A l’instar de plusieurs pays dans le monde, le Congo s'est lancé dans la numérisation des services administratifs parmi lesquels le permis de conduire. Il est question à travers cette initiative de mettre fin à certains problèmes qui minent le secteur routier.

Le gouvernement du Congo s'apprête à déployer dans les jours à venir un nouveau permis de conduire entièrement biométrique, qualifié de hautement sécurisé. Le jeudi 8 février, Mopaya Atali (photo, à gauche), directeur général du Transport terrestre, a présenté cette nouvelle carte de permis de conduire au ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo (photo, à droite).

Initialement annoncé en 2023, ce nouvel outil vise à standardiser l'identification des citoyens congolais dans un souci de sécurité. Le gouvernement compte également en profiter pour remédier à la problématique de la formation insuffisante des chauffeurs et pour réduire de manière significative le nombre d'accidents sur les routes congolaises.

Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme d'accélération de la transformation numérique (PATN) lancé par le Congo. Il intervient quelques mois après le déploiement en juin du Système d'uniformisation des plaques d'immatriculation et de lecture automatique (Supila) des véhicules. Ce système a été mis en place pour la production des permis et cartes grises biométriques.

Ces réformes, initiées par les autorités du pays, visent à relever les nombreux défis du secteur du transport routier. En effet, le Congo ne disposait pas jusqu'à présent d'un système informatique sécurisé pour la gestion des données relatives aux transports routiers, ni d'un système d'archivage électronique fiable et sécurisé. Le nouveau permis de conduire vise donc à renforcer la sécurité, simplifier les processus administratifs, améliorer la sécurité routière et favoriser l'intégration avec d'autres services numériques.

Samira Njoya

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Les pays africains poursuivent tant bien que mal leur transformation numérique. Ils améliorent leurs services et y introduisent de nouvelles technologies pour une meilleure efficacité.

Les autorités tanzaniennes envisagent l’adoption de l’intelligence artificielle sur les plateformes en ligne de l’administration publique. Cette annonce a été faite lors de la quatrième édition de la réunion annuelle sur l’e-gouvernement qui s’est tenue du mardi 6 au jeudi 8 février au Centre de conférence international d'Arusha.

« La prestation physique de services dans les institutions publiques et les agences gouvernementales continue d'être un défi en raison de l'attitude de désintérêt qui prévaut chez de nombreux travailleurs. Cela se traduit souvent par des retards et des exécutions de tâches inférieures à la norme. [...] Nous voulons également éradiquer totalement les files d'attente et les retards dans les institutions et organisations publiques », a indiqué George Simbachawene (photo), ministre d'Etat chargé de la Gestion du service public et de la Bonne gouvernance.

Depuis quelques années, l’IA suscite de plus en plus d’intérêt dans les pays africains. En constante évolution, elle peut traiter d’importantes quantités de données en un temps record, ce qui contribuera à l’amélioration de divers services en ligne dans de nombreux secteurs d’activités. Plusieurs pays africains s’engagent donc dans l’utilisation de cette technologie et pour cela, ils bénéficient du soutien des pays du Nord et des institutions internationales.

En novembre dernier, le Royaume-Uni et ses partenaires se sont engagés à fournir 80 millions £ (environ 100,9 millions $) pour accélérer le développement de plusieurs pays d’Afrique grâce à l’utilisation de l'IA. Plus tôt dans l’année, c’est l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) qui a annoncé son soutien au Maroc pour la promotion de la transformation numérique et de l’IA.

Par ailleurs, il faudrait que les pays africains soient vigilants dans l’adoption de cette technologie puisque, selon Seydina Moussa Ndiaye, l’un des 38 membres de l’organe consultatif des Nations unies sur l'IA, l’Afrique peut devenir le cobaye pour tester de nouvelles solutions basées sur l’IA sans la mise en place d’un réel contrôle de cette technologie.

Adoni Conrad Quenum

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Depuis sa nomination en tant que vice-président, Mahamudu Bawumia a contribué à positionné le Ghana sur la scène technologique et numérique internationale. Il aspire à des réalisations encore plus remarquables dans ce domaine, s'il accède à la présidence de la République.

Mahamudu Bawumia (photo), vice-président du Ghana et candidat à l'élection présidentielle prochaine, a dévoilé le mercredi 7 février un programme numérique ambitieux qu'il entend mettre en œuvre s'il est élu président. S'adressant à la nation après sa désignation à la tête du Nouveau Parti Patriotique (NPP), Mahamudu a affirmé sa vision de bâtir un Ghana numérique qui utiliserait la technologie pour transformer les secteurs clés de l'économie.

Ce programme prévoit la formation d'un million de talents numériques au cours des cinq prochaines années, dont 200 000 jeunes chaque année, axée sur les compétences en logiciels numériques. L'objectif est de répondre à la demande croissante de main-d'œuvre technologique au niveau national et international. Il est également prévu de réorienter le système éducatif vers les disciplines STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques), la robotique, l'intelligence artificielle et les compétences professionnelles, afin de répondre aux exigences de la quatrième révolution industrielle.

Le vice-président et son équipe envisagent également d'abolir la E-levy, une taxe de 1,5 % sur les transactions électroniques au Ghana. L'objectif est de promouvoir une économie sans numéraire et d'encourager l'utilisation de canaux de paiement électroniques.

Le programme vise également à développer l'infrastructure numérique de l'écosystème technologique ghanéen, en réduisant le coût de l'Internet et en éliminant la fracture numérique pour atteindre un taux de pénétration d'Internet proche de 100 %, il est évalué à 72 % actuellement.

Dans l'ensemble, tous les secteurs, y compris l'agriculture, la santé, l'éducation, l'industrie manufacturière et le secteur financier, seront numérisés dans le but de faire du Ghana un centre numérique qui créera des opportunités d'emploi pour les jeunes.

Samira Njoya

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Pour s'affirmer comme un acteur de premier plan dans l'économie mondiale, le Maroc ambitionne de relever les défis du numérique et de saisir les opportunités découlant de la révolution technologique. Pour concrétiser cette vision, l'élaboration d'une feuille de route précise et stratégique s'impose.

Le gouvernement marocain se trouve actuellement dans la phase finale de l'élaboration de sa stratégie de transformation numérique, baptisée « Maroc digital 2030 ». Lors de la première réunion du Comité national pour le développement numérique, tenue le mercredi 7 février, Ghita Mezzour, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a exposé les axes majeurs de cette stratégie en présence du Premier ministre.

S'exprimant à cette occasion, la ministre a souligné que la stratégie Maroc digital 2030 s'appuie sur deux piliers fondamentaux : la numérisation des services publics et le développement d'une économie numérique dynamique axée sur l'innovation locale et la création d'emplois. Ce plan inclut le renforcement du secteur de l'offshoring, la promotion d'un écosystème favorable aux start-up et PME, ainsi que le soutien à la transformation numérique des petites et moyennes entreprises.

Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement ambitionne de créer 300 000 emplois dans le secteur numérique d'ici 2030, ce qui pourrait contribuer à hauteur de 170 milliards de dirhams (16,9 milliards $) au PIB national. Par ailleurs, une extension de la couverture Internet et téléphonique est prévue, en particulier dans les zones rurales, avec un accent particulier sur le déploiement de la fibre optique et l'adoption à moyen terme de la technologie 5G.

La réunion a également mis en évidence l'importance de l'intelligence artificielle dans le cadre du Maroc digital 2030, en soulignant son potentiel pour améliorer les services publics et positionner le pays en tant que leader dans le domaine du développement de l'IA.

Samira Njoya

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Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement sud-africain veut généraliser le haut débit dans le pays. L’objectif est de permettre à la population de profiter pleinement des services en cours de numérisation et de créer des emplois.

Le ministère des Communications et de la Transformation numérique d'Afrique du Sud a récemment prolongé de deux ans la date limite de désactivation complète des réseaux 2G et 3G dans le pays. Initialement prévue pour juin 2024 pour la 2G et mars 2025 pour la 3G, la désactivation complète a été repoussée au 31 décembre 2027 pour les deux réseaux. Le processus de mise hors service commencera le 1er juin 2025.

« Cette date limite a pour but de laisser aux opérateurs de réseaux mobiles une certaine marge de manœuvre et de leur permettre de décider quel réseau doit être éteint en premier. Certains opérateurs ont indiqué qu'ils commenceraient à fermer les réseaux 3G en juin 2024 pour soutenir cette politique », a fait savoir le ministère.

Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un projet de politique sur l'octroi de licences pour le « spectre de radiofréquences de la prochaine génération » initié par le cabinet du ministre des Communications et publié en septembre 2022. Elle vise à libérer le spectre des radiofréquences afin de le réaffecter à des technologies plus avancées telles que la 4G et la 5G, améliorant ainsi la connectivité et la vitesse des communications mobiles dans le pays.

Cette transition vers des technologies plus avancées vise également à encourager les investissements dans les infrastructures de télécommunication pour soutenir ces nouvelles technologies. Ce qui entraînerait des améliorations notables de l'infrastructure de communication à travers le pays, renforçant ainsi la connectivité et la couverture du réseau.

En outre, l'adoption de technologies plus avancées telles que la 4G et la 5G stimulerait l'innovation dans les services et applications basés sur la connectivité mobile. Cette stimulation de l'innovation favorisera le développement de nouveaux services, industries et opportunités commerciales, avec un impact positif potentiel sur l'économie du pays et la création d'emplois.

Samira Njoya

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Afin de concrétiser son programme de transition numérique, le Maroc se trouve face à la nécessité cruciale de disposer d'une main-d'œuvre hautement qualifiée dans les domaines du numérique. Pour relever ce défi, le pays a entrepris une collaboration stratégique avec des partenaires expérimentés.

Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration a annoncé la signature, le mardi 30 janvier à Rabat, d’un contrat-programme avec Maroc Numeric Cluster (MNC), une entité à gouvernance mixte public-privée dédiée à la promotion de l'innovation numérique.

Le contrat-programme, paraphé par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo, à gauche), et le président de Maroc Numeric Cluster, Mehdi Kettani (photo, à droite), vise à dynamiser l'innovation numérique en favorisant les talents et en soutenant les start-up ainsi que les petites et moyennes entreprises (PME).

« Ce contrat-programme vient concrétiser la volonté des deux parties pour renforcer l’écosystème de l'innovation digitale à travers plusieurs axes d’action dont la formation et l'insertion des talents, la production de contenu, la diffusion de la culture de l’innovation, de la collaboration et de l'entrepreneuriat digital ainsi que le soutien à l’émergence de projets d’innovation digitale dans différents secteurs économiques », a déclaré le ministère dans un communiqué.

Dans le cadre de ce contrat, Maroc Numeric Cluster jouera un rôle crucial dans la formation des jeunes aux compétences en technologies de l'information et de la communication (TIC), visant à faciliter leur intégration professionnelle. La phase pilote cible 1 000 bénéficiaires, dont 734 sont déjà diplômés, avec un taux d’insertion prévu de 72%.

Le partenariat mettra également l'accent sur la promotion des start-up à travers des événements, des formations, la collaboration avec des incubateurs, des accélérateurs et des associations professionnelles, ainsi que la conclusion de partenariats. Un suivi régulier, des analyses et des études seront réalisés pour identifier les tendances et stimuler le secteur.

Il convient de souligner que ces initiatives s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du royaume, baptisée « Maroc Digital 2030 », succédant à la stratégie actuelle qui visait à faire du Maroc un hub digital et technologique de référence en Afrique d'ici 2025. La nouvelle stratégie met particulièrement l'accent sur une jeunesse talentueuse et créative.

Samira Njoya

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Le ministère éthiopien de l'Education a révélé la distribution de 3 790 tablettes dans 18 000 écoles pour numériser le processus d'enseignement et d'apprentissage. Cette initiative, réalisée en partenariat avec la Banque mondiale, vise à équiper les établissements d'outils numériques et à renforcer les compétences numériques des enseignants. L'année précédente, 1 000 tablettes avaient été distribuées dans des lycées à des fins similaires, portant le total à 4 790 tablettes distribuées.

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Le Conseil des ministres des Seychelles a récemment approuvé une nouvelle loi sur les biens virtuels, selon le vice-président Ahmed Afif. La législation, qui sera présentée à l'Assemblée nationale, vise à établir un cadre réglementaire pour les actifs virtuels (VA) et les fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP). L'objectif est d'encourager l'innovation et de soutenir la croissance de l'industrie des actifs virtuels de manière responsable et durable.

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Avec la transformation numérique massive, les investissements se multiplient pour offrir aux populations africaines une connectivité de qualité. L'objectif est de combler la fracture numérique et de satisfaire toutes les couches sociales.

Le ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki (photo), a annoncé le lundi 29 janvier une augmentation significative de la capacité de la bande passante internationale en Algérie. Elle est désormais portée à 9,8 Tbit/s, comparé à 7,8 Tbit/s en 2022, 2,8 Tbit/s en 2021, et 1,5 Tbit/s au début de 2020.

Selon le communiqué du ministère, cette augmentation vise à offrir une plus grande flexibilité, soulignant l'importance stratégique de la bande passante internationale dans la sécurisation et la pérennisation des services Internet.

Cette initiative s'inscrit dans la stratégie globale de renforcement des capacités de la bande passante internationale de l'Algérie, en parallèle avec le déploiement du programme de modernisation et de développement des infrastructures de télécommunications. L'objectif principal est d'anticiper la demande croissante d'Internet et de garantir un accès à très haut débit.

Selon le rapport « Digital 2023 » du cabinet international Datareportal, la vitesse médiane de connexion Internet mobile via les réseaux cellulaires en Algérie a atteint 13,40 Mbps, enregistrant une hausse de plus de 17 % au cours des 12 mois précédant le début de 2023. Pour l'Internet fixe, la vitesse a atteint 11,01 Mbps, avec une augmentation de 1,23 Mbps par rapport à 2022.

Cette augmentation de la bande passante à  9,8 Tbit/s permettra de soutenir l'introduction de nouvelles technologies telles que la 5G, l'Internet des objets (IoT) et d'autres services émergents. Elle renforcera également la résilience du réseau, répondant ainsi à la demande croissante de services nécessitant une transmission rapide de données, tels que le streaming vidéo, les jeux en ligne, et autres applications gourmandes en bande passante.

Samira Njoya

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Le Sénégal poursuit la numérisation de ses services administratifs. Un secteur important de l’économie sénégalaise, qui a amorcé sa numérisation, passe une étape importante dans le processus.

Les autorités sénégalaises vont étendre le Guichet unique dématérialisé d’enlèvement (GUDE) des marchandises à tous les acteurs du secteur portuaire dès le 1er février. L’objectif est, entre autres, d’améliorer l’efficacité du Port autonome de Dakar (PAD), d’optimiser les recettes générées par la plateforme portuaire et de faciliter les procédures pour les opérateurs économiques.

« Ce nouveau dispositif de dématérialisation des procédures d’enlèvement permettra aux opérateurs de gagner du temps et d’économiser des ressources, tout en contribuant à la réduction des coûts pour l’Etat et les consommateurs. Cette avancée va également favoriser la prévisibilité des opérations », a indiqué Makhtar Lakh, secrétaire général du ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises.

Le GUDE est le fruit de la collaboration entre le PAD, la direction générale des douanes et la Communauté des acteurs portuaires. Après l’étape de la généralisation à tous les acteurs du secteur, le dispositif s’étendra dans les trois prochains mois à d’autres services tels que le transit, l’export ou encore les transferts dans les aires de dédouanement extérieur au PAD.

La mise en service du GUDE s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique en cours dans le secteur public au Sénégal. Bien que la transition numérique suit son cours, de nombreux services sont encore en retrait de cette révolution technologique dans les administrations publiques du pays.

Plus tôt dans le mois, la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a lancé le service de paiement en ligne des amendes routières. En novembre dernier, c’est Sénégal Numérique, la société nationale chargée de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, qui s’est associée à l’Aéroport international Blaise Diagne pour la numérisation de tous les aéroports du pays de la Teranga.

Adoni Conrad Quenum

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