Malgré une importante superficie de terres arables, le potentiel de l’agriculture africaine est encore sous-exploité. Outre une mécanisation intensive, ce secteur a besoin de nouvelles solutions technologiques pour atteindre sa maturité.
WeFly SIG est une solution numérique mise en place par la start-up ivoirienne WeFly Agri. Elle met à la disposition des propriétaires divers outils pour optimiser les exploitations agricoles, en l’occurrence pour ceux se retrouvant dans l’incapacité de s’occuper de leurs possessions agricoles. La start-up a été fondée en 2017 par Joseph-Olivier Biley.
La jeune pousse permet, grâce à ses experts agronomes et ses solutions technologiques, de mettre en place une nouvelle plantation ; de gérer, de suivre et d’optimiser celle-ci ; de récolter, de conditionner et de stocker les récoltes au moment opportun. Pour atteindre les objectifs, elle utilise ses produits WeFly SIG, WeFly Drone&VR et WeFly Agro.
WeFly SIG, disponible sous forme d’applications web et mobile, permet entre autres d’administrer, de stocker, d’analyser et de mettre à disposition les données récoltées en quelques clics. Elle permet de se passer des feuilles de papier et de sortir des statistiques fiables. Il est possible de géolocaliser les producteurs, de tracer la production, de localiser aisément les terrains de production par rapport aux forêts classées, d’identifier divers problèmes en un temps record, etc. Les applications sont accessibles sous forme de licence annuelle.
Avant de se procurer la licence, il faut s’y inscrire en précisant un certain nombre d’informations comme la localité, la coopérative si c’en est une, le numéro de téléphone ou encore l’adresse mail. La start-up propose également un service de drones qui permet de connaître la météo sur l’exploitation agricole, les besoins du sol, la cartographie, etc. En 2021, la start-up a été rachetée par Jool International.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de la covid-19 a mis en lumière l’importance de disposer de solutions alternatives dans les secteurs clés de l’économie. La santé se retrouve au cœur des débats à cause entre autres du manque de personnel sur le continent.
Njureel est une plateforme développée par une start-up sénégalaise éponyme. Elle permet aux femmes d’accéder à des soins de santé en quelques clics depuis un smartphone ou un ordinateur. La start-up a été fondée en 2019 par Awa Ndiaye après la mort d’un proche à cause d’un défaut de prise en charge.
La plateforme ne dispose pas d’application mobile, mais elle est aisément accessible depuis un smartphone. Il faudra s’inscrire en fournissant les informations telles que le nom, les prénoms, l’email, le numéro de téléphone et un mot de passe. Après cette étape, l’utilisateur pourra accéder au tableau où il peut prendre rendez-vous avec un médecin de son choix. Njureel donne également la possibilité de s’inscrire en tant que médecin. En cliquant sur le bouton « Rejoindre Njureel », il y a un formulaire à remplir à cette fin.
Après la prise de rendez-vous en ligne, la consultation s’effectue par visioconférence avec prescription d’ordonnance en cas d’affections. La jeune pousse propose également à ses utilisateurs de la téléassistance socio-psychologique en toute confidentialité en cas d'urgence ou de violence via WhatsApp, en accès depuis sa plateforme. Ils pourront avoir un avis médical, une assistance psychologique et une orientation juridique si nécessaire.
Njureel a mis en place le programme Sama Bajene pour éduquer et sensibiliser les femmes sur la santé sexuelle et reproductive. Dans ce cadre, la jeune pousse revendique plus de 60 agents de santé communautaires formés, plus de 500 consultations médicales effectuées et plus de 800 femmes et adolescentes impactées.
La healthtech a reçu de nombreuses distinctions depuis son lancement en 2019. Entre autres, on peut citer le premier prix de Hack The Goals Sénégal, le Grand prix digital 2020 du président de la République, le prix Innovating for mothers at risk in Senegal 2020, ou encore le troisième prix du concours Jigeen Ci-Tic (jeune femme dans les TIC).
Adoni Conrad Quenum
La gestion de son budget peut rapidement devenir un problème pour un adolescent qui vit loin du cocon familial. Au Nigeria, des entrepreneurs se sont penchés sur le sujet en mettant en place une alternative intéressante.
Sproutly est une plateforme financière développée par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux adolescents de disposer d’un compte d'épargne basé sur une application et une carte de débit liée, avec la possibilité pour les parents de suivre leurs dépenses. La fintech, fondée en 2021 par Pierre Nwoke (photo), Maxwell Agu et Prince Akachi, est basée aux États-Unis et au Nigeria.
Pierre Nwoke explique que l’idée de Sproutly lui est venue alors qu’il devait ouvrir un compte bancaire pour son frère alors que ce dernier était encore adolescent. « Nous avons mis environ trois mois à rechercher des options viables préexistantes et des alternatives que les gens utilisent actuellement, comme les banques numériques offrant quelque chose de proche de ce que nous voulions construire, et ce fut un voyage incroyable et révélateur », a-t-il déclaré. Et il poursuit « Nous avons fini par le faire après un an, tout en utilisant l'une de mes banques et ma carte de débit pendant toute la période où il a essayé d'ouvrir un compte ».
La solution dispose d’une application mobile disponible sur Android et sur iOS d’où la plupart des services sont accessibles. Les parents disposent d’une autre version depuis laquelle ils peuvent contrôler les dépenses de leur enfant et mettre des garde-fous en cas de besoins. Sproutly peut aussi aider à effectuer l’éducation financière d’un adolescent, à accéder à des prêts spécifiques dans le but de subvenir aux besoins des enfants ou encore à la gestion des frais de scolarité.
Pour accéder à ces services, il faut s'inscrire en renseignant un certain nombre d’informations personnelles. Il est important de signaler que la carte Mastercard mise à la disposition de l’adolescent permet d’utiliser uniquement le montant qui y a été rechargé. La jeune start-up développe d’autres services comme l’organisation d’ateliers dans les écoles pour former les enfants sur la gestion financière dès le bas âge.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les gens à se rendre au travail à l’heure, des entrepreneurs ougandais ont mis en place une solution où l’on retrouve les lignes les plus fréquentées des grandes villes de leur pays.
Easy Matatu est une plateforme numérique développée par une start-up ougandaise éponyme. Elle permet aux navetteurs d’accéder à des transports en commun pratiques et fiables. La start-up (fondée en 2019 par Andrew Ssali, Lema Carl Andrew et Precious Turinawe) a réussi à mobiliser 500 000 $ en deux tours de table.
« Nous sommes une plateforme qui connecte les navetteurs en Afrique à des transports plus sûrs, plus fiables et plus propres. Easy Matatu est conçu pour le professionnel qui cherche à réussir… », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, d’où l’utilisateur peut accéder aux services proposés. Il faudra au préalable suivre le processus d’inscription en renseignant quelques informations personnelles. Si l’utilisateur veut devenir un chauffeur de la firme, il doit passer par le bouton « support » puis cliquer sur « drivers ». Un formulaire à remplir est en évidence sur la page.
En ce qui concerne les clients, il est indispensable de se rendre à l’heure au point de relais, car le délai maximum d’attente est de cinq minutes. Plusieurs points de relais sont visibles sur la carte lorsque l’application est ouverte ; l’utilisateur choisit celui qui est le plus proche de son lieu de départ et sa destination. La solution dispose d’un moyen de paiement intégré et d’un portefeuille. Celui-ci peut être rechargé par mobile money.
Pour inciter à l'utilisation de sa solution, la jeune pousse a mis en place un système de récompenses. Les navetteurs peuvent parrainer leurs amis et les membres de leur famille et gagner des sommes allant jusqu’à 5000 shillings ougandais, environ 1,37 $. En 2022, Easy Matatu figure parmi le top 45 des start-up retenues dans la catégorie « Climate Tech » pour la première édition des AfricaTech Awards.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis 2020, les start-up spécialisées dans les technologies de santé s’imposent de plus en plus comme les meilleures alternatives pour aider les populations du continent à accéder aux soins.
Zencey est une solution numérique développée par une start-up ivoirienne éponyme. Elle permet d’accéder à des soins de santé en ligne depuis son smartphone ou son ordinateur. La start-up, fondée en 2019 par Yaya Mbaoua, a pour mission « de transformer le paysage de la santé en Afrique en le rendant plus équitable et plus accessible à tous ».
Elle dispose pour ce fait d’une application mobile, disponible uniquement sur Android, où tous les services proposés sont accessibles. Que ce soit un patient, un médecin ou une organisation, il faudra néanmoins s’inscrire sur la plateforme avant d’aller plus loin. Certaines informations personnelles sont requises dans le processus. Pour une consultation via Zencey, le patient doit suivre quelques étapes. Il doit dans un premier temps choisir son médecin en fonction de son mal.
La deuxième étape consiste à prendre un rendez-vous. Il faudra tenir compte de la disponibilité du médecin pour choisir une date et une heure pour la téléconsultation. Si tout est convenu alors, à l'heure de la consultation, le patient recevra un appel vidéo via l’application Zencey. La jeune pousse affirme que les médecins avec lesquels elle travaille sont certifiés et disposent de plusieurs années d'expérience dans les problèmes de santé des pays en développement.
La plateforme est également en constant recrutement et un bouton « inscrivez-vous » qui renvoie vers un formulaire est accessible sur la page « médecins » du site Internet. Travailler avec la start-up n’est pas contraignant puisqu’il est possible de paramétrer les disponibilités sur l’application. La rémunération s’effectue pour chaque téléconsultation effectuée.
Par ailleurs, la firme ivoirienne propose des partenariats pour permettre aux entreprises d’assurer leurs employés. Selon Zencey, c’est une alternative intéressante à la hausse de l’assurance maladie. L’offre, plus accessible financièrement, consiste en un accès rapide aux soins d'urgence, 24 heures sur 24, et a un assistant de santé virtuel conçu pour améliorer l'engagement et l'expérience des employés. La start-up, sponsorisée par Orange, figure parmi le Top 45 des start-up retenues pour la première édition des AfricaTech Awards. L’événement se déroulera pendant l’édition 2022 de Viva Technology au mois de juin à Paris.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la démocratisation d’Internet et la crise de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée sur le continent. Les solutions numériques, notamment financières, émergent pour aider les populations dans leur quotidien.
SingPay est une plateforme numérique mise en place par la Société d’incubation numérique du Gabon (SING SA), une entreprise spécialisée dans l’innovation numérique. Elle permet aux autres entreprises de digitaliser leurs paiements et d’améliorer les processus de paiements. L’entreprise, fondée en 2018, est dirigée depuis lors par Yannick Ebibie (photo).
« L’objectif de SingPay est de faciliter l’intégration des moyens de paiement dans les différentes solutions d’un écosystème digital en croissance, en baissant un certain nombre barrière à l’entrée, notamment pour les projets en démarrage et les projets de l’administration publique », peut-on lire sur la plateforme.
La solution permet ainsi aux diverses start-up et entreprises de briser la barrière de l’exclusion financière. Les populations peuvent accéder aux services proposés en ligne même si elles ne disposent pas de cartes bancaires ou des moyens de paiement exclusifs des institutions financières traditionnelles. Des paiements mobiles money peuvent être effectués depuis la plateforme d’une entreprise ou d’une start-up sans le moindre problème.
SingPay ne reçoit aucuns frais pour les projets qui n’ont pas encore atteint 25 millions FCFA (environ 40 000 $) de transactions. Au-delà de ce montant, elle perçoit 2,5 % par transaction ; et si la solution numérique est commandée par l’administration publique, elle perçoit seulement 1,5 %. SingPay réévalue le statut de chaque firme utilisant son interface de programmation chaque année.
La solution a été sélectionnée cette année parmi plus de 300 start-up pour faire partie du Top 45 des start-up pour la première édition des AfricaTech Awards. Elle figure dans la catégorie fintech avec quatorze autres jeunes pousses issues du continent.
Adoni Conrad Quenum
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La transformation numérique a favorisé la prolifération des start-up dans divers secteurs sur le continent. Le secteur de la santé est fortement impacté avec la création des solutions d’e-santé dans la plupart des pays africains.
Tobba.tn est une solution de santé numérique mise en place par la start-up tunisienne Keeplyna. Elle permet non seulement de disposer d’un dossier médical numérique, mais également d’accéder à des soins de santé à distance avec des médecins agréés. La start-up a été fondée en 2019 par Mansour Ayouni, Fadoua Ouerdiane, Moez Boukhris, Imed Elabed et Houda Rhaiem.
« Nous œuvrons pour proposer un service et des outils utiles au grand public, dont notamment les patients, ainsi qu’aux médecins et autres professionnels de santé. Tobba.tn œuvre pour la proximité du service médical en offrant à tout moment, dans la limite du possible, l’accès à des médecins et professionnels de santé compétents et aptes à vous aider pour une meilleure prise en charge médicale dans un contexte digital », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile, uniquement disponible sur Android, d’où tous les services proposés sont accessibles. L’utilisateur pourra ainsi accéder à la téléconsultation médicale, au dossier médical où se trouve son historique de santé (analyses, traitements, courbe de poids, allergies, etc.), à SantéLyna (un espace gratuit d'informations sur la santé), à un vétérinaire, ou encore à un réseau social médical. Ce dernier service est considéré comme une grande révolution par la start-up, car elle permet à une communauté de gens partageant divers soucis de santé et des professionnels du secteur d’interagir.
L’utilisateur peut également enregistrer ses rendez-vous médicaux, recevoir des rappels pour la prise de médicaments, créer plusieurs profils pour les membres de sa famille et suivre son traitement en cas de maladie, ou encore partager le dossier médical avec un médecin ou un professionnel de santé. Néanmoins, il faut s’inscrire en renseignant certaines informations personnelles sur la plateforme. La start-up revendique plus de 10 000 visiteurs.
L’accès à une téléconsultation est facturé à 45 dinars, soit environ 15 $. La solution s’est avérée d’une grande utilité pendant la période de la pandémie du coronavirus où l’accès aux soins était difficile à cause, entre autres, des règles de distanciation sociale. KeepLyna, sponsorisé par Orange, fait partie du Top 45 des start-up retenues pour la première édition des AfricaTech Awards qui aura lieu cette année.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, les services de livraison ont connu un essor sur le continent. Au Zimbabwe, une entrepreneure s’est lancée dans le secteur pour aider les transporteurs locaux.
Thumeza est une plateforme mise en place par une start-up zimbabwéenne éponyme. Elle permet aux petits transporteurs d’accéder à des prêts opérationnels à court terme. La start-up a été fondée en 2018 par la jeune tech entrepreneure Gugulethu Siso (photo).
« L'accès au crédit est une bouée de sauvetage pour la croissance que malheureusement plus de 70 % des transporteurs à petite échelle, actifs dans l'industrie logistique de 300 milliards de dollars en Afrique, n'ont pas. Cela est dû soit à un manque de garanties, soit à des données opérationnelles crédibles », peut-on lire sur la plateforme.
La solution, qui ne dispose pas d’application mobile, veut ainsi fournir, à travers sa plateforme, des fonds de roulement aux transporteurs qui s'investissent dans le fret à travers le continent. L’objectif est de leur fournir des crédits afin que leurs activités se déroulent sans le moindre problème.
Pour profiter des services de la start-up, il faut s’inscrire sur la plateforme web en renseignant un questionnaire Google Forms. Thumeza collecte alors les informations nécessaires pour prendre les décisions qui s’imposent au moment opportun. Le nombre et la valeur des voyages sont, entre autres, les paramètres qui permettent d’estimer le crédit octroyé.
En 2021, Thumeza a été nommé parmi les 10 finalistes du programme de 750 000 $ Africa Startup Initiative (ASIP) du groupe Telecel et de l'accélérateur Startupbootcamp Afritech. En 2022, la start-up a étendu ses services en Zambie et au Kenya et prévoit de se lancer en Afrique du Sud dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
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La technologie se retrouve de plus en plus au cœur de la plupart des initiatives des entrepreneurs africains. Ils proposent des alternatives intéressantes pour régler les problèmes inhérents au continent.
GoodTalent est une plateforme mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux entreprises de recruter les jeunes talents pour différents types de contrats. La start-up, fondée en 2020 par Jimmy Braimah (photo), a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 50 000 $.
La plateforme permet de « réduire les coûts et le temps d'embauche en recourant au crowdsourcing pour vos techniciens : un vivier de talents, une messagerie instantanée, des recommandations de talents basées sur les compétences ou en demandant à la communauté des références ».
GoodTalent, à travers son fonctionnement, veut démocratiser la manière dont les entreprises embauchent, sélectionnent et rémunèrent les meilleurs techniciens. La solution ne dispose pas encore d’application mobile. C’est donc via sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux services que propose la start-up.
Les particuliers s’inscrivent en renseignant des informations telles que le nom, le prénom et l’adresse mail. Quant à GoodTalent, elle dispose d’entreprises partenaires qui recrutent sur sa plateforme ; et pour les autres, elle propose plusieurs types d’abonnements pour accéder aux dossiers des talents. En fonction de l’abonnement, l’entreprise peut effectuer un certain nombre de recrutements et peut publier des offres d’emploi de façon illimitée. En ce qui concerne les tarifs, ils commencent à partir de 100 $.
En février 2022, la start-up a reçu le prix de la Start-up de l’année 2021 de la communauté Hackernoon. « Nous construisons une entreprise qui sera à l'avant-garde du recrutement d'ingénieurs d'ici un à deux ans. Nous donnons aux entreprises le choix d'être flexibles dans leur stratégie de recrutement. Nous savons tous que les start-up perdent la guerre des talents, c'est pourquoi nous fournissons les bons outils pour permettre aux start-up à petit budget de concurrencer efficacement les grandes entreprises », a affirmé Jimmy Braimah.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les restaurants à ne pas manquer de provisions, notamment les restaurants de quartier, des entrepreneurs kényans ont lancé une solution pour pallier le problème.
TopUp Mama est une plateforme numérique mise en place par une entreprise kényane éponyme. Elle permet aux propriétaires des restaurants d’accéder aisément aux denrées alimentaires à des prix abordables, à des services financiers et à des outils de gestion. La start-up, fondée en 2021 par Njavwa Mutambo, Emilie Blauwhoff et Andrew Kibe, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 2,2 millions $ pour soutenir sa croissance et s’étendre au Nigeria.
« J'ai grandi dans le secteur de la restauration en Zambie et je connais de première main le pouvoir qu'ont les petites entreprises de transformer des vies. C'est pourquoi nous sommes passionnés par l'augmentation de la contribution des restaurants au PIB de l'Afrique. Nous pensons que nous avons une opportunité unique de construire le partenaire de restauration le plus important d'Afrique et de bâtir l'une des plus grandes entreprises que l'Afrique ait jamais vues », a indiqué Njavwa Mutambo, président-directeur général de TopUp Mama.
La solution dispose d’une application, sur Android et sur iOS, d’où on peut accéder à tous les services. Après la création d’un compte, l’utilisateur, en l’occurrence un propriétaire de restaurant, a la possibilité d’effectuer plusieurs achats et payer plus tard. Les produits achetés sont directement livrés au restaurant et des points de fidélité sont accordés aux meilleurs acheteurs.
TopUp Mama revendique avoir signé plus de 3000 restaurants depuis sa création. Selon Kola Aina, fondateur du fonds de capital-risque Ventures Platform, la jeune pousse aide « les restaurants à développer leur clientèle tout en améliorant leur efficacité ». En février 2022, la start-up a été sélectionnée par Catalyst Fund pour la 10e cohorte de son accélérateur pour les entreprises fintech pour les services financiers qu'elle propose à ses utilisateurs.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, l’accès aux services financiers n’est pas une sinécure. Les populations se tournent vers d’autres solutions pour bénéficier de crédit et satisfaire leurs besoins de financement.
Kwaba est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet à certains utilisateurs de faciliter le paiement de leur loyer et à d’autres d’investir dans le secteur immobilier, en fonction de leur moyen. La start-up a été fondée en 2019 par Obinna Molokwu.
« Kwaba aide à combler le fossé entre l'immobilier et la finance. Nous comprenons la réalité économique des locataires nigérians et avons construit notre produit pour refléter cela. Nous visons à améliorer le bien-être financier des locataires à mesure que nous grandissons », explique Obinna Molokwu.
La solution dispose d’une application mobile, disponible uniquement sur Android (la version iOS est en cours de développement). Elle permet d’économiser, d’effectuer des prêts de façon instantanée et aide à effectuer des paiements flexibles pour un bien immobilier, le paiement de la caution si l’utilisateur veut louer un bien, ou celui du prix d’achat d’une maison si l’utilisateur veut devenir propriétaire. Le remboursement s’effectue en versements mensuels.
En ce qui concerne le prêt instantané, Kwaba propose jusqu’à 40 % de la valeur de l’épargne locative en cas de problème. Pour profiter des services, il faut remplir un formulaire et fournir un certain nombre d’informations. Après approbation, les fonds sont versés dans le compte choisi par l’utilisateur.
En 2021, Kwaba a reçu des demandes de paiements de loyer de l’ordre de 115 milliards de Nairas, soit près de 277 millions $. Elle revendique près de 30 000 clients sur la même période. En 2020, Kwaba a été sélectionnée pour la deuxième édition de l'accélérateur LABS by ARM, obtenant 20 000 USD de financement.
Adoni Conrad Quenum
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Sur 200 millions d’habitants, seulement 7 millions de Nigérians sont inscrits à une assurance maladie, et 98 % d’entre eux l'ont été par leur entreprise. Pour pallier cette situation, une jeune pousse nigériane propose une solution.
NucleusIS est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux particuliers et aux entreprises de souscrire à des d’assurance maladie à crédit. La start-up a été fondée en 2019 par Kayode Odeyinde.
« NucleusIS continuera à chercher des moyens d'utiliser la technologie et les initiatives financières pour favoriser l'adoption de l'assurance maladie à travers le continent. La plateforme est l'une des nombreuses initiatives que l'entreprise va déployer pour rendre l'assurance maladie vraiment accessible et abordable pour le citoyen moyen », a indiqué Godwin Awuya, responsable de la communication chez NucleusIS.
Via la plateforme, les utilisateurs ont accès à plus de 100 types de plans fournis par une dizaine de compagnies d’assurance maladie. Pour souscrire à un forfait d’assurance, il suffit d’appuyer sur le bouton « get started » pour se lancer dans la procédure. En fonction du statut de l’utilisateur — s’il dispose déjà d’une assurance ou si cette dernière arrive à expiration, selon son État de résidence ou encore s’il le fait pour le compte de son entreprise et/ou pour ses employés —, il aura un formulaire à remplir où il faudra renseigner certaines informations personnelles.
La start-up a mis en place un système de crédit pour permettre à tous les utilisateurs d’accéder aux soins maintenant et de payer plus tard. « NucleusIS continuera à chercher des moyens d'utiliser la technologie et les initiatives financières pour favoriser l'adoption de l'assurance maladie à travers le continent », poursuit Godwin Awuya.
La société revendique plus de 1,5 million de personnes abonnées à ses services. « Nous voulons fournir environ 180 000 points de contact à travers le pays et ajouter plus de 20 millions de personnes au réseau d’assurance chaque année », a affirmé Kayode Odeyinde. Déjà active au Nigeria et au Ghana, la jeune pousse veut s’étendre à d’autres pays d’Afrique d’ici les trois prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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Les entreprises de commerce en ligne se multiplient sur le continent. Pour mieux se positionner sur le marché, il est important d’avoir recours à des outils technologiques comme l’intelligence artificielle pour aider à la prise de décision.
Lisa est une plateforme numérique mise en place par la start-up kényane Phindor. Elle permet d'analyser les données commerciales et de les utiliser pour interconnecter les entreprises, les fournisseurs de biens/services et leurs clients via une application mobile/web. La start-up a été fondée en 2018 par Pheneas Munene (photo).
Selon Pheneas Munene, « nous avons décidé de travailler à la création d'une application simple, légère et abordable pour aider les entreprises à collecter des données, à les conserver et à utiliser l'IA pour en tirer des enseignements, comme le font les grandes entreprises ». Et il poursuit : « nous leur permettons d'appliquer la puissance de l'IA pour donner un sens à ces données en les aidant à segmenter les clients sur leurs marchés, à générer des réseaux de chaîne d'approvisionnement intelligents, à analyser leurs marchés et à prédire les performances futures de leurs activités ».
La solution, basée sur l’intelligence artificielle, aide donc à anticiper les changements de demande ou encore les tendances du marché et à prendre les dispositions nécessaires pour ne pas se retrouver dans une situation difficile. C’est la collecte des données, en l’occurrence celles des ventes en ligne et hors ligne, les commentaires des clients ou encore les enquêtes qui permettent à Lisa d’anticiper sur plusieurs événements. « Nous avons eu des difficultés à expliquer l'application aux moins férus de technologie, mais dans l'ensemble, l'adoption s'est déroulée sans heurts », indique Pheneas Munene.
La start-up revendique plus de 500 utilisateurs pour sa solution Lisa. En ce qui concerne le modèle économique, elle facture un pourcentage sur les ventes mensuelles de ses clients en plus d’un forfait mensuel de 5 $. Elle espère un tour de table ou un financement de 100 000 $ sous forme de subvention ou de participation au capital pour s’étendre au Rwanda, au Nigeria et au Ghana.
Adoni Conrad Quenum
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L’accès aux soins de santé en Afrique n’est pas une sinécure. Au Kenya, une solution permet à la majorité de la population d’accéder à des soins grâce à des cotisations périodiques.
M-Tiba est une plateforme numérique mise en place au Kenya par la start-up néerlandaise Carepay. Elle permet de mettre de l’argent de côté pour payer les dépenses de santé, en l’occurrence les soins et les médicaments. La start-up, fondée en 2015 par Michiel Slootweg, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 45,2 millions $ pour soutenir sa croissance.
C’est en fonction des revenus que les utilisateurs peuvent constituer des fonds pour d'éventuelles dépenses de santé. Depuis le compte M-Pesa, un service de mobile money actif dans le pays, les transferts sont gratuits vers M-Tiba. Les cotisations peuvent commencer à partir de 10 shillings, soit 0,086 $.
La solution dispose d’une application mobile sur Android qui permet aux utilisateurs de profiter des nombreux services disponibles. Elle utilise également la technologie USSD, il suffit de composer *253# et de suivre les instructions pour s’inscrire sur la plateforme. La plupart des utilisateurs de téléphones sont habitués à l’exécution de ce type de code. La plateforme revendique plus 4,7 millions d’utilisateurs, 684 000 de demandes traitées et plus 3 128 prestataires de santé. Les sinistres et les paiements sont réglés dans un délai de 48 heures.
Lorsqu’un patient voit un médecin par l’intermédiaire de la plateforme, les données de la visite, des symptômes à la prescription de médicaments, sont collectées de façon anonyme et sont transposées sur une carte. Ces données ont été d’une grande utilité pendant la crise de la Covid-19 pour savoir où les cas positifs étaient concentrés. Outre la covid-19, c’est un excellent moyen d’anticiper les épidémies. Selon Moses Kuria (photo), directeur exécutif de Carepay Kenya, « il est essentiel de pouvoir disposer de ces informations en temps réel et de surveiller les diagnostics et la progression des maladies. Cela permet aux gouvernements de prévoir les épidémies avant qu’elles ne deviennent trop importantes et d’y allouer les ressources nécessaires ».
M-Tiba propose également des avances de fonds. Elle permet d’emprunter sans aucune garantie entre 10 000 shillings et 10 millions de shillings , en fonction du volume du compte M-Pesa de l’utilisateur. Le taux d’intérêt est de 2 % par mois sur un solde dégressif et le remboursement s’effectue grâce à des prélèvements automatiques sur les transactions M-Pesa. La durée du prêt est flexible et peut aller jusqu’à 6 mois. Cette solution révolutionne l’accès aux soins de santé, en l’occurrence pour les populations vivant dans les zones rurales.
Adoni Conrad Quenum
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