La technologie s’impose de plus en plus dans l'évolution dans de nombreux secteurs. Dans le showbiz, des entrepreneurs nigérians ont lancé une solution pour résoudre des problèmes inhérents au secteur.
Boomkit est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux artistes indépendants de distribuer leurs musiques de façon numérique et de construire une base de fans. La start-up a été lancée en 2021 par Abiola Hamzat et Ridwan Jimoh.
« La perception des redevances a toujours été un problème pour les artistes africains, et la plupart des artistes africains finissent par perdre leurs revenus provenant des ventes de musique. Les sociétés de distribution américaines populaires comme Tunecore et CD Baby exigeront qu’un artiste fournisse un compte PayPal avant de pouvoir traiter les gains, mais malheureusement PayPal n’est pas disponible dans la plupart des pays africains », a indiqué Abiola Hamzat.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et iOS, Boomkit facilite la perception de ses gains via des comptes bancaires locaux. Les artistes peuvent également recevoir des financements de la part de leurs fans grâce à SupportME, une fonction intégrée à la solution numérique. « Cela crée une nouvelle source de revenus pour les artistes indépendants. Avec l’avance sur les redevances, le crédit est garanti par leurs revenus projetés sur les ventes de musique », a ajouté Abiola Hamzat.
Boomkit aide aussi à distribuer la musique sur toutes les autres plateformes numériques comme Apple Music, Spotify, TIDAL, Boomplay, Audiomack et plus de 150 magasins numériques. La plateforme compte plus de 10 000 utilisateurs et plus de 3 000 chansons ont déjà été diffusées. Elle propose aux artistes indépendants des forfaits allant de 0 à 20 $. Bien que Boomkit ne soit pas encore officiellement présent dans ces pays, des artistes du Ghana, d’Afrique du Sud, du Kenya, de la Tanzanie ou encore du Rwanda utilisent l’application. Quant à la start-up, elle prévoit se lancer au Ghana et en Afrique du Sud dans un avenir proche, selon les propos d’Abiola Hamzat.
Adoni Conrad Quenum
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De nos jours, l’enseignement à distance est rentré dans les habitudes. De nombreuses entreprises du continent se sont lancées à la conquête de ce marché en déployant d’importantes ressources pour faire face à la concurrence des plateformes internationales.
eCampus est une solution numérique d’e-learning développée par une jeune pousse ghanéenne du même nom. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence des étudiants, des enseignants et des employés d’entreprises, d’atteindre leurs objectifs d’apprentissage et de formation. L’histoire d'eCampus remonte en 2003, avec Cecil Senna Nutakor à la baguette. La start-up a traversé le temps pour lancer sa plateforme web et son application mobile en 2015.
Le fondateur de la start-up explique que tout est parti d’une expérience personnelle. « J'ai échoué trois fois de suite à mes examens de fin d'études secondaires, et toutes ces fois, je voulais trouver un outil que je pourrais utiliser pour me préparer et me faire savoir si j'étais prêt pour les examens », a-t-il indiqué. L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet d’accéder à toutes les ressources de la solution. Il faut néanmoins s’inscrire en renseignant des informations telles que le nom, l’e-mail, un mot de passe, un institut ou un référent si éventuellement l’un d’entre eux vous envoie.
La solution eCampus utilise l'intelligence artificielle pour optimiser l'évaluation des résultats d'enseignement et d'apprentissage, afin d'adapter la préparation des apprenants aux examens, la préparation des demandeurs d'emploi pour le marché du travail et le statut de conformité des employés. « Les gens s'adaptent progressivement à l'apprentissage en ligne. Avant la pandémie, l'adoption était très lente, car les gens étaient encore sceptiques quant à l'efficacité de l'apprentissage en ligne. Les écoles étaient réticentes à investir dans des infrastructures permettant l'apprentissage en ligne et même le service éducatif ghanéen était un peu réticent », a-t-il déclaré.
Il est également possible de gagner des revenus supplémentaires sur la plateforme en transmettant des connaissances dans le but d’aider des étudiants et/ou des employés d’entreprises de la place. Il faudra suivre les instructions en appuyant sur le bouton « devenir enseignant ». Depuis la crise de la pandémie du coronavirus, la start-up revendique plus de 50 000 utilisateurs, dont plus de la moitié sont des utilisateurs actifs, et plus 1 719 cours. Elle envisage de s'étendre sur les marchés d’Afrique orientale et australe anglophone et en Afrique francophone.
Adoni Conrad Quenum
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Avec plus de 500 millions d’internautes, le continent africain dispose des ressources nécessaires pour abriter un réseau social influent. Des entrepreneurs locaux ont mis en place plusieurs solutions dans divers pays.
Dikalo est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’interagir, d’échanger des messages avec n'importe qui, n'importe où et sans avoir besoin de partager leurs informations personnelles. La start-up a été fondée en 2016 par Alain Ekambi dans le but de doter les Africains d’un réseau social typiquement du continent.
L’application mobile est uniquement disponible pour les utilisateurs d’Android. Elle intègre des fonctions communes à la plupart des applications de messagerie instantanée telles que les messages texte, les fichiers multimédias ou encore les messages vocaux. Dikalo dispose également de la fonction sticker, ces autocollants qui ont révolutionné l’art de la communication sur les réseaux sociaux. On y retrouve ainsi divers stickers qui représentent des contrées africaines, par exemple les naïja stickers du Nigeria ou les zouzoukwa de Côte d’Ivoire.
Contrairement à WhatsApp, l’inscription sur l’application requiert plutôt la création d’un pseudonyme, un e-mail et un mot de passe. L’application génère après un code unique qui permet de valider l’inscription. Dikalo procède ainsi pour protéger les données personnelles des utilisateurs. L’application camerounaise essaye d’être la plus transparente possible dans la gestion des données personnelles de ses utilisateurs.
L’application revendique plus de 100 000 abonnés dont 87 000 seraient actifs. « La plupart de nos utilisateurs viennent du Cameroun et de la Côte d’Ivoire. Notre objectif principal est de devenir numéro un partout. J’adorerais que nous soyons grands dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana, le Nigeria, le Rwanda, l’Algérie… Nous y arriverons », indique Alain Ekambi. Il songe à y intégrer une solution de paiement mobile pour la rendre plus complète.
Adoni Conrad Quenum
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Le secteur sanitaire privé est en pleine expansion sur le continent. Les entrepreneurs africains sont décidés à fournir aux populations des solutions intéressantes pour sauver le plus de vies.
Medsaf est une plateforme numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux hôpitaux et aux pharmacies de se mettre en relation avec les fournisseurs de médicaments dans le but de rendre la chaîne d’approvisionnement plus efficace. La jeune pousse, basée au Nigeria et aux Etats-Unis, a été fondée en 2017 par Joao Pinheiro, Temitope Awosika et Vivian Nwakah.
C’est à la mort d’un proche de Vivian Nwakah que l’entrepreneure a eu l’idée de fonder cette firme. Selon elle, « le manque d'infrastructures de chaîne d'approvisionnement appropriées pousse les acteurs de la santé vers les marchés ouverts pour trouver leurs médicaments et leurs consommables […] Les problèmes liés à la manière dont tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement interagissent les uns avec les autres sont les raisons pour lesquelles il y a de graves défaillances dans la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique ».
Medsaf est ainsi devenu cet acteur, ce pont pour favoriser l’entrée des médicaments de qualité sur le sol nigérian grâce à sa plateforme. En 2020, plus de 160 hôpitaux et pharmacies ont effectué leurs courses sur Medsaf. La start-up aide à acquérir des produits de diagnostic aux réactifs, en passant par les équipements et les consommables. Elle se comporte donc comme « un guichet unique permettant aux hôpitaux, cliniques et centres de diagnostic d'acheter, de gérer et de suivre leurs besoins cruciaux en médicaments grâce à la technologie ». Medsaf embarque divers produits comme Medsaf Assure qui offre des remises sur les achats et des options de crédit pour faciliter plus encore l’accès aux médicaments.
La start-up prévoit de déployer les services Medsaf Speedy et Medsaf Patients direct. Pour ce dernier, elle travaillera avec un réseau de médecins pour approvisionner leurs patients en médicaments contre certaines maladies chroniques. Quant à Medsaf Speedy, ce sera un service de livraison express. Le patient sera livré à domicile le jour même de sa commande quand il est à Lagos et 48 à 72 heures plus tard en dehors de la métropole nigériane. La solution prévoit de s’étendre en Afrique de l’Ouest et de l’Est dans les prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique a pris de l’ampleur en Afrique depuis la Covid-19. Des plateformes émergent dans différentes parties du continent pour satisfaire les populations et offrir de nouvelles opportunités aux commerçants traditionnels.
Kwely est une plateforme numérique de commerce électronique business-to-business (B2B) développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle veut permettre aux producteurs locaux d’exporter aisément leurs produits. La start-up, basée au Sénégal et aux Etats-Unis, a été fondée en 2019 par Birame N. Sock (photo). Elle juge que les produits « made in africa » ont leur place sur le marché mondial et ambitionne de faire de sa plateforme l'Alibaba du continent. Elle a déjà levé 1,7 million $ pour mener à bien son projet.
Birame N. Sock explique que sa firme « s'efforce de relier les points entre les producteurs africains locaux, les consommateurs mondiaux et les acheteurs internationaux. L’objectif est d'être la principale plateforme africaine de commerce électronique B2B, qui redéfinit la perception des produits africains et la façon dont les acheteurs et les vendeurs africains effectuent des transactions entre eux et avec le reste du monde ».
Pour atteindre les producteurs locaux, la start-up a mis en place un programme d’incubation appelé Tekki. C’est la meilleure façon de rejoindre les fournisseurs de la start-up. Kwely en est à la deuxième cohorte et les objectifs sont entre autres d’améliorer l'emballage des produits locaux afin qu'ils puissent répondre aux normes requises sur les marchés internationaux, de développer une stratégie commerciale internationale évolutive et adéquate, ou encore de créer une stratégie marketing et de « Storytelling » autour des marques et des produits afin de les introduire sur les marchés ciblés.
Pour un producteur lambda, elle se charge ainsi de créer une image de marque prête pour exportation et offre des services de stratégie marketing et de distribution via sa plateforme B2B. Des produits de beauté, des aliments ou des accessoires pour la maison sont autant de produits que commercialise Kwely. C’est de cette façon qu’elle prévoit d'impacter son secteur sur le continent et atteindre son ambition de devenir l'Alibaba africain.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, le dropshipping connaît du succès dans le monde. Au Ghana, une start-up a mis en place un modèle similaire pour lancer sa solution numérique.
Tendo est une solution numérique développée par une start-up ghanéenne du même nom. Elle permet de mettre en relation les grossistes locaux et les dropshippers. La start-up a été fondée en 2020 par Felix Manford et Primerose Ruvimbo Katena. Elle a déjà levé plus de 220 000 $ pour soutenir sa croissance dans la sous-région. Tendo s’est d’ailleurs lancée sur le marché nigérian en 2022.
Felix Manford explique que « les personnes qui souhaitent vendre en ligne doivent économiser de l'argent, visiter des centaines de fournisseurs pour en trouver un de confiance et risquer de perdre leur capital en stockant des marchandises. Au-delà de cela, ils doivent supporter des coûts de logistique et d'entreposage ».
La solution supprime cette difficulté supplémentaire et permet à tout le monde de devenir commerçant. « Tendo permet à quiconque de démarrer son activité en ligne sans investir de capital », indique la plateforme. Il suffit d’ajouter des bénéfices aux produits et de les partager en ligne. Lorsque le client passe commande auprès de vous, vous le passez à votre tour sur Tendo avec les coordonnées du client. La start-up livrera en votre nom et enverra votre profit. C’est le principe du dropshipping.
Tendo dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, de quoi travailler depuis son smartphone, de n’importe où, n’importe quand. Elle offre aussi la possibilité de devenir un fournisseur. Dans ce cas, les grossistes pourront aisément bénéficier du réseau de Tendo pour écouler rapidement leurs stocks. En 2022, la jeune pousse ghanéenne a été sélectionnée pour participer à la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises à économiser des ressources, des entrepreneurs kényans ont décidé de mettre en place une solution pour externaliser la gestion de certains départements d’une entreprise.
Workpay est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle aide les petites et les moyennes entreprises du continent à gérer leur ressource humaine et la paie. La start-up, fondée en 2019 par Jackson Kibigo et Paul Kimani, a déjà levé plus de 2,4 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance sur le continent.
Paul Kimani a expliqué que « les investissements ont donné l'opportunité d'adapter leurs outils de gestion des ressources humaines et de traitement de la paie aux petites et moyennes entreprises et de les étendre aux entreprises clientes de toute l'Afrique de l'Est. Nous avons la chance d'avoir le soutien de personnes incroyables dans notre mission de faciliter la gestion et la rémunération des employés des entreprises à travers l'Afrique ».
La solution dispose d’une application accessible sur Android et iOS. Elle permet d’accéder aux divers services web et de suivre en temps réel et depuis son smartphone ses équipes ; sans oublier le suivi précis du temps de travail, l’embauche des meilleurs talents du continent, l’obtention des informations en temps réel sur les dépenses ou encore la gestion des performances.
La start-up propose plusieurs forfaits et s’adapte aux entreprises afin de leur faire profiter du maximum de services disponibles. « Nous pensons que toutes les entreprises ne sont pas identiques. Par conséquent, nos forfaits et nos prix sont différents pour chaque entreprise », indique la plateforme. Avec ce modèle économique, elle revendique travailler avec plus de 500 entreprises dont la licorne nigériane Flutterwave.
Adoni Conrad Quenum
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Les fondateurs ont pu développer, depuis 2018, une communauté sur les médias sociaux pour aider les étudiants dans l’apprentissage de leurs cours. L’idée a évolué pour donner naissance à une solution numérique.
Stranerd est une solution edtech développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux étudiants de s’aider dans diverses matières en posant ou en répondant à des questions de cours. Les meilleurs étudiants sont d’ailleurs récompensés pour leur interaction sur la plateforme. La start-up a été fondée en 2021 par Jeremiah Godwin et Timmy Salami.
« Notre objectif est de construire la plus grande communauté d'étudiants où la collaboration et l'innovation prospèrent afin de créer des opportunités pour l'étudiant de fonctionner au plus haut niveau possible et d'apporter le plus de valeur à la communauté estudiantine. Nous avons l'intention de le faire en favorisant l'apprentissage entre pairs en donnant aux étudiants les outils nécessaires pour collaborer et résoudre leurs problèmes », a déclaré Jeremiah Godwin.
Disponible en application mobile uniquement sur Android, la solution aide à mieux se préparer pour les examens grâce à des flashcards, des notes et les diverses réponses aux questions. Les flashcards sont des cartes qui comportent des questions sur une face et les réponses sur l’autre. Les notes, quant à elles, sont des résumés précis et concis sur divers sujets dans de nombreuses matières.
L’interface de la solution est épurée et ergonomique, du genre gamifié, ce qui incite les étudiants à passer assez de temps sur la plateforme comme sur l’application. En ce qui concerne l’inscription, il faudra fournir quelques informations personnelles et créer un mot de passe pour accéder à l’univers Stranerd des études. Le modèle économique de la start-up est basé sur les services de tutorat et l’aide aux devoirs par la messagerie directe des réseaux sociaux.
L’idée est partie des réseaux sociaux, en l’occurrence une page sur Instagram, pour aboutir à une solution numérique telle qu’on la connaît. En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 44 autres pour participer à la deuxième édition du programme d'accélération Future of Work Africa.
Adoni Conrad Quenum
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D’après les données des Nations unies de 2020 sur la mortalité infantile, le Mali affiche un taux de 91 pour 1000 contre 73 pour l’Afrique subsaharienne. Au delà les efforts des autorités, des solutions d’e-santé émergent pour donner un coup de main aux populations.
Denko Kunafoni est une solution numérique d'e-santé développée par la start-up malienne OSI Tech. Elle permet aux femmes enceintes de suivre leur état de santé pendant la grossesse, de recevoir des conseils, de se rappeler des nombreux rendez-vous chez le médecin et d’en prendre si besoin se fait sentir. La solution a été lancée par Fatoumata Bocoum en 2019.
Denko dispose d’une application mobile disponible sur Android. Depuis leur smartphone, les femmes peuvent ainsi recevoir toutes les informations sur la maternité et recevoir des réponses d’un médecin spécialiste à toutes leurs préoccupations dans l’anonymat. Divers astuces et conseils sont partagés tous les jours pour permettre aux femmes, aux nouvelles mamans et aux femmes enceintes d'améliorer leur hygiène de vie.
En ce qui concerne les bébés, la solution propose aux mamans un suivi de croissance et de développement de la naissance jusqu’à ses 3 ans. Pour profiter de ces services, il faudra s’inscrire en fournissant quelques informations personnelles. Outre le nom, le prénom ou encore l’adresse mail, il est impératif de renseigner le profil en intégrant des informations supplémentaires pour que la solution puisse fournir l’assistance nécessaire pendant et après la grossesse.
Par ailleurs, il faut souligner qu’il est possible de communiquer sur Denko Kunafoni en langues locales. En 2019, la solution de Fatoumata Bocoum a remporté le premier prix du concours Orange de l’Entrepreneur Social pour le Mali.
Adoni Conrad Quenum
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Les entrepreneurs tech du continent élaborent de plus en plus de solutions intéressantes et adaptées aux réalités africaines. Dans le secteur de l’éducation, des Tunisiens proposent une solution pour améliorer les performances des plus jeunes à l’école.
Class Quiz est une solution numérique développée par la start-up tunisienne Envast. Elle aide les jeunes enfants, en l’occurrence ceux du primaire, à acquérir de la connaissance de façon ludique. La start-up a été fondée en 2016 par Sabrine Ibrahim et Achref Douahi dans le but de démocratiser l’éducation de qualité, adaptée et accessible pour tous.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur Huawei. Elle dispose de contenus tels que des exercices spécifiques conformes aux exigences du programme national tunisien, qui sont préparés par des pédagogues et présentés de façon ludique pour attirer l’attention des élèves. Class Quiz peut ainsi être utilisé pour la révision et l’apprentissage à la maison sous la supervision des parents. Pour s’inscrire, il faudra renseigner quelques informations personnelles.
En ce qui concerne les abonnements, la start-up facture 40 dinars tunisiens (12,5 $) pour un abonnement de trois mois. Envast vise le marché africain de l’éducation qui vaudra d’ici 2024, selon les données de la start-up, 1,8 milliard $. Outre le modèle business-to-customer, Class Quiz a développé un modèle business-to-business.
La start-up crée des contenus pour des Organisations non gouvernementales et des fondations. Par exemple, elle a créé du contenu pour la fondation Orange dans le cadre du projet « Ecole numérique » ou encore pour l’Institut français pour le projet « Yallab ». En 2021, Envast en mettant en avant son produit phare Class Quiz a été finaliste de l’Emerging Mediterranean. Elle a été sélectionnée parmi les 10 finalistes sur plus de 300 candidatures.
Adoni Conrad Quenum
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La signature électronique entre dans un cadre juridique précis au Maroc via les lois 53-05 et 43-20 du code civil. C’est dans ce cadre qu’un entrepreneur franco-marocain a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure.
DamaneSign est une solution numérique développée par une start-up marocaine éponyme. Elle permet de numériser les signatures, de les authentifier et de digitaliser les processus de contractualisation. La start-up a été fondée en 2021 par Zouhair Hamdaoui. Sa solution a été bien reçue dans l’écosystème technologique marocain, car elle est apparue quelques mois après l’adoption d’une loi sur la confiance numérique.
Zouhair Hamdaoui explique que « le produit est une solution SaaS (en ligne) qui permet de signer et faire signer des documents en toute sécurité. Nous allons créer des transactions entre l’entreprise et le client et nous jouons le rôle de tiers de confiance. Nous leur permettons de signer différents documents contractuels et gérer les transactions avec plusieurs signataires ou documents ».
La solution permet ainsi aux utilisateurs de signer et faire signer des documents en toute sécurité. Chaque signataire est invité par e-mail à signer grâce à la saisie d’un code SMS. « Un agent prépare le document (contrat, devis, facture…) pour signature électronique sur la plateforme DamaneSign. Le destinataire reçoit par e-mail les documents pour lecture et signature », indique Zouhair Hamdaoui.
Les données sont conservées dans un centre de données dans le royaume chérifien. Les utilisateurs, entreprises ou particuliers, doivent absolument disposer d’un compte sur la plateforme. Si l’inscription est effectuée au nom d’une entreprise, il faudra fournir des informations sur le nombre d’employés, l’email professionnel de celui qui renseigne les données, son poste au sein de l’entreprise, etc.
La start-up propose des packs de signatures à divers prix. Un pack de 25 signatures pour 300 dirhams (28,56 $) et un de 500 signatures pour 3 999 dirhams. Pour rappel, une signature peut inclure plusieurs signataires et documents.
Adoni Conrad Quenum
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Les commerces de proximité sont très développés en Afrique, mais la gestion au quotidien peut s’avérer difficile pour les propriétaires. Des solutions fintech ont été mises au point pour leur donner un coup de main.
Weebi est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle se comporte comme une ardoise numérique multilingue et permet aux commerçants de suivre clairement leurs affaires. La solution a été lancée en 2015 par Pierre Gancel, Cheikh Sene et Kande Diaby.
« Nous nous sommes rendu compte qu’il manquait des outils aux commerçants pour gérer en toute transparence et efficacement leur caisse », indique Cheikh Sene. Et Kande Diaby, statisticien et analyste, poursuit : « les échanges marchands se retrouvent vraiment simplifiés grâce à Weebi. Cela permet de gérer la clientèle ainsi que la caisse de façon sécurisée et plus juste. Il n’y a plus de litiges avec le client sur la bonne tenue des comptes ».
La start-up fournit au client un kit composé d’une tablette et d’une imprimante. La tablette embarque l’application, disponible sur Android et iOS, qui fonctionne comme une calculatrice. Chaque client dispose d’une fiche avec la liste de ses achats. S’il paie comptant ou prend un crédit, le commerçant le signale. Il pourra aisément faire ses comptes plus tard.
Weebi donne également la possibilité au client de recharger son compte. Lequel est alors débité au fur à mesure qu’il réalise des achats. Les équipes de la start-up sont souvent déployées sur le terrain pour porter assistance aux commerçants en cas de problèmes. En ce qui concerne les tarifs, il faudra débourser entre 99 900 FCFA (151,4 USD) et 149 000 FCFA pour recevoir la tablette, le socle antivol, l’imprimante et l’application.
Depuis son lancement, Weebi a reçu plusieurs distinctions. Entre autres, on peut citer le prix de l'Innovation numérique en janvier 2017 (Tigo / Reach for Change), le Digital Africa Challenge en 2017 (Agence française de développement / BPIFrance), ou encore le hackathon l'Arbre à palabre en décembre 2017 à Abidjan (Société Générale). Avec ces distinctions, les fondateurs prévoient de se lancer au Burkina Faso, en Guinée, au Gabon, en Angola et en Éthiopie dans les prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la crise de la Covid-19, le travail à distance est rentré dans les habitudes de nombreuses entreprises. Se tourner vers des employés vivant dans des pays étrangers ne fait plus peur, ce qui est une aubaine pour les chercheurs d’emplois.
Talenteum est une solution développée par une start-up mauricienne du même nom. Elle permet aux entreprises de recruter des talents en ligne dans tous les pays d’Afrique. La jeune pousse a été fondée par Nicolas Goldstein et John Benatouil dans le but d’aider les start-up et les entreprises qui ne disposent pas de services de ressources humaines.
Que l’entreprise soit à la recherche d’un comptable, d’un développeur ou d’un chef de projet, il est possible de retrouver le profil sur Talenteum. La firme mauricienne dispose d’une communauté active, riche en talents africains. Il suffit aux entreprises de souscrire à un abonnement mensuel ou annuel sur la plateforme pour lancer un processus de recrutement.
Les boutons « je cherche un emploi » et « je veux recruter » sont accessibles depuis la home page. Pour recruter, l’entreprise remplit un formulaire où elle suit des instructions. Elle fournira toutes les informations pertinentes sur le profil de l’employé recherché. Talenteum, à son tour, va publier l’annonce et collecter les CV correspondants. Un premier tri est effectué en faisant passer des entretiens aux présélectionnés.
Talenteum a été classée au Palmarès 2019 de MyAfricanStartup.com parmi 100 start-up africaines. En 2020, elle a participé au World Summit for Migration and Development et a fait partie des finalistes et ses fondateurs se sont rendus en Équateur pour présenter leur solution lors du Migration Challenge dirigée par l'OIE (Organisation internationale des employeurs) et Seedstars.
Adoni Conrad Quenum
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Dans les zones rurales de l’Afrique, les institutions financières sont considérées comme des solutions des plus nantis. De ce fait, de nombreux Africains se tournent vers les alternatives mises en place par les entrepreneurs locaux.
Save est une solution fintech développée par la jeune pousse rwandaise Exuus. Elle permet aux particuliers de souscrire à des cotisations via des associations villageoises d’épargne et de crédit, dans le but de s’autonomiser financièrement. La start-up a été fondée en 2014 par Steve Shema et a levé au total 575 000 $ pour lancer ses activités.
« Le manque d'accès aux services financiers pour les populations pauvres et vulnérables limite leur accès à une gamme de services et d'opportunités et, par conséquent, exacerbe leur vulnérabilité, les bloquant dans des cycles de pauvreté […] Pour briser ce cycle, depuis des décennies, les personnes à faible revenu des zones urbaines et rurales créent des groupes d'épargne », a indiqué Steve Shema.
Grâce à l’application mobile Save, accessible sur Android et iOS, à la plateforme web et à la version avec code USSD, la solution responsabilise les membres des différentes associations villageoises d’épargne et de crédit. Après cotisations, un membre peut demander un crédit dans le but de lancer ou de développer son entreprise. Au sein de chaque groupe d’épargne un comité est préalablement choisi pour traiter les demandes.
Il est possible qu’un utilisateur appartienne à plusieurs groupes d’épargne. Il peut suivre ses épargnes depuis le tableau de bord de l’application. L’envoi ou la réception des fonds entre les portefeuilles de groupe et les particuliers n’est pas tarifé sur Save. La fintech propose une grille tarifaire pour tout type d’utilisateurs. Pour faire partir d’un groupe, il faut fournir sa pièce d’identité et disposer d’un portefeuille mobile money actif.
En février 2019, la jeune pousse a fait partie des dix start-up présentées lors des Africa Startup Summit à Kigali. Son fondateur prévoit d'exporter le modèle dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est dans les cinq prochaines années. Pour l’instant Save exploite « le marché de 64 millions dollars » que représente le Rwanda.
Adoni Conrad Quenum
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