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Ces trois dernières années, la transformation numérique s’est accélérée à travers l’Afrique. Conscients des enjeux, les gouvernements des pays africains prennent des initiatives pour le développement du numérique et la démocratisation de l’Internet. 

L'Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo déploiera la technologie mobile de 3e génération (3G) dans 184 zones blanches du pays. Les nouveaux territoires, qui sont situés dans les départements de la Likouala et de la Cuvette-Ouest, ont été identifiés le mardi 11 octobre à Brazzaville, lors de la présentation par le cabinet Smart world Partners de l’étude sur le désenclavement des zones blanches commandée par le régulateur télécoms.

En apportant la 3G dans ces nouvelles localités, c'est au moins 250 000 habitants qui seront touchés par les services télécoms à haut débit. La technologie leur offrira entre autres la capacité de mieux communiquer, d'accéder à des opportunités d'apprentissage ou d'affaires en ligne, de mieux s'informer et même d'accéder à certains services de l'Etat qui se numérisent.

La mise en œuvre de la connectivité dans les localités identifiées entre dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) et de la stratégie nationale de développement de l'économie numérique, Congo Vision 2025.

Le déploiement de la 3G sera financé par le Fonds pour l’accès et le service universels des communications électroniques au Congo (FASUCE), dont l’étude a réaffirmé la nécessité dans le développement de la connectivité haut débit et de l'inclusion numérique. Jusqu’ici, il a permis au gouvernement de connecter 153 localités ou zones blanches aux services télécoms à haut débit, et de construire 19 salles multimédias à travers le territoire national.

Léon Juste Ibombo (photo, au centre), le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a assuré au regard de l’utilité du FASUCE que « les acteurs impliqués veilleront, à ce que les localités congolaises, les plus reculées, puissent bénéficier de l'accès à Internet, à l'éducation en ligne et aux services publics numériques, tout en exhortant tous les acteurs qui vont œuvrer dans ce processus ».

Samira Njoya

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Posted On mardi, 17 octobre 2023 16:18 Written by

A travers le monde, près de 2,6 milliards de personnes n'accèdent toujours pas à Internet. Dans les zones reculées où les réseaux classiques semblent limités, le satellite se positionne comme une alternative fiable.

 Le géant américain du commerce en ligne Amazon a lancé le vendredi 6 octobre les deux premiers satellites de sa constellation qui en comptera 3 236. Baptisé « Projet Kuiper », ces engins seront en orbite basse autour de la Terre pour fournir des services Internet par satellites à haut débit et à faible latence, un segment sur lequel opère Starlink d’Elon Musk.

Le projet Kuiper a pour mission de réduire la fracture numérique en fournissant une large bande rapide et abordable aux communautés non desservies ou mal desservies par les technologies de communication traditionnelles. Pour cela, la firme de Jeff Bezos veut investir 10 milliards $.

« Notre objectif avec le projet Kuiper n'est pas seulement de connecter les communautés non desservies et mal desservies, mais également de les ravir par la qualité, la fiabilité et la valeur de leur service. [...] Dès le premier jour, chaque décision technologique et commerciale que nous avons prise s'est concentrée sur ce qui offrira la meilleure expérience aux différents clients à travers le monde, et notre gamme de terminaux clients reflète ces choix », a expliqué en mars dernier Rajeev Badyal, vice-président de la technologie pour le projet Kuiper.

En retard dans le déploiement, Amazon veut à terme concurrencer Starlink sur le segment et pour cela, il faudra lancer plus de 1 500 satellites avant 2026 pour conserver sa licence d’exploitation accordée en 2020 par la Federal Communications Commission des USA. La filiale de SpaceX a déjà plus de deux millions d’utilisateurs actifs dans le monde et cette année, elle conquiert le marché africain. Présent dans seulement 6 pays sur les 23 annoncés en début d’année, Starlink se heurte aux législations des différents pays, mais il faut souligner que le coût de son matériel est plus ou moins onéreux pour l’Africain moyen.

En début de mois, l’entreprise a décidé de réduire le coût de son matériel de 21% au Nigeria, passant de 378 000 nairas (environ 487 $) à 299 000 nairas. En septembre dernier, le président kényan William Ruto a également demandé à Starlink de réduire le prix de ses services. Il faut débourser 89 000 shillings kényans (environ 595 $) pour l’acquisition du matériel avec des frais de livraison de 3 100 shillings. En Zambie, le matériel coûte 10 774 kwachas (environ 505 $).

Est-ce qu’Amazon pense aux marchés africains ?

 Amazon veut proposer trois modèles d’antenne pour ses clients. La firme a dévoilé que le coût de production du modèle standard avoisine les 400 $, ce qui implique que le tarif à l’achat sera supérieur à ce montant. Bien que ce soit une dépense unique, ce tarif, qu’il soit supérieur ou inférieur à celui pratiqué par Starlink sur les marchés africains, est élevé. De plus, après la réduction de ses tarifs au Nigeria, la firme d’Elon Musk continuera probablement cette politique de prix sur les autres marchés pour uniformiser ses offres sur le continent.

Pour rappel, le nombre de personnes couvertes par le haut débit fixe en Afrique reste en dessous des 10%. Il s’agit du niveau mondial le plus faible et outre la défaillance des réseaux traditionnels sur ce volet, l’Internet par satellites reste l’alternative la plus intéressante pour atteindre les zones reculées et mal desservies.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 16 octobre 2023 12:41 Written by

Le volume d’infrastructures télécoms à haut débit déployés en Afrique depuis 2010 fait aujourd’hui du continent un marché à fort potentiel financier pour de nombreux groupes tech internationaux. Mais ces investissements semblent sous-valorisés.  

Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes couvertes par le haut débit fixe en Afrique reste en dessous des 10% malgré les nombreux investissements financiers engagés durant cette période. Dans son rapport « Global Connectivity Report 2022 », l’Union internationale des télécommunications (UIT) renseigne que seuls sept foyers sur cent étaient couverts par le service contre 82% pour le mobile en 2021. Il s'agit du niveau mondial le plus faible, qui n’a pas évolué depuis. En Europe, le taux de couverture est de 96% contre 88% et 86% respectivement dans la région Asie-Pacifique et en Amérique.

En matière d’abonnement, seul 1% de consommateurs avait souscrit au service sur le continent en 2021. Le plus faible niveau mondial également. En Europe, il était de 35% contre 23% et 17% respectivement en Amérique et dans la région Asie-Pacifique, renseigne l’UIT.

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couverture mondial du haut débit fixe (Source : UIT, 2021)

D’après l’agence des Nations unies spécialisée dans les télécoms, le retard du haut débit fixe s’explique par la préférence des consommateurs au niveau de l’usage. Ils optent pour le mobile qui est plus flexible et moins cher.  Pour les opérateurs télécoms, le choix s'explique par le coût d’investissement. « Les réseaux à large bande fixe sont très coûteux à déployer, à entretenir et à mettre à niveau, en fonction de la géographie et de l'extension du territoire à couvrir », précise l’UIT. Les tarifs d’accès au haut débit fixe en Afrique sont les plus chers au monde. Soit 17,9% du revenu national brut mensuel par habitant. L’UIT le préconise à moins de 2%.

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prix d’accès au haut débit fixe en 2021 (Source : UIT)

Depuis 2020, l’Afrique enregistre le plus rapide taux de croissance annuel de la capacité de transmission Internet du monde selon le rapport « The State of Broadband 2023 Digital Connectivity A Transformative Opportunity » de la Commission sur le haut débit des Nations unies. Le continent accueille déjà plus de 25 systèmes sous-marins de fibre optique et est parcouru par près de 1,2 million de km de fibre optique terrestre. Mais seule 25% de la population vit à moins de 10 km d’un réseau de fibre optique.

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pourcentage de la population à proximité d'un réseau de fibre optique (Source : UIT)

A l’échelle mondiale, seulement 2,3 milliards de personnes (29%) vivaient à moins de 10 kilomètres d'un réseau à fibres optiques en 2021. En Europe, plus de 60% de la population vit à moins de 10 kilomètres d'un réseau de fibres optiques, près de 47% en Amérique, 22% dans la région Asie-Pacifique.

Bien que plus de personnes utilisent les réseaux mobiles que les réseaux fixes pour se connecter à Internet, l’UIT estime que ces derniers restent importants. « Les réseaux fixes à haut débit ont généralement une plus grande capacité de données que les réseaux mobiles, et les limites de téléchargement sont plus élevées que les forfaits mobiles à haut débit de prix similaire. Ils sont plus rapides et plus fiables que les réseaux 3G ou 4G, ce qui les rend plus adaptés aux activités à large bande passante telles que les jeux et les appels vidéo », explique l’Union.

Au-delà de l’usage de l’Internet à haut débit fixe à domicile qui s’avère encore inaccessible pour plusieurs au regard de plusieurs obstacles, notamment le coût des ordinateurs et de l’abonnement mensuel, c’est surtout pour les petites et moyennes entreprises que le service est stratégique.

Dans son enquête « The State of Broadband: Accelerating broadband for new realities September 2022 », la Commission du haut débit pour le développement durable indique qu’elle a mené une enquête sur les entreprises informelles dans neuf pays africains qui révèle de faibles niveaux d'utilisation des TIC. « L'utilisation d'Internet à des fins professionnelles était de 7% en moyenne, allant de 24% en Afrique du Sud à 1% au Rwanda. La possession d'un ordinateur est également faible : plus de 90% des entreprises interrogées au Ghana, au Kenya, au Mozambique, au Nigeria, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda déclarent ne pas en avoir ».

Bien qu’une microentreprise unipersonnelle peut estimer qu'un smartphone avec accès sans fil est suffisant pour mener à bien ses activités, en particulier pour la vente en ligne basée sur les médias sociaux, plusieurs entreprises estiment encore n’avoir pas besoin d’un accès à Internet ou d’un ordinateur. Or le haut débit fixe a la capacité d’améliorer les activités opérationnelle et commerciale et la crise de Covid-19 l’a démontré.

Dans le rapport « Economic impact of broadband in LDCs, LLDCs and SIDS An empirical study, 2019 »,  l’UIT estime qu’une augmentation de 10% de la pénétration du haut débit fixe devrait avoir comme incidence une augmentation du produit intérieur brut par habitant de 2,0 à 2,3%.

Muriel Edjo

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Posted On jeudi, 12 octobre 2023 17:09 Written by

L’opérateur historique Telecom Egypt avance vers son ambition de devenir le leader des services de connectivité de la région. Dans sa stratégie, l’entreprise s’allie aux partenaires internationaux ayant de mêmes ambitions.

Telecom Egypt, une entreprise égyptienne de télécommunications, et 4iG, une société hongroise de gestion des services informatiques, ont signé le mercredi 4 octobre au Caire, un protocole d'accord visant à relier l'Egypte et l'Albanie par l'intermédiaire d'un câble sous-marin à fibre optique de haute capacité.

Le câble à construire sera une nouvelle entrée de trafic vers l'Europe via l'Albanie et ajoutera une nouvelle route multiple au trafic égypto-européen. « Avec un modèle d'accès ouvert et de multiples unités de branchement, le système est conçu pour être un nouveau point d'entrée européen avec un passage de transit différent des routes méditerranéennes déjà existantes vers le principal point de présence Internet (PoP) comme celles de Francfort en plus de nombreux programmes potentiels en Europe de l'Est », a déclaré 4iG dans un communiqué de presse.

Pour la société 4iG basée à Budapest, le nouvel accord constitue une porte d’entrée sur le marché de l'infrastructure de transmission intercontinentale de données entre l'Europe et l'Asie, et l'Europe et l'Afrique de l'Est. Pour Egypt Telecom, l’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie visant à diversifier les options de passage du bassin méditerranéen au moyen de câbles sous-marins multiples et de grande capacité reliant l'Égypte et l'Europe.

A en croire Amr Talaat, le ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information (MCIT), le pays est déjà connecté à 14 câbles sous-marins internationaux et des travaux sont en cours pour établir cinq nouveaux câbles. De plus, Telecom Egypt est le partenaire de choix pour le déploiement de câbles sous-marins pour plus de 160 sociétés à travers le monde.

A terme, le nouveau câble sous-marin facilitera, entre autres, la connectivité dans les pays concernés et permettra de créer de nouvelles possibilités de coopération avec des partenaires dans de nombreux pays.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 05 octobre 2023 14:58 Written by

Dans la perspective d’un déploiement en 2024, les autorités tunisiennes ont décidé de tester les services d’un fournisseur d’accès à Internet à haut débit et à faible latence.

Dans le cadre d’un atelier organisé pour débattre de la réalité et des perspectives de l’Internet par satellite en Tunisie, le ministère des Technologies de la communication a annoncé, le lundi 2 octobre, le déploiement des services du fournisseur américain d’Internet à haut débit par satellite Starlink pour une période d’essai de trois mois. Les villes de Tunis, de l’Ariana et de Gabès ont été choisies pour recevoir les kits et terminaux nécessaires pour accéder aux services.

L’objectif est, entre autres, de découvrir les technologies de connexion à Internet par satellite et de comparer avec les méthodes traditionnelles actuellement accessibles en Tunisie, telles que les connexions via les opérateurs télécoms, la fibre optique ou encore les câbles sous-marins. Il s'agit aussi d’aborder la question du cadre juridique et réglementaire nécessaire à la vente de ces matériels, ou encore du modèle économique.

La Tunisie, comme la plupart des pays du continent, cherche des alternatives pour connecter la majorité de la population, en l’occurrence celles des zones enclavées et/ou reculées, à travers sa stratégie nationale de développement de l’infrastructure numérique et des solutions techniques. Cette phase pilote fait suite à la visite en juillet du ministre tunisien des TIC, Nizar Ben Néji, aux Etats-Unis. Il y avait signé un partenariat avec la firme américaine pour permettre à son ministère, à l’Agence nationale des fréquences, au Centre d’études et de recherches des télécommunications et au régulateur télécoms de rédiger les licences pour la fourniture des services d’Internet par satellite.

D’après son calendrier de déploiement publié en début d’année, le pays dirigé par Kaïs Saïed ne fait pas partie de ceux où Starlink devrait se déployer cette année. Il est attendu pour 2024 et cette phase pilote, au dernier trimestre de l’année, confirme cette tendance. Pour rappel, le taux de pénétration d'Internet en Tunisie est de 66,7% en 2022, selon les données de DataReportal.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 04 octobre 2023 13:45 Written by

Les réseaux télécoms investissent de plus en plus dans l’Internet de cinquième génération. En Sierra Leone, le géant français des télécommunications Orange se lance sur ce segment.

La filiale sierra-léonaise du réseau télécoms Orange a annoncé la semaine dernière le lancement de la phase pilote de l’Internet mobile de cinquième génération, avec pour objectif d’offrir aux abonnés des vitesses de connexion plus élevées, une connectivité améliorée et une faible latence. Cette phase pilote se déroulera uniquement dans le quartier des affaires de Freetown, la capitale du pays.

« Ce lancement est en effet une étape importante pour la Sierra Leone. Je suis ravi qu’Orange Sierra Leone prenne l’initiative de définir la norme technologique de base pour la 5G en déployant cette phase pilote de pointe sur notre réseau, conformément à la vision de l’entreprise de devenir un fournisseur de services Internet mobiles de premier ordre en Sierra Leone », a déclaré Sekou Drame, président-directeur général de Sonatel, société mère d’Orange Sierra Leone.

Orange multiplie les investissements dans la technologie 5G sur le continent. Entre autres, le Botswana, la Tunisie, la RDC, la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal ont bénéficié des tests de la 5G commerciale de la firme française. La semaine dernière, elle a ouvert un laboratoire 5G à Madagascar pour permettre aux divers acteurs locaux de la tech de découvrir cette technologie, d’effectuer des démonstrations de cas d’usage et de tester l’évolution de leurs produits et services.

Les autorités sierra-léonaises, de leur côté, ont identifié Internet comme un axe majeur de la transformation numérique dans leur document de Stratégie nationale d'innovation et de numérisation (NIDS) (2019-2029). Julius Maada Bio (photo, au centre), président de la Sierra Leone, a à cet effet reçu la délégation du groupe Sonatel pour témoigner sa reconnaissance vis-à-vis de ce lancement, car il s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la révolution numérique de son gouvernement.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 03 octobre 2023 12:40 Written by

Le groupe français Orange multiplie les investissements pour faciliter la transformation numérique dans les pays où il est implanté. Il ouvre son 19e Orange 5G Lab, le troisième du continent.

Orange, un groupe télécoms français présent dans 16 pays d’Afrique, a inauguré le jeudi 28 septembre son troisième laboratoire 5G sur le continent. L’événement s’est déroulé lors d’un salon organisé à Antananarivo dans le but de faire découvrir l’expérience de l’Internet de 5e génération. Ces laboratoires permettent aux divers acteurs du secteur technologique de découvrir la 5G, d’effectuer des démonstrations de cas d’usage 5G, de tester l’évolution de leurs produits et services en 5G.

« Ce salon marque le lancement à Madagascar d’un espace Orange 5G Lab, qui est implanté dans les locaux d’Orange Digital Center Madagascar à Ankorondrano. Le programme Orange 5G Lab Madagascar a pour objectif d’accompagner les acteurs du numérique et économiques à mieux appréhender les opportunités, la valeur et l’utilité de la 5G », indique le communiqué.

La firme française s’impose de plus en plus comme un acteur de choix dans l’accélération de la transformation numérique en Europe, en Asie et en Afrique. En juin et septembre 2022, elle a respectivement inauguré des espaces Orange 5G Lab à Dakar au Sénégal et à Abidjan en Côte d’Ivoire. Ce troisième laboratoire intervient donc plus d’un an après les deux premiers.

Pour rappel, la 5G offre des vitesses de chargement et de téléchargement plus élevées, des connexions plus cohérentes, ce qui révolutionne le secteur technologique à bien des égards.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 02 octobre 2023 11:22 Written by

Grâce à la boucle régionale de fibre optique qu’elle construit en s’interconnectant avec ses voisins, la Tanzanie veut former une large boucle régionale qui lui permettra d’offrir à ses populations une connectivité à très haut débit de haute qualité et à des coûts abordables.

La Tanzanie connectera l’Ouganda à sa dorsale nationale à haut débit pour les technologies de l’information et de la communication (NICTBB). Cela fait partie des clauses d’un protocole d'accord signé entre la Tanzania Telecommunications Corporation (TTCL) et la National Information Technology Authority Uganda (NITA-U) le vendredi 29 septembre, pour renforcer la coopération entre les deux nations dans le domaine des TIC.

L’accord d'une valeur de 28,8 millions $ aura une durée de 15 ans et sera mis en œuvre par la NITA-U et la TTCL.

« Les liaisons TIC avec l’Ouganda créeront une autre possibilité de connexion avec d’autres pays. Le gouvernement continuera d’investir dans la gestion des infrastructures afin d'accroître la productivité », a déclaré Nape Nnauye, le ministre de l’Information, de la Communication et des Technologies de l’information de la Tanzanie, avant d’ajouter que l’accord offre une occasion importante d’établir dans les mois à venir une connexion entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du sud.

Ce partenariat entre la Tanzanie et l'Ouganda dans le domaine des TIC est le fruit de la visite de la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan en Ouganda en mai 2022. Elle avait convenu avec son homologue ougandais Yoweri Museveni d'intégrer les dorsales TIC des deux pays afin d'offrir de meilleurs services Internet.

A en croire Chris Baryomunsi, le ministre ougandais des TIC et de l'Orientation nationale, le protocole d’accord permettra de transformer la vie de la population en leur offrant des opportunités. Il permettra également de stimuler la croissance économique dans les deux pays grâce à l'utilisation des TIC.

La liaison par fibre optique que la Tanzanie va réaliser avec l'Ouganda interviendra après celle actuellement en cours avec le Malawi. En début de ce mois, la Tanzanie a signé un accord avec les autorités malawites pour tirer son infrastructure nationale de fibre optique jusqu’à la ville frontalière de Kasumulo. Une fois l’interconnexion achevée, l'Ouganda rejoindra la liste des pays avec lesquels la Tanzanie partage une interconnexion. Y figurent le Burundi, le Kenya, le Mozambique ou encore le Rwanda.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 02 octobre 2023 09:16 Written by

Face à la transformation numérique, les investissements se multiplient en Afrique pour garantir une connectivité de qualité aux populations. Au cours des trois dernières années, de nouvelles infrastructures télécoms ont été mises en service à cet effet.

La demande en services Internet à haut débit a augmenté depuis 2020 en Afrique. Ce besoin a actuellement une incidence directe sur la capacité de transmission du continent qui enregistre le taux de croissance annuel composé (CAGR) le plus rapide du monde au cours des trois dernières années, selon la Commission du haut débit de l’Union internationale des télécommunications (UIT), dans son rapport « The State of Broadband 2023 Digital Connectivity A Transformative Opportunity ».

Une dizaine de nouveaux systèmes sous-marins de fibre optique ont en effet été mis en service sur le continent entre 2020 et 2023, renforçant la bande passante totale disponible de plus de 70 térabits. Aux câbles tels que le South Atlantic Inter Link, Orval, METISS, DARE1, EllaLink, Maroc Telecom West Africa, Equiano, 2Africa, etc., se sont également ajoutés des milliers de kilomètres de fibre optique terrestre déployés par divers fournisseurs comme Liquid Telecom. A cela s’ajoutent les capacités data des systèmes de communication par satellite nationaux et internationaux comme Eutelsat, YahClick, Intelsat, Starlink, OneWeb, etc.

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Source : Broadband Commission

Les données de la société technologique Ericsson sur l’Afrique sub-saharienne, qui abrite plus de la moitié de la population du continent, quantifient le besoin en connectivité qui soutient l’accroissement de la capacité de transmission du continent. Dans son Mobility Report de juin 2020, l’entreprise suédoise indique que le trafic Internet mensuel par smartphone dans la région était de 1,9 gigabits (GB) en 2019. En juin 2022, ce trafic mensuel a grimpé à 4,7 GB. Ericsson estime que cette croissance du volume de demande atteindra 19 GB en 2028, uniquement pour les consommateurs particuliers.

Cependant, ce rapide taux de croissance annuel de la capacité de transmission à haut débit ne profite pas toujours à toutes les populations africaines qui sont pourtant couvertes à 83% par un réseau télécoms (49% par la 4G et près de 30% par la 3G), selon l’UIT. Le taux d’accès à Internet est de  seulement 33% (87% en Europe, 81% aux Etats-Unis, 61% en Asie-Pacifique) malgré un potentiel de connectivité à haut débit important. Plusieurs obstacles freinent encore la pleine exploitation des divers investissements Internet réalisés par les Etats et les fournisseurs de services. Parmi ceux-ci, la cherté des services à haut débit d'entrée de gamme. Ils sont encore largement au-dessus du seuil fixé par la Commission du haut débit : moins de 2% du revenu national brut mensuel par habitant.

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Source : UIT

Le coût d’accès aux téléphones adaptés à l’Internet mobile est également un autre obstacle. Dans son étude « To Luxury To Lifeline. Reducing the cost of mobile devices to reach universal internet access » portant sur 70 pays du monde, Alliance for Affordable Internet (A4AI) a dressé une carte thermique qui révèle les marchés où le prix d’un smartphone est le plus accessible. L'accès aux ordinateurs est également coûteux. Seul 1% de la population africaine est connecté au haut débit fixe à domicile (35% en Europe, 23% aux Etats-Unis, 17% en Asie-Pacifique) sur près de 2,5 millions de km de fibre optique déjà déployés sur le continent.

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Source: Alliance for Affordable Internet

D'après l'UIT, l'Internet est actuellement un catalyseur de développement économique et social dont l'importance n'est plus à démontrer. L'Agence onusienne affirme qu'améliorer le taux de pénétration du haut débit mobile et fixe de 10% correspond respectivement à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% et 1,5%. 

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 26 septembre 2023 14:54 Written by

En 2021, Starlink a entamé des négociations avec les autorités de certains pays africains afin d’obtenir les autorisations nécessaires pour y fournir ses services de connectivité par satellite. Poursuivant le même objectif, l’entreprise s’associe aux entreprises africaines ayant des ambitions convergentes.

Le fournisseur panafricain de connectivité à haut débit Paratus a annoncé, le vendredi 22 septembre, la conclusion d’un accord en tant que distributeur des services Internet à haut débit de Starlink sur le continent africain.

Dans le cadre dudit accord, Paratus fournira Starlink à ses clients, à travers le continent, au fur et à mesure que les licences d'exploitation seront accordées à Starlink en Afrique. Dans l’immédiat, Starlink sera disponible auprès de Paratus au Mozambique, au Kenya, au Rwanda et au Nigeria, avant d'être étendu à d'autres pays.

« L’accord avec Starlink renforce notre offre de services LEO (low earth orbit) en Afrique et confirme notre capacité et notre portée considérables sur le continent. Il renforce notre objectif de collaborer avec des entités qui partagent notre vision de la transformation des entreprises et des communautés africaines », a déclaré Martin Cox, directeur commercial du groupe Paratus.

Pour Starlink, le nouvel accord s’inscrit dans sa stratégie d’expansion qui vise à apporter les services Internet à haut débit par satellite partout sur la planète, y compris dans les zones reculées et enclavées, donc difficiles d’accès pour les réseaux terrestres des opérateurs mobiles.

Ainsi, le partenariat entre Paratus et Starlink devrait contribuer à renforcer la concurrence sur le marché de l’Internet en Afrique et y favoriser l’inclusion numérique. Selon un rapport publié en 2022 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), en 2021, 33% des Africains utilisaient Internet contre 63% pour la moyenne mondiale. Des chiffres qui ont largement augmenté en 2022 avec l'arrivée de nouveaux opérateurs télécoms et la construction de nouvelles infrastructures dans plusieurs pays.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 25 septembre 2023 16:44 Written by
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