Les fintech prospèrent en Afrique. A travers leurs services innovants, elles répondent aux divers besoins spécifiques des populations. Dans le domaine de la mobilité estudiantine, Studely s’impose progressivement comme un leader.

La start-up française Studely poursuit le développement de ses activités en Afrique. Après le Gabon et la République Démocratique du Congo, elle a officiellement lancé la solution numérique « StudelyApp » vendredi 22 juillet au Congo. La cérémonie s’est tenue à Brazzaville en présence des autorités administratives, des entrepreneurs et des étudiants. 

Selon Duplex Kamgang (photo, à gauche), fondateur et président-directeur général de Studely, cette application vient en complément aux services offerts par Studely depuis sa création. « L’application mobile  StudelyApp a été créée  afin de permettre aux étudiants de finir avec la galère qu’ils connaissent ou qu’ils ont connue », a-t-il expliqué.

Le compte de paiement StudelyApp donne aux étudiants la possibilité de recevoir des paiements, de gérer leurs fonds avant ou après leur arrivée en Europe et d’effectuer leurs paiements. Cette solution apporte notamment une réponse concrète au problème du paiement des frais de scolarité ou encore de la location de logement étudiant avant l’arrivée sur le territoire européen, qu’ils soient majeurs comme mineurs, boursiers ou non-boursiers.

Les étudiants reçoivent une carte MasterCard Studely à leur arrivée en Europe, qui leur permet d’accéder à toutes les prestations de paiement classiques. Ils ont également accès à un conseiller Studely pour les guider dans leurs démarches L’application déjà disponible sur Play Store sera déployée sur App Store dans les prochains jours.

Cette innovation a été saluée par Léon Juste Ibombo, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, qui estime que cette plateforme enrichira l’écosystème congolais de solutions concrètes pour des problèmes réels rencontrés par de nombreux étudiants en mobilité.

Depuis 2016, Studely accompagne aussi les étudiants dans le processus d’obtention de visa après leur admission en France. La néo-banque spécialisée dans le cautionnement bancaire et la mobilité internationale revendique depuis mai 2022 une présence dans le monde entier. À ce jour, Studely déclare qu’elle a déjà accompagné plus de 10 000 étudiants dans leur installation et intégration en France.

Samira Njoya

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Déjà à la tête de diverses marques commerciales, l’entrepreneur se projette toujours plus loin. Avec sa solution financière numérique, en particulier, il entrevoit une opportunité d’affaires dans le segment du microcrédit. 

Steven Bedi (photo) est le fondateur et président-directeur général de SEAD Group SA. L’Ivoirien a fondé la société qui offre des services de transfert d’argent, d’agro-industrie, de négoce, de communication et d’ingénierie financière en 2016. Elle s’est illustrée en 2018 dans le segment des technologies de l’information et de la communication avec Panelys Cash.

La solution permet le transfert d’argent par simple SMS. Une carte de paiement Visa a aussi été émise, rechargeable par Mobile Money et utilisable partout. Dans un entretien accordé en 2020 à Entrepreneur Corner, l’entrepreneur qui est titulaire d’un diplôme en Management des organisations à l’Institut Remois de Gestion et d’un master en gestion et marketing, obtenu à HEC Abidjan, justifie la création de Panelys Cash par la nécessité de répondre à un besoin.

Selon lui, le désintérêt de la majorité de la population ivoirienne pour les services bancaires résulte du fait qu’ils ne répondent pas à leurs attentes, contrairement au Mobile Money. Il a alors décidé d’unir les deux systèmes.

« Avec Panelys Cash, le consommateur peut non seulement procéder à des transactions interopérateurs, mais peut également recharger sa carte bancaire Visa via son compte Mobile Money, tout en gardant la flexibilité de celle-ci », a-t-il expliqué. Panelys Cash est destiné aux salariés non bancarisés et aux acteurs du secteur informel.

Entrepreneur prolifique, Steven Bedi est aujourd’hui à la tête de plusieurs marques qui font parler d’elles en Côte d’Ivoire, notamment Mayou destinée aux épices. Il a commencé son aventure dans l’entrepreneuriat en 2012, en fondant l’agence de publicité et de communication Afrikadeal Agency. Un investissement réalisé alors qu’il prenait encore ses marques. Durant cette quête, il travaillera chez Agronomix SA, une entreprise d’agronomie en Côte d’Ivoire, de 2014 à 2016. Il y occupera respectivement les fonctions de directeur des Commodités et des Opportunités puis directeur commercial et marketing.

Aujourd’hui, il est le président de Côte d’Ivoire Innovation 20 (Ci20), un collège de 15 entreprises lancé en 2021, dont l’ambition est d’accélérer le développement de l’écosystème entrepreneurial local et favoriser l’émergence de champions ivoiriens.

Melchior Koba

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Au cours des cinq dernières années, l’industrie start-up d’Afrique a enregistré une croissance dans le volume des investissements captés. Le Nigeria a toujours occupé la première place. Le pays veut se donner tous les moyens pour faire plus.

Mercredi 20 juillet, le Sénat de la République fédérale du Nigeria a approuvé le projet de loi sur les start-up, introduit au Parlement en mars dernier par la présidence de la République et l’écosystème tech innovant national. Désormais, il ne manque plus que l’accord de la Chambre des représentants à qui le texte juridique est déjà soumis pour sa validation. Après, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à le signer.

A travers le projet de loi sur les start-up, l’objectif est de « fournir un environnement propice à l'établissement, au développement et à l'exploitation d'une start-up au Nigeria. Favoriser le développement et la croissance des talents liés à la technologie et positionner l'écosystème de start-up du Nigeria comme principal pôle de technologie numérique en Afrique, disposant d'excellents innovateurs dotés de compétences de pointe et d'une capacité exportable », explique le gouvernement.

C’est depuis octobre 2021 que le gouvernement s’est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Actuellement, les start-up nigérianes sont celles qui attirent le plus d’investissements en Afrique. Elles ont réussi à prospérer dans un environnement d’affaires bâti à coups de batailles de longue haleine, menées par le secteur privé. Aujourd’hui, au regard de l’impact sur la croissance économique des Etats que plusieurs analystes attribuent aux start-up à l’ère du numérique, le secteur public est décidé à leur fournir un cadre d’expression plus favorable.

Dans son projet de loi sur les start-up en gestation, le Nigeria a prévu plusieurs facilités qui contribueront à accélérer leur maturité. Parmi celles-ci, figure un label qui accordera aux entreprises qui l’obtiendront des incitations fiscales, des facilités financières à travers un fonds dédié à l’amorçage, des facilités douanières. Le gouvernement accorde aussi une grande attention à la formation.

Une fois le projet de loi adopté, le Nigeria rejoindra la liste des quelques Etats africains qui se sont déjà dotés d’une réglementation spécifique aux start-up. Y figurent le Sénégal, la Tunisie ou encore le Mali.

Muriel Edjo 

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Depuis l’année dernière, le segment du Mobile Money est en proie à une rude concurrence en Côte d’Ivoire. L’entrée sur le marché d’un nouvel acteur, qui a lancé une agressive guerre des prix, a suscité divers ajustements stratégiques des uns et des autres. Au grand bonheur des consommateurs.

Les abonnés Orange de Côte d’Ivoire ne sont plus les seuls consommateurs qui peuvent installer et utiliser l’application Orange Money Afrique sur leur téléphone. La société télécoms l’a rendue accessible à tous, indépendamment du réseau utilisé, dans un souci d’inclusion financière. Elle a ainsi unifié sur une seule interface la réalisation des différentes transactions financières que sont amenées à réaliser les millions d’Ivoiriens détenteurs de plusieurs cartes SIM.

Mariame Diaby Touré, la directrice générale d’Orange Money Côte d’Ivoire, explique que « la souscription au service est autonome, pas besoin de se rendre en agence ». Le consommateur affilié à un autre réseau télécoms télécharge l’application sur son mobile et suit les étapes jusqu’à la validation de son compte Mobile Money. Dès lors que c’est fait, il peut effectuer des dépôts et des retraits d’argent, transférer des fonds, effectuer des paiements marchands, régler des factures directement depuis l’application.

À travers cette ouverture de l’application Orange Money Afrique à tous les consommateurs, Orange Côte d’Ivoire matérialise l’interopérabilité des services Mobile Money prônée par le gouvernement ivoirien depuis 2020. « C’est un pas de plus vers l’inclusion financière », soutient Mariame Diaby Touré.

Actuellement présent sur un marché de la finance mobile âprement disputé avec trois concurrents que sont Wave, MTN Money et Moov Money, Orange Côte d’Ivoire multiplie les innovations pour demeurer leader. Avec ses 41 000 kiosques à travers le territoire national, la société a réussi à se rapprocher au plus près des clients. Elle a aussi investi davantage dans le réseau pour garantir un service de qualité partout. L’application Orange Money Afrique est de ce fait accessible même dans les zones éloignées.

« Nous avons la chance d’appartenir au groupe Orange qui a une vision sur le réseau. La 3G et 4G est quasiment partout dans le pays », déclare la directrice générale d’Orange Money Côte d’Ivoire.

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Le faible taux de bancarisation en Afrique subsaharienne justifie l’émergence de multiples solutions fintech pour pallier les problèmes dans le secteur financier. Au Gabon, une entrepreneure promeut une solution pour régler une situation inhérente à la plupart des pays du continent.

CaPay est une solution fintech développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux populations non bancarisées des régions rurales du Gabon de recevoir leur paie via le mobile money (Airtel Money ou Moov Money). La start-up a été fondée en 2018 par Ariane Akeret, mais le lancement officiel a eu lieu en 2021. La solution a reçu le soutien de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING) et de la Banque mondiale.

« La principale motivation qui m’a amené à mettre en place la plateforme CaPay est le fait qu’elle soit la réponse au cri de toutes ces personnes bancarisées ou pas qui vivent dans des villes où il n’y a pas d’établissements bancaires et sont obligés de faire le déplacement vers la capitale pour percevoir leurs différents dus », explique Ariane Akeret.

Les entreprises, les administrations publiques ou encore les caisses de prestations sociales peuvent utiliser cet outil pour payer plus aisément les salariés et les retraités. Elle a l’avantage d’autonomiser la paie des salariés exclus du système bancaire classique et/ou vivant dans des villes éloignées, d’économiser sur les coûts de convoyages de fonds, de réduire les manipulations d’argent liquide, d’optimiser le nombre d'employés nécessaire pour le traitement des salaires et la paie en espèces.

Outre la gestion de la paie, CaPay embarque plusieurs autres fonctionnalités. Entre autres, la gestion des ressources humaines, la gestion des encaissements et prévoit de lancer les paiements internationaux. En ce qui concerne le modèle économique, la fintech perçoit 1 % de toutes les transactions qu’elle effectue.

Adoni Conrad Quenum

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Le mobile money est devenu une alternative populaire aux comptes bancaires en Afrique. La concurrence sur ce segment de marché ne cesse de croître, soutenue notamment par des organisations de développement qui ont à cœur l’inclusion financière de millions de personnes non bancarisées.

La Société financière internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale dédiée à l’investissement dans le secteur privé, a annoncé le mercredi 13 juillet la signature d'un partenariat avec Orange Bank Africa (OBA). Son objectif est l’amélioration de l'accès au financement des agents et commerçants qui œuvrent dans l'écosystème du mobile money en Afrique de l’Ouest.

« À travers le partenariat avec la SFI, notre banque vise à renforcer sa collaboration avec les milliers d'agents et de commerçants, notamment dans les zones rurales, qui jouent un rôle primordial dans l'écosystème du mobile money. Ce projet s'inscrit, plus généralement, dans notre mission d'améliorer l'accès aux services financiers dans la région en s'appuyant sur les transformations dans le domaine du numérique », a déclaré Jean-Louis Menann-Kouamé, le directeur général d'Orange Bank Africa.

La Côte d’Ivoire est le marché où les deux parties testeront leur collaboration. 250 agents du réseau Orange Money pourront disposer de liquidités suffisantes pour répondre à la demande de leurs clients. Ces entrepreneurs, pour la plupart souvent sous-bancarisés, sont souvent confrontés à des problèmes de liquidités qui les contraignent parfois à refuser des transactions. Conséquence, leurs activités peinent à se développer et l’inclusion financière est entravée.

Le partenariat signé par la SFI et Orange intervient quelques jours après un financement de 90 millions $ qu’elle a mobilisé avec divers autres investisseurs au profit de Wave, concurrent d’Orange Money. Le 6 juillet, l’institution financière internationale soutenait aussi à travers cet appui sa volonté de contribuer à une plus grande inclusion financière en Afrique de l’Ouest.

Au-delà de l’accès au financement pour les agents Orange Money, la SFI fournira également des services-conseils à Orange Bank Africa pour lui permettre de concevoir et tester des produits de crédits numériques innovants et évolutifs répondant aux besoins spécifiques des agents Orange Money, ainsi que des commerçants qui acceptent ce type de paiement. 

Samira Njoya

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Avec le mobile money, les paiements numériques s’imposent de plus en plus dans le monde des affaires. Les entrepreneurs saisissent l’opportunité en mettant en place des solutions fintech efficaces.

Paymee est une solution fintech développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de numériser les processus de paiement et de fournir des solutions d’acceptation de paiement en ligne par carte. Les entreprises peuvent utiliser cette solution pour mettre en place un système de paiements pour leurs produits. La start-up, fondée en 2017 par Marwen Amamou (photo), a réussi un tour de table d’un montant à six chiffres non dévoilé pour soutenir sa croissance.

« Nous avons déjà une bonne réputation pour l'efficacité et la clarté de nos solutions de paiement, et maintenant nous voulons dominer le marché tunisien. Au cœur de nos initiatives de recherche et développement, nous répondons aux demandes de nos clients et rationalisons leurs processus commerciaux », explique Marwen Amamou.

L’intégration de la solution Paymee sur le site web d’une entreprise est plutôt aisée. Il suffit au mandataire ou au gérant de l’entreprise de créer un compte business sur la plateforme. Il faudra remplir un formulaire ; pour la validation du compte, les informations et les documents de l'entreprise seront nécessaires. L’autre option consiste à recourir à une interface de programmation ou à des plug-ins. Quoiqu’il en soit, chaque méthode permet d’effectuer et de traiter les transactions en temps réel.

En mai 2019, la fintech a obtenu le label Startup de la part du ministère des Technologies de la communication et de l’Économie numérique. Elle revendique plus de 15 000 comptes intermédiaires, plus de 250 comptes business et plus de 100 000 transactions déjà effectuées.

Adoni Conrad Quenum

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La cryptomonnaie est au centre des discussions financières mondiales. En Afrique, elle suscite beaucoup de passions. Si plusieurs banques centrales ont interdit toutes activités autour, la réglementation n’étant pas encore adaptée, certains pays gardent l’esprit ouvert.

Changpeng Zhao (photo, à droite), fondateur et PDG de Binance (la plateforme mondiale d’achat, de vente et de stockage de cryptomonnaie), s'est récemment rendu en Côte d'Ivoire et au Sénégal. C’était dans le cadre de sa tournée mondiale pour se connecter et collaborer avec les décideurs politiques, a révélé l’entreprise le jeudi 7 juillet. Lors de son séjour dans les deux pays, Changpeng Zhao, a rencontré les présidents Alassane Dramane Ouattara (photo, à gauche) et Macky Sall.

« Nous avons discuté essentiellement des questions économiques et financières, surtout à l’accès à la cryptomonnaie qui aujourd’hui fait partie des activités économiques des différents pays du monde. Nous comptons sur l’appui et le soutien du gouvernement ivoirien pour nous permettre d’être présents dans les échanges commerciaux à venir », a expliqué Changpeng Zhao. Il a ajouté que « l'Afrique est prête pour l'adoption de la cryptographie, car la blockchain offre une accessibilité financière qui n'est actuellement pas disponible pour de nombreux Africains ».

Le président-directeur général de Binance a aussi annoncé la signature, au cours de la visite de travail à Dakar, d’un partenariat avec JokkoLabs, un espace de collaboration dédié à l’innovation, à la mise en réseau et à la recherche. Binance s’appuiera sur cette coopération pour mener des activités de sensibilisation et d’éducation à la blockchain dans les communautés d'Afrique francophone. Le but est d'accroître l'alphabétisation et les compétences en matière de blockchain.

Depuis l’année dernière, Binance multiplie les actions en Afrique pour mieux préparer le continent aux enjeux et usages de la cryptomonnaie et des actifs crypto. Sa dernière activité, Crypto Académie, un programme mensuel de formation sur la crypto et le trading, a été lancée en mars dernier au Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire et Togo.

Changpeng Zhao est certain qu’avec les différents partenariats qui se tissent en Afrique, il est possible de faire du continent l’un des leaders mondiaux de la cryptomonnaie, d'aider les passionnés à créer des solutions de blockchain et à résoudre des problèmes du monde réel. « Ensemble, nous renforcerons la région en tant que plaque tournante de l'innovation et de l'entrepreneuriat blockchain », a-t-il affirmé. 

Samira Njoya

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Le nombre d’abonnés aux services financiers sur mobile a progressé en Afrique au cours des dix dernières années. Il avoisine déjà 200 millions selon la GSMA. Le coût des services qui a parfois freiné leur adoption est en train de chuter avec l’arrivée de nouveaux acteurs très ambitieux.

Wave Mobile Money S.A. a obtenu un financement de 90 millions d’euros d’un groupe d’investisseurs menés par la Société financière internationale (SFI). La branche de la Banque mondiale dédiée à l’investissement dans le secteur privé a apporté 25 millions d'euros dans l’opération. Des prêts d’un montant total de 41 millions d’euros ont été mobilisés par Symbiotics, Blue Orchard, responsAbility et Lendable, alors que des prêts parallèles d’une valeur totale de 24 millions d’euros ont été octroyés par Finnfund et Norfund. L’argent servira au développement des activités de l’entreprise au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

Selon la fintech qui a dévoilé l’information le mercredi 6 juillet, « outre le financement des opérations des deux sociétés [Wave Côte d'Ivoire et Wave Sénégal], le soutien de la SFI favorisera la mise en place d'un environnement propice au développement des services de mobile money dans la région grâce à l’offre de service de Wave, caractérisée par une grille tarifaire plus simple et des coûts de transaction réduits. Cela devrait permettre d’accroître la fréquence et la valeur des transactions et favoriser de nouvelles formes d’utilisation, en particulier parmi les clients à faible revenu ».

L’investissement de la SFI dans Wave Mobile Money S.A. intervient après celui de 5 millions $ (4,9 millions d'euros) effectué en septembre 2021 dans Wave Mobile Money Holdings Inc. dans le cadre d’un co-investissement avec Partech Africa.

« La vision de Wave, qui consiste à faire de l’Afrique le premier continent "cashless", en proposant des solutions abordables et orientées vers les utilisateurs, correspond aux ambitions d’IFC en matière d’inclusion financière universelle », a déclaré Coura Sène, la directrice régionale de Wave Mobile Money pour la zone couvrant l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Pour Aliou Maïga, le directeur régional de la SFI pour l'Afrique de l’Ouest et centrale, cet investissement de l’institution et de ses partenaires du jour « va nous aider à offrir une variété de produits financiers, ce qui encouragera les utilisateurs à rester dans le secteur financier formel et favorisera l’inclusion financière dans la région ». 

 

« Notre investissement dans Wave va non seulement promouvoir un secteur financier plus inclusif, mais il va aussi grandement contribuer à favoriser l’essor des solutions numériques en Afrique de l'Ouest », a-t-il souligné. 

Muriel Edjo

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L’infrastructure financière unifiée a été développée et peaufinée au cours des trois dernières années par le gouvernement avec l’expertise technique de la société nigériane eTransact. Elle traduit la volonté des pouvoirs publics d’accroître l’inclusion numérique. 

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a officiellement lancé la plateforme nationale d’agrégation des moyens de paiement électronique (NPSI), mardi 5 juillet à Yaoundé. Accessible via le code USSD #237#, cette initiative du gouvernement camerounais a comme objectifs une meilleure traçabilité des flux financiers numériques dans le contexte actuel de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et de promotion de l’économie numérique.

Selon Pierre Kaldadak, le directeur général de la Cameroon Postal Services (Campost), l'entité publique chargée de l’hébergement et de la gestion de cette infrastructure financière pour le compte de l’État, l’avantage qu’offre ce service réside dans « l’équité d’accès à l’interconnexion, la réduction des coûts d’accès aux services à valeur ajoutée, la visibilité et la traçabilité de toutes les transactions non bancaires, bancaires et extra-bancaires ». Il certifiera le traitement des transactions financières de tout instrument électronique de paiement (carte, porte-monnaie électronique, transfert de fonds, etc.).

Le DG de Campost a indiqué qu’actuellement « tous les opérateurs télécoms sont agrégés à la plateforme ainsi qu’une quarantaine d’entreprises, et un bon nombre d’entreprises sont en attente de connexion ».

En gestation depuis 2018, la plateforme nationale d’agrégation des paiements électroniques est une infrastructure qui permet aux prestataires de services financiers traditionnels d’offrir leurs services via un téléphone mobile ou via Internet à travers un code USSD unique ; elle a été inaugurée le 30 juin 2020. Sa réalisation avait bénéficié de l’expertise technique de l’entreprise nigériane eTranzact.

Pour Minette Libom Li Likeng, la NPSI contribuera entre autres à la réduction de la dépendance des consommateurs au cash, au renforcement de l’inclusion financière ; elle stimulera l’innovation à travers le développement d'applications publiques et privées, ainsi que la promotion des start-up. Cette infrastructure numérique « constitue l’utilitaire central, partagé, des systèmes numériques et de paiement du Cameroun », avait-elle affirmé. 

Samira Njoya

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