Recapitaliser la société nationale La Poste pour la sauver des difficultés est l’une des préoccupations du président de la République du Sénégal. Pour le faire, Macky Sall a nommé un nouveau directeur à la tête de l’opérateur public du service postal.
La Poste sénégalaise va connaître de profondes mutations numériques dans les prochains mois. C’est l’une des actions annoncées par le nouveau directeur général de la poste sénégalaise, Mohamadou Diaïté, qui a pris fonctions le lundi 31 octobre.
Selon Mohamadou Diaité, la transformation numérique de la Poste est l’une des pièces maîtresses de sa feuille de route baptisée « Plan stratégique expansion de la poste (PSE-P) » qui prévoit entre autres de renforcer et moderniser la logistique, de développer la monétique et l'e-commerce et d'augmenter les périmètres des services des guichets par des services financiers innovants.
« Il n’est pas concevable qu’en 2022 on délivre encore des quittances manuelles. Il faut diversifier les produits et rattraper le retard pour une meilleure rentabilité de la structure », a indiqué M. Diaïté.
En effet, la société nationale de la Poste a sombré ces dernières années. Plusieurs problèmes ont été identifiés comme causes, parmi lesquels la faible utilisation des TIC par l’ensemble des opérateurs postaux et la faible prise en charge des nouveaux besoins des clients en TIC. Pour palier à ces problèmes, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) a lancé en 2021, une réflexion visant à mettre en place une nouvelle stratégie de modernisation du secteur postal qui portait sur quatre axes stratégiques, dont un sur la promotion et l’utilisation des TIC pour améliorer la performance globale du secteur postal.
Le nouveau directeur envisage de travailler dans la continuité de toutes ces initiatives. Il entend solutionner ces problèmes par « l’exploitation judicieuse d’opportunités objectives et extensibles, que présente l'entreprise ». Selon Mohamadou Diaïté, il faudra procéder à une « mutation institutionnelle de Poste-Finances en banque postale, poursuivre la transformation digitale en l’intensifiant et en l’accélérant, diversifier les activités de production et de services dans une perspective plus large, plus innovante, plus ambitieuse en renforçant et modernisant la logistique, la monétique et l'e-commerce ».
Samira Njoya
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Malgré l’utilité et les effets bénéfiques indéniables des écrans, leur usage excessif est associé à de nombreuses répercussions sur la santé physique, le développement mental et psychosocial des enfants et des adolescents. Au Gabon, des activités sont mises en place pour sensibiliser à ce sujet.
Le Gabon va lancer dans les prochains mois, une campagne nationale de sensibilisation numérique. Une conférence en prélude à l’évènement a été organisée, le vendredi 29 octobre, sous le thème « Les dangers de la surexposition aux écrans : effets sur le comportement et la santé ». La campagne nationale est une initiative de l’agence Blanc Cristal et du centre de rééducation Mot à Mot, avec l’appui du ministère de l’Economie numérique.
Selon Virginie Mounanga, CEO de Blanc cristal, la campagne aura pour objectif d’alerter les parents face aux dangers liés à la surexposition à Internet et aux écrans. « On a rencontré plusieurs médecins, des spécialistes et des chefs d’établissements qui se plaignent de cette addiction des enfants, des adolescents à Internet et qui les coupe complètement de l’activité sociale […] Il y a aussi une rupture de l’engagement scolaire. Donc, il faut vraiment mettre en alerte les parents et tous les pédagogues afin de réduire ces effets sur la santé », a t-elle expliqué.
Au Gabon comme dans plusieurs pays d’Afrique, le numérique a servi d'alternative pour continuer à travailler, étudier, avoir un lien social pendant la Covid-19. La crise a changé les habitudes de consommation d'Internet. La demande en connectivité et le temps passé sur Internet et devant les écrans a considérablement augmenté. Conséquences : des problèmes de myopie, de sédentarité, mais aussi des troubles du comportement, de sommeil et de l’humeur, ainsi que des problèmes relationnels, des retards de langage, des troubles de l’attention et des difficultés scolaires.
Pour mettre fin a ces problèmes que rencontrent les jeunes, les professionnels présents à l’atelier ont proposé des solutions comme la réduction du temps passé sur Internet, l’arrêt du Wifi par intermittence, et le développement des activités sociales et des activités en famille.
La méthode canadienne qui préconise de limiter le temps des écrans pour les enfants a aussi été évoquée. Elle consiste selon les spécialistes à interdire les écrans aux enfants avant l'âge de 2 ans et de surveiller le temps d’utilisation pour ceux qui ont dépassé cet âge-là. « Aujourd’hui nous abordons un thème qui est celui des écrans avec l’addition que tout cela peut entraîner. Essayer de sensibiliser les familles sur ce qu’ils peuvent faire de manière à ce que nous puissions exploiter tous ces changements et ces progrès technologiques », a rappelé Raphaël Mezui, directeur général de la Promotion de l’économie numérique, représentant le ministre de l’Economie numérique.
Samira Njoya
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La République du Congo s’est lancée depuis quelques années dans la transformation digitale de ses services. Cependant, plusieurs localités n’en profitent pas car ne sont pas encore entièrement couvertes par l'Internet.
L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) va procéder aux côtés des autorités congolaises à la première étude sur l’universalité de l’Internet au Congo. La représentante résidente de l’Unesco, Fatoumata Barry Marega (photo, à gauche), l’a annoncé le lundi 24 octobre lors de son audience avec Léon Juste Ibombo (photo, à droite), le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique du Congo.
J’ai reçu en audience la Representante de @UBrazzaville Mme @Fififatimata à l’ordre du jour l’organisation d’une étude sur l’universalité de l’internet @chaireunescobx @Dgden_cg pic.twitter.com/cxxCD4twAU
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) October 24, 2022
« La République du Congo vient de gagner, en l’espace d’une année, vingt-six points au rang des pays qui facilitent l’accès au numérique. Cette avancée est en lien avec la transition numérique qui figure parmi les priorités du Plan national de développement 2022-2026 », a déclaré Fatoumata Barry Marega.
Ces dernières années, le pays a déployé beaucoup d'efforts en ce qui concerne le secteur numérique et la couverture nationale d'Internet en particulier. Selon le dernier rapport de DataReportal publié en février, le taux de pénétration d'Internet au Congo s'élevait à 25,4 % de la population totale au début de 2022. L'analyse de Kepios indique que les internautes au Congo ont augmenté de 276 000 (+23,4 %) entre 2021 et 2022. Ce qui révèle que 4,27 millions de personnes au Congo n'utilisaient pas Internet au début de 2022.
L’étude sur l’universalité d’Internet qui pourrait débuter en novembre vise à comprendre et à évaluer la complexité de l’essor de l’Internet et de son impact sur le développement du pays. Elle permettra également de ressortir un bon diagnostic afin de proposer des solutions adéquates pour résoudre la fracture numérique et territoriale, et favoriser « l’Internet pour tous » au Congo.
D’autre projet dans le secteur en partenariat avec l’Unesco ont aussi été annoncés par Fatoumata Barry Marega, notamment le programme d’initiation des élèves au codage informatique et à l’intelligence artificielle et le projet de création de la première télévision scolaire numérique au Congo.
Tous ces projets s’inscrivent dans la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique dite Congo Digital 2025. Elle vise à « garantir que les progrès liés au numérique puissent être partagés par tous. Pour cela, nous devons assurer une couverture numérique complète du territoire congolais », avait déclaré Léon Juste Ibombo en 2019 lors du lancement de la Stratégie Congo Digital.
Samira Njoya
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De nombreux pays africains ont adopté l’enseignement à distance comme moyen de relever le défi de l’éducation des citoyens. Cependant, un problème majeur persiste : la disponibilité d’infrastructures et les services avancés pour permettre l’accès aux ressources.
Mardi 25 octobre, le gouvernement du Bénin a procédé au lancement officiel du projet Africa digital Campus. L’accord de consortium pour la mise en œuvre dudit projet a été signé entre l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’Agence française de développement (AFD), l’université virtuelle du Burkina Faso et l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN).
Développement du numérique dans l’enseignement supérieur : le projet Africa Digital Campus (ADC) officiellement lancé au Bénin
— Ministère du Numérique et de la Digitalisation (@numeriquebenin) October 25, 2022
Lire la suite => https://t.co/iMjEUarv7u
Album photo de l’évènement => https://t.co/RY4ZaxO9Yy#BeninNumerique pic.twitter.com/VDRJTw8bBF
Financé par l’AFD et porté par l’IRD et le West and Central African Research and Education Network (WACREN) en partenariat avec l’AUF, le projet est destiné à favoriser la continuité et la qualité des études supérieures en Afrique de l’Ouest, en renforçant les infrastructures réseau et l’offre e-learning des universités locales.
« Pour sa phase pilote, le projet Africa Digital Campus va permettre de déployer la formation à distance par le renforcement de l’offre e-learning au sein de deux universités en Afrique de l’Ouest : l’université virtuelle du Burkina Faso (UVBF) et l’Institut national supérieur de technologie industrielle de Lokossa (INSTI), Bénin », indique le gouvernement.
Le projet d’une durée de deux ans va permettre le renforcement de l’offre de formation en ligne, le développement des infrastructures numériques et l’accès à la connectivité au sein des deux établissements d’enseignements supérieurs ciblés. Il vise ainsi à contribuer et à assurer la continuité et la qualité des études supérieures et de la recherche dans un contexte post-Covid-19.
La phase pilote du projet impactera un millier d'étudiants au Bénin et rejoint la vision du gouvernement de développer le numérique dans l’enseignement supérieur. Le projet vient compléter les initiatives gouvernementales telles que le Réseau béninois d'éducation et de recherche (RBER), dont la première phase a déjà permis d’interconnecter 10 sites universitaires avec des services tels que la connectivité, la téléphonie IP et la visioconférence ; et le projet e-Learning.
Samira Njoya
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L'adoption des technologies numériques, en particulier celles qui permettent la prestation de services publics numériques, a été identifiée comme porteuse d'un fort potentiel de développement. Elle représente une priorité stratégique majeure pour l'Initiative de la Corne de l'Afrique (HoAI).
L'Union européenne, Expertise France (EF), la GIZ et l’International and Ibero-American Foundation for Administration and Public Policies (FIIAPP) ont lancé à Djibouti les activités du programme « Digital for Development – D4D » qui vise à accompagner la transformation numérique des pays dans la Corne de l’Afrique.
L’atelier de formation, sur le premier pilier de sa feuille de route « Smart Nation : un gouvernement numérisé et transparent », a débuté le dimanche 23 octobre à Djibouti sous l’égide de la ministre déléguée à l’Economie numérique et à l’Innovation, Mariam Hamadou (photo, au centre), et la cheffe de coopération de la Délégation de l’UE à Djibouti, Simona Schlede (photo, à droite).
« Cet atelier permettra de faire la présentation de l’approche #GovStack, l’initiative européenne, qui aide les administrations publiques à bâtir leurs réseaux d’infrastructure numérique basés sur une approche de hiérarchisation et classement des services par blocs interopérables », a déclaré l’Union européenne sur Twitter.
« Les blocs de construction GovStack comprennent des composants logiciels tels que la sécurité, l’enregistrement, l’authentification, les paiements numériques, l’identité numérique, les référentiels de données partagés, la gestion du contenu et la collecte de données », a ajouté la ministre déléguée à l’Economie numérique et à l’Innovation de Djibouti.
Le programme « D4D » d’une durée de 3 ans et d’un budget total est de 11 millions d’euro dont 10 millions € de la Commission européenne et 1 million € du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement allemand (BMZ) bénéficiera à trois pays, à savoir Djibouti, le Kenya et la Somalie. Le budget permettra à ces trois pays d’entreprendre les premières étapes stratégiques, institutionnelles, réglementaires et humaines nécessaires pour établir des services gouvernementaux numériques avec un potentiel d'harmonisation régionale. Pour cette première étape, dix services de diverses institutions djiboutiennes ont été sélectionnés pour prendre part aux formations ; nous avons entre autres les agents du Guichet Unique, de la CAMME, de la mairie ou encore du ministère du Travail.
Le programme D4D rentre dans le cadre de l'Initiative de la Corne de l'Afrique lancée en octobre 2019 par les gouvernements de Djibouti, de l'Ethiopie, de l'Erythrée, du Kenya et de la Somalie. Elle vise à identifier et harmoniser les approches pour répondre aux défis communs de la région en matière de numérisation des services publics et de cyber-sécurité.
Samira Njoya
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Depuis octobre 2021, le gouvernement nigérian s’est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Le projet a récemment connu une avancée considérable.
Mercredi 19 octobre, le président de la République du Nigeria Muhammadu Buhari (photo, au centre) a promulgué le Nigeria Start-up Bill (NSB), le projet de loi sur les start-up au Nigeria. L'annonce a été faite sur Twitter le même jour par le ministre des Communications et de l'Economie numérique Isa Pantami (photo, à gauche).
BREAKING!
— Prof. Isa Ali Ibrahim (@ProfIsaPantami) October 19, 2022
His Excellency, @MBuhari has just assented to Nigeria Start-up Bill. It has now become Nigeria Start-Up Act, 2022. It was an Executive Bill, initiated by both Office of the Chief of Staff & the Office of the Minister of Comms & Digital Economy. Congratulations to all!
Initié en mai dernier par la présidence et une coalition de leaders de l'industrie technologique nigériane, la nouvelle loi vise à définir les règles et les systèmes pour la collaboration entre les start-up et les organismes gouvernementaux et réglementaires afin de faire progresser l'écosystème technologique en croissance du pays.
« Le président a donné son aval au projet de loi et l'a également transmis aux institutions gouvernementales compétentes pour qu'elles le publient. Nous sommes tous enthousiastes, sachant les avantages que notre économie va tirer de cette loi », s’est réjoui Isa Pantami.
Selon le ministre, la loi prévoit entre autres la création du Conseil national de l’innovation numérique et de l’entrepreneuriat, qui sera présidé par le président nigérian, avec le vice-président du pays comme vice-président.
Il faut dire que le secteur des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) a connu une croissance exponentielle ces deux dernières années. Au premier trimestre de 2020, le secteur des TIC a contribué à 14,72 % du PIB de la nation. « En 2021, cette administration a établi un nouveau record en contribuant à hauteur de 17,92 % à notre PIB ; cette année, au deuxième trimestre de 2022, un autre record a été établi, les TIC contribuant à hauteur de 18,44 % à notre PIB. Ce sont tous de nouveaux records », a déclaré Isa Pantami.
Ainsi, l’objectif du Nigeria Start-up Act est de contribuer à positionner l'écosystème des start-up nigérianes comme le premier en Afrique. La loi institue le conseil pour l’innovation numérique et l’entrepreneuriat. Sa mission principale est d’assurer le suivi et l’évaluation du cadre réglementaire, de formuler et de fournir des orientations politiques générales pour la réalisation des objectifs de la loi sur les start-up et de donner des orientations générales pour l’harmonisation des lois et règlements qui affectent une start-up.
Avec cette nouvelle loi, le Nigeria rejoint la Tunisie et le Sénégal qui sont les deux premiers pays africains à la promulguer. Une multitude de pays, dont le Mali, le Ghana, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et le Kenya, sont à des stades divers de promulgation.
Samira Njoya
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La stratégie de développement économique du Gabon est en marche. Pour atteindre ses divers objectifs, le gouvernement multiplie des partenariats dans le but d'attirer des investisseurs dans le pays.
Le Gabon va disposer dans les prochains mois d’une plateforme digitale dédiée aux investisseurs. Un partenariat pour la mise en place de ce projet a été signé, mardi 18 octobre, par le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats public-privé, Hugues Mbadinga Madiya, et la firme anglaise Asoko Insight. La signature dudit partenariat est intervenue lors de la cérémonie de levée de drapeau gabonais au siège du Commonwealth en présence du président Ali Bongo.
Dénommée Gabon Virtual Deal Room, la plateforme vise à favoriser l’affluence d'investissements en mettant à la disposition des investisseurs nationaux et internationaux un outil efficace en matière de mise en relation d’affaires.</p
Launch of Gabon's virtual DealRoom today with UK Minister for International Trade, James Duddridge; Asoko CEO, Rob Withagen; Gabon's Minister of Investment Promotion & PPPs, Hugues Mbadinga Madiya; Minister of Industry, Pacôme Moubelet Boubeya.
— Asoko Insight (@AsokoInsight) October 19, 2022
KNOW MORE: https://t.co/2UxOUBbuJj pic.twitter.com/5X0atKLDnv
« Le lancement de cette plateforme digitale est un signal fort envoyé aux investisseurs. C’est un partenariat innovant pour notre pays […] L’acquisition de cet outil numérique permet de promouvoir les investissements, il donne une plus grande visibilité des projets d’investissements et permet une grande fluidité de l’information en termes de programmes, réformes, opportunités ainsi que des données sur le profil des investisseurs », a déclaré le ministre.
Le Gabon constitue un environnement sécurisé propice aux affaires qui donne accès à un marché régional de 180 millions de consommateurs. Des opportunités d’affaires existent dans les secteurs de l'énergie, la santé, l'éducation, le bois, la pêche, l'agriculture et les services. En 2019, le pays était classé par Forbes au 37e rang africain et au 147e mondial des meilleurs pays propices pour les affaires.
Ainsi, l’acquisition de cet outil numérique permettra de promouvoir les investissements, il donnera une plus grande visibilité des projets d’investissements. Il permettra également une grande fluidité de l’information en matière de programmes, réformes, opportunités ainsi que des données sur le profil des investisseurs. « C’est un process d’investissement plus rapide. Cela aura pour avantage, d’avoir une meilleure perception du Gabon en tant que destination d’affaires, d’augmenter les flux des IDE au Gabon », a ajouté Hugues Mbadinga Madiya.
Samira Njoya
En s’associant aux fondateurs de start-up, Zanzibar veut réussir son pari de se transformer en pôle industriel de pointe en Afrique et servir de modèle à d'autres gouvernements du continent en matière d'économie numérique.
Pando DAO, une communauté de fondateurs de start-up technologiques de pointe en Afrique, a annoncé le lundi 17 octobre son partenariat avec la Silicon Zanzibar, l'initiative gouvernementale lancée en début d’année dans le but de faire de l'île un centre de talents et d'entreprises technologiques.
Selon Mudrick Soraga, le ministre des Investissements et du Développement économique de Zanzibar, ce partenariat est d’une grande importance pour la réussite du projet. « Nous sommes ravis de nous associer officiellement à Pando pour co-créer les politiques et les initiatives qui transformeront l'économie de Zanzibar. La collaboration avec Pando DAO nous donne l'occasion de travailler côte à côte avec les principaux acteurs de l'écosystème technologique africain », a-t-il déclaré.
Les premières initiatives de ce partenariat comprendront la création d’un hub ouvert aux membres de Pando DAO et d’un sommet des PDG de Pando, qui sera lancé plus tard dans l'année. La communauté aidera également le gouvernement de Zanzibar à élaborer un cadre réglementaire et politique qui soutiendra l'innovation et son économie numérique, notamment une stratégie visant à assurer le développement des talents technologiques locaux.
Le partenariat avec Pando DAO s'avère très bénéfique pour Zanzibar, qui souhaite transformer le pays en une plaque tournante de premier plan pour les entreprises technologiques panafricaines. En s’associant à Pando Dao, le gouvernement sera en collaboration avec plus de 50 fondateurs d’entreprises tech africaines qui sont membres de la communauté.
En effet, les fondateurs de Pando DAO représentent des start-up qui sont actuellement évaluées à plus de 2 milliards de dollars et qui ont levé plus de 500 millions de dollars de capitaux. Leurs entreprises emploient plus de 10 000 personnes dans 15 pays africains. La communauté est constituée de start-up bien connues du milieu tels que mPharma, Wasoko, Pariti, SunCulture, Africa Health Holdings et bien d’autres.
Selon le cofondateur de Pando DAO et directeur général de Pariti, Yacob Berhane, les entreprises membres de Pando DAO bénéficieront d'un soutien pour ouvrir leurs portes et transférer leurs personnels dans l'archipel. « Nous pensons que grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de faire progresser l'écosystème technologique en Afrique, Zanzibar jouant un rôle clé dans cette histoire en attirant des entreprises et des talents technologiques, et en développant également des entreprises et des talents locaux », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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Le gouvernement algérien a décidé d’utiliser le numérique pour régler les problèmes de transports du pays. Le mois dernier, le ministre des Transports a annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme électronique regroupant plus de 40 services publics dans le secteur du transport.
Les étudiants vivant en Algérie pourront d’ici le 23 octobre suivre le réseau de transport universitaire en temps réel. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé le lundi 17 octobre à Alger le lancement de l’application « MyBus » conçue à cet effet.
« Il s’agit d’un programme informatique adapté à l’ère moderne du numérique. Il vise à développer le niveau des services de l’université algérienne pour un seul et unique but. Celui d’offrir aux étudiants et étudiantes un environnement favorable à leurs études », a déclaré M. Baddari devant la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Depuis 2009, les étudiants déplorent les conditions de transports, notamment les perturbations en matière d’horaires et le manque flagrant de bus dans certaines localités. « Nous demandons d’affecter des bus de transport universitaire en vue de régler un tant soit peu cette crise qui pénalise des étudiants depuis des générations », avait écrit dans une correspondance un groupe d’étudiants inscrits à l’université Mouloud-Mammeri en avril dernier.
A travers l’application « Mybus », le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) tente de trouver des approches, notamment en matière de parcours de déplacements des étudiants résidant dans les communes rurales. Pour un début, l’application couvrira 10 lignes et concernera 26 bus sur les 5 749 dédiés au transport universitaire.
Avant la fin de l’année académique en cours, le ministre prévoit de généraliser « MyBus » à l’ensemble du territoire national. « Cette application offrira la possibilité aux étudiants, en Algérie, de connaître en temps réel le réseau de transport universitaire. En plus des horaires de passage des bus », a ajouté le ministre.
Le lancement de cette nouvelle application s’inscrit dans le cadre de la modernisation du transport universitaire en Algérie et vise à offrir les meilleures conditions aux étudiants, ainsi que la modération des dépenses publiques dans le secteur.
Samira Njoya
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Le programme de numérisation du système éducatif gabonais connaît des avancées significatives. Plusieurs projets dans le domaine du e-learning sont actuellement en cours dans le pays avec pour objectif d’assurer la formation à distance et de rendre autonomes les apprenants.
L’Université numérique du Gabon (UNG) a franchi une nouvelle étape dans son processus de constitution. Le projet de loi portant création, attributions et organisation de cette université publique a été adoptée lors du Conseil des ministres le jeudi 13 octobre à Libreville.
Selon le communiqué final du conseil des ministres, l’Université numérique du Gabon sera chargée, entre autres de développer et vulgariser la numérisation des enseignements dans le système éducatif gabonais, d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le développement des offres de formation en ligne, notamment dans la production des ressources pédagogiques numériques, de promouvoir la culture de l’entrepreneuriat et de l’innovation numérique.
Depuis l’avènement de la Covid-19, le mode d’enseignement traditionnel a été bouleversé au Gabon. Pour y faire face, des approches différentes ont été envisagées de manière spontanée, liées à la numérisation des enseignements. Ainsi donc, l’ambition de l’UNG est « d’implanter des espaces numériques ouverts dans les capitales provinciales comme des pôles académiques régionaux dédiés à l’enseignement universitaire bimodal, à savoir enseignement en distanciel et en présentiel. », précise le communiqué.
Selon les informations sur le site web de l’université, la formation à l'UNG est partiellement à distance. Une plateforme permet aux étudiants d'accéder aux ressources pédagogiques et documentaires en ligne, mais aussi à des webinaires ainsi qu'à des espaces numériques de travail. Des regroupements en mode présentiel seront utilisés pour les travaux dirigés, l'évaluation et la socialisation des apprenants.
La formation sur une durée de trois ans va donner la possibilité aux diplômés de côtoyer un vaste champ de métiers dans les domaines du e-Services. Les étudiants auront tout au long de la formation des cours en entrepreneuriat, avec une insertion chez les e-incubateurs, pour les booster dans la création d'entreprises innovantes en sciences du numérique appliquées au développement socio-économique.
Samira Njoya
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Le gouvernement a annoncé, en début de cette année, des réformes importantes dans le système éducatif au Niger. Les premières retombées de ces décisions sont déjà visibles à travers la mise sur pied de la plateforme de l’éducation nationale.
Le ministre de l'Education nationale, Pr Ibrahim Natatou (photo, au centre), a procédé le vendredi 14 octobre au lancement du portail national d’accès unifiés aux ressources numériques de l’éducation nationale du Niger baptisé « Edu-Niger ». Accessible à travers l'adresse www.portail.edu.ne, la plateforme a pour objectif d'améliorer la qualité de l'enseignement, de l'apprentissage et de renforcer la planification et la gestion de l'éducation au Niger.
S’exprimant sur l’importance de cette nouvelle plateforme, le ministre de l’Education nationale a fait savoir que l'opérationnalisation de ce portail est l’un des nombreux chantiers entrepris par le gouvernement du Niger dans le domaine du numérique. « Le portail intègre un système de messagerie via intranet et vous donne aussi la possibilité de prendre vos congés ou vos permissions sans pour autant vous déplacer de bureau en bureau avec votre demande », a déclaré le ministre.
La plateforme « Edu-Niger » a été mise sur pied pour corriger certaines failles du système éducatif tels que le manque d’informations et de statistiques fiables sur le secteur, la lenteur des démarches administratives et l’absence de communication entre les acteurs du système, les partenaires et les parents d'élèves. Il offre une multitude de services, notamment les démarches pour la création des écoles publiques et privées, pour le transfert des élèves, pour la composition des dossiers de candidature au BEPC et au BAC et pour la création d’une cantine scolaire.
La plateforme offre également des ressources numériques à travers la bibliothèque ouverte au public, des ressources diverses en lien avec l'éducation (annales, exercices divers, capsules, visites guidées, serious games…), et des ressources administratives (communiqués, arrêtés, décisions, etc.).
Il faut noter que « Edu-Niger » est l'un des résultats du projet Niger-LIRE (Learning improvement for results in education), une initiative du gouvernement nigérien financée par la Banque mondiale à hauteur de 140 millions de dollars. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de transformation numérique du système éducatif du Niger.
Samira Njoya
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Dans le but d'accroître les activités économiques dans le pays, et relancer le tourisme frappé de plein fouet par la pandémie de la Covid-19, le gouvernement namibien va mettre en oeuvre une nouvelle initiative pour attirer les professionnels.
Le gouvernement namibien a décidé de capitaliser sur ses atouts numériques pour stimuler le secteur touristique dont la contribution au produit intérieur brut (PIB) est de 61,3 % depuis le mois d’août. Le Conseil de promotion et de développement des investissements en Namibie (NIPDB) a lancé, mardi 11 octobre, le visa namibien pour les nomades numériques (DNV) donc l’objectif est d’accueillir les « touristes intelligents » dans le pays.
DIGITAL NOMADS👋 | 🇳🇦Namibia's Digital Nomad Visa is now available and planning your trip is easy and hustle-free🙃
— Namibia Investment Promotion & Development Board (@NIPDB) October 13, 2022
Check out this exclusive offer from @GondwanaLodges for digital nomads👇#DigitalNomadVisa🇳🇦 #InvestNamibia
https://t.co/TSqVdf5iBx
S'exprimant lors du lancement du visa namibien pour les nomades numériques, Nangula Uaandja, directrice générale et présidente du Conseil de promotion et de développement des investissements en Namibie, a déclaré que ce nouveau visa a pour objectif de débloquer les opportunités qui permettront une meilleure qualité de vie pour tous les Namibiens. « Nous avons identifié qu'il existe une possibilité d'attirer et de tirer un avantage économique des personnes qui veulent travailler, vivre et voyager en Namibie, sans absorber les emplois namibiens », a déclaré M. Uaandja.
Le visa namibien pour les nomades numériques d’une validité de 6 mois est accordé aux ressortissants tous les pays du monde. Le Conseil de promotion et de développement des investissements en Namibie précise que les demandeurs de ce titre doivent remplir plusieurs critères, parmi lesquels la preuve des sources de revenus mensuels considérables supérieurs ou égales à 2 000 $. Les candidats doivent également être en possession d'une assurance maladie ou d'une assurance voyage couvrant les risques pendant leur séjour en Namibie.
Les autres atouts numériques du pays sont regroupés au sein d’un écosystème numérique propice au travail à distance bien que les coûts d’Internet soient encore très élevés en Namibie. Selon Cable.co.uk, dans son rapport « Worldwide mobile data pricing 2021. The cost of 1GB of mobile data in 230 countries », la Namibie occupe la 49e place en Afrique subsaharienne pour ce qui est du coût moyen d’accès à 1 gigabit (GB) : 22,37 $.
Selon le DataReportal, le taux de pénétration d'Internet s'élevait à 51,0 % de la population totale au début de l'année 2022. Les données d'Ookla révèlent que la vitesse médiane de connexion à l'Internet mobile en Namibie a augmenté de 5,91 Mbps (+42,3 %) au cours des douze mois précédant le début de 2022.
En outre, la Namibie affiche un indice de développement d'e-gouvernement élevé (HEGDI) et occupe la 6e place du classement des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
En laçant cette initiative, la Namibie devient le 4e pays d’Afrique à offrir ce visa spécial après Maurice, les Seychelles et le Cap-Vert. Selon les statistiques de 2021 de « A Brother Abroad », il y a environ 35 millions de nomades numériques dans le monde, qui contribuent à une valeur économique globale de 787 milliards USD.
Samira Njoya
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La République centrafricaine est devenue le deuxième pays au monde à adopter le Bitcoin comme monnaie officielle, après avoir adopté une loi sur les cryptomonnaies. Pour atteindre ses objectifs, le pays engage des personnes expérimentées dans le domaine.
L’entrepreneur nigérian Tonye Anyanwu (photo, à droite) est désormais le conseiller spécial de la présidence centrafricaine sur la cryptomonnaie et l'innovation. L’expert en innovations numériques basé à Dubaï, connu sous le nom de « Génie de la cryptomonnaie », a annoncé sa nomination sur sa page Instagram le mercredi 12 octobre.
Le gouvernement de la République centrafricaine a entamé au cours des dernières années un vaste chantier dans le secteur numérique. L’Etat a déployé d’importants efforts pour améliorer les fonctions de gouvernance des finances publiques, notamment par la dématérialisation de la monnaie. Plusieurs réformes ont également été introduites pour numériser les secteurs publics et privés du pays.
En août, le chef de l'Etat a présidé le premier atelier national sur l’économie numérique et la transformation digitale. Un ensemble de recommandations en ont découlé, parmi lesquelles le développement de l’économie numérique par les usages et les compétences et l’encadrement des populations et associations sur l’économie numérique.
Pour réaliser tous ces objectifs, l’Etat a fait appel à Tonye Anyanwu, un passionné du numérique. Il sera chargé de la création, de la gestion et de la maintenance de tous les actifs numériques et de l'infrastructure blockchain, ainsi que de l'unification du système de dossiers du pays pour tous les bureaux et entités publics. « Mon bureau sera également en charge de la cybersécurité et de la gestion de la finance numérique et de la création de la monnaie numérique également », a déclaré Tonye.
Tonye Anyanwu, est PDG et fondateur de la société de solutions technologiques Connectopia Tech LLC, basée à Dubaï. Il est également le fondateur de Kamal Smart Real Estate, une société immobilière peu orthodoxe qui a introduit des technologies intelligentes dans le secteur de l'immobilier. Tonye est aussi le cofondateur de MePoint Business Services, une société spécialisée dans les services de conseil aux entreprises, qui met à profit sa connaissance approfondie du marché de Dubaï et du Moyen-Orient.
Samira Njoya
NB : Contrairement aux déclarations faites par Tonye Anyanwu sur son compte Instagram, le ministre coordonnateur de la cellule stratégique d’orientation et de suivi des grands travaux et des investissements stratégiques de la Présidence de la République de Centrafrique, Pascal Bida Koyagbele, précise que ce dernier a plutôt offert ses services en tant que consultant en solutions cryptos à ladite cellule.
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La transformation numérique prônée depuis les trente dernières années par les Nations unies fait de la modernisation des services publics un axe majeur de succès. Le retard qu’affichait l’Afrique par rapport au reste du monde se réduit. Mais beaucoup reste à faire pour le combler.
Dans son rapport « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », le département des questions économiques et sociales des Nations Unies (UN DESA) indique que seize pays sont désormais champions de l’administration électronique en Afrique. Ils étaient au nombre de quatorze en 2020. Se sont ajoutés la Côte d’Ivoire et la Namibie. Le Rwanda aussi qui a remplacé le Zimbabwé, présent dans le classement de 2020.
L’Afrique du Sud qui occupait la 3e place en 2020 est désormais à la première place. L’île Maurice a quitté le trône pour la deuxième position. Les Seychelles ont été bousculés de leur deuxième place pour la troisième.
Selon les Nations unies, les seize champions d’Afrique sont ceux qui affiche un indice de développement des infrastructures de télécommunication, de capital humain et de services en ligne au-dessus de la moyenne continentale qui est de 0,4054 point sur 1,0000 et proche de la moyenne mondiale qui est 0,6102 point.
Parmi les seize pays champions de 2022, l’on retrouve six d’Afrique australe, quatre pays d’Afrique du Nord, trois pays d’Afrique de l’Ouest, deux pays d’Afrique de l’Est et un seul pays d’Afrique centrale.
Aujourd’hui, hormis les seize champions, il faut compter trente-trois pays avec un niveau moyen en e-gouvernement. Seuls six pays affichent encore de mauvais résultats. Il s’agit de la Centrafrique, du Tchad, du Soudan du Sud, de l’Erythrée, du Niger et de la Somalie.
Malgré les nombreux progrès enregistrés par les pays africains en matière d’administration électronique au cours des deux dernières décennies, les Nations unies déplorent que les pays n'aient pas insisté sur l’inclusion. « Ce sont généralement les groupes les plus faciles à atteindre qui ont le plus profité des progrès notables tandis que nombre des populations les plus pauvres et les plus vulnérables ont été laissées pour compte », affirme l’Organisation internationale qui appelle « à ne laisser personne derrière ».
Muriel Edjo
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