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Depuis une vingtaine d'années, l'Afrique utilise de plus en plus les données satellitaires pour accélérer son développement. A ce jour, une dizaine de pays disposent de leur propre agence spatiale et mettent en place des stratégies pour atteindre les objectifs fixés.

L’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES) et l’organisation régionale de communication par satellite (RASCOM) ont signé, le mardi 24 octobre, un protocole d’accord avec partenariat stratégique en marge du dialogue Union africaine - Union Européenne en cours à Dakar. L’accord vise à renforcer et à accélérer les initiatives de numérisation du Sénégal en exploitant les capacités des solutions de communication par satellite.

Dans le cadre du partenariat, les deux organisations mettront en œuvre des projets afin de révolutionner divers secteurs au Sénégal par l’utilisation du satellite, notamment les télécommunications, l'agriculture, l'éducation, la santé…

Le protocole d’accord témoigne ainsi de l’engagement du Sénégal de se hisser parmi les pionniers dans l’utilisation de la technologie spatiale pour favoriser l’innovation en Afrique. Il s’inscrit dans le cadre du programme spatial dénommé SenSAT lancé par le gouvernement pour satisfaire les besoins du pays en produits et services spatiaux et faire du secteur spatial un véritable levier pour son développement socio-économique et durable.

Pour la RASCOM, le protocole rentre en droite ligne avec ses missions visant à résorber la fracture numérique en créant une connectivité totale en Afrique, de manière durable et viable.

La mise en œuvre du partenariat permettra ainsi de combler la fracture numérique dans le pays en tirant parti des technologies de pointe en matière de communication par satellite et en fournissant des services publics essentiels à toute la population, y compris celle des zones les plus reculées.

Rappelons que ledit accord intervient quelques jours avant la réception du premier satellite du Sénégal prévue pour le 10 novembre.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 26 octobre 2023 09:50 Written by

L’Internet par satellite gagne du terrain en Afrique. Depuis le début de l’année, le fournisseur américain Starlink se déploie sur le continent et ses concurrents ne comptent pas lui laisser le champ libre sur ce marché.

StarWin, un fournisseur chinois de terminaux de communication par satellites, a annoncé la semaine dernière la réussite du test de son terminal d'antenne à réseau phasé à orientation électronique (ESA) pour les communications en mouvement (COTM) sur le satellite à grande vitesse HYLAS 4 en bande Ka d'Avanti Communications, un fournisseur britannique de connectivité à haut débit par satellites. L’objectif est de fournir une connectivité haut débit à travers l’Afrique aux clients gouvernementaux, militaires et professionnels.

« Nous sommes ravis d'avoir joint nos forces à celles d'Avanti pour ce projet révolutionnaire. Le test réussi de notre terminal ESA en bande Ka n'est que le début d'une nouvelle ère, et nous attendons avec impatience d'autres avancées dans l'industrie. L'avenir de la connectivité mobile en Afrique est plus prometteur que jamais », a déclaré Amelia Liu, directrice de l'exploitation et cofondatrice de StarWin.

L’Internet par satellite est une alternative intéressante pour le continent africain, en l’occurrence pour les populations vivant dans les zones reculées. Pour diverses raisons, les fournisseurs traditionnels d’Internet n’arrivent pas à couvrir ces endroits, ce qui représente un frein à l’atteinte de l’un des objectifs pour le développement durable qui est de fournir un accès à l'Internet à un coût abordable pour tous dans les pays les moins avancés.

Avanti, avec sa flotte de quatre satellites HYLAS en bande Ka, offre une capacité de 50 GHz et couvre plus de 1,7 milliard de personnes dans 118 pays.

« Ce nouveau partenariat avec StarWin nous permettra d'élargir notre offre dans le secteur de la défense et de la sécurité en Afrique, en fournissant de plus grandes capacités de déplacement. Ce nouveau chapitre nous permettra de poursuivre notre mission, qui est de fournir une connectivité sûre et fiable à ceux qui en ont le plus besoin », a indiqué Donald Walker, vice-président principal du secteur gouvernement et défense chez Avanti.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 24 octobre 2023 16:00 Written by

Sans services Internet abordables et de qualité pour l’ensemble de la population, l’économie numérique sera faussée. Le gouvernement sud-soudanais et ses partenaires qui en sont conscients s’attèlent depuis quelques années à consolider les capacités data locales.

Thuraya Telecommunications Company et YahClick deux sociétés filiales d'Al Yah Satellite Communications Company (Yahsat), un fournisseur phare des solutions satellitaires des Emirats arabes unis ont annoncé le lundi 23 octobre la signature d’un accord de partenariat avec Gate for Technologies (G4T), une société qui offre des services de conception de systèmes intégrés et de communication au Soudan du Sud. Le partenariat vise entre autres à fournir, à plusieurs secteurs à forte croissance au Soudan du Sud, des solutions de connectivité par satellite.

Dans le cadre du partenariat, la technologie satellitaire de Thuraya sera déployée dans le pays afin de relier les communautés éloignées. Yahsat collaborera également avec les organismes humanitaires basés au Soudan du Sud en leur fournissant la connectivité essentielle pour soutenir les zones mal desservies.  

« Le nouvel accord de partenariat de services avec Gate for Technologies renforce notre ferme engagement en faveur du Soudan du Sud et du continent africain. Alors que le pays cherche à reconstruire des secteurs critiques de l'économie, une connectivité cohérente et fiable jouera de plus en plus un rôle essentiel dans la promotion du développement socioéconomique », a déclaré Ali Al Hashemi, directeur général du groupe Yahsat.

Le partenariat, qui a débuté sa mise en œuvre par le lancement des services de Thuraya et YahClick dans le pays, s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires pour développer l'infrastructure de télécommunications nationale et fournir des services d'administration en ligne.

Ainsi, l’accord de services permettra de tirer parti de la présence sur le marché de G4T et des partenariats avec des entités gouvernementales, des organisations non gouvernementales (ONG), des opérateurs de réseaux mobiles (ORM) pour développer les secteurs de la télémédecine, de l'éducation, du pétrole et du gaz. L’objectif est de contribuer à accélérer la croissance, le développement et la transformation numérique du pays en réponse à la demande croissante de solutions de connectivité.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 24 octobre 2023 09:26 Written by

Ces dernières années, les fraudes et la cybercriminalité via mobile se sont développées dans l’espace numérique africain. Pour lutter contre ce fléau, les gouvernements multiplient les mesures afin de mettre un terme à ces infractions.

Le gouvernement burkinabè a décidé de réduire de cinq à deux le nombre de cartes SIM détenues par un abonné auprès d'un même opérateur télécoms. La mesure a été adoptée lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 18 octobre à Ouagadougou.

Selon Aminata Zerbo-Sabané, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, la mesure prise par le gouvernement vise entre autres à lutter contre l’insécurité dans le pays.

 « Au regard du contexte sécuritaire que vit le Burkina Faso et du détournement des services de communications électroniques, le gouvernement a décidé au cours du Conseil d’aujourd’hui, d’adopter un décret pour renforcer le cadre réglementaire concernant l’identification des abonnés et des clients et fournisseurs de services de communications électroniques. En rappel on avait déjà un décret, qui réglementait cette identification, adopté en décembre 2018, après quelques années de mise en œuvre des insuffisances et des difficultés ont été identifiées ».

Le projet de loi adopté par le Conseil des ministres vient ainsi pallier ces insuffisances et prévoit plusieurs autres mesures, notamment la réduction des pièces et documents d’identification lors de la souscription de services de communications électroniques, l’obligation pour les opérateurs d’assurer la vente de cartes SIM dans leurs agences ou dans des points de vente agréés. Les opérateurs et leurs clients ont donc une période de trois mois pour se conformer à ces nouvelles mesures.

Une fois mises en œuvre, les nouvelles mesures permettront un meilleur encadrement de l’accès aux cartes SIM, une fiabilité des données des usagers des services de communications électroniques en vue de lutter efficacement contre leur utilisation à des fins illicites.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 19 octobre 2023 17:59 Written by

Ces trois dernières années, la transformation numérique s’est accélérée à travers l’Afrique. Conscients des enjeux, les gouvernements des pays africains prennent des initiatives pour le développement du numérique et la démocratisation de l’Internet. 

L'Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo déploiera la technologie mobile de 3e génération (3G) dans 184 zones blanches du pays. Les nouveaux territoires, qui sont situés dans les départements de la Likouala et de la Cuvette-Ouest, ont été identifiés le mardi 11 octobre à Brazzaville, lors de la présentation par le cabinet Smart world Partners de l’étude sur le désenclavement des zones blanches commandée par le régulateur télécoms.

En apportant la 3G dans ces nouvelles localités, c'est au moins 250 000 habitants qui seront touchés par les services télécoms à haut débit. La technologie leur offrira entre autres la capacité de mieux communiquer, d'accéder à des opportunités d'apprentissage ou d'affaires en ligne, de mieux s'informer et même d'accéder à certains services de l'Etat qui se numérisent.

La mise en œuvre de la connectivité dans les localités identifiées entre dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) et de la stratégie nationale de développement de l'économie numérique, Congo Vision 2025.

Le déploiement de la 3G sera financé par le Fonds pour l’accès et le service universels des communications électroniques au Congo (FASUCE), dont l’étude a réaffirmé la nécessité dans le développement de la connectivité haut débit et de l'inclusion numérique. Jusqu’ici, il a permis au gouvernement de connecter 153 localités ou zones blanches aux services télécoms à haut débit, et de construire 19 salles multimédias à travers le territoire national.

Léon Juste Ibombo (photo, au centre), le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a assuré au regard de l’utilité du FASUCE que « les acteurs impliqués veilleront, à ce que les localités congolaises, les plus reculées, puissent bénéficier de l'accès à Internet, à l'éducation en ligne et aux services publics numériques, tout en exhortant tous les acteurs qui vont œuvrer dans ce processus ».

Samira Njoya

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Posted On mardi, 17 octobre 2023 16:18 Written by

A travers le monde, près de 2,6 milliards de personnes n'accèdent toujours pas à Internet. Dans les zones reculées où les réseaux classiques semblent limités, le satellite se positionne comme une alternative fiable.

 Le géant américain du commerce en ligne Amazon a lancé le vendredi 6 octobre les deux premiers satellites de sa constellation qui en comptera 3 236. Baptisé « Projet Kuiper », ces engins seront en orbite basse autour de la Terre pour fournir des services Internet par satellites à haut débit et à faible latence, un segment sur lequel opère Starlink d’Elon Musk.

Le projet Kuiper a pour mission de réduire la fracture numérique en fournissant une large bande rapide et abordable aux communautés non desservies ou mal desservies par les technologies de communication traditionnelles. Pour cela, la firme de Jeff Bezos veut investir 10 milliards $.

« Notre objectif avec le projet Kuiper n'est pas seulement de connecter les communautés non desservies et mal desservies, mais également de les ravir par la qualité, la fiabilité et la valeur de leur service. [...] Dès le premier jour, chaque décision technologique et commerciale que nous avons prise s'est concentrée sur ce qui offrira la meilleure expérience aux différents clients à travers le monde, et notre gamme de terminaux clients reflète ces choix », a expliqué en mars dernier Rajeev Badyal, vice-président de la technologie pour le projet Kuiper.

En retard dans le déploiement, Amazon veut à terme concurrencer Starlink sur le segment et pour cela, il faudra lancer plus de 1 500 satellites avant 2026 pour conserver sa licence d’exploitation accordée en 2020 par la Federal Communications Commission des USA. La filiale de SpaceX a déjà plus de deux millions d’utilisateurs actifs dans le monde et cette année, elle conquiert le marché africain. Présent dans seulement 6 pays sur les 23 annoncés en début d’année, Starlink se heurte aux législations des différents pays, mais il faut souligner que le coût de son matériel est plus ou moins onéreux pour l’Africain moyen.

En début de mois, l’entreprise a décidé de réduire le coût de son matériel de 21% au Nigeria, passant de 378 000 nairas (environ 487 $) à 299 000 nairas. En septembre dernier, le président kényan William Ruto a également demandé à Starlink de réduire le prix de ses services. Il faut débourser 89 000 shillings kényans (environ 595 $) pour l’acquisition du matériel avec des frais de livraison de 3 100 shillings. En Zambie, le matériel coûte 10 774 kwachas (environ 505 $).

Est-ce qu’Amazon pense aux marchés africains ?

 Amazon veut proposer trois modèles d’antenne pour ses clients. La firme a dévoilé que le coût de production du modèle standard avoisine les 400 $, ce qui implique que le tarif à l’achat sera supérieur à ce montant. Bien que ce soit une dépense unique, ce tarif, qu’il soit supérieur ou inférieur à celui pratiqué par Starlink sur les marchés africains, est élevé. De plus, après la réduction de ses tarifs au Nigeria, la firme d’Elon Musk continuera probablement cette politique de prix sur les autres marchés pour uniformiser ses offres sur le continent.

Pour rappel, le nombre de personnes couvertes par le haut débit fixe en Afrique reste en dessous des 10%. Il s’agit du niveau mondial le plus faible et outre la défaillance des réseaux traditionnels sur ce volet, l’Internet par satellites reste l’alternative la plus intéressante pour atteindre les zones reculées et mal desservies.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 16 octobre 2023 12:41 Written by

Le volume d’infrastructures télécoms à haut débit déployés en Afrique depuis 2010 fait aujourd’hui du continent un marché à fort potentiel financier pour de nombreux groupes tech internationaux. Mais ces investissements semblent sous-valorisés.  

Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes couvertes par le haut débit fixe en Afrique reste en dessous des 10% malgré les nombreux investissements financiers engagés durant cette période. Dans son rapport « Global Connectivity Report 2022 », l’Union internationale des télécommunications (UIT) renseigne que seuls sept foyers sur cent étaient couverts par le service contre 82% pour le mobile en 2021. Il s'agit du niveau mondial le plus faible, qui n’a pas évolué depuis. En Europe, le taux de couverture est de 96% contre 88% et 86% respectivement dans la région Asie-Pacifique et en Amérique.

En matière d’abonnement, seul 1% de consommateurs avait souscrit au service sur le continent en 2021. Le plus faible niveau mondial également. En Europe, il était de 35% contre 23% et 17% respectivement en Amérique et dans la région Asie-Pacifique, renseigne l’UIT.

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couverture mondial du haut débit fixe (Source : UIT, 2021)

D’après l’agence des Nations unies spécialisée dans les télécoms, le retard du haut débit fixe s’explique par la préférence des consommateurs au niveau de l’usage. Ils optent pour le mobile qui est plus flexible et moins cher.  Pour les opérateurs télécoms, le choix s'explique par le coût d’investissement. « Les réseaux à large bande fixe sont très coûteux à déployer, à entretenir et à mettre à niveau, en fonction de la géographie et de l'extension du territoire à couvrir », précise l’UIT. Les tarifs d’accès au haut débit fixe en Afrique sont les plus chers au monde. Soit 17,9% du revenu national brut mensuel par habitant. L’UIT le préconise à moins de 2%.

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prix d’accès au haut débit fixe en 2021 (Source : UIT)

Depuis 2020, l’Afrique enregistre le plus rapide taux de croissance annuel de la capacité de transmission Internet du monde selon le rapport « The State of Broadband 2023 Digital Connectivity A Transformative Opportunity » de la Commission sur le haut débit des Nations unies. Le continent accueille déjà plus de 25 systèmes sous-marins de fibre optique et est parcouru par près de 1,2 million de km de fibre optique terrestre. Mais seule 25% de la population vit à moins de 10 km d’un réseau de fibre optique.

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pourcentage de la population à proximité d'un réseau de fibre optique (Source : UIT)

A l’échelle mondiale, seulement 2,3 milliards de personnes (29%) vivaient à moins de 10 kilomètres d'un réseau à fibres optiques en 2021. En Europe, plus de 60% de la population vit à moins de 10 kilomètres d'un réseau de fibres optiques, près de 47% en Amérique, 22% dans la région Asie-Pacifique.

Bien que plus de personnes utilisent les réseaux mobiles que les réseaux fixes pour se connecter à Internet, l’UIT estime que ces derniers restent importants. « Les réseaux fixes à haut débit ont généralement une plus grande capacité de données que les réseaux mobiles, et les limites de téléchargement sont plus élevées que les forfaits mobiles à haut débit de prix similaire. Ils sont plus rapides et plus fiables que les réseaux 3G ou 4G, ce qui les rend plus adaptés aux activités à large bande passante telles que les jeux et les appels vidéo », explique l’Union.

Au-delà de l’usage de l’Internet à haut débit fixe à domicile qui s’avère encore inaccessible pour plusieurs au regard de plusieurs obstacles, notamment le coût des ordinateurs et de l’abonnement mensuel, c’est surtout pour les petites et moyennes entreprises que le service est stratégique.

Dans son enquête « The State of Broadband: Accelerating broadband for new realities September 2022 », la Commission du haut débit pour le développement durable indique qu’elle a mené une enquête sur les entreprises informelles dans neuf pays africains qui révèle de faibles niveaux d'utilisation des TIC. « L'utilisation d'Internet à des fins professionnelles était de 7% en moyenne, allant de 24% en Afrique du Sud à 1% au Rwanda. La possession d'un ordinateur est également faible : plus de 90% des entreprises interrogées au Ghana, au Kenya, au Mozambique, au Nigeria, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda déclarent ne pas en avoir ».

Bien qu’une microentreprise unipersonnelle peut estimer qu'un smartphone avec accès sans fil est suffisant pour mener à bien ses activités, en particulier pour la vente en ligne basée sur les médias sociaux, plusieurs entreprises estiment encore n’avoir pas besoin d’un accès à Internet ou d’un ordinateur. Or le haut débit fixe a la capacité d’améliorer les activités opérationnelle et commerciale et la crise de Covid-19 l’a démontré.

Dans le rapport « Economic impact of broadband in LDCs, LLDCs and SIDS An empirical study, 2019 »,  l’UIT estime qu’une augmentation de 10% de la pénétration du haut débit fixe devrait avoir comme incidence une augmentation du produit intérieur brut par habitant de 2,0 à 2,3%.

Muriel Edjo

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Posted On jeudi, 12 octobre 2023 17:09 Written by

L’opérateur historique Telecom Egypt avance vers son ambition de devenir le leader des services de connectivité de la région. Dans sa stratégie, l’entreprise s’allie aux partenaires internationaux ayant de mêmes ambitions.

Telecom Egypt, une entreprise égyptienne de télécommunications, et 4iG, une société hongroise de gestion des services informatiques, ont signé le mercredi 4 octobre au Caire, un protocole d'accord visant à relier l'Egypte et l'Albanie par l'intermédiaire d'un câble sous-marin à fibre optique de haute capacité.

Le câble à construire sera une nouvelle entrée de trafic vers l'Europe via l'Albanie et ajoutera une nouvelle route multiple au trafic égypto-européen. « Avec un modèle d'accès ouvert et de multiples unités de branchement, le système est conçu pour être un nouveau point d'entrée européen avec un passage de transit différent des routes méditerranéennes déjà existantes vers le principal point de présence Internet (PoP) comme celles de Francfort en plus de nombreux programmes potentiels en Europe de l'Est », a déclaré 4iG dans un communiqué de presse.

Pour la société 4iG basée à Budapest, le nouvel accord constitue une porte d’entrée sur le marché de l'infrastructure de transmission intercontinentale de données entre l'Europe et l'Asie, et l'Europe et l'Afrique de l'Est. Pour Egypt Telecom, l’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie visant à diversifier les options de passage du bassin méditerranéen au moyen de câbles sous-marins multiples et de grande capacité reliant l'Égypte et l'Europe.

A en croire Amr Talaat, le ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information (MCIT), le pays est déjà connecté à 14 câbles sous-marins internationaux et des travaux sont en cours pour établir cinq nouveaux câbles. De plus, Telecom Egypt est le partenaire de choix pour le déploiement de câbles sous-marins pour plus de 160 sociétés à travers le monde.

A terme, le nouveau câble sous-marin facilitera, entre autres, la connectivité dans les pays concernés et permettra de créer de nouvelles possibilités de coopération avec des partenaires dans de nombreux pays.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 05 octobre 2023 14:58 Written by

Dans la perspective d’un déploiement en 2024, les autorités tunisiennes ont décidé de tester les services d’un fournisseur d’accès à Internet à haut débit et à faible latence.

Dans le cadre d’un atelier organisé pour débattre de la réalité et des perspectives de l’Internet par satellite en Tunisie, le ministère des Technologies de la communication a annoncé, le lundi 2 octobre, le déploiement des services du fournisseur américain d’Internet à haut débit par satellite Starlink pour une période d’essai de trois mois. Les villes de Tunis, de l’Ariana et de Gabès ont été choisies pour recevoir les kits et terminaux nécessaires pour accéder aux services.

L’objectif est, entre autres, de découvrir les technologies de connexion à Internet par satellite et de comparer avec les méthodes traditionnelles actuellement accessibles en Tunisie, telles que les connexions via les opérateurs télécoms, la fibre optique ou encore les câbles sous-marins. Il s'agit aussi d’aborder la question du cadre juridique et réglementaire nécessaire à la vente de ces matériels, ou encore du modèle économique.

La Tunisie, comme la plupart des pays du continent, cherche des alternatives pour connecter la majorité de la population, en l’occurrence celles des zones enclavées et/ou reculées, à travers sa stratégie nationale de développement de l’infrastructure numérique et des solutions techniques. Cette phase pilote fait suite à la visite en juillet du ministre tunisien des TIC, Nizar Ben Néji, aux Etats-Unis. Il y avait signé un partenariat avec la firme américaine pour permettre à son ministère, à l’Agence nationale des fréquences, au Centre d’études et de recherches des télécommunications et au régulateur télécoms de rédiger les licences pour la fourniture des services d’Internet par satellite.

D’après son calendrier de déploiement publié en début d’année, le pays dirigé par Kaïs Saïed ne fait pas partie de ceux où Starlink devrait se déployer cette année. Il est attendu pour 2024 et cette phase pilote, au dernier trimestre de l’année, confirme cette tendance. Pour rappel, le taux de pénétration d'Internet en Tunisie est de 66,7% en 2022, selon les données de DataReportal.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 04 octobre 2023 13:45 Written by

Les réseaux télécoms investissent de plus en plus dans l’Internet de cinquième génération. En Sierra Leone, le géant français des télécommunications Orange se lance sur ce segment.

La filiale sierra-léonaise du réseau télécoms Orange a annoncé la semaine dernière le lancement de la phase pilote de l’Internet mobile de cinquième génération, avec pour objectif d’offrir aux abonnés des vitesses de connexion plus élevées, une connectivité améliorée et une faible latence. Cette phase pilote se déroulera uniquement dans le quartier des affaires de Freetown, la capitale du pays.

« Ce lancement est en effet une étape importante pour la Sierra Leone. Je suis ravi qu’Orange Sierra Leone prenne l’initiative de définir la norme technologique de base pour la 5G en déployant cette phase pilote de pointe sur notre réseau, conformément à la vision de l’entreprise de devenir un fournisseur de services Internet mobiles de premier ordre en Sierra Leone », a déclaré Sekou Drame, président-directeur général de Sonatel, société mère d’Orange Sierra Leone.

Orange multiplie les investissements dans la technologie 5G sur le continent. Entre autres, le Botswana, la Tunisie, la RDC, la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal ont bénéficié des tests de la 5G commerciale de la firme française. La semaine dernière, elle a ouvert un laboratoire 5G à Madagascar pour permettre aux divers acteurs locaux de la tech de découvrir cette technologie, d’effectuer des démonstrations de cas d’usage et de tester l’évolution de leurs produits et services.

Les autorités sierra-léonaises, de leur côté, ont identifié Internet comme un axe majeur de la transformation numérique dans leur document de Stratégie nationale d'innovation et de numérisation (NIDS) (2019-2029). Julius Maada Bio (photo, au centre), président de la Sierra Leone, a à cet effet reçu la délégation du groupe Sonatel pour témoigner sa reconnaissance vis-à-vis de ce lancement, car il s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la révolution numérique de son gouvernement.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 03 octobre 2023 12:40 Written by
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