Les applications de services se multiplient de plus en plus sur le continent. Les entrepreneurs essaient de faciliter le quotidien de leurs compatriotes en proposant des solutions technologiques utiles.
Iya est une solution numérique développée par une jeune pousse togolaise du même nom. Elle permet de mettre en relation les artisans et les particuliers pour effectuer des tâches domestiques et elle embarque également une boutique en ligne spécialisée dans la vente de divers articles. La solution a été lancée en 2021 par Sika Kagbara, mais le projet en lui-même était en cours depuis 2020.
« Iya.com est une entreprise spécialisée dans la mise à disposition d’artisans de tout genre pour vos travaux de réparation, de rénovations, etc. Elle vise à offrir aux particuliers, entreprises et artisans le moyen le plus simple pour identifier et réaliser tous les travaux », indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible pour les smartphones Android. Les utilisateurs, après avoir créé un compte client en entrant un certain nombre d’informations personnelles, peuvent surfer sur la plateforme à la recherche d’un carreleur, d’un maçon, d’un peintre,d’un fleuriste…
Les artisans qui souhaitent travailler avec Iya doivent également créer un compte. C’est grâce à cela qu’ils peuvent postuler aux différentes offres présentes sur le site. La création du compte est gratuite et il est important de donner sa situation géographique puisque lors des recherches, la plateforme priorise les artisans géographiquement plus proches.
Hormis cette fonction, Iya possède une boutique en ligne où se vendent des articles tels que des accessoires de mode, des meubles, des tableaux ou encore des sculptures. L’objectif est de valoriser et de promouvoir les artisans présents sur la plateforme. Elle répertorie plus de deux cents artisans dans plusieurs secteurs.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions healthtech émergent en Afrique pour aider les populations à accéder plus aisément aux soins. Au Cameroun, un entrepreneur s’est lancé dans l’aventure en proposant une alternative intéressante.
Healthlane est une plateforme numérique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services de soins de qualité à des prix abordables au Cameroun et au Nigeria. La start-up a été fondée en 2020 par Alain Nteff, un ingénieur camerounais qui n’est pas à son premier essai dans l’univers des start-up spécialisées dans le secteur de la santé. En 2020, Healthlane a réussi à lever 2,4 millions $ pour accélérer sa croissance.
La start-up dispose d’une application sur iOS et sur Android où il est possible de prendre rendez-vous en cas de maladie. Des soins de santé aux soins préventifs, elle embarque toutes les fonctionnalités pour prendre en charge les patients. L’analyse corporelle, la santé cardiaque, le contrôle du diabète, l’immunité, la vérification rénale ou encore le contrôle du foie sont autant de tests qui sont effectués pour maintenir le patient en bonne santé.
Il faut débourser entre 50 000 FCFA et 250 000 FCFA pour souscrire à l’un des forfaits d'utilisation concoctés pour les patients. En effet, un bilan de santé premium revient à 50 000 FCFA, le patient aura droit à une cinquantaine de tests préventifs, alors que le pack santé complet revient à 250 000 FCFA. Même si le patient dispose d’une assurance maladie, il peut toujours opter pour la solution Healthlane.
Depuis son lancement, la jeune pousse revendique plus de 500 tests préventifs effectués, plus de 10 000 plans de soins curatifs et plus de 10 000 vaccins administrés. En 2020, elle a participé à la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien de start-up Y Combinator. La Healthtech s’annonce au Kenya et en Côte d’Ivoire dans les prochains mois.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, la plupart des travailleurs n’ont pas accès à la sécurité sociale, car beaucoup opèrent dans l’informel. En Tunisie, un entrepreneur a décidé de voler au secours des femmes des régions rurales.
Ahmini est une plateforme numérique développée par une jeune pousse tunisienne. Elle permet aux femmes des régions rurales de Tunisie d’accéder aux prestations médicales et de retraite en s’inscrivant à la sécurité sociale. La start-up a été fondée en 2019 par Meher Khelifi suite à une expérience personnelle.
Selon le fondateur, les femmes rurales travaillent généralement dans la ferme de leur mari sans avoir des congés ou des jours de repos. Ces conditions de travail difficiles favorisent la dégradation de leur état de santé ; à cause des moyens limités, elles sont incapables d’accéder à des soins de qualité. Je ne veux pas que quiconque dans ce monde fasse l’expérience de ce que j’ai connu, voir quelqu’un de très proche mourir et sans pouvoir rien faire pour lui », a-t-il déclaré.
Grâce à Ahmini, il est allé vers les concernées, avec des centaines de volontaires formés pour la sensibilisation, pour expliquer le bien fondé de sa jeune pousse. « Il n’y avait pas de lois qui leur assuraient une couverture sociale ou sanitaire et les municipalités n’étaient pas si favorables, mais j’ai réussi à changer les lois et à en introduire de nouvelles pour leur bénéfice et les assurer », a-t-il ajouté.
La start-up utilise la technologie et les téléphones mobiles pour relier les numéros de sécurité sociale et les paiements aux cartes SIM. Elles peuvent ainsi accéder aux assurances à des tarifs raisonnables. Ahmini offre également la possibilité de parrainer des femmes dans diverses régions du pays. La jeune pousse revendique plus de 15 000 femmes inscrites et parmi elles, 8 360 ont été parrainées. Meher Khelifi prévoit une expansion de sa solution dans tout le monde arabe, en commençant par l’Algérie et le Liban.
Adoni Conrad Quenum
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Le faible taux de bancarisation en Afrique subsaharienne justifie l’émergence de multiples solutions fintech pour pallier les problèmes dans le secteur financier. Au Gabon, une entrepreneure promeut une solution pour régler une situation inhérente à la plupart des pays du continent.
CaPay est une solution fintech développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux populations non bancarisées des régions rurales du Gabon de recevoir leur paie via le mobile money (Airtel Money ou Moov Money). La start-up a été fondée en 2018 par Ariane Akeret, mais le lancement officiel a eu lieu en 2021. La solution a reçu le soutien de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING) et de la Banque mondiale.
« La principale motivation qui m’a amené à mettre en place la plateforme CaPay est le fait qu’elle soit la réponse au cri de toutes ces personnes bancarisées ou pas qui vivent dans des villes où il n’y a pas d’établissements bancaires et sont obligés de faire le déplacement vers la capitale pour percevoir leurs différents dus », explique Ariane Akeret.
Les entreprises, les administrations publiques ou encore les caisses de prestations sociales peuvent utiliser cet outil pour payer plus aisément les salariés et les retraités. Elle a l’avantage d’autonomiser la paie des salariés exclus du système bancaire classique et/ou vivant dans des villes éloignées, d’économiser sur les coûts de convoyages de fonds, de réduire les manipulations d’argent liquide, d’optimiser le nombre d'employés nécessaire pour le traitement des salaires et la paie en espèces.
Outre la gestion de la paie, CaPay embarque plusieurs autres fonctionnalités. Entre autres, la gestion des ressources humaines, la gestion des encaissements et prévoit de lancer les paiements internationaux. En ce qui concerne le modèle économique, la fintech perçoit 1 % de toutes les transactions qu’elle effectue.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce en ligne a pris de l’ampleur sur le continent depuis la pandémie de Covid-19. De nombreux entrepreneurs mettent en place divers modèles économiques pour atteindre la clientèle et se rendre utiles à la population.
Kasha est une plateforme d'e-commerce développée par une start-up rwandaise éponyme. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence des femmes, d'acheter et de se faire livrer des articles tels que des produits de soins menstruels, des contraceptifs, des produits pharmaceutiques ou encore des gammes de produits de beauté. La start-up, lancée en 2016 par Amanda Arch et Joanna Bichsel, a réussi à lever près de 4 millions $ pour accélérer sa croissance et s’étendre au Kenya.
Selon Joanna Bichsel, présidente-directrice générale de la jeune pousse, « l'objectif est de s'assurer que les femmes des marchés émergents obtiennent les produits, les informations et les services dont elles ont besoin pour leur santé, leurs soins personnels et leur bien-être ».
La plateforme embarque une application mobile disponible uniquement sur Android pour permettre d’effectuer les achats en toute quiétude depuis un smartphone. Si l’utilisateur ne dispose pas de smartphone pour accéder directement à la boutique en ligne, Kasha propose de passer par son centre d'appels ou d'utiliser un code USSD. Au Rwanda, il faut composer *911# et suivre les instructions afin d’effectuer les achats sans problème. Au Kenya, il faut plutôt composer le *308# pour accéder aux services de la start-up. L’utilisation d’un code USSD ne nécessite pas Internet et il est accessible à tout le monde.
En ce qui concerne les moyens de paiement, la jeune pousse propose le mobile money et les cartes bancaires. La récupération de votre colis peut s’effectuer dans un point de ramassage Kasha ou par un livreur directement à l'emplacement de votre choix. Des agents Kasha sont mis en place pour les livraisons dans les communautés éloignées, notamment celles à faible revenu.
La jeune pousse espère s’étendre dans d’autres pays de la région et veut continuer sa lutte pour l’autonomisation des femmes. Plus 50 % des cadres supérieurs sont des femmes et la jeune pousse emploie également de nombreuses femmes dans diverses communautés pour le poste d’agent Kasha.
Adoni Conrad Quenum
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Grâce à la pandémie de la Covid-19, les plateformes d’enseignement à distance se sont multipliées sur le continent. Au Maroc, une jeune pousse a décidé d’aider les écoles à effectuer leur transformation numérique.
KoolSkools est une plateforme numérique développée en 2020 par une start-up marocaine du même nom. Elle permet aux écoles de numériser leurs cours et exercices, de créer une banque de contenus et de dispenser des cours en direct. L’objectif est d’aider les élèves du primaire et du secondaire à atteindre un meilleur niveau scolaire. La jeune pousse a été fondée par Mariam Zrii et Nouredine Amrani. Elle a reçu le soutien du Maroc Numeric Fund à hauteur de 290 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance dans le royaume chérifien.
Selon ses créateurs, KoolSkools « permet de libérer la créativité des élèves, de vivre l’école autrement, de favoriser les interactions et les partages, de connecter l’école, les enseignants, les élèves et leurs parents et de proposer des contenus éducatifs de qualité ».
La solution dispose d’une application mobile sur iOS et Android d’où parents, élèves, enseignants ou les entités scolaires peuvent créer un compte. L’élève peut accéder à ses cours, ses exercices qui seront corrigés de leur côté par les enseignants. Quant aux parents, ils peuvent suivre les performances de leurs enfants, accéder aux relevés de notes, savoir s’ils ont été présents aux cours ou non, etc.
Au-delà d’être une plateforme d'apprentissage collaboratif pour démocratiser l'accès à un contenu d'apprentissage de qualité et répondre aux exigences d'apprentissage en ligne, KoolSkools se veut également un outil de gestion numérique des opérations quotidiennes de l'école comme les dossiers des élèves, la gestion des paiements, la communication avec les parents.
L’edtech est présente dans plusieurs grandes villes marocaines et revendique travailler avec une trentaine d’écoles, 20 000 étudiants et près de 700 enseignants. Le prochain cap est d’atteindre 100 000 élèves dans les deux ou trois prochaines années et de couvrir toutes les régions du Maroc.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis plusieurs années, l’Afrique suit tant bien que mal la révolution technologique en cours dans le monde. Des solutions émergent de part et d’autre. Un entrepreneur béninois établi en Côte d’Ivoire lance une révolution avec un nouveau produit.
Open est un superphone lancé par le groupe Cerco le samedi 9 juillet. C’est un smartphone « plus intelligent » qu’on peut utiliser sans lire et sans écrire grâce à KONE, son assistant vocal. Il permet d’effectuer toutes les tâches d’un smartphone et plus encore avec la voix. Le superphone, en plus des langues habituelles comme le Français, l’Anglais, etc., parle plus d’une cinquantaine de langues africaines.
« Open est doté d’un assistant vocal intelligent qui parle plus de 50 langues africaines et qui permet de faire des commandes et des recherches vocales personnalisées en dioula, baoulé, fon, goun, yoruba, wolof, swahili, peul, malinké, bambara, haoussa… », a indiqué le Dr Alain Capo Chichi, inventeur du superphone et président du groupe Cerco.
Le joyau du groupe Cerco, fabriqué sur le site du Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (Vitib) à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire par des ingénieurs ivoiriens, embarque 2 gigas de RAM et 32 gigas de ROM. Une carte mémoire externe d’une capacité de 16 gigas est offerte pour compléter le stockage. Le groupe Orange, dès le lancement du produit, est devenu un partenaire officiel de la firme. Il offre 7,5 gigas de données à l’achat du téléphone qui sera commercialisé au prix promotionnel de 60 000 FCFA (au lieu de 100 000 FCFA) dans toutes les boutiques Orange Côte d’Ivoire.
Avec Open, Alain Capo Chichi veut conquérir le monde, mais la commercialisation commence par l’Afrique en Côte d’Ivoire. D’ici l’an prochain, Open devrait comprendre plus de 1 000 langues pour couvrir toutes les régions de tous les pays du continent africain.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, les services de livraison au dernier kilomètre se sont multipliés dans les grandes villes africaines. Les entreprises locales coexistent avec les géants mondiaux du secteur sur le continent.
WumDrop est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sud-africaine du même nom. Elle est spécialisée dans la livraison au dernier kilomètre dans les grandes villes sud-africaines. La start-up a été fondée en 2014 par Roy Mathieu Borole et Simon Hartley.
« Nous sommes obsédés par l'élimination des frictions de la livraison du dernier kilomètre en Afrique et par la création d'une expérience logistique sans anxiété pour les entreprises, les utilisateurs individuels et les chauffeurs », a indiqué la start-up.
C’est avec son application mobile, uniquement disponible sur Android, que la solution essaie de révolutionner la livraison au dernier kilomètre. Il faut disposer d’un compte pour accéder aux fonctionnalités embarquées dans WumDrop. La jeune pousse propose d’ailleurs une case où il est possible d’avoir un devis de la course à effectuer. Il faudra entrer des informations telles que les adresses de récupération et de dépôt du colis, la date, etc.
L’application dispose également d’un outil qui permet à l’utilisateur de suivre son colis en temps réel. En ce qui concerne le paiement, le recours au portefeuille intégré de la solution est une option fiable et recommandée par les propriétaires. La start-up propose des forfaits aux entreprises pour assurer le volet livraison. Entre autres, elle propose les forfaits occasionnel, régulier et super utilisateur. En fonction du forfait, les tarifs sont revus à la baisse pour favoriser l’entreprise.
En novembre 2017, la chaîne belge de magasins Makro a acquis une importante part dans la start-up pour accélérer la livraison des commandes de ses clients. Simon Hartley explique « être ravi de travailler en si étroite collaboration avec une entreprise comme Makro, qui soutient leur mission d'éradiquer l'anxiété que l'on éprouve normalement en attendant une livraison ».
En mai 2022, la chaîne de supermarchés sud-africaine affirme avoir acquis 100 % de la société de livraison WumDrop.
Adoni Conrad Quenum
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L’entrepreneur congolais s’est lancé dans cette aventure avec des fonds propres en ayant recours aux services de développeurs indiens. Fin prête, sa solution est utile à plus d’un millier de personnes dans son pays natal.
Lisungui Pharma est une plateforme numérique développée par une jeune pousse congolaise. Cette healthtech permet entre autres de géolocaliser les pharmacies dans un rayon de dix kilomètres, de connaître la disponibilité des produits et leur prix ou encore de recevoir des alertes pour les traitements. La start-up a été fondée en 2015 par un natif de Pointe-Noire, Rufin Ovoula Lepembe. Il a eu recours à des développeurs indiens pour créer le premier prototype de la solution.
« J’ai fait du vécu, une opportunité […] Il s’agissait surtout de savoir si mon idée pouvait se concrétiser dans une application. Bien sûr, du fait de sa conception low cost, l’application comportait un certain nombre de bugs. Mais ce prototype a montré que le concept tenait la route, il ne restait plus qu’à améliorer la forme », a indiqué Rufin Ovoula Lepembe.
Présente également au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Cameroun et au Congo, la solution embarque une application mobile, disponible uniquement sur Android, où toutes les fonctionnalités sont accessibles. L’utilisateur a l’obligation de créer un compte pour accéder aux services et d’activer la localisation pour que l’application fonctionne normalement. Il faut signaler que ce paramètre permet également de montrer l’itinéraire à suivre pour se rendre dans une des pharmacies de garde ou dans celles situées dans un rayon de dix kilomètres.
En 2016, le natif de Pointe-Noire a remporté le premier prix du concours d’entreprise de la fondation congolaise Perspectives d'Avenir ; en 2018, il a été sélectionné parmi les lauréats du programme de la fondation Tony Elumelu avec une dotation de 10 000 $. Rufin Ovoula Lepembe espère que sa solution sera présente dans une vingtaine de pays dans les prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée sur le continent avec la prolifération de solutions technologiques dans divers secteurs d’activité, en l’occurrence les commerces en ligne et les services à la demande.
Glamera est une plateforme numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet de prendre des rendez-vous pour divers services, en l’occurrence les soins de beauté, la salle de sport, le spa. La start-up, fondée en 2019 par Mohamed Hassan, Omar Fathy et Zafer Alsheri, a réussi plusieurs tours de table d’un montant de 520 000 $ pour s’étendre en Arabie Saoudite et en Iraq.
« Après avoir remarqué les besoins du marché dans la région MENA et après deux ans d'études de marché, Glamera a sorti son système SaaS complémentaire pour gérer tous les processus opérationnels dans les salons de beauté et autres fournisseurs, donc l'ensemble du processus, de la réservation du service jusqu'à sa fin et l'émission de la facture sera gérée par Glamera et Glamera Business », a indiqué la jeune pousse.
Selon Mohamed Hassan, la pandémie de la Covid-19 a permis aux populations de se rendre compte de l’importance de la réservation même dans le secteur de la beauté. Avec l’application, disponible sur Android et sur iOS, les utilisateurs peuvent prendre des rendez-vous chez plus d’une centaine de prestataires. Dès le premier mois de son lancement, plus de 1 000 réservations et 20 000 téléchargements ont été enregistrés. Il faut néanmoins disposer d’un compte pour accéder aux divers services disponibles sur l’application.
La solution revendique plus de 100 000 utilisateurs sur tous ses marchés et plus de 600 partenaires. Elle a été sélectionnée en septembre 2021 pour rejoindre l’accélérateur Techstars Riyadh qui fournit un financement de 120 000 $. Glamera vise également d’autres marchés de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, et pour cela un autre tour de financement sera le bienvenu.
Adoni Conrad Quenum
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Le covoiturage s’impose de plus en plus dans les grandes villes africaines. On y voit une alternative intéressante aux transports en commun et de nombreux géants du secteur tels que Yandex, Bolt ou encore Uber renforcent leur position sur le continent.
Pip Pip Yalah est une plateforme numérique développée par une jeune pousse marocaine du même nom. C’est une application de covoiturage qui permet aux utilisateurs de payer moins cher pour parcourir un trajet plutôt que de recourir à un chauffeur privé ou aux transports en commun.
La start-up, fondée en 2018 par Hicham Zouaoui et Otman Harrak, était au départ un groupe sur le réseau social Facebook depuis 2013 où « le conducteur postait son offre et les passagers potentiels manifestaient leur intérêt dans la section commentaire ou par message privé. Au fur et à mesure, la communauté s’étoffait et il devenait compliqué de gérer les requêtes et d’optimiser l’expérience utilisateur », indique Hicham Zouaoui.
Aujourd’hui, la plateforme dispose d’une application accessible pour les utilisateurs Android et iOS. Il faut disposer d’un compte pour accéder aux centaines d’offres publiées chaque jour par les utilisateurs. En fonction du voyage, il y a plusieurs offres et il est possible de réserver des sièges. Il faut penser à valider son code QR à la fin du covoiturage pour signifier que le trajet s’est bien déroulé.
Les tarifs dépendent des chauffeurs et Pip Pip Yalah met des limites à ne pas dépasser. L’idée est d’aider les gens à économiser sur leurs frais de transport. En ce qui concerne son modèle économique, la start-up prélève, depuis 2020, 10 à 15 % du prix auprès du conducteur et 0 à 5 % auprès du passager qui peut payer par carte bancaire ou en liquide. Otman Harrak précise que les conducteurs sont responsables de la collecte des commissions, que nous déduisons ensuite des portefeuilles respectifs, directement dans l’application. En 2020, la start-up a été l'application de l’année aux Maroc Web Awards.
Adoni Conrad Quenum
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Les entrepreneurs technologiques africains mettent en place diverses solutions pour aider les producteurs locaux à améliorer leurs conditions de vie. Diverses solutions technologiques émergent pour optimiser leurs travaux quotidiens.
Wagui est une application numérique développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux agriculteurs de bénéficier de conseils pratiques pour améliorer leurs productions pour augmenter leurs revenus. La start-up a été fondée en 2018 par Marlyse Mapaga et Tamarah Moutotekema Boussamba, une serial entrepreneure gabonaise qui est également la fondatrice d’une autre agritech, Agridis.
« Avec Wagui, mon objectif est de mieux régler le problème de mise en relation entre les producteurs et les agriculteurs et ainsi d’augmenter leurs revenus. Mon objectif aussi est de faciliter l’accès aux conseils agricoles et Wagui peut être améliorée en fonction des retours qu’on peut avoir. Le défi, c’est aussi d’intégrer tout le monde dans la chaîne de valeurs », indique Tamarah Moutotekema Boussamba.
Wagui a vu le jour grâce à l’expérience d’un proche de l’équipe dans le secteur agricole. Il a pu mettre la main sur des problèmes inhérents au secteur, aux agriculteurs en particulier, ce qui a permis à l’équipe de lancer cette start-up. L’application, uniquement accessible sur Android, peut permettre aux agriculteurs d’accéder à du matériel agricole, au financement et à des conseils agricoles. En effet, l’équipe a su réunir sur l’application plusieurs acteurs du secteur tels que les agriculteurs, les acheteurs et les agronomes. Wagui est donc un véritable creuset pour contribuer à l’augmentation des productions agricoles.
La cofondatrice Tamara Boussamba a reçu le prix de la Best Agricultural Business de la Tony Elumelu Foundation en 2016, celui de la Most Promising Young African Women Under 25 (Milead Fellow) de la Moremi Initiative en 2017 ; la start-up Wagui a reçu en 2018 le deuxième prix de la meilleure solution technologique lors du concours Africa Code Hackathon organisé en Égypte. Wagui rejoint la Société d’incubation numérique du Gabon en 2019, il s'agit d'une entité nationale qui booste la transformation numérique des entreprises gabonaises grâce à son incubateur numérique.
Adoni Conrad Quenum
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Avec le mobile money, les paiements numériques s’imposent de plus en plus dans le monde des affaires. Les entrepreneurs saisissent l’opportunité en mettant en place des solutions fintech efficaces.
Paymee est une solution fintech développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de numériser les processus de paiement et de fournir des solutions d’acceptation de paiement en ligne par carte. Les entreprises peuvent utiliser cette solution pour mettre en place un système de paiements pour leurs produits. La start-up, fondée en 2017 par Marwen Amamou (photo), a réussi un tour de table d’un montant à six chiffres non dévoilé pour soutenir sa croissance.
« Nous avons déjà une bonne réputation pour l'efficacité et la clarté de nos solutions de paiement, et maintenant nous voulons dominer le marché tunisien. Au cœur de nos initiatives de recherche et développement, nous répondons aux demandes de nos clients et rationalisons leurs processus commerciaux », explique Marwen Amamou.
L’intégration de la solution Paymee sur le site web d’une entreprise est plutôt aisée. Il suffit au mandataire ou au gérant de l’entreprise de créer un compte business sur la plateforme. Il faudra remplir un formulaire ; pour la validation du compte, les informations et les documents de l'entreprise seront nécessaires. L’autre option consiste à recourir à une interface de programmation ou à des plug-ins. Quoiqu’il en soit, chaque méthode permet d’effectuer et de traiter les transactions en temps réel.
En mai 2019, la fintech a obtenu le label Startup de la part du ministère des Technologies de la communication et de l’Économie numérique. Elle revendique plus de 15 000 comptes intermédiaires, plus de 250 comptes business et plus de 100 000 transactions déjà effectuées.
Adoni Conrad Quenum
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C’est pendant la crise de la Covid-19 que la jeune pousse nigériane s’est lancée dans cette aventure. La société mère a vu cette opportunité comme une solution à une éventuelle pénurie alimentaire due à la pandémie.
Farmcrowdy Foods est une plateforme numérique développée par la jeune pousse nigériane Farmcrowdy Limited. Elle a été lancée en avril 2020 et permet aux consommateurs de se procurer aisément des produits agricoles frais et les produits d’épicerie. La start-up — fondée en 2016 par Onyeka Akumah, Akindele Phillips, Temitope Omotolani, Christopher Abiodun et Ifeanyi Anazodo — a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 3,4 millions $ pour soutenir sa croissance.
Selon Linda Obi, la cheffe de direction de Farmcrowdy Foods, « son entité complète notre chaîne de valeur de production. Ce que nous vendons est ce que nous obtenons des centres d'agrégation. Sur Farmcrowdy Foods, nos produits sont classés en grains, tubercules, fruits de mer, blé, fruits et légumes. À l'exception de nos fruits de mer où nous nous sommes associés à des importateurs et à des agriculteurs crédibles qui produisent localement des choses comme des escargots et des crevettes, tout ce que nous avons sur notre plateforme provient de nos centres d'agrégation ».
Avant d’accéder aux informations contenues sur la plateforme, il est impératif de disposer d’un compte et de se connecter. La solution dispose d’une application sur Android où il est possible d’effectuer des commandes depuis le confort de son foyer.
La solution a connu un certain succès dès les premiers jours puisque plus de 3 000 commandes ont été enregistrées dans les 90 premiers jours, uniquement depuis l’application. « Le seul défi auquel nous avons été confrontés est la logistique. Nous avons des endroits à Lagos où les voitures et les vélos ne peuvent pas circuler sans subir de dommages », a indiqué Linda Obi.
Adoni Conrad Quenum
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