Dans une Afrique qui se numérise, les données de santé revêtent aujourd’hui un caractère hautement stratégique. Exploitées judicieusement, elles ouvrent la voie à des analyses avancées, à la modélisation des maladies et à l'amélioration des prévisions.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l’alliance Smart Africa accéléreront l'utilisation des technologies numériques dans l’amélioration des soins et le renforcement des systèmes de santé sur le continent. Les deux parties ont annoncé le lundi 19 septembre la signature d’un accord de collaboration à cet effet, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York.
L'accord signé mettra l'accent sur la connexion de tous les établissements et personnels de santé d'Afrique d'ici 2030, en faisant progresser la protection, la portabilité, l'interopérabilité et la gouvernance des données de santé. Smart Africa et Africa CDC travailleront aussi avec les États membres de l'Union africaine au développement de la santé numérique.
« L'innovation numérique en matière de santé recèle un grand potentiel pour élargir l'accès, améliorer la qualité et réduire le coût des services de santé à travers le continent. Nous nous engageons à tirer pleinement parti du potentiel de la technologie pour faire progresser le nouvel ordre de santé publique en Afrique », soutient le Dr Ahmed Ogwell Ouma (photo, à droite), directeur général par intérim d’Africa CDC.
En Afrique où l’accès aux soins de santé de qualité demeure faible selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le numérique a une fois de plus démontré ses nombreux avantages lors de la crise de Covid-19. Sa capacité à apporter des soins de qualité aux populations, même éloignées, d'aider à anticiper de potentielles futures crises font de la santé numérique un service de haute valeur qu’il devient urgent d’adopter pour garantir le développement économique et social sur le continent.
Mêmes de nombreux grands groupes financiers et investisseurs étrangers ont compris l’importance que jouera la santé numérique dans le prochain cycle de croissance de l’Afrique. Cette reconnaissance se traduit par le volume croissant d’apport financier que les HealthTech ont mobilisé en Afrique au cours des quatre dernières années. Il est passé de 18 millions $ en 2018 à 230 millions $ en 2021 selon Partech.
Lacina Koné (photo, à gauche), le directeur général de Smart Africa, a exprimé sa conviction que « l'avenir des soins de santé en Afrique est d'abord numérique, propulsé par la mobilité et une population croissante de natifs du numérique qui exigent de jouer un rôle plus proactif dans leur santé et leurs soins ».
Muriel Edjo
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La dématérialisation des services publics est aujourd'hui clairement identifiée comme une priorité par les gouvernements africains. Au-delà d’une plus grande efficacité de l’administration publique, elle joue aussi un grand rôle dans l’amélioration du climat des affaires.
Cheikh Bakhoum, le directeur général de la société publique Sénégal Numérique S.A, a annoncé le mardi 20 septembre la mise à jour de quatre-vingt procédures sur le portail unique des démarches administratives senegalservices.sn. C’est la première phase d’une action de plus grande ampleur.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier organisé à cet effet en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Cheikh Bakhoum a déclaré que cette mise à jour, à terme, « permettra aux usagers publics de disposer d’une information à jour sur l’ensemble des procédures administratives ». Elle permettra aussi de renforcer la crédibilité des informations disponibles sur ledit portail qui est « véritablement visité par les Sénégalais et usagers du service public », a-t-il affirmé.
Le portail senegalservices.sn, déployée dans le cadre de la stratégie Sénégal Numérique 2025, propose à ce jour près de 700 démarches administratives et des renseignements relatifs entre autres aux objectifs et aux publics concernés, aux différentes étapes de la procédure, aux pièces à fournir, à l’identification des lieux et horaires d’ouverture des services compétents.
Il fournit aussi des informations sur les délais de délivrance des pièces, le prix de chaque démarche, les textes juridiques de référence, etc. Le gouvernement a toujours présentée ce portail comme un outil favorable à l’émergence d’une administration publique moderne, efficace, axée sur les résultats.
Ulrike Ebeling, la directrice de GIZ Sénégal, a expliqué que la mise à jour des procédures administratives intervient dans le cadre du projet « Dundeul Admin » conçu pour une durée de trois ans. D’un coût total de 7 millions d’euros (près de 4,6 milliards FCFA), il vise l’optimisation des procédures et la numérisation administratives qui seront au service des usagers.
Samira Njoya
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Quelque mois après sa dernière levée de fonds, la Healthtech vient à nouveau d’obtenir des capitaux pour conquérir des États supplémentaires au Nigéria et se lancer dans la sous-région d'Afrique de l’Ouest.
Remedial Health, la start-up nigériane qui développe des solutions pour rendre plus efficace la chaîne de valeur pharmaceutique, a annoncé le mardi 20 septembre la réussite d'un tour de table d'amorçage de 4,4 millions de dollars. Les capitaux serviront, selon l’entreprise, à accélérer son expansion au Nigéria et fournir un accès au crédit pour les achats de stocks à sa clientèle croissante constituée de pharmacies de quartier, de vendeurs de médicaments brevetés (PPMV) et d'hôpitaux.
Selon Samuel Okwuada, PDG et cofondateur de Remedial Health, « les pharmacies de quartier et les PPMV ont le potentiel pour être le visage d'un système de santé florissant en Afrique, et nous pensons que la technologie peut jouer un rôle important pour faire de cette vision une réalité. Les fonds que nous avons levés et le soutien stratégique de nos investisseurs nous permettront de fournir des solutions pour relever les divers défis qui ont entravé la croissance de ces entreprises pendant de nombreuses années, et de faciliter la sauvegarde des vies et des moyens de subsistance sur tout le continent pour les années à venir ».
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 100 000 décès par an en Afrique sont liés au commerce de médicaments contrefaits et que plus de 30 % des médicaments vendus en Afrique sont des contrefaçons. Remedial Health veut résoudre ce problème, en offrant à sa clientèle une plateforme d’approvisionnement numérique qui permet aux pharmacies de gérer leurs opérations en facilitant la prise et le suivi des commandes. La start-up prend également en charge les rapports financiers et la comptabilité, tout en fournissant des informations, sur le marché en temps réel, qui améliorent la prise de décision des fabricants en matière de prévision, de production et de distribution.
Fondé en 2009 à Lagos au Nigeria, la HealthTech soutenue par Y Combinator a depuis janvier connu une augmentation de 600 % du volume et a étendu sa portée de six à 16 États au sein de du Nigeria. Avec ce nouveau financement, la start-up prévoit de couvrir les 20 autres États du pays, mais également de poser les bases d'une expansion à travers l'Afrique en 2023.
Samira Njoya
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Le Soudan du Sud poursuit la digitalisation de son système de gestion foncière. De quoi améliorer sensiblement le service public en la matière dans un pays où, comme ailleurs en Afrique, les problèmes de propriété foncière sont encore source de nombreux litiges chez les populations.
Le ministère sud-soudanais des Terres, du Logement et du Développement urbain a conclu le vendredi 16 septembre un contrat avec Trinity Technologies Company pour numériser l'enregistrement des terres dans le pays. Selon Michael Makuei Lueth, le ministre de l’Information, de la Communication, des technologies et des Services postaux, ce contrat intervient après l’annulation d’un précédent contrat avec une autre entreprise.
« Une société avait été approuvée pour numériser l'enregistrement des terres, il s'agissait de la société Ailal, qui a reçu le contrat pour numériser et enregistrer les terres, mais elle a échoué », a-t-il déclaré. « Le cabinet a approuvé le changement et Trinity Technologies est maintenant l'organisme accepté pour poursuivre l'enregistrement numérique des terres », a ajouté Michael Makuei Lueth.
Le nouveau contrat à effet immédiat donne le droit à Trinity Technologies Company de démarrer le processus de numérisation qui va permettre la gestion rationnelle et durable des parcelles de terrain dans le pays. Le projet permettra également à l’État d'avoir une transparence sur les activités foncières, de conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base de données accessible à tous les pouvoirs publics et de résoudre les conflits fonciers qui minent le pays depuis plusieurs années.
D’après une enquête menée en 2014 par l’Union africaine (UA), les litiges fonciers portant notamment sur la propriété, l’occupation et l’utilisation des terres faisaient partie des griefs accumulés au Soudan du Sud. Cette enquête avait conclu à la nécessité d’intégrer une réforme foncière dans les processus de justice transitionnelle.
Ce projet d’envergure est un grand pas pour le Soudan du sud qui accuse beaucoup de retard dans le secteur du numérique. En 2021, le pays occupait la dernière place du classement des Nations unies des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
Samira Njoya
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Malgré les répressions de plusieurs pays contre l’adoption générale des cryptomonnaies, celles-ci gagnent en utilisateurs à travers le monde. Pour le Fonds monétaire international, les cryptomonnaies peuvent néanmoins « contribuer à un système de paiement plus robuste » sur le continent africain.
La plateforme panafricaine d'échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial a annoncé, ce lundi 19 septembre, avoir bouclé un financement de série B d’un montant de 40 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour stimuler la croissance exponentielle des activités commerciales de l’entreprise, poursuivre son expansion sur le continent, développer de nouveaux produits et faire progresser les partenariats stratégiques en Afrique.
« Au cours des trois dernières années, notre équipe a travaillé sans relâche pour rendre cette technologie accessible à tous et créer un produit de classe mondiale. Cette levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de notre équipe, mais réitère également l'appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique », a déclaré Chris Maurice, PDG et cofondateur de Yellow Card.
L’opération a été mené par Polychain Capital, avec la participation de Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership, Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d'autres investisseurs.
Depuis son lancement au Nigeria en 2019, la plateforme d'échange cherche à rendre les cryptomonnaies comme l'ethereum, les stablecoins, etc. accessibles à toute personne en Afrique. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a démarré son activité au Gabon, au Sénégal, au Rwanda et en République démocratique du Congo.
Yellow Card Financial est présentée comme la société de crypto-monnaie à la croissance la plus rapide du continent. Il y a quelques jours, l’entreprise a célébré le dépassement du million de clients en seulement trois ans d’activité. Ceci après avoir levé il y a un an 15 millions $ auprès d'investisseurs de choix. Ainsi, selon le dernier rapport en date de KuCoin, le nombre moyen de transactions mensuelles dans l’ensemble des pays africains a enregistré une augmentation de 1 386,7 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Le nombre d’utilisateurs a également augmenté de manière significative, affichant une hausse de 2 467,2 % sur la même période.
Samira Njoya
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Les diasporas africaines représentent un atout. Outre les flux financiers vers leurs pays d’origine, elles contribuent, grâce aux expériences acquises à l’étranger et à leur maîtrise du contexte local, à la croissance économique du continent en y créant des entreprises et en stimulant l’innovation.
La ministre des Communications et de la Numérisation, Ursula Owusu-Ekuful, était invitée au sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada qui s’est tenu du 11 au 17 septembre 2022 à Toronto au Canada. Dans son discours, la ministre a présenté plusieurs opportunités d'investissement dans le secteur des technologies numériques au Ghana, dans le but d'inciter les tech entrepreneurs ghanéens de la diaspora canadienne à venir investir dans le pays.
« Nous profitons de notre position de pays anglophone pour attirer des contrats d'externalisation des processus d'affaires de back-office des États-Unis, du Canada et d'Europe. Plusieurs ghanéens occupent déjà ces emplois et s'en sortent merveilleusement bien depuis le confort de leur foyer », a déclaré la ministre avant d’ajouter que le numérique était « un domaine qui a le potentiel de se développer davantage avec les investissements de la diaspora. Cela contribuera à faire des jeunes des entrepreneurs et à résoudre le problème du chômage des jeunes dans le pays ».
Selon, Ursula Owusu-Ekuful, les exportations canadiennes vers le Ghana ont augmenté de 8,97 % par an ces 25 dernières années, passant de 23,8 millions de dollars en 1995 à 372 millions de dollars actuellement. Tandis que les importations canadiennes en provenance du Ghana se sont chiffrées à environ 100 millions de dollars.
Pour combler cet écart, selon la ministre, les entrepreneurs de la diaspora devraient développer des partenariats avec les entrepreneurs locaux en formant les jeunes et en leur donnant le savoir-faire et les compétences nécessaires pour qu'ils puissent travailler à l'échelle mondiale, grâce à la technologie numérique et aux plateformes construites au Ghana.
Le gouvernement du Ghana de son côté met en œuvre un ensemble de projets dans le secteur numérique pour rendre la jeunesse autonome. Parmi ces nombreux projets, le « Girls in ICT » qui existe depuis dix ans et offre des compétences numériques aux jeunes filles dans le domaine des TIC. La ministre a également évoqué le programme « Ghana Cares Obatampa », un projet conçu pour stabiliser, revitaliser et créer des emplois et de la prospérité pour les ghanéens sur une période de trois ans dans l'ère post-Covid.
Pour terminer, Ursula Owusu-Ekuful a listé les opportunités d’investissement pour la diaspora. Les domaines prioritaires selon elle sont dans les secteurs du commerce, du tourisme, de l'agriculture, de la santé, mais aussi des technologies numériques qui se sont avérées être le principal moteur d'un développement plus significatif et durable pour tout pays.
Le sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada est une initiative du Ghana Investment Promotion Center (GIPC) qui vise à engager stratégiquement la diaspora ghanéenne dans le but d'attirer ses investissements à long terme et ses partenariats pour le développement du Ghana.
Samira Njoya
Après la levée de 600 000 $ en avril pour soutenir sa croissance, l’edtech malgache Sayna s’associe à Orange, un de ses investisseurs, dans le but d’atteindre son objectif phare : formé 8 000 développeurs d’ici 2024.
Frédéric Debord (photo, à gauche), directeur général d'Orange Madagascar, et Matina Razafimahefa (photo, à droite), une cofondatrice de la start-up Sayna, ont signé mercredi 14 septembre à Antananarivo deux conventions de partenariat. L’objectif est de soutenir la start-up dans la formation des jeunes malgaches dans les métiers du numérique en déployant, entre autres, des licences Sayna avec des offres de connectivité associées et sur mesure.
Les deux parties expliquent « qu’avec la formation 100% en ligne et gamifiée de Sayna, Orange élargit à l'ensemble du territoire national son impact en matière d'inclusion numérique et d'égalité des chances. Par ailleurs, Orange Digital Center Madagascar devient un espace partenaire de Sayna et pourra accueillir des formations et événements que Sayna souhaiterait organiser en présentiel dans les provinces malgaches ».
Sayna est une jeune pousse malgache fondée en 2018 et spécialisée dans la formation en ligne. Grâce à des techniques avant-gardistes, elle initie les jeunes aux métiers du numérique, ce qui lui a valu le soutien de plusieurs investisseurs dont Orange Ventures. De plus, elle s’occupe de leur insertion professionnelle et emploie à la tâche certains jeunes en leur confiant diverses tâches d'entreprise en fonction de leur niveau.
Les jeunes de l’Orange Digital Center bénéficieront également de ces avantages. « À travers les missions confiées par Sayna aux apprenants de l'École du Code d'Orange, ces derniers pourront bénéficier d'une première expérience professionnalisante rémunérée et riche en enseignements pratiques, en attendant de trouver un premier emploi », ont indiqué les deux parties.
Adoni Conrad Quenum
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Google et la SFI estiment que l’économie numérique pourrait générer 180 milliards $ à l’économie africaine d’ici 2025. Cependant, de nombreux pays risquent de rater cette opportunité du fait de leur retard dans la transformation numérique. L’entraide entre États peut toutefois l’éviter.
La Côte d’Ivoire et le Cap-Vert songent à collaborer dans le secteur du numérique. La question a été abordée par le ministre ivoirien de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le secrétaire d'État à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert, Pédro Fernándes Lopes (photo, à gauche), lors d’une rencontre entre les deux hommes le jeudi 15 septembre à Abidjan.
Amadou Coulibaly, a déclaré que la Côte d’Ivoire a beaucoup à apprendre du Cap-Vert. Le pays est classé parmi les meilleurs d’Afrique en matière d’indice de développement du e-gouvernement (EGDI). À la huitième place selon les dernières données des Nations unies, le Cap-Vert affiche de bons résultats que ce soit en termes de service en ligne, d’infrastructures de télécommunications, de capital humain.
Selon le 12e rapport de la Banque mondiale, la contribution totale de l’économie numérique en Côte d’Ivoire pourrait s’élever à plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, soit 10 % du PIB. Le secteur de l’économie numérique aurait déjà généré 3 000 emplois directs et 5,5 milliards $ de contribution totale dans l’économie équivalant à 3 % du PIB.
Pédro Fernándes Lopes a souligné pour le compte du Cap-Vert que la Côte d’Ivoire, peut lui apporter beaucoup. « Nous sommes certes un petit pays, mais avec de grands objectifs, et nous pensons que la Côte d’Ivoire est un partenaire fort qui peut nous aider dans ce sens ».
Le secrétaire d'Etat à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert a profité de l’audience que lui a accordée le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique pour l’inviter « à découvrir bientôt, le Parc technologique du Cap-Vert ». L’infrastructure de soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique, réalisée grâce à un financement de la Banque africaine de développement (BAD), devrait être achevée d’ici la fin de l’année.
Samira Njoya
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A travers l’Afrique, les habitudes de consommation des populations ont changé avec la Covid-19. Les achats en ligne et la livraison à domicile se sont développés. En Algérie, ce segment de marché séduit de plus en plus d’entreprises qui rêvent d’une présence internationale.
Jeudi 15 septembre, la start-up algérienne GroDesto, qui pilote une application mobile de logistique et un site web de vente et de distribution de gros, a annoncé la levée de 200 millions de dinars algériens (1,4 million $). L’argent lui servira à se développer dans l’e-commerce et la grande distribution en Algérie.
Le financement obtenu par GroDesto pour ses ambitions aussi bien nationales qu’internationales est le fruit d’un appel public à l’épargne lancé du 5 mai au 31 août 2022 contre des actions dans SPA GroDesto Innovation. 200 000 actions avaient ainsi été mises en vente pour une valeur nominale de 1 000 dinars. La nouvelle société par actions, dont l’assemblée générale constituante s’est d'ailleurs tenue jeudi 15 septembre, a pour mission de mener à bien l’atteinte des nouveaux objectifs fixés.
En août 2021, la société GroDesto a reçu le label « Projet Innovant » du Comité national de labellisation des start-up, des projets innovants et des incubateurs présidé par le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up. Cette reconnaissance a contribué à asseoir sa confiance dans un projet plus grand.
En Afrique, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) classe l’Algérie dans le top 10 des économies en développement et en transition selon l'indice du commerce électronique B2C. Le marché est porteur de nombreuses opportunités qui ont été renforcées avec la crise de Covid-19. GroDesto en est conscient d'où son investissement pour se positionner durablement sur ce segment.
Muriel Edjo
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Le marché des centres de données en Afrique a explosé avec la pandémie de coronavirus. La demande en services gérés a augmenté au regard de la transformation numérique accélérée du continent. Raxio se positionne pour une part de ce marché à fort potentiel.
Raxio Group, un constructeur et exploitant de centres de données neutres, a procédé au démarrage des travaux de construction de son centre de données de Kinshasa. Annoncé pour la première fois en mars 2021, la société a organisé ce jeudi 15 septembre la cérémonie de pose de la première pierre de ce qui, selon elle, est le premier centre de données de colocation neutre de qualité Tier 3 en République démocratique du Congo.
We’ve broken ground on @RaxioR, the DRC’s first carrier-neutral Tier III data centre which will be built in Kinshasa! We are bringing digital infrastructure to support the development of the digital economy in DRC. Read more about our announcement here https://t.co/yZw0gbAgyH pic.twitter.com/tQOHxb3viD
— Raxio Group (@raxio_group) September 15, 2022
Selon Robert Mullins, président du groupe Raxio, « ce type d’infrastructures est plus que jamais important pour le pays, alors que l’accès à Internet, aux solutions de connectivités ainsi que la transformation digitale progressent rapidement et durablement. Et comme pour tous nos autres datacenters, clients et partenaires sont toujours au cœur de la procédure de conception et notre souhait est que ce premier datacenter certifié tier 3 de la RDC et totalement neutre en connectivité puisse apporter la solution critique qui manquait au pays en termes d’infrastructures numériques ».
Prévu pour une inauguration à la fin 2023, ce premier datacenter de Raxio à Kinshasa est conçu pour être une infrastructure à la pointe de la technologie répondant aux standards internationaux avec une capacité IT prévue de 1,5 MW pouvant accueillir près de 400 Racks. Il permettra d’améliorer le flux entre les créateurs de contenus locaux et internationaux, mais également d’améliorer la connexion Internet et la rendre plus accessible financièrement à tous les utilisateurs.
Selon le rapport « Data Center Market in Africa – Industry Outlook and Forecast 2020-2025 » , le marché des datacenters en Afrique devrait progresser à un rythme annuel supérieur à 12 % au cours de la période 2020-2025 et devrait atteindre une valeur de 3 milliards USD. Raxio veut profiter de ce marché florissant pour établir 10 à 12 investissements dans des centres de données à travers l’Afrique. Pour le moment, le portefeuille du groupe comprend Raxio Ouganda, Éthiopie, Mozambique, Côte d’Ivoire et Tanzanie.
Pour les membres du gouvernement, le centre de données en construction est en parfait alignement avec le plan stratégique du gouvernement de doter le pays d’infrastructures numériques de normes et standards internationaux, tel que repris dans le plan national du numérique horizon 2025.
Samira Njoya
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Un an après la première édition du YouthADAPT Challenge qui a récompensé vingt start-up africaines, les deux partenaires appellent à nouveau les jeunes à soumettre des solutions innovantes et des idées commerciales susceptibles de favoriser l'adaptation et la résilience au changement climatique.
Le Centre mondial pour l'adaptation en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) a lancé, le mercredi 15 septembre, la deuxième édition du concours Youth Adaptation Solutions Challenge (YouthADAPT Challenge), sur l’adaptation au changement climatique.
L’appel à propositions, qui prend fin le 4 octobre 2022, concerne les jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans, innovateurs de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ainsi que d’autres sociétés dirigées par des jeunes ou appartenant à des jeunes Africains (50 % dirigées par des femmes).
Pour être éligible également, les start-up doivent fournir des solutions d’adaptation ou de résilience climatique répondant aux défis de la vie réelle. Elles doivent être installées en Afrique et y être légalement enregistrées.
Les vingt plans d’affaires retenus recevront chacun des subventions pour leur développement d’une valeur maximale de 100 000 dollars. Ils bénéficieront également d’un programme d’accélération des affaires d’une durée de douze mois, afin de les aider à intensifier leur activité et à créer des emplois décents. De plus, un soutien et un mentorat dédiés aux entreprises lauréates permettront de les aider à développer des partenariats, partager des connaissances et se former à travers un réseau de jeunes entrepreneurs investis dans l’adaptation au changement climatique. Les candidatures sont recevables à l’adresse https://www.youthadapt.africa/challenge/apply.
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Depuis le lancement de l’eNaira le 25 octobre 2021, le Nigeria s'efforce de stabiliser sa monnaie qui s'affaiblit et souhaite freiner la hausse de l'inflation et stimuler la croissance après les perturbations économiques causées par la pandémie Covid-19.
Flutterwave, une fintech africaine qui aide les banques et des entreprises dans le traitement des paiements en monnaies locales, a annoncé le mercredi 14 septembre que les commerçants pourraient désormais accepter les paiements eNaira de leurs clients sur leur plateforme. Il s'agit d'un ajout aux autres méthodes de paiement existantes sur Flutterwave, notamment les cartes bancaires, les virements bancaires, le troc par Flutterwave, etc.
L’entreprise nigériane lancée en 2016 a déclaré dans un communiqué que cette décision s’alignait sur son engagement qui est de « fournir la meilleure expérience de paiement pour les entreprises du monde entier […] L'eNaira rejoint la liste robuste des options de paiement disponibles sur Flutterwave. Les commerçants peuvent maintenant activer l'option de paiement eNaira pour la collecte de leurs clients via API et Checkout ».
Les dernières informations de la Banque centrale nigériane (CBN) ont révélé qu’environ 270 000 portefeuilles eNaira ont été ouverts, parmi lesquels 252 000 portefeuilles de consommateurs et 17 000 portefeuilles de commerçants. Par ailleurs, le volume et la valeur des transactions ont atteint respectivement plus de 200 000 nairas (467,5 USD) et 4 milliards de nairas.
Pour effectuer des transactions en eNaira sur Flutterwave, les utilisateurs devront désormais soit scanner des codes QR, soit générer des jetons uniques à l'aide de l'application.
Flutterwave à travers sa plateforme, fournit une technologie, une infrastructure et des services pour permettre aux entreprises mondiales, aux fournisseurs de services de paiement et aux banques panafricaines d'accepter et de traiter des paiements sur n'importe quel canal (Web, Mobile, ATM & POS). La société qui opère actuellement en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et sur d'autres marchés émergents fournit une suite d'outils de paiement qui permettent à plus d'un million d'entreprises d'accepter les paiements de leurs clients partout dans le monde dans plus de 150 devises, y compris le Naira et désormais l'eNaira.
Avec cette évolution, Flutterwave rejoint la stratégie économique du pays qui vise à étendre sa monnaie numérique eNaira en attirant encore plus d’utilisateurs sans compte bancaire dont des commerçants. Une première phase d'adoption a permis de recueillir 850 000 téléchargements par les clients des banques.
Samira Njoya
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L'accord intervient quelques mois après qu'HotelOnline a bouclé son financement de série A plus tôt dans l'année, soutenu par Yanolja. Une première en Afrique pour la société sud-coréenne de technologie de voyage soutenue par SoftBank et Booking.com.
L’entreprise kényane de technologie de voyage HotelOnline vient d'acquérir de HotelPlus, un fournisseur de logiciels qui compte des clients dans 22 pays. L’entreprise l’a annoncé le mardi 12 septembre sur son compte twitter.
Bien que les conditions d’acquisition n’aient pas été dévoilées, Eric Muliro, le fondateur d’HotelPlus a déclaré qu’il reçoit un paiement de 1,9 million de dollars en actions d'HotelOnline, qui était évalué à 24 millions de dollars avant la transaction. Il a par la même occasion été nommé directeur de la technologie d'HotelOnline.
Today, we are pleased to welcome the HotelPlus team to the @HotelOnlineLtd family! We look forward to transforming hospitality in #Africa, as an even bigger and stronger team! https://t.co/0PKDGVFmMa #hospitalityindustry #hoteltech #traveltech #biggerandbetter #africa pic.twitter.com/lmqqYP4H18
— HotelOnline (@HotelOnlineLtd) September 12, 2022
Cet accord va permettre à HotelOnline d’augmenter considérablement sa clientèle tout en « capitalisant sur les forces combinées des deux entreprises, créant ainsi une force avec laquelle il faut compter dans l'industrie hôtelière d'Afrique de l'Est […] Comme les d'HotelPlus utilisent actuellement des logiciels sur site, cela crée une opportunité d'intégration unique avec nos solutions cloud », a déclaré le cofondateur d'HotelOnline, Havar Bauck.
Dans son rapport de mai 2022, le cabinet de conseil W Hospitality Group chiffre à 14 538 le nombre de chambres d'hôtel qui ont été créées en Afrique de l'Est en 2021, en hausse de 5 % par rapport à 2020 (13 837) ; ce qui place la région au deuxième rang en Afrique sub-saharienne derrière l'Afrique de l'Ouest.
HotelOnline veut profiter de cette acquisition pour devenir un acteur africain solide de la travel-tech avec un ancrage au niveau local et en Afrique où elle compte actuellement plus de 6 000 clients répartis dans 27 pays. Son plan immédiat consiste à conquérir l'Afrique de l'Est en premier, puis le Nigeria et le Sénégal. Pour cela, l’entreprise pourra compter sur son nouveau directeur Eric Muliro, qui a fondé HotelPlus au Kenya il y a 13 ans.
Lancée en 2014, la start-up HotelOnline aide les hôtels à établir et à accroître leur visibilité en ligne. Elle aide ses clients à déployer des moteurs de réservation et à se faire connaître sur des canaux de distribution tels que Booking.com. L’opération a augmenté le nombre de ses clients de plus de plus de 2 200 et a ouvert la porte à des clients supplémentaires, et à des offres uniques comme des solutions de paiement, la tarification pilotée par l'IA et la gestion des revenus.
Samira Njoya
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Le partenariat entre les deux entreprises est une solution à plusieurs problèmes parmi lesquels la transparence ainsi que les longues files d'attente des clients pour accéder aux agents.
Le service de transfert d'argent et de paiement mobile du groupe Orange, Orange Money, et la société de paiement panafricaine Cellulant ont signé un partenariat pour permettre les transferts de carte bancaire à portefeuille pour 8 banques au Botswana.
Selon le communiqué publié le lundi 12 septembre sur le site web de la fintech, le nouveau service Orange Money Card-To-Wallet va contribuer positivement à la croissance du secteur informel et des services financiers, « l’introduction de Card-To-Wallet s'aligne sur notre stratégie d'inclusion financière qui est centrée sur la fourniture de solutions pertinentes et pratiques répondant aux besoins quotidiens de nos clients, ainsi que sur nos priorités visant à placer nos clients au premier plan », a déclaré le DG d'Orange Money Botswana, Seabelo Pilane.
Dans son rapport 2021 intitulé « L'état des paiements instantanés en Afrique : Progrès et perspectives », l'organisation indépendante AfricaNenda affirme que les comptes de paiement mobile en Afrique en 2020 ont connu un volume total de 27,5 milliards de transactions et une valeur totale des transactions de 495 milliards de dollars. Soit une augmentation de 15 % et 23 % respectivement, en glissement annuel, par rapport à 2019.
Le service déjà disponible pour tous les clients d'Orange Botswana possédant un compte bancaire, leur permettra de transférer des fonds de leurs comptes par le biais de leurs cartes bancaires directement dans leurs portefeuilles Orange Money via le site Web d'Orange Botswana, suivant un processus qui est alimenté par la plateforme de paiements de Cellulant, Tingg. Bien que la plupart des banques du Botswana disposent d'applications mobiles, certaines n'offrent pas encore cette option à leurs clients. Il suffira juste à l’expéditeur d’avoir une carte SIM Orange enregistrée, tandis que le destinataire aura besoin d'un compte Orange Money.
Cette solution offre donc aux clients des banques davantage d'options et leur permet de transférer de l'argent facilement et en toute transparence en gagnant beaucoup plus de temps.
Selon Bathusi Beleme, directrice nationale de Cellulant au Botswana, ce partenariat avec Orange va « alimenter les paiements de leur service Card-to-Wallet. Cette initiative s'inscrit dans notre stratégie visant à étendre nos services aux commerçants du Botswana afin de les aider à numériser leurs paiements ».
Samira Njoya
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