Nigeria. Ils ont dû imprimer jusqu’à 1 000 cartes, mais cela a pris beaucoup de temps et aucune d’entre elles n’a fonctionné, car la banque n’a pas été en mesure de nous fournir d’API pour gérer les cartes ou même contrôler l’utilisation de ces cartes », se rappelle le jeune homme, qui est titulaire d’une licence scientifique en statistiques obtenue à l’université Ahmadu Bello du Nigeria en 2015.
Sudo Africa est le fruit d’une certaine maturité d’Aminu Ibrahim Bakori, résultant des sept années d’expérience entrepreneuriale qu’il a accumulées avant de se lancer dans cette aventure. En 2013, alors qu’il est encore à l’université, il fonde Friendstie Concept, un réseau social pour nouer des liens à travers le monde dans le but de développer des logiciels. Grâce à Friendstie, Aminu Bakori a permis de développer entre autres un logiciel de gestion scolaire, un logiciel de gestion de stock, un logiciel de gestion de magasin et un autre de gestion de base de données.
En 2017, il poursuit sa fougue créatrice et fonde payant.ng. La start-up propose un logiciel de facturation et de paiement permettant aux freelances et aux petites et moyennes entreprises de créer des factures, d'envoyer des rappels de paiement et d'accepter des paiements instantanés directement sur leurs comptes bancaires en ligne, à tout moment et partout dans le monde.
Aminu Ibrahim Bakori se définit comme « un programmeur et un développeur passionné ». Il dit aimer « développer des applications Web et des applications Windows HTML5 […] J'aime les technologies Microsoft et enseigner aux autres comment utiliser la technologie à bon escient ».
Melchior Koba
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