Les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus déterminant dans l’entrepreneuriat. TikTok a décidé d’apporter son soutien aux entrepreneurs en Afrique subsahiarienne avec la mise en place d’un programme.
Le géant chinois de la technologie TikTok a annoncé le mercredi 6 décembre, en partenariat avec Yunus Social Business (YSB), une organisation à but non lucratif qui se consacre au développement de 60 entreprises sociales, un investissement de 1,5 million $ dans les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en Afrique de l’Est, principalement au Kenya.
L’investissement sera fait à travers le programme TikTokEmpower dont l’objectif est de doter les MPME des ressources nécessaires, en l’occurrence de compétences numériques, pour prospérer. Entre autres, TikTok mettra en place des programmes de formation et de mentorat qui aborderont des thématiques telles que la création d'une marque, les stratégies de vente et de commerce électronique, ou encore l'exploitation des plateformes numériques pour la réussite d’une entreprise.
« Ce partenariat #TikTokEmpower avec YSB représente une opportunité transformatrice pour autonomiser les entrepreneurs, relever les défis sociaux et stimuler une croissance économique durable au Kenya et en Afrique de l'Est. Nous avons vu l'impact profond et l'opportunité réelle que TikTok apporte aux petites entreprises à travers le monde, et nous sommes fiers d'encourager cet esprit d'entreprise et l'innovation numérique en Afrique », a déclaré Fortune Mgwili-Sibanda, directeur des relations gouvernementales et de la politique publique pour l'Afrique subsaharienne pour TikTok.
Avant l’ouverture de son bureau kényan, le géant chinois a investi le pays de William Ruto avec son programme TikTokEmpower. En août dernier, le réseau social avait frôlé l’interdiction dans le pays avant que, après une réunion virtuelle avec les autorités, son président-directeur général Shou Zi Chew n'annonce l’ouverture de bureaux physiques pour superviser ses activités en Afrique de l’Est. TikTok accroît, avec cet investissement, son implication sur le continent africain où il est, d’après un rapport publié par la plateforme de sondage GeoPoll en septembre, le deuxième réseau social le plus utilisé après Facebook.
Adoni Conrad Quenum
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La transformation numérique est au cœur des priorités du gouvernement de William Ruto. Au Kenya, tous les secteurs sont en cours de numérisation sauf le système d’identification qui est une fois de plus confronté aux réticences de la population.
Maisha Namba, le système d’identification numérique mis en place par le gouvernement du Kenya, ne sera pas lancé cette année comme initialement prévu. La Haute Cour du Kenya a annoncé sa décision d'interrompre le déploiement du dudit système, évoquant l'absence d'une analyse d'impact sur la protection des données.
« L'autorisation accordée par le tribunal fonctionne comme un sursis limitant la mise en œuvre ou la poursuite de la mise en œuvre par toute personne de la décision des répondants du 1er novembre 2023 de déployer ou piloter Maisha Namba, y compris la carte numérique, l'identifiant personnel unique, et un registre national de la population avant et sans évaluation de l'impact sur la protection des données, conformément à l'article 31 de la loi sur la protection des données », indique la Haute Cour.
Cette décision intervient quelques mois après une requête déposée par des groupes de la société civile, notamment le groupe de pression constitutionnelle Katiba Institute, le Nubian Rights Forum, la Commission kényane des droits de l'homme et la Coalition des défenseurs des droits de l'homme.
Selon les plaignants, les données biométriques et biographiques inscrites lors de l'enregistrement ont été collectées illégalement et le gouvernement ne dispose pas d'une base juridique pour le système d'identité numérique. A cela s'ajoutent des incertitudes en matière de protection des données, l’exclusion de nombreux Kényans et la rapidité du déploiement prévu ce mois de décembre.
Il faut noter que c’est la deuxième fois que la Haute Cour décide d’interrompre le déploiement d’un système d’identification numérique dans le pays. Le premier système, Huduma Namba initié par l’ancien président Uhuru Kenyatta avait également été critiqué et suspendu pour la même raison.
Selon la justice, le système ne pourra être mis en place qu’après une évaluation de l'impact sur la protection des données conformément à l’article 31 qui regie la collecte, le stockage, l'utilisation et le partage des informations personnelles, en mettant l'accent sur la protection de la vie privée et la sécurité des personnes.
Samira Njoya
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L’écosystème technologique africain attire de nombreux investisseurs dans le monde. Au cours des 9 premiers mois de l’année, plus de 2,95 milliards $ ont déjà été investis dans les start-up du continent, selon l'Association africaine de capital-investissement et capital-risque.
MasterCard Foundation Africa Growth Fund, une initiative d’impact-investissement de 200 millions $ de la MasterCard Foundation, a annoncé le lundi 4 décembre un investissement de 27 millions $ dans trois sociétés d’investissement africaines axées sur les start-up. L’objectif est de stimuler l’innovation technologique sur le continent.
Les trois sociétés d’investissement, que sont Chui Ventures, VestedWorld et SME Impact Fund, ont respectivement reçu 9 millions $, 10 millions $ et 8 millions $.
🚀 We're expanding our reach with 3 new IVs: VestedWorld, SME Impact Fund, and Chui Ventures.
— Mastercard Foundation Africa Growth Fund (@africagrowthfnd) December 4, 2023
🌟 Highlights:
🔹 VestedWorld: Fueling early-stage ventures.
🔹 SME Impact Fund: Boosting Tanzania's farmers.
🔹 Chui Ventures: Backing innovative African entrepreneurs.
« Nous sommes ravis d'accueillir Chui Ventures, VestedWorld et SME Impact Fund dans notre famille croissante de véhicules d'investissement. Ces partenariats stratégiques représentent notre engagement continu à favoriser le développement durable en Afrique par le biais d'investissements à impact. Restez à l'écoute pour d'autres développements dans un avenir très proche », a déclaré Samuel Akyianu, directeur général de MasterCard Foundation Africa Growth Fund.
A travers diverses initiatives, la MasterCard Foundation participe à la transformation numérique sur le continent. La mise en place de l’Africa Growth Fund s’inscrit dans ce cadre et cette année, le fonds a déjà investi dans plusieurs sociétés d’investissement axées sur les jeunes pousses tels que le nigérian Aruwa Capital Management (2,2 millions $) et l’ougandais Inua Capital (5 millions $). Outre l’investissement dans ces structures, la fondation du géant américain des services financiers a annoncé, en novembre dernier, son soutien à la politique nationale pour les start-up en Ouganda où les autorités veulent rendre l’écosystème technologique plus attractif.
S'exprimant sur l'investissement des 27 millions $ de la MasterCard Foundation, Joyce Ann Wainaina, directrice générale de Chui Ventures a déclaré : « cet investissement confirme notre volonté de stimuler l'innovation et l'esprit d'entreprise en Afrique, et nous sommes impatients de libérer le potentiel de ces entreprises prometteuses ». Les sociétés d’investissement bénéficiaires des fonds se concentreront sur les start-up en démarrage et à fort potentiel dans divers secteurs d’activité, principalement au Ghana, au Nigeria, au Kenya et en Tanzanie.
Adoni Conrad Quenum
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L’inde et la République du Kenya entretiennent des relations bilatérales solides dans divers secteurs depuis 1948. Récemment, les deux pays ont décidé d’accentuer leur coopération dans le domaine du numérique.
Le président kényan, William Ruto (photo), a entamé le lundi 4 décembre une visite de trois jours en Inde. L’homme politique a assisté à cet effet à la signature de cinq protocoles d’accord avec le pays hôte dans les domaines de la technologie et de l'infrastructure numérique publique, la défense, l’agriculture, l'énergie, et des soins de santé.
Witnessed the signing of five memorandum of understanding aimed at enhancing our bilateral relations. I welcomed the decision by India to open its market to avocados from Kenya and the continued assistance in health, energy, ICT sectors and Small and Medium-Sized Enterprises. pic.twitter.com/Btw0QATXRQ
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) December 5, 2023
« Le Kenya et l'Inde élargiront leur partenariat technologique à d'autres secteurs. Nous bénéficierons énormément de la capacité et de l’expérience de l’Inde en tant que leader mondial en matière de technologie », a déclaré William Ruto.
Dans le cadre de l’accord portant sur le numérique, l'Inde facilitera le transfert de compétences et de technologies en fonction des besoins particuliers du Kenya, dans des secteurs tels que la santé, l'éducation, les TIC et la gouvernance numérique. Les chefs d’Etats des deux pays se sont également mis d’accord sur la manière dont le Kenya pourrait bénéficier de la santé en ligne en numérisant et en utilisant la technologie dans le domaine de la télémédecine et de la télésanté.
En effet, ces dernières années, plusieurs pays du monde ont tourné leur regard vers l’Inde qui affichent des chiffres exceptionnels dans le secteur des TIC. En Afrique, outre le Kenya, la Sierra Leone, le Nigeria, l’Egypte, le Gabon, la RDC, l'île Maurice… ont récemment signé des partenariats avec l’Inde pour développer des secteurs tels que l’intelligence artificielle, les télécoms, les infrastructures numériques, etc.
Pour le Kenya, cette initiative traduit la vision affichée du président William Ruto de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique national. Le pays ambitionne de devenir une référence en matière de transformation numérique en Afrique d’ici 2027, ceci par le développement d’une infrastructure numérique originale, l’élargissement de l’accès à l’Internet à haut débit à travers le pays ; la numérisation de l’éducation et de certains services gouvernementaux ainsi que le renforcement des compétences numériques de la population.
Samira Njoya
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La transformation numérique continue de s’accélérer en Afrique. A l’instar de plusieurs pays, le Gambie multiplie les initiatives pour faciliter cette transformation et profiter des avantages de l’économie numérique.
La République de Gambie s’apprête à lancer une stratégie numérique globale regroupant deux stratégies notamment la stratégie de transformation numérique et la stratégie d’identification numérique. Ladite stratégie sera validée au cours d’un atelier qui se tiendra du mercredi 19 au jeudi 20 décembre en Gambie.
Fruit de plus de 9 mois de travail, la stratégie globale a été conçue par le gouvernement gambien en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA). Elle vise à « propulser la Gambie dans une nouvelle ère d'innovation numérique, favorisant la croissance économique, l'inclusion sociale et l'efficacité gouvernementale », indique la CEA dans un communiqué.
La stratégie de transformation numérique évoque, entre autres, la mise en œuvre de services solides d'administration en ligne, la rationalisation des processus administratifs et l'amélioration des interactions entre les citoyens et les gouvernements. Elle prévoit également le développement des infrastructures numériques de qualité et le renforcement des capacités des citoyens en compétences numériques.
La stratégie de l’identification numérique quant à elle met un accent sur la création d'un système d'identification numérique normalisé et interopérable, qui pourra être intégré de manière transparente entre divers services gouvernementaux et du secteur privé. Elle définit également les moyens qui seront déployés pour protéger la vie privée des citoyens, en respectant les meilleures pratiques et les normes internationales en matière de gestion de l'identité numérique.
Une fois mise en œuvre, la stratégie globale ambitionne de réduire la fracture numérique en Gambie en assurant un accès équitable aux services numériques. Selon certaines études réalisées dans le pays, l'identification numérique quant à elle pourra contribuer de 1 à 3 % au PIB réel de l’économie dans les années qui suivront sa mise en œuvre.
Samira Njoya
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Alors que le monde de l’agriculture continue d’évoluer, de nouvelles technologies émergent et révolutionnent la façon dont les agriculteurs cultivent. Parmi ces technologies, l’une des plus prometteuses est l’intelligence artificielle (IA).
Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé le vendredi 1er décembre le lancement d’un projet de reboisement au Kenya. Le nouveau projet, dévoilé à la COP28 qui se tient jusqu’au 12 décembre à Dubaï aux Emirats arabes unis, vise à planter jusqu'à six millions d'arbres et suivre leur croissance via un modèle d'apprentissage profond de l'intelligence artificielle.
Dans le cadre dudit projet au Kenya, les experts utiliseront l'IA pour analyser les images de drones et les images satellite afin de surveiller la croissance et la santé des arbres, tout en quantifiant les niveaux de séquestration du carbone. Le projet concernera six comtés de l'ouest du pays, à proximité de la vallée du Rift, couvrant plus de 3 500 hectares de terres.
« Investir dans notre monde naturel par la plantation et la conservation des arbres et limiter la déforestation sont quelques-unes des mesures de santé préventives les plus efficaces que nous puissions prendre. En agrandissant les forêts au Kenya, nous progressons dans notre engagement à assurer le reboisement à grande échelle, avec une approche scientifique qui profite à la fois à l’environnement et aux communautés locales », a déclaré Juliette White, vice-présidente de la durabilité globale chez AstraZeneca.
Selon le communiqué d'AstraZeneca, l’initiative s’inscrit dans le cadre du programme mondial « AZ Forest » lancé en 2020. Elle vise à planter et entretenir 200 millions d'arbres sur les six continents d'ici 2030, en partenariat avec des experts axés sur la restauration des paysages.
En dehors du Kenya, le programme « AZ Forest » a permis de planter au Ghana près de trois millions d'arbres cette année, pour atteindre un total de plus de 4 millions depuis le lancement du projet en 2021. Au Rwanda, les plantations devraient commencer dans les mois à venir avec un objectif d'environ 5,8 millions d'arbres sur 21 000 hectares.
Samira Njoya
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De plus en plus, les secteurs clés de l’économie bénéficient de la transformation numérique. Les pays africains ne sont pas en marge de cette transformation puisqu’ils investissent également dans ce sens.
Les gouvernements tanzanien et marocain ont lancé la semaine dernière un système par satellite de collecte numérique de données sur les récoltes agricoles. C'était au centre d’Uyole de l'Institut tanzanien de recherche agricole (TARI) à Mbeya, en Tanzanie. Ayant coûté plus d’un milliard de shillings tanzaniens (environ 399 202 $), le nouveau système devrait permettre de mieux estimer les rendements agricoles et les superficies cultivées.
Les agents, formés pour l’utilisation de cette nouvelle technologie, seront munis d’un smartphone qui sera connecté à un satellite pour faciliter la transmission des données depuis les zones blanches où se situent la plupart des régions agricoles. Ils pourront collecter des informations sur les différentes cultures du pays, ce qui leur permettra d’assurer le suivi depuis le stade de la germination à celui de la récolte.
« L'objectif est de disposer de statistiques réelles sur ce que nous produisons à chaque saison agricole. Nos agents avaient l'habitude de prédire la quantité de cultures à récolter, une pratique qui est en train d'être abandonnée car nous sommes en train de passer à la numérisation », a expliqué Fredrick Mlowe, expert en sols du centre TARI d'Uyole.
La Tanzanie veut faire de l’agriculture un secteur clé pour son développement économique. La numérisation, à l’ère de la révolution technologique, est devenue une étape obligatoire et les statistiques agricoles permettent à l'Etat d'avoir une vision claire sur la sécurité alimentaire, de contrôler les prix des différentes cultures, d'identifier les bassins de production, de les soutenir financièrement et d'anticiper un tant soit peu les pénuries alimentaires.
Adoni Conrad Quenum
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Pour assurer son programme de transition numérique, l’Algérie a besoin d’une main-d'œuvre qualifiée dans les métiers du numérique. Le gouvernement ambitionne à cet effet d'arrimer les compétences des étudiants à la demande du marché de l’emploi.
Le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le fournisseur mondial chinois d'équipements et d'infrastructures TIC Huawei ont conclu, le mardi 28 novembre à Alger, un partenariat, a annoncé l’Agence algérienne de presse. La convention paraphée par le secrétaire général du ministère, Abdelhakim Bentellis, et le vice-président de Huawei Algérie, Alex Zhang Chang, vise l'accompagnement des étudiants et l'équipement des universités et des écoles supérieures en technologies de pointe.
Dans le cadre de l’accord, Huawei équipera six universités en classes intelligentes pour permettre aux étudiants de bénéficier des meilleurs programmes pédagogiques. La société dotera également les enseignants et les étudiants en compétences numériques recherchées, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et du cloud computing.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère chargé de l’Enseignement supérieur visant à moderniser le système éducatif algérien. Ladite stratégie est axée, entre autres, sur l’accès des étudiants aux technologies de pointe pour améliorer leur l’expérience d’apprentissage.
Rappelons que la collaboration intervient quelques mois après le lancement de 46 plateformes numériques destinées à améliorer les compétences des étudiants et enseignants. Elle témoigne de la détermination du gouvernement à moderniser le secteur et à offrir aux étudiants et aux chercheurs les outils nécessaires pour exceller dans un monde de plus en plus numérique.
Samira Njoya
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Le continent africain est engagé dans une profonde transformation aussi bien des services publics que de son économie grâce aux TIC. Mais l’adoption de toutes ces technologies de pointe requiert l’expertise d'acteurs avertis.
La Russie souhaite renforcer sa collaboration avec plusieurs pays d’Afrique dans le domaine des TIC. Des personnalités d'environ 36 pays africains sont invitées, à cet effet, à Moscou ce mois-ci dans le but de rencontrer des spécialistes tech et des investisseurs russes.
L’initiative portée par Katerina Vladimirovna Tikhonova (photo), fille du président russe, à travers un centre affilié à la Fondation russe pour le développement intellectuel, a pour but d'accompagner l’Afrique dans le développement des services numériques en matière de gouvernance, notamment la cybersécurité, la numérisation des services publics et le vote électronique, entre autres.
Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet de sensibilisation intitulé « Programme de partage de connaissances en e-gouvernance » lancé en juillet par la fondation en partenariat avec l’Ecole supérieure d’économie de Moscou.
Grâce à cette initiative, les pays africains concernés pourront profiter du savoir-faire de la Russie qui est très avancé dans la fourniture des services numériques destinés aux citoyens. De l’avis des experts internationaux, le pays figure parmi les plus avancés dans le domaine de la numérisation des services publics. Il occupe selon l’ONU le 42e rang sur les 193 pays du monde.
En ce qui concerne l’e-vote, la Russie teste en ce moment une plateforme numérique qui sera utilisée pour l’élection présidentielle en 2024. Une occasion pour les pays africains de se familiariser avec cette innovation qui a du mal à être implantée sur le continent.
Au sortir de cette visite de travail et avec les partenariats qui en découleront, les pays africains seront également mieux outillés dans les questions de cybersécurité. Signalons qu'avec le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine, le pays a multiplié ces derniers moi des solutions pour renforcer son cyberespace.
Samira Njoya
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Le Kenya multiplie les actions pour s’imposer comme le hub technologique de références en Afrique de l’Est. Pour cela, il s’associe à divers partenaires techniques stratégiques.
Le Centre de transformation numérique de l'agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) au Kenya a lancé le mardi 28 novembre, lors de la Semaine de l'innovation au Kenya, le Green and Digital Innovation Hub Kenya (gDIH). A cette occasion, un protocole d’accord a été signé entre les représentants de la GIZ et un consortium dirigé par le Centre africain d'études technologiques (ACTS), qui sera chargé d’exploiter le gDIH.
L’objectif est de permettre aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) d'accéder aux ressources en matière de technologie et d'innovation pour faciliter leur transition numérique et améliorer leur participation à l’économie numérique du pays tout en ayant une éthique verte.</p
We are thrilled to unveil the birth of @gdihkenya, a flagship project of DTCKenya through the MoU signing between GIZ and the ACTS consortium. This hub is poised to revolutionize the landscape of digital innovation, infusing green ethos into the core of technological advancements pic.twitter.com/1642Nmmzkd
— Digital Transformation Centre Kenya (@DTC_Kenya) November 29, 2023
« A mesure que l'économie numérique évolue et que la concurrence s'intensifie, le centre constitue une plateforme distinctive pour les MPME afin d'uniformiser les règles du jeu et d'assurer un accès équitable aux possibilités d'innovation numérique pour toutes les MPME du Kenya, quelle que soit leur situation géographique », a indiqué Bernd Lakemeier, directeur des programmes du pôle de développement économique durable de la GIZ au Kenya.
Les activités du hub se concentreront sur les secteurs de l'agriculture, des technologies de l'information et de la communication et de l'énergie, où seront associées des technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, la cybersécurité/sécurité informatique, le cloud computing ou encore les villes intelligentes. Les promoteurs veulent en faire un pôle technologique majeur du pays, ce qui permettra d’améliorer le paysage technologique kényan déjà qualitatif à l’échelle du continent.
S’exprimant sur le lancement du gDIH, Tom Ogada, chef d'équipe du consortium ACTS, a déclaré : « l'intégration d'une éthique verte dans les avancées technologiques a des implications substantielles pour le développement durable et la croissance économique du Kenya. En favorisant les collaborations avec diverses parties prenantes et organisations, nous nous engageons à étendre l'influence du Hub au-delà de Nairobi pour englober les 47 comtés, en facilitant les liens avec l'expertise, les marchés et l'accès au capital au-delà des frontières de notre pays ».
Adoni Conrad Quenum
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Résolument engagé à moderniser le pays via la technologie, le gouvernement du Maroc tisse des liens solides avec des acteurs du secteur. Des retombées sont attendues dans les prochaines années.
Le Maroc et Huawei se sont engagés à collaborer sur plusieurs projets numériques. En marge du 2e sommet Digitecht organisé par la filiale marocaine du géant technologique chinois dans la ville d'Essaouira, trois protocoles d’accord ont été signés. Ils visent principalement la numérisation des services, la formation et le renforcement des compétences en TIC et l’inclusion numérique.
Lors du Digitech Ecosystem Summit tenu à Essaouira le 24 et 25 Novembre, M. David Li, Directeur Général de Huawei Maroc, a réitéré l'engagement de l'entreprise envers le développement des compétences numériques des jeunes talents marocains, soulignant la volonté de renforcer le… pic.twitter.com/Pmt0Lo9dSB
— Huawei Maroc (@HuaweiMaroc) November 30, 2023
« Le lancement de la deuxième édition du forum "Digitech Ecosystem Summit", née de la convergence des visions de l’ensemble de nos partenaires, met l’accent sur l’importance du renforcement des compétences numériques et la consolidation, in fine, du partenariat public-privé, considéré comme véritable levier de dynamisation de l'économie digitale nationale », a déclaré David Li, directeur général de Huawei Maroc.
Le premier accord, qui est une collaboration tripartite, implique Huawei, le ministère chargé des Relations avec le Parlement et le ministère de la Transition numérique. Il met un accent sur le renforcement des compétences en TIC, au profit des fonctionnaires du ministère, de ses partenaires, ainsi que des associations de la société civile retenues.
Le deuxième accord paraphé entre Huawei et l'Association Essaouira Mogador pour la province Essaouira vise à stimuler l'innovation, encourager les compétences numériques au niveau communautaire et favoriser la croissance économique de la région.
Le troisième partenariat, signé avec la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI), permettra la formation et la certification des étudiants et des enseignants de l'école SUPTECH Santé à Essaouira et Mohammedia dans les domaines technologiques, en vue de tirer profit du programme Digitech Talent Huawei.
Selon le communiqué de Huawei, la signature de ces accords s’inscrit en droite ligne avec la vision du géant de la Tech qui aspire à être un catalyseur de la formation, du développement et de l'innovation numérique au Maroc. Elle intervient alors que le Royaume accélère ses projets numériques dans le but de devenir un hub technologique de référence en Afrique d’ici 2025.
Samira Njoya
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Etablie pour faciliter le développement des Etats africains, la BAD multiplie des partenariats avec pour objectif de permettre à l’Afrique de profiter pleinement des apports des nouvelles technologies.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le lundi 27 novembre avoir conclu un partenariat avec l'US Commercial Service, un réseau mondial d'experts commerciaux chargés de promouvoir les investissements directs étrangers aux Etats-Unis.
Le partenariat dévoilé en marge de l'Africa Tech Festival qui s'est tenu au Cap, en Afrique du Sud, vise à ouvrir la voie à une série de dialogues sur la manière dont l'innovation numérique américaine peut soutenir les objectifs de développement en Afrique.
« Nous sommes à un tournant de l'évolution technologique de l'Afrique. En associant les connaissances du secteur privé américain aux marchés dynamiques de l'Afrique, nous visons à stimuler l'innovation et la croissance économique. Ce partenariat témoigne de cette mission », a déclaré Ashley Ndir, responsable de la liaison commerciale avec la Banque africaine de développement.
Dans le cadre du partenariat, les deux parties étudieront les voies et moyens pour permettre aux gouvernements africains de collaborer avec les entreprises technologiques américaines dans le but de développer leurs économies. Il sera également question de voir comment les entreprises américaines peuvent exploiter les nouvelles possibilités offertes par les marchés émergents d'Afrique.
Les discussions porteront sur des thèmes clés tels que l'adoption des nouvelles technologies, l'amélioration de l'accès à l'Internet, le renforcement des compétences et la création d'un environnement réglementaire propice à l'innovation.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement du numérique mise en œuvre par la BAD pour soutenir les pays africains dans leurs objectifs de numérisation. Dans le cadre de cette stratégie, la BAD a mis à disposition desdits pays une enveloppe de 2 milliards USD pour le développement de l'infrastructure numérique, qui comprend le développement régional et national de la large bande, la création d'environnements politiques favorables aux investissements du secteur privé, le développement des compétences numériques et l'encouragement des entreprises innovantes.
Samira Njoya
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En Afrique, le manque d’infrastructures sanitaires adéquates, ainsi que de personnel soignant, compromet la fourniture et l’accès aux services de santé. Avec l’arrivée de l’IA, les acteurs espèrent pallier ces problèmes.
La Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, a récemment annoncé un partenariat avec Kera Health Platforms, une start-up sénégalaise spécialisée dans le domaine de l'e-santé. Le nouvel accord vise, entre autres, à combler l’insuffisance de professionnels et d’établissements de santé et à améliorer l’écosystème de soins de santé en Afrique de l’Ouest.
« Alors que l'Afrique est sur le point de connaître une explosion démographique, tirer parti des technologies dans le domaine de la santé n'est pas seulement une opportunité, c'est un impératif. Grâce à cette collaboration avec SFI, nous sommes prêts à accélérer l'intégration de l'IA, améliorant ainsi l'accessibilité des soins de santé et les résultats en la matière sur l'ensemble du continent », a déclaré Moustapha Cissé, fondateur et PDG de Kera Health Platforms.
Dans le cadre du partenariat, la SFI soutiendra financièrement Kera afin d’utiliser davantage l’IA pour gérer les dossiers de santé électroniques (DSE), les résultats de laboratoire, les données pharmaceutiques, les dossiers médicaux intelligents et les produits d'assurance-maladie.
Selon les responsables de la SFI, l’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie d'investissement visant à faire face à un nombre insuffisant de professionnels et d'établissements de santé, ainsi qu'à une faible couverture d'assurance-maladie en Afrique. « Le continent enregistre l'un des plus faibles ratios médecins-population au monde, avec environ 1,5 professionnel de santé pour 1 000 personnes. Au Sénégal, en 2020, on comptait en moyenne moins d'un médecin pour 10 000 habitants », explique la SFI.
La technologie développée grâce à ce partenariat permettra ainsi d'améliorer, à moindre coût, la fourniture de soins de santé en mettant à disposition des patients, des professionnels de santé et d'autres partenaires, des informations utiles.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, l’IA est au cœur de l’actualité tech dans le monde. Alors que son utilisation prend de l’ampleur, il devient important de réfléchir à comment la sécuriser.
Le dimanche 26 novembre,18 pays du monde ont signé un accord visant à renforcer la cybersécurité de l’intelligence artificielle (IA). Le document de 20 pages stipule que les sociétés qui développent, utilisent ou commercialisent de l’IA doivent concevoir leurs programmes de façon à protéger les utilisateurs et le grand public contre toutes formes d’abus.
🎉Exciting news! We joined forces with @NCSC and 21 international partners to develop the “Guidelines for Secure AI System Development”! This is operational collaboration in action for secure AI in the digital age: https://t.co/DimUhZGW4R#AISafety #SecureByDesign pic.twitter.com/e0sv5ACiC3
— Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (@CISAgov) November 27, 2023
« La publication des lignes directrices pour le développement de systèmes d’IA sécurisés marque une étape clé dans notre engagement collectif et de la part des gouvernements du monde entier à garantir le développement et le déploiement de capacités d’intelligence artificielle sécurisées dès leur conception », a déclaré Jen Easterly, directrice de l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures des Etats-Unis.
Le nouvel accord intervient trois semaines après le premier sommet international sur l’intelligence artificielle qui s’est tenu du 1er au 2 novembre à Bletchley Park en Angleterre. Il s’inscrit dans une volonté commune des responsables politiques, de collaborer ensemble face aux progrès rapides de l’IA.
En plus du principe de « conception sécurisée », l'accord comprend plusieurs autres recommandations, notamment le renforcement de la sécurité des systèmes pour éviter les intrusions, la protection des données et une surveillance étroite des fournisseurs de logiciels.
Les 18 pays qui ont signé l’accord sont : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie, la République tchèque, l’Estonie, la Pologne, l’Australie, le Chili, Israël, le Nigeria, Singapour, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Allemagne. Soulignons que la Chine qui est l’un des moteurs du développement de l'IA a été exclue de l’accord compte tenu des sanctions américaines.
Samira Njoya
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