Les technologies financières ont pris le pas sur les autres secteurs technologiques en Afrique. Les investisseurs accourent à cause du faible taux d’inclusion financière sur le continent et les tech entrepreneurs proposent des solutions fintech de plus en plus intéressantes.
Gwiza est une solution fintech développée par une jeune pousse rwandaise du même nom. Elle permet d'effectuer des paiements de factures de services publics, de gérer les dépenses, de faire des économies en tant qu'individu ou en groupe, de contribuer à un événement de groupe ou de faire un don à un organisme de bienfaisance. La start-up, basée à Kigali, a été fondée en 2021 par Thibaut Murengerantwari.
This #InternationalWomensDay, we would like to celebrate all the women breaking barriers, raising the bar and holding the door open for more women to go through. The world is better with women at the table!#GenerationEquality #IWD2021 #ChooseToChallange pic.twitter.com/ksoLRUMcsC
— Gwiza (@gwizaapp) March 8, 2021
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android depuis laquelle l’utilisateur peut effectuer de nombreuses opérations financières. Elle embarque également un service USSD accessible en composant *737#.
L’utilisateur, s’il est dans un groupe, n'aura qu’à composer le mot de passe du groupe pour y accéder. L’accès est en quelques clics sur les applications mobiles. Par ailleurs, si vous ne disposez pas de groupe ou si vous voulez en créer un, inscrivez-vous sur Gwiza Plus ou visitez un bureau de la start-up pour avoir de l’aide.
Gwiza permet de faire des économies de groupe, de collecter des fonds, d’effectuer des prêts et des investissements collectifs ou encore de payer des factures. Il est également possible de planifier et de payer votre assurance via la solution fintech. Elle dispose d’assez de fonctionnalités pour aisément se substituer aux services financiers traditionnels.
Malgré ses fonctionnalités, la solution a du mal à attirer des utilisateurs. Selon les statistiques du Play Store, un peu plus de 100 personnes ont téléchargé l’application sur sa plateforme. Il est vrai que grâce à la technologie USSD qu’elle embarque, elle peut avoir un impact considérable dans les zones rurales mais il faudrait attendre la publication des chiffres officiels par la start-up pour se pencher sur ce volet.
En 2022, la fintech est sélectionnée avec cinq autres pour participer à la deuxième cohorte du Fintech Incubation Programme. C’est en partenariat avec Co-Creation Hub (CcHub), le géant américain Google, le ministère rwandais des TIC et de l'Innovation et la Fondation Mojaloop que le programme se déroulera. En décembre, les start-up sélectionnées vont présenter leurs idées à de potentiels investisseurs dans le cadre d’éventuels tours de table.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter les vacances de rêve, des tech entrepreneurs égyptiens ont mis en place une solution intéressante pour devenir propriétaire de belles villas de luxe en bord de mer ou dans des quartiers chics.
Seqoon est une plateforme numérique développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet aux utilisateurs de payer une maison de vacances ou une partie de la maison. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2021 par Omar Eldessouky et Mohamed Elkhatieb. La jeune pousse a récemment levé un montant de 500 000 $ pour accélérer sa croissance dans la région.
« Seqoon vise à perturber le marché immobilier traditionnel dans la région MENA par le biais de la copropriété, en offrant le choix d'une vie de luxe mais d'une manière plus intelligente et plus durable. Nous pensons que c'est la façon moderne de posséder la maison de vacances de vos rêves », a expliqué Omar Eldessouky.
La start-up ne disposant pas encore d’application mobile, c’est uniquement depuis la plateforme web que toutes les opérations se déroulent. Il faut s’inscrire dans un premier temps puis la start-up vous contactera plus tard. Elle dispose d’une collection de maisons de vacances et le potentiel acheteur peut investir dans la maison de son choix. Les copropriétaires jouissent pleinement de la maison et Seqoon, quant à elle, s’occupe non seulement de la paperasse, mais aussi de l’ameublement et de l’entretien.
Il faut signaler qu’en fonction de l’investissement, vous disposez d’un certain nombre de nuits chaque année dans la résidence. La plus petite part, 1/8 de la maison, donne droit à 41 nuits par an. Soutenu par la banque Misr d’Egypte, Seqoon veut s’étendre de l’autre côté de la Méditerranée d’ici 2023.
Adoni Conrad Quenum
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Le Bitcoin et ses pairs ont pu se frayer un chemin dans le système financier traditionnel pour être considérés comme des actifs à part entière. Des solutions fintech intègrent ces actifs afin d’aider leurs propriétaires à réaliser des transactions financières.
SafeSenda est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle simplifie la gestion, l'échange, la conversion ou encore les dépenses des cryptomonnaies sur les comptes bancaires en naira. La start-up a été lancée en 2022 par Nkechi Iyke-Ukaegbu et Ikechukwu Ukaegbu.
« En raison d'un environnement réglementaire hostile au Nigeria, la plupart des transactions sur le marché en plein essor du commerce et de l'échange de crypto sont effectuées via des plateformes Pair-to-Pair (P2P). Le P2P est principalement destiné aux mains expérimentées, prend du temps et peut prendre de nombreuses minutes à jusqu'à 72 heures pour être réalisé », a déclaré Ikechukwu Ukaegbu.
Safesenda - Crypto to Naira instant Exchange. A safer alternative for changing your Crypto to Bank Alert 🏃🏿♂️🏃🏿♂️🏃🏿♂️. Have you tasted the Magic? Go to https://t.co/OYrReAvbnw#nengi #doggy #cryptocurrecy
— Safe Senda (@SafeSenda) May 1, 2022
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android. Après téléchargement, il faut créer un compte avant de commencer à effectuer les opérations financières. Il faut ensuite créer une adresse de portefeuille de réception. À partir de ce moment, l’utilisateur peut recevoir de la cryptomonnaie. S’il essaie d’effectuer cette opération, il recevra une alerte sur son compte bancaire traditionnel : c’est la preuve que tout fonctionne bien.
Les virements bancaires instantanés, les échanges instantanés crypto - naira ou encore l’achat du temps d’antenne chez les opérateurs de télécommunications sont autant de fonctionnalités qu’embarque SafeSenda. Toutes les transactions sont sécurisées, car la fintech affirme être soutenue par un contrat intelligent. La conversion de cryptomonnaies en Naira se fait aisément sur la plateforme.
L’application a déjà été téléchargée plus de 1 000 fois sur Play Store. La start-up fait le nécessaire pour réussir un tour de table afin de constituer des réserves importantes pour mener à bien ses activités. Après cette étape, elle pourra songer à une expansion dans les autres pays du continent.
Adoni Conrad Quenum
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Le secteur informel occupe une place importante dans l’économie des pays africains. Cette place affecte les recettes fiscales, ce qui a incité des tech entrepreneurs gabonais a développer une solution plutôt intéressante.
Gatax, un gestionnaire automatisé de taxation, est une plateforme mobile développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux personnes physiques et morales de disposer de toutes les informations nécessaires dans le domaine fiscal. La start-up a été fondée par Junior Eugene Nganga Singatady et Emery Joffrain Mayaka Langangouet.
Depuis un smartphone ou un ordinateur, il est possible d’accéder à la plateforme de Gatax. Il faudra créer un compte et renseigner les informations nécessaires pour permettre à la solution de fournir efficacement des réponses se rapportant au régime fiscal, à la situation fiscale, aux avantages fiscaux, etc.
Ces informations sont fournies en fonction du forfait auquel l’utilisateur avait préalablement souscrit. Il existe quatre types de forfait et le plus basique, le forfait 0, permet de voir le régime fiscal et de déterminer la situation fiscale. Le forfait le plus onéreux permet d’avoir un contrôle total sur votre fiscalité. En effet, il permet en plus de connaître l’interlocuteur fiscal, de remplir automatiquement la déclaration fiscale ou encore de recevoir des alertes pour éviter des pénalités.
Les fondateurs continuent à mûrir leurs idées au sein de la Société d’incubation nationale du Gabon. Selon la start-up, elle se lance sur un marché d’une valeur prévisionnelle de 2,4 milliards FCFA (3,6 millions $). Par ailleurs, il faut souligner que l’application permet entre autres à l’Etat d’optimiser la collecte des recettes fiscales, de lutter contre l’informel ou encore d’autonomiser les petites et moyennes entreprises.
Adoni Conrad Quenum
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La tech entrepreneur a pensé à la difficulté des nouvelles mères de se déplacer en mettant en place une place de marché où elle peut à la fois acheter de nouveaux vêtements et vendre les anciens.
Tiny Reusers est une plateforme de commerce électronique développée par une start-up ghanéenne du même nom. Elle permet aux vendeurs de commercialiser les articles pour bébés et enfants, neufs ou d’occasion, en ligne. La jeune pousse, basée à Accra, a été fondée par Lisa Werk Nielsen en 2021.
« Nous avons commencé par une boutique physique dans une moitié de ma maison, mais nous avons rapidement réalisé que cette idée pouvait décoller et que, pour ce faire, nous devions nous lancer en ligne. En mars de cette année, nous avons donc lancé notre boutique en ligne à part entière », explique Lisa Werk Nielsen.
Comme sur la plateforme de vente américaine Amazon, les vendeurs peuvent créer leur compte sur Tiny Reusers et déposer des articles dans l’entrepôt de la start-up. Tous les produits sont préalablement contrôlés pour s’assurer qu’ils répondent aux normes qualité de Tiny Reusers. C’est donc sur la plateforme de la jeune pousse que les articles sont vendus. Il faut signaler que les articles sont gardés dans l’entrepôt jusqu’à ce qu’ils soient vendus.
La start-up est auto-financée et elle ne dispose pas encore d’applications mobiles. Tout se déroule, des inscriptions aux diverses ventes, sur la plateforme web. Ce paramètre n’empêche pas la jeune pousse de réaliser de bons chiffres. « Nous avons traité environ 650 transactions de vente et travaillé avec plus de 115 vendeurs jusqu'à présent. Nous prenons une commission sur chaque vente. Au fur et à mesure que nous développons notre clientèle et notre communauté, nous proposerons également des espaces publicitaires pour les entreprises du secteur des soins pour bébés et de la maternité », a indiqué Lisa Werk Nielsen.
En Octobre 2022, Tiny Reusers a été sélectionnée, avec cinq autres start-up ghanéennes, pour participer à la première cohorte de l’accélérateur MEST Express axée sur la durabilité en partenariat avec la fondation MasterCard. Elle a empoché un chèque d’un montant de 5 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Le succès d’une entreprise repose entre autres sur la gestion qu’en fait ses dirigeants. A défaut de recourir à un spécialiste des comptes et des finances, une start-up rwandaise propose une alternative intéressante aux dirigeants des petites et moyennes entreprises.
Kayko est une solution fintech développée par une jeune pousse rwandaise éponyme. Elle permet aux petites et moyennes entreprises de tenir leur comptabilité, la gestion de leurs stocks ou encore de surveiller leur performance. La start-up, basée à Kigali, a été fondée en 2020 par Crepin Kayisire.
Have you used Kayko before?
— KAYKO (@kayko_rw) May 31, 2022
Kayko can help simplify financial management for your small business.
Watch our quick demo here: https://t.co/4NgoHGWbEI
Kayko is available on Android: https://t.co/LNeWslv8h4 pic.twitter.com/18hoTCLpIg
C’est grâce à son application mobile, accessible uniquement sur Android, que les entrepreneurs peuvent profiter des fonctionnalités de Kayko. Après téléchargement, le vendeur peut créer son store et y ajouter tous les articles de son commerce et leurs prix. La solution embarque divers moyens de paiement, des cartes bancaires au mobile money, ce qui facilite la tâche au quotidien. Ces démarches lui permettent également d’accéder à la gestion de son stock et de créer une fiche acheteur pour chaque client qui effectue ses courses dans son store.
Kayko permet ainsi de garder une trace de ses débiteurs et d’envoyer des rappels par message ou par l’application de messagerie instantanée WhatsApp. Une fonctionnalité permet de surveiller les performances du store grâce aux rapports. Ils permettent de comprendre tout ce qui se passe au sein de l’entreprise et de faire des ajustements, si c’est nécessaire. Restaurants, cafés, supermarchés, garages, services hospitaliers ou encore quincailleries sont autant d’entreprises qui peuvent utiliser Kayko.
En 2022, la start-up est sélectionnée parmi les quinze fintech africaines pour participer à la cinquième édition de CATAPULT: Inclusion Africa. C’est un programme mis en place par la Luxembourg House of Financial Technologies qui cible les start-up du continent axées sur l’inclusion financière.
Adoni Conrad Quenum
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La fintech est le secteur technologique le plus dynamique en Afrique. Il attire la majorité des financements avec pour objectif principal de favoriser l’inclusion financière sur le continent.
Kiwe est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs de se transférer de l’argent en temps réel. C’est également un moyen de payer ses achats de façon électronique sur les plateformes des petites et moyennes entreprises, de révolutionner l’épargne ou encore de collecter de l’argent pour divers événements. La start-up a été fondée en 2018 par Fatma Khalifa, Omar Kamel et Mohamed Khalifa.
« Nous croyons fermement à l'autonomisation des freelances et des propriétaires d'entreprises en les aidant à identifier leurs cibles, à améliorer leur expérience client et à accepter les paiements en ligne et hors ligne. Notre vision est que Kiwe devienne un verbe interchangeable avec tout mot qui parle de paiements. Nous nous efforçons de faire en sorte que nos clients tendent instinctivement la main vers leur téléphone chaque fois qu'un reçu est imprimé, qu'un chèque arrive sur la table ou qu'un ami doit être remboursé », indique un communiqué de la start-up publié en 2021.
Pour mener à bien ce projet, Kiwe dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android. Après téléchargement, il est indispensable de créer un compte pour commencer à effectuer des transactions. Outre les fonctionnalités citées supra, l’application permet également d’effectuer des opérations en un seul scan. Entre le paiement du petit déjeuner et la collecte de fonds pour l’organisation d’un anniversaire ou l’achat d’un cadeau d’anniversaire, Kiwe est plutôt pratique.
L’application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, uniquement sur Play Store. Elle est soutenue par ValU, une autre fintech qui intègre aisément Kiwe dans son modèle de développement. « Avec son offre unique et son expérience utilisateur simplifiée et attrayante, Kiwe bénéficiera grandement de l'effet de levier de notre vaste réseau de fournisseurs, qui ne cesse de s'étendre. Il s'agit donc d'un investissement qui promet une croissance pour tous », a indiqué Habiba Naguib, responsable de la stratégie et de l'expansion du marché chez ValU.
Adoni Conrad Quenum
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Le secteur technologique africain est en plein boom. Il attire de nombreux investisseurs, ce qui le dynamise et permet aux Africains de disposer de diverses solutions pour mener à bien leurs projets.
Nawali est une plateforme immobilière développée par une start-up sénégalaise éponyme. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les Africains de la diaspora, d’acheter des biens immobiliers sur la terre de leurs ancêtres. La start-up, basée à Dakar et à Cergy, a été fondée en 2018 par Aita Magassa.
La jeune pousse dispose d’une place de marché où il est possible de visiter divers biens dans différents pays. Outre le Sénégal, elle est présente en Mauritanie, en Gambie, au Mali et en Côte d’Ivoire. Ce qui permet aux membres de la diaspora de ces pays, de prétendre à des biens immobiliers. Que ce soit des terrains ou des maisons clés en main, Nawali s’engage à aider ses clients à atteindre leurs objectifs.
Pour réserver un bien, il faut fournir ses informations personnelles. Nawali pourra ainsi prendre contact pour entamer les négociations. Il faut souligner que toutes les informations relatives aux biens immobiliers sont disponibles sur le site Internet. Par ailleurs, la start-up a développé plusieurs moyens de paiement pour ses biens. Alors que certains paieront comptant, d’autres peuvent se rabattre sur la tontine Nawali. Il faudra cotiser un montant donné, sur une certaine durée, pour solder le prix du bien choisi.
Nawali propose également aux clients des constructions en briques de terre crue. Ces constructions sont plus respectueuses de l’environnement, ce qui a amené la start-up à se lancer dans un projet de construction d’une cité écologique au sud du Sénégal.
« Notre projet va également permettre de créer de l’emploi sur place en recrutant massivement de la main-d’œuvre qualifiée. Cette cité écologique est parfaitement adaptée aux besoins de l’Afrique, et devra permettre à de nombreuses personnes issues de la diaspora de se réapproprier leurs terres d’origine en accédant à la propriété », indique Aïta Magassa.
La start-up a déjà lancé un tour de table d’un montant de 460 000 euros, en juillet 2022, pour soutenir ce projet.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique connaît un boom sur le continent depuis la crise de la Covid-19. Cette façon de faire les affaires s'avère efficace, notamment avec des plateformes particulièrement bien réalisées.
Kamioun est une plateforme numérique de commerce électronique développée par une jeune pousse tunisienne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence des petits commerçants, de commander des stocks, de faire leur inventaire ou encore de gérer leurs affaires. La start-up, basée à Tunis, a été fondée par Abdou Ghariani et Fares Belghith (photo). Depuis sa fondation, elle a entre autres touché en 2021 plus de 400 000 $ pour soutenir sa croissance.
C’est grâce à son application mobile, uniquement disponible sur Android, que les commerçants peuvent aisément effectuer leurs achats. Pour des raisons de sécurité, il faudrait au préalable disposer d’un compte pour effectuer diverses transactions sur la place de marché. Kamioun a signé des partenariats avec plusieurs marques comme Jadida, Bic ou encore Coca-Cola et elle dispose sur sa plateforme de plus de 650 produits.
Tous les petits détaillants y trouvent leur compte et les prix sont plutôt compétitifs pour leur permettre de faire de bonnes marges. Kamioun propose ainsi une alternative à leurs grossistes habituels et révolutionne par la même occasion la chaîne d’approvisionnement des commerces de proximité. Sur Play Store, l’application a été téléchargée plus d’un millier de fois.
En 2022, la jeune pousse tunisienne a remporté le troisième prix lors de la phase internationale du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient. Elle empoche un chèque d’un montant de 10 000 euros. Kamioun prévoit d’investir les marchés d’Afrique du Nord et ce montant pourra contribuer à son expansion.
Adoni Conrad Quenum
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Dans les hôpitaux d’Afrique, on enregistre encore des morts à cause de la pénurie de sang. Pour résoudre ce problème dans son pays, un tech entrepreneur sierra-léonais a mis en place une solution d’e-santé opérant sur ce volet.
LifeBlood est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sierra-léonaise éponyme. Elle permet à ses utilisateurs de donner du sang en quelques clics. La start-up, basée à Freetown, est l’œuvre de Joseph David Koroma.
La solution dispose d’une application « Donate Blood » qui permet de simplifier le processus de don de sang. Après téléchargement, il faudrait s’inscrire et configurer le compte. Cette étape passée, un test sanguin est requis puis, si tout va bien, le don de sang est effectué. L’utilisateur peut donner son sang à une fréquence donnée. Grâce à l’application, il peut être averti avant l’arrivée de chaque échéance.
LifeBlood dispose de nombreux centres de donneurs dans le pays, en l’occurrence dans les hôpitaux. L’utilisateur a le choix de se rendre dans les centres les plus fréquentés ou alors d’opter pour un centre plus proche de chez lui ou de son bureau. Cette dernière approche lui permet, lorsqu’il a un emploi du temps serré, de trouver du temps pour honorer son rendez-vous de don de sang.
Depuis la plateforme, il est possible pour un utilisateur de créer une campagne de don de sang. Il pourra définir la cible, la période, etc. C’est une façon de soutenir les actions de la start-up dont l’objectif est, entre autres, d'augmenter les donateurs volontaires non rémunérés et d’améliorer l’efficacité opérationnelle des établissements administrant les services de sang ainsi que le service national de la sécurité du sang.
En 2022, la jeune pousse a remporté le premier prix lors de l’étape internationale du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). Joseph David Koroma reçoit un chèque d’un montant de 25 000 euros pour le compte de sa start-up.
Adoni Conrad Quenum
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Son concepteur est passionné par l’utilisation des technologies numériques pour résoudre des problèmes pertinents en Afrique. Il voit dans sa solution un moyen de discipliner financièrement les populations.
Nkwa est une application web et mobile de technologie financière développée et lancée en 2020 par l’entrepreneur technologique camerounais Akwo Ashangndowah. Elle promeut l’épargne directement depuis le téléphone mobile, de façon simple, sûre et régulière, pour réaliser un projet. Nkwa est disponible sur AppStore et PlayStore.
Pour épargner sur Nkwa, il faut s’y inscrire au préalable et définir un objectif précis à atteindre. L’épargne peut être fixée sur une durée ou sur un montant. Une fois l’objectif défini, les versements financiers via l’application peuvent se faire à partir de 50 FCFA par mobile money.
Comme dans les banques, des intérêts sont appliqués à l’épargne. Le taux est de 3 % par an chez Nkwa. En cas d’urgence, l’argent épargné peut être retiré avant la date de retrait ou le montant préétabli. Dans ce cas de figure, la plateforme facture une amende de 5 % de la somme retirée à l’utilisateur.
« Contrairement aux moyens existants consistant à stocker votre argent en un seul gros volume, Nkwa vous aide à répartir et suivre votre argent vers des objectifs/besoins spécifiques. Cela vous donne plus de compréhension et de contrôle sur votre argent et les choses que vous voulez réaliser avec », expliquait Akwo Ashangndowah en 2021.
Nkwa est une initiative de Maealth Tech Limited, une entreprise innovante fondée et dirigée de 2015 à 2020 par Akwo Ashangndowah, qui a aussi œuvré dans le domaine des technologies de la santé. En octobre 2022, la start-up a été retenue parmi les 15 fintech africaines qui participeront à la cinquième édition de « CATAPULT : Inclusion Africa » organisé par la Luxembourg House of Financial Technologies (LHoFT). La start-up participera aussi à l’Arch Summit qui aura lieu les 26 et 27 octobre 2022.
Melchior Koba
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Le transport de marchandises est un secteur attractif pour les tech entrepreneurs. Ils s’y investissent dans le but d’aider les commerçants à recevoir leurs marchandises dans des délais raisonnables et aux meilleurs prix.
Chargel est une plateforme numérique développée par une start-up sénégalaise de même nom. Elle permet aux chauffeurs routiers de rouler moins de kilomètres à vide et aux expéditeurs de trouver rapidement des chauffeurs routiers disponibles. La start-up, basée à Dakar, a été fondée par Moustapha Ndoye et Alioune Ndoye. Elle a déjà levé 750 000 $ plus tôt dans l’année pour soutenir sa croissance.
La start-up met donc en relation, à travers ses plateformes, les expéditeurs et les transporteurs. « Nous offrons également des services à valeurs ajoutés tels que la mise à disposition de traceurs GPS, l’assistance pour l’achat de carburant à des tarifs réduits, l’assistance dans les réparations en cas de pannes afin que vous puissiez vous focaliser sur votre cœur de métier et acheminer les expéditions à bon port », indique la plateforme.
Quant aux expéditeurs, ils peuvent utiliser ce réseau de transporteurs en faisant confiance à Chargel. Ils ont la possibilité de réserver instantanément ou à l'avance, de suivre en temps réel leurs marchandises et d’obtenir une preuve électronique de livraison.
Chargel, dont l’ambition est de devenir la plus grande plateforme digitale de logistique de l’Afrique francophone, espère un tour de table d’amorçage avant la fin de l’année pour passer un cap dans le secteur. Il faut souligner que Raja Kaul, fondateur et associé directeur de Logos Ventures, un des investisseurs de Chargel, se dit « convaincu que Moustapha et Alioune sont bien placés pour faire de Chargel une place de marché logistique de premier plan au Sénégal, et éventuellement dans toute l'Afrique de l'Ouest ».
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les réseaux sociaux, en l’occurrence les applications de messagerie instantanée, connaissent un succès fulgurant. Les tech entrepreneurs locaux ont décidé de se mettre sur ce segment.
OnDjoss est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs de discuter par des messages instantanés et des appels audios et vidéos. La start-up, basée à Douala, a été fondée par Valère Tchapda en 2020.
« Ondjoss est une messagerie instantanée faite par les Africains pour le monde. Il est question de doter l'Afrique d'une application de messagerie performante à laquelle les Africains adhèrent et qui pourrait plus tard rivaliser les autres applications déjà connues dans le monde. On compte conquérir l'Afrique d'abord, ensuite le monde », a affirmé Valère Tchapda.
L’application mobile est uniquement disponible sur Android. Selon certains utilisateurs, elle est une copie de l’application WhatsApp mais Valère Tchapda défend son joyau. « Par exemple, dans un groupe chez nous, les gens n'ont pas accès à votre numéro de téléphone, ce qui n'est pas le cas ailleurs. Sur "OnDjoss" on peut juste voir votre pseudonyme. C'est dans cet esprit que nous avons créé l'application », indique-t-il. Et il poursuit : « il est possible d'envoyer des fichiers assez lourds de plusieurs giga-octets que ce soit des vidéos ou des audios. On a des fonctionnalités comme la sauvegarde des messages lorsque vous égarez votre téléphone ». En 2022, elle a décidé d’intégrer une nouvelle fonction nommée « Kongossa ».
Hello Les Djosseurs ☺️
— OnDjoss Messenger (@OnDjoss) June 28, 2022
Vous avez envie de discuter deux places incognito ?
La fonctionnalité Kongossa désormais disponible sur OnDjoss est faite pour vous.
Rendez-vous sur le Play Store et télécharge la mise à jour si c'est pas encore fait 👇🏽https://t.co/CxE8fobLp6#ondjoss pic.twitter.com/gkBOIksPOp
L’inscription requiert un numéro de téléphone actif et un pseudonyme. Après, il faudra que vos contacts utilisent également cette application de messagerie instantanée pour que vous puissiez échanger. Le scandale des données personnelles qui a touché les applications de la firme américaine Meta, notamment WhatsApp, a impacté à la hausse le nombre d’utilisateurs d’OnDjoss. Le réseau social camerounais revendique plus de 125 000 utilisateurs. Les statistiques du marché virtuel des applications Android affichent plus de 100 000 téléchargements, ce qui corrobore les données dévoilées par la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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Les start-up du continent réussissent à attirer de nombreux investisseurs au fil des années. Des accélérateurs de renommée internationale s’installent sur le continent et d’autres n’hésitent pas à convier les startuppers africains à leur messe.
Mosabi est une solution technologique développée par une start-up sierra-léonaise du même nom. Elle permet aux entrepreneurs, la plupart du secteur informel, d’acquérir des connaissances en finance et en commerce afin de mieux gérer leur entreprise et leur argent. La start-up, fondée en 2018 par Francis Okeke, Chris Czerwonka et Kayee Au, a déjà levé plus de 150 000 $ pour soutenir sa croissance.
« Nous utilisons des repères visuels et sonores qui peuvent atteindre les utilisateurs faiblement alphabétisés. Non seulement notre formation aide les utilisateurs à acquérir des compétences pratiques et à augmenter leurs revenus, mais nos leçons et nos incitations économiques sont spécifiquement conçues pour favoriser le changement de comportement », a déclaré Chris Czerwonka.
C’est donc à travers des contenus vidéos que les utilisateurs se forment sur des sujets tels que l’entrepreneuriat, le commerce ou encore la culture financière. Mosabi a également recours à des quiz gamifiés, des enquêtes et des agents conversationnels pour agrémenter la façon de dispenser les cours. La solution tient également compte du niveau d’alphabétisation des participants pour ajuster les contenus et les examens.
« Nous pensons que nous créons une valeur unique et tangible de l'apprentissage pour les personnes exclues des voies éducatives traditionnelles, et que nous remettons le contrôle entre leurs mains en les aidant à comprendre et à améliorer leur solvabilité », a affirmé Chris Czerwonka.
La start-up revendique plus de 20 000 utilisateurs en Sierra Léone, au Ghana, au Kenya, au Liberia, au Paraguay et au Sénégal. Selon Chris Czerwonka, « d'ici cinq ans, nous prévoyons de nous lancer dans 20 pays du Sud, et d'ici dix ans, nous voulons nous imposer comme la plateforme de formation mondiale de choix pour l'apprentissage tout au long de la vie aligné sur le développement durable mondial ».
Quant à son application mobile, bien qu’absente du marché numérique Play Store d’Android, sa version Android a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. Mosabi propose le format Android Package (APK) qui nécessitera quelques interventions de votre part, contrairement à une version de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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