Présents dans le milieu financier africain depuis plus d’une vingtaine d’années, les fondateurs de cette solution fintech savaient exactement les difficultés rencontrées par les populations africaines avec les institutions financières traditionnelles. Ils ont mis en place une alternative sur mesure.
Carbon est une solution fintech développée par la start-up nigériane OneFi. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services bancaires depuis un ordinateur ou un smartphone. La jeune pousse de technologie financière, basée à Londres et à Lagos, a été fondée en 2012 par Chijioke Dozie et Ngozi Dozie. Depuis sa création, elle a déjà levé plus de 15 millions $ en capital-risque pour accélérer sa croissance sur le continent.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faudra y créer un compte en fournissant quelques informations personnelles et en quelques minutes, il est possible d’accéder aux multiples services de la fintech depuis ses plateformes. Carbon a également mis en place un code USSD pour les utilisateurs potentiels vivant dans des zones où Internet est difficilement accessible.
Entre autres, la fintech permet de payer des factures, de transférer de l'argent ou encore d’obtenir des prêts de façon instantanée. Elle a même intégré une fonction qui permet aux utilisateurs d’échanger des messages dans le cadre de la conclusion d’une affaire.
Tous les dépôts des utilisateurs de la plateforme sont assurés par la Nigeria Deposit Insurance Corporation. Autrement dit, la compagnie d’assurance protège les déposants et garantit le règlement des fonds assurés si la fintech se retrouvait dans une situation où elle ne peut plus rembourser les dépôts de ses clients. En 2021, elle signe un contrat avec Visa pour émettre des cartes de débit numériques et physiques.
« Carbon se concentre sur la fourniture d'une expérience bancaire inégalée, à la fois sûre et fiable sur tous les points de contact. Nous voulons que davantage de clients profitent de certains de nos produits populaires comme Carbon Zero via leur carte Carbon, et la clé pour y parvenir est notre partenariat avec une entreprise leader dans le domaine des paiements et de la fintech comme Visa », a déclaré Chijioke Dozie.
En 2020, la fintech a revendiqué environ 659 000 clients et plus de 241,35 millions $ traités. En plus du Nigeria, Carbon est présente au Kenya et au Ghana. Elle a pour ambition de devenir une banque numérique panafricaine pour les Africains et les Africains de la diaspora. Elle est donc au début de son plan d’expansion. Par ailleurs, il faut souligner que la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un million de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Le déplacement dans les villes africaines est devenu de plus en plus difficile. Entre les bouchons et la qualité des infrastructures routiers, il est plus avisé de se tourner vers des conducteurs de taxis formés et expérimentés.
SafeBoda est une solution numérique développée par une jeune pousse ougandaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder entre autres au service de transport urbain à la demande dans plusieurs villes du continent et à des services financiers. La start-up, basée à Kampala, a été fondée en 2015 par Ricky Rapa Thomson, Alastair Sussock et Maxime Dieudonné.
« Dès le premier jour, SafeBoda a été votre option la plus sûre pour des trajets abordables dans la ville. L'innovation étant l'une de ses valeurs fondamentales, et maintenant avec la licence Bank of Uganda, SafeBoda crée beaucoup plus de valeur pour sa communauté de clients et de chauffeurs en Ouganda », a déclaré la start-up.
C’est depuis son application mobile, accessible sur Android et sur iOS, que les utilisateurs accèdent aux divers services de la jeune pousse après la création d’un compte. A la base une application de transport à la demande en engin à deux roues, SafeBoda a introduit le transport en voiture puis elle propose désormais une myriade de services tels que la livraison au dernier kilomètre, le commerce électronique, l’envoi d’argent sans frais, le paiement des factures, etc.
« Nous construisons un produit mondial qui sera disponible dans les villes d'Afrique… et SafeBoda continuera à construire de meilleurs services qui nous permettront de mieux servir la population et de nous développer au-delà de l'Ouganda afin que quiconque en Afrique ait accès aux services juste en cliquant sur un bouton. Nous veillerons également à ce que la vie de nos chauffeurs soit améliorée », indique Ricky Rapa Thomson.
Après une course, les chauffeurs sont payés directement depuis l’application mobile. La recharge du portefeuille de SafeBoda se fait par Mobile Money, par des agents de la jeune pousse ou même par les chauffeurs. Il faut noter que laisser de l’argent dans le portefeuille numérique peut générer des intérêts allant jusqu’à 10 % du montant. La jeune pousse a déclaré que rien qu’à Kampala, elle a réalisé plus de 30 millions de trajets plus sûrs. Des statistiques qui ont permis à SafeBoda de se lancer dans d’autres pays du continent tels que le Nigeria ou encore le Kenya.
Selon Play Store, la version Android de la super application a déjà été téléchargée plus d’un million de fois. Malgré une féroce concurrence de firmes internationales comme Uber et Bolt sur le segment transport à la demande et Jumia dans le commerce électronique, SafeBoda ne vacille pas. Bien qu’elle ait dû se retirer des marchés kényan et nigérian pour diverses raisons, elle se concentre sur sa croissance en Ouganda pour relancer un nouveau plan d’expansion dans les années à venir avec le soutien de ses investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter l’accès aux livres éducatifs dans le monde, un tech entrepreneur sud-africain a décidé de mettre en place une solution numérique qu'il exporte sur le continent.
Snapplify est une solution edtech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet d’accéder facilement aux manuels scolaires recommandés pour la scolarité de vos enfants. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2011 par Wesley Lynch.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte et accède aux versions électroniques des livres et des manuels scolaires disponibles sur la plateforme. Il faut signaler que les catalogues varient d’un pays à un autre à cause des lois en vigueur par rapport aux contenus numériques et aux documents proprement dits.
En 2022, la jeune pousse a entamé son projet d’expansion en Afrique occidentale. En effet, de nombreux établissements de la région se sont inscrits sur la plateforme pour profiter du système mis en place par la firme de Wesley Lynch. « Les écoles et les établissements d'enseignement supérieur recherchent des outils éducatifs de haute qualité, pertinents et adaptés à leur région. Snapplify leur offre exactement cela », indique-t-il.
Et il ajoute : « Nous sommes impatients de nous connecter avec davantage d'acteurs locaux pour donner à encore plus d'établissements d'enseignement et d'étudiants ouest-africains tout ce dont ils ont besoin pour enseigner et apprendre ».
Présente dans de nombreux pays et disposant des bureaux en Afrique du Sud, au Kenya, au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis, Snapplify est en pleine croissance. Elle a levé environ 2 millions $ pour accélérer sa croissance sur les nouveaux marchés. Le nombre d’utilisateurs est en pleine progression comme le prouve les statistiques de Play Store. La version Android de l’application mobile a en effet été téléchargée plus de 100 000 téléchargements depuis son lancement.
Adoni Conrad Quenum
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Après un séjour au Kenya en 2014, ce tech entrepreneur a été subjugué par la facilité avec laquelle l’argent mobile était utilisé pour effectuer la plupart des transactions. Il a voulu encore pousser l’idée plus loin en mettant en place un écosystème de paiement lors de la création de sa fintech.
Dash est une plateforme fintech développée par une start-up ghanéenne. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l'argent quelle que soit la devise, de payer des biens et services en ligne ou hors ligne et d’économiser des fonds. La fintech a été fondée en 2019 par Prince Boakye Boampong. Elle a déjà levé plus de 86 millions $ pour accélérer sa croissance sur le continent.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur devra se créer un compte sur la plateforme pour accéder à l’univers financier de la jeune pousse. Il faut savoir que le réseau de paiement alternatif de Dash permet de connecter des portefeuilles électroniques de sorte qu’un utilisateur d'argent mobile peut effectuer des transactions avec un compte bancaire.
Prince Boakye Boampong explique : « j’ai été époustouflé par l'omniprésence et la commodité de l'argent mobile en 2014 lorsque j'ai visité le Kenya pour la première fois. Cependant, il existe plus de 200 portefeuilles d'argent mobile et 100 banques à travers le continent qui ne fonctionnent pas les uns avec les autres ». Et il ajoute : « nous construisons cette interopérabilité afin qu'un Kényan voyageant au Ghana ou un Ghanéen voyageant au Kenya puisse payer des choses sans avoir à changer de devise ou à ouvrir de compte lorsqu'il touche le sol ».
Il faut souligner que Dash se fait des bénéfices grâce aux frais de traitement, à l'épargne, aux frais de change, aux paiements de factures et aux frais d'abonnement. En 2022, la fintech a revendiqué avoir traité plus d'un milliard de dollars de transactions depuis son lancement en 2020, auprès d'un million de clients. Ces chiffres ont été effectués au Ghana, au Kenya et au Nigeria. Elle prévoit de s'étendre en Afrique du Sud et en Tanzanie. Le nombre de téléchargement de la version Android de son application mobile traduit également son succès sur les marchés où elle est présente. Plus de 100 000 téléchargements ont été enregistrés d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de permettre aux populations d’accéder aisément à des produits frais et aux agriculteurs d’écouler plus aisément leurs récoltes, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution facilitant un tel processus.
Farmhut est une plateforme business to business développée par une jeune pousse zambienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les propriétaires de restaurants et les commerçants, de se procurer des produits agricoles directement chez les agriculteurs. La start-up, basée à Harare, a été fondée en 2021 par Kumbirai Tagwireyi, Makosa Munyaradzi et Ryan Katayi. Elle a déjà levé environ 175 000 $ pour améliorer sa technologie et les conditions des petits agriculteurs.
« Farmhut fournit aux agriculteurs des informations sur le marché en temps réel, un accès aux services financiers et des opportunités de formation pour les aider à prendre de meilleures décisions, à développer leurs activités et à augmenter leur rentabilité », indique la plateforme.
La solution ne dispose pas d’une application mobile mais les utilisateurs pourront passer par la plateforme web où il est impératif de disposer d’un compte pour accéder aux divers produits et aux agriculteurs. Pour faciliter la gestion de l’entreprise agricole, Farmhut a mis en place un agent conversationnel basé sur le réseau social WhatsApp.
Nommé uMudhumeni, le chatbot répondra au défi de connectivité auquel la plupart des agriculteurs du Zimbabwe sont confrontés. Ils pourront également s'inscrire sur la plateforme et s'informer sur l'agriculture, recevoir des devis et se faire aider par des agronomes virtuels. L’objectif est de permettre aux agriculteurs d’optimiser leurs productions et d’empêcher au maximum le gaspillage des récoltes.
Par ailleurs, selon Farmhut, une inscription sur la plateforme permet aux agriculteurs d’accéder plus aisément aux institutions de microfinance. « Grâce à notre plateforme, les institutions de microfinance et les entreprises peuvent accéder à un marché plus large de clients potentiels, tout en gérant facilement leurs décaissements et recouvrements de prêts. En utilisant notre solution, ils peuvent gagner du temps et réduire les coûts associés aux processus de prêt traditionnels », peut-on lire sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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Après son expérience dans le secteur du commerce électronique avec Jumia, Sam Chappatte a décidé de se lancer, avec d’autres collègues, dans l’aventure Kapu. La start-up essaye de se frayer un chemin sur le marché kényan.
Kapu est une plateforme de commerce électronique business-to-customer développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer leurs courses en ligne aux meilleurs prix. La jeune pousse a été fondée en 2022 par Sam Chappatte, un ancien vice-président exécutif de la licorne Jumia. L’objectif de Kapu est d’aider les consommateurs africains à réduire le coût de la vie et à économiser 1 milliard de dollars au cours des 10 prochaines années.
Sam Chappate explique que « les gens qui dépensent entre 40 et 50 % du revenu de leur ménage dans le panier d'épicerie sont un gros problème pour la société, mais c'est aussi une énorme opportunité... La raison pour laquelle nous avons lancé Kapu est que nous pensons qu'il existe un modèle plus pertinent d'e-commerce qui peut être construit pour cibler le panier d'épicerie, qui représente la plus grande partie des dépenses de la grande majorité des consommateurs ».
Pour être plus efficace, la technologie s’impose comme un des moyens les plus fiables. La solution dispose d’une plateforme web et d’une application mobile, uniquement accessible sur Android, où les utilisateurs peuvent se rendre après la création d’un compte pour effectuer leurs achats. A défaut de passer par ces canaux, Kapu met à la disposition des clients un lien vers un compte WhatsApp depuis lequel il est possible de passer les commandes.
Avec ses 1 500 points relais dans la capitale Nairobi, les agents de la jeune pousse prennent les commandes et livrent le lendemain. « Les clients reçoivent une notification de Kapu et aussi des agents, pour aller chercher leurs marchandises. De nombreux agents livrent également au domicile des consommateurs », ajoute Sam Chappatte.
Bien que ne couvrant pas encore toute la capitale kényane, Kapu revendique 1 million de commandes de clients et avoir fait économiser 300 000 $ à ses clients. Son application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois d’après les données de Play Store. Après avoir levé 8 millions $ en décembre 2022, elle espère couvrir la totalité de Nairobi avant de pénétrer d’autres marchés du pays.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d'aider les populations à accéder aux services de radiologie à des prix compétitifs, des tech entrepreneurs se sont associés pour mettre en place une solution d'e-santé sur mesure.
Rology est une plateforme d’e-santé développée par une start-up égyptienne éponyme. Elle permet aux patients de prendre rendez-vous avec des radiologues via sa plateforme de téléradiologie assistée par l’IA. La jeune pousse, basée au Caire, a été fondée en 2017 par Amr Abodraiaa, Moaaz Hossam, Mahmoud Eldefrawy et Bassam Khallaf. L’objectif de la healthtech est de résoudre le problème de la pénurie de radiologues sur le continent.
C’est via sa plateforme web que les utilisateurs peuvent décrocher un rendez-vous avec des spécialistes en radiologie. Ils peuvent ainsi passer en direct quelques minutes après avoir rempli les formalités d’usage. La jeune pousse propose un essai gratuit, mais faudrait remplir un formulaire en fournissant des informations telles que nom, prénom, hôpital ou encore le type d’analyses. Après le rendez-vous, le patient reçoit un rapport du spécialiste dans les douze heures, et si c’est une urgence, il est disponible en 90 minutes.
Rology travaille avec une centaine d’hôpitaux et a réussi quelques tours de table (1 million $ au total) pour s’étendre en Afrique et au Moyen-Orient. Elle est aujourd'hui présente dans huit pays.
En 2020, le cofondateur Amr Abodraiaa avait déclaré « qu’ils ont pu constater comment les services de Rology aidaient les hôpitaux à offrir des soins rapides et précis à leurs patients et comment ils pouvaient littéralement sauver la vie des patients. Ils sont impatients d'étendre la plateforme de Rology au marché de l'Afrique et du Moyen-Orient où les services de Rology sont requis et, en fin de compte, aider les hôpitaux à offrir de meilleurs soins à leurs patients ».
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, la legaltech n'est pas un des secteurs phares de la révolution technologique en cours. Pourtant, les solutions du secteur seront très utiles pour entre autres mieux établir le cadre juridique pour cette avalanche de jeunes pousses en croissance sur le continent.
Legal Doctrine est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux législations, aux réglementations et aux décisions de justice de plusieurs pays francophones du continent. Basée à Alger, la legaltech fondée en 2018 par Walid Ghanemi, veut assurer la transparence et l’accessibilité du droit en Afrique pour les entreprises et les administrations.
« Legal Doctrine transforme une vaste quantité de données en une information exploitable qui permet aux décideurs et praticiens de suivre chaque jour l’intégralité de l’actualité juridique », indique la plateforme.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, l’utilisateur devra créer un compte sur la plateforme. Il pourra ainsi opter pour l’abonnement de son choix puisqu’il faut renseigner un certain nombre d’informations avant que Legal Doctrine ne propose ses forfaits. La legaltech constitue sa bibliothèque juridique avec les jurisprudences de l'Algérie, de la Tunisie, du Maroc, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Cameroun.
« Grâce à ses puissantes fonctionnalités d’indexation et de recherche par mots-clés, le moteur recherche juridique de Legal Doctrine vous permet d’identifier rapidement les informations juridiques les plus pertinentes à partir desquelles bâtir votre propre stratégie », peut-on lire sur la plateforme. La jeune pousse propose un essai gratuit de sept jours aux nouveaux abonnés pour essayer la solution. Les plateformes web et mobile de la start-up sont disponibles en Anglais, en Français et en Arabe.
La legaltech revendique environ 4 000 clients, plus d'un million de recherches en 2020 et plus de 15 millions en 2021. La version Android de son application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois et Legal Doctrine a remporté, en 2018 à Zurich et en 2019 à Tunis, le titre de « Best African Legaltech Startup ».
Adoni Conrad Quenum
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L’immobilier est un secteur en pleine croissance sur le continent. Pourtant, les solutions technologiques ne sont pas légion et les investisseurs sont plus prudents. Au Kenya, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution pour résoudre quelques problèmes du secteur.
Silqu est une solution proptech développée par une jeune pousse kényane. Elle offre des services de collecte de loyers, de gestion des locataires, de facturation ou encore de gestion des arriérés. La proptech est basée à Nairobi et elle a été fondée en 2021 par Bramwell Kipkosgei et Ronald Mutuku.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement, l’utilisateur, en l’occurrence un bailleur ou un administrateur de bien, devra s’inscrire et accéder au tableau de bord depuis lequel il peut suivre toutes ses activités. Que ce soit pour la perception des loyers, la gestion des locataires et autres, Silqu s’en charge et il n'aura qu’à constater leurs travaux sur son tableau de bord.
A défaut d’opter pour l’application, la proptech a mis en place un code USSD. Il permet aux potentiels clients habitant dans les zones reculées, où la connexion Internet a du mal à passer, d’opter pour la solution afin de mieux gérer leur patrimoine immobilier. Par ailleurs, en ce qui concerne la rémunération, Silqu perçoit une commission de 3 % sur le montant total des loyers.
Malgré ces fonctionnalités, la solution a du mal à s'imposer sur le marché local. La version Android de son application mobile a été téléchargée un peu plus de 100 fois, un chiffre faible par rapport aux ambitions de la proptech. En 2022, Silqu a pourtant été sélectionné avec onze autres jeunes pousses du continent pour prendre part à la première cohorte de l'accélérateur de start-up FAST. L’entité a été créée par le géant américain Microsoft, en partenariat avec Flapmax, dans l’optique de renforcer et de faire évoluer l'écosystème numérique africain.
Adoni Conrad Quenum
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La moto est l’un des moyens de déplacement les plus utilisés en Afrique. Au Rwanda, une jeune pousse a saisi l’opportunité pour mettre en place une solution de mobilité basée sur ces moyens de transport.
Yegomoto est une solution de mobilité urbaine développée par la jeune pousse rwandaise Yego Innovision Ltd, une filiale de la firme singapourienne Kommlabs. Elle permet aux populations de la capitale rwandaise de se déplacer avec leur mode de déplacement phare, le taxi moto.
The benefit of using #YegoApp is that you can see the estimated fare before calling for a ride.
— YEGO (@YegoGlobal) March 17, 2023
Click here to get the APP right away: https://t.co/mFkety5Lct#RideBetter #Twagiye #Taxi #Cabs #Kigali pic.twitter.com/uUqCgkLhSf
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement de l’application, l’utilisateur peut accéder aux diverses fonctionnalités. Il peut ainsi demander une course et porter son choix sur une voiture ou sur une moto. Un chauffeur ou un conducteur de moto, en fonction de son choix, se rendra disponible pour satisfaire le client.
Les conducteurs de moto sont néanmoins reconnaissables dans la ville de Kigali à cause de leur casque rouge vif. Si l’option de l’application peut sembler long un tour au bord des grands axes de la ville et le tour est joué. Il faut rappeler qu’arriver à destination le compteur affiche le montant de la course et le passager paie via mobile money, la carte Tap and Pay ou avec la carte Ride-tap-Pay de Yegomoto.
Outre le transport public, la jeune pousse opère dans la livraison au dernier kilomètre. Il est donc possible de confier un colis à un chauffeur ou un conducteur de moto pour qu’il livre à un endroit donné. Depuis son lancement, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Yegomoto revendique plus de 16 226 575 voyages et plus de 84 820 632 kilomètres parcourus. Elle prévoit de se lancer à Harare et à Bulawayo au Zimbabwe. C’est la prochaine étape de son expansion et d’autres pays africains sont dans son viseur.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que les plateformes de commerce en ligne se multiplient sur le continent, la logistique pose souvent problème. En Egypte, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre à disposition de ces plateformes une solution logistique adaptée à leurs besoins.
Bosta est une solution numérique business-to-business développée par une start-up égyptienne. Elle permet aux plateformes de commerce électronique de proposer des options de livraison aux clients. La jeune pousse, basée au Caire et fondée par Mohamed Ezat et Ahmed Gaber, a déjà levé environ 7 millions $ pour accélérer sa croissance en Egypte et dans la région Afrique du Nord et Moyen Orient.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android (téléchargée plus de 10 000 fois). L’utilisateur, ici une plateforme de commerce en ligne, devra se créer un compte et accéder au tableau de bord des livraisons. Il pourra commencer à créer des commandes et en quelques clics, opter pour un processus et demander une date de ramassage. Bosta se chargera de l’emballage et de la préparation des factures.
La mise à jour du compte se fait instantanément après la livraison d’un colis. Le solde est mis à jour de façon instantanée et le portefeuille peut être rechargé par carte de crédit, virement bancaire ou par la fintech Fawry.
L’intégration de la solution Bosta sur les plateformes de commerce en ligne se fait grâce aux interfaces de programmation. Que la plateforme soit propulsée par Shopify, par WooCommerce ou programmée de bout en bout par une équipe de développeurs, la jeune pousse égyptienne a mis en place des interfaces de programmation adaptées pour chaque situation.
En 2022, Bosta a livré 20 000 colis par jour et projette en livrer 100 000 dans les mois à venir. Son expansion cette même année en Arabie saoudite et aux Emirats arabes a permis à la jeune pousse d’élever ses ambitions. Elle s’est fixée pour objectif d’atteindre 15 millions de colis livrés d’ici la fin de cette année.
Adoni Conrad Quenum
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Les Africains se tournent de plus en plus vers les formations en ligne. Depuis la pandémie de la Covid-19, l’intérêt pour ce secteur a augmenté et les tech entrepreneurs locaux proposent des solutions sur mesure, adaptées aux besoins des populations.
Teesas est une solution edtech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les enfants, d’améliorer leur niveau dans diverses matières et d’apprendre les langues autochtones. La start-up, basée à Ikeja, a été fondée en 2020 par Osayi Izedonmwen. Elle a levé, moins de deux mois après son lancement, un montant de 1,6 million $ pour développer sa technologie et mieux se positionner sur le marché nigérian.
« Teesas fournit une plate-forme où les éducateurs et les apprenants s'engagent de manière transparente et efficace, dans le but de faciliter une expérience d'apprentissage amusante et efficace via le déploiement de la technologie et l'adoption de la culture et des dialectes locaux », indique la plateforme.
Les utilisateurs accèdent aux divers contenus depuis l’application mobile, accessible sur iOS et sur Android (plus de 100 000 téléchargements d’après Play Store). Il faudra créer un compte et choisir les matières dans lesquelles l’enfant rencontre des difficultés ou éventuellement choisir des cours de langues locales. Les contenus sont inspirés du programme national nigérian ce qui facilite la tâche aux apprenants.
Osayi Izedonmwen explique que « les cours en direct traitent de concepts où les apprenants ont des défis. Les apprenants s'assoient avec des enseignants dans de petites classes à distance de 10 ou 15 pour un engagement personnalisé et pour obtenir plus de rigueur dans le processus d'enseignement ». L’accès aux divers contenus requiert une souscription à un abonnement (à partir de 6 $).
Par ailleurs, les parents peuvent suivre les progrès de leurs enfants depuis une application dédiée, également accessible sur iOS et sur Android. Elle donne accès aux informations sur les opportunités d'amélioration et aux données d'apprentissage personnalisées. « Nous prévoyons un avenir où les enfants n'auront pas à assister à des cours en personne car ils peuvent couvrir des programmes entiers sur une application et être suffisamment prêts pour leurs examens d'entrée à l'école secondaire », ajoute Osayi Izedonmwen.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les plateformes de commerce en ligne connaissent un succès fulgurant dans le monde. Pour diverses raisons, ce succès était moindre en Afrique mais la pandémie de la Covid couplé à l’accélération de la transformation numérique sur le continent ont changé la donne.
Kilimall est une place de marché numérique business-to-customer développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs d’acheter divers produits en ligne depuis leur smartphone ou leur ordinateur. La start-up est basée dans la capitale kényane Nairobi et ella a été fondée en 2014 par Yang Tao.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement dans le Play Store, devra se créer un compte s’il veut effectuer des achats. On y retrouve des articles de diverses catégories tels que les produits de la tech et de l’électronique, des vêtements et des sacs de mode ou encore des produits pour bébés.
Après l’achat d’articles chez Kilimall, la livraison se fait dans des points relais. Il en existe dans plusieurs villes kényanes et en fonction de l’adresse du client, la livraison s’effectue au point relais le plus proche de son domicile. Néanmoins, la livraison à domicile est une option mais elle requiert des frais supplémentaires. La jeune pousse livre aussi à l’international, ce qui permet aux clients vivant hors du Kenya de profiter des prix compétitifs de la plateforme.
Kilimall connaît une forte croissance depuis quelques années. Son application a déjà été téléchargée plus d’un million de fois sur le Play Store. Officiant dans une vingtaine de pays, la plateforme de commerce électronique continue de se développer et accepte de plus en plus de vendeurs étrangers désirant rejoindre l’aventure.
Adoni Conrad Quenum
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Après son lancement en 2017, l’insurtech a eu du mal à se faire une place sur le marché sud-africain. C’est à partir de 2021 que les planètes se sont alignées, propulsant la jeune pousse sur le devant de la scène.
Pineapple est une solution insurtech développée par une jeune pousse sud-africaine du même nom. Elle permet aux utilisateurs de souscrire à des polices d’assurance depuis leur smartphone ou leur ordinateur en un temps record. L’insurtech, basée à Johannesburg, a été fondée en 2017 par Marnus van Heerden, Matthew Elan Smith, Ndabenhle Junior Ngulube. Elle a déjà levé 9,1 millions $ pour soutenir sa croissance.
Disposant d’une application accessible sur Android et sur iOS, la solution propose une pléthore de polices d’assurance. Dans un premier temps, il est indispensable de disposer d’un compte avant de souscrire à l’un ou l’autre de ces polices. Entre autres, Pineapple propose des assurances pour les voitures, les vélos, les smartphones et aussi en cas d’incendie, de vol, de fuites et inondations, de surtension ou encore de dommages accidentels.
L’utilisateur, avant de souscrire à ces polices d’assurance, peut demander un devis. L’insurtech se charge de le lui transmettre en un temps record et elle propose même des avantages dans certains cas. Par exemple, si un utilisateur, après avoir opté pour une police d’assurance pour sa voiture, roule moins de 300 kilomètres par mois, il bénéficie d’une prime qui peut aller jusqu’à 30 % du montant de souscription de ladite police. Mais, avant d’en arriver là, il faudrait qu’un tracker soit installé sur le véhicule ce qui permet à l’utilisateur et à la jeune pousse de suivre l’évolution de la distance parcourue depuis l’application.
Depuis 2021, Pineapple connaît un succès fulgurant en obtenant une forte croissance lors du premier semestre de cette année. La version Android de son application a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, selon les statistiques de Play Store. En 2019, l’insurtech sud-africaine a remporté le premier prix du concours annuel VentureClash aux Etats-Unis. Elle a obtenu 1,5 million $, un montant que les dirigeants ont investi dans le développement de la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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