La lutte contre l’exclusion financière est toujours au cœur des débats en Afrique. Les institutions financières traditionnelles ont du mal avec certaines couches de la population, ce qui permet aux fintech de proposer diverses alternatives de services financiers.
FairMoney est une solution fintech développée par une start-up nigériane. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder à des crédits en quelques minutes sans aucune garantie. La fintech a été fondée en 2017 par Laurin Hainy, Nico Berthozat et Matthieu Gendreau. Elle a pour but de construire la principale banque mobile sur les marchés émergents du continent.
« Les banques sont restées à l'écart de ce marché inexploité en raison du manque d'expertise en matière de technologie numérique pour servir les personnes aux revenus limités dans les zones reculées. […] Nous avons atteint un volume de décaissement de 93 millions de dollars US en 2020, malgré la Covid-19 qui a impacté les entreprises de prêt », a indiqué Laurin Hainy.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Pour accéder aux services de la fintech, il faut télécharger l’application depuis le Play Store ou scanner le code QR avec l’appareil photo de votre smartphone et y créer un compte. En remplissant le formulaire d’inscription, veillez à ce que le numéro de téléphone utilisé soit celui lié à votre BVN, numéro de vérification bancaire mis en place par la Banque centrale du Nigeria pour freiner ou réduire les transactions bancaires illégales dans le pays.
Après cette étape, il suffira de connecter une carte bancaire ou un compte bancaire à votre compte puis il est possible de recevoir un prêt. La fintech ne demande pas de documents ni de garanties pour vous permettre d’accéder aux crédits. Néanmoins, il faut souligner qu’avec le BVN, elle vous « tient ». De plus, la jeune pousse « collecte et traite en toute sécurité les données de votre téléphone (SMS, détails de l'appareil, emplacement, répertoire) pour prendre une décision de prêt. Ces données nous sont nécessaires pour approuver votre prêt en temps réel sans vous demander de paperasse encombrante ». FairMoney a attiré de nombreux utilisateurs depuis son lancement. L’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 millions de fois d’après le Play Store.
Adoni Conrad Quenum
Le 5 janvier dernier, l’équipe algérienne a remporté le second prix de la finale du concours mondial Tech4Good organisé par Huawei. Elle a défendu sa solution d'autonomisation de l'agriculture grâce à l'intelligence artificielle. Alors que l’insécurité alimentaire menace encore plusieurs millions de vies à travers la planète, les sept étudiants au cœur de cette innovation technologique y voient un moyen efficace et moins contraignant de rentabiliser la production agricole. Dans un entretien à We Are Tech, l’équipe a dévoilé les dessous de son ambitieux projet.
Qu'est-ce qui vous a inspiré la solution FarmAI ?
L'inspiration est venue de l’insécurité alimentaire dont souffre l'Algérie et d'autres pays dans le monde. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas développer un système informatique qui, associé à d’autres outils, permettra de créer une ferme intelligente où nous pourrons surveiller les cultures, identifier les insectes nuisibles dans les fermes, bâtir un système d’irrigation intelligent, surveiller les changements météorologiques. Bien sûr, l'idée principale est de détecter rapidement les maladies dont souffre la ferme ou l’exploitation agricole et d’y répondre avec efficacité.
Comment cette solution fonctionne-t-elle ?
Le système de détection précoce de la maladie de la rouille du blé utilise un modèle d'intelligence artificielle pour la surveillance des champs de blé à l'aide de drones. Le drone vole autour du champ tous les 4 jours, capturant des images des plantes à l'aide de sa caméra. Ces données sont ensuite transférées à un réseau neuronal profond qui effectue une classification de ces images et une analyse afin d’identifier de possibles infections. C’est après l’analyse d’un ensemble de données aboutissant à une forte probabilité d’infection que le système alertera l'agriculteur par le biais d'une application mobile et d'un système back-end. L’agriculteur prendra alors les actions qui s’imposent pour préserver ses cultures, évitant ainsi des pertes financières.
Nous avons déjà eu des rendez-vous avec le ministère de l’Economie de la connaissance et des Start-up et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Ils nous aideront, soit à nouer des partenariats, à collaborer avec des start-up locales qui produisent des drones, soit à acquérir nous-mêmes nos propres drones. Pour nous c’est une opportunité. Surtout dans le contexte actuel marqué par le fort soutien du président de la République à l’agritech, aux start-up.
Pourquoi avoir choisi l'intelligence artificielle pour cette solution ?
Nous n’avons pas choisi d’utiliser l'intelligence artificielle (IA) parce que c'est une technologie à la mode ou quelque chose comme ça, mais notre problème nécessite beaucoup d'efforts, de temps et d'argent. Donc, comme nous le savons tous, l'IA améliore la rapidité, la précision et l'efficacité des actions humaines. A partir de ces caractéristiques, nous avons voulu réunir l'IA et les fermes dans notre projet FarmAI. A ce stade de notre produit, nous avons juste employé l'IA dans 2 fonctions clés qui sont la vision par ordinateur : l'automatisation des drones qui surveillent la ferme et le traitement des images et leur classification.
Etant donné le potentiel de la technologie utilisée, pourquoi la limiter à la rouille du blé ?
Au début du concours Tech4good, notre idée principale était de développer un système qui peut aider à réduire les pertes dans les champs agricoles, et par là même assurer la sécurité alimentaire dans notre pays. Mais comme nous étions limités dans le temps et que nous avions déjà commencé notre projet avant le concours sur une caractéristique spécifique qui était la détection de la maladie de la rouille, nos mentors nous ont conseillé de poursuivre sur cette voie. Cependant, dans nos perspectives, nous visons à fournir d'autres fonctionnalités telles que la détection des insectes et d'autres maladies, etc. Nous prévoyons également de déployer notre solution vers d'autres plantations.
Pour ce qui est de l’intérêt porté à la rouille du blé, il découle de la place du blé dans l’économie de l’Algérie. Les Algériens consomment plus de 100 kg par an. Le pays cultive et exporte cette denrée. C’est une grande source de richesses pour les familles et le pays. Notre solution permet de répondre à des préoccupation d’ordre alimentaire et économique, pas seulement en Algérie mais dans le monde.
Après le concours Tech4Good, quelle est la prochaine étape pour SevenG avec FarmAI ?
La prochaine étape est de tester notre solution. Nous avons déjà discuté avec des agriculteurs. La majorité est très intéressée. L’application a été faite de telle sorte qu’il n’est pas difficile de l’utiliser. Elle ne requiert pas de l’utilisateur des connaissances high-tech. La majorité des agriculteurs utilisant des smartphones, ils n’auront qu’à visualiser les résultats de l’analyse de données. Tout ce qui concerne le calibrage des drones, leurs vols, l’analyse des données, est automatisé.
Lorsque nous aurons fini de tester la solution, nous proposerons un essai gratuit aux agriculteurs afin de les convaincre de son utilité. Ensuite, nous essaierons de trouver des investisseurs pour développer l'entreprise plus rapidement et avoir plus de clients.
Lire aussi :
Algeria Ventures et SEAF ont créé un fonds pour l'innovation d'une valeur de 80 millions $
Algérie : le portail gouvernemental, avec plus de 300 services publics numérisés, est lancé
Le commerce en ligne continue de se développer sur le continent. Le secteur, comme la fintech, attire également de nombreux investisseurs ce qui avantage les tech entrepreneurs locaux.
Homzmart est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de se procurer des articles de maison tels que les meubles en ligne. La start-up a été fondée en 2020 par Mahmoud Ibrahim et Ibrahim Mohamed. Homzmart a déjà levé plus de 40 millions $ pour accélérer sa croissance en Egypte et dans le Moyen-Orient.
« Nous avons saisi l'opportunité de numériser les achats de meubles et d'articles pour la maison. Les opportunités de marché dans la région sont énormes, et notre modèle d'entreprise est parfaitement adapté. Homzmart fournit une plateforme de guichet unique facile à utiliser pour transformer l'expérience des vendeurs de meubles et des consommateurs », a déclaré Mahmoud Ibrahim.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il est certes possible de surfer sur la plateforme sans la création d’un compte mais lorsque l’utilisateur veut passer commande, il est impératif de s’identifier. Sur Homzmart, on retrouve une multitude d’articles de maison de marque. Des meubles, des rangements ou encore des appareils de cuisine sont accessibles à des prix intéressants. Le site intègre une intelligence artificielle qui propose spontanément aux clients potentiels des articles susceptibles de les intéresser.
Homzmart s’est imposé dans son pays d’origine et a multiplié ses ventes par 30 entre 2020 et 2021. La version Android de son application a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois. Elle compte continuer son expansion dans la région Afrique du Nord Moyen-Orient après son lancement en Arabie saoudite.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Cameroun : Noupia assure les paiements virtuels à travers ses plateformes web et mobile
En Afrique, la fintech continue d’être la locomotive du secteur technologique. Elle attire des milliards de dollars, ce qui encourage de nombreux tech entrepreneurs du continent à se lancer dans le secteur.
Anchor est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services financiers, en l’occurrence la création de compte, des produits d’épargne et de cartes bancaires, ou encore des mouvements d’argent, grâce à ses interfaces de programmation. La fintech a été créée en 2021 par Segun Adeyemi, Olamide Sobowale et Gbekeloluwa Olufotebi.
« Nous avons construit Anchor pour éliminer les complexités de la création de produits financiers, afin que les entreprises puissent démarrer en cinq minutes avec quelques lignes de code. […] Nous avons été témoins du douloureux processus de conclusion de partenariats bancaires, de négociation de contrats avec des tiers et d'obtention des approbations réglementaires. Et plus généralement, le temps et les efforts considérables nécessaires pour lancer des produits financiers », a indiqué Segun Adeyemi.
La fintech fournit l'infrastructure complète et les outils nécessaires aux entreprises africaines pour créer, intégrer et lancer des produits financiers. Elle fournit donc la documentation complète des interfaces de programmation pour permettre aux développeurs de tout mettre en place en quelques minutes. Que ce soit pour le KYC (know your customer), processus qui consiste à collecter auprès du client personne physique les informations et documents nécessaires à son identification, le KYB (know your business), processus appliqué aux personnes morales, les mouvements d’argent, les épargnes ou encore les placements, la documentation pour effectuer ces intégrations sont aisément accessibles.
Anchor offre ainsi la flexibilité de créer toutes les fonctionnalités financières dont une entreprise a besoin pour améliorer ses performances à l’international. La fintech joue les facilitateurs et favorise des opérations financières compliquées à réaliser pour des firmes africaines. En 2022, la fintech a été sélectionnée pour rejoindre la cohorte Eté 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator. Cette opportunité va lui permettre d’engranger 500 000 $ avec la possibilité de rencontrer de nombreux potentiels investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Egypte : fintech MNT-Halan accède au statut de licorne après avoir levé 400 millions
L’immobilier est l’un des secteurs porteurs du continent. Pour profiter des opportunités du secteur, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution numérique pour faciliter les investissements.
AlphabloQ est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’acquérir et de vendre des biens immobiliers. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2022 par Trevor Kimani et John Mbui.
« Nous rendons les investissements immobiliers accessibles et rentables pour les investisseurs comme vous. En quelques étapes simples, vous pouvez vous aussi commencer à créer un patrimoine à long terme et générer des flux de trésorerie passifs mensuellement », indique la plateforme.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faudrait passer par un navigateur pour y accéder puis s’inscrire avec ses données personnelles. Après ça, l’utilisateur peut accéder aux différentes fonctionnalités intégrées à la solution. Il est possible de configurer votre compte en tant qu’investisseur ou comme vendeur. L’un ou l’autre vous donne des avantages intéressants.
Alors que l’investisseur cherche à acquérir des biens immobiliers ou une partie de ces biens, le vendeur met ses biens à la disposition de la start-up pour exploitation. A la fin du mois, chacun d’eux gagnera des revenus et si un investisseur veut se retirer, « notre fonction de négociation facile à utiliser facilite l'entrée et la sortie de tout investissement immobilier simplement en achetant ou en vendant votre part », peut-on lire sur la plateforme.
En janvier 2023, AlphabloQ a été sélectionnée avec onze autres start-up technologiques africaines pour participer au programme de l'accélérateur ARM Labs Lagos Techstars. L’initiative donne accès jusqu'à 120 000 $ en financement par actions et à d'autres types de soutien.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Egypte : la proptech Seqoon facilite la copropriété des maisons de vacances
Dans le but d’aider les étudiants en médecine et les jeunes médecins à mieux apprendre leurs cours, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution numérique sur-mesure pour les aider au quotidien.
FourMinuteMedicine (4MM) est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux étudiants en médecine d’accéder à des résumés de cours, des documents et des vidéos interactifs pour mieux préparer leurs compositions. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2019 par Phina Njisane, Vela Njisane et Ashley Francis.
« Pour les facultés de médecine, 4MM constitue une solution clé en main pour leurs besoins d'enseignement en ligne. Pour les étudiants en médecine, nous fournissons un contenu médical de haute qualité en petits morceaux digestibles », indique la plateforme.
Pour accéder aux diverses fonctions de la jeune pousse, il faudrait se rendre sur l’adresse web via le navigateur. Que ce soit depuis votre smartphone ou votre ordinateur, il est possible de s’inscrire en créant un compte. Après cette étape, il faudrait souscrire à un abonnement pour accéder aux contenus. La plateforme offre des jours d’essai, mais facture 40 résumés, 10 vidéos et cours d'introduction aux principes de base de la fracture à 150 rands (8,77 USD). Outre cela, 4MM propose plusieurs forfaits pour les étudiants.
La jeune pousse améliore constamment la qualité des contenus. Pour ce faire, elle a mis en place un programme d’étudiant ambassadeur. Son réseau de cliniciens travaille avec les étudiants pour créer ensemble un contenu éducatif qui répond au mieux aux besoins des étudiants. Bien qu’elle priorise les étudiants en médecine de la nation arc-en-ciel, tous les étudiants au moins en troisième année de médecine dans une université africaine peuvent y participer.
En février 2023, 4MM a été sélectionnée avec neuf autres start-up sud-africaines pour participer au programme d'accélération GrindstoneX. C’est un accélérateur axé sur les femmes lancé par Naspers et ayant pour but d’autonomiser les femmes entrepreneures tout en créant des emplois.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Côte d’Ivoire : Skanmed révolutionne la consultation en ligne
Entre les embouteillages et la qualité des voies, se déplacer dans les grandes villes africaines peut être compliqué. Pour aider les étudiants à se rendre plus facilement aux cours, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution sur mesure.
Schoolz est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les étudiants, de se rendre au campus. La start-up a été fondée en 2020 par Hosni Ahmed, Abdel Monsef Ismail et Ayman Hamza.
« Dans la première semaine de lancement, nous avons transporté le premier groupe d'élèves dans leurs écoles, puis nous avons transporté les enfants au club pendant le week-end. Rapidement, les écoles, les académies sportives et les clubs nous ont contactés pour faire appel à nos services. Nous leur avons immédiatement fourni les outils et la technologie de transport, que ce soit en utilisant notre flotte ou en utilisant le système Schoolz pour gérer le processus de transport de manière fluide et complète », a affirmé Hosni Ahmed.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faut, dans un premier temps, télécharger l’application puis s’y inscrire. Après cette étape, l’utilisateur peut accéder à l’itinéraire des bus et prendre ses dispositions. Pour les enfants, ce sont les parents qui disposent du compte. Ils peuvent suivre en temps réel la position du bus.
Pour assurer la sécurité des uns et des autres, la start-up affirme utiliser des technologies modernes, des chauffeurs qualifiés, des superviseurs dans chaque véhicule et des caméras à l'intérieur de chaque bus. D’ailleurs, ces dispositions ont fait croître les téléchargements de la version Android de son application mobile. Plus de 5 000 téléchargements ont été effectués depuis le PlayStore.
Par ailleurs, il faut signaler que la jeune pousse veut se diversifier dans d’autres secteurs. Elle veut se développer dans le domaine des affaires et fournir des solutions SaaS à des entreprises en Arabie saoudite et en Egypte.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Tunisie : l'application de covoiturage Amigo met en relation taxi et client
Jand2Gidi est une solution numérique développée par une start-up nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les commerçants, d’expédier leurs colis à l’international et d’assurer les livraisons à l’intérieur du pays. La start-up, basée à Londres, a été fondée en 2013 par Ujama Akpata et Kikelomo Fola-Ogunniya.
Pour accéder aux diverses fonctionnalités de la solution, il faudra se rendre sur sa plateforme en passant par un navigateur car elle ne dispose pas d’une application mobile. Après cette étape, il faut s’inscrire et créer un compte. L’utilisateur peut ainsi accéder au tableau de bord et s’il veut savoir comment fonctionne le service d’importation de la start-up, il lui faudra effectuer un abonnement et suivre le processus.
L’utilisateur peut s’abonner avec une seule adresse. S’il en veut une seconde, il devra payer mais cette fois-ci, Jand2Gidi effectue une réduction de 50 % sur le montant. Une fois les adresses obtenues, il est possible de faire envoyer des colis partout dans le monde. Il faut signaler qu’après avoir complété tout le processus, il faudrait étiqueter le colis exactement comme indiqué afin de recevoir des notifications dès la livraison à l’adresse de la jeune pousse.
Entre autres, Jand2Gidi proposent des services tels que des exportations du Nigeria vers n'importe quel pays du monde, les livraisons locales à Lagos via son service de vélos ou de camionnettes, des livraisons depuis Lagos et Abuja vers les 36 Etats du Nigeria, des services de transport et de déménagement ou encore le fret maritime de machinerie lourde, de voitures, d'articles volumineux d'autres pays vers le Nigeria.
En janvier 2023, la jeune pousse a été sélectionnée avec dix autres start-up pour participer à la troisième édition de l'accélérateur Africa Startup Initiative Program (ASIP). Les lauréats recevront un montant de 18 000 $ en fonds propres en plus de 750 000 $ de crédits, de services et de valeur en nature.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Tunisie : l'application de covoiturage Amigo met en relation taxi et client
Dans le but d’augmenter la visibilité de l’artisanat égyptien, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution pour aider les artisans du pays à mieux vendre leurs articles, non seulement en Egypte, mais aussi dans le monde entier.
Muqbis est une solution de commerce électronique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les artisans locaux, d’attirer de nouveaux clients. La start-up a été fondée en 2021 par Iman El Wasifi, Mohamed Nasser et Kareem Hussein.
Pour accéder aux services de Muqbis, il faut se rendre directement sur l’adresse web de la boutique en ligne via un navigateur. Il est possible de surfer sur les diverses pages sans s’inscrire mais pour effectuer des achats, une inscription s’impose. Que ce soit de la poterie, de la broderie, des bijoux, des accessoires, des peintures d’art ou encore du travail de laiton, le commerce en ligne propose des produits de toutes sortes. Les artisans locaux proposant les articles dans ces diverses catégories disposent d'un espace numérique où ils peuvent vendre leurs produits dans toute l’Egypte et aussi à l’international.
Il faut signaler que l’algorithme de la plateforme met en valeur certains produits comme les meilleures ventes, les articles les mieux notés ou encore les articles en solde. Cette action permet d’augmenter la visibilité de certains articles, ce qui peut booster les ventes. En ce qui concerne les moyens de paiement, la boutique en ligne a préféré miser sur les cartes bancaires. Aucune solution de paiement mobile n’est disponible sur la plateforme.
Muqbis a mis en place une politique de retour en cas de défaillance. La start-up donne 30 jours pour retourner tout article défectueux à compter de la date à laquelle vous l'avez reçu. Aussi, pour être admissible à un retour, votre article doit être inutilisé et dans le même état que vous l'aviez reçu. Par ailleurs, Muqbis prévoit un plan d’expansion et elle a levé des fonds en décembre 2022 pour soutenir ce projet.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : La plateforme Vangovango veut conquérir le monde avec les bijoux ancestraux malgaches
Depuis quelques années, certaines maladies comme l’obésité, le diabète, l’asthme prennent de l’ampleur dans les sociétés africaines. Dans le but d’aider à se maintenir en bonne santé et éviter ces maux, une start-up rwandaise a mis en place une solution.
Lifesten Health est une solution numérique développée par une jeune pousse rwandaise. Elle permet à ses utilisateurs de mener une vie saine en mettant en place des programmes sportifs et un régime alimentaire à suivre rigoureusement pour chacun. La start-up a été fondée en 2021 par Peace Ndoli et Stephen Ogweno.
L’utilisateur a la possibilité de s’inscrire depuis la plateforme web ou de recourir à l’application mobile sur iOS ou sur Android. Lors de l’inscription, Lifesten pose un certain nombre de questions dans le but de concocter un programme sur mesure au moment opportun. Après cette étape, la solution propose « des défis quotidiens personnalisés qui impliquent des activités pour améliorer l’alimentation, l’activité physique et le bien-être mental ».
Il faut beaucoup de discipline pour réussir à tenir le rythme, mais la start-up a pensé à un système de motivation sous forme de points qui pourront être échangés auprès de ses partenaires contre des biens et services tels que des médicaments, des consultations, des abonnements et même des soins de spa. Lifesten a développé un programme pour inciter les employeurs à y inscrire leurs employés afin de booster leur productivité.
Par ailleurs, Lifesten dispose d’un blog alimenté de façon fréquente sur lequel l'on parle entre autres du bien-être, des exercices pour se maintenir en forme, des maladies liées au mode de vie et aussi des actualités liées à la start-up et à son développement.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
En Tunisie, Eat & Fit commercialise des nourritures diététiques
Dans le but d’aider les entreprises africaines dans la gestion de leurs finances et améliorer l’inclusion financière, les fintech se multiplient sur le continent. C’est le secteur qui attire le plus de capitaux et les tech entrepreneurs y proposent des solutions de plus en plus innovantes.
Waza est une solution fintech développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les commerçants et les chefs d’entreprises, d’effectuer des paiements business-to-business (B2B) entre les pays africains et dans le monde entier. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2022 par Maxwell Obi et Emmanuel Igbodudu.
« Nous aidons les entreprises africaines, les start-up et le commerce des marchés émergents à gérer leurs problèmes de liquidité, leurs factures et leurs besoins de paiement mondiaux via nos API et notre plateforme web. […] Nous résumons en quelques clics les complexités liées au respect de vos obligations de paiement et à la gestion de vos liquidités sur divers marchés », peut-on lire sur la plateforme.
La solution ne dispose pas d’applications mobiles. Elle se repose sur sa plateforme web, accessible via un navigateur, et sur ses interfaces de programmation pour permettre au commerçant de payer et de recevoir des fonds dans la devise mondiale de son choix, d’envoyer des fonds vers des portefeuilles mobiles et des banques du monde entier, ou encore de créer des factures et de demander aux fournisseurs de payer.
La fintech facilite l’accès aux diverses devises mondiales en aidant à résoudre les besoins de paiement et de liquidité, de manière efficace, abordable et en temps réel. La création d’un compte sur la plateforme permet d’accéder à un tableau de bord depuis lequel il est possible d’avoir une idée de toutes les opérations financières engagées et en cours. Cette inscription donne droit aux clés de l’interface de programmation, indispensable aux développeurs pour la mise en place du système.
Waza a été sélectionné pour figurer dans la cohorte Hiver 2023 de l’accélérateur californien Y Combinator. Cette sélection permet à la fintech de toucher 500 000 $ et d’accéder à du mentorat et aux investisseurs potentiels à la recherche de projets intéressants parmi les jeunes pousses sélectionnées.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Kenya, Lipana assure la comptabilité des petites et moyennes entreprises
Dans le but d’aider les agriculteurs et les producteurs de produits frais, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour connecter ces lieux de cultures avec des vendeurs locaux et du monde entier.
Mahaseel Masr est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet de mettre les propriétaires de fermes en relation avec les acheteurs afin qu’ils puissent s’approvisionner en produits frais. La start-up a été fondée en 2019 par Mohamed Abdel Rahman.
« La demande de fruits et légumes de premier ordre à des prix compétitifs affiche une forte croissance, tirée par une augmentation rapide de la population mondiale et une sensibilisation accrue au numérique, en plus d'un besoin exigeant de stabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale », indique Mohamed Abdel Rahman.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. De là, les deux parties peuvent, après téléchargement et création d’un compte, faire des affaires. Il faut entrer le produit recherché dans la barre de recherches et la plateforme fournit les résultats. Autrement dit, elle fournit les fermes qui disposent des produits et leur position par rapport au votre. Ainsi, c’est en fonction des prix et de la localisation des fermes que l’acheteur prendra sa décision d’achat ou non.
Il faut signaler que la start-up s'appuie également sur la technologie de profilage géospatial des fermes (GPS) qui optimise la traçabilité des fermes enregistrées sur la plateforme pour améliorer son efficacité. A ce jour, elle revendique plus de 28 000 fermes et plus du million de tonnes de récoltes. Elle dispose d'acheteurs locaux mais aussi internationaux, ce qui facilite l’écoulement des produits. Selon le Play Store, la version Android de la solution a été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Nigeria : Omnibiz permet aux détaillants informels de se ravitailler en toute quiétude
Se déplacer dans les grandes villes africaines n’est pas une sinécure. Les solutions de mobilité se multiplient pour faciliter la tâche aux populations. Des tech entrepreneurs ont mis en place une solution et y ont intégré le problème du réchauffement climatique pour le bien-être de la planète.
Metro Africa Xpress est une solution numérique de mobilité développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet à ses utilisateurs de se mettre en contact avec des conducteurs de motos-taxis et de véhicules à énergie propre. La start-up a été lancée en 2015 par Adetayo Bamiduro et Chinedu Azodoh. Depuis son lancement, la start-up a déjà levé plus de 64 millions $ pour soutenir sa croissance dans la sous-région.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudra s’inscrire après téléchargement pour accéder aux fonctionnalités. « L'application MAX offre tout ce dont les opérateurs de transport auraient besoin pour se connecter aux clients ayant besoin d'un trajet (MAX Go), et aux entreprises ayant besoin de services de livraison (MAX Now) », peut-on lire sur la plateforme.
La start-up est également tournée vers la protection de la planète. C’est pour cette raison qu'elle fournit à ses chauffeurs des engins et des automobiles électriques. « Nous fournissons un accès au financement, à la propriété d'un véhicule, à un permis et à des forfaits d'assurance pour aider nos chauffeurs afin qu'ils puissent se concentrer sur l'acheminement de nos clients et de nos marchandises en toute sécurité vers leurs destinations », indique la plateforme.
MAX revendique plus de 18 000 chauffeurs, plus de 17 millions de trajets et plus de 150 millions de kilomètres parcourus. Par ailleurs, la start-up affirme que ses conducteurs ont des revenus moyens avoisinant les 12 $ par jour et jusqu'à 15 $ par jour une fois qu'ils acquièrent la pleine propriété de leur véhicule électrique. Actuellement présente dans sept villes africaines, elle veut passer à une dizaine de villes courant 2023.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Kenya, BuuPass digitalise le secteur de la mobilité
La croissance économique et démographique dans les grandes villes africaines ont entre autres conduit à des difficultés de stationnement des véhicules. Pour aider les automobilistes de la ville de Lagos, un tech entrepreneur nigérian a mis en place une solution numérique.
Parkwell est une solution numérique développée par une start-up nigériane. Elle permet aux conducteurs de trouver aisément des places de parking dans la ville de Lagos. La start-up a été fondée en 2020 par Philip Ogunnaike.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudrait dans un premier temps télécharger l’application sur le Play Store ou l'App Store puis créer un compte avec son numéro de téléphone. Après cette étape, l'utilisateur peut surfer dans l’application et rechercher avec le GPS une place de parking. Effectuer une réservation puis profiter de votre place de parking en toute quiétude.
En ce qui concerne le paiement, la plateforme explique que « le prix total d'une réservation sur Parkwell est basé sur le tarif horaire ou journalier fixé par l'hôte, plus l'ajout d'autres frais ou coûts déterminés par le propriétaire du parking ou Parkwell, qui peuvent inclure une assurance de stationnement ». Il faut signaler que l’utilisateur notifie dans l’application la période ou le temps pour lequel il loue la place de parking. Néanmoins, il est possible de prolonger la location de la place en se rendant sur l’application. Notez que sa version Android a déjà été téléchargée plus de 500 fois.
Par ailleurs, les prestations sur Parkwell ne peuvent être payées en espèces. La start-up a intégré un portefeuille via lequel il est possible de payer, mais l’utilisateur peut opter pour les cartes de crédit ou de débit. Cette année, la start-up a été sélectionnée avec dix autres pour participer à la troisième édition de l'accélérateur Africa Startup Initiative Program (ASIP) qui se déroulera à Dakar au Sénégal. Les jeunes pousses sélectionnées recevront un montant de 18 000 $ en fonds propres et 750 000 $ de crédits, de services et de valeur en nature.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : En Algérie, Garini aide les automobilistes à trouver des places de parking