Passionnée par l’entrepreneuriat, elle veut contrôler toute la chaîne de valeur alimentaire afin de réduire considérablement les pertes de récoltes et de revenus des producteurs en Egypte. Avec son frère, elle développe une solution technologique pour atteindre ses objectifs.
Farah Emara (photo) est la présidente-directrice générale de la start-up agritech FreshSource. Originaire d’Egypte, elle est diplômée de la London School of Economics and Political Science où elle a obtenu un master en management en 2017.
Elle a fondé FreshSource avec son frère Omar Emara et a pour objectif de créer des systèmes alimentaires frais plus durables, grâce aux données et à la technologie, afin de transformer la vie des producteurs, des entreprises et des consommateurs.
L’idée de création de la start-up est née d’un constat fait par les deux cofondateurs. En effet, en Égypte, environ 30 % des récoltes des agriculteurs sont perdues en raison des mauvaises conditions de post-récolte, de stockage et de transport, ce qui met en péril la sécurité alimentaire du pays. Aussi, à cause du nombre élevé d’intermédiaires dans la chaîne d’approvisionnement et du manque de transparence, les producteurs perdent environ 80 % de leur revenu potentiel.
Ainsi, avec plus de 80 employés, la start-up, lancée en 2018 à partir du Caire, gère l’ensemble de la chaîne de valeur des aliments frais, notamment le transport, le stockage et le conditionnement dans des entrepôts frigorifiques et des installations appropriées. Elle fournit aux producteurs des prix plus cohérents et vend au marché à un taux réduit.
Aujourd’hui, la plateforme qui sert des clients dans 11 villes égyptiennes veut devenir la principale plateforme de la chaîne d’approvisionnement agricole dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, en changeant la façon dont les produits frais sont achetés, transportés et vendus. Elle a déjà transporté plus de 10 000 tonnes de produits et réalise plus de 1 000 livraisons par semaine.
« FreshSource bouleverse l’industrie agricole égyptienne en rationalisant la chaîne de valeur grâce à la technologie. Nous sommes la première plateforme B2B de la région pour les fruits et légumes frais, connectant les producteurs aux entreprises en exploitant les données et la technologie et en fournissant des solutions du dernier kilomètre », affirmait l’entrepreneure en 2022.
Avant de fonder FreshSource, Farah Emara a travaillé, entre 2012 et 2016, pour Endeavour, une communauté mondiale d’entrepreneurs à fort impact, en tant que gestionnaire de l’équipe de sélection et de croissance des entrepreneurs égyptiens. Elle a ensuite rejoint l’entreprise de biens de consommation Procter & Gamble où elle a travaillé en tant que gestionnaire d’entreprise stratégique pour le Proche-Orient jusqu’en 2018.
Sa start-up fait partie des 14 entreprises sélectionnées pour participer à l’Africa Tech Summit qui se passera les 15 et 16 février. En 2022, Farah Emara a été récompensée du Prix de l’agriculture numérique de l’année, décerné par la Banque mondiale et la Société financière internationale.
Melchior Koba
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Bien qu’il ait passé presque toute sa vie aux Etats-Unis, il a de profonds liens avec le continent africain. Avec son entreprise Aiponics, il veut résoudre l’insécurité alimentaire mondiale en aidant à accélérer la position de l’Afrique en tant que grenier du monde.
Christopher Chileshe (photo) est un informaticien et un entrepreneur d’origine zambienne. Titulaire d’un bachelor en système d’information et d’intelligence économique obtenu en 2011 à l’Utah Valley University, il est actuellement étudiant en master à l’université de Washington où il étudie l’informatique. Il est le fondateur de la start-up agrotech Aiponics Inc qui a pour objectif de devenir une solution durable pour la sécurité alimentaire en Afrique et une ferme du futur alimentée par l’IA.
Fondé en 2022, Aiponics Inc développe des solutions innovantes pour résoudre l’aggravation de la crise de la pénurie alimentaire. Son objectif est d’améliorer l’accessibilité, la variété et la qualité des produits frais cultivés selon des méthodes écologiquement durables, sans aucune intervention chimique et avec peu ou pas de déchets. Ainsi, la start-up veut transformer le paysage agricole en améliorant les techniques agricoles et les rendements en Afrique grâce à une technologie innovante.
En juin 2022, la start-up a annoncé le lancement de sa plateforme Hrvst, qui est une place de marché numérique permettant aux clients et aux restaurants d’accéder plus facilement aux produits agricoles locaux.
« Alors que de nombreuses régions d’Afrique sont confrontées à une crise alimentaire et au risque inhérent de dépendre d’autres nations pour la sécurité alimentaire, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour apporter l’innovation et la technologie dans un espace qui en a cruellement besoin. Nous nous concentrons sur la création de capacités hyperlocales pour la sécurité alimentaire tout en augmentant la qualité et la diversité des aliments disponibles pour chaque personne sur le continent », a déclaré Christopher Chileshe en 2022.
Le 31 janvier 2023, la start-up a été sélectionnée pour participer à l’Africa Tech Summit qui tiendra sa cinquième édition les 15 et 16 février au Sarit Expo Centre de Nairobi, au Kenya. Treize autres start-up participeront à l’événement.
Christopher Chileshe est le fondateur et le président-directeur général de The Zig, une start-up basée à Seattle aux Etats-Unis qui accompagne, à travers le cloud, les entreprises dans leur transformation numérique. En Zambie, il est un membre du conseil d’administration de ComGrow, une entreprise technologique qui promeut l’épargne, le prêt responsable et la richesse de la communauté grâce à une plateforme de bout en bout pour les banques villageoises.
Entre 2009 et 2012, il était aussi copropriétaire de Mtindo Designs qui commercialisait des accessoires africains haut de gamme aux Etats-Unis dans l’espoir de promouvoir des partenariats internationaux et de créer une place de marché pour l’échange mondial de cultures, de produits et de mode.
La carrière professionnelle de Christopher Chileshe a démarré en 2008 à Novell Inc où il était représentant du service clientèle. Président du conseil international des étudiants de l’Utah Valley University entre 2009 et 2011, il a travaillé pour Goldman Sachs en tant qu’analyste de 2012 à 2014. Il a ensuite rejoint Russell Investments où il a été développeur d’application jusqu’en 2016.
Entre 2016 et 2021, l’entrepreneur a, successivement, travaillé pour les entreprises technologiques Attunix, pendant plus d’un an, et Microsoft en tant que génie logiciel pendant 4 ans. Il a cofondé en 2009 Voice of Africa, une organisation à but non lucratif axée sur la sensibilisation à la culture africaine et l’octroi de bourses aux étudiants d’origine africaine.
Melchior Koba
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Dans le but d’aider les agriculteurs et les producteurs de produits frais, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour connecter ces lieux de cultures avec des vendeurs locaux et du monde entier.
Mahaseel Masr est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet de mettre les propriétaires de fermes en relation avec les acheteurs afin qu’ils puissent s’approvisionner en produits frais. La start-up a été fondée en 2019 par Mohamed Abdel Rahman.
« La demande de fruits et légumes de premier ordre à des prix compétitifs affiche une forte croissance, tirée par une augmentation rapide de la population mondiale et une sensibilisation accrue au numérique, en plus d'un besoin exigeant de stabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale », indique Mohamed Abdel Rahman.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. De là, les deux parties peuvent, après téléchargement et création d’un compte, faire des affaires. Il faut entrer le produit recherché dans la barre de recherches et la plateforme fournit les résultats. Autrement dit, elle fournit les fermes qui disposent des produits et leur position par rapport au votre. Ainsi, c’est en fonction des prix et de la localisation des fermes que l’acheteur prendra sa décision d’achat ou non.
Il faut signaler que la start-up s'appuie également sur la technologie de profilage géospatial des fermes (GPS) qui optimise la traçabilité des fermes enregistrées sur la plateforme pour améliorer son efficacité. A ce jour, elle revendique plus de 28 000 fermes et plus du million de tonnes de récoltes. Elle dispose d'acheteurs locaux mais aussi internationaux, ce qui facilite l’écoulement des produits. Selon le Play Store, la version Android de la solution a été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le secteur de l'agriculture est essentiel pour assurer la subsistance des personnes vivant dans les zones rurales et leur fournir des revenus. Cependant la plupart des petits agriculteurs n’ont pas accès aux nouvelles technologies, ce qui ralentit leurs activités à l’ère où le numérique prime.
Heifer International, une organisation non gouvernementale internationale qui lutte contre la pauvreté et la faim dans le monde, va collaborer avec Mastercard pour faciliter l'accès des agriculteurs d'Afrique aux moyens d'e-paiement. C’est ce qu’a annoncé Mastercard à travers un communiqué publié le mercredi 25 janvier.
Dans le cadre de ce partenariat, Heifer International et Mastercard vont connecter des millions de petits exploitants agricoles d'Afrique subsaharienne au Community Pass de Mastercard, une plateforme numérique qui offrira une visibilité aux agriculteurs et qui leur permettra d'être payés plus facilement et plus rapidement pour leurs produits, et leur créera une présence numérique.
« Nous restons déterminés à faire en sorte que les petits exploitants agricoles disposent des ressources et du soutien nécessaires pour prospérer en tirant parti de l'innovation et de partenariats clés. Nous sommes fermement convaincus que les petits exploitants agricoles jouent un rôle primordial pour assurer la résilience et l'autosuffisance alimentaire agricole du continent », a déclaré, Adesuwa Ifedi, première vice-présidente des programmes pour l'Afrique de Heifer International.
En effet, les petits exploitants agricoles occupent une place importante dans l’économie africaine. Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’agriculture contribue pour environ 30 % au PIB du continent. Néanmoins, ces agriculteurs, vivant majoritairement dans les zones éloignées et souvent hors ligne, ne parviennent pas facilement à écouler leurs produits et faire des transactions commerciales numériques.
En s’associant, Heifer International et Mastercard ambitionnent de faire progresser la numérisation et l'inclusion financière de ces agriculteurs. Le Community Pass de Mastercard permettra de relever les défis d'infrastructure qui se posent lors de la numérisation des communautés rurales, tels que le manque de fiabilité de la connectivité, le faible taux de possession de smartphones et l'absence d'identification ou d'accréditation cohérente.
Samira Njoya
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Elle fonde une entreprise qui facilite l’accès aux données aux petits exploitants agricoles afin de développer la production locale. Elle a reçu plusieurs distinctions pour son innovation et a la confiance des investisseurs.
Aisha Raheem-Bolarinwa (photo) est une entrepreneure nigériane et une consultante en stratégie diplômée de la Queen Mary University of London où elle a obtenu en 2011 un bachelor en économie. Elle est une cofondatrice et la directrice de vision de la start-up agritech Farmz2U, qui a pour vision de donner à la prochaine génération d’agriculteurs d’Afrique subsaharienne les moyens d’agir grâce aux données.
Fondé en 2019, Farmz2U est une start-up qui développe des solutions technologiques centrées sur les données et qui aide les petits exploitants agricoles à automatiser la production agricole pour augmenter le rendement et le profit. Grâce à sa plateforme numérique, elle prévient le gaspillage alimentaire en aidant les agriculteurs à planifier leurs cultures. En tant que directrice de vision, Aisha Raheem-Bolarinwa dirige l’équipe de la start-up dans la réalisation de ses objectifs stratégiques.
En janvier 2023, Farmz2U a rejoint le portefeuille du fonds de capital-risque et accélérateur Catalyst Fund qui compte déjà 61 start-up sur les marchés émergents. Elle fait partie des 10 start-up sélectionnées dans la cohorte inaugurale du nouveau fonds de capital-risque de 30 millions de dollars de Catalyst Fund. Elle se verra donc offrir 100 000 dollars d’investissements en capital ainsi que 100 000 dollars de soutien pratique à la création d’entreprise.
Aisha Raheem-Bolarinwa a été finaliste de l’édition 2020 du prix africain de l’innovation en ingénierie de la Royal Academy of Engineering où son entreprise a été reconnue comme une start-up de premier plan. Elle a été la candidate nationale du Nigeria pour les World Summit Awards en 2019. Membre de l’alliance d’entrepreneurs Harambeans depuis mars 2022, elle figure sur la liste des 100 personnalités de moins de 40 ans les plus influentes de 2022, publiée par le MIPAD (Most Influential People of African Descent).
Ambassadrice de la One Young World depuis 2019, elle fut assistante de gestion de projet de la London Metropolitan University entre 2010 et 2011. De 2010 à 2012, elle était aussi partenaire des opérations de Waitrose & Partners. Elle a fait plusieurs stages dans des entreprises comme Shoosmiths, DLA Piper et Royal Bank of Scotland, entre autres. En 2012, elle devient une consultante de la société de services et de conseil aux entreprises Tyrics Ltd.
En 2013, Aisha Raheem-Bolarinwa a travaillé en tant que rédactrice d’affaire de la Lybia Intelligence Group avant de rejoindre l’entreprise fournisseuse de solutions technologiques et d’investissement SEI au poste d’analyste. En 2016, elle travaille au service clients institutionnels de la société. En 2017, elle devient la cheffe de projet de Schroders, une société londonienne de gestion de portefeuilles.
Melchior Koba
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A cause de diverses maladies de leurs animaux, les éleveurs africains se retrouvent dans des situations difficiles. Ce problème est notamment dû aux difficultés d’accès aux vaccins de qualité à cause de leur situation géographique.
Cowtribe est une solution numérique développée par une start-up ghanéenne. Elle permet aux éleveurs, en l’occurrence ceux des régions rurales, de s’approvisionner en vaccins pour animaux via un code USSD, SMS et téléphone, ainsi que via un réseau d'agents communautaires. La start-up, basée à Accra, a été lancée en 2017 par Alima Bawah et Peter Awin. Depuis son lancement, Cowtribe a déjà levé environ 1,4 million $ pour soutenir sa croissance.
« Les principaux objectifs incluent l'établissement de l'avantage du premier arrivé au Ghana, la création d'un capital de marque solide et la garantie qu'il est économiquement non viable pour la concurrence de sécuriser des parts de marché sur le marché de Cowtribe », a indiqué Peter Awin en 2018.
Le code USSD est rentré dans les habitudes de la plupart des Africains, alphabétisés ou non, puisqu’ils l’utilisent au quotidien pour contrôler leur crédit de communication, faire du mobile money, etc. En composant le code USSD, les éleveurs suivent les directives en appuyant les chiffres correspondants à chaque fonctionnalité. Pour la première expérience, il faudra s’inscrire, ce qui permet de disposer d’un compte.
En 2018, la start-up a revendiqué avoir servi plus de 30 000 agriculteurs dans plus de 120 villages, en traitant plus de 9 000 demandes de vaccins d'une valeur de plus de 100 000 $. Malgré ces performances, les agriculteurs africains perdent plus de 3 milliards de dollars de revenus par an à cause des maladies du bétail, selon Peter Awin.
« Alors que les agriculteurs ont besoin d'un approvisionnement constant en vaccins sûrs qui pourraient prévenir ces pertes, la plupart d'entre eux vivent dans des endroits ruraux et difficiles d'accès en dehors du rayon de livraison fonctionnel. […] Les prestataires manquent de visibilité pour coordonner efficacement la prestation de services à ces agriculteurs. En fin de compte, plus de 70 % des vaccins pour le bétail fabriqués ne parviennent jamais aux agriculteurs qui en ont le plus besoin ».
A l’aube de 2023, les fondateurs travaillent pour atteindre le million d’agriculteurs avec des vaccins de qualité et abordables. En 2018, Cowtribe a été nommée lauréate de l'étape ghanéenne du concours Seedstars World. Par ailleurs, en ce qui concerne son expansion, l’agrotech a des vues sur le Mali et le Burkina Faso.
Adoni Conrad Quenum
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Il est un visionnaire qui consacre sa vie à faire fonctionner l’agriculture dynamiquement pour les petits exploitants. Après avoir acquis de l’expérience dans des entreprises agricoles, il a cofondé une start-up qui permet aux agriculteurs de se faire plus de bénéfices.
Benjamin Njenga (photo) est un entrepreneur kényan diplômé de la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology où il a obtenu un master en finance en 2014 et de l’Egerton University où il a obtenu en 2008 un bachelor en Agrobusiness et management. Il est un des cofondateur et le directeur de la clientèle d’Apollo Agriculture.
Fondé en 2016, Apollo Agriculture fournit des financements d’intrants et des conseils aux petits exploitants agricoles en utilisant la technologie. Plus concrètement, la start-up réduit les coûts et la complexité des prêts aux agriculteurs non bancarisés. Elle rend, ainsi, possible une agriculture productive et rentable.
En tant que directeur de la clientèle d’Apollo Agriculture, Benjamin Njenga a dirigé tous les aspects des opérations de la start-up, de l’acquisition de clients, la logistique et la livraison jusqu’à la collecte des remboursements, le suivi et l’évaluation. Il supervise un groupe de plus de 25 employés, répartis dans l’équipe de l’entreprise, le centre d’appels, les partenaires détaillants agroalimentaires et les agents de terrain.
En mars 2022, la start-up a obtenu 40 millions de dollars en financement de série B dans un tour de table dirigé par Softbank rejoint par le Chan Zuckerberg Initiative, CDC, Yara Growth Ventures, Endeavor Catalyst et d’autres investisseurs, dont Anthemis Exponential Ventures, Flourish Ventures, Leaps by Bayer, SBI, Breyer Capital et TO Ventures Food. Les fonds collectés serviront à financer plus d’exploitants agricoles en Afrique.
La carrière professionnelle de Benjamin Njenga a démarré en 2008 au sein de la société de télécommunications Safaricom Ltd au poste de support client. Il a ensuite travaillé, à partir de 2011, pour Syngenta Foundation for Sustainable Agriculture en tant que spécialiste de suivi et de l’évaluation. En 2013, il a rejoint le fournisseur d’assurance agricole ACRE Africa où il a travaillé jusqu’à la création de son entreprise. Il y a successivement occupé les postes de responsable de l'analyse commerciale puis de directeur général adjoint et directeur commercial.
Melchior Koba
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L’agriculture est le secteur phare de nombreux pays d’Afrique. Les tech entrepreneurs de ces pays multiplient les solutions dans le secteur afin d’améliorer les conditions de vie des acteurs.
Iwolonet est une solution numérique développée par une start-up camerounaise. Elle permet d’une part d’accéder à un espace d’affaires agropastorales et d’autre part aux agriculteurs et éleveurs de présenter et de vendre leurs produits en ligne. La start-up a été lancée en 2018 par Francis Bemying Bibiang.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. Pour accéder aux diverses fonctionnalités, il faudrait télécharger l’outil sur son smartphone puis s’inscrire. Par contre, sur un ordinateur, l’utilisateur devra passer par un navigateur et se rendre sur l’adresse web de la solution. Après inscription, il peut créer des publications afin de présenter ses produits aux autres membres de la plateforme.
En effet, disposer d’un compte permet à l’utilisateur d’accéder à un espace de vente en ligne. Il aura également accès aux espaces de vente des autres personnes inscrites sur la plateforme. Entre les acheteurs, les fournisseurs de matériels ou d’engrais, il est également possible de nouer des partenariats avec d’autres producteurs. Iwolonet est un réseau social agricole à part entière.
Depuis son lancement, l’application mobile de la plateforme a été téléchargée plus de 10 000 fois sur le PlayStore. Des entreprises, des coopératives et des associations de plusieurs pays d’Afrique adhèrent au projet de l’entrepreneur camerounais en s’inscrivant sur Iwolonet.
Adoni Conrad Quenum
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L’Afrique subit les effets du changement climatique les plus importants de toute région du monde. Il est plus qu’important de développer des technologies pour permettre aux populations d’être plus résilients face à ces perturbations.
Mardi 10 janvier, le fonds de capital-risque (CR) de pré-amorçage et accélérateur Catalyst Fund a dévoilé la liste des 10 start-up africaines retenues pour la première cohorte de son nouveau fonds de capital-risque de 30 millions de dollars, appuyé par l'agence de développement du secteur financier FSD Africa, qui vise à soutenir les jeunes entreprises qui développent des technologies permettant à l'Afrique de mieux résister aux effets du changement climatique.
Meet our new cohort! 🚀🚀🚀 @agrosupplyug @assuraf_tech @BekiaEgypt @8medicalng @farmtofeedkenya @Farmz2U @OctaviaCarbon @PaddyCover Sand to Green & VAIS
— Catalyst Fund (@TheCatalystFund) January 10, 2023
We are thrilled to invest in these incredible companies building resilience in Africa
Learn more ➡️ https://t.co/nw7OiQbjwk pic.twitter.com/hcFPPeiDNT
Les start-up sélectionnées sont originaires de l’Egypte, de l’Ouganda, du Maroc, du Kenya et du Nigeria. Elles ont été choisies pour les technologies innovantes qu’elles ont développées pour aider les communautés à mieux s'adapter aux impacts climatiques et à accroître leur résilience.
Elles bénéficieront chacune de 100 000 dollars d'investissements en capital, ainsi que 100 000 dollars de soutien pratique à la création d’entreprise, et rejoindront le portefeuille existant de Catalyst Fund, qui compte 61 start-up sur les marchés émergents. Elles bénéficieront également d'une aide à la création d'entreprise sur mesure dirigée par des experts, ainsi que de connexions directes avec des investisseurs, des entreprises innovantes et des réseaux de talents qui peuvent les aider à se développer.
Signalons que les entreprises du portefeuille de Catalyst Fund ont levé plus de 640 millions de dollars en financement complémentaire à ce jour, et servent actuellement plus de 14 millions de personnes et de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans le monde. Selon Maelis Carraro, associée directrice de Catalyst Fund, l’objectif visé est de soutenir des fondateurs motivés « qui partagent notre vision d'un monde où chaque individu dispose des outils et des opportunités dont il a besoin pour s'épanouir ».
Samira Njoya
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Après ses études en informatique, c’est dans le domaine de l’agrobusiness qu’elle a choisi de se spécialiser. Elle vient surtout en aide aux productrices des zones rurales et a reçu plusieurs prix et distinctions pour son impact social et technologique sur le continent africain.
Awa Caba (photo) est une informaticienne sénégalaise diplômée de l’école supérieure polytechnique de Dakar où elle a obtenu un diplôme d’ingénieur de conception en 2012. Elle est une cofondatrice et la directrice générale de Soreetul, une plateforme de commerce électronique.
Signifiant « ce n’est plus loin » en wolof, Soreetul est une plateforme digitale de promotion et de distribution des produits agricoles transformés par les femmes au Sénégal. Fondé en 2013, elle met en relation les producteurs agricoles ruraux, notamment des femmes, et les clients potentiels qui vivent en zone urbaine.
S’exprimant en 2015 sur ce qui l’a poussé à créer Soreetul, Awa Caba a déclaré : « l’idée du projet Soreetul vient du fait que nous avions constaté que les consommateurs avaient du mal à retrouver les produits locaux dans les grandes surfaces ou les boutiques. Les femmes qui travaillent dans le secteur de la transformation des produits n’ont pas non plus accès au marché puisqu’étant dans les zones reculées de la capitale ».
Awa Caba est une cofondatrice et la présidente de Yeesal Agri Hub, une structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant spécialisée dans l’agrobusiness, lancée en 2016. En décembre 2022, la structure a été sélectionnée pour faire partie du projet Rural Impacting Entrepreneurship développé par Small Foundation et Village Capital.
Elle est aussi cofondatrice du premier réseau de femmes dans la technologie au Sénégal, Jiggen Tech Hub. Cofondatrice et responsable informatique de Weltima depuis 2013, sa carrière professionnelle a commencé en 2012 en tant qu’ingénieure en informatique de Nelam Services. Elle a travaillé comme consultante d’International Fund for Agricultural Development en 2014, du projet USAID-ERA (Education et recherche en agriculture) de juin à août 2017 et de la FAO de février à décembre 2017.
Mandela Washington Fellow à l’université d’Iowa où elle a suivi des cours en business et entrepreneuriat en 2016, elle a reçu plusieurs prix et distinctions. En 2020, elle a gagné le prix du leadership de la femme africaine. En 2018, elle a obtenu le prix de l’entrepreneuriat africain de la Banque of Africa. Elle a également été citée parmi les 30 espoirs de la jeunesse africaine francophone qui construisent l’Afrique de demain par Forbes Afrique Magazine.
Melchior Koba
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