L’idée de la création de cette healthtech est venue à l’une des cofondatrices quand il n’y avait personne pour prendre soin de sa grand-mère, victime de brûlures corporelles et hospitalisée, pendant que ses parents souffraient dans le même temps de maladies chroniques.
Mbombo Home Care est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes âgées et les personnes dépendantes, d’avoir recours à des services de soins de santé à domicile. La healthtech, basée à Douala, a été fondée en septembre 2019 par Peguy Nanfack et Laurence Mengue ; 90% du personnel de Mbombo Home Care est composée de femmes.
« Mbombo Home Care accompagne chaque jour des personnes âgées et des personnes dépendantes au Cameroun. Nous avons une approche personnalisée de l’aide à domicile et choisissons les meilleures options correspondant au mieux à vos attentes », indique la plateforme.
Elle ne dispose pas encore d’une application mobile, c’est donc via sa plateforme web qu’il faut impérativement passer pour accéder aux divers services. Depuis un smartphone et un ordinateur, il faudrait se rendre sur l’adresse web via un navigateur pour avoir accès au site de Mbombo Home Care. En cliquant sur le bouton « prendre rendez-vous », le potentiel patient (ou son proche qui veut recourir aux services pour lui) est dirigé directement vers un compte WhatsApp. C’est donc via ce réseau social que les premiers contacts sont effectués.
Entre autres, elle propose des consultations gériatriques et généralistes, des services de soins infirmiers et d’auxiliaires de vie, de la kinésithérapie ou encore des services de garde-malade. En fonction de ses besoins, l’utilisateur recourt à l’un ou l’autre des services. La healthtech propose également des services de location et de vente de fauteuils roulants, de matelas anti-escarres, de cannes, de déambulateurs ou encore de béquilles.
En 2021, l’équipe de Mbombo Home Care était composée d’une vingtaine de personnes. On y retrouve entre autres des médecins, des aide-soignants ou encore des infirmiers répartis dans les villes de Douala et de Yaoundé. Bien que la Covid-19 ait eu un impact sur sa progression, la jeune pousse camerounaise poursuit sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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Après son agrégateur de paiements, la jeune pousse béninoise met au point une application mobile pour faciliter les transactions financières en ligne dans la sous-région et à l'international.
MyFeda est une solution fintech développée par la jeune pousse béninoise FedaPay SAS. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir des fonds et d’effectuer des paiements en ligne partout dans le monde sans disposer d'un compte bancaire. La start-up, fondée par Hermann Aguessy et Boris Koumondji en 2017, opère dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine.
« MyFeda est une solution mobile qui vous permet de gérer votre argent au quotidien. Que votre argent soit sur votre compte mobile money, ou soit sur une carte, MyFeda vous permet de contrôler toutes vos dépenses quelque soit leur nature (en ligne, ou dans un magasin physique) », peut-on lire sur la plateforme.
Pour accéder aux diverses fonctionnalités de la solution, l’utilisateur devra télécharger l’application mobile sur Play Store (Android) ou sur AppStore (iOS). Il lui faudra ensuite créer un compte et en quelques minutes, il peut accéder au service.
Avec MyFeda, il est possible d’envoyer et de recevoir des fonds via mobile money depuis l’application au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et en Guinée, de faire des opérations Western Union et MoneyGram ou encore d’effectuer des transferts bancaires par virement ou sur les cartes MasterCard et Visa. La solution permet également d’accéder à une carte Visa virtuelle.
Par ailleurs, il faut souscrire à un abonnement mensuel pour bénéficier des services offerts par MyFeda. Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store. Il faut également noter que chaque compte MyFeda est géré par la banque panafricaine basée à Lagos, United Bank of Africa (UBA), et relié à une carte de la même banque.
Adoni Conrad Quenum
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Du 16 au 20 mai se déroule à Dakar la première édition de la semaine du numérique. Baptisé « Senegal Connect », c'est l’occasion pour les start-up de se faire découvrir par les politiques, les investisseurs potentiels et le grand public et de recevoir éventuellement des récompenses.
Caytu Robotics a remporté en début de semaine le Grand Prix du chef de l’Etat pour l’innovation numérique lors de la première édition de la semaine du numérique. C’est la deuxième fois que ce prix est décerné et les jurés se sont laissés séduire par la technologie de la jeune pousse de Sidy Ndao fondée en 2020, qui permet de contrôler des robots à distance de n’importe où dans le monde. Elle reçoit un montant de 30 millions FCFA (50 000) pour soutenir sa croissance.
« Créez des tâches, assignez des robots, gérez le déploiement et analysez les données d'une flotte de robots. La plateforme robotique de Caytu est la première solution de robotique en tant que service. Notre logiciel est agnostique en matière de robots et peut donc intégrer n'importe quel matériel/application robotique grâce à notre API », indique la plateforme.
Caytu dispose d’une application mobile depuis laquelle on peut passer des commandes. La phase pilote se déroule sur le campus de Brigham Young University (BYU) aux Etats-Unis et permet aux étudiants, préalablement sélectionnées, et au personnel de commander de la nourriture au restaurant universitaire. Depuis Dakar, l’équipe de Caytu se charge de piloter les robots sur le campus jusqu’à la livraison.
« Nous mettons en œuvre une approche de contrôle partagé collaboratif IA-humain pour mettre la touche humaine au centre de la robotique et ainsi libérer le plein potentiel des robots et créer de nouvelles opportunités pour les individus et les entreprises. Nous avons rendu la téléopération aussi intuitive et facile que possible ; en utilisant simplement notre application Android & iOS, n'importe qui avec un téléphone portable peut devenir un pilote Caytu », peut-on lire sur la plateforme.
Par ailleurs, il faut souligner que le choix de ce campus n’est pas anodin. Un professeur de robotique de cette université, Benjamin Terry, participe au projet. Son objectif est de mieux comprendre les interactions entre les robots et les humains, donc il recueille des informations à cette fin pendant la phase pilote. A terme, Caytu veut créer un réseau mondial de robots de livraison autonomes mais pour l’instant, après BYU, la jeune pousse sénégalaise veut s’étendre à d’autres universités dans le monde.
Adoni Conrad Quenum
Après avoir lancé des applications de comparaisons de prix, le tech entrepreneur a décidé de mettre en place une solution pour connecter les utilisateurs aux bons plans et pour faire connaître le business d’autres entrepreneurs à travers des offres spéciales.
Fomo est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des offres spéciales dans les restaurants ou pour des activités. Elle utilise la géolocalisation pour montrer les spécialités des restaurants, des boissons, ou encore des activités à absolument faire près de chez vous. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2020 par Ryan Marx et Jacqueline du Plessis.
Disposant d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur, après téléchargement sur Play Store ou App Store, peut s’inscrire et accéder aux diverses fonctionnalités. A l’ouverture de l’application, elle demandera un accès à votre position géographique car elle a besoin de cette information pour géolocaliser les restaurants près de votre position où vous pouvez bénéficier des offres spéciales Fomo. Outre les restaurants, s’il y a un endroit dans le secteur où l’utilisateur peut faire du parapente, de l’équitation ou visiter un musée ou un spa, l’application le suggère également.
« Nous avons créé cette application parce que nous en avions assez de rester au lit un samedi ou d'avoir un mercredi de paresse où nous n'avons pas envie de préparer le dîner, en nous posant la sempiternelle question... où devrions-nous aller dîner ? Ou quelle activité passionnante pouvons-nous faire aujourd'hui ? », peut-on lire sur la plateforme.
C’est également un moyen pour les propriétaires de ces endroits de faire connaître leur business au grand public. Fomo offre donc de la publicité aux entrepreneurs qui, au lieu de dépenser dans les publications sponsorisées sur les réseaux sociaux, peuvent offrir des avantages tels que des offres spéciales Fomo. Depuis son lancement, la plateforme connaît un succès fulgurant puisque la version Android de son application, d’après les données de Play Store, a déjà été téléchargée plus d’une centaine de milliers de fois.
En septembre 2022, la start-up signe un partenariat avec Google dans le but de favoriser l’adoption de son système de réservation en ligne permettant aux restaurants de gérer leurs réservations, une fonction lancée au troisième trimestre 2021, par le biais de l’application. « Il s'agit d'une étape importante pour FOMO, car nous cherchons à accroître l'accessibilité pour les Sud-Africains de faire et de gérer leurs réservations dans leurs restaurants préférés à la fois sur l'application, ainsi que par le biais de Google Search ou Maps, rapidement et efficacement, stimulant davantage une industrie en difficulté affectée par le Covid-19 », a déclaré Jax Marx dans le cadre de la signature du partenariat.
Adoni Conrad Quenum
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Disposant d’un solide réseau de petits et moyens détaillants, la fintech Fawry a décidé de lancer une solution de livraison pour les marchands. Pour cela, elle a noué un partenariat pour se déployer sur le marché égyptien.
Roaderz est une solution numérique développée par la licorne égyptienne Fawry. Elle permet aux commerçants de faire livrer des marchandises à leurs clients par une flotte de livreurs indépendants en publiant une annonce via une application mobile. La start-up a été fondée en 2022 après la signature d’un accord entre Fawry, Samer Gharaibeh (fondateur de la start-up de livraison Mylerz), Ammar Zawaideh (un expert en finance d’entreprise) et Softec Technologies.
« Notre objectif avec Roaderz est de créer une solution qui peut également avoir un impact social plus large, en mettant les petites entreprises sur un pied d'égalité avec les grands concurrents, en offrant aux coursiers des opportunités de travail et de revenus flexibles, et en réduisant les émissions de carbone en diminuant le nombre moyen de kilomètres parcourus par un envoi avant qu'il n'atteigne l'utilisateur final », a affirmé Ashraf Sabry, le président-directeur général de Fawry.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Les marchands devront télécharger l’application et s’y inscrire pour accéder aux diverses fonctionnalités. Lorsqu’un marchand a besoin des services d’un livreur, il publie sa demande via l’application et un des livreurs disponibles pourra se saisir de la course. Il faut signaler que les agents de livraison sont des travailleurs indépendants et sont rémunérés en fonction du nombre de courses effectuées.
A la récupération du colis, le marchand peut voir depuis l’application une estimation du temps de livraison et suivre son colis en temps réel jusqu’à sa récupération par le client. Depuis son lancement, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois.
Par ailleurs, il faut noter que la fintech égyptienne s’occupera des paiements sur la plateforme de livraison. Pour l’instant, l’ambition de Roaderz est de s’étendre dans tous les gouvernorats d’Egypte. Une expansion dans d’autres pays ou dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient n’a pas été évoquée.
Adoni Conrad Quenum
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Outre la technologie, elle a mis au cœur de sa politique l’atteinte de certains objectifs de développement durable qui se rapportent à la qualité de l’éducation et à la réduction des inégalités liées au genre.
iSchool est une plateforme edtech qui permet aux enfants de 6 à 18 ans de se former en développement de logiciels, en intelligence artificielle, en big data, en robotique ou encore en Internet des objets (IoT). Développée par une jeune pousse égyptienne, elle est basée au Caire et a été fondée en 2018 par Mohamed Algawish, Mustafa AbdelMon'em, Ebrahim Youssef et Mohamed Nabil. L’edtech a, depuis son lancement, levé 160 000 $ pour développer sa plateforme et s’étendre à d’autres marchés de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient.
La solution ne dispose pas d’une application mobile et il faut absolument passer par un navigateur pour accéder à la plateforme via l’adresse web. Depuis un smartphone ou un ordinateur, il est donc possible de surfer sur le site et de découvrir les divers programmes technologiques. Pour les jeunes de 6 à 8 ans, un programme de codage qui leur fournira les bases du code et leur permettra d’avoir une autre vision du monde. Entre 9 et 12 ans, ils pourront apprendre des langages informatiques tels que Python ou encore JavaScript et à partir de 13 ans, ils commenceront à construire leur portefeuille de projets technologiques en vue de préparer leur formation universitaire ou d’entrer sur le marché du travail.
Pour atteindre ses objectifs, l’edtech opte pour la méthode STEAM (Science, Technologies, Ingénierie, Arts, Mathématiques) qui permet aux élèves d'apprendre par l’expérimentation afin de mieux assimiler les concepts inhérents à chaque discipline. Les cours se déroulent en arabe et en anglais et les apprenants sont regroupés en groupes de 4 à 6 élèves de la même tranche d’âge pendant 2 heures 30 minutes chaque semaine.
En 2018, l’edtech a été lauréate du concours de start-up Bizex. Elle revendique cette année plus de 10 000 élèves inscrits, dispose de plus de 250 formateurs et plus de 650 000 heures de formations dispensées. D’après ses données, ses étudiants sont principalement au Canada, aux Etats-Unis, en Egypte, au Soudan, en Jordanie ou encore en Palestine.
Adoni Conrad Quenum
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Les Africains recourent de plus en plus aux soins de santé par les healthtech. Les tech entrepreneurs proposent des solutions efficaces qui ne nécessitent pas de se déplacer sauf si c’est indispensable.
HeliumDoc est une solution healthtech développée par la start-up nigériane Helium Health. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des prestataires de soins de santé à proximité de leur situation géographique en cas de problèmes de santé. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2016 par Adegoke Olubusi, Nicholas Moore, Dimeji Sofowora et Tito Ovia. Elle a levé environ 12,2 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur devra créer un compte et découvrir les diverses spécialités médicales disponibles sur les supports web et mobile de la healthtech. Que ce soit pour un problème cardiologique, dermatologique ou encore ophtalmologiste, HeliumDoc dispose de professionnels dans la plupart des spécialités. Il faudra juste sélectionner un médecin en fonction de vos moyens financiers et de vos maux (ou passer par un médecin généraliste qui vous reorientera, si besoin est) et prendre un rendez-vous sur l’application mobile ou sur la plateforme web.
HeliumDoc est capable de vous rappeler le jour et l’heure d’un rendez-vous médical et de faciliter la gestion d’une maladie chronique. Les consultations peuvent se faire en présentiel, par appel vidéo ou audio ou même par SMS. La solution numérise en effet le dossier médical des patients et les met à jour en fonction de l’issue des rendez-vous pris via la plateforme. Les résultats des diverses analyses sont intégrés et les médecins y ont accès pour faciliter l’établissement du diagnostic et la prescription d’éventuels traitements.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus d’un millier de fois. La start-up est présente dans plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient et propose, outre HeliumDoc, d’autres solutions de technologies de la santé. HeliumDoc est par ailleurs, en plus du Nigeria, présente au Qatar et aux Emirats arabes unis.
Adoni Conrad Quenum
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A cause de la faible bancarisation en Afrique, les solutions fintech prolifèrent sur le continent. Les tech entrepreneurs locaux proposent de plus en plus de solutions intéressantes pour faciliter le quotidien des populations africaines.
Kowri est une solution fintech développée par la firme ghanéenne DreamOval Limited. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder aux services financiers tels que les prêts, l’envoi et la réception de fonds au niveau local et à international. Basée à Accra, DreamOval Limited a été fondée en 2007 par Claud Kweku Hutchful et Henry Sampson.
« Kowri Business est une plateforme fintech intégrée qui simplifie la manière dont les banques et les fintech acquièrent des commerçants, commutent des transactions et traitent les transferts de fonds locaux et internationaux vers et depuis n'importe quel opérateur de transfert d’argent », peut-on lire sur la plateforme de DreamOval.
Experience Kowri. The way to #pay.#CitiCBS #payments #Africa pic.twitter.com/Ihm1RKNua5
— Kowri (@Kowri_app) April 23, 2023
C’est donc depuis son application mobile, accessible sur Android et sur iOS, que les utilisateurs accèdent aux divers services de Kowri, et ceci après téléchargement de l’application et la création d’un compte. Que ce soit pour l’envoi ou pour la réception de fonds, l’achat du temps d’antenne et de l’Internet chez les réseaux de téléphonie mobile ou encore le paiement des factures d’eau et d’électricité, la solution facilite les transactions.
Avec sa fonction Kowri Business, il est possible de collecter de l’argent sur tous les canaux d’argent mobile et numérique, d’après la fintech. Elle ajoute : « en vous inscrivant, vous avez accès à un lien de paiement unique, un code USSD, un code QR et votre propre portail de back-office pour vous permettre de collecter des fonds à partir de plusieurs portefeuilles d'argent mobile, de cartes et d'argent liquide ».
Elle dispose également d’une fonction Kowri Protect qui permet aux commerçants qui reçoivent des paiements via la solution de bénéficier d’une couverture d’assurance gratuite. « Kowri Protect est une solution d'assurance conçue pour protéger votre magasin contre diverses catastrophes naturelles, cambriolages, incendies, inondations, etc. », indique la fintech.
Bagging your Masters Degree just got simpler. Sign up on Kowri to access a Graduate Loan. #kowri #mpower #fintech pic.twitter.com/h28id0Z4HP
— Kowri (@Kowri_app) May 4, 2023
En mai 2023, Kowri a signé un partenariat avec l’américain Mpower, un fournisseur de prêt étudiant, pour offrir des prêts aux étudiants africains suivant des formations en Master au Canada et aux Etats-Unis. La fintech rêve d’expansion sur le continent et pour cela, il faudra peut-être passer par une levée de fonds.
Adoni Conrad Quenum
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Les tech entrepreneurs africains proposent de plus en plus de solutions locales pour améliorer le quotidien des professionnels de divers secteurs. La proptech, bien que moins en vue que d’autres secteurs technologiques, a son lot d’innovations.
ReOS est une plateforme proptech développée par une start-up sud-africaine. Elle permet aux professionnels de la location, les agences et les travailleurs indépendants, d’automatiser la plupart de leurs tâches mensuelles telles que la facturation, les recouvrements, les paiements, les communications ou encore les rapports. La jeune pousse, basée dans la ville du Cap, a été fondée en 2018 par Craig Buckley.
« Il y a eu beaucoup d'enthousiasme autour de la technologie de location ces dernières années, avec un certain nombre de nouveaux entrants dans l'industrie. Cependant, ces entreprises ont eu tendance à se concentrer sur le libre-service, avec des modèles de vente directe aux consommateurs destinés aux locataires, aux propriétaires et aux propriétaires. Pour la plupart, ces produits cherchent à éliminer l'agent. ReOS a adopté un point de vue différent, reconnaissant que la plus grande opportunité réside dans le fait de permettre aux professionnels de la location d'offrir plus de valeur à leurs clients à grande échelle », a indiqué Craig Buckley.
C’est depuis sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder à la solution. Il faudra créer un compte et faire installer l’application web sur les ordinateurs de vos bureaux ou alors, si vous êtes en freelance dans le secteur, l’installer sur l’ordinateur professionnel. La gestion des baux et du portefeuille, la gestion de l’argent, la génération des rapports financiers ou encore la fourniture d’un accès à distance avec un stockage dans le cloud sont autant de fonctionnalités proposées par la solution sud-africaine.
La start-up propose plusieurs formules d’abonnements pour les entreprises opérant dans le secteur immobilier. En fonction de leur portefeuille, elle adapte ses tarifs et offre un certain nombre d’avantages à chaque type d’entreprise. Le fondateur de la jeune pousse rêve d’expansion. « ReOS a été conçu en pensant aux marchés internationaux et, par conséquent, ce serait une progression naturelle pour nous », a-t-il indiqué en octobre 2020.
Adoni Conrad Quenum
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De nombreux cas d’harcèlements ont été rapportés par des femmes pendant leur trajet à bord d’un VTC. Une tech entrepreneur a décidé de mettre en place une solution pour faciliter le quotidien des femmes, non seulement en tant que conductrice mais aussi en tant que passagère.
An Nisa Taxi est une solution numérique développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les femmes, de se déplacer aisément sans avoir à subir des cas de harcèlement lors de leur trajet ou pendant leur temps de travail. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2018 par Mehnaz Sarwar.
« Nous avons une équipe de conductrices et nous prenons en charge les femmes et les enfants. Nous faisons également des forfaits mensuels pour les parents et pour les femmes qui travaillent. Nous responsabilisons nos conductrices en leur offrant de meilleurs tarifs tout en travaillant dans un environnement sûr pour nos conductrices et nos clients », a indiqué Mehnaz Sarwar.
Disposant d’une application mobile accessible uniquement sur Android (la version iOS est en cours de développement, d’après les infos de la start-up), l’utilisatrice peut naviguer dans l’application après la création de son compte. Elle choisit un type de véhicule et en fonction de son trajet et de sa position, l’application lui suggère les conductrices les plus proches géographiquement. Depuis l’application mobile, il est donc possible de réserver des trajets, de suivre l'arrivée de la conductrice et de payer avec le smartphone. La politique d’An Nisa Taxi est si rigide qu’une femme ne peut prendre le taxi avec son compagnon, sauf en cas d’urgence.
En ce qui concerne le modèle économique, An Nisa fait des marges grâce aux abonnements des clients, aux partenariats avec des entreprises et aussi avec les trajets quotidiens. La jeune pousse perçoit 15 % de commission sur les courses de ses conductrices et celles-ci sont des « travailleuses indépendantes ». Elles doivent disposer de leur véhicule avant de rejoindre la firme de VTC et elles sont maitresses de leur temps de travail. Néanmoins, elles passent par la case vérification après leur inscription sur une plateforme dédiée avant de devenir des conductrices estampillées An Nisa.
Depuis son lancement, la start-up kényane est toujours autofinancée. Elle n’a pu attirer des investisseurs malgré une bonne croissance ces dernières années. D’après ses données, elle a franchi cette année la barre des 10 000 utilisateurs et elle espère s’étendre en Arabie saoudite où elle dispose de nombreux partenaires.
Adoni Conrad Quenum
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Bien que de nationalités nigériane et ghanéenne, ces deux tech entrepreneurs ont fait leurs études à Maurice où ils ont décidé de lancer leur start-up. Pour eux, c’est le meilleur endroit pour lancer leur solution pour mieux s’intégrer aux marchés de l’Afrique australe.
Vite est une solution numérique développée par une start-up mauricienne. Elle permet entre autres aux utilisateurs de se rendre d’un point A à un point B en ayant recours aux chauffeurs partenaires de la start-up. La jeune pousse opère aussi dans la livraison de colis. Basée à Grand Baie, elle a été fondée en 2017 par Isaac Agyemang et Ukeme Augustine Jonah. En 2020, elle a réussi un tour de table d’un montant non dévoilé pour développer sa technologie et accélérer sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement de l’application, va s’inscrire et accéder aux diverses fonctionnalités. Il aura le choix de recourir au service de transport à la demande ou de livraison de colis s’il veut se faire livrer de la nourriture, des épices… ou faire faire une course. La plateforme intègre un lien WhatsApp qui permet d’utiliser l’application de messagerie instantanée en cas de problème.
Vite revendique plus de 700 chauffeurs partenaires, plus de 10 000 clients servis et plus de 24 500 voyages et commandes effectués. Elle a signé des partenariats avec diverses entités pour être plus efficaces au quotidien. Par exemple, elle dispose de plus de 250 partenaires restaurateurs pour lesquels la start-up assure des services de livraison.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus de 10 000 fois. « Si vous voulez faire des affaires et faire avancer les choses en douceur en Afrique, Maurice est certainement le point de départ. C'est la porte d'entrée de la région de la SADC [regroupement de 16 pays d’Afrique Australe, Ndlr] », a indiqué Anthony Takyi, directeur marketing de la start-up. La plateforme poursuit sa croissance et espère s’étendre dans la sous-région dans les années à venir.
Adoni Conrad Quenum
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Il est difficile pour les professionnels de continuer à se former à cause des contraintes liées au travail. L’apprentissage en ligne s’impose comme une alternative intéressante pour changer la donne et leur permettre d’étudier de nouvelles choses.
Zedny est une solution edtech développée par une start-up égyptienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes travaillant déjà dans une entreprise, d’acquérir des connaissances dans divers domaines. Basée au Caire, l’edtech a été fondée en 2018 par Basil Khattab et Mohamed Youssef El Baz. Elle a levé environ 1,2 million $ pour soutenir sa croissance.
« Zedny fournit le contenu en arabe car c'est la langue avec laquelle la plupart des employés en Egypte parlent et pensent. Actuellement, à part Zedny, il n'y a pas de plateforme d'apprentissage et de développement multi-compétences localisée en arabe qui a tout », a indiqué Basil Khattab.
La solution ne dispose pas encore d’une application mobile donc c’est depuis la plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux diverses fonctionnalités. Il faudra, dans un premier temps, créer un compte mais il est possible d’avoir une idée des contenus de Zedny en parcourant la homepage. L’identité des instructeurs, les livres et les contenus spécialisés ont également été mis en avant pour donner le choix aux utilisateurs.
Selon Mohamed Youssef El Baz, « il est essentiel que les entreprises commencent à explorer des solutions modernes de formation et de développement afin d'engager leur main-d'œuvre et de développer les compétences de leurs employés ». Zedny s’inscrit dans ce cadre et offre une solution sur mesure pour les professionnels du monde arabe.
A son lancement, Zedny embarquait plus de 200 cours en ligne et 400 résumés vidéo animés, ce qui avoisinait plus de 5 000 heures d’apprentissage. L’accession aux contenus requiert la souscription à un abonnement mensuel de 40 $, trimestriel de 100 $, semestriel de 180 $ et annuel de 300 $. Outre l’Egypte, son pays d’origine, elle est présente dans le Moyen-Orient et espère s’étendre dans tout le monde arabe.
Adoni Conrad Quenum
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Après qu’un de ses anciens employés ait été arrêté pour avoir acheté un smartphone volé, ce tech entrepreneur a décidé de se lancer dans le commerce en ligne de smartphones reconditionnés.
Développée par une jeune pousse kényane, Badili est une plateforme de commerce en ligne spécialisée dans la vente de smartphones. Elle permet à ses utilisateurs de se procurer des smartphones à des tarifs très compétitifs puisque la firme elle-même achète des smartphones usagés chez des particuliers qu’elle revend ensuite en ligne après les avoir reconditionnés.
Basée à Nairobi, la start-up a été fondée en 2022 par Rishabh Lawania et Keshu Dubey. Depuis son lancement, elle a pu lever environ 3,9 millions $ pour entre autres développer sa technologie et accélérer sa croissance sur le continent.
« Un de mes anciens employés au Kenya a été arrêté pour avoir acheté un téléphone volé, et j'ai été touché par le fait que la plupart des gens ne peuvent pas vraiment acheter d'appareils électroniques d'occasion ici, car la seule option qu'ils ont est le marché gris, qui est risqué. C'est à ce moment-là que l'idée de Badili a germé. Je me suis dit qu'il fallait vraiment que quelque chose change », a déclaré Rishabh Lawania.
Ne disposant pas encore d’une application mobile, c’est depuis la plateforme web de la solution que les utilisateurs peuvent accéder aux divers articles. Il est possible de naviguer sur la plateforme et de découvrir toutes les gammes de smartphones disponibles. Infinix, Apple, Samsung, Realme ou encore Oppo sont autant de marques de téléphones intelligents qu’on peut se procurer sur Badili. L’avantage principal de cette plateforme est le tarif qui est, d'après la start-up, moins de la moitié du prix d’achat du neuf.
« Nous offrons une alternative aux personnes qui ne veulent pas payer le prix fort pour un appareil, et je suis plus enthousiasmé par le fait que nous sommes en mesure d'aider de nombreux consommateurs à acheter leur premier smartphone », renchérit Rishabh Lawania.
Il faut noter que Badili permet aux particuliers de leur revendre également leurs smartphones. Grâce à son algorithme d'estimation de prix qui prend en compte des paramètres tels que l'âge du téléphone et le modèle, elle calcule la valeur du téléphone. Ensuite, les techniciens de la firme s’occupent de le remettre en état pour la commercialisation. Par ailleurs, il est aussi possible de faire réparer un smartphone sur la plateforme.
Badili envisage une expansion à travers tout le continent. « Nous nous lançons en Ouganda et en Tanzanie et avons établi des partenariats solides avec des fabricants d'équipements d'origine (OEM). Au cours des six prochains mois, nous nous étendrons à quelques marchés d'Afrique de l'Ouest afin de mettre un pied dans certains des principaux marchés d'Afrique », a affirmé Rishabh Lawania dans le cadre d’un tour de financement réussi en décembre 2022.
Adoni Conrad Quenum
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Fondée sous le nom d’Aboki, la fintech a fait évoluer son identité visuelle et a diversifié ses offres. Elle est devenue une néobanque à part entière et permet aux populations non bancarisées d’accéder aux services bancaires via sa solution numérique.
Grey est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder, depuis leur ordinateur ou leur smartphone, à des services bancaires numériques tels que les comptes courants, les cartes de débit ou encore les prêts. Elle propose également des comptes dans des devises étrangères pour faciliter entre autres le paiement des télétravailleurs africains. Basée à Lagos, la fintech a été fondée en 2020 par Idorenyin Obong et Joseph Femi Aghedo. Depuis son lancement, elle a réussi à lever environ 2,5 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance.
« Nous aimons dire que nous avons pour mission de rendre les paiements internationaux aussi simples que l'envoi d'un e-mail. Nous voulons faire un travail impactant pour améliorer la façon dont l'Afrique en tant que continent interagit avec l'argent à travers ses frontières », a déclaré Idorenyin Obong.
Avec pour principal objectif la fourniture de services financiers à tous, la solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, après la création de son compte, peut accéder aux différents services de la fintech. Il faudrait entrer son mail puis ajouter une pièce d’identité pour obtenir un compte virtuel qui vous permettra d’être payé ou de dépenser dans le monde entier avec votre carte de débit.
En 2022, la fintech a revendiqué 100 000 utilisateurs et ses transactions ont augmenté de 200 % par rapport au début de l’année. La version Android de son application a été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données de Play Store. Elle est en pleine croissance et s’est vue décerner plusieurs distinctions. Grey a d’ailleurs été sélectionnée pour rejoindre la cohorte Hiver 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator, un programme d'accélération de démarrage basé aux Etats-Unis. En plus du Nigeria, elle est présente au Kenya et en Tanzanie et espère continuer son expansion sur d’autres marchés africains.
Adoni Conrad Quenum
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