Les start-up misent de plus en plus sur les fonds apportés par les sociétés de capital-risque pour soutenir leur croissance. Des entrepreneurs nigérians ont mis en place une solution qui peut aider l’écosystème en Afrique d’une part et amener les populations à investir, d’autre part.
GetEquity est une plateforme développée par une start-up nigériane du même nom. Elle a été fondée en 2020 par Jude Dike, Temitope Babatunde Ekundayo et Williams Okafor. Ces entrepreneurs veulent mettre en relation, à travers leur plateforme, les jeunes pousses du continent et les investisseurs dans le but de faciliter les financements pour soutenir leur croissance.
Dike Jude, président-directeur général de la start-up, explique que « GetEquity remet en question le statu quo du financement des start-up et du capital-risque. Elle démocratise l'accès au financement des start-up ». Pour remplir sa mission, la start-up dispose également d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS.
Avec son compte utilisateur, il est possible de gérer ses investissements dans plusieurs start-up. Avec 10 $, depuis un terminal, l'on peut se procurer des actions d’une entité africaine en pleine croissance ou les vendre.
Avant de se lancer dans l’aventure, la création d’un compte est indispensable. Il faudra renseigner des informations personnelles et recharger son portefeuille pour effectuer les diverses transactions en ligne. La start-up revendique avoir attiré plus de 6 000 investisseurs sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
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Les plateformes de ventes en ligne rencontrent un grand succès depuis la crise de la Covid-19. De nombreux Africains, munis d'une connexion Internet et d'un smartphone, font de plus en plus le choix de se tourner vers ce mode d’achats.
Carniger est une plateforme en ligne de vente de voitures, de motos et de pièces de rechange au Niger. C’est une place de marché fondée en 2017 par Africargroup, où vendeurs et acheteurs se rencontrent virtuellement pour négocier. Il est également possible d’importer un véhicule depuis un pays étranger vers le Niger depuis la plateforme.
Pour acheter un produit sur la place de marché, il faut effectuer son choix parmi les nombreux biens disponibles. Les informations pertinentes sur le produit sont accessibles : les références du moteur, l’année de la voiture, la boîte de vitesses, la couleur ou encore le type de carburant. Le client peut aisément entrer en contact avec le vendeur via la plateforme ou grâce à son numéro de téléphone ; il peut aussi directement faire une contre-offre pour le véhicule. Mais, avant d’en arriver là, l'inscription sur la plateforme est obligatoire. Des informations personnelles sont requises et un compte, depuis lequel l’utilisateur pourra effectuer toutes ses opérations, est créé.
En plus des véhicules et des pièces de rechange, Carniger propose un service de financement où l’option de paiement différé est disponible. La plateforme dispose donc d’un service pour acheter maintenant et de payer plus tard. Elle met en relation l’acheteur potentiel avec une structure spécialisée ; il est indispensable de disposer d’une carte d'identité ou d’un passeport nigérien en cours de validité, d’une source permanente de revenus, d’au moins 6 mois de relevés bancaires, etc.
En disposant de tous ces éléments, il faudra remplir un formulaire et laisser le processus suivre son cours. À part l’option de financement, celle de l’assurance est également proposée. Il est recommandé de souscrire à une assurance en cas d’achat d’une voiture et Carniger permet de faire ces formalités au même endroit.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions technologiques sont devenues des alternatives dans la plupart des secteurs d’activité. Dans l'éducation, les plateformes de formation prolifèrent pour aider les apprenants dans leur cursus.
Ennajah est une plateforme numérique développée par une start-up algérienne du même nom. Elle aide les étudiants, en l’occurrence ceux du cursus de médecine, à réussir leurs examens grâce entre autres aux nombreuses questions à choix multiples (QCM) disponibles sur le site. La start-up a été fondée en 2020 par Medkour Zakaria.
« C’est une plateforme virtuelle permettant d’avoir un rapide accès à tous les QCM nécessaires pour passer les différents examens du cursus médical de l’externe, ainsi que l’examen d’évaluation de résidanat de Sétif, et donc permet l'évaluation pédagogique rapide simple et précise des acquisitions des étudiants grâce au traitement rapide, objectif et facilement programmable des différentes questions présentées », indique la start-up.
Elle propose une application mobile disponible sur Android et iOS. Il faut néanmoins créer un compte pour profiter totalement de l'application, qui est comme un assistant virtuel pendant les périodes de révision. L’utilisateur peut y évaluer ses performances et tirer des conclusions sur l’évolution de ses révisions à travers un test. Il a la liberté de choisir un module et le nombre de questions auxquelles il souhaiterait répondre lors du test.
Il est aussi possible d’accéder aux statistiques montrant le nombre de QCM passés et le taux de réussite. De plus, les QCM selon la source, le module, l'année d'examen ou encore un cours particulier peuvent être filtrés. Ennajah revendique 86 616 QCM sur sa plateforme et elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le secteur de la fintech attire beaucoup de capitaux. La principale raison est le faible taux d’inclusion financière des populations et les fintech offrent des alternatives intéressantes aux institutions financières traditionnelles.
Motito est une plateforme numérique développée par une start-up ghanéenne éponyme. Elle aide ses utilisateurs à différer les paiements, c'est-à-dire à acheter maintenant et payer plus tard (BNPL). La start-up a été fondée en 2020 par Tobi Martins.
« Les lèche-vitrines deviennent de véritables clients payants et augmentent la valeur de votre commande et votre clientèle jusqu'à 40 % », indique la start-up.
Grâce à ses partenaires, la plateforme permet à ses utilisateurs d’acheter dans divers magasins et de payer en plusieurs fois. Elle dispose d’une application mobile, sur Android et sur iOS, d’où tous les services proposés sont accessibles. Il suffit ainsi de s’inscrire et d’activer son compte en renseignant les informations demandées à chacune des étapes du processus.
Une fois le compte activé, il est possible de se rendre dans l’une des boutiques en ligne et d’effectuer des achats. Motito propose des plans de paiement sur mesure pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. La période maximale sur laquelle la start-up étend les paiements différés est de trois mois.
Avec la difficulté d’accès aux crédits sur le continent, les solutions comme Motito s’imposent pour lutter contre l’exclusion financière. En juin 2022, la fintech a été sélectionnée avec huit autres start-up africaines pour participer à la deuxième édition du Norrsken Impact Accelerator.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les métiers liés à l’informatique s’imposent à cause de la révolution technologique. La crise de la Covid-19 a revitalisé cette révolution au point où la transformation numérique s’est accélérée partout dans le monde.
GOMYCODE est une plateforme numérique développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de prendre des cours poussés dans le domaine de la programmation. La start-up, fondée en 2017 par Yahya Bouhlel et Amine Bouhlel, a réussi un tour de table d’un montant de 8 millions $ pour, entre autres, étendre sa présence en Afrique du Sud, au Kenya, au Ghana et en Arabie saoudite. Elle était déjà présente au Bahreïn, au Maroc, en Égypte, en Algérie, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Nigeria.
« Il y a beaucoup d'acteurs d'impact et de masse. Nous ciblons un large éventail d'étudiants. Ainsi, nos cours ne sont pas réservés aux diplômés, aux professionnels, ou aux personnes d'une classe sociale spécifique. Les programmes GOMYCODE ciblent les marchés de masse, et notre modèle mixte nous rend accessibles et abordables », indique Amine Bouhlel.
La jeune pousse a mis en place une méthode basée sur des projets et des exercices fournissant aux étudiants des connaissances et des compétences à long terme. Une formation en data science ou en UI/UX design prendra environ 20 semaines, alors que celle en Deep Learning ou en Intelligence artificielle se fera en 12 semaines. Les apprenants passent la moitié de leur temps en ligne et l’autre moitié dans l’un des 20 centres physiques de la start-up.
Elle dispose de plus de 500 enseignants qui enseignent dans plus de 12 langues. GOMYCODE a eu recours à des enseignants locaux dans chacun des pays où elle s’est implantée. La jeune pousse revendique à ce jour plus de 25 parcours de formation lancés avec des professionnels du métier, plus d’une centaine de partenaires recruteurs, ou encore plus de 10 000 étudiants formés dans les technologies les plus tendances du marché.
En ce qui concerne les tarifs, les formations d’une durée de trois mois coûtent environ 250 $ et celles de cinq mois sont facturées autour de 750 $. La firme essaie de placer ses étudiants dans diverses institutions. Elle revendique avoir réussi à placer 80 % d’entre eux. D’ici les deux prochaines années, GOMYCODE espère attirer plus de 100 000 étudiants et ouvrir plus de 50 centres physiques en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la crise de la Covid-19, les autorités ont pris conscience de l’importance de la technologie au XXIe siècle. Elle peut contribuer à la résolution de la plupart des problèmes inhérents aux sociétés du continent.
Ntchina est une plateforme numérique développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle aide à mettre en relation les patients et les potentiels donneurs de sang. La start-up a lancé la plateforme, son produit phare, le mardi 14 juin à l’occasion de la journée mondiale du don de sang.
Alvine Yeno, promotrice de la jeune pousse, explique que « Ntchina est née d’un sentiment d’impuissance qui a envahi une famille librevilloise lorsqu’elle a été confrontée au besoin et à l’urgence de devoir trouver du sang pour sauver la vie d’un proche, en attente de transfusion sanguine, atteint de lupus ».
La plateforme dispose d’une application mobile, disponible sur Android et iOS, où il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités. Il faut s’inscrire en renseignant plusieurs informations personnelles comme la ville de résidence, le groupe sanguin, indispensable dans ce cas de figure. Il est possible de devenir un donneur de sang, d’être à la recherche d’un donneur d’un groupe spécifique ou encore de recevoir une alerte qui stipule la disponibilité de sang. « Notre cheval de bataille est de faciliter l’accès au don de sang via notre application, pour une meilleure prise en charge des personnes dans le besoin, les malades, les femmes enceintes, les accidentés, etc. », a indiqué Alvine Yeno.
Ntchina a également mis en place un jeu en ligne pour sensibiliser sur l’importance du don de sang. Cette action est nécessaire, d’autant plus qu’au Gabon les dons de sang ont considérablement diminué depuis la pandémie de la Covid-19. Avant la pandémie, les autorités recueillaient 23 000 poches de sang chaque année. Cette quantité ne satisfaisait pas la demande avant de s’effondrer durant la période de la Covid-19. Avec Ntchina qui signifie « sang » en langue Omyene, l’intérêt du don du sang pourrait être relancé pour sauver des vies.
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Au Nigeria, la plateforme Clafiya aide les populations des zones rurales à
L’accès aux soins de santé dans certaines zones du continent n’est pas une sinécure. Entre le manque de personnels de santé et la difficulté d’accès à ces endroits, les solutions technologiques s’avèrent être des alternatives intéressantes.
Clafiya est une plateforme d’e-santé qui permet aux populations d’accéder à des soins de santé à des tarifs abordables. Elle relie les patients des zones rurales et semi-urbaines aux agents de santé communautaires. La plateforme a été développée par une start-up nigériane du même nom, fondée en 2020 par Itoro Inoyo et Jennie Nwokoye.
Selon Itoro Inoyo, « peu importe votre race, votre sexe ou votre statut socio-économique, la santé est un droit humain fondamental et personne ne doit être laissé de côté ». C’est grâce à cette vision des choses doublée des expériences personnelles de Jennie Nwokoye que les deux femmes se sont lancées dans le secteur, pour aider les populations vivant dans des zones reculées.
Elles ont pris en compte le taux de pénétration d’Internet, qui évolue certes, mais il est toujours inaccessible dans des endroits visés par les cofondatrices de Clafiya. Dans les faits, un code USSD a été mis au point (*347*58 #) et permet d’accéder aux services de la healthtech sans avoir à télécharger une application. C’est donc en lançant ce code que l’utilisateur pourra s’inscrire sur Clafiya en renseignant un certain nombre d’informations personnelles. Après l’inscription il est possible de prendre des rendez-vous à tout moment et profiter des soins primaires rapides et abordables.
La healthtech propose divers forfaits tarifés entre 5 000 nairas (12 $) et 8 000 nairas. Ces forfaits offrent différents avantages comme le dépistage de l’hypertension et de la glycémie, la consultation pour des soins primaires, le test de diagnostic rapide pour le paludisme et la fièvre typhoïde, et en cas de pathologie grave, il y a une orientation vers un médecin spécialiste (virtuellement ou dans un établissement médical).
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les autorités rwandaises s’attèlent à faire du pays un hub technologique important. Cette politique se traduit par une prolifération des start-up avec l’émergence de solutions technologiques dans divers secteurs d’activité.
Fixa est une plateforme numérique développée par une start-up rwandaise éponyme. Elle permet de mettre en relation des entreprises avec des artisans tels que des nettoyeurs, des plombiers, des électriciens, des mécaniciens, des ouvriers occasionnels ou encore des charpentiers. La start-up a été fondée en 2020 par Tafara Makaza.
« Notre objectif est de garantir aux entreprises l'accès à des solutions d'aide et de gestion fiables pour les projets de toutes tailles sur le lieu de travail, tout en soutenant les prestataires de services avec davantage d'opportunités d'emploi, de protection sociale et de formation formelle », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile qui facilite la tâche aux superviseurs sur le terrain, car elle permet de déployer les travailleurs, d’enregistrer leur présence et de mesurer leur productivité. Le superviseur peut ainsi évaluer les différents profils et l’historique des performances des travailleurs sous sa charge. En cas de problèmes dans l’évolution des travaux, il peut situer avec précision le ou les travailleurs qui n’ont pas fourni les efforts nécessaires.
Fixa permet donc de prendre de meilleures décisions pour les équipes grâce aux données recueillies en temps réel sur le terrain. En quelques clics, l’entreprise peut réajuster ses choix. Pour profiter des services de la start-up, il faut effectuer une réunion en visioconférence avec l’équipe et exposer son projet. La jeune pousse revendique plus de 300 artisans dans son réseau et plus d’une cinquantaine d’emplois traités chaque semaine.
Adoni Conrad Quenum
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Les plateformes d’e-learning ont explosé pendant la période de la Covid-19. De jeunes entrepreneurs béninois ont décidé de surfer sur la vague en lançant une solution numérique dans le secteur avec pour objectif de révolutionner l’apprentissage des langues.
Nors est une application mobile développée par la start-up béninoise Phoenix Group. Elle permet aux utilisateurs d’apprendre des langues étrangères telles que l’anglais, l’espagnol, l’allemand et le français. La start-up a été fondée en 2020 par Serge Atchoua et Essou Fulgence.
« Après le développement de Gala Space (une application spécialisée dans le e-commerce et l'événementiel, une plateforme sur laquelle l’équipe travaille encore pour plus d'innovation), nous voilà dans le domaine de l'apprentissage des langues, poussés par notre envie de révolutionner les choses », déclare Serge Atchoua.
L’application Nors, disponible uniquement sur Android, dispose de plusieurs onglets pour aider dans cet apprentissage. D’ailleurs, il est possible de naviguer entre les diverses fonctions sans créer un compte. L’utilisateur pourra ainsi avoir une idée de l’application, de ce qui est proposé. Néanmoins, l’accès aux ressources techniques requiert une inscription.
On y retrouve l’onglet « apprendre » où des thématiques telles que la famille, les émotions, les relations, le corps ou encore les maladies sont abordées ; l’onglet « dialogue » où l’utilisateur suit une conversation sur les thématiques comme les salutations, les réunions, le temps, etc. Cette approche permet à l’utilisateur d’aborder diverses situations qu’il pourrait rencontrer dans la vie courante. L’onglet « vidéo » aborde également les sujets dans ce sens. Nors embarque aussi un onglet « amis » où il est possible d’engager la discussion entre utilisateurs de la plateforme. Il est donc possible de mettre en pratique les diverses leçons apprises sur l’application avec d’autres utilisateurs.
La start-up a également mis en place un système de parrainage et de points pour attirer plus facilement des prospects. « D'ici trois ans, tous ceux qui veulent apprendre une langue en Afrique et dans le monde pourront se servir de Nors sans s'inscrire à un cours en présentiel », conclut Serge Atchoua.
Adoni Conrad Quenum
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La période post-Covid a vu l’accélération de la transformation numérique dans la plupart des pays du continent. Au Gabon, des entrepreneurs ont mis en place une solution technologique en partenariat avec la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG).
Orema est une application mobile développée par une start-up gabonaise éponyme. Elle permet de gérer à partir d’un smartphone le compteur électrique prépayé Edan. La start-up a été fondée par Jean Claude Birane Ndiaye et Scarlett Pindji.
Cette idée est née après que Jean Claude Birane Ndiaye s’est rendu compte de la difficulté de recharger des compteurs électriques prépayés en période de pluies, car ceux-ci sont souvent installés à l’extérieur des maisons. L’utilisateur pourra dorénavant, avec son application, vérifier son solde, recharger son compte via mobile money et surveiller en temps réel sa consommation d’énergie à n’importe quel moment de la journée, peu importe la météo.
Avant de pouvoir utiliser l’application, il faudra installer un boîtier au niveau du compteur. C’est ce boîtier qui va conférer au compteur prépayé la fonction intelligente de sorte qu’il pourra être contrôlé depuis l’application Orema et la plateforme web.
Par ailleurs, la start-up a reçu plusieurs récompenses depuis son lancement. Entre autres, elle a remporté le premier prix lors du concours national des meilleurs business dans le numérique en 2020. Elle a rejoint, un an plus tôt, la Société d’incubation numérique du Gabon (SING) pour suivre le programme d'accélération Cohorte Innovation 4.0.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré une importante superficie de terres arables, le potentiel de l’agriculture africaine est encore sous-exploité. Outre une mécanisation intensive, ce secteur a besoin de nouvelles solutions technologiques pour atteindre sa maturité.
WeFly SIG est une solution numérique mise en place par la start-up ivoirienne WeFly Agri. Elle met à la disposition des propriétaires divers outils pour optimiser les exploitations agricoles, en l’occurrence pour ceux se retrouvant dans l’incapacité de s’occuper de leurs possessions agricoles. La start-up a été fondée en 2017 par Joseph-Olivier Biley.
La jeune pousse permet, grâce à ses experts agronomes et ses solutions technologiques, de mettre en place une nouvelle plantation ; de gérer, de suivre et d’optimiser celle-ci ; de récolter, de conditionner et de stocker les récoltes au moment opportun. Pour atteindre les objectifs, elle utilise ses produits WeFly SIG, WeFly Drone&VR et WeFly Agro.
WeFly SIG, disponible sous forme d’applications web et mobile, permet entre autres d’administrer, de stocker, d’analyser et de mettre à disposition les données récoltées en quelques clics. Elle permet de se passer des feuilles de papier et de sortir des statistiques fiables. Il est possible de géolocaliser les producteurs, de tracer la production, de localiser aisément les terrains de production par rapport aux forêts classées, d’identifier divers problèmes en un temps record, etc. Les applications sont accessibles sous forme de licence annuelle.
Avant de se procurer la licence, il faut s’y inscrire en précisant un certain nombre d’informations comme la localité, la coopérative si c’en est une, le numéro de téléphone ou encore l’adresse mail. La start-up propose également un service de drones qui permet de connaître la météo sur l’exploitation agricole, les besoins du sol, la cartographie, etc. En 2021, la start-up a été rachetée par Jool International.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de la covid-19 a mis en lumière l’importance de disposer de solutions alternatives dans les secteurs clés de l’économie. La santé se retrouve au cœur des débats à cause entre autres du manque de personnel sur le continent.
Njureel est une plateforme développée par une start-up sénégalaise éponyme. Elle permet aux femmes d’accéder à des soins de santé en quelques clics depuis un smartphone ou un ordinateur. La start-up a été fondée en 2019 par Awa Ndiaye après la mort d’un proche à cause d’un défaut de prise en charge.
La plateforme ne dispose pas d’application mobile, mais elle est aisément accessible depuis un smartphone. Il faudra s’inscrire en fournissant les informations telles que le nom, les prénoms, l’email, le numéro de téléphone et un mot de passe. Après cette étape, l’utilisateur pourra accéder au tableau où il peut prendre rendez-vous avec un médecin de son choix. Njureel donne également la possibilité de s’inscrire en tant que médecin. En cliquant sur le bouton « Rejoindre Njureel », il y a un formulaire à remplir à cette fin.
Après la prise de rendez-vous en ligne, la consultation s’effectue par visioconférence avec prescription d’ordonnance en cas d’affections. La jeune pousse propose également à ses utilisateurs de la téléassistance socio-psychologique en toute confidentialité en cas d'urgence ou de violence via WhatsApp, en accès depuis sa plateforme. Ils pourront avoir un avis médical, une assistance psychologique et une orientation juridique si nécessaire.
Njureel a mis en place le programme Sama Bajene pour éduquer et sensibiliser les femmes sur la santé sexuelle et reproductive. Dans ce cadre, la jeune pousse revendique plus de 60 agents de santé communautaires formés, plus de 500 consultations médicales effectuées et plus de 800 femmes et adolescentes impactées.
La healthtech a reçu de nombreuses distinctions depuis son lancement en 2019. Entre autres, on peut citer le premier prix de Hack The Goals Sénégal, le Grand prix digital 2020 du président de la République, le prix Innovating for mothers at risk in Senegal 2020, ou encore le troisième prix du concours Jigeen Ci-Tic (jeune femme dans les TIC).
Adoni Conrad Quenum
La gestion de son budget peut rapidement devenir un problème pour un adolescent qui vit loin du cocon familial. Au Nigeria, des entrepreneurs se sont penchés sur le sujet en mettant en place une alternative intéressante.
Sproutly est une plateforme financière développée par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux adolescents de disposer d’un compte d'épargne basé sur une application et une carte de débit liée, avec la possibilité pour les parents de suivre leurs dépenses. La fintech, fondée en 2021 par Pierre Nwoke (photo), Maxwell Agu et Prince Akachi, est basée aux États-Unis et au Nigeria.
Pierre Nwoke explique que l’idée de Sproutly lui est venue alors qu’il devait ouvrir un compte bancaire pour son frère alors que ce dernier était encore adolescent. « Nous avons mis environ trois mois à rechercher des options viables préexistantes et des alternatives que les gens utilisent actuellement, comme les banques numériques offrant quelque chose de proche de ce que nous voulions construire, et ce fut un voyage incroyable et révélateur », a-t-il déclaré. Et il poursuit « Nous avons fini par le faire après un an, tout en utilisant l'une de mes banques et ma carte de débit pendant toute la période où il a essayé d'ouvrir un compte ».
La solution dispose d’une application mobile disponible sur Android et sur iOS d’où la plupart des services sont accessibles. Les parents disposent d’une autre version depuis laquelle ils peuvent contrôler les dépenses de leur enfant et mettre des garde-fous en cas de besoins. Sproutly peut aussi aider à effectuer l’éducation financière d’un adolescent, à accéder à des prêts spécifiques dans le but de subvenir aux besoins des enfants ou encore à la gestion des frais de scolarité.
Pour accéder à ces services, il faut s'inscrire en renseignant un certain nombre d’informations personnelles. Il est important de signaler que la carte Mastercard mise à la disposition de l’adolescent permet d’utiliser uniquement le montant qui y a été rechargé. La jeune start-up développe d’autres services comme l’organisation d’ateliers dans les écoles pour former les enfants sur la gestion financière dès le bas âge.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les gens à se rendre au travail à l’heure, des entrepreneurs ougandais ont mis en place une solution où l’on retrouve les lignes les plus fréquentées des grandes villes de leur pays.
Easy Matatu est une plateforme numérique développée par une start-up ougandaise éponyme. Elle permet aux navetteurs d’accéder à des transports en commun pratiques et fiables. La start-up (fondée en 2019 par Andrew Ssali, Lema Carl Andrew et Precious Turinawe) a réussi à mobiliser 500 000 $ en deux tours de table.
« Nous sommes une plateforme qui connecte les navetteurs en Afrique à des transports plus sûrs, plus fiables et plus propres. Easy Matatu est conçu pour le professionnel qui cherche à réussir… », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, d’où l’utilisateur peut accéder aux services proposés. Il faudra au préalable suivre le processus d’inscription en renseignant quelques informations personnelles. Si l’utilisateur veut devenir un chauffeur de la firme, il doit passer par le bouton « support » puis cliquer sur « drivers ». Un formulaire à remplir est en évidence sur la page.
En ce qui concerne les clients, il est indispensable de se rendre à l’heure au point de relais, car le délai maximum d’attente est de cinq minutes. Plusieurs points de relais sont visibles sur la carte lorsque l’application est ouverte ; l’utilisateur choisit celui qui est le plus proche de son lieu de départ et sa destination. La solution dispose d’un moyen de paiement intégré et d’un portefeuille. Celui-ci peut être rechargé par mobile money.
Pour inciter à l'utilisation de sa solution, la jeune pousse a mis en place un système de récompenses. Les navetteurs peuvent parrainer leurs amis et les membres de leur famille et gagner des sommes allant jusqu’à 5000 shillings ougandais, environ 1,37 $. En 2022, Easy Matatu figure parmi le top 45 des start-up retenues dans la catégorie « Climate Tech » pour la première édition des AfricaTech Awards.
Adoni Conrad Quenum
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