Les technologies financières en Afrique attirent de nombreux investisseurs. Ce dynamisme du secteur permet entre autres de lutter contre l’exclusion financière et de favoriser l’innovation technologique.
APaym est une solution fintech développée par l’entreprise technologique ivoirienne Weblogy. Elle permet d’effectuer des paiements par QR Code et de gérer plus facilement son argent. L’entreprise a été fondée en 1998 par Daniel Ahouassa.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faudrait créer un compte après téléchargement de l’application afin d’accéder aux fonctionnalités de la solution. Après des achats, elle offre la possibilité de payer sans recourir à votre carte bancaire. Il suffit de cliquer sur l'icône « Payer » et de scanner le QR Code du marchand. La facture est réglée quelle que soit la banque émettrice du QR Code.
Néanmoins, il faudrait au préalable recharger le compte APaym. C’est grâce au portefeuille électronique rechargeable par les cartes bancaires et par mobile money qu’il est possible d’utiliser la solution fintech. Il est également possible d’effectuer des transferts de carte à carte gratuits, de transférer de l’argent vers des comptes bancaires en Afrique, en Europe et en Asie, d’effectuer des transferts mobile money (Orange, MTN et Moov) vers d’autres pays en Afrique ou encore de transférer de l’argent vers des services d’envoi d’argent express (Express Union et Wari).
Par ailleurs, avec MTN Côte d’Ivoire, il est possible de surfer sur l’application et d’effectuer des transactions sans données mobiles. La fintech a même intégré une version USSD pour permettre aux populations n’utilisant pas des smartphones d’accéder aux services d'APaym. La version Android de la solution a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions sur les technologies financières se multiplient en Afrique. Au Kenya, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution pour aider les PME du pays.
Lipana est une solution fintech développée par une start-up kényane. Elle permet de tenir la comptabilité des petites et moyennes entreprises, d'envoyer et de recevoir des paiements via des factures numériques payables via le service de portefeuille électronique M-Pesa. La start-up a été lancée en 2021 par Shadrack Apollo, Hassan Kombo et Wyclif Okwiri.
« Nous avons constaté le besoin d'une solution de comptabilité moins chère et plus facile à utiliser, car les acteurs existants incluent Sage et Quickbooks, qui sont généralement trop compliqués et coûteux à utiliser pour le propriétaire d'une petite entreprise. Lipana résout ce problème en étant l'application de comptabilité la plus simple pour les petites entreprises au Kenya », a indiqué Shadrack Apollo.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut absolument passer par le navigateur pour accéder à la plateforme. Après, l’utilisateur peut créer un compte puis accéder aux multiples fonctionnalités que proposent Lipana. Entre autres, elle permet d’envoyer des factures et des devis numériques, d’accepter des paiements, d’envoyer des rappels et de suivre les factures envoyées, ouvertes, payées et impayées de n'importe où sur n'importe quel appareil, y compris votre smartphone, de payer les factures en ligne, en personne ou à partir d'un téléphone via M-Pesa ou par carte de crédit directement grâce à votre compte bancaire/mobile money.
En ce qui concerne le volet gestion financière d’une entreprise, Lipana aide à afficher toutes vos factures en un seul endroit, d’obtenir des informations sur vos clients (combien chaque client dépense dans votre entreprise) et de suivre vos dépenses à partir du tableau de bord. Avec cette solution, il est plus facile de remarquer les retards de paiement. Lipana facture 999 shillings kényans (environ 8 $ par mois), 4 999 Shillings kényans par semestre et 9 999 shillings kényans par an.
Adoni Conrad Quenum
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L’agriculture est le secteur phare de nombreux pays d’Afrique. Les tech entrepreneurs de ces pays multiplient les solutions dans le secteur afin d’améliorer les conditions de vie des acteurs.
Iwolonet est une solution numérique développée par une start-up camerounaise. Elle permet d’une part d’accéder à un espace d’affaires agropastorales et d’autre part aux agriculteurs et éleveurs de présenter et de vendre leurs produits en ligne. La start-up a été lancée en 2018 par Francis Bemying Bibiang.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. Pour accéder aux diverses fonctionnalités, il faudrait télécharger l’outil sur son smartphone puis s’inscrire. Par contre, sur un ordinateur, l’utilisateur devra passer par un navigateur et se rendre sur l’adresse web de la solution. Après inscription, il peut créer des publications afin de présenter ses produits aux autres membres de la plateforme.
En effet, disposer d’un compte permet à l’utilisateur d’accéder à un espace de vente en ligne. Il aura également accès aux espaces de vente des autres personnes inscrites sur la plateforme. Entre les acheteurs, les fournisseurs de matériels ou d’engrais, il est également possible de nouer des partenariats avec d’autres producteurs. Iwolonet est un réseau social agricole à part entière.
Depuis son lancement, l’application mobile de la plateforme a été téléchargée plus de 10 000 fois sur le PlayStore. Des entreprises, des coopératives et des associations de plusieurs pays d’Afrique adhèrent au projet de l’entrepreneur camerounais en s’inscrivant sur Iwolonet.
Adoni Conrad Quenum
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La lutte contre l’exclusion financière bat son plein dans la plupart des pays africains. Alors qu’il faut 16 ans pour disposer d’une carte bancaire en Egypte, une fintech décide d’inclure les enfants et propose une solution adaptée.
Masroofi est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne. C’est un portefeuille électronique qui permet aux enfants, en l’occurrence ceux âgés de 5 à 15 ans, de disposer d’un moyen de paiement virtuel pour réaliser des dépenses.
La start-up, basée au Caire, a été lancée en janvier 2022 par Mostafa Abd Elkhabir et Hosney El Shemy. Elle cible les communautés fermées comme les écoles ou encore les clubs sportifs. L’objectif est de permettre aux enfants de grandir conscients et éduqués sur les différentes solutions sans numéraire et les méthodes de paiement numériques.
« En tant que parents, beaucoup d'entre nous ont du mal à ce que nos enfants aient de l'argent liquide entre les mains, car ils ne sont généralement pas conscients de sa valeur. Soit, ils dépensent de manière irresponsable, soit ils perdent de l'argent. C'est notre solution pour les parents, avec des notifications régulières aux parents des habitudes de consommation de leurs enfants », a déclaré Mostafa Abd Elkhabir.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android. Les parents, après avoir téléchargé l’application, créeront un compte sur la plateforme qui va leur permettre de recharger la carte de leurs enfants. Il faut signaler que les parents rechargent leur portefeuille à l'aide d'une carte de débit ou de crédit personnelle, et ils peuvent après demander une carte Masroofi pour leur enfant pour 75 livres égyptiennes (2,72 USD).
Les cartes de la fintech utilisent la technologie NFC et ne sont pas des cartes Visa ou MasterCard. Par ailleurs, la solution n’a pas le succès escompté auprès des Egyptiens. Selon Play Store, la version Android de l’application a été téléchargée une cinquantaine de fois. Néanmoins, les tech entrepreneurs ne désespèrent pas. Ils pensent ajouter d’autres fonctionnalités pour affiner l’éducation financière des enfants.
« Nous envisageons de créer une simulation adaptée à l'âge qui présente différents types d'investissement pour exposer les enfants à des expériences d'investissement via leur application mobile », ajoute Mostafa Abd Elkhabir.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but réduire les IST et les MST chez les jeunes en Afrique, certaines organisations ont uni leurs forces pour mettre en place une solution numérique. L’objectif est de sensibiliser les jeunes en utilisant leurs smartphones comme canal de diffusion.
Hello Ado est une solution numérique développée par l’Organisation non gouvernementale sénégalaise Réseau africain de l’éducation, de la santé et de la citoyenneté (ONG RAES), de l’UNESCO Dakar et de l’Alliance nationale contre le Sida (ANCS). Elle permet d’éduquer les jeunes d’Afrique Centrale et de l’Ouest à renforcer leurs connaissances en matière de droits et de santé sexuels et reproductive, à communiquer ou encore à les diriger vers les services de santé, de protection et de soutien dont ils peuvent avoir besoin. L’application a été lancée le 12 novembre 2020.
Elle est uniquement disponible sur Android et compte à ce jour plus de 10 000 téléchargements sur le Play Store. Elle dispose de contenus audios, vidéos et écrits qui répondent à de nombreuses questions que les jeunes se posent de nos jours. Après téléchargement, il faut s’inscrire ce qui permet à l’utilisateur de poser des questions, en l’occurrence dans le forum, lorsqu’il ne retrouve des réponses aux préoccupations qui le taraudent.
En effet, outre les divers conseils disponibles, l’application permet de localiser en ligne les centres de santé les plus proches, de discuter avec des jeunes des questions de sexualité, de droit sur la santé sexuelle et reproductive. Il y a des modérateurs qui essayent de garder tout le monde sur le droit chemin afin que les discussions restent dans le cadre éducatif.
La version Bêta de l’application a été testée auprès des jeunes au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en République Démocratique du Congo. Plus de 400 jeunes ont participé aux tests pour améliorer le fonctionnement de la solution avant son déploiement et sa mise à disposition du grand public. D’autres tests ont également été effectué pendant le premier trimestre 2021 au Gabon et Cameroun. In fine, Hello Ado est disponible dans tous les pays francophones d’Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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Dans de nombreuses villes africaines, particulièrement en Afrique du Sud, le problème de sécurité est récurrent. Une start-up a décidé de mettre en place une solution numérique pour régler un tant soit peu le problème.
Namola est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de se protéger et de protéger leur famille. La start-up a été lancée en 2017 par Peter Adolphs.
« Lorsque vous demandez de l'aide pour vous-même ou pour un être cher, nous vous appellerons immédiatement pour confirmer les détails, puis nous enverrons l'aide des communautés Namola, des services d'urgence ou d'intervention privée », indique la plateforme.
🆘Tap the SOS button in your @NamolaApp and select “Test”.
— Namola (@NamolaApp) December 20, 2022
Why?
1) It will program you to push the SOS button in an emergency
2) You will know how to select an incident in an emergency
3) You will have peace of mind that an operator will call you quickly in an emergency. pic.twitter.com/z4Chgx17EZ
L’application mobile, accessible sur Android, iOS et Huawei, dispose d’un bouton de panique. C’est en appuyant sur ce bouton que l’utilisateur demande de l’aide, ce qui déclenche tout le processus. L’application envoie une notification quand les membres de votre famille se déplacent et arrivent à bon port en toute sécurité.
La start-up a recours à la localisation GPS pour vous retrouver plus rapidement, vous ou votre famille, en cas de problème, à la surveillance familiale avancée pour assurer la sécurité de vos proches en cas de menaces ou autres cas qui peuvent mettre en danger votre vie et celle de vos proches. Par ailleurs, Namola assure une couverture nationale et elle interviendra où que vous soyez.
Depuis son lancement, la version Android de l’application a été téléchargée plus de 100 000 fois, selon Play Store. Elle offre la possibilité de s’abonner à Namola Plus pour quelque 59 rands (3,47 $).
Adoni Conrad Quenum
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Du 24 au 26 mai 2023, le Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Dakar accueillera la 16e édition de la conférence internationale d'eLearning Africa. Parrainée par le président de la République du Sénégal Macky Sall, la conférence sera axée sur le thème « Nouveaux modèles d’apprentissage : Innover pour devenir durable, autonome, équitable et résilient ».
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Depuis quelques années, les mouvements de lutte contre les agressions sexuelles ont drastiquement augmenté. A l’échelle de leur royaume, pour donner la voix aux victimes et éventuellement prévenir ces actes, les autorités marocaines ont mis en place une solution numérique.
Kolonamaak est une plateforme d’écoute et d’accompagnement développée par les autorités marocaines à l’endroit des femmes et des filles en situation de vulnérabilité. Le but est de « signaler tout abus ou violence dont seraient victimes les femmes et les filles, et de les orienter vers les autorités compétentes ».
La solution a été lancée le 29 janvier 2020 et elle a été mise en place sur instructions de Son Altesse royale la princesse Lalla Meryem, présidente de l’Union nationale des femmes de Maroc (UNFM).
Kolonamaak dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Toutes les femmes marocaines devraient la télécharger, car elle permet de se faire localiser en cas de problème. Il suffit de composer le 8350 pour prendre contact avec des personnes habilitées pour leur apporter l’aide nécessaire et les orienter vers les autorités compétentes.
De plus, le projet pense à leur vie après un traumatisme important. Entre autres, elle offre divers conseils sur « les possibilités d’emploi, de formation, de création d’entreprise ou encore des projets générateurs de revenus aux niveaux local et régional ».
La version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois depuis son lancement.
Adoni Conrad Quenum
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Le débat sur la sécurisation des données fait rage dans de nombreux secteurs d’activité. Dans les microfinances, un tech entrepreneur a mis au point une solution pour améliorer le volet de la sécurité des données dans les institutions de microfinance.
Fluid est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux agents de terrain des institutions de microfinance de collecter plus rapidement et plus efficacement les données. La start-up, basée à Accra, a été fondée en 2021 par Moustapha Seck.
« Avec le logiciel de Fluid, les collectes de paiements et la création de compte sont désormais entièrement numériques et traçables par vidéo. Cela permet aux clients de la microfinance de savoir que leur argent et leurs données sont en sécurité avec vous », indique la plateforme.
Les agents des microfinances se munissent ainsi du logiciel pour mieux effectuer les travaux sur le terrain. Pour convaincre les clients potentiels de souscrire aux services proposés, la fintech a concocté des vidéos éducatives et d’autres types de contenus tout aussi éducatifs pour aider tout un chacun à comprendre le concept. Aussi, la solution est conçue pour être utilisée complètement hors ligne afin de permettre aux agents de terrain d'atteindre les communautés éloignées et de fournir des services financiers.
En octobre 2022, Fluid a été sélectionnée, avec cinq autres start-up ghanéennes, pour participer à la première cohorte de l'accélérateur MEST Express axée sur la durabilité. Le programme va durer vingt semaines et les start-up ont reçu 5 000 $ pour les frais de subventions.
Adoni Conrad Quenum
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De nombreux tech entrepreneurs africains proposent des solutions fintech pour aider les populations. Au Cameroun, un tech entrepreneur propose une solution intéressante pour faciliter les paiements virtuels.
Noupia est une solution fintech développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’acheter en ligne, de payer des factures en ligne, d’être payer en ligne, d’acheter des cryptomonnaies ou encore d’acheter des recharges chez les opérateurs télécoms. La fintech a été fondée en 2020 par Site Antipas.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Après téléchargement, il faudra s’inscrire pour accéder aux services de la fintech. Noupia permet de recharger votre carte bancaire instantanément, de payer votre abonnement Netflix, vos publicités sur les divers réseaux sociaux ; il est également possible de la connecter à votre compte PayPal, Apple Pay ou encore Google Play.
Noupia intègre également un code QR qui permet d’effectuer tout paiement en cas d’oubli de pièces d’identité. Outre cette option, la fintech a pensé aux créateurs de contenus sur les réseaux sociaux. Elle a mis en place Noupia Tip qui est un service de financement participatif dédié aux créateurs de contenus pour recevoir des « remerciements » monétaires de la part de leur public. Il faut rappeler que le « Tip » est un soutien volontaire et facultatif.
Par ailleurs, Noupia permet aussi de payer des factures chez Eneo, Camwater ou encore chez Canal Plus, d’acheter du crédit chez Orange, Camtel, Nexttel ou encore MTN. Selon les statistiques de Play Store, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. La fintech est en pleine expansion et elle espère soutenir sa croissance au Cameroun et dans la sous-région dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
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Les commerçants africains se tournent de plus en plus vers le commerce en ligne. Ce changement de comportement s’explique par le succès de ces entreprises pendant la crise de la Covid-19.
Omnibiz est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux détaillants de passer des commandes à leur convenance et de se faire livrer dans les plus brefs délais sans avoir à payer des frais de livraison. La start-up a été fondée en 2019 par Deepankar Rustagi.
« Nous croyons que le détaillant informel intelligent – et non les centres commerciaux – est l'avenir du commerce de détail moderne en Afrique. En fournissant le capital, les outils et la logistique, nous permettrons aux détaillants d'offrir un excellent marchandisage à un prix abordable pour gagner la confiance de leurs clients », a indiqué Deepankar Rustagi.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement et inscription sur la plateforme, le commerçant peut passer sa commande et attendre quelques heures pour la réception. La solution permet de réapprovisionner rapidement votre stock, d’accéder à une large gamme de produits, et si le commerçant est en manque de ressources financières, elle propose une solution de paiement différé. Il peut donc acheter maintenant et payer plus tard.
Omnibiz revendique plus de 90 000 détaillants sur sa plateforme. Les applications sont également très téléchargées. Depuis le lancement de la start-up, elle a levé environ 18 millions $ pour accélérer sa croissance dans la région. La start-up veut entraîner tout le monde au sommet comme le déclare son fondateur en août 2022 : « ce financement nous permettra de quadrupler la rentabilité de nos détaillants, de créer une entreprise évolutive et rentable et de nous rapprocher de la transformation du commerce de détail africain ».
Adoni Conrad Quenum
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A cause de la sous-bancarisation des populations africaines, les solutions fintech sont devenues d’intéressantes alternatives sur le continent. Elles se multiplient et essaient d’apporter un plus aux populations.
Cassbana est une solution fintech développée par une start-up égyptienne. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les petits commerçants, de commander des stocks de marchandises auprès des partenaires de la start-up et de payer plus tard en petits versements. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2020 par Haitham Nassar.
« Cassbana est une solution technologique qui crée des identités financières aux populations mal desservies en Egypte en gérant leurs besoins commerciaux et en créant un système de notation basé sur le comportement faisant de la start-up le futur collectif de conseil financier basé sur les données », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Il faut disposer d’un compte avant d’accéder au système de Cassbana. Après, l’utilisateur peut profiter de tout ce qu’offre la start-up et celle-ci collecte les données pour permettre à l’IA et l’apprentissage automatique d’affiner les décisions pour chaque commerçant.
Il faut rappeler que l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois sur le Play Store. Elle attire de plus en plus de clients et Haitham Nassar veut mettre en place d’autres services afin d’aider davantage ces nano et micro entreprises. En 2021, la start-up avait levé la somme d’un million de dollars pour accélérer sa croissance dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la révolution technologique, les solutions d’e-santé se multiplient et s’imposent dans certains pays du continent comme des alternatives intéressantes pour maintenir les populations en bonne santé.
MyHealth Africa est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients, de prendre rendez-vous avec des médecins spécialistes de diverses affections. La healthtech, basée à Nairobi, a été fondée en 2017 par Ryan Marincowitz. Elle a récemment levé un montant de 1 million $ pour, entre autres, soutenir sa croissance sur le continent et au-delà.
« Les capitaux levés au cours de cette période seront utilisés pour nous aider à nous développer en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, afin de nous rapprocher de notre objectif de transformer la manière dont les patients du monde entier accèdent aux services de santé spécialisés. L'avenir de la technologie de la santé en Afrique et sur les marchés émergents est brillant, et nous sommes ravis d'être à l'avant-garde, ouvrant la voie à des services de santé de qualité dans la région et au-delà », a indiqué Ryan Marincowitz.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités. Néanmoins, sur la plateforme web, il est possible de surfer pour en apprendre davantage sur le système. Il peut voir plusieurs profils de médecins où il est renseigné un certain nombre d’informations comme la spécialité, les langues parlées, les disponibilités, etc. En fonction de votre affection, de la langue que vous parlez, vous portez votre choix sur un spécialiste plutôt qu’un autre.
L’application a été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store. Quant à la start-up, elle revendique environ 26 000 visites médicales, en intégrant plus de 1 500 professionnels de santé, cliniques et hôpitaux dans le monde entier. Avec cette levée de fonds, les ambitions de MyHealth Africa sont revues à la hausse. Elle compte investir plusieurs marchés africains et asiatiques d’ici l’année prochaine.
Adoni Conrad Quenum
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Selon Phumi Korber, une tech entrepreneure sud-africaine, nous portons moins de 30 % du cycle de vie d'un article, ce qui signifie qu'il y a une grande quantité de vêtements d'excellente qualité qui ne sont pas portés. C’est dans cette optique qu’elle a lancé sa start-up d’e-commerce.
WiSi-Oi est une plateforme numérique développée par une start-up sud-africaine. C’est une place de marché où divers internautes peuvent créer un compte pour vendre des vêtements neufs et ou d’occasion. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2020 par Phumi Korber.
« L'objectif est de prolonger la durée de vie des vêtements qui sont déjà en circulation et de réduire la nécessité d'acheter de nouveaux vêtements en permanence. L'entreprise offre également un facteur d'autonomisation, où les vendeurs peuvent générer un revenu simplement en vendant des vêtements qui traînent dans leurs placards », indique Phumi Korber.
Bien qu’elle ne dispose pas encore d’application mobile, la start-up utilise les réseaux sociaux, en plus de sa plateforme web, pour effectuer les ventes. D’ailleurs, un lien sur la plateforme redirige directement sur WhatsApp. Néanmoins, pour effectuer des achats ou pour vendre sur la plateforme, il faut disposer d’un compte.
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La place de marché met à la disposition des acheteurs une pléthore de moyens de paiements, du mobile money aux paiements bancaires. Depuis son lancement, WiSi-Oi revendique avoir traité plus de 500 commandes. Pour atteindre ce chiffre, Phumi Korber affirme avoir utilisé une base de données d'emails organiques de 6 000 abonnés, et elle a eu un taux de rétention des acheteurs de 22 %. « Nous cherchons à lever 100 000 dollars, ce qui nous permettrait de construire et de maintenir la technologie, de commercialiser le produit pendant un an et d'engager un membre de l'équipe opérationnelle », conclut la fondatrice.
Adoni Conrad Quenum
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