Récompensée à plus d’un titre pour ses actions en faveur du développement de l’agritech, l’informaticienne est aujourd’hui cofondatrice de deux start-up prometteuses. Elle ne semble pas prête à arrêter là son parcours entrepreneurial.

Anaporka Adazabra (photo) est une tech entrepreneure ghanéenne. Titulaire d’un bachelor en génie informatique obtenu à UNICAF University, la jeune femme qui se forme actuellement en administration et gestion des affaires à l’Institut de technologie d’Accra est cofondatrice et directrice générale de Farmio Limited, une entreprise agro-technologique.

Lancé en juillet 2019, Farmio Limited fournit des solutions numériques pour la culture sous serres. À travers son logiciel de gestion de ferme, elle permet aux utilisateurs d'accéder en temps réel aux informations agronomiques indispensables aux choix des cultures et à la planification des saisons. Le logiciel aide aussi à la gestion des opérations sur le terrain, la gestion des ressources et des finances.

Avec le kit d'automatisation de serre (logiciel de serre), Farmio Limited donne également aux agriculteurs le pouvoir de contrôler leurs serres et leurs cultures à distance. La start-up met également à la disposition de ses clients une place de marché en ligne ou mobile pour la vente de leurs récoltes.

Pour Anaporka Adazabra, qui a suivi une formation en systèmes de culture en serre et qui forme aussi dans ce domaine, l’objectif de son investissement dans l’agro-technologie est « d'aider les serriculteurs nouveaux et existants à améliorer leurs productions et leurs revenus ».

La Ghanéenne a lancé Farmio Limited quelques mois avant d’occuper en parallèle la fonction de responsable du développement commercial chez Inkeit Innovation. Cette société informatique qu’elle a co-fondée en septembre 2019 est spécialisée dans la construction de site web et le développement logiciel. Il a un département langue pour ceux qui souhaitent apprendre le français et l’allemand.

Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, Anaporka Adazabra a travaillé au bureau de technologie web et médias sociaux de Dansyn Innovation Social Organization entre 2018 et 2021. Plusieurs fois primée, elle a remporté en 2022 le prix de la meilleure femme entrepreneure au TotalEnergies Startupper of the Year Challenge. Elle est aussi finaliste du prix de la meilleure agro-industrie dirigée par des femmes au Pitch AgriHack porté par le Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF) et Heifer International.

Melchior Koba

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Le développement de l’économie numérique à travers le monde a également suscité l’apparition de nouvelles activités professionnelles. Dans de nombreux pays, ils ont entraîné de nouveaux défis sur divers aspects, notamment légal, fiscal ou encore déontologique.

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid (photo), a apporté des précisions quant au projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat que prépare son département. Jeudi 18 août, sur sa page Facebook, il a expliqué que le texte juridique qui exclut les professions libérales, les activités réglementées ainsi que les artisans sera bientôt présenté au Parlement. Il tentera d’encadrer de nouvelles activités économiques qui ont émergé avec l'émergence de l'économie numérique.

Parmi les métiers numériques dans l’ère du temps que couvrira le nouveau cadre légal figurent entre autres celui des influenceurs web, e-marketistes, développeurs d'applications web et téléphoniques, infographes, etc. Le ministre indique que cette loi apportera plusieurs avantages tels que « l’inscription en ligne, une comptabilité simplifiée, un régime fiscal préférentiel, la couverture sociale, l’ouverture d’un compte bancaire commercial, la possibilité de localiser l’activité sur le lieu de résidence ou dans des espaces de travail partagés ».

Approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet, le projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat est né pour restreindre de potentielles dérives suscitées par divers auto-entrepreneurs numériques. Le 9 août 2021, la justice algérienne avait condamné quatre jeunes influenceurs web à six mois de prison pour escroquerie et association de malfaiteurs dans l’affaire Future Gate, une agence fictive d’accompagnement estudiantine dans des universités étrangères à laquelle ils avaient prêté leur influence.

Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, la loi sur l'auto-entrepreneuriat encouragera l'esprit d'entreprise, facilitera l'accès des jeunes au marché du travail par le biais du travail indépendant, réduira le nombre de personnes actives sur le marché parallèle, facilitera l'exportation des services numériques, contribuera à l’économie nationale.

Muriel Edjo

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L’Agence de développement des compétences de l'État d'Edo et Songhai Labs ont annoncé, jeudi 18 août, la création d’un centre d’innovation numérique dans l’État d’Edo au Nigeria. Nommé Edo Agri, le centre va aider à la mise en place d’un écosystème dans le but de promouvoir la transformation numérique, l'innovation et l'agriculture intelligente. Les start-up et organisations africaines opérant dans l'agrotechnique comme Edo State Skills Development Agency, Hello Tractor, Satsure, Farm Crowdy et Eco Tutu ont déjà rejoint le consortium.

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La révolution des données dans l’agriculture est un atout majeur pour la transformation du secteur en Afrique. La disponibilité de données fiables est nécessaire pour une planification efficace et un suivi des politiques de développement agricole.

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (Dapsa) et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) ont lancé, le vendredi 29 juillet à Dakar, la plateforme analytique de données agricoles dénommée Agridata. La cérémonie de lancement s’est déroulée conjointement avec la remise des prix « AgriData » décernés aux jeunes journalistes et chercheurs pour leur apport au développement agricole durable au Sénégal.

Selon Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar, il était important de mettre sur pied une plateforme efficace qui permettra à tout citoyen d’avoir les indicateurs sur l’agriculture de manière très simplifiée et spécifique. « Nous avons pensé qu'il était nécessaire de mobiliser l'ensemble des producteurs et des utilisateurs des données pour que l'on puisse créer cette plateforme de référence afin que tout ce que l'on y mettra soit fiable. »

La nouvelle plateforme AgriData est dédiée au partage de statistiques et de données agricoles exhaustives, fiables et actuelles, pouvant alimenter des politiques de développement agricole fondées sur des données probantes. L’objectif de ce projet est de permettre aux divers utilisateurs d’accéder plus facilement et rapidement à l’ensemble des informations statistiques agricoles produites par les acteurs ou parties prenantes, et le tout sur une même plateforme web.

Le portail numérique aura également pour but de vulgariser l’ensemble des projets agricoles mis en œuvre au Sénégal et leur état d’avancement. « La plateforme présentera des enquêtes réalisées par des organisations nationales et internationales dans le secteur », a ajouté Cheikh Oumar Bâ.

Grâce à ce projet, le Sénégal veut être le pionnier en Afrique dans le domaine de l’exploitation des données agricoles. AgriData s’inscrit dans la dynamique d'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) du secteur d'ici 2030.

Samira Njoya

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L’industrie start-up d’Afrique suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de nombreux investisseurs locaux et étrangers. Les tech innovateurs africains savent de mieux en mieux vendre leurs idées. Mais pas dans tous les marchés.

Avec 83 millions $ de financement attirés par ses start-up de 2019 à juin 2022, la sous-région Afrique centrale demeure l’écosystème start-up le plus faible d’Afrique. Les innovations existent, se multiplient, mais ne suscitent pas l’intérêt des investisseurs comme dans les autres sous-régions que sont l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest et australe.

Selon la plateforme The Big Deal, le montant total mobilisé par les start-up d’Afrique centrale qui regroupe le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Burundi, Sao Tomé et Principe, la Guinée équatoriale, le Congo et la République démocratique du Congo ne représentent qu’environ 0,8 % des 9,8 milliards $ mobilisés par les start-up du continent entre 2019 et juin 2022.

« La région manque d'un champion qui pourrait attirer l'attention et les capitaux chez ses voisins », indique The Big Deal. Avec 37 millions $ levés depuis 2019, le Congo  « ne joue pas dans la même ligue que les " Big Four " (Kenya, Égypte, Nigeria et Afrique du Sud, Ndlr), mais se classe plutôt au niveau du Rwanda ou de la Côte d'Ivoire », poursuit la plateforme. Sa première place en Afrique centrale est due à la start-up web3 Jambo qui a clôturé avec succès un tour de table de 7,5 millions $ en février 2022 et un autre tour de série A de 30 millions $ en mai.

En comparant les cinq sous-régions africaines, c’est l’Afrique de l’Ouest qui est championne avec plus de 4,2 milliards $ mobilisés entre 2019 et juin 2022. Le Nigeria y règne en maître avec plus de 3,6 milliards $ captés. L’Afrique de l’Est vient en second avec plus de 2,3 milliards $ mobilisés. Ici, c’est le Kenya qui trône avec plus de 1,9 milliard $ levé par les start-up locales.

L’Afrique australe est le troisième écosystème start-up le plus performant d’Afrique en matière de levée de capitaux. Il a enregistré plus de 1,8 milliard $ de 2019 à juin 2022. L’Afrique du Sud le domine avec plus de 1,7 milliard $ capté par ses start-up. Enfin, l’Afrique du Nord occupe la quatrième place avec près de 1,5 milliard $ mobilisé. L’Égypte y détient la première place avec 1,25 milliard $ mobilisé.

En Afrique centrale, bien que le volume de financement mobilisé par les start-up soit très faible, il est tout de même en croissance continue depuis 2019. Il est passé de 7 millions $ à 11 millions $ en 2020 puis à 24 millions$ en 2021. Au terme du premier semestre 2022, il était déjà de 41 millions $. 

Muriel Edjo

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Au cours des cinq dernières années, l’industrie start-up d’Afrique a enregistré une croissance dans le volume des investissements captés. Le Nigeria a toujours occupé la première place. Le pays veut se donner tous les moyens pour faire plus.

Mercredi 20 juillet, le Sénat de la République fédérale du Nigeria a approuvé le projet de loi sur les start-up, introduit au Parlement en mars dernier par la présidence de la République et l’écosystème tech innovant national. Désormais, il ne manque plus que l’accord de la Chambre des représentants à qui le texte juridique est déjà soumis pour sa validation. Après, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à le signer.

A travers le projet de loi sur les start-up, l’objectif est de « fournir un environnement propice à l'établissement, au développement et à l'exploitation d'une start-up au Nigeria. Favoriser le développement et la croissance des talents liés à la technologie et positionner l'écosystème de start-up du Nigeria comme principal pôle de technologie numérique en Afrique, disposant d'excellents innovateurs dotés de compétences de pointe et d'une capacité exportable », explique le gouvernement.

C’est depuis octobre 2021 que le gouvernement s’est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Actuellement, les start-up nigérianes sont celles qui attirent le plus d’investissements en Afrique. Elles ont réussi à prospérer dans un environnement d’affaires bâti à coups de batailles de longue haleine, menées par le secteur privé. Aujourd’hui, au regard de l’impact sur la croissance économique des Etats que plusieurs analystes attribuent aux start-up à l’ère du numérique, le secteur public est décidé à leur fournir un cadre d’expression plus favorable.

Dans son projet de loi sur les start-up en gestation, le Nigeria a prévu plusieurs facilités qui contribueront à accélérer leur maturité. Parmi celles-ci, figure un label qui accordera aux entreprises qui l’obtiendront des incitations fiscales, des facilités financières à travers un fonds dédié à l’amorçage, des facilités douanières. Le gouvernement accorde aussi une grande attention à la formation.

Une fois le projet de loi adopté, le Nigeria rejoindra la liste des quelques Etats africains qui se sont déjà dotés d’une réglementation spécifique aux start-up. Y figurent le Sénégal, la Tunisie ou encore le Mali.

Muriel Edjo 

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Les entrepreneurs technologiques africains mettent en place diverses solutions pour aider les producteurs locaux à améliorer leurs conditions de vie. Diverses solutions technologiques émergent pour optimiser leurs travaux quotidiens.

Wagui est une application numérique développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux agriculteurs de bénéficier de conseils pratiques pour améliorer leurs productions pour augmenter leurs revenus. La start-up a été fondée en 2018 par Marlyse Mapaga et Tamarah Moutotekema Boussamba, une serial entrepreneure gabonaise qui est également la fondatrice d’une autre agritech, Agridis.

« Avec Wagui, mon objectif est de mieux régler le problème de mise en relation entre les producteurs et les agriculteurs et ainsi d’augmenter leurs revenus. Mon objectif aussi est de faciliter l’accès aux conseils agricoles et Wagui  peut être améliorée en fonction des retours qu’on peut avoir. Le défi, c’est aussi d’intégrer tout le monde dans la chaîne de valeurs », indique Tamarah Moutotekema Boussamba.

Wagui a vu le jour grâce à l’expérience d’un proche de l’équipe dans le secteur agricole. Il a pu mettre la main sur des problèmes inhérents au secteur, aux agriculteurs en particulier, ce qui a permis à l’équipe de lancer cette start-up. L’application, uniquement accessible sur Android, peut permettre aux agriculteurs d’accéder à du matériel agricole, au financement et à des conseils agricoles. En effet, l’équipe a su réunir sur l’application plusieurs acteurs du secteur tels que les agriculteurs, les acheteurs et les agronomes. Wagui est donc un véritable creuset pour contribuer à l’augmentation des productions agricoles.

La cofondatrice Tamara Boussamba a reçu le prix de la Best Agricultural Business de la Tony Elumelu Foundation en 2016, celui de la Most Promising Young African Women Under 25 (Milead Fellow) de la Moremi Initiative en 2017 ; la start-up Wagui a reçu en 2018 le deuxième prix de la meilleure solution technologique lors du concours Africa Code Hackathon organisé en Égypte. Wagui rejoint la Société d’incubation numérique du Gabon en 2019, il s'agit d'une entité nationale qui booste la transformation numérique des entreprises gabonaises grâce à son incubateur numérique.

Adoni Conrad Quenum

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L’intelligence artificielle apporte de nombreuses solutions dans divers secteurs de l’économie. Dans le secteur primaire, elle contribue entre autres au perfectionnement des solutions technologiques agricoles.

Agrix Tech est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet aux petits agriculteurs de traiter les maladies des cultures et de lutter également contre les mauvaises herbes et les ravageurs de culture grâce à l’intelligence artificielle. La start-up a été fondée en 2018 par Adamou Nchange Kouotou.

« La plupart des petits agriculteurs des pays en développement sont des autodidactes qui ne disposent pas des connaissances appropriées en matière de gestion des maladies et des parasites des cultures », a indiqué Adamou Nchange Kouotou.

C’est donc pour venir en aide à cette partie de la population que l’entrepreneur camerounais a mis en place une application disponible uniquement sur Android. Après avoir téléchargé l’application sur son smartphone, l’agriculteur doit s’inscrire en renseignant certaines informations personnelles. Pour avoir des recommandations concernant une plante malade de son champ, l’agriculteur la scanne via l’application. Celle-ci enregistre une vidéo qui est automatiquement analysée avec les techniques d’intelligence artificielle. Quelques instants plus tard, il reçoit des indications pour le traitement de la plante malade.

Outre cette fonctionnalité, la solution peut aider les agriculteurs à déterminer les types de cultures qui correspondent à un terrain agricole et à effectuer son entretien, au jour le jour, en rappelant les bonnes pratiques. Pour ne pas exclure les agriculteurs peu alphabétisés, une technologie de reconnaissance vocale et textuelle utilisant plusieurs langues locales a été intégrée à la solution. Tous ces services sont rendus gratuitement aux exploitants agricoles. Mais, pour faire tourner la start-up, Adamou Nchange Kouatou mise sur la vente d'espaces publicitaires sur l’application et sur la vente de licences d’utilisation aux entreprises de conseils agricoles.

Adoni Conrad Quenum

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Afrikamart, une start-up spécialisée dans la distribution de produits frais, a annoncé le jeudi 30 juin la réussite d’un tour de table d’un montant de 850 000 $. L’objectif est de poursuivre le développement de son modèle économique et d’accélérer sa croissance au Sénégal. Opérant jusqu’alors avec 2000 exploitants, qui fournissent en moyenne 10 tonnes de légumes chaque jour à 500 clients réguliers dans 4 villes du Sénégal, la jeune pousse veut étendre son réseau à plus de 5 000 exploitants d’ici la fin de l’année. BLOC Smart Africa, Launch Africa, Teranga Capital et Orange Ventures ont participé à ce tour de table.

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La jeune pousse OKO revendique avoir aidé plus de 15 000 agriculteurs au Mali et en Ouganda. Elle veut s’étendre en Côte d’Ivoire et continuer à soutenir les petits exploitants agricoles du continent grâce à sa solution.

OKO est une plateforme numérique développée par une start-up malienne du même nom. Elle veut aider les petits exploitants agricoles en leur fournissant des produits d’assurance récolte abordables. La start-up, fondée en 2018 par Raphael Haziza, Shehzad Lokhandwalla et Simon Schwall, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 2,1 millions $ pour, entre autres, soutenir sa croissance et s’étendre en Côte d’Ivoire d’ici quelques mois.

Se définissant d’un genre nouveau, la start-up explique qu’elle « fournit une assurance efficace et abordable aux agriculteurs des marchés émergents et offre un règlement instantané des sinistres ». Elle essaye de tirer parti de l’influence grandissante de la technologie mobile pour atteindre cet objectif. Il suffit ainsi de disposer d’un téléphone portable pour accéder à une assurance récolte chez OKO.

La jeune pousse a en effet signé de nombreux partenariats, en l’occurrence avec Orange Mali et le géant allemand des assurances Allianz, pour optimiser les produits qu’elle propose aux exploitants agricoles. C’est grâce à des informations météorologiques pointues qu’elle évalue, dans un premier temps, les risques dans les différentes régions agricoles et fixe les prix de façon optimale. La solution, puisqu’elle veut être utile aux petits exploitants et que ceux-ci ont rarement accès à Internet, a mis en place un code USSD, en plus d’une application mobile et d’une interface de programmation, qui permet d’accéder à ses services depuis n’importe quel téléphone portable.

L’application mobile est une véritable alternative au code USSD, contrairement à l’interface de programmation qui permet aux différents partenaires de la start-up d’accéder à certaines informations pertinentes de sa base de données. Pour mieux gérer la multitude de polices d’assurance, la solution embarque divers outils tels que le suivi des performances, l’archivage sécurisé et le reporting pour les régulateurs.

Depuis son lancement, la start-up malienne a reçu de nombreuses distinctions. Entre autres, on peut citer le prix international lors de la journée de la finance climatique de Finance for Tomorrow en novembre 2019, le prix FinTech Showcase 2019 lors du Global Policy Forum de l'Alliance for Financial Inclusion (AFI) à Kigali (Rwanda), le prix de la création d'emplois lors du sommet Seedstars 2019 à Johannesburg par la Banque africaine de développement (BAD).

Adoni Conrad Quenum

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