Pour accroître le commerce agricole en l’Afrique, il devient nécessaire à l’ère du numérique d’apporter des changements qui permettront d’augmenter la productivité et les revenus des agriculteurs.
Le Bureau de transformation en Afrique (ATO) du groupe Microsoft et OCP Africa, filiale du Groupe OCP, leader mondial du marché du phosphate et de ses produits dérivés, ont récemment annoncé une nouvelle collaboration. C’était lors de la 5e Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (LDC5) qui s’est tenue au Qatar du dimanche 5 au jeudi 9 mars.
Le partenariat vise à aider les petits exploitants agricoles à accéder aux compétences et à l’information grâce à des services agro-numériques en s’appuyant sur les programmes d’OCP Africa tel que le concept de l’agri hub pour soutenir des millions d’agriculteurs.
« La technologie est le facteur clé pour permettre et accroître l’accès au financement, à l’équipement et à la durabilité pour les agriculteurs ruraux, autonomisant les agriculteurs locaux en Afrique. Notre partenariat avec OCP Africa contribuera à avoir un impact direct sur les petits exploitants agricoles et à améliorer la production », a déclaré Wael Elkabbany, directeur général de Microsoft Africa Regional Cluster.
Malgré l'urbanisation rapide, les activités liées à l'agriculture constituent encore le moyen de subsistance d'environ 60 % de la population active du continent, représentent 15 % de la totalité du produit intérieur brut. Selon les prévisions des agences des Nations unies, les terres exploitées devraient s’étendre et la productivité s’accroître grâce à un meilleur usage des technologies et la mise en œuvre de techniques agricoles intelligentes et de précision.
Ainsi en collaborant ensemble, Microsoft et OCP ambitionnent également de développer une plateforme d’agriculture numérique permettant d'améliorer la qualité de la production des agriculteurs, leur permettant ainsi de mieux gérer leurs entreprises.
Le partenariat prévoit également l’adoption et l’intégration de technologies telles que le cloud, l’intelligence artificielle, les plateformes de données agricoles et la modernisation d’application Azure dans l’espace agricole, ce qui entraînera une transformation sous la forme d’une agriculture de précision.
Selon Mohamed Anouar Jamali, PDG d’OCP Africa, la collaboration permettra entre autres d’étendre la portée d’OCP et d’avoir un impact encore plus important sur la sécurité alimentaire à travers le continent.
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En Afrique, la situation d'Internet est marquée par un important retard de développement, et un accès à un réseau lent. En s’associant à d’autres entreprises basées sur le continent, Microsoft entend contribuer à sa manière pour réduire la fracture numérique sur le continent.
Le géant américain de l’informatique Microsoft Corporation et Liquid Intelligent Technologies, une entreprise panafricaine spécialisée dans la fourniture de services Internet, ont annoncé le jeudi 2 mars une nouvelle collaboration visant à fournir un accès à Internet à 20 millions de personnes mal desservies en Afrique d'ici la fin 2025.
Ce partenariat ciblera initialement des régions telles que la République démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie et permettra une prolifération accrue de la connectivité à haut débit dans les régions les plus éloignées du Nigeria, du Kenya et de l'Afrique du Sud.
We're collaborating with @Microsoft to deliver internet access to 20 million underserved people in Africa by the end of 2025 through their Airband Initiative! Read more here: https://t.co/bDdI1ub3eF #WeAreLiquid #Airband pic.twitter.com/JFkdtX8AYr
— Liquid Intelligent Technologies (@LiquidInTech) March 2, 2023
S’exprimant sur cette collaboration, Vickie Robinson, directrice générale de l'initiative Airband de Microsoft, a déclaré que cette nouvelle collaboration avec Liquid Intelligent Technologies « s'appuie sur notre collaboration existante pour catalyser la croissance économique et le développement en Afrique, ce qui nous permet d'accélérer nos efforts pour étendre l'Internet à haut débit à un quart de milliard de personnes d'ici la fin de 2025, dont 100 millions en Afrique ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Airband » de Microsoft. Lancée en 2017, l’initiative vise à faire progresser l’accès à l’Internet abordable et aux compétences numériques essentielles dans le monde entier grâce à des partenariats avec les acteurs du secteur. La société avait déjà signé en décembre dernier un accord avec l’opérateur de services télécoms via satellites Viasat pour connecter 5 millions de personnes en Afrique, notamment en RDC, au Nigeria, en Egypte, au Sénégal et en Angola.
La collaboration entre Microsoft et Liquid Intelligent devrait de ce fait contribuer à réduire la fracture numérique en Afrique et à assurer l'avenir des Africains sur le continent, ouvrant ainsi la voie à une véritable économie numériquement inclusive.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, le secteur des fintech est en forte croissance en Egypte. Pour le développer davantage, les entreprises se mettent ensemble et créent des solutions innovantes bénéfiques pour le marché des paiements électroniques.
XPay, une fintech engagée dans la numérisation des services financiers réglementée et agréée par la Banque centrale d'Egypte, et Fawry, le principal fournisseur de solutions de paiements électroniques et de financement numérique en Egypte, ont signé le dimanche 5 mars un partenariat intégré visant à faciliter les paiements en fournissant divers services financiers.
« Nous sommes ravis de coopérer avec XPay et nous espérons les aider à répondre aux besoins des clients grâce à la technologie innovante que nous leur fournirons, en particulier le service "code de référence FawryPay" », a déclaré Bassem Lotfy, le responsable de l'acceptation chez Fawry.
En effet, le partenariat permettra de mettre en place le code de référence FawryPay et des services d'encaissement pour les clients et commerçants de XPay, sur le marché égyptien, leur permettant d’utiliser les derniers types de méthodes de paiement électronique afin d'améliorer leur qualité de vie et de faciliter le processus de gestion de leurs transactions financières.
En Egypte, le secteur des services financiers associés aux technologies accueille régulièrement de nouveaux arrivants tels que Xpay, une start-up lancée en 2018 dans le but de renforcer l'autonomisation financière des partenaires particuliers et entreprises en les aidant à planifier et à gérer leurs finances grâce à une variété de solutions numériques.
Ainsi, en s’associant à Xpay, la licorne Fawry qui cumule déjà 14 ans sur le marché, ambitionne de poursuivre sa stratégie visant à consolider les principes d'inclusion financière et à diffuser la culture du paiement électronique dans les transactions financières.
De ce fait, la coopération entre les deux parties contribuera à la construction d'une société sans numéraire dotée de diverses solutions et options technologiques. Elle s’inscrit dans la vision de l’exécutif egyptien qui œuvre pour la transformation numérique de l’Egypte à l’horizon 2030.
Samira Njoya
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L’université nigériane forme chaque année des milliers de jeunes talents. Cependant, la plupart d’entre eux ne possèdent pas d’expérience et de connaissances précieuses pour se lancer dans l'entrepreneuriat technologique après l’université.
The Nest Innovation Technology Park, une communauté basée à Lagos au Nigeria qui favorise l'innovation des start-up technologiques, s’est associée mercredi 1er mars au projet Campus Innovation Circles (CIC) pour lancer « The Nestlings Playbook », un programme conçu pour relever les défis auxquels sont confrontés les fondateurs dans les universités du Nigeria.
Ce programme pionnier, vise à offrir aux étudiants de premier cycle l'accès aux ressources et au soutien dont ils ont besoin pour explorer l'économie numérique, leur permettant ainsi d'acquérir une expérience et des connaissances précieuses sans prendre de risques importants.
We’re taking off! 🚀
— The Nest Innovation Hub (@nesthubng) March 1, 2023
The Nestlings Playbook Project is officially here and we couldn’t be more excited to share it with you!
Read more about it here: https://t.co/kbtNdd7kEW pic.twitter.com/WKuyLrrdvI
« Nous pensons que les étudiants entrepreneurs ont le potentiel de créer des solutions révolutionnaires aux problèmes quotidiens. Avec le programme innovant The Nestlings Playbook, nous leur donnons les moyens de libérer tout leur potentiel et d'avoir un impact réel sur l'écosystème entrepreneurial africain », a déclaré Joba Oloba (photo, à droite), un cofondateur de The Nest Innovation Technology Park.
Au Nigeria, l’écosystème des étudiants est riche en talents. Il est donc nécessaire de fournir à ces jeunes les outils et les ressources nécessaires à une transition vers l'économie numérique en tant qu'entrepreneurs et non en tant que principalement des talents ouvriers. L’objectif est de contribuer à la transition de l'Afrique vers une économie numérique grâce à l'engagement des jeunes.
A en croire Toyin Bamidele, le chef de projet et coordinateur, The Nestlings Playbook est l'une des plus grandes collaborations visant à soutenir les fondateurs dans les communautés universitaires qui explorent l'entrepreneuriat numérique pour créer de la prospérité. Le programme phare sera lancé avec 15 communautés universitaires, et l'appel à candidatures débutera en mars 2023.
Samira Njoya
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Le développement de la téléphonie mobile sur le continent ne cesse d’impacter des secteurs essentiels telle que la santé. En s’associant, les deux parties ambitionnent d'améliorer la vie de millions de personnes en utilisant les capacités de données mobiles pour réduire la propagation des maladies.
L’Association internationale d'opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont signé, mercredi 1er mars à Barcelone, un accord visant à exploiter la puissance du mobile pour lutter contre les maladies en Afrique.
The @GSMA & @AfricaCDC have today signed an agreement at #MWC23 in Barcelona aimed at harnessing the power of mobile to combat disease in Africa. It will provide a framework for partnership between the two organizations on a range of priorities @ahts2023 @AngieWamola @laktarr001 pic.twitter.com/uXB9SkiVzX
— GSMA Africa (@GSMAAfrica) March 1, 2023
« La réunion de l'expertise et des ressources permettra d'établir une nouvelle infrastructure puissante fournissant aux travailleurs de la santé africains l'accès aux informations dont ils ont besoin en temps opportun et l'intelligence nécessaire pour aider à prévenir la propagation des maladies à travers les frontières internationales », a déclaré Angela Wamola (photo, à gauche), responsable de l'Afrique subsaharienne pour la GSMA.
Ainsi, dans le cadre de ce partenariat, la GSMA travaillera en étroite collaboration avec Africa CDC sur HealthConnekt Africa, une nouvelle initiative audacieuse visant à connecter à Internet tous les établissements et le personnel de santé en Afrique d'ici 2030.
L'initiative débutera avec un petit groupe d'Etats membres et de communautés pionniers de l'Union africaine, qui verront leurs établissements de santé connectés à Internet et leurs agents de santé équipés d'appareils intelligents, ce qui leur permettra d'améliorer la qualité des soins fournis à leurs clients grâce à l'accès à des ressources en ligne essentielles.
Il faut noter qu'en Afrique, la croissance du mobile a été phénoménale au cours des deux dernières décennies. Selon la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, l'Afrique comptait 650 millions d'utilisateurs de téléphones cellulaires en 2013, soit plus qu'aux Etats-Unis ou en Europe, alors que pour le groupe suédois de télécommunications Ericsson, le taux de pénétration des smartphones en Afrique atteindra 70 % en 2024.
Samira Njoya
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L’expansion de l’accès au numérique en Afrique fait partie des 55 milliards de dollars de nouveaux investissements annoncés par le gouvernement Biden lors du sommet États-Unis-Afrique en décembre. Deux mois après la rencontre, les premières retombées sont déjà en cours.
Cisco, un entreprise informatique américaine spécialisée dans le matériel réseau et les serveurs, a annoncé le vendredi 24 février la signature d’un protocole d’accord avec la Fondation Thabo Mbeki pour la réalisation de plusieurs projets parmi lesquels la construction d’un centre technologique et éducatif à Johannesburg en Afrique du Sud.
Highlight of the week: @Cisco and the Thabo Mbeki Foundation signed the MoU to build futuristic research and skills development centre.
— Thabo Mbeki Foundation (@TMFoundation_) February 27, 2023
The Thabo Mbeki Presidential Centre will feature the latest technologies and showcase sustainable design principles pic.twitter.com/BZrcwAA9o0
« Donner la priorité aux compétences numériques des jeunes est la première étape pour réaliser le potentiel de l'Afrique du Sud en tant que puissance technologique tournée vers l'avenir. Nous devons intensifier nos efforts pour donner aux apprenants les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour maîtriser le numérique et les inciter à explorer le potentiel de la technologie qu'ils utilisent », a déclaré Smangele Nkosi, directrice générale de Cisco Afrique du Sud.
Dans le cadre de ce protocole, Cisco sera responsable de la numérisation de l'expérience de l'utilisateur final du centre, de la pérennité et de l'automatisation de l'infrastructure, des opérations du cloud, du centre de données, et de la mise en œuvre d'une stratégie technologique holistique qui positionnera le centre comme un référentiel d'informations et de formation de premier plan au monde.
Signalons que c’est en décembre dernier lors du Sommet Etats-Unis — Afrique que Cisco Systems a annoncé une contribution en nature de 200 millions de dollars en Afrique pour des ressources telles que des programmes, des outils, des écoles et des instructeurs. L’entreprise américaine avait déclaré que cette contribution permettrait entre autres d’étendre la formation aux compétences numériques et à la cybersécurité à 3 millions d'Africains.
Ainsi, outre le centre technologique, Cisco construira une plateforme de compétences numériques qui complétera les programmes d'éducation de la Fondation Thabo Mbeki et offrira des certifications internationales en cybersécurité, une compétence très demandée et essentielle pour la transformation numérique de l'Afrique du Sud.
Samira Njoya
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Les femmes entrepreneurs continuent de se heurter à d'importants obstacles pour accéder au financement de leur entreprise. En lançant ce nouveau fonds, les responsables ambitionnent de soutenir les femmes dans leurs efforts pour contribuer à l'évolution de la technologie.
Women in Innovation Fund (WiNFUND), un accélérateur à but non lucratif conçu pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes et axées sur les femmes, a annoncé le lundi 27 février le lancement public de la collection WiNFUND NFT Africa, un ensemble d'œuvres d'art numériques uniques conçues par l'artiste rwandaise Christella Bijou.
Join the movement for collaboration, empowerment & changemaking! On 08.03 support our African-inspired NFT collection launch, in partnership with Rwandan artist Christella Bijou. 8080 unique NFTs, 100% of proceeds fund women-led health startups. Be a part of this initiative! #NFT pic.twitter.com/fbznwaSGHh
— winfund (@winfundNFT) February 14, 2023
« WiNFUND est un modèle innovant qui aidera les entrepreneures à se développer en créant une communauté mondiale engagée qui fournira un soutien commercial et un financement par la vente de NFT uniques », a déclaré Patricia O'Hayer, cofondatrice de WiNFUND.
Cofondé par la société de biens de consommation Reckitt et le Health Innovation and Investment Exchange (HIEx), en partenariat avec la Fondation Kofi Annan et la Fondation Ecobank, le nouveau Fonds vise à s'attaquer à deux domaines importants d'inégalité, à savoir l’accès aux soins de santé essentiels, et l’accès aux financements par les femmes
Ainsi, WiNFUND sera en partie financé par la vente des WiNFUND NFT. Les détenteurs de WiNFUND NFT auront accès à des événements, sur invitation seulement, sur les objectifs de développement durable et seront invités à rejoindre un programme de mentorat pour soutenir directement les femmes entrepreneurs qui réussissent.
Signalons que depuis l'ouverture des candidatures en septembre, WiNFUND en a reçu plus de 300 de femmes entrepreneurs dans sept pays africains. Les candidates présélectionnées recevront un soutien commercial pour les aider à se développer, tandis que les meilleures recevront un financement direct de WiNFUND.
Samira Njoya
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Plusieurs Etat africains ont fait de l’identification numérique une priorité dans divers secteurs stratégiques comme l’administration publique, la sécurité, les transports ou encore la finance. Cette évolution très appréciée découle d’un souci d’efficacité.
Au cours des dix dernières années, l’adoption de la biométrie s’est accélérée en Afrique. Les gouvernements ont institué la reconnaissance des empreintes digitales, faciale ou de l’iris comme forme d’authentification aux fins de la délivrance de cartes de naissance et d’identité nationales. Dans sa stratégie de transformation numérique (2020-2030), l’Union africaine y accorde d’ailleurs une grande importance.
L’Institution panafricaine de développement, estime que l’identité numérique est essentielle pour l’économie numérique car elle promeut la confiance dans l’ensemble des interactions aussi bien en ligne que physique. Elle authentifie l’identité d’un citoyen, d’un demandeur de services, de l'interlocuteur en face.
Cependant, cette authentification biométrique qui croit soulève de nombreuses craintes au regard des faiblesses juridiques qui prévalent actuellement en Afrique en matière de protection des données à caractère personnel. Dans son rapport « Etat des lieux sur la liberté de l’Internet en Afrique 2022 : l’essor de la surveillance biométrique », La Collaboration sur la politique internationale des TIC pour l'Afrique orientale et australe (CIPESA) redoute des abus comme le profilage ou le ciblage. Des pratiques dangereuses pour les libertés individuelles.
« L’utilisation de la vidéosurveillance avec des technologies de reconnaissance faciale intégrées devient de plus en plus accessible et répandue sur le continent, mais ces systèmes ont tendance à être intrusifs », explique le centre de recherche qui focalise son attention sur la prise de décision qui facilite l'utilisation des TIC en faveur de la bonne gouvernance, des droits de l'homme et des moyens de subsistance.
Il souligne que « ces systèmes peuvent suivre les mouvements des personnes, reconnaître les plaques d’immatriculation des véhicules à moteur et faire correspondre les images en direct des personnes dans le public avec les images des personnes figurant sur une "liste de surveillance" en fonction de leur capacité à reconnaître des caractéristiques faciales spécifiques et uniques, semblables à la prise d’empreintes digitales ».
Selon Africa Data Protection, seuls 35 pays sur 54 détiennent déjà une loi sur la protection des données à caractère personnel en janvier 2023. Seuls 22 pays disposent d'une autorité de protection des données à caractère personnel.
Alors que de nombreux pays africains sont encore considérés comme « non libres » par Freedom House dans son rapport « Global Freedom Score 2022 » qui évalue l'accès des personnes aux droits politiques et aux libertés civiles, CIPESA souligne que le droit à la vie privée est essentiel dans une société démocratique car il joue un rôle essentiel dans la réalisation et la jouissance des droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion et d’accès à l’information. Le centre estime qu’un encadrement strict de l’usage fait des données biométriques est une nécessité.
Muriel Edjo
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Depuis son lancement en 2015, le Challenge App soutient le développement d’applications numériques au service d’une problématique africaine. Avec sa septième édition, le concours a permis l’accompagnement personnalisé d’une soixantaine de projets et le financement de certains.
Le jury de Challenge App Afrique a dévoilé, le vendredi 17 février, la liste des dix lauréats de la 7e édition de cette compétition.
Organisée par France Médias Monde en partenariat avec Radio France internationale (RFI), la 7e édition de Challenge App Afrique visait à développer des solutions mobiles ou web innovantes qui pourraient favoriser l’agriculture durable en Afrique. Les dix candidatures sélectionnées viennent du Cameroun, du Rwanda, du Bénin, de RDC, de Tunisie et du Maroc.
Les projets retenus sont :
Comme les précédentes éditions, les dix finalistes bénéficieront d'un accompagnement personnalisé au sein d'un incubateur présent dans leur pays d'origine. Le lauréat quant à lui se verra financer le développement de son projet à hauteur de 15 000 euros.
Samira Njoya
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Le spécialiste des VTC revendique plus de 47 millions de clients, 900 000 chauffeurs et plus d’un milliard de trajets sur les sept marchés africains où il opère. Ses nouveaux investissements devraient générer plus de 300 000 nouveaux emplois.
La start-up de mobilité estonienne Bolt a annoncé, jeudi 16 février, son intention d’investir 500 millions d'euros pour étendre ses activités en Afrique au cours des deux prochaines années.
Selon le communiqué de l’entreprise, ces fonds serviront également à créer des opportunités pour que plus de 300 000 nouveaux chauffeurs et coursiers rejoignent la plateforme en 2023. « Au cours des sept dernières années, nous avons constitué une équipe solide de 500 personnes en Afrique et nous restons déterminés à investir dans les communautés locales sur le long terme », a déclaré Markus Villig, le fondateur et PDG de Bolt.
Lundi 20 février, Linda Ndungu, la directrice nationale de Bolt Kenya, a fait savoir que 100 millions d’euros sur les 500 millions prévus pour l’Afrique seront injectés dans la filiale kényane afin d'étendre ses services au-delà des 16 villes qu'elle exploite.
Ainsi, cet investissement devrait intensifier la concurrence croissante dans le secteur au Kenya qui a été marqué récemment par de nouveaux entrants comme Farasi Cabs et Yego Global qui proposent divers services de transport, notamment des taxis, des tuk-tuk et des boda boda. Néanmoins, Bolt reste le plus grand fournisseur de services de covoiturage en nombre de villes au Kenya.
La multinationale prévoit d’ajouter, en Afrique du Sud, plus d’employés à son équipe de 200 collaborateurs, tout en établissant des bureaux supplémentaires à travers le continent dans les 12 à 18 prochains mois. A ce jour, Bolt compte plus de 100 millions de clients dans le monde, dont près de la moitié sont basés en Afrique.
Samira Njoya
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En novembre dernier, Twitter avait lancé un service similaire permettant à ses abonnés d’authentifier leurs comptes en déboursant mensuellement la sommes de huit dollars et en bénéficiant d'avantages comme un « accès direct au service client ».
Meta, la société mère de Facebook, va lancer cette semaine, la certification payante des comptes sur Instagram et Facebook. Mark Zuckerberg, le patron de Meta, l’a annoncé le dimanche 19 février à travers les réseaux sociaux du groupe.
« Meta Verified est un service d'abonnement qui vous permet de vérifier votre compte avec une pièce d'identité gouvernementale, d'obtenir un badge bleu, d'obtenir une protection supplémentaire contre l'usurpation d'identité contre les comptes qui prétendent être vous et d'obtenir un accès direct au support client », a écrit Zuckerberg avant d’ajouter que le service sera déployé en Nouvelle Zélande, en Australie dès cette semaine et sera facturé à 11,99 $/mois sur le web ou 14,99 $/mois sur iOS d'Apple. D'autres pays bénéficieront du service par la suite.
Cette décision intervient alors que le géant des réseaux sociaux traverse une passe financière difficile. En fin d’année, la société a annoncé un vaste plan de licenciement de 11 000 personnes dans le monde, soit 13% de ses effectifs. Plus récemment, le Financial Times a annoncé que la société s’apprête à faire une nouvelle restructuration prévue au mois de mars prochain.
Mark Zuckerberg, qui n’a pas évoqué cette raison, a mentionné tout de même que la nouvelle fonctionnalité vise à accroître l'authenticité et la sécurité des services du groupe. Ainsi, en plus de la coche bleue gage de sécurité, les utilisateurs de Meta Verified bénéficieront entre autres d'une visibilité et d'une portée accrues sur Instagram et Facebook, ainsi que d'autocollants exclusifs.
« Dans le cadre de cette vision, nous faisons évoluer la signification du badge vérifié afin que nous puissions élargir l'accès à la vérification et que davantage de personnes puissent avoir confiance dans l'authenticité des comptes avec lesquels elles interagissent », a déclaré Meta.
Samira Njoya
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Elles figurent parmi les 18 nommées sur des centaines de candidatures reçues par la Journée de la femme digitale, un mouvement de l’innovation au féminin. Elles se sont démarquées dans les catégories Entrepreneure, Intrapreneure et Junior pour la région Afrique.
Les lauréates de la 11e édition du Prix les Margaret seront révélées le 17 avril prochain à Paris. La Journée de la femme digitale (JFD) a dévoilé le jeudi 9 février la liste des finalistes dans les trois catégories du concours. Ce sont 18 femmes qui ont été selectionnées parmi lesquelles 9 africaines. Deux camerounaises, une gabonaise, une kényane, une sénégalaise, une ghanéenne, une béninoise, une égyptienne, une ivoirienne sont en lice pour le titre dans ses trois catégories ouvertes en Afrique.
Entrepreneure
Intrapreneure
Junior
Selon Delphine Remy-Boutang, présidente du jury du Prix les Margaret, le concours a reçu encore plus d’engouement cette année. « Nous avons constaté une participation massive des jeunes filles avec des candidatures qui ont triplé en 2023 pour la catégorie Junior. Une excellente tendance qui témoigne d'un désir croissant de cette nouvelle génération d'influencer, par le digital, un futur qu'elle souhaite meilleur », s’est-elle réjouie.
Pour rappel, le Prix les Margaret a été lancé en 2013 par la JFD. Il récompense chaque année des femmes entrepreneurs et intrapreneurs, en Europe et en Afrique, dont les projets et innovations répondent aux grands enjeux de la société. Ce prix rend hommage à Margaret Hamilton, ancienne directrice du département génie logiciel au sein du MIT Instrumentation Laboratory qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo de la NASA.
Samira Njoya
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Ouranos Technologies Limited, un fournisseur de solutions et de services informatiques disposant d'un centre de développement en Inde, va fournir 2 millions de dollars pour stimuler les solutions d'entreprise en Afrique de l'Ouest.
Le mardi 7 février, Joseph Aransiola, directeur général d'Ouranos Technologies Ltd, a annoncé qu'une partie de l'argent financera également la construction d'un laboratoire technologique à Lagos au Nigeria, pour l'analyse informatique en Afrique de l'Ouest.
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Depuis plusieurs mois, la société américaine est poursuivie par des particuliers et associations pour plusieurs chefs d'accusation et réclament des milliards de francs pour des dommages.
Les poursuites engagées au Kenya contre Meta, la maison mère de Facebook, suivent leurs cours. Dans une décision rendue le lundi 6 février, le juge Jacob Gakeri du tribunal de l'emploi et des relations de travail a refusé de radier une plainte déposée par Daniel Motaung, un ancien modérateur sud-africain de Facebook, qui poursuit l'entreprise de technologie sociale pour environnement de travail toxique.
Il y a quelques mois, Meta avait décidé de se retirer de l'affaire, sous prétexte que les tribunaux kényans n'avaient pas compétence puisque ses sociétés ne sont pas domiciliées ou n’ont pas d’activité au Kenya. Une doléance refusée par le juge.
« Ma décision est que les deuxième et troisième accusés ne doivent pas être retirés des procédures », a déclaré M. Gakeri, faisant référence à Meta Platforms et à sa filiale Meta Platforms Ireland qui constituent « des parties à part entière ».
C’est en mai dernier que Daniel Motaung a attaqué en justice Meta et Sama, une entreprise kényane sous-traitante chargée d'une partie de la modération du réseau. Souffrant de stress post-traumatique, il avait dénoncé la structure évoquant le travail forcé, des salaires aléatoires et l'absence de droit de représentation syndicale.
Comme des milliers de travailleurs chez Meta, son travail consistait à scruter et signaler les post des utilisateurs d’Afrique de l’Est et australe. En mai, plusieurs mois après avoir quitté l’entreprise sous-traitante, il a porté plainte pour 27 chefs d’accusations parmi lesquels la torture, l'exploitation et la discrimination. Le juge a déclaré que la prochaine étape de l'affaire a été programmée pour le 8 mars prochain, notamment pour organiser une audience.
Signalons que Meta est également poursuivie au Kenya par deux chercheurs éthiopiens et un groupe de défense des droits kényan qui accuse l’entreprise d'avoir laissé fleurir sur Facebook des messages violents et haineux en provenance d'Ethiopie, attisant ainsi la guerre civile éthiopienne.
Samira Njoya
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