Au terme de ses études universitaires, Perseus Mlambo a voulu suivre une carrière juridique. Mais le goût de l’entrepreneuriat a pris le dessus et l’a transporté dans l’univers de la technologie financière où il veut contribuer à l’éclosion de solutions financières locales.

Union54 est une société de technologie financière qui offre aux entreprises la possibilité d'émettre des cartes de débit virtuelles et physiques avec leur propre marque sans partenaire bancaire ni prestataire tiers à travers son interface de programmation applicative. C’est le jeune tech entrepreneur zambien Perseus Mlambo (photo) qui l’a fondé avec Alessandra Martini. 

Il est le président-directeur général de la start-up qu’il a lancée en 2021 pour faciliter à un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) la possibilité d’offrir aisément à leurs clients des services à valeur ajoutée (cartes de fidélité, cartes de réduction, cartes de crédit, etc.).

En avril 2022, Perseus Mlambo a réussi à lever 12 millions $ pour étendre la zone de couverture de l’entreprise. L’opération financière qui a vu la participation de plusieurs investisseurs tels que Vibe VC, Earl Grey Capital et Packy McCormick’s Not Boring Capital a été dirigée par Tiger Global, une société d’investissement américaine axée sur les industries de l'Internet, des logiciels, de la consommation et des technologies financières.

L’idée derrière Union54 est née à la suite du processus fastidieux qu’il a dû suivre pour émettre des cartes de débit au nom de Zazu, la start-up financière qu’il a fondée en 2015 pour aider les clients à mieux gérer leur argent. À travers Union54, cet ancien membre du Bureau d'éthique du Haut-Commissariat aux réfugiés revendique, à ce jour, l'émission de plus de 500 000 cartes de débit virtuelles, beaucoup de temps et d’argent économisés par de nombreuses entreprises qui leur ont fait confiance.

Titulaire d’un bachelor en droit obtenu à l’École de droit de Nottingham en Angleterre, il estime que créer un autre réseau de cartes de débit est indispensable pour réduire la dépendance de l’Afrique aux solutions étrangères, souvent dépendantes de décisions politiques qui peuvent affecter le commerce sur le continent.  

Melchior Koba

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En Afrique, l’accès aux services financiers n’est pas une sinécure. Les populations se tournent vers d’autres solutions pour bénéficier de crédit et satisfaire leurs besoins de financement.

Kwaba est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet à certains utilisateurs de faciliter le paiement de leur loyer et à d’autres d’investir dans le secteur immobilier, en fonction de leur moyen. La start-up a été fondée en 2019 par Obinna Molokwu.

« Kwaba aide à combler le fossé entre l'immobilier et la finance. Nous comprenons la réalité économique des locataires nigérians et avons construit notre produit pour refléter cela. Nous visons à améliorer le bien-être financier des locataires à mesure que nous grandissons », explique Obinna Molokwu.

La solution dispose d’une application mobile, disponible uniquement sur Android (la version iOS est en cours de développement). Elle permet d’économiser, d’effectuer des prêts de façon instantanée et aide à effectuer des paiements flexibles pour un bien immobilier, le paiement de la caution si l’utilisateur veut louer un bien, ou celui du prix d’achat d’une maison si l’utilisateur veut devenir propriétaire. Le remboursement s’effectue en versements mensuels.

En ce qui concerne le prêt instantané, Kwaba propose jusqu’à 40 % de la valeur de l’épargne locative en cas de problème. Pour profiter des services, il faut remplir un formulaire et fournir un certain nombre d’informations. Après approbation, les fonds sont versés dans le compte choisi par l’utilisateur.

En 2021, Kwaba a reçu des demandes de paiements de loyer de l’ordre de 115 milliards de Nairas, soit près de 277 millions $. Elle revendique près de 30 000 clients sur la même période. En 2020, Kwaba a été sélectionnée pour la deuxième édition de l'accélérateur LABS by ARM, obtenant 20 000 USD de financement.

Adoni Conrad Quenum

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Le marché du paiement électronique gagne en maturité à travers le continent. En témoigne l’intérêt croissant que de nombreux investisseurs lui accordent. C’est d’ailleurs le segment de l’industrie start-up qui a attiré le plus de financements étrangers et locaux au cours des cinq dernières années.

La fintech nigériane Interswitch qui fournit des services intégrés de paiement et de commerce numérique a obtenu un nouveau financement pour étendre ses services sur le continent. L'investissement de 110 millions $, dévoilé le mercredi 11 mai, a été mobilisé par LeapFrog Investments, Tana Africa Capital et deux  anciens actionnaires que sont Helios Investment Partners et TA Associates qui conservent leur majorité au capital d'Interswitch.

Présent au Nigeria, au Kenya, en Ouganda et en Gambie, Interswitch propose une suite de solutions de paiement numérique pour particuliers, pour petites et moyennes entreprises, pour grandes entreprises dans divers secteurs comme la santé, l’e-commerce, les transports. Facilitateur de transactions financières, Interswitch, qui  contribue déjà à l’inclusion financière de plusieurs millions de personnes à travers sa solution de carte de paiement Verve et sa plateforme multicanal de paiement numérique Quickteller, souhaite aller plus loin en pénétrant de nouveaux marchés.

Karima Ola, associée et responsable des services financiers en Afrique chez LeapFrog Investments, a soutenu que l’investissement dans Interswitch confirme le formidable talent de la société qui est une pionnière « de l'écosystème des paiements en Afrique, perturbe l'économie monétaire, stimule les paiements numériques et promeut une inclusion financière équitable au Nigeria depuis deux décennies ». Elle a souligné qu’Interswitch « est bien placé pour saisir l'opportunité significative d'un paysage en évolution des paiements numériques en Afrique ».

Le nouveau financement d’Interswitch intervient près de trois ans après le dernier en date de 200 millions $, survenue en novembre 2019, et fournit par Visa contre 20 % de son capital. Avec une valorisation estimée à 1 milliard $, Interswitch (fondée en 2002) est l’une des plus grandes sociétés africaines de paiement électronique et d’infrastructures.

Se réjouissant de la confiance exprimée par les nouveaux investisseurs, Mitchell Elegbe (photo), fondateur et directeur général d’Interswitch, a rappelé que la société « est née de la nécessité de développer des solutions qui répondent aux besoins uniques des clients et commerçants locaux ». 

Ruben Tchounyabe

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Le rapport 2021 de Chainalysis sur les cryptomonnaies montre que l’Afrique est la troisième économie de cryptomonnaies à la croissance la plus rapide. Ces actifs continuent de gagner du terrain sur le continent au point que la République centrafricaine a officialisé l’usage du bitcoin comme monnaie sur son territoire.

MARA, une start-up spécialisée dans l’échange de cryptomonnaies basée au Kenya et au Nigeria, a annoncé le mercredi 11 mai la finalisation d’un tour de table d’un montant de 23 millions $. La start-up, fondée en 2021 par Chi Nnadi, Dearg OBartuin, Lucas Llinás Múnera, a pour objectif de lancer officiellement ses activités en juillet. Le projet de la start-up a attiré de nombreux investisseurs de la cryptomonnaie et de la web 3 tels que Coinbase Ventures, Alameda Research (FTX) et Distributed Global.

Selon Chi Nnadi, président-directeur général de la jeune pousse, « ce que nous faisons, c'est que nous créons une infrastructure financière pour que les gens puissent bâtir leur vie. Et donc c'est plus que de pouvoir acheter des cryptos ; il s'agit d'ingénieurs africains créant leurs [propres] projets. Nous voulons être la source d'incubation des talents ; nous voulons leur donner une plateforme, grâce à notre bourse, pour lancer leurs projets ».

C’est grâce à une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, que la start-up va essayer de conquérir le continent dès juillet 2022. L’application va permettre d’acheter, de vendre, d’envoyer et de retirer des actifs fiat et crypto. Elle lancera plus tard dans l’année, en octobre, MARA Chain. C’est un framework basé sur une blockchain de couche 1 alimentée par le jeton natif de la start-up avec lequel les développeurs peuvent créer des applications décentralisées.

Outre ces projets pour l’année 2022, la start-up révèle la signature d’un partenariat avec la République centrafricaine, deuxième pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale après Salvador aux Amériques. « Nous sommes là pour conseiller le président sur l'amélioration de son infrastructure technologique afin qu'il puisse généraliser l'adoption de la cryptographie », a affirmé Chi Nnadi.

Adoni Conrad Quenum

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En avril 2021, la fintech Paymob a réussi à lever 18,5 millions $ pour soutenir sa croissance dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). Un an plus tard, elle attire d’autres investisseurs et veut s’étendre au-delà.

Paymob, une fintech égyptienne spécialisée dans les services de paiements, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 50 millions $. L’objectif est de développer ses activités en Afrique et en Asie. Des investisseurs comme Kora Capital et Paypal Ventures se sont lancés dans l’aventure.

La fintech, fondée en 2015 par Islam Shawky (photo, au centre), Alain El Hajj (photo, à droite) et Mostafa Menessy (photo, à gauche), intègre plusieurs solutions de paiements en ligne comme les cartes bancaires, les portefeuilles mobiles, les paiements QR, les prélèvements par cartes bancaires ou encore les options de paiement BNPL (Buy Now Pay Later).

Selon Islam Shawky, président-directeur général de la jeune pousse, « Notre mission est que nous voulons aider les commerçants à se développer […] Ainsi, ensemble, nous offrons aux commerçants, qu'il s'agisse d'une petite et moyenne entreprise ou d'une marque internationale, la possibilité d'accepter tous ces modes de paiement et ainsi d'améliorer la probabilité des achats et, espérons-le, de faire croître les revenus ».

Paymob revendique aujourd’hui plus de 100 000 marchands en Égypte et dans le monde. Elle veut atteindre le million de marchands d’ici les deux prochaines années, et pour cela, elle a lancé en partenariat avec Mastercard une solution de paiement sans contact appelée « Tap-on-phone ». Grâce à une application mise au point par la fintech, les commerçants pourront transformer leurs smartphones en un point de vente. Les smartphones doivent néanmoins être équipés de la technologie NFC (Near Field Communication) qui permet entre autres d’autoriser le paiement sans contact.

Selon Ashish Aggarwal, directeur du co-investisseur principal PayPal Ventures, « Paymob partage notre mission et notre ambition de faire progresser l'adoption des paiements numériques ; il a fait des progrès impressionnants pour soutenir la croissance et le succès des petites et moyennes entreprises mal desservies ».

Adoni Conrad Quenum

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Le Nouveau Gabon 

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L’accès aux soins de santé est un problème majeur sur le continent. Pour diverses raisons, les populations ont du mal à accéder aux soins et la prolifération des solutions d’e-santé ne change pas la donne avec des raisons d’ordre financière.

L’insurtech Turaco a annoncé, jeudi 28 avril, la signature d’un partenariat avec la fintech Power Financial Wellness (PFW). L’objectif est de permettre à davantage de personnes sur le continent d’accéder à une assurance maladie à partir de 2 $ par mois. Les clients de la fintech peuvent ainsi s’inscrire en un clic après l’intégration de l’interface de programmation de Turaco aux supports digitaux de PFW.

PFW est une start-up de technologie financière qui propose à ses clients des services de paiements, de prêts et dorénavant d’assurance. Elle aide à économiser en fonction des objectifs préalablement définis et contribue à la gestion fiscale de vos activités. Présente en Ouganda, au Kenya, au Nigeria et aux États-Unis, Turaco est spécialisée dans le règlement des sinistres. Elle vise les personnes à faible revenu en proposant des forfaits à petits prix.

Brian Dempsey, président-directeur général de PFW, explique que son entreprise « se consacre à fournir un marché de services financiers aux travailleurs à travers l'Afrique. Avec Turaco, elle a désormais un partenaire qui aide à digitaliser des offres d'assurance sur mesure. Grâce à la capacité de Power à financer les primes et à collecter les fonds auprès des travailleurs, ce partenariat contribuera à étendre la fourniture d'une assurance abordable aux travailleurs au Kenya et au-delà ».

Certains pays africains disposent d’un régime national d'assurance maladie, mais il couvre une minorité de la population. Selon l’Organisation mondiale de la santé, alors qu’au Rwanda 91 % de la population est couverte par le régime national d’assurance maladie, 33 % l'est au Ghana et seulement 3 % au Nigeria.

Outre l’assurance maladie, les clients de PFW ont accès à d’autres produits d’assurance de l’insurtech. Entre autres, on peut citer l'assurance vie sur crédit (protection des emprunteurs et de leurs familles contre les difficultés de remboursement en cas de décès), d'invalidité, de vol pendant la durée du prêt ou encore une assurance complète avec remboursement des dépenses médicales en hospitalisation et en ambulatoire.

Adoni Conrad Quenum

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Le Nouveau Gabon

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Avec ses partenaires, il a conçu une API qui a déjà séduit de nombreuses entreprises financières en Afrique du Sud et au Nigeria. Son ambition est de l’ouvrir à un plus grand nombre d’utilisateurs à travers l’Afrique.

Stitch est une fintech qui aide les entreprises à créer, optimiser et à faire évoluer leurs produits financiers. Son président-directeur général et cofondateur, l’entrepreneur sud-africain Kiaan Pillay (photo), la perçoit comme un pont entre différents systèmes financiers dont l’objectif est d’améliorer l’expérience des utilisateurs.

En février 2022, il a réussi une levée de 21 millions $ pour améliorer l’interface de programmation d'application de la start-up et sa plateforme de financement intégré. Le jeune entrepreneur, titulaire d’un bachelor en informatique et finance de l’université du Cap, s’est attiré les faveurs de plusieurs investisseurs comme PayPal Ventures, TrueLayer, Firstminute capital, The Raba Partnership, CRE Venture Capital et Village Global, lors d’un tour de table dirigé par The Spruce House Partnership.

Il explique que « parmi les centaines de clients avec lesquels nous travaillons, petits et grands, nous assistons à un rythme record de développement de nouveaux produits financiers. Notre objectif est d'aider les sociétés de technologie financière et de financement intégré à croissance rapide à lancer plus facilement des produits de plus en plus innovants et sur mesure, à se développer sur de nouveaux marchés et à optimiser leurs solutions ».

Pour Kiaan Pillay, le financement obtenu est une grande marque de confiance pour Stitch qui est déjà présente en Afrique du Sud et au Nigeria. Un succès sur lequel il veille au travers d’une expérience professionnelle modeste, mais riche.

En 2015, il se lance dans l’entrepreneuriat en co-fondant Pelichat. Cette plateforme de médias sociaux basée sur la localisation permet de se connecter aux personnes proches sans révéler son identité. En 2017, il rejoint la société d’assurance numérique Root comme chef des opérations. Smile Identity, le fournisseur de services de vérification d'identité, ouvre ses portes en juin 2018 comme chefs des partenariats. Il partira de là en août 2019 avec Stitch en tête, qu’il concrétisera deux mois plus tard avec Natalie Cuthbert et Priyen Pillay.

Actuellement, Kiann Pillay est aussi conseillé à SEAL, une association de passionnés de blockchain qui désire faire avancer la prochaine vague de décentralisation. Il l’a rejoint depuis 2017. 

Melchior Koba

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Le Nouveau Gabon

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Il a à son actif une expérience professionnelle d’une dizaine d’années dans le secteur de la comptabilité. Elle lui a permis de s’imprégner des défis à l’investissement auxquels se heurtent les petits commerçants et divers autres acteurs de l’économie africaine.

Babatunde Akin-Moses (photo) est un entrepreneur nigérian qui utilise la technologie pour dynamiser les finances. En 2019, avec Onyinye Okonji et Mayowa Adeosin, il a fondé Sycamore.ng, une start-up spécialisée dans l’évaluation des risques pour octroyer des prêts aux entreprises en 24 heures maximum via un site web et une application mobile. L’application mobile permet également aux utilisateurs de demander un prêt à un ami ou un membre de la famille et de récupérer automatiquement le prêt à une date déterminée. 

En tant que président-directeur général de la start-up, le jeune Nigérian a réussi un tour de table de plusieurs milliers de dollars pour renforcer sa notoriété sur le marché nigérian où elle n'est pas seule dans ce segment, accroître ses investissements dans l’éducation financière, engager des ingénieurs qualifiés pour augmenter sa capacité et s’étendre à d’autres pays africains. 

Diplômé de l’école de commerce de la Pan-Atlantic University de Lagos et de l’Institut d'études supérieures de commerce de Navarre (Espagne) où il a obtenu un master en administration des affaires (MBA) en 2019, le tech entrepreneur a su attirer la confiance de White Hibiscus Capital, une société de capital-risque basée aux États-Unis, et de plusieurs autres investisseurs privés lors de cette levée de fonds.

Sycamore est né de la difficulté d’obtention de prêts par les petites et moyennes entreprises, qui ne remplissent pas toujours les conditions demandées par les banques. « Si vous êtes dans d’autres pays, une fois que vous avez un emploi, vous pouvez facilement obtenir un prêt hypothécaire. Mais ici au Nigeria, même si vous travaillez, vous devez travailler pour une société pétrolière et gazière ou gagner beaucoup d’argent pour accéder à une facilité de crédit importante sans avoir à présenter une propriété foncière en garantie. Vous pouvez voir à quel point c’est un problème majeur dans un pays où il y a 100 millions de pauvres », explique Babatunde Akin-Moses. 

Sycamore est l’aboutissement d’une carrière professionnelle débutée en 2010 comme analyste de budget au sein de la compagnie pétrolière Shell au Nigeria. Un an plus tard, il rejoint le cabinet d’expertise comptable KPMG comme analyste fiscal. En 2014, il met son expertise au service de PWC en tant que consultant fiscal puis directeur de la Tax Academy.

Après cinq ans chez PWC, il est recruté chez Pezesha, une fintech de crédit numérique. Il y restera quatre mois. Il capitalisera après sur toute l’expérience acquise au cours de ses différentes fonctions pour lancer Sycamore qu’il dirige actuellement en parallèle à ses activités au sein de Profiliant Development Resources, un cabinet de conseil en vente et marketing B2B. 

Melchior Koba

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En deux ans, il a réussi à préserver la rentabilité de plusieurs milliers de commerçants encore dans l’informel. La confiance acquise une fois de plus auprès d’investisseurs conforte sa volonté d’étendre les services de la fintech à plus de marchés en Afrique.

Sebastian Mithika (photo, à droite) est un entrepreneur kényan. Titulaire d’une licence en économie obtenue en 2011 à l’université Kenyatta, il estime être né en Afrique pour contribuer au développement du continent. En 2018, il a fondé la start-up Zanifu avec Steve Biko (photo, à gauche).

À travers sa plateforme éponyme, la fintech propose des prêts numériques à court terme, allant jusqu'à 2 000 $, aux petites et moyennes entreprises. Il leur fournit un financement de roulement pour acheter des marchandises et rembourser l’emprunt avec les recettes réalisées. 

Pour Sebastian Mithika, président-directeur général de Zanufi, la start-up « joue son rôle en comblant le déficit de financement des PME dans un pays, qui compte 5 millions de petites entreprises, dont la plupart sont informelles ». Il a contribué à travers elle à fournir à ce jour plus de 85 000 prêts d'une valeur de plus de 13 millions $ à plus de 7 000 entreprises au Kenya. Il souhaite apporter son appui financier à un plus grand nombre de petits commerçants.

En janvier 2022, Sebastian Mithika a réussi à cet effet la levée de 1 million $ auprès de Saviu Ventures, Launch Africa Ventures, Sayani Investments et d’autres investisseurs providentiels du Kenya et du Nigeria. Le financement permettra à la fintech qu’il dirige d’améliorer sa plateforme et d’augmenter le nombre de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) auxquelles elle accorde du financement en Afrique.

Le jeune économiste a démarré sa carrière professionnelle à Nairobi comme représentant du développement commercial chez Orange, en mai 2011. Il y reste deux mois avant de rejoindre Standard Chartered Bank. Pendant 10 mois, de juillet 2011 à avril 2012, il y est directeur des ventes pour les nouvelles entreprises. En 2014, il est recruté comme directeur de produit chez Kopo Kopo Inc, une fintech qui propose des solutions de paiements marchands par Mobile Money aux commerçants. En 2016, c’est KOKO Networks qui lui ouvre ses portes comme chef de produit. En 2017, il a également été chef de produit sénior de la zone Afrique de Youtap Inc, une société de logiciels de services financiers basée à Singapour.

C’est la somme des expériences acquises avec ses différentes fonctions, liées parfois à l’économie, qui lui a permis de comprendre le besoin financier réel de nombreux petits commerçants sans véritables capitaux.

Melchior Koba

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L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.

Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.

Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.

Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.

L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.

En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.

Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).

La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.

Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.

12548 tableau

Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021

Muriel Edjo

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