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La start-up, qui travaille à son expansion en Afrique, a déjà à son actif plus de 600 développeurs formés dont 45 % sont insérés. Avec le soutien financier d’investisseurs de renom, elle croit fermement en son ambition d’y démocratiser les talents technologiques.

Crée en 2016 par le sénégalais Amadou Daffe, titulaire d'une licence en informatique et d'un master en système d'information de gestion des Etats-Unis, la edtech Gebeya est aujourd’hui l’une des places de marché dédiées compétences numériques les plus prisées sur le continent africain. La start-up, dont le siège est basé à Addis Abeba  en Ethiopie, a su développer son activité en s’appuyant sur trois pôles stratégiques que sont : la formation de développeurs, un système de sous-traitance des compétences et un incubateur.

La formation de développeurs est le cœur d’activité sur lequel Gebeya s’est bâtie à ses débuts. L’attention d’Amadou Daffe s’y est d’abord portée quand il s'est rendu compte du nombre insuffisant de ces professionnels sur le continent. Avec sa première entreprise Coders4Africa  – qui a créé un réseau de développeurs et proposait des services de sous-traitance aux grandes entreprises –, il a perdu plusieurs contrats faute de professionnels à qui les confier. La start-up propose aujourd’hui des cours en programmation aux jeunes africains dans trois modules : Gebeya Professional, Digital Learning Program et Gebeya Core.  Les cours ne sont pas ouverts aux débutants en informatique. Les candidats doivent déjà avoir un diplôme pour postuler, Bachelor ou Master, ou à défaut au moins 3 ans d’expérience.

Avec la pépinière de développeurs en place, Gebeya offre des services de sous-traitance de compétences dans sept grands domaines, à savoir : le développement de logiciels, la conception, le marketing numérique, la gestion de projet, la gestion des produits, la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Ses clients sont des entreprises européennes et africaines.

Enfin, consciente que les jeunes formés peuvent couver des idées innovantes, Gebeya intègre aussi un incubateur.  « Nous avons deux types d’incubation. La première concerne les personnes qui nous rejoignent avec un produit déjà défini […] Le second type d’incubation concerne plus des idées en interne. Lors du programme de formation, vous devez travailler sur un projet. Il peut venir de nous ou de nos clients », explique Amadou Daffe.

Depuis sa création, Gebeya revendique la formation de plus de 600 talents spécialisés dans la tech parmi lesquels 45% ont trouvé un emploi par son biais. « En permettant à de jeunes Ethiopiens talentueux d’avoir accès à des opportunités partout dans le monde et à des salaires plus élevés, nous leur donnons les moyens d’aider leurs familles et leurs communautés. Il y a de vraies retombées économiques à la clé », soutient Amadou Daffe.

En plus de l’Ethiopie, la start-up propose ses services au Kenya. Elle envisage également une expansion de ses activités aux Etats-Unis. Gebeya s’est fixé comme objectif d’étendre davantage son modèle en Afrique. Pour soutenir ses ambitions, la société a réussi à lever 2 millions $ en février 2020 auprès d’Orange Digital Ventures, Partech Africa et Consonance Investment Managers. 

Ruben Tchounyabe

Posted On mercredi, 26 janvier 2022 10:58 Written by

L’idée née d’une malencontreuse expérience, survenue en 2018, prend progressivement la voie d’un succès continental. Après la capitale congolaise, Dakar et Lagos sont les nouveaux marchés que cible la solution numérique.

L’application de mobilité sécurisée Hoja Taxis est une idée de la Congolaise Ursula Ndombele. Officiellement lancée à Kinshasa en 2019, elle permet aux usagers d’identifier et de sécuriser les trajets dans la ville. Grâce à un boîtier GPS placé dans le véhicule homologué Hoja, le propriétaire de l'auto peut suivre les déplacements du chauffeur. Pour les utilisateurs, il suffit de scanner le code d’identification affiché sur le taxi ou sa plaque d’immatriculation pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une voiture clandestine et connaître l’identité du chauffeur. Pour le conducteur, l’application permet d’envoyer une alerte en cas d’agression par exemple.

Ursula Ndombele explique que l’idée de créer Hoja Taxis est née « lors d’un séjour en République démocratique du Congo. Prendre un taxi à Kinshasa est souvent synonyme d’insécurité avec les vols, les enlèvements, etc. C’est un risque pris quotidiennement par des milliers d’habitants qui utilisent ce mode de déplacement pour aller travailler ou faire leurs courses. Quand l’une de mes cousines a été enlevée en 2018, j’ai eu un déclic ». Le projet, mûri, a été présenté au Start-up Week-end Amiens où il a remporté le prix. C’est ainsi que l’aventure a véritablement commencé.

Pour faciliter la mise sur le marché de son innovation numérique, Ursula Ndombele a bénéficié de l'accompagnement de l’opérateur télécoms Orange RDC, qui a développé le forfait « Orange Hoja » afin de rendre l'application disponible même dans les zones à faible connectivité. Le forfait coûte 0,80 $ pour une validité d’une semaine, 3 $ pour le forfait d’un mois et 8$ pour celui de trois mois. Pour les propriétaires de taxis, deux offres sont proposées. La basique puis celle Premium qui offre entre autres une sauvegarde du traçage du véhicule pendant 3 mois, la géolocalisation du véhicule en temps réel, un bouton panique pour le chauffeur, des stickers et code HOJA, une option d’arrêt à distance, une option d’appel d’urgence.

Fin 2020, la jeune entrepreneure Ursula Ndombele a été récompensée du prix Pépite du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Mieux, une présentation du projet à Station F à Paris, le plus grand campus de start-up au monde, devant Félix Tshisekedi le président de la RDC, en novembre 2019, a débouché quelques mois plus tard sur la signature d'un partenariat avec la municipalité de Kinshasa pour travailler avec 60 000 taxis. Aujourd’hui, Hoja Taxis réfléchit déjà à son expansion dans plusieurs autres grandes villes africaines comme Dakar et Lagos. 

Aïsha Moyouzame

Posted On mercredi, 26 janvier 2022 10:22 Written by

Après plusieurs distinctions, la start-up qui envisage d’effectuer une levée de 500 000 $ en ce début d’année 2022 ambitionne de devenir un des leaders de la smart agriculture en Afrique. Plusieurs pays suscitent son intérêt.

Grâce au projet Tolbi, qui signifie « champ » en wolof, Mouhamadou Lamine Kébé, alors étudiant en systèmes réseaux télécoms à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar, et trois de ses camarades se sont attaqués, dès 2019, aux problèmes de gestion de l’eau que vivent les agriculteurs sénégalais. Ils ont développé un kit d’objets connectés basé sur l’intelligence artificielle et sur l’edge computing pour faciliter l’irrigation des champs et améliorer le rendement agricole.

« Nous utilisons des drones, des images satellitaires et des objets connectés avec des capteurs d’humidité pour permettre à l’utilisateur de disposer en temps réel des informations relatives aux besoins en eau et en engrais de leurs champs afin d’optimiser leur irrigation et d’améliorer leur rendement. Cela permet de réduire en amont les apports en eau et carburant, diminuant ainsi les coûts de production », explique Mouhamadou Lamine Kébé, fondateur de la start-up Tolbi.

Grâce aux capteurs, les données sont récupérées en temps réel dans une région donnée. Elles sont transmises aux ingénieurs qui les soumettent aux algorithmes d’intelligence artificielle afin d’en ressortir des informations clés pour la prise de décision. Les données analysées sont ensuite mises à la disposition des utilisateurs via des applications dédiées pour leur permettre de prendre une décision. Mouhamadou Lamine Kébé indique que le système, conçu pour répondre aux besoins de tous les agriculteurs, même ceux aux revenus modestes ou analphabètes, est accessible via un simple téléphone muni d’une carte SIM. Il suffit à l’agriculteur de composer le numéro du dispositif et d’interagir avec un système de commande vocal en wolof ou pulaar, deux langues parlées au Sénégal.

Un an après son développement, le projet est passé du stade du prototype à la mise sur le marché. « Nous réussissons à optimiser jusqu’à 30 % le rendement agricole tout en réduisant les pertes en eau jusqu’à 60 % », se réjouit le fondateur de Tolbi. Aujourd’hui, la solution s’est développée et propose déjà de nombreux autres services tels que le comptage des plants, le modelage du terrain, l’estimation de rendement, l’analyse de la santé des plantes, l’analyse des mauvaises herbes.

Avec un fort impact socioéconomique touchant l’agriculture, secteur économique qui a représenté 9,4 % du produit intérieur brut (PIB) du Sénégal en 2018 selon le rapport 2020 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Tolbi a remporté plusieurs distinctions parmi lesquelles le Grand Prix du président de la République pour l’innovation numérique en 2020. La start-up, qui envisage d’effectuer une levée de fonds de 500 000 $ en début d’année 2022, ambitionne de devenir un des leaders de la smart agriculture en Afrique. Tolbi souhaite exporter ses compétences dans d’autres pays du continent, en particulier le Nigeria, le Kenya, l’Algérie ou le Maroc. 

Ruben Tchounyabe

Posted On mardi, 25 janvier 2022 12:36 Written by

Après la mobilisation en 2019 d’environ 500 000 $, la start-up de logistique et livraison PAPS vient d'obtenir de nouveaux financements d'un groupe d’investisseurs majoritairement étrangers.

L'entreprise sénégalaise PAPS souhaite développer son service de livraison à l'échelle régionale, après avoir bâti un solide réseau au Sénégal. Elle a récemment annoncé avoir reçu un financement de 4,5 millions $ de plusieurs investisseurs, dont la société de capital-risque 4DX Ventures et le groupe de télécommunication Orange.

Les autres investisseurs qui ont soutenu ce cycle de financement sont des fonds déjà en place comme Uma Ventures et Saviu Ventures, mais aussi de nouveaux investisseurs comme Yamaha Motor, LoftyInc Capital, Proparco, To.org, Kepple Ventures et Enza Capital. Le modèle économique de PAPS est proche de celui qu'Amazon a su trouver avec de grandes multinationales comme UPS ou encore Fedex, pour agrandir son business.

L'UEMOA, au-delà d'être une zone économique et politique, est surtout un marché intégré. PAPS souhaite tirer profit de cet avantage comparatif pour faciliter les services de livraison au sein des pays membres, à travers sa plateforme connectée où l'on peut non seulement commander un service de livraison, mais aussi suivre sa progression et mieux organiser ses affaires.

« Que cela soit un chèque, un document, une paire de chaussures, un habit que vous souhaitez expédier, ou tout simplement tout type de déplacements que vous souhaitez optimiser, PAPS se charge de faire le ramassage et le déposer exactement là où vous souhaitez. Nous vous proposons même de faire la collecte de vos fonds par le Papseur et vous les transmettre à la livraison », peut-on lire en guise de commentaire sur le site Internet de l'entreprise.

L'efficacité et la fiabilité du service qu'il propose ont valu à PAPS de compter parmi ses clients des structures comme Auchan, Total Energies, et même le service de livraison allemand DHL qui l'utilise pour des zones auxquelles il n'a pas accès. Sa solution repose sur une application de gestion de relation clientèle encore appelée CRM. Elle permet, tout comme avec les transactions d'argent via le mobile, d'effectuer des opérations de logistiques abouties en utilisant simplement son téléphone ou tout autre appareil connecté.

Lorsqu'il a fondé PAPS en 2016, Bamba Lô avait eu comme première idée de fournir des solutions logistiques intégrées aux entreprises ayant des activités hors ligne et en ligne. Au départ, l'entreprise était exploitée sur le modèle de consommateur à consommateur. Elle a rapidement pivoté après avoir remarqué qu'une solution digitale intégrée permettait d'apporter des solutions plus complètes.

Posted On mardi, 25 janvier 2022 10:23 Written by

Initialement développée pour le marché tunisien en 2019, la solution a déjà réussi à s’exporter dans plusieurs pays à travers le continent. Conçue par trois jeunes tunisiens, elle continue de séduire de nombreux fermiers.

Grâce à Internet et au mobile, L’agritech Lifeye s’est lancée dans l’ambitieux projet de soutenir les fermiers d’Afrique dans le développement de leur cheptel bovin et l’amélioration de leur production laitière. Elle a créé à cet effet l’application MooMe pour résoudre les problèmes récurrents des élevages bovins en Tunisie, comme la mauvaise fertilité et la difficulté à détecter les maladies précoces.

MooMe, téléchargeable sur Playstore et Huawei AppGallery, offre à ses utilisateurs plusieurs services qui vont du suivi du vêlage et des chaleurs des vaches, à la surveillance des bêtes qui posent problème dans le troupeau. « Le plus important pour un éleveur est de savoir quand faire l’insémination artificielle. Ces données nous permettent de l’alerter à l’avance », a expliqué Ahmed Achballah, diplômé en sciences appliquées et co-fondateur de MooMe.

Pour Mohamed Kallel, l’autre co-fondateur de MooMe, « la grande précision qu’offre cette plateforme, dans l’identification du temps adéquat pour l’insémination des vaches qui ne dépasse généralement pas les 30 heures, évite à l’agriculteur le risque de manquer la possibilité d’inséminer ses vaches ». L’utilisateur de l’application a également la possibilité d’avoir en temps réel une vision globale sur le troupeau et de recevoir des alertes en cas d'activités anormales des vaches.

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L’application est reliée à un collier connecté pour vache, muni d’un petit capteur qui analyse le niveau de rumination et les mouvements, notamment pour identifier des maladies comme la mammite ou la boiterie, mais aussi pour évaluer la période de fertilité de l’animal. Des boîtiers MooMe installés dans les étables collectent les données sur les animaux, les traduisent en algorithmes et tableurs qui sont renvoyées à Tunis au siège de la Start-up où se trouve la plateforme à laquelle les fermiers ont accès.

Développés en 2019, l’application gratuite et son collier connecté vendu à 200 dinars (62 euros) avec des formules par abonnement mensuel ont été testés dans les fermes du nord-ouest du pays. Aujourd’hui, Lifeye revendique 2500 vaches enregistrées dans sa base de données et plus de 1500 utilisateurs. Hormis la Tunisie, MooMe est déjà utilisé dans plusieurs  pays que sont le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, le Nigeria, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya ou encore le Zimbabwe et le Sénégal. Avec le financement obtenu l’année dernière du fonds d’amorçage Maxula Seed Fund de Maxula Gestion, la Start-up Lifeye travaille sur des améliorations de l’application.

Muriel Edjo

Posted On lundi, 24 janvier 2022 06:43 Written by

Le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est officiellement devenue opérationnelle. Fruit de la collaboration commerciale entre de nombreux pays du continent, elle a franchi une nouvelle étape vers sa consolidation avec l’introduction d’une solution de paiement dédiée.

Le système de paiement et de règlement panafricain (PAPSS) a officiellement été lancé en Afrique de l’Ouest jeudi 13 janvier, à Accra au Ghana. Testée au préalable avec succès en Gambie, au Ghana, en Guinée, au Libéria, au Nigeria et en Sierra Leone, la plateforme de paiement transfrontalier qui rassemble un réseau croissant de banques centrales, de banques commerciales, de prestataires de services de paiement et d’autres intermédiaires financiers a été développée par Afreximbank. Elle servira d’interface de règlement dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Le lancement commercial du PAPSS « marque une étape importante dans la connexion transparente des marchés africains. Cela donnera un nouvel élan aux entreprises pour qu'elles évoluent plus facilement à travers l'Afrique et devrait permettre au continent d'économiser plus de 5 milliards de dollars en coûts de transaction chaque année », a déclaré Mike Ogbalu III (photo), le directeur général de la plateforme financière.

Le PAPSS reliera les marchés africains les uns aux autres, permettant ainsi des paiements transfrontaliers instantanés dans les pays respectifs en monnaies africaines locales, qu’il s’agisse des achats, de transfert d’argent, de paiement de salaires, de négociation d’actions et parts ou d’effectuer des transactions commerciales de grande valeur. Finis les frais de transfert, de SWIFT et les frais bancaires. Finis les inquiétudes sur le taux de change.

De manière pratique, un client au Mali pourra acheter de la marchandise au Ghana auprès d’une petite et moyenne entreprise, régler la facture en Fcfa alors que son interlocuteur percevra des cédis. Lorsque l’acheteur malien émettra un ordre de paiement dans sa devise locale auprès de l’institution financière à laquelle il est affilié, celle-ci soumettra la transaction au PAPSS qui effectuera tous les contrôles de validation nécessaires. Après cette étape, l’ordre de paiement sera transmis à l’institution financière du vendeur qui recevra le paiement dans sa devise locale.

PAPSS travaille en collaboration avec les banques centrales africaines pour fournir un service de paiement et de règlement auquel les banques commerciales, les prestataires de services de paiement et les fintechs à travers le continent peuvent se connecter en tant que « Participants ».

Avec le PAPSS, les banques centrales pourront s'engager dans des règlements au jour le jour réduisant les avoirs en devises internationales. Les contrôles de conformité, juridiques et de sanctions seront effectués instantanément par le système qui a le potentiel de réduire les temps de transaction à quelques secondes, supprimant un obstacle à la croissance du commerce électronique intra-africain, des services et des produits.

Pour accéder au PAPSS, les banques et autres institutions financières doivent s’y enregistrer et remplir un certain nombre de critères. Sur la plateforme, l’on distingue les « Participants directs » que sont les banques ou autres institutions financières qui disposent d’un compte de règlement auprès de la banque centrale du pays dans lequel elles opèrent et se conforment à toutes les exigences en matière de compétences financières et réglementaires de cette banque centrale.

Il y a également les « Participants indirects » qui sont aussi des banques ou autres institutions financières, mais qui n’ont pas de compte de règlement auprès de la banque centrale du pays dans lequel ils opèrent. Ils peuvent toutefois conclure des accords de parrainage individuels avec des participants directs pour faciliter le règlement des instructions de paiement.

Adoni Conrad Quenum

Posted On dimanche, 23 janvier 2022 17:31 Written by

La jeune pousse spécialisée dans le transport a essuyé plusieurs échecs avant son lancement effectif en octobre 2021. Elle s’est fixée comme ambition d’être présente dans 13 pays d’Afrique d’ici mars 2022. Elle veut franchir à cet effet la barre des 100 000 utilisateurs.

Depuis leur smartphone, les Tunisiens peuvent depuis quelques mois accéder à Split, l’application gratuite de covoiturage développée par la Start-up éponyme. Il suffit de la télécharger, d’ouvrir un compte, d’accéder au menu et de sélectionner le service désiré. Split met en relation des conducteurs avec des passagers, ou l’inverse. Elle permet aux deux catégories d’utilisateurs de publier des itinéraires qu’ils vont effectuer à une période précise et d’obtenir soit des passagers ou des conducteurs empruntant le même chemin.

Split est le fruit du travail de trois étudiants de l’Institut de Hautes études commerciales de Carthage (IHEC), motivés par la volonté de donner à leurs camarades une alternative fiable au secteur défectueux des transports publics en Tunisie. Une situation qui se caractérisait encore en 2020 par une offre de transport en commun insuffisante, un accroissement des embouteillages, un taux élevé de décès sur les routes, la mauvaise gestion des ressources et des opérations des transports publics.

Selon MobiliseYourCity, partenariat mondial pour la planification de la mobilité urbaine durable, lancé en 2015 lors de la COP21 à Paris, la Tunisie connaît une croissance démographique urbaine rapide, en particulier dans les villes de Tunis, Sousse et Sfax. Le taux d'urbanisation devrait continuer d'augmenter pour atteindre un taux d'environ 75 % d'ici 2030.

Ainsi la part des transports collectifs et publics est passée de 70 % dans les années 1970 à moins de 30 % aujourd'hui, dont environ la moitié sont des transports non réguliers, comme le taxi et le taxi collectif. Cette situation a conduit à une augmentation de l'utilisation et de la possession de voitures particulières. Néanmoins, la marche reste le principal mode de transport dans les villes tunisiennes puisque 36 % de la population active se rend au travail à pied.

Split capitalise sur cette proportion croissante de voitures particulières pour contribuer à résoudre le problème de transport dans le pays.  C’est depuis 2019 qu’Ezzedine Cherif, Alaaeddine Jerad et Adam Abdelmoula, tous co-fondateurs de Split, travaillaient au lancement de l’application. « Au total nous avons eu six tentatives de lancement. Elles ont toutes été ratées, sauf la dernière. Il fallait que ces lancements échouent pour arriver à une version optimale de Split », explique Ezzedine Cherif, président-directeur général de la Start-up qui a subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire alors qu’elle était en pleine levée de fonds.

Deux mois après le lancement de l’application, Ezzedine Cherif revendique déjà plus de 20 000 utilisateurs. Il indique que les personnes transportées ont vu la durée de leur déplacement passer de trois heures à une demi-heure. « Grâce à ce trajet réduit, les passagers ont la possibilité de dormir plus longtemps, en supprimant les correspondances », a-t-il ajouté. Il souligne que Split n’est pas une application qui va enrichir ses utilisateurs mais contribuera à une réduction des dépenses en carburant des conducteurs puisque plusieurs personnes partageront les frais.

Sur le court terme, Split vise 100 000 utilisateurs d’ici mars 2022. L’objectif est de s’internationaliser très rapidement, notamment en Afrique, en développant une présence dans 13 pays sur le continent. En décembre dernier, la Start-up était le transporteur officiel de la Tunis Fashion Week qui s’est tenue à l’hôtel Anatara de Tozeur. Le même mois, la Start-up a également signé une convention avec KFC Tunisia pour transporter ses salariés afin d’optimiser le budget alloué à cette charge par le restaurateur.

Ruben Tchounyabe

Posted On mardi, 18 janvier 2022 19:49 Written by

Les options traditionnelles d’épargne financière ne prennent pas toujours en compte les personnes aux revenus limités. Comme solution, la start-up kényane Koa propose une application dont l’objectif est de permettre aux utilisateurs d’économiser de l’argent et de réaliser leurs objectifs.

Koa, une start-up financière basée au Kenya, permet à ses utilisateurs de fixer des objectifs d'épargne personnels pour des dépenses particulières telles que les frais de scolarité, l'achat d'un nouveau téléphone, d'une voiture ou même l’organisation d’un mariage. L'application incite les utilisateurs en leur envoyant des rappels quotidiens, hebdomadaires ou mensuels. Koa leur permet également de suivre leurs progrès, et dispense des astuces pour mieux contrôler ses dépenses.

Les fondateurs, Delila Kidanu, Alexis Roman et ubunyo Nyavor, se sont entretenus avec des milliers de personnes au Kenya et ont découvert que 60 % des gens dépendaient de groupes d'épargne informels. Ils ont donc commencé à réfléchir à la manière de résoudre le problème.

« Nous avons passé beaucoup de temps au Ghana, au Nigeria et au Kenya. Delila et moi avons constaté la popularité des produits d'épargne numérique au Nigeria, comme PiggyVest et Cowrywise, et la façon dont ils répondaient à un réel besoin des clients (…) Nous avons senti qu'il y avait une lacune importante dans d'autres pays », a déclaré Roman sur TechCabal.

D’après eux, bien que le Kenya soit la troisième plus grande économie d'Afrique subsaharienne et le centre financier et commercial de l'Afrique de l'Est, le pays a un taux d'épargne de seulement 12%. De nombreux facteurs expliquent ce faible taux, notamment la lourdeur des options d'épargne et le manque d'éducation financière appropriée qui sensibiliserait à l'importance de l'épargne. Koa investit donc massivement dans un contenu éducatif qui sensibilise ses utilisateurs à l'importance de l'épargne.

Pour se démarquer de l’existant, start-up incite ses utilisateurs à investir leur argent afin de gagner plus. Pour ce faire, la start-up a noué un partenariat avec Britam, un gestionnaire d'actifs sur le marché kenyan. Les utilisateurs peuvent ainsi gagner jusqu'à 10 % d'intérêts sur leur argent par an, en fonction des conditions du marché. Ils gagnent également des intérêts quotidiennement, leur permettant de voir leur argent croître en temps réel.

La plateforme a déjà franchi le cap des 12 000 utilisateurs et a reçu des dépôts de 100 000 dollars depuis son lancement en 2020. Les fondateurs prévoient de s'étendre aux pays voisins comme la Tanzanie et l'Ouganda, dont ils ont aussi étudié les marchés.

Aïsha Moyouzame

Posted On mardi, 04 janvier 2022 00:32 Written by

Grâce à un système alimenté à l’énergie solaire, l'air entre dans la machine conçue par Kumulus, passe par différents filtres, puis l'humidité est extraite et transformée en eau potable. La start-up entend ainsi résoudre le problème de pénurie d’eau en Tunisie.

Kumulus, start-up évoluant dans le domaine de l’eau potable en Tunisie, construit des machines thermiques capables de produire plusieurs litres d’eau potable par jour, en n’utilisant comme ressources que de l’énergie solaire et l’humidité de l’air. Des algorithmes prédictifs utilisent les données collectées grâce à l’IoT pour informer sur la production d'eau et optimiser l'utilisation de l'énergie. Le système est équipé de filtres et de minéralisateurs.

Mohamed Ali Abid et Iheb Triki, les fondateurs, ont pour objectif de résoudre le problème de pénurie d'eau potable en Afrique et au Moyen-Orient.

« L'idée est de s'attaquer aux marchés où il n'y a pas de source fiable d'eau potable renouvelable, ou bien où la pénurie d'eau est telle qu'elle est devenue un fardeau pour la communauté locale », renseignent-ils.

Si la Tunisie connaît de fortes averses ces derniers jours, la pénurie d’eau est une réalité à laquelle doivent faire face les populations, en particulier celles aux revenus limités. Les solutions actuelles, notamment l’eau en bouteille, les citernes transportées ou encore les eaux souterraines non renouvelables, ne sont pas toujours accessibles pour les plus pauvres.

« Un litre d'eau minérale coûte environ 10$ cents en Tunisie et en Egypte et plus de 15$ cents au Maroc. La technologie Kumulus permettra de créer 25 litres d'eau par jour pour moins de 8 $ cents » assurent-ils. 

Les machines à eau de Kumulus seront vendues ou fournies sur la base d'un abonnement avec des paiements effectués pour chaque litre d'eau produit. Différentes tailles seront proposées, mais la start-up commence avec une machine produisant 20 à 30 litres d'eau par jour. Autre particularité, aucune bouteille en plastique ne sera utilisée, et les populations éloignées ou celles hors réseau disposeront de leur propre source durable d'eau potable. 

Le 9 novembre dernier, Kumulus a remporté le Grand prix international du POESAM organisé par Orange, d’une valeur de 15 000 euros. Elle occupe la deuxième place, le 1er prix attribué à la start-up OuiCare du Cameroun. Une reconnaissance qui permettra probablement aux fondateurs d’atteindre leurs objectifs de développement dans le pays.

Aïsha Moyouzame

Posted On dimanche, 02 janvier 2022 07:26 Written by

Les journaux papiers sont souvent retrouvés dans les rues et décharges après usage. Au Botswana, la start-up Eco Reza fondée par Victoria Rankepe, en a fait un projet d’entreprise rentable en les recyclant en crayons.

Eco Zera, start-up de recyclage basée à Gaborone au Botswana, transforme des journaux usagés en crayons. Distribués sous la marque Aiko Creations, les crayons en papier et en graphite sont commercialisés auprès des grossistes et détaillants, des papeteries, des établissements scolaires ainsi que des librairies. Le processus de fabrication inclut une découpeuse, une enrôleuse, un séchoir, une affûteuse, une graineuse thermique ainsi qu’une machine permettant de fixer la gomme au crayon.

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Les journaux papier sont généralement jetés après usage. Victoria Rankepe, fondatrice d’Eco Zera, contribue à travers son projet, à réduire le gaspillage et la pollution. Son initiative créée également une économie verte, ainsi que de nouveaux emplois. Elle cible les jeunes en particulier, afin de les détourner de vices la toxicomanie et la criminalité.

 

Ce produit d’un nouveau genre permet, outre le fait de dessiner ou d’écrire, de contribuer à la préservation de l’environnent en favorisant le recyclage. Les crayons écologiques Aiko Creations sont actuellement vendus dans quatre librairies réputées qui sont accessibles aux populations locales. La start-up se donne aussi pour mission d’assurer une part de marché, notamment au Botswana et en Afrique du Sud, pour la fourniture de crayons écologiques. 

L’offre d’Eco Zera a séduit de nombreux partenaires, parmi lesquels le journal local The Voice, qui approvisionne la start-up en matières premières. En juillet 2021, Eco Zera a été parmi les lauréats du prix international SEED, qui récompense les initiatives d’entrepreneuriat axé sur le développement durable dans les pays émergents.

Aïsha Moyouzame

Posted On dimanche, 02 janvier 2022 07:24 Written by
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