En Afrique, l'e-santé ou santé numérique est en pleine expansion. Elle contribue à la démocratisation de l'accès aux soins pour des millions de personnes. Au Maroc, le numérique va désormais intervenir dans la prise en charge de l’hémophilie.
Les autorités sanitaires marocaines ont procédé ce jeudi 22 septembre au lancement de la première base de données électronique de l’hémophilie et des maladies hémorragiques constitutionnelles. Le projet est le résultat d’une convention de partenariat signée entre le CHU Ibn Sina de Rabat et les laboratoires Novo nordisk pharma le 16 avril 2021.
Le projet porté par le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital des enfants et la section hémophilie du CHU Ibn Sina permettra de répertorier les patients atteints d’hémophilie, et d’organiser le parcours du patient atteint de cette maladie en vue d’assurer l’hospitalisation. Il permettra également d'éclairer les décideurs sur la prise en charge de l’hémophilie et des autres maladies hémorragiques constitutionnelles et d'assurer le suivi des effets des stratégies nationales mises en place.
Selon Abdelkader Errougani (photo, au centre), directeur du CHU Ibn Sina de Rabat, la création de cette base de données électronique va « apporter une nouvelle fois notre soutien aux patients hémophiles et aux professionnels de la santé tout en sensibilisant un maximum de personnes autour de cette maladie qui est, pour le moment, incurable ».
Le projet est organisé sur deux axes, la mise en place d’un système informatique de collecte et de partage d’informations sur l’hémophilie et la création de capsules éducatives sur l’hémophilie utilisables sur plusieurs plateformes (TV, smartphone, Web, etc.).
L'hémophilie est une maladie hémorragique héréditaire due à l’absence ou au déficit d’un facteur de la coagulation. Selon les estimations de l'OMS, plus de 3 000 personnes seraient touchées par l'hémophilie au Maroc, mais le nombre de personnes qui se rendent dans les hôpitaux ne dépasse pas les 1 200.
La base de donnée va offrir aux patients et à leur entourage « des solutions innovantes, tant sur le plan médicamenteux que dans l’amélioration de la prise en charge au sens large. Mettre à la disposition des professionnels de santé un outil tel que cette base de données permettra à la communauté médicale et scientifique marocaine d’améliorer significativement le suivi, la prise en charge et la condition du patient hémophile au Maroc », explique Silvère Aubriot, directeur général des laboratoires Novo Nordisk Maroc.
Ce nouveau projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la Santé et de la Protection sociale, qui prévoit dans l'axe 23 de son Plan national santé 2025 la mise en place d'un système national intégré de données sanitaires.
Samira Njoya
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Avec l'émergence des technologies numériques en Afrique, les gouvernements réalisent de plus en plus l'importance de l'économie créative pour la génération d'opportunités commerciales permettant d'avoir un impact positif sur les vies et de développer l'économie en général.
La Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID) et l’Agence française de développement (AFD) ont investi 618 millions de dollars dans le programme des entreprises numériques et créatives (i-DICE) au Nigeria.
S’exprimant ce jeudi 22 septembre à New-York lors du Forum international de partenariat économique du Nigeria, le président de la BAD, Akinwumi Adesina (photo), a déclaré que ce financement va soutenir la création de 225 start-up créatives et de 451 petites et moyennes entreprises (PME) de technologies numériques.
« L'avenir n'est pas seulement numérique, l'avenir sera porté par la révolution numérique […] Aujourd'hui, le Nigeria compte 5 des 7 licornes d'Afrique et a levé près de 1,4 milliard de dollars sur le total de 4 milliards de dollars levés par les entreprises fintech en Afrique en 2021 », a déclaré Akinwumi Adesina.
Le financement du programme vise à compenser le ralentissement économique dû à la pandémie de la Covid-19 par l’expansion des secteurs financiers et technologiques au Nigeria. À en croire la BAD, au cours du quatrième trimestre de 2020, les TIC ont contribué à 15,06% du produit intérieur brut (PIB), contre 13% au cours du même trimestre en 2019. De même, les industries créatives, très dynamiques, ont généré 14,4 millions USD de recettes entre 2015 et 2018.
En dépit de ces avancées, plusieurs problèmes systémiques dont le manque de financement, l’insuffisance d’infrastructures, le déficit de compétences, l’accès limité à Internet font obstacle au développement de ces secteurs. Le programme d’investissement dans les entreprises numériques et créatives lancé en janvier par le gouvernement fédéral du Nigeria veut résoudre ces problèmes. Il cible plus de 68 millions de nigérians âgés de 15 à 35 ans qui sont reconnus comme des leaders de start-up technologiques innovantes, à un stade précoce, mais aussi des leaders de micro, petites et moyennes entreprises du secteur créatif.
Le financement bancaire d'i-DICE rentre dans le cadre de l'initiative du gouvernement qui vise à consolider davantage la position du Nigeria en tant que première destination d'investissement pour les start-up en Afrique, et en tant que plaque tournante pour l'entrepreneuriat des jeunes. Selon le président de la BAD, ces entreprises pourraient créer 6,1 millions d'emplois et apporter 6,4 milliards de dollars à l'économie d’ici 2027.
Samira Njoya
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Un an après son financement de pré-Série A et l’ouverture de son bureau de Dakar, la start-up basée en France et en Côte d'Ivoire ambitionne conquérir l’Afrique de l’Ouest.
Julaya, une start-up qui facilite les paiements B2B pour les entreprises en Afrique de l'Ouest francophone, a prolongé son tour de table de pré-série A de 5 millions de dollars. Dans un communiqué publié par l'entreprise le mercredi 21 septembre, la start-up a annoncé que les fonds levés serviront à étendre ses opérations en Afrique de l’Ouest.
Bonne nouvelle !
— Julaya (@JulayaMoney) September 21, 2022
🎉 Julaya lève 5 millions de dollars !
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« Les entreprises africaines veulent améliorer leur rentabilité, et leur digitalisation financière est une des étapes les plus importantes afin de développer leur activité. 90% des paiements sont encore effectués en espèces sur le continent, et Julaya est fière de faire partie du paysage fintech qui aide les entreprises à être plus performantes », a déclaré Mathias Léopoldie, CEO & cofondateur.
Fondée en 2018, Julaya permet aux entreprises africaines d'effectuer des paiements de masse via les canaux de mobile money et de mobile Banking. Elle permet également de traiter les dépenses professionnelles avec une carte prépayée d'entreprise et d'importer les transactions des clients dans leur système comptable. Les clients de Julaya varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia.
Il faut noter que le marché du mobile money est en hyper croissance en Afrique. Les transactions d’argent mobile sur le continent ont dépassé la barre des 701 milliards $ en 2021, selon les dernières données rendues publiques par la GSMA, une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays dans le monde.
La Côte d’ivoire est l'un des plus grands marchés d'argent mobile d'Afrique francophone. Près de 75% de la population possède un compte d'argent mobile, contre 20% qui détiennent des comptes bancaires. C'est dans cette optique que Julaya a lancé ses services en Côte d’ivoire et s'est depuis étendu au Sénégal, où la pénétration du marché mobile avoisine les 80 %, ainsi qu'à d'autres pays de la région UEMOA où l'utilisation de l'argent mobile est également répandue.
Julaya revendique à ce jour plus de 500 start-ups qui utilisent ses services pour payer leurs partenaires et collecter des paiements. Ainsi, grâce à ce nouveau financement, Julaya souhaite se développer sur le marché Ouest-africain, ouvrir des bureaux au Bénin, au Togo et au Burkina Faso, recruter des talents et accélérer le développement de produits.
Samira Njoya
En Afrique, les entreprises du secteur privé sont généralement confrontées à la lenteur des systèmes publics de traitement des factures ce qui ralentit leurs activités. Avec ce nouveau dispositif, le gouvernement ivoirien veut renforcer la transparence dans la gestion de la dépense publique.
La Côte d’ivoire vient de se doter d’une plateforme dédiée aux fournisseurs et prestataires de l’État. Le portail dénommé « e-fournisseur » a été lancé officiellement le mercredi 22 septembre à Abidjan par le Premier ministre Patrick Achi (photo, à gauche) en présence des membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises et des organisations professionnelles du secteur privé.
Cet outil jugé « inédit » par le Premier ministre vise à réduire les délais de paiement des factures des prestataires de l’État. Il va permettre également aux fournisseurs de suivre toutes les étapes du processus, à partir de la commande jusqu’au paiement de leurs factures, sans avoir besoin de se déplacer physiquement.
« On règle là la question des délais, mais surtout, on permet aux acteurs du secteur privé d’être rassurés de ce que leur facture est en cours de traitement […] surtout les PME pour lesquelles la question de la trésorerie est essentielle dans les engagements qu’elles prennent », a déclaré le Premier ministre.
Les délais de paiement des créances des entreprises sur l’État et la mise en place d’un système intégré de traçabilité et de suivi de leurs dossiers ont été jusqu’ici les principales préoccupations des entreprises du secteur privé en Côte d’ivoire. Lors d’un séminaire organisé en avril 2021 à cet effet, l’État avait convenu qu’il mettrait en place un système de classement par maturité des factures des fournisseurs dans les délais de 30, 60 et 90 jours à compter la date de prise en charge.
La plateforme déjà accessible en ligne a pris en compte ces nouveaux délais de paiement. Il s’agit, plus spécifiquement, de 30 jours pour les factures de moins de 30 millions de francs CFA, soit 97% des factures ; 60 jours pour les factures dont les montants sont compris entre 30 et 100 millions de francs CFA, soit 2% des factures ; 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions de francs CFA.
Selon Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances, la mise en place de l’e-fournisseur combinée à la réduction des délais de paiement devrait conforter la trésorerie des entreprises et accroître leur capacité de financement du plan national de développement 2020-2021, dont 75% des investisseurs sont attendus du secteur privé. La plateforme va « contribuer au renforcement de la confiance entre l’État et le secteur privé », a t-il déclaré.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso, à l'instar d’autres pays, est en quête permanente de solutions novatrices pour offrir une éducation de qualité à toute sa population. Pour y parvenir, le pays s’est tourné vers les TIC du fait des immenses potentialités qu’elles offrent.
La ministre de la Transition digitale, des postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané (photo, à gauche), et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédéric Ouattara (photo, à droite), ont inauguré le mardi 20 septembre, à Ouagadougou, le centre de données de l’université virtuelle du Burkina Faso baptisé « Datacenter de l’éducation ».
Ce dispositif multi-tâches et multi-actions exclusivement dédié à l’éducation va permettre, selon la ministre en charge de la Transition digitale, d’héberger les ressources numériques et y avoir accès plus facilement. Il permettra également l’interconnexion des universités du pays, et facilitera l’accès aux cours en visio-conférence.
« C’est une étape importante dans l’intégration du numérique dans le milieu universitaire pour améliorer la qualité de la formation et faire face aux défis que connaissent nos universités, notamment les grands effectifs », a-t-elle déclaré.
Installé dans les locaux techniques de l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le Datacenter de l’éducation bénéficie d’une bonne capacité d'adaptation énergétique et d'une connexion haut débit pour faciliter l’accès aux ressources pédagogiques qui y seront hébergées.
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ce datacenter va être utile à plus d’un titre, car « il permettra non seulement de faire de l’enseignement à distance, de faire des e-classes, des projections aussi bien à distance qu’en présentiel. Il permettra également de faire des démonstrations avec le dispositif mis en place et enfin de déployer la navigation Internet à travers le système ».
La fermeture des établissements d’enseignement pendant la pandémie de la Covid-19, tout comme la crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, a poussé le gouvernement a placé le digital au cœur des projets éducatifs. Au mois de juillet dernier, 69 enseignants venus des universités publiques et privées du pays ont été formés en scénarisation et conception de contenus pédagogiques et en évaluation des apprentissages.
Ce datacenter mis en oeuvre avec la collaboration de Huawei et l’ANPTIC est le premier pas du projet innovant de classe intelligente que l’université virtuelle du Burkina Faso ambitionne lancer dans un futur proche.
Samira Njoya
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Dans une Afrique qui se numérise, les données de santé revêtent aujourd’hui un caractère hautement stratégique. Exploitées judicieusement, elles ouvrent la voie à des analyses avancées, à la modélisation des maladies et à l'amélioration des prévisions.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l’alliance Smart Africa accéléreront l'utilisation des technologies numériques dans l’amélioration des soins et le renforcement des systèmes de santé sur le continent. Les deux parties ont annoncé le lundi 19 septembre la signature d’un accord de collaboration à cet effet, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York.
L'accord signé mettra l'accent sur la connexion de tous les établissements et personnels de santé d'Afrique d'ici 2030, en faisant progresser la protection, la portabilité, l'interopérabilité et la gouvernance des données de santé. Smart Africa et Africa CDC travailleront aussi avec les États membres de l'Union africaine au développement de la santé numérique.
« L'innovation numérique en matière de santé recèle un grand potentiel pour élargir l'accès, améliorer la qualité et réduire le coût des services de santé à travers le continent. Nous nous engageons à tirer pleinement parti du potentiel de la technologie pour faire progresser le nouvel ordre de santé publique en Afrique », soutient le Dr Ahmed Ogwell Ouma (photo, à droite), directeur général par intérim d’Africa CDC.
En Afrique où l’accès aux soins de santé de qualité demeure faible selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le numérique a une fois de plus démontré ses nombreux avantages lors de la crise de Covid-19. Sa capacité à apporter des soins de qualité aux populations, même éloignées, d'aider à anticiper de potentielles futures crises font de la santé numérique un service de haute valeur qu’il devient urgent d’adopter pour garantir le développement économique et social sur le continent.
Mêmes de nombreux grands groupes financiers et investisseurs étrangers ont compris l’importance que jouera la santé numérique dans le prochain cycle de croissance de l’Afrique. Cette reconnaissance se traduit par le volume croissant d’apport financier que les HealthTech ont mobilisé en Afrique au cours des quatre dernières années. Il est passé de 18 millions $ en 2018 à 230 millions $ en 2021 selon Partech.
Lacina Koné (photo, à gauche), le directeur général de Smart Africa, a exprimé sa conviction que « l'avenir des soins de santé en Afrique est d'abord numérique, propulsé par la mobilité et une population croissante de natifs du numérique qui exigent de jouer un rôle plus proactif dans leur santé et leurs soins ».
Muriel Edjo
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La dématérialisation des services publics est aujourd'hui clairement identifiée comme une priorité par les gouvernements africains. Au-delà d’une plus grande efficacité de l’administration publique, elle joue aussi un grand rôle dans l’amélioration du climat des affaires.
Cheikh Bakhoum, le directeur général de la société publique Sénégal Numérique S.A, a annoncé le mardi 20 septembre la mise à jour de quatre-vingt procédures sur le portail unique des démarches administratives senegalservices.sn. C’est la première phase d’une action de plus grande ampleur.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier organisé à cet effet en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Cheikh Bakhoum a déclaré que cette mise à jour, à terme, « permettra aux usagers publics de disposer d’une information à jour sur l’ensemble des procédures administratives ». Elle permettra aussi de renforcer la crédibilité des informations disponibles sur ledit portail qui est « véritablement visité par les Sénégalais et usagers du service public », a-t-il affirmé.
Le portail senegalservices.sn, déployée dans le cadre de la stratégie Sénégal Numérique 2025, propose à ce jour près de 700 démarches administratives et des renseignements relatifs entre autres aux objectifs et aux publics concernés, aux différentes étapes de la procédure, aux pièces à fournir, à l’identification des lieux et horaires d’ouverture des services compétents.
Il fournit aussi des informations sur les délais de délivrance des pièces, le prix de chaque démarche, les textes juridiques de référence, etc. Le gouvernement a toujours présentée ce portail comme un outil favorable à l’émergence d’une administration publique moderne, efficace, axée sur les résultats.
Ulrike Ebeling, la directrice de GIZ Sénégal, a expliqué que la mise à jour des procédures administratives intervient dans le cadre du projet « Dundeul Admin » conçu pour une durée de trois ans. D’un coût total de 7 millions d’euros (près de 4,6 milliards FCFA), il vise l’optimisation des procédures et la numérisation administratives qui seront au service des usagers.
Samira Njoya
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Quelque mois après sa dernière levée de fonds, la Healthtech vient à nouveau d’obtenir des capitaux pour conquérir des États supplémentaires au Nigéria et se lancer dans la sous-région d'Afrique de l’Ouest.
Remedial Health, la start-up nigériane qui développe des solutions pour rendre plus efficace la chaîne de valeur pharmaceutique, a annoncé le mardi 20 septembre la réussite d'un tour de table d'amorçage de 4,4 millions de dollars. Les capitaux serviront, selon l’entreprise, à accélérer son expansion au Nigéria et fournir un accès au crédit pour les achats de stocks à sa clientèle croissante constituée de pharmacies de quartier, de vendeurs de médicaments brevetés (PPMV) et d'hôpitaux.
Selon Samuel Okwuada, PDG et cofondateur de Remedial Health, « les pharmacies de quartier et les PPMV ont le potentiel pour être le visage d'un système de santé florissant en Afrique, et nous pensons que la technologie peut jouer un rôle important pour faire de cette vision une réalité. Les fonds que nous avons levés et le soutien stratégique de nos investisseurs nous permettront de fournir des solutions pour relever les divers défis qui ont entravé la croissance de ces entreprises pendant de nombreuses années, et de faciliter la sauvegarde des vies et des moyens de subsistance sur tout le continent pour les années à venir ».
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 100 000 décès par an en Afrique sont liés au commerce de médicaments contrefaits et que plus de 30 % des médicaments vendus en Afrique sont des contrefaçons. Remedial Health veut résoudre ce problème, en offrant à sa clientèle une plateforme d’approvisionnement numérique qui permet aux pharmacies de gérer leurs opérations en facilitant la prise et le suivi des commandes. La start-up prend également en charge les rapports financiers et la comptabilité, tout en fournissant des informations, sur le marché en temps réel, qui améliorent la prise de décision des fabricants en matière de prévision, de production et de distribution.
Fondé en 2009 à Lagos au Nigeria, la HealthTech soutenue par Y Combinator a depuis janvier connu une augmentation de 600 % du volume et a étendu sa portée de six à 16 États au sein de du Nigeria. Avec ce nouveau financement, la start-up prévoit de couvrir les 20 autres États du pays, mais également de poser les bases d'une expansion à travers l'Afrique en 2023.
Samira Njoya
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Le Soudan du Sud poursuit la digitalisation de son système de gestion foncière. De quoi améliorer sensiblement le service public en la matière dans un pays où, comme ailleurs en Afrique, les problèmes de propriété foncière sont encore source de nombreux litiges chez les populations.
Le ministère sud-soudanais des Terres, du Logement et du Développement urbain a conclu le vendredi 16 septembre un contrat avec Trinity Technologies Company pour numériser l'enregistrement des terres dans le pays. Selon Michael Makuei Lueth, le ministre de l’Information, de la Communication, des technologies et des Services postaux, ce contrat intervient après l’annulation d’un précédent contrat avec une autre entreprise.
« Une société avait été approuvée pour numériser l'enregistrement des terres, il s'agissait de la société Ailal, qui a reçu le contrat pour numériser et enregistrer les terres, mais elle a échoué », a-t-il déclaré. « Le cabinet a approuvé le changement et Trinity Technologies est maintenant l'organisme accepté pour poursuivre l'enregistrement numérique des terres », a ajouté Michael Makuei Lueth.
Le nouveau contrat à effet immédiat donne le droit à Trinity Technologies Company de démarrer le processus de numérisation qui va permettre la gestion rationnelle et durable des parcelles de terrain dans le pays. Le projet permettra également à l’État d'avoir une transparence sur les activités foncières, de conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base de données accessible à tous les pouvoirs publics et de résoudre les conflits fonciers qui minent le pays depuis plusieurs années.
D’après une enquête menée en 2014 par l’Union africaine (UA), les litiges fonciers portant notamment sur la propriété, l’occupation et l’utilisation des terres faisaient partie des griefs accumulés au Soudan du Sud. Cette enquête avait conclu à la nécessité d’intégrer une réforme foncière dans les processus de justice transitionnelle.
Ce projet d’envergure est un grand pas pour le Soudan du sud qui accuse beaucoup de retard dans le secteur du numérique. En 2021, le pays occupait la dernière place du classement des Nations unies des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
Samira Njoya
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Malgré les répressions de plusieurs pays contre l’adoption générale des cryptomonnaies, celles-ci gagnent en utilisateurs à travers le monde. Pour le Fonds monétaire international, les cryptomonnaies peuvent néanmoins « contribuer à un système de paiement plus robuste » sur le continent africain.
La plateforme panafricaine d'échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial a annoncé, ce lundi 19 septembre, avoir bouclé un financement de série B d’un montant de 40 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour stimuler la croissance exponentielle des activités commerciales de l’entreprise, poursuivre son expansion sur le continent, développer de nouveaux produits et faire progresser les partenariats stratégiques en Afrique.
« Au cours des trois dernières années, notre équipe a travaillé sans relâche pour rendre cette technologie accessible à tous et créer un produit de classe mondiale. Cette levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de notre équipe, mais réitère également l'appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique », a déclaré Chris Maurice, PDG et cofondateur de Yellow Card.
L’opération a été mené par Polychain Capital, avec la participation de Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership, Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d'autres investisseurs.
Depuis son lancement au Nigeria en 2019, la plateforme d'échange cherche à rendre les cryptomonnaies comme l'ethereum, les stablecoins, etc. accessibles à toute personne en Afrique. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a démarré son activité au Gabon, au Sénégal, au Rwanda et en République démocratique du Congo.
Yellow Card Financial est présentée comme la société de crypto-monnaie à la croissance la plus rapide du continent. Il y a quelques jours, l’entreprise a célébré le dépassement du million de clients en seulement trois ans d’activité. Ceci après avoir levé il y a un an 15 millions $ auprès d'investisseurs de choix. Ainsi, selon le dernier rapport en date de KuCoin, le nombre moyen de transactions mensuelles dans l’ensemble des pays africains a enregistré une augmentation de 1 386,7 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Le nombre d’utilisateurs a également augmenté de manière significative, affichant une hausse de 2 467,2 % sur la même période.
Samira Njoya
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Les diasporas africaines représentent un atout. Outre les flux financiers vers leurs pays d’origine, elles contribuent, grâce aux expériences acquises à l’étranger et à leur maîtrise du contexte local, à la croissance économique du continent en y créant des entreprises et en stimulant l’innovation.
La ministre des Communications et de la Numérisation, Ursula Owusu-Ekuful, était invitée au sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada qui s’est tenu du 11 au 17 septembre 2022 à Toronto au Canada. Dans son discours, la ministre a présenté plusieurs opportunités d'investissement dans le secteur des technologies numériques au Ghana, dans le but d'inciter les tech entrepreneurs ghanéens de la diaspora canadienne à venir investir dans le pays.
« Nous profitons de notre position de pays anglophone pour attirer des contrats d'externalisation des processus d'affaires de back-office des États-Unis, du Canada et d'Europe. Plusieurs ghanéens occupent déjà ces emplois et s'en sortent merveilleusement bien depuis le confort de leur foyer », a déclaré la ministre avant d’ajouter que le numérique était « un domaine qui a le potentiel de se développer davantage avec les investissements de la diaspora. Cela contribuera à faire des jeunes des entrepreneurs et à résoudre le problème du chômage des jeunes dans le pays ».
Selon, Ursula Owusu-Ekuful, les exportations canadiennes vers le Ghana ont augmenté de 8,97 % par an ces 25 dernières années, passant de 23,8 millions de dollars en 1995 à 372 millions de dollars actuellement. Tandis que les importations canadiennes en provenance du Ghana se sont chiffrées à environ 100 millions de dollars.
Pour combler cet écart, selon la ministre, les entrepreneurs de la diaspora devraient développer des partenariats avec les entrepreneurs locaux en formant les jeunes et en leur donnant le savoir-faire et les compétences nécessaires pour qu'ils puissent travailler à l'échelle mondiale, grâce à la technologie numérique et aux plateformes construites au Ghana.
Le gouvernement du Ghana de son côté met en œuvre un ensemble de projets dans le secteur numérique pour rendre la jeunesse autonome. Parmi ces nombreux projets, le « Girls in ICT » qui existe depuis dix ans et offre des compétences numériques aux jeunes filles dans le domaine des TIC. La ministre a également évoqué le programme « Ghana Cares Obatampa », un projet conçu pour stabiliser, revitaliser et créer des emplois et de la prospérité pour les ghanéens sur une période de trois ans dans l'ère post-Covid.
Pour terminer, Ursula Owusu-Ekuful a listé les opportunités d’investissement pour la diaspora. Les domaines prioritaires selon elle sont dans les secteurs du commerce, du tourisme, de l'agriculture, de la santé, mais aussi des technologies numériques qui se sont avérées être le principal moteur d'un développement plus significatif et durable pour tout pays.
Le sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada est une initiative du Ghana Investment Promotion Center (GIPC) qui vise à engager stratégiquement la diaspora ghanéenne dans le but d'attirer ses investissements à long terme et ses partenariats pour le développement du Ghana.
Samira Njoya
Après la levée de 600 000 $ en avril pour soutenir sa croissance, l’edtech malgache Sayna s’associe à Orange, un de ses investisseurs, dans le but d’atteindre son objectif phare : formé 8 000 développeurs d’ici 2024.
Frédéric Debord (photo, à gauche), directeur général d'Orange Madagascar, et Matina Razafimahefa (photo, à droite), une cofondatrice de la start-up Sayna, ont signé mercredi 14 septembre à Antananarivo deux conventions de partenariat. L’objectif est de soutenir la start-up dans la formation des jeunes malgaches dans les métiers du numérique en déployant, entre autres, des licences Sayna avec des offres de connectivité associées et sur mesure.
Les deux parties expliquent « qu’avec la formation 100% en ligne et gamifiée de Sayna, Orange élargit à l'ensemble du territoire national son impact en matière d'inclusion numérique et d'égalité des chances. Par ailleurs, Orange Digital Center Madagascar devient un espace partenaire de Sayna et pourra accueillir des formations et événements que Sayna souhaiterait organiser en présentiel dans les provinces malgaches ».
Sayna est une jeune pousse malgache fondée en 2018 et spécialisée dans la formation en ligne. Grâce à des techniques avant-gardistes, elle initie les jeunes aux métiers du numérique, ce qui lui a valu le soutien de plusieurs investisseurs dont Orange Ventures. De plus, elle s’occupe de leur insertion professionnelle et emploie à la tâche certains jeunes en leur confiant diverses tâches d'entreprise en fonction de leur niveau.
Les jeunes de l’Orange Digital Center bénéficieront également de ces avantages. « À travers les missions confiées par Sayna aux apprenants de l'École du Code d'Orange, ces derniers pourront bénéficier d'une première expérience professionnalisante rémunérée et riche en enseignements pratiques, en attendant de trouver un premier emploi », ont indiqué les deux parties.
Adoni Conrad Quenum
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Google et la SFI estiment que l’économie numérique pourrait générer 180 milliards $ à l’économie africaine d’ici 2025. Cependant, de nombreux pays risquent de rater cette opportunité du fait de leur retard dans la transformation numérique. L’entraide entre États peut toutefois l’éviter.
La Côte d’Ivoire et le Cap-Vert songent à collaborer dans le secteur du numérique. La question a été abordée par le ministre ivoirien de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le secrétaire d'État à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert, Pédro Fernándes Lopes (photo, à gauche), lors d’une rencontre entre les deux hommes le jeudi 15 septembre à Abidjan.
Amadou Coulibaly, a déclaré que la Côte d’Ivoire a beaucoup à apprendre du Cap-Vert. Le pays est classé parmi les meilleurs d’Afrique en matière d’indice de développement du e-gouvernement (EGDI). À la huitième place selon les dernières données des Nations unies, le Cap-Vert affiche de bons résultats que ce soit en termes de service en ligne, d’infrastructures de télécommunications, de capital humain.
Selon le 12e rapport de la Banque mondiale, la contribution totale de l’économie numérique en Côte d’Ivoire pourrait s’élever à plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, soit 10 % du PIB. Le secteur de l’économie numérique aurait déjà généré 3 000 emplois directs et 5,5 milliards $ de contribution totale dans l’économie équivalant à 3 % du PIB.
Pédro Fernándes Lopes a souligné pour le compte du Cap-Vert que la Côte d’Ivoire, peut lui apporter beaucoup. « Nous sommes certes un petit pays, mais avec de grands objectifs, et nous pensons que la Côte d’Ivoire est un partenaire fort qui peut nous aider dans ce sens ».
Le secrétaire d'Etat à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert a profité de l’audience que lui a accordée le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique pour l’inviter « à découvrir bientôt, le Parc technologique du Cap-Vert ». L’infrastructure de soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique, réalisée grâce à un financement de la Banque africaine de développement (BAD), devrait être achevée d’ici la fin de l’année.
Samira Njoya
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A travers l’Afrique, les habitudes de consommation des populations ont changé avec la Covid-19. Les achats en ligne et la livraison à domicile se sont développés. En Algérie, ce segment de marché séduit de plus en plus d’entreprises qui rêvent d’une présence internationale.
Jeudi 15 septembre, la start-up algérienne GroDesto, qui pilote une application mobile de logistique et un site web de vente et de distribution de gros, a annoncé la levée de 200 millions de dinars algériens (1,4 million $). L’argent lui servira à se développer dans l’e-commerce et la grande distribution en Algérie.
Le financement obtenu par GroDesto pour ses ambitions aussi bien nationales qu’internationales est le fruit d’un appel public à l’épargne lancé du 5 mai au 31 août 2022 contre des actions dans SPA GroDesto Innovation. 200 000 actions avaient ainsi été mises en vente pour une valeur nominale de 1 000 dinars. La nouvelle société par actions, dont l’assemblée générale constituante s’est d'ailleurs tenue jeudi 15 septembre, a pour mission de mener à bien l’atteinte des nouveaux objectifs fixés.
En août 2021, la société GroDesto a reçu le label « Projet Innovant » du Comité national de labellisation des start-up, des projets innovants et des incubateurs présidé par le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up. Cette reconnaissance a contribué à asseoir sa confiance dans un projet plus grand.
En Afrique, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) classe l’Algérie dans le top 10 des économies en développement et en transition selon l'indice du commerce électronique B2C. Le marché est porteur de nombreuses opportunités qui ont été renforcées avec la crise de Covid-19. GroDesto en est conscient d'où son investissement pour se positionner durablement sur ce segment.
Muriel Edjo
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