Dans un souci de cohérence dans la conduite du chantier de transformation numérique du Bénin qui inclut plusieurs volets, le gouvernement a opté pour la mutualisation des efforts. Ce choix rationalise l’utilisation des ressources humaines et financières de l’État.
Lors du Conseil des ministres du mercredi 1er juin, le gouvernement de la République du Bénin a adopté le décret portant création de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN). La nouvelle structure est le fruit de la fusion de l’Agence du développement du numérique (ADN) ; l’Agence des services et systèmes d’information (ASSI), l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ; l’Agence béninoise du service universel des communications électroniques et de la poste (ABSUCEP).
D'après le gouvernement, la fusion adoptée par le Conseil des ministres répond à des « besoins d’optimisation, en lien avec l’opérationnalisation de la Société béninoise d’infrastructures numériques (SBIN) », pour plus de rationalité, d’efficacité et de cohérence de l’action publique.
La nouvelle agence créée poursuivra les tâches menées par ces prédécesseurs depuis 2016, à savoir la mise en œuvre des projets du secteur du numérique relatifs au déploiement du haut et du très haut débit ; la dématérialisation, la sécurité des systèmes d’information et des réseaux ; le service universel et l’extension des réseaux dans les zones rurales, ainsi que le développement des usages communautaires.
Placée sous la double tutelle du ministère du Numérique et de la Digitalisation, et du ministère de l’Économie et des Finances, l’ASIN sera dirigée par André Loko (photo) alors que le ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, occupera la poste de président du conseil d’administration.
Ruben Tchounyabe
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Dans de nombreux pays africains, l’insertion professionnelle de la population à l’ère du numérique est devenue une préoccupation majeure. Au niveau national et international, les réflexions se multiplient sur les stratégies les mieux adaptées pour aborder cette question.
La République de Tunisie recevra au cours des quatre prochaines années de l’aide internationale pour la création d’emplois basés sur les technologies de l’information et de la communication pour jeunes et les femmes. Le projet « IPTIC », financé par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et mis en œuvre par le Bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, a officiellement été lancé à cet effet le lundi 30 mai, à Gammarth, par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Le projet « IPTIC » s’articule autour de trois axes : améliorer les capacités des agences dédiées de l’État dans la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de l’emploi, concevoir et réaliser des diagnostics régionaux sur l’emploi dans les TIC, développer les chaînes de valeur dans le secteur des TIC. Les deux premiers axes porteront sur les gouvernorats de Tunis, Sousse, Sfax, Manouba, Kairouan, Zaghouan, Sidi Bouzid, Jendouba, Kasserine et Gabès. Le dernier sur ceux de Tunis, Sousse et Sfax.
Le lancement du projet est l’aboutissement de la convention d’implémentation signée en décembre 2021 par Rania Bikhazi, directrice du Bureau de l’OIT pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, et Kim Hanvit, le directeur pays par intérim de la KOICA en Tunisie.
C’est la continuité du projet EDJEF « des emplois décents pour les jeunes et les femmes » mené de 2018 à 2020 et dont l’objectif était de favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes dans les gouvernorats de Kairouan, Zaghouan, Tunis et Manouba, dans le cadre d’un dialogue social tripartite.
Nasreddine Nsibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a déclaré que dans un souci d’adéquation des formations avec les besoins des entreprises dans un contexte de numérisation rapide, son département réfléchit à une réforme de la formation professionnelle.
Muriel Edjo
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Depuis plusieurs années, la protection de la propriété intellectuelle en Afrique s’est retrouvée au cœur des débats. Malgré la présence d'organisations dédiées, la contrefaçon est légion sur le continent. Le Nigeria a décidé de se tourner vers la technologie pour offrir une solution à ses créateurs.
Le gouvernement nigérian a signé un accord exclusif de 3 ans avec Developing Africa Group (DAG), une organisation de commercialisation des droits de propriété intellectuelle (DPI) basée au Royaume-Uni, apprend-on d’un communiqué paru le lundi 23 mai. L’objectif est de lancer un portail national qui permettra la commercialisation internationale de toutes les formes de propriété intellectuelle créées et enregistrées dans le pays.
La plateforme sera basée sur la blockchain d’Algorand, une infrastructure blockchain publique et open source, et le système de paiement intégré sera mis en place par Koibanx, une société spécialisée dans la fourniture de plateformes et de produits financiers basés sur la blockchain.
Ben Oguntala (photo), président-directeur général de DAG, justifie le choix d’Algorand en expliquant que « son protocole fournit non seulement les performances, l'évolutivité, la sécurité et les fonctionnalités requises pour mettre en œuvre un projet d'une telle envergure, mais qu'il est également respectueux de l'environnement, ce qui est important pour le gouvernement et correspond parfaitement à la philosophie de l'économie des créateurs que nous ciblons ici ».
Bien que le Nigeria ne figure pas parmi les pays de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (l’OAPI), un regroupement de 17 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale dont le siège est à Yaoundé (Cameroun), le pays ne ménage pas ses efforts dans le secteur. Selon des études menées par l'Union européenne, les petites et moyennes entreprises possédant des droits de propriété intellectuelle génèrent jusqu'à 68 % de revenus plus que celles qui n'en possèdent pas.
Les Nigérians pourront profiter de la plateforme dès cette année, puisqu’elle devrait être lancée avant janvier 2023. Les marques, les brevets et toutes les formes de droits d'auteur tels que les chansons, les paroles, les vidéos, les émissions, les conférences, les podcasts et toutes les formes de contenu diffusable pourront être échangés et vendus contre redevances sur le portail.
Adoni Conrad Quenum
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Lors du sommet sur la cybersécurité de Lomé, en mars dernier, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a encore appelé les nations africaines à collaborer pour protéger leur cyberspace. Une action indispensable pour barrer la route à toute forme d’exploitation numérique.
L’Assemblée Nationale de la République du Niger a entériné une série de projets de lois de ratification lundi 23 mai. Réunis en séance plénière, les députés ont donné leur accord pour la ratification entre autres de la Convention de l'Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 Juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale).
L’accord des députés intervient après celui du gouvernement, intervenu en conseil des ministres le 13 janvier dernier. Dans le document qui dresse la liste des pays ayant déjà ratifié la convention, la Commission de l’Union Africaine considère d'aileurs la convention ratifiée par le Niger depuis février dernier. L’acte de l’Assemblée Nationale mène la procédure législative à son terme. Au total, 13 pays ont déjà ratifié la convention. Il ne manque plus que deux pour atteindre le quota requis à son entrée en vigueur sur le continent.
Selon Youssouf Mohamed Elmouctar (photo), le commissaire du gouvernement, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre d’État chargé des Affaires étrangères et de la Coopération, la ratification de la convention de l’Union africaine permettra au Niger de définir ses objectifs et grandes orientations en matière de société de l'information. Elle lui permettra aussi de renforcer sa législation en matière de technologie de l'information et de la communication (TIC) en cohérence avec la vision continentale.
Depuis la Covid-19, de nombreux pays ont accéléré leur transformation numérique à travers l’amélioration de la connectivité. Plusieurs ont également fait de la sécurité de leurs systèmes d’information et des données à caractère personnel une priorité, conscients de la crédibilité qu’acquièrent un réseau imperméable aux intrusions et un marché qui protège les informations des consommateurs de toute exploitation abusive. Les rencontres internationales sur ces deux questions se multiplient d’ailleurs depuis janvier 2022 sur le continent.
Au Niger, la ratification de la convention de l’Union africaine cadre avec la volonté du gouvernement de faire du numérique un vecteur de croissance et de développement national. La protection des systèmes d’information et des données personnelles revêt des enjeux de sécurité nationale, de développement économique et social.
Muriel Edjo
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Plusieurs administrations africaines se sont heurtées à des difficultés pour assurer le service public lorsque la Covid-19 a frappé en 2020. Depuis lors, certaines multiplient les initiatives pour se moderniser afin d’éviter pareil scénario en cas de nouvelle crise d’envergure mondiale.
La République du Congo a obtenu 15 millions € de l’Union européenne pour accélérer la transformation numérique. Une convention de partenariat a été signée à cet effet, jeudi 19 mai, entre Rigobert Roger Andely (photo, à droite), le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, et Giacomo Durazzo (photo, à gauche), l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo.
Le financement est un don qui soutiendra la numérisation de l’administration publique à travers l’amélioration de l’infrastructure, l’assistance technique et la gouvernance du secteur numérique. La numérisation de l’administration contribuera à un service public de meilleure qualité pour les populations, soutiendra l’efficacité de l’administration publique en réduisant les lenteurs et les risques de corruption, améliorera la gouvernance publique. À terme, les Congolais pourront directement accéder en ligne à diverses prestations offertes par les ministères et les entreprises publiques.
Les 15 millions € de l’Union européenne sont un don qui s’inscrit dans le cadre de la priorité 1 du Programme indicatif pluriannuel (PIP), conclu en décembre 2021 entre les deux parties. Ce nouveau projet est l’une des premières actions effectives financées par l’Union européenne au titre de l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI-Europe dans le monde) qui succède au Fonds européen de développement (FED).
La transformation numérique que le Congo accélère est le socle de sa stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 », officiellement lancée en août 2019. Sa mise en œuvre est une nécessité au regard des enjeux de développement qu’elle revêt pour le pays.
Muriel Edjo
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La modernisation de l’administration publique est l’un des points essentiels du plan de développement national de l’Égypte à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a fait du numérique un atout indispensable à l’efficacité des agents, mais surtout à la bonne gouvernance financière.
Le ministère des Finances a annoncé, mardi 10 mai, l'accélération du processus de mise en œuvre de la gestion automatisée des salaires et des cotisations du personnel de l’État égyptien. Cela se traduira par la numérisation généralisée de la paie au sein des unités de la structure administrative de l’État, des services publics et des autorités économiques, ainsi que dans l’administration locale. Mohamed Maait (photo), le ministre, a estimé que l’opération devrait s’achever d’ici fin 2022.
Selon Mohamed Maait, la gestion numérique offre plus de garanties pour l’exactitude du calcul des droits des agents de l’État et permet d’avoir une base de données précises susceptible de contribuer à la recherche sur l’amélioration des revenus. Mohamed Abdel Fattah, ministre adjoint des Finances, a indiqué que le système numérique de paie a déjà été expérimenté avec succès dans 283 administrations dont sont 64 transférées dans la nouvelle capitale administrative ; 205 administrations locales et 14 autres entités.
La gestion numérique de la paie des agents de l’État cadre avec les directives du président de la République, Abdel Fattah Al-Sissi, sur le recours aux technologies de l’information et de la communication pour la bonne gouvernance et le développement. Des Directives conformes à la vision nationale de développement Égypte 2030 qui accorde une grande importance à l’efficacité de l’administration publique.
1 189 agents publics ont déjà été formés à l’usage des nouveaux systèmes de gestion numérique de la paie. Le ministère des Finances, qui continue à offrir son assistance technique et une réponse à toute demande de renseignement, prépare, en collaboration avec la société publique de paiement e-finance, une campagne d’information et de sensibilisation sur la gestion numérique de la paie des agents de l’État.
Ruben Tchounyabe
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Depuis 1996, les autorités algériennes multiplient les actions pour préserver leur patrimoine culturel des actes de vandalisme, de vol, de recel, de contrebande…
Soraya Mouloudji, ministre algérienne de la Culture et des Arts, a lancé le lundi 9 mai la plateforme Turathi.dz, réalisée en collaboration avec l'ambassade des États-Unis. L’objectif est de lutter contre la contrebande et le trafic illicite des biens culturels. Cette plateforme sera la nouvelle arme des policiers, des gendarmes et des douaniers algériens pour mieux protéger les biens culturels du pays.
Selon Soraya Mouloudji, la plateforme qui se présente sous la forme d’un guide photo numérique « est constituée d'une base de données numériques sur les différents biens culturels les plus exposés au vol, à la contrebande et à la commercialisation illicite ». Les objets de la période préhistorique, les sculptures et statues, les manuscrits ou encore les arts funéraires sont autant de biens répertoriés dans la base de données de Turathi.dz.
Malgré les mesures prises pour la protection des biens culturels depuis 1996, plus 35752 biens volés ont été signalés aux autorités algériennes. Le ministère de la Culture a multiplié les actions dans ce sens ce qui a débouché à l’élaboration d’un programme d'action conjoint visant à lutter contre tous les types de préjudices à l'égard du patrimoine culturel. Un protocole d’accord a été signé en 2019 par l'Algérie et les États-Unis d'Amérique, portant sur la limitation de l'exportation d'objets archéologiques vers le pays de l’Oncle Sam et l'arrêt de la spoliation et du trafic de ces objets conformément à la convention de l'UNESCO de 1970.
En plus d’être une arme pour protéger le patrimoine culturel algérien, Turathi.dz peut être également utilisé à des fins éducatives puisqu’elle contient un inventaire et des descriptifs de nombreux biens culturels du pays. Les élèves, les étudiants et même les chercheurs peuvent utiliser cette base de données à des fins académiques.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la crise de la Covid-19, les pays africains accélèrent la digitalisation de leurs services publics. Le royaume chérifien n’échappe pas au vent de la révolution technologique en cours.
La Caisse marocaine des retraites (CMR), l'entité qui gère les retraites des fonctionnaires et des militaires du royaume, a signé le jeudi 5 mai une convention-cadre de partenariat avec l’Agence du développement digital (ADD). Cette signature s’est effectuée sous la présidence de Mme Nadia Fettah Alaoui (photo, à droite), ministre de l’Économie et des Finances, et de Mme Ghita Mezzour (photo, à gauche), ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration. L’objectif est de fournir un service public de qualité et d’offrir un climat de confiance et de transparence à l’ensemble des usagers.
« À travers cette convention, l’ADD et la CMR ambitionnent de mutualiser leurs efforts pour une transformation digitale réussie à travers le développement de projets communs autour des technologies digitales avancées (intelligence artificielle, blockchain…), l’interopérabilité et échange de données, la formation numérique et le développement de l’inclusion numérique », peut-on lire dans un communiqué.
C’est dans le but d’amorcer sa transformation numérique que le Maroc a lancé en 2017 l’ADD, une institution disposant d’une autonomie juridique et financière. Sa principale mission est la mise en œuvre de la stratégie de l’État en matière de développement digital et de promouvoir la diffusion des outils numériques et le développement de leur usage auprès des citoyens. D’après le département des affaires économiques et sociales des Nations unies, le Maroc occupe le septième rang au classement 2020 des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
« Ce partenariat vient confirmer la volonté et la détermination des deux parties à faire de l’innovation technologique un levier d’amélioration du service rendu au citoyen », indique le communiqué.
Adoni Conrad Quenum
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Réduire les lenteurs administratives contribue à améliorer la facilité des affaires. Dans le secteur de l’agriculture, l’Afrique du Sud s’est appuyée sur le numérique pour franchir une nouvelle étape dans l’efficacité du commerce international.
Le ministère sud-africain de l’Agriculture, de la Réforme foncière et du Développement rural a procédé le lundi 9 mai au lancement officiel du certificat phytosanitaire électronique (ePhyto). Sous sa nouvelle forme, ce document indispensable pour toute exportation de produits agricoles est délivré plus rapidement. Sur le continent, l’Afrique du Sud est le 2e pays à l’adopter après le Maroc en 2020.
Il garantit non seulement la crédibilité de l’inspection réalisée par les agents de l’Organisation nationale de la protection des végétaux (NPPOZA), mais instaure en plus la confiance avec des agences de certification étrangères, notamment celles des principaux marchés européens qui ont adopté la même approche.
À travers le système de certification électronique, toutes les demandes sont entièrement gérées en ligne, la réponse est automatisée lorsque la demande est complétée et traitée, les clients peuvent suivre l’évolution de leur demande et les activités frauduleuses liées aux certificats phytosanitaires sont réduites.
« Nous sommes ravis d'avoir franchi cette étape en peu de temps et nous devons également l'existence de ce système à notre industrie. Nous avons eu des consultations intensives avec les parties prenantes et nous nous sommes assurés qu'il y avait une prise de conscience et, par conséquent, une meilleure opportunité de mettre en œuvre facilement » ce processus, a déclaré Thokozile Didiza, la ministre de l’Agriculture.
Avec le certificat – qui est envoyé aux exportateurs par mail, que ceux-ci partagent de la même façon avec leurs partenaires commerciaux qui les envoient aux organisations nationales de la protection des végétaux des pays d’exportation pour vérification sur la plateforme de la convention internationale de protection des végétaux –, les exportateurs sud-africains n’auront plus à se heurter aux doutes sur leurs produits. Cette situation donnait parfois lieu à des vérifications supplémentaires qui retardaient l’entrée en possession de la marchandise par le client.
La mise en œuvre du certificat phytosanitaire électronique est le fruit de la collaboration entre le gouvernement sud-africain et néerlandais. Elle a commencé par l'exportation de raisins à partir de novembre 2019, suivie par celle d'agrumes et d'autres produits végétaux en avril 2020, avant d'être entièrement dématérialisée en avril 2021.
Thokozile Didiza pense déjà à la prochaine étape. « Nous souhaitons et prévoyons de collaborer davantage avec les Pays-Bas sur l'exportation et l'importation de plantes, d'animaux et de leurs produits ». Elle souhaite également partager son expérience avec d’autres pays africains afin qu’il adopte l’e-certification qui contribuera à une amélioration des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf).
Muriel Edjo
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Depuis 2020, le président de la République préconise une numérisation accélérée des différents ministères. L’objectif est d’accroître leur efficacité dans le travail et permettre au gouvernement d’acquérir plus aisément un ensemble de données indispensables à la prise de décision éclairée.
Le ministère algérien de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a introduit sur son site Internet officiel une plateforme numérique dédiée au suivi de l’état d’avancement des projets publics d’habitats. L’annonce a été faite, dimanche 24 avril à Alger, par Mohamed Tarek Belaribi (photo), le ministre, lors d’une réunion avec ses collaborateurs au cours de laquelle le bilan du secteur pour le 1er trimestre a été dressé.
Sur la plateforme numérique, tous les acteurs décisionnaires impliqués dans un projet d’habitat ou de développement urbain devront introduire toutes les données indispensables sur l’actualité dudit projet, son état d’avancement. La plateforme numérique constitue donc un répertoire des différents projets urbains lancés, relancés ou achevés — en cours de réalisation ou à l’arrêt.
L’adoption de cet outil numérique s’inscrit dans le cadre de la mission de suivi et évaluation des programmes d’habitat confiée aux cadres du secteur, aux directeurs de l’habitat et des organismes de gestion immobilière et aux maîtres d’ouvrage délégués.
Mohamed Tarek Belaribi a souligné que cette démarche découle des instructions du président de la République sur l’accélération de la numérisation des établissements sous tutelle, la mise à jour du fichier national du logement et son actualisation, afin de mieux orienter les aides et les logements selon les besoins.
Le ministre a souligné l’importance pour le gouvernement d’obtenir des informations de qualité pour prendre des décisions efficaces en temps opportun. Des instructions ont été données afin que des groupes de contacts soient formés pour que l’information exacte attendue sur les différents projets soit disponible rapidement sur la plateforme numérique.
Ruben Tchounyabe
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79 % du commerce de détail a été réalisé en ligne au Ghana durant la période de confinement qui s’est étalée de fin mars au 20 avril 2020. Mais la croissance suscitée par les nouvelles habitudes de consommation des populations dans ce secteur est menacée.
La Commission ghanéenne de régulation des services postaux et de messagerie (PCSRC), une agence sous tutelle du ministère des Communications et de la Numérisation, a annoncé le mercredi 27 avril l’identification numérique imminente et gratuite des opérateurs d’e-commerce. L’objectif est de les doter d’un profil sécurisé qui contribuera à éradiquer la fraude et l’abus des consommateurs dans ce segment en plein essor dans le pays.
Selon Hamdaratu Zakaria (photo), secrétaire exécutive du PCSRC, un portail électronique gratuit a déjà été développé pour mettre à disposition du public des informations sur tous les opérateurs d’e-commerce et entreprises de logistique, y compris les services de messagerie, en règle avec la PCSRC. Ces informations pourront aider à mieux choisir sur quelles plateformes effectuer ses achats et quels prestataires retenir pour se faire livrer.
La mesure réglementaire annoncée par la PCSRC (qui enregistre depuis plusieurs mois des plaintes de consommateurs sur des cas d’escroquerie et de fraudes perpétrées par de supposées plateformes de commerce en ligne) est intervenue après une enquête de The Fourth Estate sur l’ampleur du phénomène dans le pays. Selon ce site de journalisme d'investigation à but non lucratif, d'intérêt public et de responsabilisation de la Fondation des médias pour l'Afrique de l'Ouest (MFWA), des escrocs falsifient des documents d’entreprises dûment enregistrées, détournent plusieurs millions de marchandises, à cause de l’incapacité des consommateurs à vérifier l’authenticité de leurs interlocuteurs.
Alors que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) libéralisent davantage les échanges commerciaux par Internet, la PCSRC estime qu’une identification des opérateurs d’e-commerce et de services de logistique contribuera à assainir un marché en croissance rapide. Selon des estimations prudentes de l’Association d'e-commerce du Ghana, la valeur du marché du commerce électronique passera de 481 millions $ en 2021 à 674 millions $ en 2025, avec plus de 11 millions d'utilisateurs.
Afin d’éviter que des consommateurs étrangers se fassent également escroquer par de supposées plateformes d’e-commerce et entreprises de logistiques basées au Ghana, la PCSRC a souligné que sa plateforme d’identification est intégrée au système de la Zlecaf. Hamdaratu Zakaria a indiqué que l’agence travaillera à l’avenir avec d'autres organisations au Ghana et à l’étranger pour éradiquer les fraudeurs numériques, quel que soit l'endroit où ils opèrent.
Ruben Tchounyabe
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Le Ghana a amorcé sa transformation numérique depuis le début des années 2010. La pandémie de la Covid-19 a permis d’accélérer le processus et des initiatives parallèles naissent dans le but de soutenir la quatrième révolution industrielle.
L’université du Ghana (UG) a lancé, mercredi 20 avril, un projet de numérisation dans le but d’améliorer les conditions d’études de ses étudiants. Initié par la professeur Nana Aba Appiah Amfo (photo), vice-rectrice de l’UG, et d’un montant de 7 millions $, le projet portera sur la modernisation des salles de classe, l’initiative « Un étudiant, un ordinateur portable » et la création de zones d’accès sans fil pour une connectivité Internet rapide. La cérémonie s’est déroulée sur le campus, entre autres en présence de Yaw Osei Adutwum, ministre de l’Éducation, et de Sophia Akuffo, présidente du conseil universitaire.
Selon Nana Aba Appiah Amfo, « l’UG a du mal à maintenir l’infrastructure des salles de classe en raison de la dépendance à l’égard du gouvernement qui a surchargé le Ghana Education Trust Fund (GETFUND) à cause du nombre d’universités publiques ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de numérisation du gouvernement ghanéen piloté par le vice-président de la République, Mahamudu Bawumia. Pendant la pandémie, les cours à distance ont été un moyen d’acquisition des connaissances dans de nombreuses universités. La mise à niveau des infrastructures, couplée à la mise à disposition d’une connexion Internet fiable sur le campus et d’un ordinateur portable pour chaque étudiant, permettra assurément d’améliorer les conditions d’étude.
« L’UG s’est engagée à adopter cette nouvelle réalité et les projets lancés visent à améliorer l’expérience de nos étudiants et d’autres parties prenantes clés. Le conseil de l’université adhère pleinement au programme de numérisation et soutiendra la direction de l’université pour assurer son succès total », a indiqué Sophia Akuffo.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis 2020, l’attention de la majorité des gouvernements africains est focalisée sur la numérisation d’un certain nombre de secteurs stratégiques, notamment l’administration publique. En deux ans, le Ghana a mobilisé 315 millions $ à cet effet.
La Banque mondiale a attribué un prêt de 200 millions $ au gouvernement de la République du Ghana, jeudi 28 avril. Le financement permettra d’accélérer la transformation numérique à travers l’amélioration de l’accès au haut débit pour les populations, l’amélioration de l'efficacité et de la qualité de certains services publics numériques, le renforcement de l'écosystème d'innovation numérique au Ghana afin de contribuer à la création de meilleurs emplois et opportunités économiques.
Pierre Laporte (photo), le directeur de la Banque mondiale pour le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone, estime que « l'élargissement de l'accès et de l'adoption du numérique, l'amélioration de la prestation de services publics numériques et la promotion de l'innovation fondée sur le numérique sont essentiels pour la transformation numérique du Ghana, qui contribuera à une reprise robuste après la Covid-19 ».
Pour Maria Claudia Pachon, spécialiste principale du développement numérique de la Banque mondiale et chef du projet, la numérisation des services gouvernementaux permettra « de réaliser d'importantes économies en raison de la diminution des temps de déplacement et de traitement pour obtenir des services, ainsi que des coûts de transaction tels que les erreurs de saisie manuelle, la fraude et la corruption ».
Le projet d'accélération numérique du Ghana rentre dans la continuité du projet e-Transform Ghana en cours, qui a permis au pays de devenir l’un des environnements africains les plus propices à l’économie numérique. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de l’e-gouvernement qui jauge la qualité des infrastructures télécoms, le niveau de développement des services en ligne, le niveau de développement humain, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le pays d’Afrique de l'Ouest parmi les plus avancés du continent. Le Ghana occupe la 5e place en Afrique. Au plan mondial, sur 193 pays, il est passé de la 143e place en 2004 à la 101e place en 2020.
Le projet d'accélération numérique du Ghana nouvellement approuvé soutient un changement de réglementation visant à créer un environnement favorable à l’accès de 6 millions de personnes à l'Internet mobile et aux services à haut débit, en particulier en zones rurales mal desservies ; à l'inclusion numérique des femmes, des personnes handicapées. Il doit contribuer aussi à renforcer l'écosystème local de l'entrepreneuriat numérique et à améliorer le taux de survie et de croissance des start-up ; à faciliter l'engagement des petits exploitants dans l'agriculture numérique axée sur les données ; à promouvoir les compétences avancées en matière d'innovation numérique.
Muriel Edjo
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Au cours des dix dernières années, le royaume chérifien a investi dans la transformation numérique de ses différents secteurs d'activité. Avec l’expérience et l’expertise de nouveaux partenaires, il prévoit de combler les lacunes qui demeurent.
L’Organisation de la coopération numérique (DCO) basée à Riyad en Arabie saoudite a annoncé, mardi 26 avril, l'adhésion du Maroc. L’ambassadeur du royaume en Arabie saoudite, Mustapha Mansouri (photo), a signé l’acte constitutif de l’organisation multilatérale, faisant du pays son 9e membre aux côtés du Bahreïn, Koweït, Nigeria, Sultanat d’Oman, Pakistan, Jordanie, Rwanda et Arabie saoudite.
Dima Al-Yahya, la secrétaire générale de l’Organisation, a indiqué que le Maroc a réalisé des progrès remarquables dans l’élaboration de son agenda numérique et offre aujourd’hui à ses citoyens l’opportunité de prospérer sous l’égide de l’économie numérique. Elle a souligné que la DCO aidera le Maroc à accélérer sa transformation numérique, gage d’une plus grande inclusion des populations.
L’adhésion du Maroc à la DCO s’inscrit dans le cadre de la volonté du pays de répondre aux nouveaux défis socioéconomiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives en matière d’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs.
La Banque mondiale indique que la numérisation de l’économie des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pourrait augmenter le produit intérieur brut (PIB) par habitant de plus de 40 %, les recettes du secteur manufacturier, par unité de facteur de production, pourraient augmenter de 37 %, l’emploi dans ce secteur pourrait augmenter de 7 % et le nombre de touristes étrangers pourrait croître de 70 %, créant ainsi des emplois dans le secteur hôtelier.
La Banque mondiale indique qu’avec la numérisation, les taux de chômage de longue durée pourraient tomber à des niveaux négligeables et le taux d’activité des femmes pourrait doubler pour atteindre plus de 40 %.
Ruben Tchounyabe
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