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Elle a su combiner sa passion et son expérience dans le marketing numérique aux besoins des populations pour des services de pharmacie de proximité. Aujourd’hui, 75 000 personnes utilisent sa solution, née d’une expérience personnelle.

En Égypte, Doaa Aref (photo) est la présidente-directrice générale de la start-up Chefaa qu’elle a fondée en 2017 avec Rasha Radi. Spécialisée dans la santé, l’entreprise facilite l’accès des populations aux pharmaciens et aux médicaments grâce à Internet et à une application mobile téléchargeable sur App Store et Google Play.

Chefaa permet aux patients d’échanger avec les pharmaciens, de commander des médicaments et de les recevoir à leur porte. Afin de passer commande, l’utilisateur doit scanner son ordonnance grâce à l’application, sélectionner la pharmacie la plus proche de sa résidence, sélectionner le lieu de livraison et choisir le mode de paiement.

Le service numérique revendique déjà 75 000 utilisateurs en Égypte. Doaa Aref, qui souhaite le développer afin qu’il touche davantage de personnes dans le pays et pénétrer de nouveaux marchés, a réalisé à cet effet une levée de fonds auprès de plusieurs investisseurs dont Newtown Partners, Global Brain et GMS Capital Partners. Bien que le montant du financement obtenu n’ait pas été divulgué, la PDG de Chefaa est optimiste quant à son impact sur ses projets.

 « Je pense que ce tour de table est essentiel, non pas parce qu’il nous aidera seulement à faire évoluer nos modèles commerciaux validés, mais parce qu’il nous aidera également à capitaliser sur des opportunités de marché inexploitées », a déclaré Doaa Aref qui est convaincue « que Chefaa dominera une part de marché beaucoup plus importante au cours des deux prochaines années ».

Chefaa est le fruit d’une expérience personnelle. Quand elle a été diagnostiquée atteinte d’un cancer de la thyroïde, il devient difficile pour Doaa Aref qui vit seule de se déplacer pour se procurer ses médicaments. Elle a également beaucoup de mal avec la gestion du traitement. « J’ai traversé de nombreux problèmes, je ne savais vraiment pas comment gérer les médicaments. Et quand je me suis amélioré et que j’ai commencé à faire des études de marché, j’ai découvert que tout le monde avait littéralement ces problèmes. Nous avions besoin d’une solution. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de Chefaa », explique-t-elle.

Titulaire d’un MBA en administration des affaires et gestion obtenu en 2013 à l’Académie arabe pour les sciences, la technologie et le transport maritime, rien ne prédestinait Doaa Aref à l’entrepreneuriat dans la HealthTech. Bien qu’elle ait débuté sa formation supérieure en 2003 à la Faculté d’agriculture de l’université de Tanta en Égypte — où elle a obtenu son Bachelor en sciences agricoles, avant son diplôme en microbiologie et contrôle de qualité en 2012 à la Faculté d’agriculture de l’université d’Alexandrie —, le marketing numérique lui parlait davantage.

De 2006 à 2012, elle occupera ainsi divers rôles dans ce domaine pour des entreprises comme Mega Trade Co, Radwty For Advertising Services, Just4arab E-Magazine ou encore Maven Agency For Advertising Services. En 2015, elle décide de se former véritablement dans le marketing numérique et rejoint le Digital Marketing Training Center d'où elle ressort en 2015 avec un diplôme en médias sociaux. Une spécialisation qui lui ouvre les portes de nombreuses entreprises comme Seven Agency, Mnbaa, Speakol, Stylish Eve jusqu’en 2017, année où elle se lance dans l’entrepreneuriat avec Chefaa. 

Melchior Koba

Lire aussi : Le Ghanéen Gregory Rockson numérise la distribution pharmaceutique en Afrique

Posted On lundi, 25 avril 2022 11:25 Written by

L’incursion de quelques mois de Gregory Rockson dans le secteur de la santé communautaire aux Etats-Unis lui a donné envie de lancer un modèle à succès en Afrique.  Son objectif est d’améliorer la vie de plusieurs millions de personnes sur le continent.

Gregory Rockson (photo) est un entrepreneur ghanéen, titulaire d’une licence en sciences politiques obtenue en 2012 au Westminster College, aux Etats-Unis. Avec Daniel Shoukimas et James Finucane, il a cofondé en 2013, la start-up mPharma, une chaîne numérique de distribution de médicaments opérant aujourd’hui au Ghana, au Nigeria, en Zambie, au Kenya, en Ouganda, en Ethiopie, au Gabon, au Rwanda et à Malawi.

Début 2022, il a réussi avec ses associés à lever 35 millions $ auprès d’investisseurs tels que JAM Fund, Unbound, Lux Capital, Northstar, Social Capital, Novastar et TO Ventures pour construire l’infrastructure de données de la start-up, tripler son personnel, d’ici 2025, et soutenir son expansion.

Sous sa direction, mPharma qui a été créé initialement pour gérer l’inventaire des médicaments sur ordonnance pour les pharmacies et leurs fournisseurs, les opérations de pharmacie de détail et fournir des renseignements commerciaux aux hôpitaux, aux pharmacies et aux patients, a ajouté un service de télésanté baptisé Mutti Doctor à son portefeuille.  

M. Rockson a développé mPharma après avoir constaté la peine des pharmacies à s’approvisionner aisément en médicaments vitaux. Une situation qui a souvent mis des patients en danger, et obligé certains à payer des prix trois fois plus élevés pour acquérir leurs prescriptions médicales. Pour Mutti Doctor, c’est le besoin d’apporter des soins de santé de qualité aux populations en majorité pauvres qui l’a suscité.

Dans son plan de développement, Gregory Rockson voudrait que mPharma ouvre une pharmacie de proximité pour « chaque communauté du continent, garantisse la disponibilité et la sécurité des médicaments pour chaque communauté, et utilise l’infrastructure physique de ces pharmacies pour étendre Mutti Doctor, créant ainsi le plus grand réseau de cabinets médicaux et de diagnostic ».

mPharma est le fruit d’une expérience de terrain, au cours de laquelle M. Rockson a pu saisir l’ampleur du problème d’accès aux médicaments de qualité. De 2010 à 2011, il a été membre du conseil du Callaway County United Way, une foire de santé communautaire gratuite. En 2012, il a rejoint le projet « Too Small to fail » lancé par Hillary Clinton, ancienne secrétaire d'Etat des USA, pour améliorer la santé et le bien-être des enfants américains. Il a aussi exploré d’autres voies, notamment comme membre du conseil consultatif du Sommet mondial des talents de 2014 à 2015 au Danemark.

Melchior Koba

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L’Afrique s’empare de la tech pour bâtir un système de santé plus performant

Posted On vendredi, 22 avril 2022 13:28 Written by

Il a lancé une Edtech alors que tout son parcours professionnel et ses compétences lui ouvraient la porte pour une HealthTech. Aujourd’hui, il a la confiance d’investisseurs qui voient en lui un grand potentiel.

Hossam Taher est un jeune entrepreneur égyptien. Passionné entre autres par l'éducation, la conception de produits et la croissance d'entreprises, il est président-directeur général de la start-up Orcas. Il a développé la solution mobile éponyme qui met en relation des parents et élèves avec des tuteurs à proximité.

Orcas propose des plans d’apprentissage personnalisés, des évaluations de style d’apprentissage et des devoirs pratiques du primaire au secondaire afin de garantir une expérience d’apprentissage des plus personnalisées possible, tout en donnant la possibilité aux tuteurs de fournir des formations de haute qualité.

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L’entrepreneur a fondé Orcas en 2018 avec Amira El Gharib. Actuellement, il dit travailler à la croissance d'Orcas pour qu'elle devienne « la plus grande école au monde en termes d'heures d'enseignement, en opérant dans les pays en développement pour des élèves de la maternelle à la 12e année du primaire ».

Pour parvenir à son but, il a réussi à lever 2,1 millions $ le 16 janvier lors d’un tour de table mené par NFX Ventures et Access Bridge Ventures de l’ACEI avec la participation d’Algebra Vendures, Launh Africa Vnetures, Cairo Angels Syndcate Fund et Seerstars International.

L’entrepreneur veut, grâce avec ce financement, poursuivre le développement de son produit technologique, drainer plus de talents et s’étendre à de nouvelles zones géographiques dans la zone du Moyen-Orient, Afrique du Nord, Pakistan. Il a prévu une extension de ses activités à Lahore, au Pakistan au cours de cette année.

Titulaire d’une licence en médecine, en chirurgie, obtenue en 2015 à l’université du Caire, il a eu l’idée de fonder Orcas après avoir été professeur particulier. Cette expérience lui a permis de prendre conscience du besoin en accompagnement scolaire qui se pose en Egypte et de la difficulté rencontrée par les parents à trouver un précepteur qualifié.

Il estime que « les apprenants d’aujourd’hui ont des besoins différents auxquels les entreprises de technologie de l’éducation doivent répondre. Pour cette raison, nous avons évolué pour devenir une plateforme d’apprentissage qui offre le spectre complet des environnements d’apprentissage dirigés par les enseignants et auto-rythmés ».

Avant Orcas, Hossam Taher a fait sa première incursion dans le monde de l’entrepreneuriat en 2004 en fondant CaireSitters. La plateforme électronique permettait aux parents de trouver et de réserver des baby-sitters et des tuteurs de haute qualité. Il a véritablement démarré sa carrière professionnelle en 2014 dans le secteur médical comme assistant du Dr Sherif Abouelnaga, fondateur de l’hôpital du cancer pour les enfants.

Melchior Koba

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 Les edtech en Afrique : former davantage et mieux

Posted On vendredi, 22 avril 2022 06:57 Written by

Après un parcours professionnel riche d’une quinzaine d’années dans le secteur des jouets, il est rentré en Egypte pour concrétiser en 2021 un projet en gestation depuis plusieurs années.

Amir Shenouda (photo, à gauche) est le président-directeur général de la start-up mumerz.com. La plateforme de commerce en ligne est spécialisée dans les articles pour maman, bébés et enfants de moins de 12 ans en Egypte. Elle propose une gamme variée de produits rangés en plusieurs catégories, notamment l'alimentation, vêtements, jouets, accessoires pour mère, etc.

Le 1er mars 2022, l’entrepreneur qui est titulaire d’une licence en gestion d’entreprise et commerce international de l’université Helwan du Caire en 1997 a réussi à lever 1,2 million $ auprès DisrupTech Ventures pour étendre la part de marché locale de la société en développant ses offres.

Amir Shenouda a fondé mumerz.com en 2021 avec Nadia Gamal Al-Din (photo, à droite). C’est le fruit d’une longue réflexion démarrée en 2011. Cette année-là, il rejoint mumzworld.com comme directeur chargé du développement des affaires. Le site d’e-commerce dédié aux mères et bébés couvre les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Bahreïn, Oman, la Jordanie et le Liban. Cette expérience lui permettra d’évaluer le potentiel de ce marché.

Bien qu’il continuera sa carrière dans l’univers des jouets, débutée sept ans plus tôt chez Toys R US, le fabricant américain de jouets où il occupait alors la fonction d’acheteur principal à Dubaï, l’idée de reproduire en Egypte un succès similaire à mumzworld.com ne le lâchera plus.

Après un passage chez Cartoon Networks comme directeur des ventes au détail pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de 2013 à 2014 ; puis directeur régional pour le Moyen-Orient du département Jouets et Bébés d’Amazon de 2014 à 2018 ; et directeur de l’e-commerce chez Toy Triangle LLC à Dubaï de 2018 à 2021, il lance enfin sa propre entreprise juillet 2021.

Melchior Koba

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Posted On jeudi, 21 avril 2022 09:49 Written by

Olumide Ogunbanjo promeut un modèle de culture innovant centré sur les abeilles. Il a conçu iSmarthives, une ruche intelligente capable de fournir les données relatives aux conditions idéales de culture, aidant les agriculteurs à effectuer des analyses prédictives pour obtenir de meilleurs rendements, tout en produisant du miel.

Ayant grandi dans une zone rurale du sud-ouest du Nigeria dans une famille d’agriculteurs, c’est tout naturellement qu’Olumide Ogunbanjo (photo) a décidé de faire de l’agriculture sa passion. Après des études à l’université d’Ibadan, il obtient un Master of Science en agriculture durable à l’université de Coventry en Angleterre en 2008. Ancien agent agricole au ministère nigérian de l'Agriculture, il a développé des compétences en agriculture intégrée, production végétale et gestion des rendements. Depuis 2017, il est à la tête d’AgroData, une start-up proposant des solutions technologiques afin d’aider les petits exploitants ruraux à optimiser leurs rendements.

En tant que fils d’agriculteurs, il a fait l’expérience des difficultés rencontrées par ces derniers, et s’est donné pour mission d’améliorer leurs conditions de vie. Pour lui, la solution se trouvait dans la pollinisation par les abeilles. Il a développé des ruches intelligentes baptisées iSmarthives, pour reproduire les conditions climatiques idéales pour l’environnement d’une exploitation agricole. Installées dans les champs, ces ruches intelligentes permettent aux abeilles de produire du miel tout en assurant la pollinisation des plantes.

Pour tester sa solution, il a développé un projet pionnier baptisé Community-Bees Agrifood Network (CoBAN). Il installe les ruches intelligentes dans les exploitations agricoles des petits exploitants, ce qui permet aux abeilles de polliniser les cultures. Les données relatives à la teneur en terre, à l'humidité, au volume de miel dans la ruche et à la date prévue de récolte est fournie par les iSmarthives, aidant les agriculteurs à effectuer des analyses prédictives pour obtenir de meilleurs rendements.

Selon lui, dans les zones où Agrodata a déployé des ruches pour la pollinisation, les rendements des choux, des pastèques et d'autres cultures fruitières ont augmenté de 40 %. La start-up collecte le miel brut et les produits à base de miel dans les exploitations participantes et les commercialise, ce qui profite aux agriculteurs grâce à un système de partage des revenus. L’entrepreneur affirme avoir travaillé avec plus de 1 000 agriculteurs, restauré plus de 3 000 acres de terres agricoles et contribué à améliorer la qualité de vie de plus de 5 000 agriculteurs et habitants.

Olumide Ogunbanjo a récemment introduit les abeilles sans dard, et il explore également l'extension aux serres pour l’agriculture hors-sol.
Aïsha Moyouzame

Posted On jeudi, 21 avril 2022 08:40 Written by

La solution est le fruit de plusieurs années d’expérience dans le secteur de la finance et de la technologie. Elle lui a d’ailleurs valu quelques distinctions qui reconnaissent son impact positif sur les consommateurs.

Donner aux consommateurs l’opportunité d’acquérir des biens et de régler la facture en petits montants étalés sur plusieurs mois est un mode de règlement qui prospère en Afrique. Le jeune Kényan Eric Muli (photo) s’y est lancé en 2018 avec Lipa Later. La start-up qu’il a fondée avec Michael Maina est aujourd’hui présente au Kenya et au Rwanda.

Titulaire d’un Bachelor en administration des affaires, finance et économie obtenu au Babson College aux États-Unis en 2014, Eric Muli a réussi en janvier 2022 à lever 12 millions $ pour financer le développement de l’entreprise. Le financement de présérie — obtenu de Cauris Finance, Lateral Frontiers VC et GreenHouse Capital, avec la participation de SOSV IV LLC, Sayani Investments et Axian Financial Services — servira à ouvrir le service à la Tanzanie, au Ghana et au Nigeria.

Il y a quelques jours, le jeune entrepreneur, par ailleurs président directeur général de Lipa Later, se réjouissait du recrutement de Tom Gong, cofondateur de la plateforme chinoise d’e-commerce AliExpress, comme directeur technologique. Un choix qui contribuera à améliorer l’offre de services de Lipa Later.

Eric Muli explique que Lipa Later est né du besoin de ses fondateurs de faciliter les achats aux consommateurs, tout en préservant leur pouvoir d’achat. Il estime que le crédit à la consommation profite aussi bien aux clients qu’aux vendeurs puisqu’il en découle la fidélisation du client, l’augmentation des achats, l’augmentation du résultat net des vendeurs.

En 2019, Eric Muli a figuré parmi les 30 jeunes de moins de 30 ans du classement Forbes Africa dans la catégorie Technologie. Une reconnaissance qui résulte de son expérience d’une dizaine d’années dans la finance puis l’entrepreneuriat technologique, forgée par une vie professionnelle qu’il a démarré en 2010 à Better Business Bureau dans la ville de Worcester aux États-Unis. 

Melchior Koba

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Posted On jeudi, 21 avril 2022 07:29 Written by

Fort d’une vingtaine d’années d’expérience dans la fintech et l’e-commerce, le tech entrepreneur s'est engagé depuis deux ans dans l’éducation à la gestion financière. Il donne aux Sud-Africains et bientôt à l’Afrique entière l’outil adéquat pour réduire leurs dettes.

Passionné d’innovations technologiques, le Sud-Africain Simon Ward (photo) s’est lancé très tôt dans l’entrepreneuriat. Son objectif a toujours été d’impacter considérablement le train de vie des populations. En 2020, il lance la fintech Floatpays.

La solution numérique aide les entreprises à améliorer la santé financière de leurs employés. Déployée, elle donne aux travailleurs un accès à une partie ou à la totalité du salaire gagné, mais non payé, à tout moment du cycle de paie. Pour les employés, plus besoin de s’endetter en attendant son revenu mensuel. Floatpays offre aussi plus de flexibilité pour l’épargne. Elle peut lier le compte épargne d’un employé à son salaire. Ainsi, depuis son téléphone, il peut directement déduire, modifier ou interrompre ses cotisations mensuelles.

Simon Ward explique que Floatpays est née de sa volonté de sortir les Africains de la pauvreté qui résulterait souvent de la mauvaise gestion du revenu plus que de la modicité de celui-ci. Pour lui, l’éducation financière et la planification budgétaire sont indispensables pour éviter des dépenses non essentielles. Il précise qu’en Afrique du Sud par exemple, 75 % des employés dépensent tout leur argent avant la fin du mois et plus de la moitié finissent par effectuer des emprunts pour survivre.

« J'ai lancé Floatpays en tant qu'entreprise axée sur l'impact social dans le but d'aider les employés à sortir des cycles de créances irrécouvrables, et à épargner et à jouir d’un bien-être financier à long terme. Notre mission est d'éduquer les employés sur une meilleure gestion des finances personnelles, de les soutenir dans la planification financière et l'épargne, et de leur offrir une alternative aux prêteurs sur salaire et aux solutions de crédit à taux d'intérêt élevé lorsque la liquidité en milieu de cycle de paie devient un problème », a déclaré Simon Ward.

En janvier dernier, l’homme d’affaires a réussi un tour de table de 4 millions $ auprès de plusieurs investisseurs parmi lesquels  Global Founders Capital, Base Capital, Finca Ventures et Raba Partnership. Avec ce financement, il a prévu de développer l’entreprise sur le plan local et ensuite d’assurer son expansion en Afrique.

Simon Ward cumule plus de 20 années d’expérience en tant qu’entrepreneur et chef d’entreprise dans le domaine de la fintech et du commerce électronique. L’ingénieur en mécanique de l’université de Cape Town, détenteur d’un certificat en gestion opérationnelle de l’université de Derby en Angleterre, a été entre autres directeur technologique à PhotoBox à Londres et Paris. Il a aussi été directeur technologique de Prodigy Finance à Cape Town et Londres, une structure financière qui offre des prêts d’études aux étudiants internationaux en master. 

Melchior Koba

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Posted On mercredi, 20 avril 2022 09:34 Written by

Fondateur de MicroMek, une start-up spécialisée dans la fabrication de drones ambulance et de détection, Dumisani Kaliati œuvre depuis 2015 pour l’amélioration des conditions de vie des Malawites. Son expertise a été sollicitée par l’UNICEF dans le cadre d’une collecte de données destinées aux systèmes d'information géographique.

Diplômé en sciences et technologies de l’information de l’université du Malawi, Dumisani Kaliati (photo) possède une expérience en développement de systèmes matériels et logiciels, et en conception assistée par ordinateur. Il se démarque dans l’entrepreneuriat dès l’âge de 21 ans, en fondant MicroMek, une start-up spécialisée dans la fabrication des drones à partir de pièces imprimées en 3D et de matériaux recyclés. Il est également le cofondateur de Peza, une plateforme qui connecte les prestataires de services du secteur informel aux clients potentiels.

C’est lorsqu’il était en troisième année d’étude en sciences et technologies de l’information qu’il a eu l’idée de fonder MicroMek, après avoir constaté qu’il était difficile pour les personnes vivant dans les zones reculées, d’avoir facilement accès aux établissements de santé. Il a d'abord développé une application de rappel de prise de médicaments, mais cela ne répondait pas au problème des personnes vivant dans les zones rurales. Alors que le Malawi vulgarisait l’utilisation des drones en 2016, il a saisi cette opportunité pour mettre cette technologie au service de la santé.  

En collaboration avec le laboratoire des systèmes sans pilote de l'université Virginia Tech, il développe des drones à faible coût pour la livraison à distance. Baptisé EcoSoar, ces drones sont conçus pour livrer des médicaments, des échantillons de sang, des vaccins et d'autres médicaments essentiels dans les hôpitaux. Au-delà de faciliter l’accès aux soins de santé, la start-up permet aussi la réduction du temps de livraison des diagnostics, des vaccins et des médicaments. Ces drones sont également utilisés pour la détection environnementale, notamment pour la collecte de données aériennes.

Selon Dumisani Kaliati, les drones de détection peuvent parcourir jusqu'à 30 km pour la cartographie aérienne, tandis que les drones ambulance peuvent transporter 1 kg pour les livraisons médicales. Leur fabrication coûte entre 350 et 430 dollars en fonction de l’usage. L’entrepreneur travaille actuellement sur la fabrication de drones plus performants, capables d’atteindre des distances plus grandes et de transporter jusqu'à 6 kg de médicaments et autres produits de santé.

L’expertise de Dumisani Kaliati au sein de l'African Drone and Data Academy (ADDA) a été sollicitée par l’UNICEF en février 2022 pour évaluer les dégâts causés par le cyclone tropical Ana à la fin janvier, une catastrophe ayant fait des ravages dans la région Sud du Malawi, causant d’énormes pertes humaines, matérielles et agricoles. Les drones ont permis d'accélérer le processus d'évaluation pour aider à la planification des activités d'intervention. Dumisani Kaliati avait bénéficié d’une formation à l'utilisation des drones lors d'un atelier organisé par l'UNICEF et Virginia Tech en 2017.

Depuis le lancement de MicroMek, Dumisani Kaliati a multiplié les reconnaissances, dont le prix de la catégorie Top Entrepreneurship du Malawi ICT Innovation Award en 2017. Un an plus tard, il a été parmi les boursiers du Mandela Washington Fellow pour les jeunes leaders africains, où il a eu l’opportunité de se former en commerce et entrepreneuriat à l’université Northwestern à Evanston aux États-Unis. Fin mars, il a pris part au Global Entrepreneurship Congress, regroupant les acteurs de l’entrepreneuriat de plus de 170 pays, une opportunité pour le jeune entrepreneur de faire valoir l’expertise malawite à l'international.

Aïsha Moyouzame  

Posted On mardi, 19 avril 2022 14:53 Written by

Fondateur de LAfricaMobile, une start-up opérant dans la communication à grande échelle, Malick Diouf aide les entreprises africaines à interagir avec les utilisateurs mobiles. Lancée en 2014, sa solution est déjà déployée dans plusieurs pays à travers le continent, et l’entrepreneur cible désormais de nouveaux marchés.

Ingénieur en réseaux télécoms diplômé de l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse, le Sénégalais Malick Diouf (photo) a plusieurs années d’expérience dans les industries télécoms en Europe et en Afrique. Titulaire d’un master en système d'information à l’école de management de Grenoble, il est aussi responsable des systèmes d’information de cet établissement. Il capitalise sur le succès de ses expériences pour promouvoir l’innovation et les technologies mobiles en tant que leviers de croissance pour les entreprises en Afrique.

Animé par le désir de contribuer au développement de l’Afrique, notamment en matière de téléphonie mobile, il s’est donné pour mission d’accompagner et connecter les entreprises aux utilisateurs de téléphone mobile. En 2014, il a cofondé LAfricaMobile, une start-up de mobile marketing, avec son associé Oumar Diallo, qu’il a rencontré à Grenoble. Pour concrétiser son projet, il a pu compter sur le soutien technique et financier de Highconnexion, une entreprise spécialisée dans les services à valeur ajoutée, où il a occupé plusieurs postes.

La start-up est un agrégateur spécialisé dans la communication à grande échelle à destination de l’Afrique. Plateforme multicanal, l’outil digital accompagne les entreprises africaines à interagir facilement avec les utilisateurs mobiles, et prend entre 10 et 30 % sur chaque transaction en fonction du produit. Son offre regroupe les services de SMS pour les campagnes marketing, les codes pour simplifier la communication avec les consommateurs, une fonctionnalité intégrant les langues locales africaines, ou encore une application gérant la distribution de crédit téléphonique.

Évoluant dans un secteur concurrentiel, notamment avec les opérateurs télécoms et les acteurs de services à valeur ajoutée dans le digital, Malick Diouf a axé sa stratégie sur la capacité de LAfricaMobile à toucher la diaspora en plus de la population africaine. « Ce qui est paradoxal dans nos métiers, c’est que ce sont eux (opérateurs télécoms) nos principaux partenaires. En effet, ils nous aident à animer et développer certaines niches que nous en tant que start-up avons la flexibilité d’exploiter avec un modèle de partage de revenue, intéressant pour tous », a-t-il reconnu.

La start-up a réussi à renforcer son activité de recherche et développement après une levée de fonds d’un montant de 300 millions FCFA (500 000 USD) réalisée en 2019 auprès du fonds d’investissement Teranga Capital et de la société lyonnaise Abysse. À ce jour, LAfricaMobile est présente au Sénégal, Mali, Guinée-Bissau, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, Togo, Burkina Faso, Bénin, Niger, Cameroun, Burundi, entre autres. Elle compte plus de 200 clients, et a interconnecté plus de 30 opérateurs télécoms à travers le continent.

Cette année, LAfricaMobile a été parmi les 1 063 start-up à prendre part au Congrès mondial du mobile tenu à Barcelone en Espagne, qui s’est tenu du 28 février au 3 mars. Il s’agit de la quatrième participation de la start-up sénégalaise à cet événement annuel. Pour Malick Diouf, cette sollicitation constitue une opportunité pour positionner LAfricaMobile à l’international et promouvoir ses produits et services.

« Notre objectif en 2022 sera de s’ouvrir à l’Afrique centrale et à long terme travailler au Maghreb, en Afrique de l’Est et du Sud, etc. Nous sommes appelés à nous élargir pour aller au-delà de l’écosystème africain. Nous voulons gagner du terrain dans toute l’Afrique avant de nous intéresser aux autres continents », a-t-il conclu.

Aïsha Moyouzame

Posted On mardi, 19 avril 2022 07:19 Written by

Le jeune entrepreneur de 30 ans s’est engagé dans la fintech à son retour des États-Unis il y a cinq ans. Après plusieurs expériences enrichissantes dans de grandes organisations, il estime qu’il a finalement trouvé sa voix.

Passionné de technologie et de design, Benjamin Fernandes est le fondateur de Nala, plateforme de paiements mobile et de transfert électronique d’argent à l’international. Le Tanzanien l’a officiellement lancé en 2017 à Dar es-Salaam. Son ambition a toujours été d’améliorer le niveau d’inclusion financière des Tanzaniens, faciliter l’envoi d’argent à la famille depuis l’Angleterre.

Benjamin Fernandes a une vision très ambitieuse de son application. En janvier 2022, il a réussi à lever 10 000 000 $ lors d’un tour de table dirigé par Accel pour étendre la couverture de la solution au-delà de la Tanzanie, du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et du Ghana.

Selon lui, « à long terme, nous voulons construire une infrastructure sur tout le continent qui nous permet d'envoyer de l'argent depuis le continent et qui laisse les gens envoyer de l'argent en retour ». Il annonce d’ailleurs l’ouverture prochaine de son service d’envoi d’argent aux ressortissants africains installés aux États-Unis.  Un test a été effectué à cet effet avec succès.

Titulaire d’un master en administration des affaires, obtenu en 2017 à l’école supérieure de commerce de l’université de Stanford aux États-Unis, Benjamin Fernandes jouit d’une solide expérience dans divers secteurs comme la finance, la télévision, la protection de la faune, le social.

Il est depuis près de quatre ans partenaire d’entreprise à P1 Ventures, un fonds panafricain de capital-risque de démarrage. Pendant plus de deux ans, il a été ambassadeur à la conservation des animaux pour WildAid Africa.

Melchior Koba

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Posted On vendredi, 15 avril 2022 16:57 Written by
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