Le Rwanda a amorcé une transition numérique de grande ampleur ces dernières années. Tous les secteurs sont en cours de numérisation, y compris la santé.
Le Rwanda Social Security Board (RSSB), l’institution rwandaise de sécurité sociale, a lancé le samedi 1 avril, un système numérique innovant d’assurance médicale baptisé RSSB KWIVUZA.
Sur Twitter, l’institution a déclaré que la plateforme permettra entre autres de rationaliser les opérations médicales, simplifier les processus de paiement. Selon Regis Rugemanshuro, PDG de RSSB KWIVUZA, le système a été testé de manière approfondie au cours de la phase pilote, avec des réactions positives de la part des 30 établissements de santé qui ont été intégrés.
@RSSB_Rwanda is rolling out an innovative digital system, "𝐑𝐒𝐒𝐁 𝐊𝐖𝐈𝐕𝐔𝐙𝐀" that will revolutionize medical insurance services nationwide.#RSSBKwivuza#MembersFirst#DigitalTransformation
— Rwanda Social Security Board (@RSSB_Rwanda) April 1, 2023
1/7 pic.twitter.com/Kbs6VGAOFi
Actuellement, le système couvre les services de la Mutuelle de santé, et il est prévu d'inclure, la Rwandaise d'assurance maladie, (RAMA) et les niveaux supérieurs de soins de santé tels que les hôpitaux de district et de province, les hôpitaux privés, les cliniques, les polycliniques et les pharmacies, d'ici la fin de l'année.
Il est prévu également que RSSB reçoive électroniquement 96 % des factures de la Mutuelle de santé d'ici mai 2023, car tous les établissements médicaux factureront via le système. Pour les prestataires de services de santé, le paiement des factures médicales sera effectué dans un délai maximum de 15 jours, contre 80 jours auparavant, ce qui améliorera considérablement leur trésorerie et leurs liquidités.
Notons que cette plateforme fait suite à une autre lancée au début du mois de février par le RSSB pour permettre aux affiliés d'avoir une meilleure visibilité sur leurs cotisations de retraite. Elle est l'une des nombreuses innovations prévues dans le plan stratégique RSSB 2020-2025 visant à transformer le RSSB en une organisation performante et axée sur les données d'ici 2025.
Samira Njoya
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La Société des postes et de l'épargne du Congo veut devenir un acteur dans la numérisation des services dans le pays. Pour y parvenir, la société s’allie à des partenaires technologiques spécialisés dans le domaine.
Le groupe indien ATDXT va accompagner la Société des postes et de l'épargne du Congo (Sopéco) dans la numérisation de ses activités. Une convention de partenariat a été signé le jeudi 29 mars à cet effet entre les deux entreprises visant à créer une plateforme de finance digitale favorisant l'épargne et le microcrédit.
Pleins succès à notre partenariat, pour la digitalisation de la Société des Postes et de l'Epargne du Congo par la mise en exploitation de l'épargne digitale NOVA https://t.co/eZbT5JM0Wf @PosteCongo https://t.co/qUYFThzIf3 pic.twitter.com/eWNZzFGOjv
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) March 30, 2023
« Notre ambition est la vulgarisation de ces produits inclusifs allant de l'épargne digitale, du wallet, au microcrédit, grâce à une plateforme numérique et au téléphone. Cette opportunité permet aux consommateurs, par exemple, de faire des achats sans toucher de la liquidité, de revendre tout en générant de nouveaux revenus afin de pérenniser leur affaire », a déclaré Ludovique Mbossa (photo, à droite), la directrice générale de la Sopéco.
En effet, La Poste du Congo tout comme La Poste du Sénégal et celle de Djibouti ont lancé des activités visant à numériser leurs activités. A travers cette nouvelle convention, la Sopéco mettra sur pied la « Nova digitale », une épargne numérique moderne. L’objectif est de participer à l'inclusion financière, en favorisant l'accès au financement pour les particuliers, les micro, petites et moyennes entreprises encore loin des produits financiers.
Rappelons que ce partenariat intervient quatre mois après l’accord signé entre le groupe indien ATDXT et le ministre congolais de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, visant à accompagner le pays dans la réalisation de plusieurs projets dont le plus important est la numérisation de la Sopéco.
Samira Njoya
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L’exécutif Kényan a entamé un vaste chantier numérique pour permettre à la population de mieux profiter des technologies de l'information. Afin de réaliser rapidement ses objectifs, le gouvernement a besoin d’un maximum de partenaires.
Le ministre de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique, Eliud Owalo, appelle les investisseurs du secteur privé à se joindre au gouvernement kenyan et à consacrer des ressources pour la modernisation des projets numériques.
Alors qu’il présidait une réunion consultative sectorielle avec la communauté des TIC du pays, le lundi 27 mars à Mombasa, Eliud Owalo a fait savoir que le gouvernement disposait de suffisamment de projets pilotes qui avaient besoin d'un financement pour être opérationnels.
« L'ordre du jour de cette réunion est de faciliter les discussions entre les deux niveaux de gouvernement et les principales parties prenantes sur les stratégies d'adoption des TIC et d'identification des opportunités dans le secteur », a-t-il déclaré.
I have this morning chaired a high-level sectoral consultative meeting of the ICT fraternity in the country, as a curtain-raiser to a week-long induction workshop for Members of County Executive Committees in charge of ICT from across the country. pic.twitter.com/kHIrDPgAnq
— Eliud Owalo (@EliudOwalo) March 27, 2023
A en croire Eliud Owalo, plusieurs projets numériques sont en cours dans le pays en partenariat avec le secteur privé, parmi lesquels la mise en vente prochaine de téléphones intelligents fabriqués localement et la construction d'une université intelligente qui produira des diplômés en technologie.
Ainsi, pour réaliser toutes les autres initiatives prévues dans le « projet d’autoroute numérique », l’Etat devra compter entre autres sur des partenariats avec le secteur privé et d'autres partenaires de développement.
Rappelons que le projet d'autoroute numérique lancé récemment prévoit la pose de plus de 100 000 kilomètres de câbles en fibre optique à travers le Kenya, la création de 25 000 points d’accès Wi-Fi publics et la mise en place de villages numériques et de studios dans chacun des 1 450 districts du pays. Il prévoit également de numériser 5 000 services gouvernementaux d’ici mi-2023.
Samira Njoya
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La transformation numérique est au cœur des ambitions d’efficacité administrative et financière de l'administration publique seychelloise. Plusieurs chantiers ont été engagés à cet effet dans plusieurs secteurs.
Le port de Victoria numérisera l'ensemble de ses services d'ici octobre prochain pour son 50e anniversaire. Antony Derjacques, le ministre des Transports, a lancé le lundi 27 mars, au New Port à Victoria, le projet de mise en place du système d'information de gestion du port de Victoria (PVMIS).
« Le système rationalisera les processus avant l'arrivée des navires, optimisera les flux de marchandises et améliorera l'efficacité des opérations en donnant à toutes les parties prenantes l'accès à des informations de qualité via une application web unique », a expliqué Egbert Moustache, le directeur général adjoint de la Seychelles Ports Authority (SPA), selon des propos rapportés par l’Agence de presse des Seychelles.
Le projet est le fruit d'une collaboration entre la SPA, InfoPort et 4SH, deux sociétés basées à la Réunion, un département français d'outre-mer, et l'Union européenne dans le cadre de son initiative Africa RISE.
Grâce au financement de l’Union européenne, des consultants réaliseront dans les prochains jours le processus de cartographie des activités grâce auquel ils obtiendront des informations auprès de toutes les parties prenantes de la SPA. Ils procéderont ensuite au développement du système qui sera utilisé. Le financement de cette étape est fourni par InfoPort. L’ achat de l'application sera effectué par la SPA à hauteur 400 000 €.
Le projet, dans sa phase opérationnelle, permettra également aux Seychelles de se conformer d'ici 2024 à la Convention de l'Organisation maritime internationale (OMI) pour la facilitation du trafic maritime international, connue sous le nom de Convention FAL.
Rappelons que le port de Victoria est le plus important des Seychelles et constitue la principale plateforme d’échange avec le reste du monde. Le port traite environ 95 % des importations du pays.
Samira Njoya
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A l'avant-garde de la jeune scène technologique africaine, le Kenya attire de plus en plus d'entreprises internationales cherchant à profiter du potentiel de son secteur informatique effervescent. Des moyens sont mis en place à cet effet pour faciliter la liaison entre les différentes parties.
L'Agence nationale pour l'innovation du Kenya (KeNIA) a procédé le vendredi 24 mars à Mombasa au lancement officiel de la « Kenya Innovation Bridge », une place de marché numérique visant à mettre en relation les innovateurs, les inventeurs, les chercheurs et start-up avec les bailleurs de fonds, clients et utilisateurs.
L'objectif est de permettre au plus grand nombre d'innovations de prendre de l'ampleur en attirant des financements et des partenariats appropriés.
Kenya Innovation Bridge is now LIVE in Mombasa!🤗
— Kenya Innovation Bridge (@KEinnovbridge) March 24, 2023
Get to know more about the platform and connect with different stakeholders in Research, Academia, Funders, Innovators, Hubs, Startups, and Businesses.
Join Today: https://t.co/5UGcbwjMIJ#KIBPlatform #Startups #Kenya #mombasa pic.twitter.com/WEoKA3DpaM
S’exprimant sur le bien-fondé de cette nouvelle plateforme, George Masila (photo, à gauche), le responsable de la communication et des partenariats de la KeNIA, a fait savoir qu’il y avait un fossé entre les innovateurs et les personnes intéressées par leurs innovations.
« Ce que nous avons fait, c'est développer une plateforme pour leur permettre d'avoir une connexion directe avec les personnes intéressées par ce qu'ils font. La plateforme d'innovation est une interface simple avec laquelle les personnes de tous niveaux d'éducation peuvent facilement interagir. C'est presque comme une version de LinkedIn ou de Facebook », a-t-il déclaré.
Surnommé depuis peu la « Silicon Savannah » en raison de son écosystème technologique florissant, le Kenya est l'une des économies subsahariennes qui connaissent la plus forte croissance. Selon le Swiss Business Hub Southern Africa, cet écosystème technologique est estimé à 1 milliard d’USD et constitue un environnement attrayant pour les entreprises, les investisseurs et les professionnels du high-tech. Il accueille déjà des sociétés de premier plan comme Facebook, Microsoft, IBM ou encore Intel.
En lançant la « Kenya Innovation Bridge », l’exécutif kényan veut davantage favoriser l’innovation dans le pays. Ainsi la plateforme fournira des liens vers des investissements/partenariats et des opportunités de renforcement des capacités qui transformeront les innovations en produits et entreprises commercialement viables, contribuant ainsi à la création d'emplois et à la croissance économique globale du pays.
Samira Njoya
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Le monde en évolution rapide est alimenté par l’arrivée des technologies émergentes telles que l'IA, la connectivité 5G, le cloud. Il devient donc urgent de renforcer les capacités des dirigeants du secteur public afin qu’ils puissent participer efficacement à la transformation numérique.
Le secrétariat du Commonwealth et Intel, une entreprise américaine spécialisée dans la fabrication de microprocesseurs, ont lancé le vendredi 24 mars, une plateforme d'apprentissage numérique pour permettre aux fonctionnaires des 56 pays membres du Commonwealth dont 21 pays africains de comprendre et d'exploiter les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle (IA).
Le programme intitulé « Digital Readiness for Public Sector Leaders » vise de ce fait à démystifier l'IA auprès des hauts fonctionnaires du Commonwealth et à les sensibiliser à ses applications potentielles dans divers secteurs, rapporte le communiqué publié par l’organisation.
En dévoilant la plateforme au siège du Commonwealth à Londres, la secrétaire générale du Commonwealth, la très honorable Patricia Scotland (photo), a déclaré que « c’est une nouvelle étape importante que le Commonwealth a développée pour ses pays membres en étroite collaboration avec Intel. Il offre une occasion unique aux travailleurs du secteur public et aux dirigeants des Etats membres d'être formés aux principes fondamentaux de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique ».
Ces dernières années, les gouvernements se sentent poussés à conduire une transformation numérique nationale pour améliorer les services aux citoyens et maintenir la compétitivité en concevant et en utilisant de manière appropriée des solutions technologiques. Cependant, toute transformation numérique nécessite une formation des dirigeants et selon le rapport de Gartner intitulé « Transition to Digital Government in 2022 », 80 % des dirigeants du secteur public déclarent être en retard par rapport au secteur privé.
Ainsi, le nouveau programme permettra aux gouvernements de développer des stratégies, des solutions évolutives et des plans d'action pour la transformation numérique dans leurs communautés. Il couvre des sujets tels que la gouvernance numérique, la technologie, l'infrastructure et l'inclusion.
Samira Njoya
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Le Gabon a intégré dans sa politique de transformation numérique la création de plusieurs entités et infrastructures numériques dans le but de développer les TIC. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement reçoit depuis peu, des propositions de plusieurs acteurs du secteur.
Le ministre gabonais de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a reçu le jeudi 23 mars une délégation américaine conduite par Dilawar Syed, Représentant Spécial au Bureau économique et des affaires commerciales des Etats-Unis d’Amérique.
Started my day in Libreville with meeting Minister for Digital Economy @doukagaPierre65 to discuss how U.S. companies can invest in digital infrastructure and cybersecurity. We’re committed to supporting an open, secure, & reliable internet in the continent. 🇺🇸🇬🇦 pic.twitter.com/p1N4DZxqgh
— Special Representative Dilawar Syed (@BizAtState) March 23, 2023
Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Economie numérique a indiqué que la délégation est venue « présenter aux membres du gouvernement l’ambition des USA d'accompagner le Gabon dans ses grands projets d’investissement dans le numérique ».
Les deux parties ont à cet effet passé en revue les axes de coopération liant le Gabon aux USA, mais aussi les questions liées à l'accompagnement des entreprises américaines dans le développement de l'écosystème numérique gabonais à travers la construction des infrastructures (backbone et datacenter), l'innovation (start-up et formation), ainsi que l'amélioration du cadre législatif et réglementaire précisément dans la lutte contre la cybercriminalité et cybersécurité.
L’intérêt des américains se manifeste dans un contexte où le Gabon travaille pour développer davantage son secteur numérique afin qu’il apporte une plus grande contribution à la transformation de son économie. Depuis 2009 à travers le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) l'exécutif travaille pour faire du Gabon un exemple dans le secteur numérique en Afrique d’ici 2025.
Pour cela, le pays reçoit depuis plusieurs mois la visite d'investisseurs étrangers spécialisés dans le numérique qui se proposent de l'accompagner pour la réalisation de cet objectif. Au début de ce mois, le ministre de l’Economie numérique a également reçu une délégation d’hommes d'affaires Indiens qui a proposé son expertise pour la construction de centres de données dans le pays.
Sur Twitter, Dilawar Syed a fait savoir que la visite des investisseurs américains intervient à la suite du sommet Etats-Unis — Afrique et répond à la volonté du président américain Joe Biden d’accompagner les pays africains dans leur transformation numérique.
Samira Njoya
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Pour préparer la jeunesse du pays à l'avenir numérique, le gouvernement de la République de Guinée a opté pour leur formation en mettant sur pied un projet innovant, inédit en Afrique.
Le gouvernement guinéen de la transition a initié et financé à hauteur de 10 millions de dollars la construction d’un village numérique dans le pays. Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Alpha Bacar Barry (photo), l’a annoncé le lundi 20 mars à l’occasion de l’ouverture officielle d’un atelier portant sur le projet de « transformation de l’Ecole nationale des postes et télécommunications de Kipé, en Ecole nationale du numérique ».
« Nous voulons construire un village pour prendre en charge la question du numérique, du jardin d’enfant à l'université. Mais pas seulement des parcours de formation. Nous voulons également mettre en place des infrastructures pour l’accueil, l’encouragement, la formation continue, le renforcement des capacités, le laboratoire, le financement pour l’ensemble des parties prenantes du numérique en Guinée », a déclaré Alpha Bacar Barry.
Selon le ministre, la pose de la première pierre du futur village numérique de Guinée aura lieu au courant de la semaine prochaine. Ledit village comprendra des profils de formations, des incubateurs, des laboratoires, des salles de formation et des espaces de coworking pour développer le digital made in Guinée.
Le village numérique sera également un espace d’hébergement de l’ensemble des start-up et de toute la conversation liée au numérique en Guinée. L’objectif visé par l’exécutif guinéen est de développer l'économie numérique, participer au dialogue mondial sur le numérique mais aussi valoriser les talents locaux et les mettre en contribution pour que le pays puisse attirer à la fois des investissements privés et exporter ses compétences dans le monde.
Samira Njoya
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17 ans après la dernière édition qui s'est tenue en 2006, le Nigeria s’apprête à faire le 5e recensement de sa population. Le gouvernement met les bouchées doubles pour que ce premier recensement numérique se passe dans les meilleures conditions.
Le Nigeria a débloqué 2,8 milliards de naira (6 millions $) dans le cadre du premier recensement numérique de la population prévu en mai prochain. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, le mercredi 15 mars à la fin de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) présidée par le président Muhammadu Buhari à Abuja.
Selon le ministre, cette somme servira à l'acquisition de logiciels pour la Commission nationale de la population (NPC). « La Commission nationale de la population a présenté un mémo dans lequel elle demandait des logiciels pour pouvoir effectuer le recensement en mai de cette année. Ils ont demandé au Conseil d'approuver un contrat d'achat de logiciels pour le recensement pour un montant de 2,8 milliards de nairas », a déclaré Lai Mohammed.
Prévu initialement entre le mois de mars ou avril, le recensement numérique de la population se tiendra finalement en mai en raison des élections des gouverneurs qui se sont déroulées du 11 au 18 mars.
Rappelons qu’en février, le gouvernement fédéral du Nigeria, par le biais de la Commission nationale de la population (NPC), avait signé un contrat inédit d’une valeur de 184 millions $ avec Zinox Technologies, une entreprise technologique locale basée à Lagos afin de fournir des composants technologiques et d'autres accessoires pour ce projet de recensement national.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la transformation numérique est engagée au Lesotho. Certains services stratégiques de l’Etat ont déjà été touchés et de nouveaux sont ciblés.
L'administration fiscale du Lesotho (RSL) a procédé le mardi 14 mars au lancement des services de paiement et d'imposition en ligne pour permettre à la clientèle de payer les impôts en ligne et de remplir leur déclaration d'impôts par voie électronique.
Le communiqué publié par le gouvernement sur son portail web informe que ces services électroniques visent à élargir l'utilisation de la technologie et faciliter le paiement des impôts dans tout le pays.
Depuis quelque temps, les recettes de l’Union douanière de l’Afrique australe (SACU) ont considérablement diminué selon Retšelisitsoe Matlanyane (photo), la ministre des Finances et de la Planification du développement. Conséquence, le pays reçoit de moins en moins de ressources pour le financement du budget national.
Ainsi, pour financer son budget, le Lesotho est en train de mettre sur pied un ensemble de méthodes parmi lesquelles le lancement de ces plateformes pour faciliter le recouvrement des taxes, droits et autres redevances dus à l’Etat par les citoyens et entreprises. A en croire la commissaire générale par intérim de la RSL, Mme Mathabo Mokoko, le nouveau système facilitera considérablement les méthodes de paiement des impôts et de remplissage électronique et diminuera également les dépenses manuelles et les frais de transport.
Samira Njoya
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Le gouvernement fédéral intensifie ses efforts pour exploiter les talents des jeunes Nigérians dans le domaine de l'intelligence artificielle pour le développement national. Pour y parvenir, l’exécutif multiplie ses collaborations avec les jeunes pousses.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a approuvé l’utilisation du robot humanoïde « Omeife » pour renforcer la culture numérique dans le pays. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le samedi 11 mars entre l'Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA) et Uniccon, la société qui a développé Omeife, le premier robot humanoïde d'Afrique.
The @NigeriaGov has taken a major step towards promoting indigenous content in the country, with the signing of MoU between @NITDANigeria and the Uniccon Group of Companies, aimed at fostering the development and growth of local contents in the Nigerian technology industry. pic.twitter.com/huWHHMEkZj
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) March 11, 2023
« L'idée générale du projet est que nous voulons tirer parti d'Omeife pour renforcer la culture numérique au Nigeria. L'idée est d'utiliser le robot de la même manière que les gens utilisent ChatGTP pour obtenir des conseils, des instructions… », a déclaré Yau Isa Garba, le directeur du Centre national pour l'intelligence artificielle et la robotique de la NITDA.
C’est en octobre dernier à Dubaï lors du Gitex, un salon mondial de l’innovation, qu'Omeife a été présenté par le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, à un public international.
Long d’un mètre quatre-vingt, Omeife est un robot féminin intelligent. Les composants qui ont servi à sa fabrication sont 100 % locaux. Il a été développé et programmé pour parler le pidgin, le yoruba, l'anglais, le français, l'arabe, le kiswahili, le haoussa, l'igbo et l'afrikaans. Polyvalent, il comprend les différentes cultures africaines, les gestes, le langage corporel et les illustrations des mains. Qui plus est, il peut sourire et assister.
Grâce à cette collaboration, le gouvernement entend tirer parti d'Omeife afin d'approfondir la politique d'alphabétisation numérique de la NITDA et du ministère en charge de l'Economie numérique. Il est également prévu de mettre sur pied une application que tout nigérian pourra utiliser.
Selon le président-directeur général du groupe Uniccon, Chuks Ekwuem, le gouvernement nigérian vise un niveau d'alphabétisation numérique de 95 % dans le pays d'ici 2030.
Samira Njoya
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Malgré les initiatives entreprises par l’exécutif tanzanien, un écart numérique important subsiste entre les sexes dans le pays. Des actions sont en cours pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les jeunes filles d’accéder aux nouvelles technologies.
Le gouvernement tanzanien et la Banque mondiale ont réaffirmé leur engagement à soutenir les femmes pour qu'elles accèdent aux technologies numériques et les utilisent.
S’exprimant le mardi 7 mars lors d'une conférence sur les femmes et la technologie qui s'est tenue à Dar es Salaam en prélude à la Journée internationale de la femme, Nape Nnauye, le ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, a déclaré que le gouvernement et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour construire un avenir plus inclusif et équitable pour les femmes dans la technologie en Tanzanie.
— Nape Moses Nnauye (@Nnauye_Nape) March 9, 2023
Le gouvernement tanzanien a établi un vaste programme dans le secteur des TIC au sein duquel les femmes pourront participer au numérique. A en croire Nape Nnauye, le ministère dont il a la charge a prévu, à partir de l'exercice financier 2023/2024, de fournir une formation à court et à long termes allant jusqu'au niveau de la maîtrise à 450 professionnels des TIC employés dans le gouvernement, principalement des femmes.
En outre, le gouvernement s’apprête à dévoiler la stratégie nationale sur l'économie numérique qui est à la dernière étape de son élaboration. Elle définira des stratégies pour une période de 10 ans dont le but est de garantir une société numérique tout en s'efforçant d'éliminer les inégalités entre les sexes liées aux TIC.
Selon la Commission tanzanienne des TIC, sur les 1 011 hommes professionnels des TIC enregistrés dans le pays, seulement 170 sont des femmes. Il reste donc beaucoup à faire selon Nathan Belete, le directeur national de la Banque mondiale pour le Malawi, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
La Banque mondiale, en finançant le projet Digital de la Tanzanie, espère multiplier le nombre de femmes tanzaniennes engagées dans l'écosystème numérique.
Samira Njoya
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Depuis 2019,la transformation numérique est au cœur de l’agenda de développement du Cap-Vert à l’horizon 2030. Tous les secteurs sont touchés, y compris les finances.
La République du Cap-Vert élabore une législation pour l’établissement et l’activité des banques numériques dans le pays. Un projet de loi y afférent sera discuté et voté lors de la session parlementaire ordinaire prévue du mercredi 8 au vendredi 10 mars.
Selon le préambule du projet de loi du gouvernement, « les entités qui ont l'intention d'exercer des activités avec des actifs virtuels, sur le territoire national, seront soumises au respect des devoirs et obligations préventifs prescrits dans la législation qui établit des mesures de prévention et de répression du délit de blanchiment d'argent, de biens, de droits et de valeurs, ainsi que des obligations prescrites dans la législation qui établit des mesures de nature préventive et répressive contre le terrorisme et son financement, et d'autres réglementations applicables », précise le projet de loi.
Au Cap-Vert, sept banques opèrent avec une licence commerciale générale, employant près de 1 300 travailleurs. Elles ont enregistré des bénéfices historiques de 42,5 millions d'euros en 2022, en hausse de 26,5 % par rapport à l'année précédente, selon des données provisoires de la Banque centrale communiquées fin février par l’agence de presse portugaise Lusa.
Ainsi selon le gouvernement, les banques numériques, dont les modèles d'affaires sont basés sur la technologie, pourraient apporter de nombreux avantages au système financier cap-verdien, à savoir l'augmentation de la concurrence dans le système, en élargissant l'offre de produits et de services grâce à l'utilisation de ressources technologiques plus avancées et spécialisées, mais aussi l'accès au financement pour les petites et moyennes entreprises.
La loi permettra également de rendre les processus de financement plus rapides et plus efficaces et de réduire les taux d'intérêt applicables aux opérations de crédit.
Samira Njoya
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Depuis sa prise de fonction comme gouverneur de l’Etat d’Osun en novembre 2022, Ademola Adeleke a initié plusieurs projets destinés à ancrer son territoire dans l’ère numérique. Il vient de franchir un nouveau palier dans cette optique à travers un nouveau projet TIC.
Le gouverneur de l’Etat d’Osun au Nigeria, Ademola Adeleke, a annoncé le lundi 6 mars la pose d'un câble à fibre optique à large bande de 64 km dans l’Etat.
S'exprimant lors d’un programme organisé au centre d'événements Adolak à Osogbo, la capitale de l’Etat, le gouverneur a déclaré que le projet d'une valeur de 16 milliards de nairas (environ 35 millions $) permettra d’accélérer la transformation numérique dans divers secteurs de l'Etat et le rendre inégalé dans l'économie numérique.
We also signed Memorandum of Understanding (MoU) on broadband fibre deployment in Osun State as we continue to champion digital economy drive. This is in line with our 100 days plans to kick-start the technology revolution in Osun State. pic.twitter.com/UTdjpXDRqe
— Gov Ademola Adeleke (@AAdeleke_01) March 6, 2023
« Conformément à la nouvelle politique nationale sur le haut débit et à l'urgence de la connectivité Internet par fibre optique pour l'Etat d'Osun, ce gouvernement renonce au paiement du droit de passage des télécommunications en échange d'une connectivité gratuite dans nos écoles et centres de santé lorsque le projet haut débit sera terminé », a déclaré le gouverneur.
Outre la mise en œuvre du projet de fibre optique, le gouverneur de l'Etat d'Osun a dévoilé plusieurs autres projets en cours dans l’Etat. Ademola Adeleke a annoncé l’inauguration le jour même du premier conseil consultatif sur l'économie numérique composé de 15 membres avec pour tâche de soutenir l’Etat dans son projet de transformation d’Osun en un Etat à économie numérique.
Le gouverneur a également informé le public d'un nouveau partenariat avec l’entreprise de TIC Oodua Infraco, pour l'exécution des projets d'économie numérique de l'Etat. Ledit partenariat permettra d’identifier et appliquer les technologies de l'information et de la communication dans divers secteurs de l'Etat.
Dans la même lancée, le gouverneur d’Osun a dévoilé le projet « Osun Google Mapping » récemment lancé dans son Etat dans le but de s'assurer que les entreprises et les points de repère d'Osun sont placés sur Google Maps. A ce jour, la couverture d'Osun Mapping est supérieure à 50 %, une augmentation de 20 % en quatre mois, selon le gouverneur.
Il faut noter aussi que l’Etat d’Osun ambitionne de transmettre dans les prochains jours, le projet de loi sur les start-up à l'Assemblée de l'Etat pour validation. « Ce sera mon premier projet de loi exécutif que je transmettrai à l'Assemblée de l'Etat après cet événement. Cette loi vise à garantir que les promoteurs et les entrepreneurs de nouvelles start-up obtiennent le mentorat et le financement souhaités. Une fois adoptée, la loi renforcera les objectifs de la politique en matière de TIC et d'innovation technologique », a-t-il indiqué.
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