Gestion Publique

Gestion Publique (451)

La transformation numérique est engagée en Égypte dès 2016. Elle s’est accélérée depuis 2020 et plusieurs services stratégiques de l’État ont déjà été touchés. Des nouveaux sont ciblés.

L’Égypte a pris la décision d’automatiser son système fiscal. Le ministère des Finances, dirigé par Mohamed Maait (photo), a confié cette tâche au fournisseur allemand de logiciels SAP et à la société technologique américaine International Business Machine (IBM), mercredi 9 mars. L’objectif de cette adoption du numérique est d’améliorer la gestion des déclarations fiscales et d’élargir l’assiette de recouvrement des taxes, droits et autres redevances dus à l’État par les citoyens et entreprises.

SAP, en partenariat avec IBM Consulting, va fournir à l’Égypte une solution intégrée basée sur le progiciel SAP® Tax and Revenue Management for Public Sector. Conçue pour doter le ministère des Finances d'une plateforme complète d'automatisation des opérations commerciales, cette plateforme l’aidera à rationaliser et à automatiser ses processus de gestion de manière intelligente, à renforcer la collaboration et à améliorer l'expérience des citoyens. Le système qui a déjà été testé avec succès dans 10 bureaux des impôts du Grand Caire sera étendu à l’ensemble du pays au cours de l'année.

Pour ce qui est d’IBM, elle mettra en œuvre sa solution IBM Cloud Pak for Business Automation, un outil conçu pour intégrer l’intelligence artificielle (IA) dans les processus du ministère. Il offrira aux contribuables, aux agents des impôts et aux collecteurs un parcours fiscal automatisé plus fluide et bien gouverné, qui améliorera la précision des déclarations des contribuables, favorisera une meilleure compréhension du processus fiscal et permettra au ministère de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme la réduction de l'évasion fiscale et l'augmentation des recettes fiscales nationales.

Le projet de numérisation du système fiscal fait partie de la stratégie de développement Egypt Vision 2030 que le gouvernement a lancée depuis 2016. L’un de ses piliers forts est la modernisation des services publics. La transformation du système fiscal actuel fait également partie de la loi fiscale unifiée visant à maximiser les recettes publiques.

Le 22 février dernier, Ragab Mahrous, le porte-parole du ministère des Finances, soutenait que les impôts représentent 75 % des recettes de l’État égyptien. Assainir ce secteur est donc une tâche hautement stratégique pour l’État qui a dans son agenda plusieurs actions de développement à financer. 

Adoni Conrad Quenum

Posted On mardi, 29 mars 2022 09:17 Written by

Pendant longtemps, le manque d’informations actualisées sur les contribuables et la mauvaise gestion ont entravé la perception efficace des recettes communales par l’État. Sur instruction du président de la République, la technologie a été adoptée pour y remédier.

Soixante communes pilotes testeront la collecte numérisée des impôts au Burundi dès juillet. Le schéma final dudit projet a été validé jeudi 17 mars par les gouverneurs provinciaux, les inspecteurs provinciaux des recettes communales, les administrateurs des communes, au cours d’un atelier organisé par le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Ce schéma final prévoit entre autres l’adaptation du cadre légal, le recensement de tous les contribuables accompagné de l’attribution du numéro d’identification du contribuable (NIC), l’acquisition du matériel informatique, le déploiement des solutions informatiques à utiliser, la connexion de toutes les communes au réseau électrique national et à Internet, la formation du personnel communal qui sera chargé de gérer au quotidien la collecte des recettes communales.

Niteretse Martin (photo), le secrétaire permanent du ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, en charge du domaine de l’intérieur et du développement communautaire, a justifié l’introduction du numérique dans la collecte des recettes communales par un souci d’efficacité. Il a souligné l’importance du numérique en tant que vecteur d’amélioration de la relation administration-citoyen, permettant de proposer une offre plus performante de services aux usagers et d’accroître la transparence administrative.

L’atelier de validation du rapport final du schéma de modernisation de la collecte des recettes communales fait suite à celui du 27 janvier, au cours duquel l’étude diagnostique de l’état des lieux de la collecte des recettes communales avait été validée. Le projet de numérisation de la collecte des recettes communales a pris forme après la recommandation à cet effet formulée par le président de la République, Evariste Ndayishimiye, lors de la clôture de la retraite gouvernementale qui s’est tenue du 4 au 5 janvier dernier.

La numérisation du processus de collecte des recettes communales est perçue comme une solution à la mauvaise gestion financière des communes qui a comme conséquence un manque à gagner pour l’État. Elle viendra garantir la bonne gouvernance et assurer à l'État des revenus réguliers.  

Ruben Tchounyabe

Lire aussi :

RDC : le gouvernement adopte LOGIRAD et met le numérique au cœur de la collecte des taxes par le pouvoir central

Posted On mardi, 29 mars 2022 07:48 Written by

Le « coulage » des recettes est un défi face auquel les autorités de Kinshasa sont confrontées depuis plusieurs années déjà. Pour y mettre définitivement fin, l’État a décidé de renforcer les compétences humaines par des atouts technologiques.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a opté pour la numérisation pour sécuriser la perception des droits, taxes et autres redevances financières par le pouvoir central. Il a adopté à cet effet LOGIRAD, un système informatique intégré de gestion de la collecte des ressources financières publiques, lors du Conseil des ministres réuni le vendredi 25 mars à Kinshasa.

Au-delà de sa fonction de dématérialisation de toute la procédure de collectes des droits, taxes et redevances du pouvoir central, la plateforme numérique va également aider le gouvernement dans le contrôle et la gestion des contentieux administratifs et juridiques. L’utilisation du LOGIRAD doit en résumé sécuriser le circuit de perception des taxes, réduire les manipulations humaines, lutter contre la fraude fiscale. Un ensemble de mesures qui favorisera la maximisation des recettes domestiques. 

L’utilisation du LOGIRAD sera rendue obligatoire par un texte réglementaire conformément à l’article 3 de l’ordonnance-loi n°13/003 du 23 février 2013 portant réforme des procédures relatives à l’assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement des recettes non fiscales, tel que modifié et complété par l’article 47 de la loi de finances n°21/029 du 31 décembre 2021 pour l’exercice 2022.

Dans son cadre budgétaire à moyen-terme 2022-2024 présenté en septembre 2021, le ministère du Budget a fait du LOGIRAD un atout essentiel de sa politique de sécurisation des recettes publiques. Le gouvernement compte beaucoup sur l’argent que le système contribuera à collecter pour financer plusieurs politiques publiques indispensables au développement socioéconomique du pays.

Le cadre budgétaire 2022-2024 situe les dépenses totales du gouvernement à 89 999,8 milliards de francs congolais (44,7 milliards $). Les dépenses du pouvoir central se situeraient à 74 797,8 milliards de francs congolais sur la période.

Muriel Edjo

Lire aussi : RD Congo : le président Tshisekedi instruit la numérisation du paiement des factures d’eau et d’électricité

Posted On lundi, 28 mars 2022 18:59 Written by

Durant la pandémie de Covid-19, l’école a été perturbée en Afrique du Sud. Afin de protéger les élèves et autres apprenants de futures crises, les autorités publiques ont décidé de faire des TIC un atout.

Lors du sommet organisé par la multinationale sud-africaine Naspers, mercredi 23 mars, la ministre des Communications Khumbudzo Ntshavheni (photo) a annoncé l’introduction prochaine de la scolarité en ligne dans le système éducatif d’Afrique du Sud. Elle a indiqué que 18 000 écoles publiques seront au préalable connectées à Internet. Les autorités sud-africaines comptent d’ailleurs sur les principales entreprises de télécommunications du pays qui ont récemment reçu du spectre télécoms à haut débit pour connecter les écoles.

Selon la ministre Khumbudzo Ntshavheni, « tous les élèves des écoles publiques, de la première à la douzième année, ainsi que ceux des collèges communautaires, disposeront d’une adresse électronique dotée de dispositifs de sécurité et de signatures numériques. Cela permettra aux enseignants de partager du contenu éducatif avec les apprenants et d'aboutir à un certain niveau d’apprentissage en ligne ».

Avec la crise de Covid-19, ces deux dernières années, l’éducation en ligne a connu un essor important en Afrique avec la fermeture des écoles. Plusieurs entreprises locales comme MTN se sont lancées sur le segment de l’école en ligne et proposent un programme numérique depuis octobre 2021. L’université du Cap a également lancé un lycée en ligne qui a ouvert ses portes en 2022. Elle a déclaré avoir déjà reçu 8 000 candidatures pour ses cours depuis sa première annonce.

L’école en ligne est devenue une alternative intéressante quand toutes les conditions sont en place. Le ministère de l’Éducation de base développe d’ailleurs un nouveau cadre pour réguler le secteur. En janvier dernier, Angie Motshekga, la ministre de l’Éducation de base, affirmait que le cadre réglementaire « a été partagé avec les départements provinciaux de l’éducation pour qu’ils apportent leur contribution et leurs commentaires avant qu’il puisse être distribué aux autres parties prenantes »

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Les services Cloud, quels intérêts en Afrique ?

Posted On vendredi, 25 mars 2022 15:42 Written by

Au cours des deux dernières années, plusieurs secteurs stratégiques de l’économie malgache ont fait plus de place aux technologies. Les autorités ont compris la nécessité de transformer leur mode opératoire pour gagner en efficacité.

Le ministère malgache de l’Agriculture et de l’Élevage (MINAE) a signé, mardi 22 mars, une convention de partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour numériser les systèmes agroalimentaires.

Il est prévu à cet effet le développement de plateformes pour rendre les services agricoles plus accessibles, plus interactifs et plus performants ; tant aux producteurs qu’aux différents maillons de la chaîne de valeurs agricole ; et leur permettant de tirer profit des nombreuses opportunités et faire face aux différentes menaces.

Le MINAE a indiqué que sa collaboration avec la FAO inclut également un accompagnement dans « l’innovation numérique qui se concentrera notamment sur l’efficacité et l’efficience en matière de conseil et de formation agricole, d’intermédiation et de partenariat, puis de diffusion d’informations cruciales, notamment en matière commerciale, météorologique, sanitaire, réglementaire, etc. ».

Le soutien à la numérisation des systèmes agroalimentaires que la FAO va apporter à Madagascar s’ajoute aux nombreuses actions que mène déjà le gouvernement pour l’efficacité du secteur agricole. Le MINAE, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, et du ministère en charge du Développement numérique, annonce la mise en œuvre prochaine d’un système de collecte, de gestion et d’exploitation de données géoréférencées sur les producteurs, les filières exploitées et l’historique des interventions de l’État à leur endroit. Les premières cartes de producteurs digitalisées ont été distribuées au mois de novembre 2021.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a souligné que sa collaboration avec la FAO contribuera à terme « à accélérer la transformation positive des systèmes alimentaires et les rendre plus durables, résilients et inclusifs ». 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi :

Madagascar : les autorités mettent le numérique au cœur de la sécurité dans la capitale Antananarivo

Le Royaume-Uni propose à Madagascar son expertise technique dans la transformation numérique

Posted On vendredi, 25 mars 2022 14:23 Written by

Du 14 au 20 mars, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a effectué une visite officielle au Vietnam. Au cours de son séjour, plusieurs accords ont été signés dans plusieurs secteurs, dont les nouvelles technologies.

La République de Sierra Leone se tourne vers l’expertise vietnamienne pour soutenir sa transformation numérique. Dimanche 20 mars, le ministre en Chef Jacob Jusu Saffa a signé, à cet effet, un protocole d’accords avec FPT, un fournisseur vietnamien de solutions numériques.

L’accord prévoit la fourniture par FPT de services de consultation à la Sierra Leone sur le développement socio-économique et les stratégies de transformation numérique. Il stipule également que la société vietnamienne accompagnera le gouvernement sierra-léonais dans la mise en œuvre du gouvernement numérique, le développement de l’économie numérique. Cette coopération touchera aussi le secteur de l’éducation avec des formations en compétences numériques et technologiques de jeunes sélectionnés pour leurs aptitudes intellectuelles.

Pour Trương Gia Bình, le président-directeur général de FPT, la collaboration avec la Sierra Leone contribuera « à affirmer les capacités technologiques de FPT et sa position au niveau mondial, et à réaliser l'objectif de l’entreprise de devenir l'un des 50 principaux fournisseurs de services de transformation numérique dans le monde ».

L’accompagnement technique qu’obtiendra la Sierra Leone de FPT est l'une des retombées de la visite officielle effectuée au Vietnam du 14 au 20 mars par le président de la République Julius Maada Bio. Au cours de son séjour, il s’est entretenu avec son homologue Nguyen Xuan Phuc. Il lui a exprimé son désir de voir les deux pays coopérer dans les domaines de la haute technologie, des télécommunications, de la transformation numérique et de l'innovation technologique.

Dans son dernier rapport mondial sur le développement de l’e-gouvernement, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Sierra Leone parmi les pays avec une faible administration numérique. Sur le plan international, le pays occupe la 174e place sur 193. Au niveau continental, il est 3e sur 54 nations. L’appui de FPT peut l’aider à améliorer sa position et ses capacités. 

Adoni Conrad Quenum

Posted On jeudi, 24 mars 2022 10:36 Written by

Dans le nouveau plan de développement national 2021-2025, dévoilé le 22 décembre 2021, le Nigeria fait de la numérisation des services publics un axe indispensable. Mais pour garantir l’efficacité de ces services, une ressource humaine compétente est également requise.

Idongesit Udoh, le responsable nigérian du programme d'accès numérique du gouvernement britannique, a dévoilé le vendredi 18 mars l’intention du Royaume-Uni d’accompagner le Nigeria dans la formation des fonctionnaires aux compétences numériques de base. Lors de la grande finale du DigitalForAll Challenge organisé par Tech4Dev en partenariat avec Microsoft, il a soutenu que cette activité devrait se dérouler dans plusieurs États du pays afin de préparer l’administration publique de chaque région à l’e-gouvernement qui s’accélère.

Idongesit Udoh a affirmé que le soutien du Royaume-Uni à la formation des fonctionnaires nigérians aux compétences numériques de base n’est que la continuité d’une vieille collaboration technologique avec l’État du Nigeria qui a déjà porté plusieurs fruits. « Le Royaume-Uni soutient activement le Nigeria par le biais du développement technologique. Et bien sûr, nous avons travaillé avec le gouvernement fédéral dans le passé sur des sujets tels que l'élaboration du plan national sur le haut débit. Sur le front de la cybernétique, nous avons fourni une assistance technique pour élaborer la nouvelle politique et stratégie nationale de cybersécurité du Nigeria. Et actuellement, nous travaillons avec le secteur privé sur plusieurs fronts, notamment sur les compétences numériques des femmes et des jeunes filles », a-t-il expliqué.

Former ses fonctionnaires aux compétences numériques n’est qu’une échelle réduite de l’ambition de développement grâce au numérique que porte le Nigeria. Le gouvernement veut que 95% de sa population soit apte à utiliser les technologies de l’information et de la communication d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, Mallam Kashifu Abdullahi, le directeur général de l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), interpelait le secteur privé en janvier dernier sur la nécessité d’investir dans cette tâche.

Une ressource humaine apte à évoluer sans heurts dans l’écosystème de l’administration en ligne est indispensable au Nigeria pour garantir l’efficacité et la rapidité de la nouvelle fonction publique qui ne sera pas uniquement technologique, mais également humaine. Traiter les demandes, initier les procédures, achever le service exigera une connaissance des systèmes numériques et leur manipulation. C’est dans la maîtrise de ces différents outils que le Royaume-Uni souhaite accompagner le Nigeria. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Le gouvernement nigérian s’est doté d’un plan pour accélérer la numérisation de son économie d’ici 2025

Posted On mardi, 22 mars 2022 13:14 Written by

L’enseignement en ligne a toujours figuré dans les plans de développement par le numérique défendus par le président de la République depuis 2016. La Covid-19, et son impact sur le secteur éducatif du pays, n’a fait qu’accélérer une mutation engagée timidement.  

Le gouvernement de la République du Bénin s’inspire de l’expérience de la Côte d’Ivoire avec son projet « Ecole numérique » pour s’assurer de la mise en oeuvre efficace de l’e-éducation dans le pays. Vendredi 18 mars, la ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Éléonore Yayi épouse Ladekan (photo), a effectué à cet effet une visite d’imprégnation au Lycée classique d’Abidjan, l’un des sites bénéficiaires du projet en cours d’implémentation depuis mars 2020 par le gouvernement ivoirien. Elle y a pris la mesure des investissements techniques nécessaires à déployer au niveau des établissements et à l’échelle nationale.

Au Lycée classique d’Abidjan, la ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a visité deux salles multimédias et centre de données. La première équipée de plus d’une trentaine d’ordinateurs, de deux écrans géants tactiles et de caméras de dernière génération est destinée aux cours par visioconférence. Elle est interconnectée par fibre optique à 149 autres sites à travers le pays. La seconde salle, équipée d’ordinateurs et de connexion Internet à haut débit, permet aux élèves de suivre des cours à distance. Le centre de données quant à lui renferme l’ensemble des données éducatives produites lors des cours, les manuels pédagogiques, etc.

Lors de sa visite au cours de laquelle elle était accompagnée de la ministre béninoise du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soule épouse Zoumarou, la ministre Éléonore Yayi épouse Ladekan a révélé être en pourparlers avec Huawei pour reproduire au Bénin ce qui se fait déjà en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur l’importance de l’e-éducation dans la vision de développement via le numérique portée par le président de la République, Patrice Talon.

Le 21 janvier dernier, la ministre du Numérique et de la Digitalisation interpelait déjà ses collègues des ministères des Enseignements maternelle et primaire ; des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle ; et du Supérieur, sur l’urgence du projet e-éducation. Lors de l’atelier organisé par l'Agence des services et systèmes d'information (ASSI), elle avait appelé à une action concertée pour le maximum d'impact.

Avec l’e-éducation, le gouvernement béninois veut donner aux jeunes apprenants l’accès à des experts, aux recherches les plus actuelles, aux connaissances les plus pointues. Le numérique aidant, interagir à distance avec des professionnels de l’éducation ne sera plus contraignant. Le pays pourra ainsi se bâtir progressivement une ressource humaine du même calibre que celui des pays développés, et la mettre à contribution pour son développement économique.

Muriel Edjo

Lire aussi : Bénin : le gouvernement accélère la numérisation de son secteur éducatif

Posted On lundi, 21 mars 2022 17:10 Written by

À la suite de l’agression d’une automobiliste le long de Wangari Maathai Road, qu’il a dénoncée le 8 mars, le président kényan Uhuru Kenyatta appelle à plus de sécurisation de l’activité de transport par moto que le gouvernement a beaucoup œuvré à développer.

Ann Kananu, la gouverneure du comté de Nairobi, a annoncé le jeudi 17 mars l’identification numérique des « boda boda », les motos-taxis qui desservent la capitale. Ces véhicules de transport public seront désormais dotés de plaques biométriques avec des codes couleur uniques propres à chaque comté de la ville.

En scannant les nouvelles plaques, elles pourront révéler à la police le nom, le numéro d'identification et le numéro de téléphone de chaque propriétaire et/ou conducteur, sa zone d'activité, etc. Ces plaques biométriques seront également munies de dispositifs anti-contrefaçon comme des hologrammes, des filigranes ou encore des marqueurs laser pour permettre à la police de les localiser aisément.

La gouverneure a déclaré que cette mesure contribuera à assainir le secteur des transports par motos-taxis qui est marqué par la criminalité, l’indiscipline et les accidents. « Cela nous aidera à identifier les vrais conducteurs de boda boda et les voyous qui ont infiltré le secteur. Il y a des gens qui se font passer pour des conducteurs de boda boda alors qu'ils sont des criminels », a déploré Ann Kananu.

L’identification numérique des boda boda fait suite à la rencontre tenue jeudi entre la gouverneure et l’Association des boda boda sur la série de nouvelles réglementations applicables aux motos-taxis. Une rencontre qui est intervenue après l’appel à la répression sécuritaire à l'échelle nationale, contre les boda boda voyous, lancé le 8 mars par le président de la République Uhuru Kenyatta (photo), après l'agression d'une automobiliste le long de Wangari Maathai Road dans le comté de Nairobi.

Lors de son appel à la répression, le chef de l’Etat avait affirmé que « nous voulons soutenir les activités des boda boda, mais ce n'est pas un permis pour conduire dans des allées menaçant les piétons, de se livrer à des fusillades en voiture et ce n'est très certainement pas un permis pour dépouiller et retirer la dignité de nos femmes ».

Adoni Conrad Quenum

Posted On vendredi, 18 mars 2022 11:43 Written by

Depuis 2008, le gouvernement Kényan déploie une vision de développement qui court jusqu’en 2030. Le numérique y a toujours figuré, mais sans véritablement susciter un intérêt pressant. Aujourd’hui, il est au cœur de toutes les attentions.

Le ministère kényan des Technologies de l’information et de la communication, de la Jeunesse et de l’Innovation a annoncé l’élaboration d’un plan directeur numérique national. Le document décennal, au cœur d’un atelier de validation le vendredi 11 mars, aborde le développement socioéconomique du pays à travers l’exploitation de la technologie.

Il se décline sous plusieurs axes : l’infrastructure numérique, les services numériques et la gestion des données, les compétences numériques et l’innovation numérique, les entreprises et les affaires numériques. Un ensemble d’objectifs à atteindre qui permettront de réaliser les ambitions de création de richesses et d’emplois portées par Vision 2030,  le  plan de développement national adopté le 10 juin 2008.

Lucy Mulili (photo), secrétaire administrative au ministère des TIC, représentante du Ministre chargé des TIC, Joe Mucheru, a expliqué que « le document s’inspire largement de la politique nationale des TIC de 2019, qui explique comment les TIC, en tant que fondation, créent une économie robuste et améliorent ainsi les conditions de vie des Kényans ».

Les actions stratégiques du gouvernement kényan dans le cadre du plan directeur numérique national traduisent une volonté d’avancer dans la numérisation que la Banque mondiale voit comme un atout de développement. La Covid-19 a d’ailleurs contribué à le montrer à travers toutes les facilités apportées par le numérique durant la crise mondiale qu’elle a suscitée.

Dans son nouveau plan, le gouvernement kényan prévoit entre autres de construire 100 000 km de fibre, dont 52 000 km pour les réseaux gouvernementaux et 48 000 km pour les réseaux privés, afin d’offrir une connectivité fiable et abordable pour tous. Il prévoit aussi de fournir 1,2 million d’ordinateurs portables aux écoles, former 350 000 enseignants à l’utilisation des technologies, connecter 40 000 écoles à un réseau Internet durable. La réalisation du plan est estimée à 5 milliards de shillings kényans (43,7 millions $). 

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Le gouvernement nigérian s’est doté d’un plan pour accélérer la numérisation de son économie d’ici 2025

Posted On mardi, 15 mars 2022 08:22 Written by
Page 31 sur 33

Please publish modules in offcanvas position.