Avec le développement du commerce électronique, les start-up de livraison sont de plus en plus sollicitées. Elles prolifèrent sur le continent avec des solutions adaptées aux réalités de chaque pays.
Zmall Delivery est une solution numérique développée par la firme éthiopienne Etta Solutions. Elle permet de se faire livrer, via son application mobile, de la nourriture, des produits d'épicerie, des boissons, des fleurs ou encore des médicaments avec une flotte de 150 vélos. La solution a été lancée en 2021 par Temesgen Geberehiwot et Ambaye Michael Tesfay.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, l’utilisateur devra se créer un compte pour accéder à la solution. Après cette étape, il pourra directement effectuer ses courses ou commander de la nourriture dans les différentes enseignes partenaires de Zmall Delivery. On y retrouve des restaurants, boutiques ou encore des supermarchés, et des détails comme la distance par rapport à votre position sont affichés sur la plateforme, ce qui vous permettra d’avoir une idée du temps et du tarif de la livraison. La jeune pousse affiche également « ouvert » et « fermé » en fonction des heures d’ouverture et de fermeture des différentes enseignes.
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— Zmall Delivery - Delivery Done Right! (@Zmall_Delivery) May 8, 2023
Après votre commande, un des livreurs de Zmall Delivery prend votre colis en charge pour l’apporter à l’adresse indiquée. Que ce soit à votre domicile, au bureau ou ailleurs, les livreurs pourront rallier votre position dans les meilleurs délais. Il est également possible de suivre en temps réel depuis l’application mobile la position du livreur. La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les informations de Play Store.
Uniquement présente à Addis-Abeba, la start-up veut se déployer au quatrième trimestre de cette année à Awasa, Adama, Mekele, Bahir Dar et Gondar, d’après Temesgen Geberehiwot. « Au niveau international, nous venons de lancer Zmall au Soudan du Sud et nous travaillons sur Djibouti et le Somaliland pour le premier trimestre de l'année prochaine », ajoute-il lors du Gitex Africa à Marrakech, au Maroc.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de permettre aux populations africaines d’accéder à des soins de santé abordables à domicile, un médecin camerounais a décidé de mettre en place une solution sur mesure, adaptée aux réalités de son pays, le Cameroun.
Clinic Home est une solution d’e-santé développée par l'entreprise E-santé Cameroun. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients et/ou les parents d’une personne indisposée, de prendre des rendez-vous en ligne pour une consultation à domicile ou à distance avec un médecin, généraliste ou spécialiste, en fonction de l’affection. Elle offre également des services de laboratoire à domicile et de pharmacie en ligne. Basée à Douala, E-santé Cameroun a été fondée en 2021 par Philippe Ohandja.
Avec pour principal objectif de faciliter le parcours de soins du patient, la solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur passe par la case inscription ou alors prend directement rendez-vous en cliquant sur le bouton dédié. Il remplit un formulaire en fournissant des informations telles que le type de médecin qu’il souhaite rencontrer, la plage horaire, l’affection dont il souffre et opte pour une téléconsultation ou une consultation à domicile.
« Une fois le paiement effectué, quelques minutes après, une télé opératrice l’appellera et le mettra ensuite en relation avec un médecin, qui l’évaluera au téléphone avant de venir à son domicile. Après l’avoir examiné, si c’est nécessaire, le médecin demandera à une infirmière à travers la plateforme, de se rendre à son domicile pour effectuer des prélèvements d’examens ou des soins infirmiers », déclare Philippe Ohandja à We Are Tech Africa lors du Gitex Africa au Maroc. S’il veut plutôt faire des analyses ou s’acheter des médicaments, ces services sont également disponibles.
En ce qui concerne les tarifs, il faudra débourser 10 000 FCFA (environ 16,41 $) pour la consultation avec un médecin généraliste. Les frais montent à 15 000 FCFA pour une consultation nocturne et pendant les week-ends. Pour un médecin spécialiste, les frais sont de 15 000 FCFA et passent à 20 000 FCFA en nocturne et en week-end. Par contre, la téléconsultation est facturée à 3 000 FCFA.
La jeune pousse revendique environ 25 000 utilisateurs. En 2022, elle a intégré un programme d’accélération au Sahel par le biais de l’entreprise I&P (investisseurs et partenaires). Bien qu’elle n’ait pas encore réalisé de cycle de financement, E-santé Cameroun à des projets d’expansion pour sa solution Clinic Home ; la Côte d’Ivoire sera éventuellement le point de départ, d’après Philippe Ohandja.
Adoni Conrad Quenum
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Le common law est pratiqué dans environ 80 pays dans le monde. Les hommes de droit peuvent donc se référer à des décisions de justice dans ces pays pour défendre plus efficacement leurs clients. Mais accéder à toutes ces informations s'avère fastidieux.
Judy Legal est une solution numérique développée par une start-up nigériane. Elle permet aux hommes de droit d’accéder plus aisément à la jurisprudence des pays de common law (environ 80 pays), et principalement celle du Nigeria, du Kenya et du Ghana, afin de faciliter la défense de leurs affaires devant les tribunaux. La jeune pousse, basée à Lagos, a été fondée en 2018 par Bright Oleka, Charles Thompson et Sadiq Okocha.
Judy Legal veut « être la base de données de jugements la plus complète et la plus utilisée au monde ». « Notre mission est de soutenir la profession juridique et l'administration de la justice en fournissant un service de rédaction de rapports juridiques sous une forme pratique et à un prix modéré », indique la plateforme.
Avec son application mobile accessible sur iOS et Android, l’utilisateur ne peut accéder aux divers services sans la création d’un compte et la souscription à un abonnement. Avec l’accès basique, on peut avoir accès à la base de données juridiques de la jeune pousse ; affiner les résultats de la recherche par tribunal, par date, par pays et également par sujet ou encore travailler en partageant des documents avec ses collaborateurs.
L’abonnement premium, par contre, permet d’effectuer des recherches assistées avec l’intelligence artificielle, donne accès à la codification de la législation avec modifications et abrogations… Il faut débourser jusqu’à 150 $ par mois pour cette option. Quant à l’option basique, elle est facturée à 25 $ par mois.
Depuis son lancement, la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. En 2018, elle a figuré parmi les lauréats du programme du Meltwater entrepreneurial school of technology (MEST). Elle a reçu à cette occasion un chèque d’un montant de 100 000 $. Deux ans plus tard, elle a été sélectionnée parmi 20 start-up pour prendre part à la cinquième cohorte du Google for Startups Accelerator Africa.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir travaillé pendant cinq ans dans des firmes américaines telles que Yahoo, Bassem Bouguerra a décidé de rentrer dans son pays, la Tunisie. Il y lance une jeune pousse peu avant la pandémie de Covid-19.
IntiGo est une solution numérique d’e-mobilité développée par une start-up tunisienne. Elle permet aux utilisateurs de se déplacer dans les villes du pays en taxi-scooter et en VTC, et de faire livrer des colis au dernier kilomètre. La start-up, basée à Tunis, a été fondée en 2019 par Bassem Bouguerra et Nebil Jridet. Depuis son lancement, elle a déjà levé 1,6 million $ pour entre autres développer sa technologie, élargir ses offres et accélérer sa croissance en Tunisie.
« Nous mettons à la disposition de notre clientèle des voitures confortables et des modèles récents. Nous proposons également des réductions par le biais de codes promos et nous n’augmentons pas les prix lors des heures de pointe », a expliqué Bassem Bouguerra.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, l’utilisateur devra se créer un compte pour accéder à IntiGo. S’il veut effectuer une course, il renseigne l’adresse dans l’application et lance la recherche. Les résultats affichent les tarifs et les divers moyens de transport. L’utilisateur opte pour l’un ou l’autre et si éventuellement pour le même moyen de transport il a plusieurs choix, il peut choisir un conducteur en fonction du nombre d’étoiles (qui est la note sur l’application attribuée par les précédents clients) ou de la proximité de sa position géographique.
Outre le transport urbain, la jeune pousse s’occupe de la livraison de colis, de nourriture et des produits d’épicerie. Elle dispose de sept entrepôts où éventuellement stocker les articles. Il faut signaler que la jeune pousse a connu un boom de la livraison pendant la période de la pandémie de Covid-19. D’après la start-up, elle atteignait 2 000 livraisons par semaine, mais ces chiffres sont retombés à 600 après le retour à la normale.
En 2023, IntiGo revendique plus de 200 000 courses et 60 000 téléchargements de son application mobile. D’après les statistiques de Play Store, la version Android a été téléchargée plus de 50 000 fois ce qui corrobore les chiffres avancés par la start-up. Bassem Bouguerra rêve d’expansion mais, « il faut juste choisir le bon timing, la bonne destination et surtout un bon produit qui puisse concurrencer à l’international. Toutes les options sont ouvertes », ajoute-il.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir suivi un programme d’incubation en 2022, l’agritech kényane a lancé sa phase pilote en février 2023 puis, avec ses partenaires, a décidé d’effectuer un lancement officiel ce mois.
Tawi est une place de marché agritech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux cuisines commerciales, telles que les hôtels, les restaurants, les traiteurs, les écoles ou encore les hôpitaux, d’accéder directement aux produits frais des petits exploitants agricoles via sa plateforme web. La start-up, fondée par Cherotich Rutto, a lancé sa plateforme en 2023 après une incubation auprès de SC Ventures, une filiale de la banque britannique Standard Chartered.
« Tawi connectera nos agriculteurs à une opportunité de marché estimée à 200 milliards de shillings kenyans [1,47 milliard $]. Grâce à cette plateforme, les agriculteurs gagneront plus pour leurs produits tout en améliorant l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement en produits de haute qualité pour les clients commerciaux. Nous y parvenons en agrégeant la demande et en simplifiant le processus de vente et d'achat de produits frais à l'échelle commerciale », a déclaré Cherotich Rutto.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut donc passer par un navigateur pour y accéder depuis un smartphone ou un ordinateur. L’utilisateur peut accéder aux diverses fonctionnalités de Tawi après avoir cliqué sur le bouton « Commencer », puis « Vendeur » ou « Acheteur » sur la page d’accueil en fonction de son statut. Après, il faudra suivre le processus en remplissant les formulaires et soumettre la demande pour approbation par la start-up.
Entre février 2023 où elle a commencé le test de la plateforme et mai 2023 où elle a officiellement été lancée, Tawi a enregistré plus de 1 000 agriculteurs, 250 cuisines commerciales et a effectué plus de 1 000 livraisons. En ce qui concerne les livraisons, elles sont gérées par l’équipe logistique de la jeune pousse et s’effectuent dans les 12 à 18 heures après la commande. Il faut commander pour au moins 2 000 shillings kényans (14,71 $) sur Tawi.
L’agritech veille à ce qu'au moins 25 % des agriculteurs avec lesquels elle s'associe soient des femmes et des jeunes et que 90 % des produits proviennent directement des agriculteurs. Elle prévoit également d’intégrer des services financiers, en l’occurrence des prêts et des microassurances, mais aussi une assistance agronomique pour soutenir l’adoption de bonnes pratiques agricoles. Officiellement lancée le mardi 9 mai, aucun plan d’expansion n’est à l’ordre du jour.
Adoni Conrad Quenum
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Le secteur du commerce électronique a connu une explosion en Afrique pendant la pandémie. Les services de livraison ont également bénéficié de ce boom et se sont multipliés partout sur le continent.
Wiikko est une place de marché numérique développée par une start-up congolaise. Elle permet de connecter les consommateurs à divers commerces et assure la livraison de colis en cas de transactions commerciales. La start-up, basée à Kinshasa, a été fondée en 2019 par Eric Bemba.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, l’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement de l’application. Il pourra directement accéder aux boutiques en ligne des enseignes présentes sur Wiikko. Que ce soit pour l’achat de nourritures dans un restaurant ou dans un fast-food, ou encore de produits dans un supermarché, la jeune pousse congolaise dispose des partenaires commerciaux pour assurer ces services.
Après l’achat, ce sera à sa flotte de livreurs de s’occuper de la livraison au dernier kilomètre. Depuis l’application, le client fournit donc toutes les informations nécessaires pour que tout se déroule convenablement. Wiikko s’engage pour que les livraisons soient effectuées dans l’heure par des professionnels formés à cette fin. « Nous avons aidé plus de 50 chauffeurs à fournir un meilleur service de livraison grâce à la formation. Avant Wiikko, la plupart d'entre eux étaient des chauffeurs de taxi-moto non enregistrés », indique la plateforme.
La jeune pousse d’Eric Bemba revendique plus d’un millier de marchands sur sa plateforme, plus de 50 000 commandes livrées, plus de 25 000 utilisateurs et plus de 16 000 clients actifs. Les données de Play Store corrobore les chiffres relatifs au nombre d’utilisateurs puisque la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois.
Par ailleurs, Wiikko a des rêves d’extension et d’expansion. Dans un premier temps, elle veut s’implanter dans toutes les grandes villes de la République démocratique du Congo. Actuellement, elle est présente uniquement à Kinshasa, la capitale et plus grande ville du pays avec ses 16 millions d’habitants. « Jusqu’à 5 millions de personnes sont actives sur les réseaux sociaux ici. Et leur nombre croît chaque année. C’est ce public-là que nous visons », a déclaré Eric Bemba.
Après cette étape, la start-up veut aller à l’assaut du continent noir. « Notre vision est de devenir le service de livraison panafricain détenant l’un des plus grands réseaux de partenaires marchands et livreurs sur le continent pour promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous », peut-on lire sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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L’idée de la création de cette healthtech est venue à l’une des cofondatrices quand il n’y avait personne pour prendre soin de sa grand-mère, victime de brûlures corporelles et hospitalisée, pendant que ses parents souffraient dans le même temps de maladies chroniques.
Mbombo Home Care est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes âgées et les personnes dépendantes, d’avoir recours à des services de soins de santé à domicile. La healthtech, basée à Douala, a été fondée en septembre 2019 par Peguy Nanfack et Laurence Mengue ; 90% du personnel de Mbombo Home Care est composée de femmes.
« Mbombo Home Care accompagne chaque jour des personnes âgées et des personnes dépendantes au Cameroun. Nous avons une approche personnalisée de l’aide à domicile et choisissons les meilleures options correspondant au mieux à vos attentes », indique la plateforme.
Elle ne dispose pas encore d’une application mobile, c’est donc via sa plateforme web qu’il faut impérativement passer pour accéder aux divers services. Depuis un smartphone et un ordinateur, il faudrait se rendre sur l’adresse web via un navigateur pour avoir accès au site de Mbombo Home Care. En cliquant sur le bouton « prendre rendez-vous », le potentiel patient (ou son proche qui veut recourir aux services pour lui) est dirigé directement vers un compte WhatsApp. C’est donc via ce réseau social que les premiers contacts sont effectués.
Entre autres, elle propose des consultations gériatriques et généralistes, des services de soins infirmiers et d’auxiliaires de vie, de la kinésithérapie ou encore des services de garde-malade. En fonction de ses besoins, l’utilisateur recourt à l’un ou l’autre des services. La healthtech propose également des services de location et de vente de fauteuils roulants, de matelas anti-escarres, de cannes, de déambulateurs ou encore de béquilles.
En 2021, l’équipe de Mbombo Home Care était composée d’une vingtaine de personnes. On y retrouve entre autres des médecins, des aide-soignants ou encore des infirmiers répartis dans les villes de Douala et de Yaoundé. Bien que la Covid-19 ait eu un impact sur sa progression, la jeune pousse camerounaise poursuit sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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Après son agrégateur de paiements, la jeune pousse béninoise met au point une application mobile pour faciliter les transactions financières en ligne dans la sous-région et à l'international.
MyFeda est une solution fintech développée par la jeune pousse béninoise FedaPay SAS. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir des fonds et d’effectuer des paiements en ligne partout dans le monde sans disposer d'un compte bancaire. La start-up, fondée par Hermann Aguessy et Boris Koumondji en 2017, opère dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine.
« MyFeda est une solution mobile qui vous permet de gérer votre argent au quotidien. Que votre argent soit sur votre compte mobile money, ou soit sur une carte, MyFeda vous permet de contrôler toutes vos dépenses quelque soit leur nature (en ligne, ou dans un magasin physique) », peut-on lire sur la plateforme.
Pour accéder aux diverses fonctionnalités de la solution, l’utilisateur devra télécharger l’application mobile sur Play Store (Android) ou sur AppStore (iOS). Il lui faudra ensuite créer un compte et en quelques minutes, il peut accéder au service.
Avec MyFeda, il est possible d’envoyer et de recevoir des fonds via mobile money depuis l’application au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et en Guinée, de faire des opérations Western Union et MoneyGram ou encore d’effectuer des transferts bancaires par virement ou sur les cartes MasterCard et Visa. La solution permet également d’accéder à une carte Visa virtuelle.
Par ailleurs, il faut souscrire à un abonnement mensuel pour bénéficier des services offerts par MyFeda. Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store. Il faut également noter que chaque compte MyFeda est géré par la banque panafricaine basée à Lagos, United Bank of Africa (UBA), et relié à une carte de la même banque.
Adoni Conrad Quenum
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Du 16 au 20 mai se déroule à Dakar la première édition de la semaine du numérique. Baptisé « Senegal Connect », c'est l’occasion pour les start-up de se faire découvrir par les politiques, les investisseurs potentiels et le grand public et de recevoir éventuellement des récompenses.
Caytu Robotics a remporté en début de semaine le Grand Prix du chef de l’Etat pour l’innovation numérique lors de la première édition de la semaine du numérique. C’est la deuxième fois que ce prix est décerné et les jurés se sont laissés séduire par la technologie de la jeune pousse de Sidy Ndao fondée en 2020, qui permet de contrôler des robots à distance de n’importe où dans le monde. Elle reçoit un montant de 30 millions FCFA (50 000) pour soutenir sa croissance.
« Créez des tâches, assignez des robots, gérez le déploiement et analysez les données d'une flotte de robots. La plateforme robotique de Caytu est la première solution de robotique en tant que service. Notre logiciel est agnostique en matière de robots et peut donc intégrer n'importe quel matériel/application robotique grâce à notre API », indique la plateforme.
Caytu dispose d’une application mobile depuis laquelle on peut passer des commandes. La phase pilote se déroule sur le campus de Brigham Young University (BYU) aux Etats-Unis et permet aux étudiants, préalablement sélectionnées, et au personnel de commander de la nourriture au restaurant universitaire. Depuis Dakar, l’équipe de Caytu se charge de piloter les robots sur le campus jusqu’à la livraison.
« Nous mettons en œuvre une approche de contrôle partagé collaboratif IA-humain pour mettre la touche humaine au centre de la robotique et ainsi libérer le plein potentiel des robots et créer de nouvelles opportunités pour les individus et les entreprises. Nous avons rendu la téléopération aussi intuitive et facile que possible ; en utilisant simplement notre application Android & iOS, n'importe qui avec un téléphone portable peut devenir un pilote Caytu », peut-on lire sur la plateforme.
Par ailleurs, il faut souligner que le choix de ce campus n’est pas anodin. Un professeur de robotique de cette université, Benjamin Terry, participe au projet. Son objectif est de mieux comprendre les interactions entre les robots et les humains, donc il recueille des informations à cette fin pendant la phase pilote. A terme, Caytu veut créer un réseau mondial de robots de livraison autonomes mais pour l’instant, après BYU, la jeune pousse sénégalaise veut s’étendre à d’autres universités dans le monde.
Adoni Conrad Quenum
Après avoir lancé des applications de comparaisons de prix, le tech entrepreneur a décidé de mettre en place une solution pour connecter les utilisateurs aux bons plans et pour faire connaître le business d’autres entrepreneurs à travers des offres spéciales.
Fomo est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des offres spéciales dans les restaurants ou pour des activités. Elle utilise la géolocalisation pour montrer les spécialités des restaurants, des boissons, ou encore des activités à absolument faire près de chez vous. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2020 par Ryan Marx et Jacqueline du Plessis.
Disposant d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur, après téléchargement sur Play Store ou App Store, peut s’inscrire et accéder aux diverses fonctionnalités. A l’ouverture de l’application, elle demandera un accès à votre position géographique car elle a besoin de cette information pour géolocaliser les restaurants près de votre position où vous pouvez bénéficier des offres spéciales Fomo. Outre les restaurants, s’il y a un endroit dans le secteur où l’utilisateur peut faire du parapente, de l’équitation ou visiter un musée ou un spa, l’application le suggère également.
« Nous avons créé cette application parce que nous en avions assez de rester au lit un samedi ou d'avoir un mercredi de paresse où nous n'avons pas envie de préparer le dîner, en nous posant la sempiternelle question... où devrions-nous aller dîner ? Ou quelle activité passionnante pouvons-nous faire aujourd'hui ? », peut-on lire sur la plateforme.
C’est également un moyen pour les propriétaires de ces endroits de faire connaître leur business au grand public. Fomo offre donc de la publicité aux entrepreneurs qui, au lieu de dépenser dans les publications sponsorisées sur les réseaux sociaux, peuvent offrir des avantages tels que des offres spéciales Fomo. Depuis son lancement, la plateforme connaît un succès fulgurant puisque la version Android de son application, d’après les données de Play Store, a déjà été téléchargée plus d’une centaine de milliers de fois.
En septembre 2022, la start-up signe un partenariat avec Google dans le but de favoriser l’adoption de son système de réservation en ligne permettant aux restaurants de gérer leurs réservations, une fonction lancée au troisième trimestre 2021, par le biais de l’application. « Il s'agit d'une étape importante pour FOMO, car nous cherchons à accroître l'accessibilité pour les Sud-Africains de faire et de gérer leurs réservations dans leurs restaurants préférés à la fois sur l'application, ainsi que par le biais de Google Search ou Maps, rapidement et efficacement, stimulant davantage une industrie en difficulté affectée par le Covid-19 », a déclaré Jax Marx dans le cadre de la signature du partenariat.
Adoni Conrad Quenum
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Disposant d’un solide réseau de petits et moyens détaillants, la fintech Fawry a décidé de lancer une solution de livraison pour les marchands. Pour cela, elle a noué un partenariat pour se déployer sur le marché égyptien.
Roaderz est une solution numérique développée par la licorne égyptienne Fawry. Elle permet aux commerçants de faire livrer des marchandises à leurs clients par une flotte de livreurs indépendants en publiant une annonce via une application mobile. La start-up a été fondée en 2022 après la signature d’un accord entre Fawry, Samer Gharaibeh (fondateur de la start-up de livraison Mylerz), Ammar Zawaideh (un expert en finance d’entreprise) et Softec Technologies.
« Notre objectif avec Roaderz est de créer une solution qui peut également avoir un impact social plus large, en mettant les petites entreprises sur un pied d'égalité avec les grands concurrents, en offrant aux coursiers des opportunités de travail et de revenus flexibles, et en réduisant les émissions de carbone en diminuant le nombre moyen de kilomètres parcourus par un envoi avant qu'il n'atteigne l'utilisateur final », a affirmé Ashraf Sabry, le président-directeur général de Fawry.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Les marchands devront télécharger l’application et s’y inscrire pour accéder aux diverses fonctionnalités. Lorsqu’un marchand a besoin des services d’un livreur, il publie sa demande via l’application et un des livreurs disponibles pourra se saisir de la course. Il faut signaler que les agents de livraison sont des travailleurs indépendants et sont rémunérés en fonction du nombre de courses effectuées.
A la récupération du colis, le marchand peut voir depuis l’application une estimation du temps de livraison et suivre son colis en temps réel jusqu’à sa récupération par le client. Depuis son lancement, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois.
Par ailleurs, il faut noter que la fintech égyptienne s’occupera des paiements sur la plateforme de livraison. Pour l’instant, l’ambition de Roaderz est de s’étendre dans tous les gouvernorats d’Egypte. Une expansion dans d’autres pays ou dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient n’a pas été évoquée.
Adoni Conrad Quenum
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Outre la technologie, elle a mis au cœur de sa politique l’atteinte de certains objectifs de développement durable qui se rapportent à la qualité de l’éducation et à la réduction des inégalités liées au genre.
iSchool est une plateforme edtech qui permet aux enfants de 6 à 18 ans de se former en développement de logiciels, en intelligence artificielle, en big data, en robotique ou encore en Internet des objets (IoT). Développée par une jeune pousse égyptienne, elle est basée au Caire et a été fondée en 2018 par Mohamed Algawish, Mustafa AbdelMon'em, Ebrahim Youssef et Mohamed Nabil. L’edtech a, depuis son lancement, levé 160 000 $ pour développer sa plateforme et s’étendre à d’autres marchés de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient.
La solution ne dispose pas d’une application mobile et il faut absolument passer par un navigateur pour accéder à la plateforme via l’adresse web. Depuis un smartphone ou un ordinateur, il est donc possible de surfer sur le site et de découvrir les divers programmes technologiques. Pour les jeunes de 6 à 8 ans, un programme de codage qui leur fournira les bases du code et leur permettra d’avoir une autre vision du monde. Entre 9 et 12 ans, ils pourront apprendre des langages informatiques tels que Python ou encore JavaScript et à partir de 13 ans, ils commenceront à construire leur portefeuille de projets technologiques en vue de préparer leur formation universitaire ou d’entrer sur le marché du travail.
Pour atteindre ses objectifs, l’edtech opte pour la méthode STEAM (Science, Technologies, Ingénierie, Arts, Mathématiques) qui permet aux élèves d'apprendre par l’expérimentation afin de mieux assimiler les concepts inhérents à chaque discipline. Les cours se déroulent en arabe et en anglais et les apprenants sont regroupés en groupes de 4 à 6 élèves de la même tranche d’âge pendant 2 heures 30 minutes chaque semaine.
En 2018, l’edtech a été lauréate du concours de start-up Bizex. Elle revendique cette année plus de 10 000 élèves inscrits, dispose de plus de 250 formateurs et plus de 650 000 heures de formations dispensées. D’après ses données, ses étudiants sont principalement au Canada, aux Etats-Unis, en Egypte, au Soudan, en Jordanie ou encore en Palestine.
Adoni Conrad Quenum
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Les Africains recourent de plus en plus aux soins de santé par les healthtech. Les tech entrepreneurs proposent des solutions efficaces qui ne nécessitent pas de se déplacer sauf si c’est indispensable.
HeliumDoc est une solution healthtech développée par la start-up nigériane Helium Health. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des prestataires de soins de santé à proximité de leur situation géographique en cas de problèmes de santé. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2016 par Adegoke Olubusi, Nicholas Moore, Dimeji Sofowora et Tito Ovia. Elle a levé environ 12,2 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur devra créer un compte et découvrir les diverses spécialités médicales disponibles sur les supports web et mobile de la healthtech. Que ce soit pour un problème cardiologique, dermatologique ou encore ophtalmologiste, HeliumDoc dispose de professionnels dans la plupart des spécialités. Il faudra juste sélectionner un médecin en fonction de vos moyens financiers et de vos maux (ou passer par un médecin généraliste qui vous reorientera, si besoin est) et prendre un rendez-vous sur l’application mobile ou sur la plateforme web.
HeliumDoc est capable de vous rappeler le jour et l’heure d’un rendez-vous médical et de faciliter la gestion d’une maladie chronique. Les consultations peuvent se faire en présentiel, par appel vidéo ou audio ou même par SMS. La solution numérise en effet le dossier médical des patients et les met à jour en fonction de l’issue des rendez-vous pris via la plateforme. Les résultats des diverses analyses sont intégrés et les médecins y ont accès pour faciliter l’établissement du diagnostic et la prescription d’éventuels traitements.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus d’un millier de fois. La start-up est présente dans plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient et propose, outre HeliumDoc, d’autres solutions de technologies de la santé. HeliumDoc est par ailleurs, en plus du Nigeria, présente au Qatar et aux Emirats arabes unis.
Adoni Conrad Quenum
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A cause de la faible bancarisation en Afrique, les solutions fintech prolifèrent sur le continent. Les tech entrepreneurs locaux proposent de plus en plus de solutions intéressantes pour faciliter le quotidien des populations africaines.
Kowri est une solution fintech développée par la firme ghanéenne DreamOval Limited. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder aux services financiers tels que les prêts, l’envoi et la réception de fonds au niveau local et à international. Basée à Accra, DreamOval Limited a été fondée en 2007 par Claud Kweku Hutchful et Henry Sampson.
« Kowri Business est une plateforme fintech intégrée qui simplifie la manière dont les banques et les fintech acquièrent des commerçants, commutent des transactions et traitent les transferts de fonds locaux et internationaux vers et depuis n'importe quel opérateur de transfert d’argent », peut-on lire sur la plateforme de DreamOval.
Experience Kowri. The way to #pay.#CitiCBS #payments #Africa pic.twitter.com/Ihm1RKNua5
— Kowri (@Kowri_app) April 23, 2023
C’est donc depuis son application mobile, accessible sur Android et sur iOS, que les utilisateurs accèdent aux divers services de Kowri, et ceci après téléchargement de l’application et la création d’un compte. Que ce soit pour l’envoi ou pour la réception de fonds, l’achat du temps d’antenne et de l’Internet chez les réseaux de téléphonie mobile ou encore le paiement des factures d’eau et d’électricité, la solution facilite les transactions.
Avec sa fonction Kowri Business, il est possible de collecter de l’argent sur tous les canaux d’argent mobile et numérique, d’après la fintech. Elle ajoute : « en vous inscrivant, vous avez accès à un lien de paiement unique, un code USSD, un code QR et votre propre portail de back-office pour vous permettre de collecter des fonds à partir de plusieurs portefeuilles d'argent mobile, de cartes et d'argent liquide ».
Elle dispose également d’une fonction Kowri Protect qui permet aux commerçants qui reçoivent des paiements via la solution de bénéficier d’une couverture d’assurance gratuite. « Kowri Protect est une solution d'assurance conçue pour protéger votre magasin contre diverses catastrophes naturelles, cambriolages, incendies, inondations, etc. », indique la fintech.
Bagging your Masters Degree just got simpler. Sign up on Kowri to access a Graduate Loan. #kowri #mpower #fintech pic.twitter.com/h28id0Z4HP
— Kowri (@Kowri_app) May 4, 2023
En mai 2023, Kowri a signé un partenariat avec l’américain Mpower, un fournisseur de prêt étudiant, pour offrir des prêts aux étudiants africains suivant des formations en Master au Canada et aux Etats-Unis. La fintech rêve d’expansion sur le continent et pour cela, il faudra peut-être passer par une levée de fonds.
Adoni Conrad Quenum
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