L’Afrique couve actuellement une jeunesse innovante en ébullition, de plus en plus en quête de soutien pour entreprendre. Orange qui croit en l’impact social des sociétés technologiques est plus que jamais engagé à les accompagner à travers diverses actions.
Les start-up iRole!, Kamioun, Biomass4GLC, LifeBlood et Abana ont remporté la phase internationale de la douzième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). Les lauréats ont été dévoilés ce mercredi 26 octobre à Kigali, au Rwanda, en marge du Mobile World Congress Africa qui se tient du 25 au 27 octobre 2022.
Pour le Prix Féminin international, la start-up jordanienne iRole ! remporte la somme de 20 000 € avec sa plateforme numérique qui met en relation des femmes souhaitant travailler à distance et des organisations qui souhaitent les employer.
Pour le Grand Prix International, le premier prix de 25 000€ a été attribué à la start-up sierra léonaise LifeBlood pour sa plateforme de santé numérique conçue pour résoudre la pénurie aiguë de produits sanguins dans le système de prestation de soins de santé du pays.
Le second prix de 15 000 € a été remporté par la start-up malienne Biomass4GLC spécialisée dans la production et la distribution de biogaz de cuisson à travers la mise en location de dispositifs connectés.
Enfin, le troisième prix de 10 000 € est allé à la tunisienne Kamioun qui propose une plateforme d'e-commerce dédiée à l’approvisionnement des détaillants (commerces de proximité) en Tunisie.
Pour la seconde fois en 12 années, le POESAM a attribué un prix coup de cœur du jury pour récompenser une start-up qui se distingue par ses perspectives d'impact. Abana, place de marché numérique de la République démocratique du Congo dédiée aux créateurs de vêtements de même qu’aux clients qui souhaitent les acquérir, s’est vue accorder la somme de 10 000 €.
Au cours de la cérémonie de remise de prix qu’à présidé Elizabeth Tchoungui (photo), directrice RSE, diversité et solidarité du groupe Orange et présidente déléguée de la Fondation Orange, en compagnie de Brelotte Ba, directeur général adjoint d’Orange Middle East & Africa, il a été dévoilé que près de 1 400 candidatures ont été collectées dans l’ensemble des 17 pays où le POESAM a lieu cette année.
Depuis le lancement du POESAM en 2011, Orange a déjà dépensé plus de 600 000 € pour récompenser plus d’une trentaine de gagnants et financer l’accompagnement de près de 90 entrepreneurs par des experts Orange ou ses partenaires.
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Dans la collecte de données indispensables à la prise de décisions efficaces, les satellites d’observation ont démontré leur importance au fil des années. En Afrique où leur nombre est encore assez faible, ils ont le pouvoir d’améliorer le développement dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture.
Le nano-satellites zimbabwéen Zimsat-1 et l’ougandais PearlAfricaSat-1 seront lancés dans l’espace, le 6 novembre, depuis la base de lancement d'engins spatiaux dédiée aux tirs commerciaux appartenant à l’Agence spatiale américaine (NASA) et située en Virginie. Le Zimbabwe et l'Ouganda ont finalisé les préparatifs y afférent. Les deux équipements voleront à bord du Northrop Grumman (NG-18 Cygnus) qui les acheminera à la Station spatiale internationale (ISS) qui se chargera ensuite de les déployer en orbite autour de la Terre.
Selon Melissa Gaskil du Bureau de recherche du programme de la station spatiale internationale, au Centre spatial Johnson, les données statistiques recueillies par ces deux nano-satellites d’observation « pourraient aider à distinguer les sols nus des forêts et des terres agricoles et éventuellement indiquer la qualité de la croissance agricole. Cela pourrait contribuer à améliorer les moyens de subsistance des citoyens de l'Ouganda et du Zimbabwe ».
Le lancement des premiers satellites zimbabwéen et ougandais rentre dans le cadre de la 5e phase du projet mondial conjoint multi-nations Birds (projet BIRDS-5). C’est une constellation de deux CubeSats 1U (Zimsat-1 et PearlAfricaSat-1) et du CubeSat 2U (TAKA) développé par le Japon et qui sera aussi lancé dans l’espace en compagnie des équipements africains. Le programme BIRDS, lancé en 2015 et piloté par l'Institut de technologie de Kyushu (Kyutech) a déjà connu la participation de quatorze pays.
BIRDS permet aussi aux étudiants de pays en développement de s'initier au développement de satellites, posant ainsi les bases de projets similaires de technologie spatiale, dans leur pays d'origine, qui pourraient déboucher sur des programmes spatiaux durables.
La mission de BIRDS-5 est d'effectuer des observations multispectrales de la Terre à l'aide d'une caméra commerciale équipée d'un filtre, et de faire la démonstration en orbite d'un instrument de mesure électronique à haute énergie qui peut être monté dans un CubeSat.
Muriel Edjo
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La société a été lancée à Londres en août avec un modèle de location-achat de véhicules 100 % électriques, qui permet aux entrepreneurs de la mobilité d'accéder à des véhicules neufs à émissions nulles pour un prix hebdomadaire fixe.
Moove Africa, une fintech qui aide les entrepreneurs à obtenir un financement pour l’acquisition de véhicules abordables a annoncé la levée de 15 millions de livres sterling, soit 16,9 millions de dollars, auprès d’Emso Asset Management.
Les capitaux supplémentaires permettront à la start-up de développer ses activités au Royaume-Uni après un lancement réussi en août. La start-up prévoit également de passer à 10 000 véhicules d'ici à la fin de 2025 et de devenir le plus grand partenaire de véhicule électrique (VE) de la plateforme Uber à Londres.
We’re excited to announce new £15mn Debt financing with @EmsoAM to scale our #EV fleet in the UK
— Moove (@moove_io) October 19, 2022
[https://t.co/lnS6QMVAca]
#Mobility #Fintech #electricvehicles
« Ce financement arrive à un moment vraiment passionnant pour Moove. Avec notre expansion internationale en cours au Royaume-Uni et en Inde, nous avons déjà montré que le financement de véhicules abordables et accessibles pour les entrepreneurs de la mobilité est un défi mondial que nous nous engageons à résoudre chez Moove. Nous sommes impatients de développer nos opérations au Royaume-Uni pour permettre aux conducteurs de passer à des véhicules électriques afin de faire progresser l'électrification de la mobilité », a déclaré Ladi Delano, cofondateur et co-PDG de Moove.
En mars dernier, l’entreprise a commencé son expansion mondiale après avoir levé 105 millions de dollars dans le cadre d'un tour de table de série A2 composé de capitaux propres et de dettes. Elle a ensuite complété ces fonds avec 20 millions de dollars levés auprès de l'institution de financement du développement (IFD) du gouvernement britannique, British International Investment (BII), anciennement connue sous le nom de CDC Group.
La fintech Moove, cofondée en 2019 par Ladi Delano et Jide Odunsi, compte à ce jour plus de trois millions de trajets effectués dans des véhicules financés par elle sur neuf marchés dont Lagos, Accra, Johannesburg, Le Cap, Nairobi et Ibadan ; dans trois catégories de produits : voitures, camions et motos.
Les opérations de Moove à Londres permettront à Uber de progresser vers son objectif de devenir une plateforme entièrement électrique dans la capitale d'ici 2025. Pour faciliter cette transition vers les VE à Londres, Moove a lancé Moove Charge, la première expérience de charge de bout en bout et la première application complète de réseau de charge de VE spécifiquement pour les conducteurs de covoiturage.
Samira Njoya
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Depuis son lancement en 2016, l’initiative qui est soutenue par DS Avocats, Honoris United Universities, Inetum, Meridiam, Roland Berger et Société Générale a déjà accompagné 718 entrepreneures dans leur développement.
Women In Africa (WIA), une plateforme internationale consacrée au développement économique et au soutien des femmes africaines entrepreneures, a dévoilé les 51 lauréates de la 6e édition de sa compétition panafricaine annuelle de projets entrepreneuriaux (WIA54), mardi 18 octobre. Chaque lauréate représente un pays du continent sur plus de 7 000 candidatures reçues et 503 finalistes sélectionnées dans les 54 pays d’Afrique en septembre 2022.
« Les meilleures candidates à l’issue de la phase de mentorat et formation participeront à un Concours de Pitch organisé en juin 2023 qui leur donnera accès à des business angels, investisseurs et au crédit. Il s'agira d'une occasion unique pour convaincre le jury de la viabilité de leur d’entreprise et lever des fonds afin de déployer leur structure », indique WIA.
Les 51 lauréates bénéficieront également de la possibilité d’intégrer un MBA proposé par Honoris United Universities et d’une campagne de communication internationale sur les réseaux sociaux de WIA. La meilleure entrepreneure recevra également un prix de 10 000 €.
A travers WIA54, son programme de formation, mentorat, communication et d’accès au financement, Women In Africa ambitionne d’accompagner 10 000 femmes d’affaires issues d’une série de secteurs tels que l’agriculture et l’agritech, l’alimentation et la foodtech, l’éducation et l’edutech, la fintech, l’environnement et le développement durable, les industries de la beauté et les industries créatives d’ici 2030. L’objectif est de contribuer à la création de 100 000 emplois et à la génération de 10 milliards $ de revenus pour l’économie africaine.
D’après WIA, cet intérêt porté aux entrepreneures depuis six ans est l’expression de sa conviction dans la « contribution déterminante des femmes panafricaines aux progrès du continent par leurs actions, leur impact et en tant qu’agent du changement ».
Muriel Edjo
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Les relations diplomatiques entre les deux pays remontent officiellement à 1994, selon la présidence de la République sud-africaine. Au cours des dernières années, cette collaboration s’est renforcé dans divers domaines.
L'Afrique du Sud et l’Arabie saoudite, représentée respectivement par le ministre des Transports sud-africain, Fikile Mbalula (photo, à gauche), pour le compte du ministère des Communications et des Technologies numériques, et Abdullah Bin Amer Al-Sawaha (photo, à droite), le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, ont signé un mémorandum de coopération le samedi 16 octobre. Il porte sur le développement de l’économie numérique dans les deux pays.
Le mémorandum prévoit la coopération dans un certain nombre de domaines, notamment l'échange de connaissances et d'expériences sur la transformation numérique de secteurs tels que l'éducation, la santé, l'administration en ligne, tourisme, villes intelligentes, haut débit fixe et sans fil, réseaux IP et centres de données, applications Internet et services sans fil, y compris les communications par satellite.
Les deux pays coopéreront également sur plusieurs autres sujets, notamment des études et des recherches pour faciliter des projets d'investissement conjoints dans les infrastructures TIC, la communication numérique et les technologies émergentes ; la capacité et le renforcement des talents, ainsi que l'échange d'expérience dans le développement de politiques d’économie numérique.
L’accord bilatéral signé entre l’Afrique du Sud et l’Arabie saoudite est intervenu en marge de la visite de travail qu’a effectué le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, en Arabie saoudite du samedi 15 au dimanche 16 octobre, sur invitation du prince héritier et Premier ministre du royaume, Mohammad bin Salman bin Abdulaziz al Saud. Le séjour a été marqué par plusieurs activités, notamment une réunion entre les capitaines d’industrie des deux pays.
La recherche et développement, l’innovation, le soutien aux entreprises technologiques émergentes et la coopération dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'Internet des objets, de l'informatique en nuage et du gouvernement électronique entrent aussi dans le champ du mémorandum signé entre les deux pays.
Muriel Edjo
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En Août dernier, en Algérie, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont posé les bases d’une coopération renforcée entre la France et l’Algérie dans l’entrepreneuriat numérique et l’innovation. Les premières retombées de cette entente bilatérale se manifestent déjà.
L’Agence française de développement (AFD) et Algeria Venture, accélérateur de start-up public algérien, ont signé un protocole d’accord, lundi 10 octobre, en marge de la visite de la Première ministre française, Elisabeth Borne (photo, à gauche), en Algérie. Il traduit l’intention des deux parties de coopérer à la mise en œuvre des priorités du gouvernement algérien en matière de développement de l’écosystème des start-up dans le pays, et au renforcement des interactions entre les écosystèmes de start-up français et algérien.
Selon Sophie Aubert, la directrice du bureau algérien de l’AFD, il s’agira concrètement de « développer les coopérations visant à soutenir les initiatives des incubateurs et accélérateurs algériens sur l’ensemble du territoire national ; nous voulons mettre en réseau des acteurs algériens et français de l’économie des start-up, à travers des initiatives de terrain ; nous voulons développer des initiatives communes, y compris en matière de production de connaissances, de programmes de formation, pour soutenir la dynamique algérienne autour des start-up, et ses interactions avec la dynamique start-up française ».
Le rapprochement de l’AFD et d'Algeria Venture est une opportunité née à la suite de la visite officielle et d’amitié du président de la République française, Emmanuel Macron, en Algérie du 25 au 27 août 2022. Elle rentre dans le cadre de la thématique start-up/jeunesse, l’un des axes forts de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé qui résume les domaines majeurs de coopération bilatérale sur lesquels le chef de l’Etat français et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, veulent voir leur pays s’engager.
« Nous voulons travailler avec, à l’esprit, l’idée d’intégrer dans nos démarches une approche triangulaire France-Algérie-Afrique ; nous espérons mobiliser en particulier Proparco [institution financière de développement française, Ndlr] via sa filiale Digital Africa. La partie algérienne possède un écosystème en développement, et l’idée est donc que l'AFD et Algeria Venture travaillent ensemble à une démarche commune valorisante et profitable pour chaque partie », a indiqué Sophie Aubert.
Muriel Edjo
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Le gouvernement capverdien ambitionne développer l’économie numérique du pays. Plusieurs projets ont été financés par l’Etat dans le cadre de « l'Agenda de transformation numérique du Cap-Vert » qui accorde une place de choix à l'économie numérique.
La Croix-Rouge capverdienne (CVCV) va numériser ses jeux sociaux, notamment la loterie, le loto et le joker pour récolter de l'argent pour ses projets humanitaires. Le projet de modernisation et de transformation numérique des jeux sociaux a été présenté par l’organisation au gouvernement le mardi 11 octobre, à Praia.
Selon le président de la Croix-Rouge capverdienne, Arlindo Carvalho (photo, à gauche), ledit projet est le résultat d'un plan stratégique qui donne une impulsion aux nouvelles technologies dans l'approche des questions humanitaires. « Il y a beaucoup de nouveautés, comme l'introduction de nouvelles technologies dans le fonctionnement des jeux, la création d'une plateforme numérique avec une composante de terminaux modernes, avec un support physique, mais aussi connectés à un réseau », a-t-il déclaré.
Le projet va permettre selon la Croix-Rouge capverdienne de changer la donne en ce qui concerne la logistique. Il mettra fin au transport des bulletins de jeu au niveau national et donnera la possibilité aux joueurs de parier, peu importe où ils se trouvent. « Les paris seront beaucoup plus faciles avec des ressources provenant de téléphones mobiles, tablettes, ordinateurs, entre autres », a ajouté Arlindo Carvalho.
Cette initiative innovante au Cap-Vert permettra à l’organisation de mobiliser plus de ressources pour des projets sociaux et humanitaires dans le pays. La CVCV envisage aussi de lancer la plateforme numérique de jeux au niveau du continent africain. L’organisation internationale prévoit, à l'avenir, de coopérer avec des plateformes mondiales de jeux.
Le projet, qui sera mis œuvre d'ici le premier trimestre 2023, s’inscrit dans l'ambition du gouvernement de transformer le Cap-Vert en hub numérique. Selon Pedro Lopes (photo, à droite), secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, l'investissement de l'Etat dans les projets numériques comme celui-ci vise à stimuler la croissance économique, élargir les opportunités, diversifier l'économie et améliorer la fourniture de services de qualité dans le secteur de l'économie numérique.
Samira Njoya
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Cette nouvelle arrive un mois après que la start-up a été sélectionnée dans la cohorte Google for Startups Black Founders Fund 2022.
Stears, la plateforme panafricaine qui fournit des données et des informations sur abonnement aux entreprises et aux professionnels du monde entier, a annoncé le mardi 11 octobre l’obtention de 3,3 millions de dollars. Le tour de table a été mené par MaC Venture Capital avec la participation de Serena Ventures, la société d'investissement de Serena Williams, et d’autres investisseurs.
We're excited to announce that we have closed our seed round funding of $3.3M led by @MaCVentureCap, with participation from @SerenaVentures. 🚀
— Stears (@StearsInsights) October 11, 2022
Read all about what this means for our subscribers and the future of Stears: https://t.co/4rDKgtiIoA pic.twitter.com/3jwPQaZhyt
« Nous savons que les professionnels mondiaux ont besoin de nos données et de nos connaissances, car les banques, les sociétés de recherche, les organisations de développement et les investisseurs utilisent déjà nos premiers produits. Nos clients nous disent que nous construisons une entreprise "d'importance systémique" pour résoudre le problème des données en Afrique », a déclaré Preston Ideh, le PDG de Stears.
Stears a été lancée en 2017 par trois d’étudiants qui, de par leur propre expérience, ont fait le constat qu’il était difficile d'obtenir des données et des informations sur la plus grande économie d'Afrique, leur pays d'origine, le Nigeria. Grâce à leurs différentes compétences, ils mettent sur pied Stears pour répondre à ce manque d'informations.
Selon le PDG, ce site web Stears est la version africaine de Bloomberg et Thomson Reuters, deux des fournisseurs d'informations fiables dans le monde. Stears identifie, combine et commercialise les données souvent manquantes, obsolètes ou mal numérisées dont ont besoin les opérateurs, les professionnels de la finance, les politiques, les chercheurs et même les régulateurs.
En 2019, l'équipe a créé la première base de données électorales en temps réel du Nigéria, que plus de 2 millions de Nigérians ont utilisée pour surveiller les élections générales. Forts du succès de 2019, ils ont levé un financement de pré-amorçage de 650 000 $ ; le montant total levé à ce jour s'élève à 4 millions de dollars.
Avec ce nouveau financement, Stears prévoit de collecter des données, d'effectuer des analyses de données approfondies et de les proposer à ses clients commerciaux de plusieurs manières autres que le simple rapport d'informations. La société prévoit également embaucher des scientifiques des données, des analystes de données et des analystes sectoriels. Les capitaux serviront enfin à son expansion en Afrique orientale et australe.
Samira Njoya
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Après la réussite de la première cohorte de 30 startups de 10 pays africains et sur l'excellente collaboration avec le gouvernement du Rwanda, le Hub panafricain est à recherche de la prochaine cohorte d'innovateur.
Le HealthTech Hub Africa, un centre panafricain de soutien aux start-up de technologies médicales, a récemment annoncé le lancement de la deuxième édition d'Africa HealthTech Challenge, un concours qui prime et accompagne les start-up les plus prometteuses d'Afrique qui s’attaquent aux défis de santé de la population. Les candidatures sont recevables à l’adresse https://thehealthtech.org/application-form/ jusqu’au 22 octobre.
Pour cette nouvelle édition, l’incubateur sélectionnera 40 start-up : 30 start-up de croissance et 10 scale-up. Pour être éligibles, les start-up devront s’intéresser à quatre thématiques, à savoir la santé cardiovasculaire, le cancer du sein, la santé et les soins virtuels, et l'optimisation de la prise de décision basée sur les données.
Elles devront également avoir des équipes constituées d'au moins deux employés à temps plein et être enregistrées dans un pays africain. Les équipes constituées des deux sexes seront priorisées. Les start-up de croissance doivent s’assurer de ne pas faire partie d'un autre programme d'accélération la même année.
Les 30 start-up choisies au terme de la sélection bénéficieront d’un programme d’accélération de 10 mois qui comprend entre autres un mentorat de 2 mentors bénévoles par start-up, d’un coaching et un accès à une plate-forme interactive d'accompagnement, d’une invitation à des rencontres de réseautage et à des événements hybrides à travers l'Afrique et au-delà.
Les 10 scale-up bénéficieront des mêmes avantage en plus d’un accès gratuit à des services juridiques de classe mondiale, à la comptabilité, au marketing, à l'acquisition de talents, à une collecte de fonds accélérée, une formation et une exposition aux médias.
Les trois meilleures start-up HealthTech recevront respectivement 50 000 $, 30 000 $ et 20 000 $ en subventions de la Fondation Novartis.
Samira Njoya
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Le Nigeria poursuit sa marche vers la numérisation de ses procédures administratives. Le gouvernement fédéral a annoncé de nouvelles mesures visant à faciliter la procédure de délivrance de passeport.
La République fédérale du Nigeria va achever la numérisation complète du processus d’établissement de son passeport d'ici décembre. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Intérieur, Rauf Aregbesola, lors d'un entretien avec la News Agency of Nigeria (NAN) à Abuja.
« Actuellement, nous avons encore quelques parties manuelles, car les dossiers sont encore ouverts manuellement.D'ici décembre, en particulier dans les centres de traitement des passeports les plus actifs, il n'y aura plus aucun segment manuel du traitement des passeports, chaque partie sera numérisée », a-t-il déclaré.
La décision de numériser les procédures intervient suite à de nombreuses plaintes déposées par des Nigérians au sujet des retards incessants dans l'acquisition de passeports à l'intérieur et à l'extérieur du pays. D’autres problèmes comme la corruption impliquée dans les demandes de passeport sont aussi à l’origine de cette décision du gouvernement fédéral. Selon une enquête réalisée en 2021 par SBM Intelligence, le passeport est la pièce d'identité gouvernementale la moins détenue au Nigeria car trop stressant à obtenir. Moins d'un dixième des 6 954 répondants avaient un passeport.
La nouvelle procédure permettra de réduire le temps d'obtention du passeport mais aussi les fils d'attentes dans les centres prévus à cet effet. « Je recommande, à moins qu'il n'y ait une urgence, de commencer le processus six mois avant l'expiration ou le renouvellement ou l'obtention d'un nouveau passeport », a ajouté le ministre.
Le nouveau passeport numérisé, comportera une page de données en polycarbonate et 25 dispositifs de sécurité supplémentaires. Il garantira l'élimination de l'usurpation d'identité, et réduira considérablement toutes les formes d'ingérence humaine et de corruption.
Selon le ministre, ce projet est l'une des priorités de l'administration du président Muhammadu Buhari. Il s’inscrit dans le cadre de la politique et de la stratégie nationale de l’économie numérique (NDEPS) pour un Nigeria numérique.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays africains, la Guinée a entamé la numérisation de ses documents administratifs. A travers ce nouveau projet, l’Etat entend améliorer le système d’état civil dans le but d’obtenir des statistiques qui faciliteront la planification et le développement durable au pays.
Le gouvernement de la Guinée a entamé, le mercredi 5 octobre dernier, la numérisation des documents d’état civil dans le pays. Dix communes se sont inscrites à cet effet à la phase pilote de ce projet de numérisation des actes de naissance, de mariage et de décès.
Réunis les 6 et 7 octobre 2022 à Coyah, les cadres des communes, les acteurs du système judiciaire, de la santé et des affaires religieuses ont échangé sur le processus de transformation numérique des actes d’état civil par le biais d’une application.
« Cet atelier se tient à un moment où nous sommes en train de finaliser le premier module qui consiste à numériser l’ensemble des actes existants notamment l’acte de naissance, de mariage et de décès dans les communes, ensuite constituer un fichier d’état civil à travers les actes existants et se projeter dans l’avenir pour l’enregistrement direct et automatique, informatiser des faits d’état civil. C’est l’objet qui nous réunit pour revoir ensemble avant la remise officielle dans les jours à venir de ce premier module de l’application », a déclaré Djenabou Touré la coordinatrice de la réforme et de la modernisation de l’état civil.
La Guinée rencontre beaucoup de problèmes de conservation des documents d’état civil. Des actes de vandalismes et des incendies ont causé autrefois la perte des archives de l’état civil. D’importants jalons ont été posés pour résoudre ces problèmes tels que la mise en place d’une Stratégie nationale de la réforme et de la modernisation de l’état civil 2018-2022 avec l’appui de l’Union européenne (UE). Jusqu’ici, les défis demeurent importants.
Le projet pilote consistera donc à la création d’une application qui numérisera les différents actes afin d’obtenir des documents fiables et sécurisés par un QR Code et des codes barres entre autres. Les documents seront classés dans un répertoire central dans lequel vont se trouver tous les actes sous forme de mensualité. « On a prévu aussi de migrer tous les jugements supplétifs qui se trouvent dans les tribunaux et qui n’ont jamais été transcrits par les communes. Là aussi ils vont passer en action et ce sera la même chose pour les services de santé », a expliqué Michel Luypaert, chef d’équipe de DXC la société gestionnaire de l'application.
Le projet de numérisation de l'état civil qui a démarré en avril 2021 est financé par l’Union européenne dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence. Il est mis en œuvre par l’Agence belge de développement (ENABEL) et s’étendra jusqu’à mars 2024. Le projet prévoit intervenir dans dix communes pilotes des régions de Conakry, Kindia, Mamou ainsi que les consulats de la Guinée à Paris et à Bruxelles.
Samira Njoya
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La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité de se tourner vers le digital pour promouvoir le tourisme en Afrique. Cependant, les acteurs du secteur n'ont pas toujours accès au financement pour lancer leur activité.
Purple Elephant Ventures (PEV), le studio de capital-risque spécialisé dans le tourisme, vient de lever un million de dollars de fonds de pré-amorçage. Ces nouveaux capitaux serviront à créer de nouvelles start-up qui utilisent la technologie pour moderniser le secteur du tourisme.
Selon le PDG Ben Peterson, il existe très peu de start-up dans le secteur du tourisme en Afrique et ces dernières ne sont pas financées pour la plupart. « Cela m'a semblé étrange, alors j'ai commencé à chercher pourquoi c'était le cas et, au bout du compte, je suis arrivé à la conclusion qu'il s'agit d'une industrie massive avec des marges réelles, mais que son mode de fonctionnement est complètement bloqué dans les années 1970. La plupart des organisations touristiques sont à peine présentes en ligne », a-t-il déclaré.
A en croire les données de World Travel and Tourism Council (WTTC), le secteur du tourisme africain devrait connaître une croissance de 6,8 %, soit le double du taux de l'économie globale du continent, pour atteindre 279 milliards de dollars. Ainsi, 32,9 millions d’emplois seront créés, grâce à l’industrie du tourisme et du voyage, de 2019 à 2029.
Cofondée par Ben Peterson, Mikul Shah et Jan van der Does de Willebois au début de 2020, Purple Elephant Ventures a pour mission de conduire l'industrie du tourisme en Afrique vers un avenir plus vert. L’entreprise a déjà lancé deux start-up, Nomad Africa, une entreprise qui informe le marché du tourisme intérieur de l'Afrique sur les expériences de voyage durables et locales, et Elephant Bookings, une entreprise SaaS (software-as-a-service) qui aide les prestataires hôteliers africains à devenir plus efficaces en se connectant en ligne. L'entreprise prévoit de créer environ quatre start-up par an.
Le tour de table a vu la participation de grands investisseurs comme Klister Credit Corp, une société d'investissement canadienne, The Untours Foundation participants, ainsi qu'un certain nombre d'investisseurs providentiels.
Samira Njoya
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Le projet lancé par le gouvernement béninois vise à terme l’interconnexion de toutes les universités et centres de recherche du Bénin entre eux, d’une part, et leur interconnexion avec des réseaux régionaux et internationaux, d’autre part.
Dix universités et centres universitaires du Bénin reliés par Internet peuvent désormais communiquer, échanger et mutualiser les ressources pédagogiques grâce au Réseau Béninois d’Education et de Recherche (RBER). La cérémonie de mise en service officielle du Réseau s’est déroulée le jeudi 6 octobre à l’université de Parakou.
Selon Aurelie Adam Soule Zoumarou (photo, au centre), ministre du Numérique et de la Digitalisation, le RBER représente aujourd'hui le plus grand réseau fixe existant au Bénin. « Le RBER, ce n'est pas que de l'Internet. C’est d'abord un réseau qui interconnecte tous les sites universitaires et qui permet un partage de ressources numériques, de ressources éducatives, et la mobilité au niveau des différents sites tout en continuant de bénéficier des mêmes services », a-t-elle déclaré.
Au Bénin, après l’arrêt des cours et les perturbations du calendrier académique dues à la pandémie de la Covid-19, le gouvernement a décidé de mettre sur pied un réseau qui favorisera l’accès au savoir à plus de 100 000 étudiants béninois via une connexion Internet haut débit, de la documentation et des cours en ligne.
Lancée le 30 juin 2022, la première phase de ce projet a permis entre autres la construction d’un réseau campus de 420 points d’accès répartis dans les amphithéâtres, les laboratoires et les bureaux ; la mise en place de deux systèmes de vidéoconférences et téléphonie IP ; l’installation d’un réseau Internet de 1000 mbps et le déploiement de 7 000 mètres de fibre optique. La deuxième phase du projet va quand à elle intégrer de nouveaux services et interconnecter 12 autres sites universitaires.
Cette première phase qui vient d'être bouclée a été mise en œuvre par l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN), sous la supervision du ministère du numérique et de la digitalisation, avec la participation active de l’ensemble des parties prenantes du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de même que les universités.
La mise en place du Réseau Béninois d’Education et de Recherche rentre dans le cadre de la vision du gouvernement béninois qui vise à faire du pays le leader des TIC en Afrique de l'Ouest à travers la numérisation de tous les secteurs du pays y compris l'éducation.
Samira Njoya
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La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les États africains. Cependant, ils ne peuvent pas lutter tout seuls contre ces menaces. Pour y faire face, les gouvernements misent sur les collaborations locales et internationales.
La Cyber Security Authority (CSA) du Ghana, l'Institut national des technologies de l'information et de la Communication (INTIC) du Mozambique et l'Autorité nationale de sécurité du Rwanda ont signé, lundi 3 octobre, un protocole d'accord pour lutter contre la cybercriminalité.
Selon le discours lu au nom de Mahamudu Bawumia, le vice-président du Ghana, le protocole signé prévoit un ensemble d’activités parmi lesquelles des exercices conjoints de renforcement des capacités et des formations dans les domaines de cybersécurité grâce au partage d'expertise.
« Il prévoit également des programmes d'échange de personnel pour promouvoir le renforcement des capacités et le développement des talents dans les deux pays, ainsi que la réalisation d'exercices conjoints de cybersécurité, au cours desquels les pays concernés apprendront, partageront et promouvront des pratiques efficaces en matière de cybersécurité afin de garantir la résilience et la cyberpréparation des deux côtés », informe le discours du vice-président.
Les questions liées à la cybercriminalité et à la cybersécurité sont d'actualité en Afrique. Selon une étude réalisée par Serianu, une entreprise kényane de cybersécurité, la cybercriminalité a fait perdre au continent africain 10% de son produit intérieur brut (PIB) en 2021.
Pour Lourino Alberto Chemane, président du conseil d'administration de l'Institut national des technologies de l'information et de la communication du Mozambique, il est nécessaire que les pays coopèrent entre eux pour relever le défi de la cybersécurité. « La cybersécurité n'a pas de frontières et aucun pays ne peut à lui seul relever le défi de la cybersécurité » a-t-il ajouté.
Samira Njoya
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