Télécom

Télécom (158)

En septembre 2023, le président kényan William Ruto s’est rendu dans la Silicon Valley pour s’entretenir avec plusieurs dirigeants de firmes technologiques. Depuis lors, nombre de ces entreprises ont décidé d’investir dans ce pays d’Afrique de l’Est.

La société technologique américaine Microsoft et G42, une firme émiratie opérant dans l’intelligence artificielle et le cloud computing, comptent investir 1 milliard $ dans le secteur du numérique au Kenya. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le mercredi 22 mai par Microsoft.

L’investissement servira, entre autres, à la construction d’un centre de données à Olkaria qui fonctionnera entièrement à l'énergie géothermique renouvelable. L’infrastructure sera construite par G42 et ses partenaires pour exploiter Microsoft Azure dans une nouvelle région cloud d'Afrique de l'Est. Il deviendra opérationnel dans les 24 mois suivant la signature des accords définitifs qui se fera le vendredi 24 mai à Washington, aux Etats-Unis.

« Une lettre d'intention officialisant cette relation sera signée vendredi dans le cadre de la visite d'Etat du président kényan William Ruto aux Etats-Unis d'Amérique, la première visite d'Etat à Washington d'un chef d'Etat africain en exercice depuis près de vingt ans. La lettre d'intention sera signée par Microsoft, G42 et le ministère kényan de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique. Elle a été élaborée avec l'aide des gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis », peut-on lire dans le communiqué.

Cette initiative fait suite à la signature en septembre dernier d’un protocole d’accord entre le Kenya et Microsoft pour intégrer les services cloud de la firme de Redmond dans le but d’améliorer la prestation des services publics avec l’adoption de la stratégie cloud-first. Le Kenya veut s’imposer comme la plaque tournante du numérique dans la région et pour cela, les autorités ont convaincu plusieurs géants technologiques d'investir dans le pays. Outre Microsoft, Oracle construira son deuxième centre de données en Afrique à Nairobi.

Il faut souligner que malgré un écosystème de start-up attractif, le Kenya occupe seulement la 19e place avec un score de 54,2 sur 100 dans le classement des pays africains selon le développement des technologies de l'information et de la communication en 2023, d’après le rapport « Measuring digital development : The ICT Development Index 2023 » publié le 15 décembre dernier par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Par ailleurs, l'initiative comportera quatre piliers supplémentaires qui seront développés en partenariat avec des acteurs locaux. Ces piliers incluent le développement de modèles d'IA en langues locales et la recherche associée, la création d'un laboratoire d'innovation en Afrique de l'Est accompagné d'une vaste formation aux compétences numériques en IA, des investissements dans la connectivité internationale et locale, ainsi qu'une collaboration avec le gouvernement kényan pour promouvoir des services cloud à travers toute l'Afrique de l'Est.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Kenya : l’américain Oracle construira son deuxième centre de données sur le continent à Nairobi

Apple, Google et Visa envisagent des investissements au Kenya

Le Kenya utilisera les services cloud de Microsoft dans l'administration publique

Posted On jeudi, 23 mai 2024 11:56 Written by

Le gouvernement marocain s’est engagé à étendre la connectivité à haut débit dans le pays. L'objectif est d'offrir à tous une connexion Internet de qualité à un prix abordable.

La ministre marocaine chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo), a annoncé le lundi 20 mai, devant la Chambre des représentants, le lancement d’un nouveau programme visant à couvrir 1 800 zones rurales avec l'Internet au cours des prochains mois. Ce programme marque le début de la deuxième phase du Plan national pour le développement du haut et très haut débit au Maroc.

Selon la ministre, la mise en œuvre de la première phase de ce plan, toujours en cours, avait pour objectif de couvrir 10 740 zones rurales jusque-là en déficit de couverture Internet. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement numérique à l’horizon 2030, dont le lancement est imminent.

Cette stratégie ambitieuse prévoit également l'introduction de la technologie 5G, qui devrait jouer un rôle crucial dans la modernisation du pays. En exploitant les technologies numériques, le Maroc aspire à stimuler la croissance économique, améliorer les services publics et garantir une inclusion numérique plus étendue.

Une fois le programme de couverture Internet déployé dans les 1 800 zones rurales, plusieurs millions de personnes verront leurs conditions de vie s'améliorer. Cette initiative permettra aux habitants de bénéficier de divers services publics disponibles en ligne. A ce jour, l'administration a déjà mis en place 600 plateformes numériques publiques, facilitant l'accès à une gamme de services essentiels.

Il est important de souligner que l'accès à l'Internet dans les zones rurales peut produire de grandes améliorations sur l'éducation, la santé et l'entrepreneuriat. Les élèves pourront accéder à des ressources éducatives en ligne, les patients pourront bénéficier de consultations médicales à distance, et les entrepreneurs locaux auront l'opportunité d'élargir leurs marchés grâce au commerce électronique.

L'engagement du Maroc dans cette transformation numérique témoigne de sa volonté de réduire la fracture numérique et d'intégrer pleinement toutes les régions du pays dans l'économie numérique mondiale.

Samira Njoya

Lire aussi:

Le Maroc lance une initiative pour moderniser le secteur du commerce 

Posted On mercredi, 22 mai 2024 11:12 Written by

La Banque africaine de développement soutient les pays africains dans leur transition numérique. Elle se positionne aux côtés du Congo pour la mise en place de plusieurs infrastructures numériques.

Le Congo lance la construction de plusieurs infrastructures numériques. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le vendredi 17 mai par la Banque africaine de développement (BAD) qui soutient le projet à hauteur de de 52,47 millions d’euros sur les 66,55 millions d’euros.

Le projet prévoit, entre autres, la construction d’un centre de données et de 600 kilomètres de câble de fibre optique sur les principaux axes d'interconnexion avec le Cameroun (341 km) et la République centrafricaine (281 km) via le fleuve Congo.

« Ce projet consolidera la souveraineté numérique du pays, car nous ne pouvons pas prétendre être souverains lorsque nos données, même les plus sensibles, sont stockées en dehors de notre territoire, dans des pays étrangers, avec des risques réels d'abus, de violation ou de fuites massives », a indiqué Michel Ngakala, coordinateur de la composante congolaise du projet Central Africa Fibre-Optic Backbone (CAB).

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la composante congolaise du projet CAB signé en mai 2016. Il a pour but d’étendre la couverture du réseau à fibre optique du Congo et d’atteindre les frontières du pays avec le Cameroun et la République centrafricaine, eux-mêmes ayant des composantes nationales du projet.

Le centre de données, qui sera livré en décembre 2024, comportera des salles de serveurs, des salles de contrôle et de supervision, des salles de réunion et de conférence et des emplacements pour les équipements énergétiques et de climatisation pour le bon fonctionnement de l’infrastructure.

« Désormais, nous pourrons héberger toutes les données publiques dans le centre de données, ainsi que celles des opérateurs de télécommunications, des banques, des compagnies d'assurance et d'autres entreprises privées qui souhaitent les héberger ici, y compris les sauvegardes des sites de stockage primaire qu'ils utilisent », ajoute Michel Ngakala.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Le GIMAC s'engage à soutenir le Congo dans le déploiement de la plateforme numérique « CongoPay »

Posted On mardi, 21 mai 2024 17:05 Written by

Djibouti dispose actuellement d’un seul centre de données opérationnel. Il s’agit du Djibouti Data Center (DDC), une infrastructure Tier 3 qui a été mise en service en 2013. 

Le constructeur de centre de données PAIX Data Centres a annoncé, le mardi 14 mai, avoir créé une coentreprise avec le Fonds souverain de Djibouti (FSD). Le partenariat vise à construire un centre de données neutre vis-à-vis du cloud et des opérateurs à Djibouti pour répondre à la demande croissante dans les domaines de la connectivité, des réseaux de diffusion de contenu, des réseaux sociaux et de l’informatique dématérialisée.

Dénommé JIB1, le nouveau centre de données disposera d’environ 50 000 pieds carrés (environ 4 645 mètres carrés) d’espace utilisable. Il aura également jusqu’à 5 mégawatts de capacité informatique. La mise en service de la première phase de l’installation est prévue pour 2026.

Le JIB1 viendra renforcer l’infrastructure télécoms de Djibouti dans un contexte de transformation numérique accélérée. Le pays est connecté à dix câbles sous-marins avec trois autres en cours de construction. Toutefois, il ne dispose que d’un seul centre de données : le Djibouti Data Center (DDC). Cette infrastructure Tier 3 a été lancée en 2013.

« Au cœur de l’économie numérique africaine, Djibouti joue un rôle stratégique en facilitant la connectivité entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. PAIX Djibouti servira de catalyseur pour l’inclusion numérique et le développement économique, en permettant aux entreprises de débloquer de nouvelles opportunités et de réaliser leur plein potentiel à l’ère du numérique », a déclaré Jean-André Gbarssin (photo), directeur général du FSD.

Isaac K. Kassouwi

Lire aussi:

Entre 2012 et 2022, le nombre de centres de données en Afrique de l’Ouest et de l’Est est passé de 9 à 134 (rapport) 

Posted On jeudi, 16 mai 2024 12:13 Written by

Le Nigeria veut étendre son réseau à fibre optique à 125 000 km au moins pour assurer une couverture complète et offrir des services Internet haut débit à l'ensemble de sa population.

Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani, a annoncé le mardi 14 mai l'approbation d'un véhicule à usage spécial (SPV). Il contribuera à la construction d’un réseau de 90 000 kilomètres supplémentaires de fibres optiques terrestres qui complètera l'actuelle infrastructure nationale de haut débit. Cette décision, obtenue lors de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) cette semaine, ouvre de nouvelles perspectives pour les Nigérians en général, notamment pour l'écosystème numérique florissant des start-up du pays.

« S'appuyant sur nos travaux existants avec l'Alliance pour le haut débit, cette connectivité accrue permettra de combler le fossé actuel en matière de non-consommation en connectant plus de 200 000 institutions éducatives, sanitaires et sociales dans tout le Nigeria. Cela permettra d'inclure une partie plus grande de notre société dans les avantages de la connectivité Internet », a déclaré le ministre sur X.

En collaboration avec des partenaires du gouvernement et du secteur privé, le SPV construira la couverture supplémentaire en fibre optique nécessaire pour porter la dorsale de connectivité du Nigeria à un minimum de 125 000 kilomètres, par rapport à la couverture actuelle d'environ 35 000 kilomètres. A la livraison, il s'agira de la troisième plus longue dorsale terrestre en fibre optique d'Afrique, après celles de l'Egypte et de l'Afrique du Sud.

Cette extension de l'infrastructure de fibre optique devrait avoir un impact significatif sur l'économie nigériane. Elle augmentera la pénétration d'Internet à plus de 70%, réduira potentiellement le coût de l'accès à Internet de plus de 60% et inclura au moins 50% des 33 millions de Nigérians actuellement exclus de l'accès à Internet. De plus, elle pourrait entraîner une croissance du PIB de 472,6 milliards de dollars en 2022 à 502 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années.

Samira Njoya

Lire aussi:

Nigeria : Salad Africa s’associe aux entreprises pour faciliter l’accès aux services financiers à leurs employés

Posted On mercredi, 15 mai 2024 10:01 Written by

Il y a deux mois, une dizaine de pays d'Afrique centrale et de l'Ouest expérimentaient une perturbation du service Internet de plusieurs jours. Le désagrément s'est à nouveau produit.

Le réseau Internet connaît des perturbations dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est depuis le dimanche 12 mai. NetBlocks, une organisation britannique qui observe les cas de restriction d’Internet dans le monde, attribue l’incident à des défaillances affectant les systèmes de câbles sous-marins SEACOM et EASSY qui desservent la région.

Selon Netblocks, les perturbations affectent des millions d’utilisateurs, notamment en Tanzanie, au Mozambique, au Malawi, au Burundi, au Rwanda, à Madagascar, aux Comores, en Ouganda, en Somalie et au Kenya. La Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest, est également touchée par les perturbations, quoique légèrement.

C’est la deuxième fois cette année que l’Internet connaît des perturbations en Afrique en raison d'incidents sur les câbles sous-marins qui desservent le continent. En mars dernier, des pannes similaires sont intervenues sur les câbles WACS, MainOne, ACE, SAT3, Seacom/TGN, AAE1 et EIG. Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe ont été affectés. Certains câbles n’ont pas encore été réparés jusque-là.

Dans les pays touchés, des actions ont été entreprises pour régler la situation, aussi bien au niveau des opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet que des autorités publiques. Nape Moses Nnauye, ministre tanzanien des TIC, a déclaré : « Des mesures sont activement prises pour résoudre ce dysfonctionnement. En attendant le rétablissement complet du service, l’accès à Internet et aux communications internationales sera maintenu à un niveau réduit grâce à des solutions alternatives ».

Isaac K. Kassouwi

Lire aussi:

La Gambie aura une stratégie de transformation avec une d’identification numérique ce mois

Posted On lundi, 13 mai 2024 17:57 Written by

Les centres de données s’imposent comme des infrastructures primordiales pour l’adoption des services cloud en mettant à la disposition des utilisateurs du stockage en ligne, la puissance de calcul, les logiciels, les serveurs ou encore les applications.

Entre 2012 et 2022, le nombre de centres de données en Afrique de l’Ouest et de l’Est est passé de 9 à 134. C’est ce qu’à rapporter la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Digital Progress and Trends Report 2023 » publié en mars 2024.

« Le financement du développement des centres de données augmente afin de combler les déficits de financement. En Afrique, où l'on estime qu'un investissement annuel compris entre 4 et 7 milliards $ est nécessaire pour combler le déficit de centres de données dans la région, la Société financière internationale pour le développement des Etats-Unis fournit un financement de 300 millions $ à Africa Data Centres [un fournisseur panafricain de centres de données] pour soutenir l'expansion et le développement de sept centres de données existants et nouveaux dans cinq pays africains », explique l’institution onusienne.

La révolution technologique en cours sur le continent, couplée à l’accélération de la transformation numérique due à la pandémie de la Covid-19, a rendu indispensable les infrastructures numériques, en l’occurrence les centres de données. De plus en plus de fournisseurs de renommée mondiale se sont installés sur le continent, ce qui a logiquement fait grimper le nombre de ces infrastructures en Afrique.

Entre autres, les américains Raxio Data Centres, Digital Realty, Oracle, le français Orange ou encore le chinois Huawei se sont implantés dans plusieurs pays du continent noir. Les acteurs locaux tels que Africa Data Centres, Paix Data Centres, Onix Data Centres ou encore MainOne continuent également leur expansion sur le continent. Outre les acteurs privés, les gouvernements des pays africains, en quête de souveraineté numérique, investissent aussi dans ces infrastructures.

Pour rappel, d’après les chiffres du rapport « Cloud Computing Market » publié en décembre 2023 par MarketsandMarkets, un cabinet américain spécialisé dans les études de marché, le marché mondial du cloud devrait passer de 626,4 milliards $ en 2023 à 1 266,4 milliards $ d'ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 15,1 %. De bon augure, mais l’Afrique et le Moyen-Orient représentent des parts marginales, en comparaison à l’Amérique du Nord, leader incontesté du secteur, d’après la même source.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Les Emirats arabes unis et le Kenya signent un accord pour stimuler les investissements dans les TIC

Côte d’Ivoire : les autorités lancent la construction d’un centre de données Tier 3

Posted On lundi, 29 avril 2024 11:08 Written by

Les pannes sur les câbles sous-marins sont récurrentes en Afrique, ce qui représente d’importantes pertes financières pour les différents acteurs du marché des télécommunications sur le continent. En investissant dans le secteur, des changements significatifs pourraient survenir.

La Guinée et la Gambie seront bientôt reliées par un deuxième câble sous-marin à fibre optique. La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), et son homologue gambien, Ousmane Bah (photo, à droite), ministre des Communications et de l'Economie numérique, ont signé à cet effet un mémorandum d'entente le mercredi 24 avril à Banjul.

Ce mémorandum vise à mutualiser les efforts et les ressources en vue de la réalisation d'une étude de faisabilité pour la mise en place d'un nouveau câble sous-marin. La future infrastructure sera financée par la Banque mondiale dans le cadre du Projet régional d'intégration numérique en Afrique de l'Ouest (WARDIP).

Dans le cadre de ce mémorandum d'entente, les deux pays bénéficieront d'une réduction des charges liées au projet. Par exemple, la Guinée pourrait voir ses dépenses réduites de plus de 40 %. L’initiative témoigne de la volonté des deux nations de renforcer leur coopération pour un avenir numérique plus accessible et prospère.

Il est à noter que la Gambie et la Guinée sont actuellement connectés au câble ACE (Africa Coast to Europe), dont ils dépendent principalement pour les services Internet à haut débit. Les pannes fréquentes sur cette infrastructure entraînent des perturbations des services, ce qui rend urgent pour les deux nations de se connecter à un deuxième câble sous-marin capable de prendre le relais.

Le déploiement du deuxième câble sous-marin devrait non seulement permettre d'améliorer la qualité des services de télécommunications à haut débit, mais aussi d'étendre la portée de ces services à des milliers de personnes supplémentaires et de réduire les coûts. Le projet devrait également accélérer les ambitions de transformation numérique dans les deux pays.

Samira Njoya

Lire aussi:

La Guinée va se connecter à un second câble sous-marin à fibre optique avec le soutien de la Banque mondiale

Posted On jeudi, 25 avril 2024 11:13 Written by

Plusieurs pannes d’Internet sont survenues en 2024 sur le continent sur les câbles sous-marins à fibre optique. Un fournisseur de câbles a pris ses dispositions en investissant dans une autre technologie.

Seacom, un fournisseur panafricain de câbles sous-marins, a lancé des services Internet par satellites en Afrique du Sud par le biais de satellites en orbite basse (LEO). L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le lundi 15 avril.

Dans le cadre de cette initiative, la société panafricaine s'est associée au fournisseur britannique d'Internet par satellites, Eutelsat Oneweb. Cette collaboration vise à offrir une connectivité Internet de qualité, en particulier aux entreprises, pour répondre aux besoins croissants en matière de connectivité haut débit sur le continent africain.

L’introduction du service Internet par satellites par Seacom intervient dans un contexte où les pannes se multiplient au niveau des câbles sous-marins, perturbant la connectivité dans différentes régions du continent. En février dernier, l’entreprise a connu des perturbations sur son réseau de câbles dans la mer rouge, affectant notamment la connectivité Internet entre l’Afrique et l’Europe et dans des pays comme l’Egypte ou encore le Kenya. En Mars, des incidents techniques sont survenus sur la côte ouest-africaine au niveau des câbles WACS, MainOne, ACE et SAT3, ce qui a empêché les populations d’une dizaine de pays d’accéder à Internet.

L’Internet par satellites est devenu une alternative de choix pour faire face aux différents incidents. Seacom a opté pour la technologie LEO avec des satellites orbitant autour de la Terre à environ 2 000 kilomètres ou moins. Elle offre une latence réduite pour des communications plus rapides et une meilleure couverture pour les régions éloignées.

« L'objectif final est de faire du service LEO une offre de valeur essentielle pour les organisations de toutes formes et de toutes tailles. La connectivité est en passe de devenir un service de gros composé de différentes technologies qui fonctionnent ensemble pour répondre aux besoins des clients et offrir le temps de disponibilité et les performances que l'on attend des leaders du marché », a indiqué Alpheus Mangale (photo), président-directeur général du groupe Seacom.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Libye : Rafawed renforce son partenariat avec Eutelsat OneWeb pour améliorer ses services Internet dans le pays

Starlink, OneWeb, Kuiper, Hongyan... les enjeux derrière les méga-constellations de satellites

Posted On jeudi, 18 avril 2024 15:07 Written by

La Russie est un partenaire technologique de référence en Afrique, ayant accompagné plusieurs pays dans la conception de leurs satellites. Le Mali, qui partage ces ambitions, s'est également tourné vers ce pays.

Le Mali et la Russie travaillent actuellement sur plusieurs projets dont la mise en œuvre est imminente. Ces projets comprennent notamment le lancement d'un satellite de télécommunications et l'utilisation des engins spatiaux russes pour surveiller le territoire malien. Une délégation malienne dirigée par le ministre des Finances, Alousséni Sanou, s'est récemment rendue à Moscou à cet effet, afin de discuter du plan d'action de ces différents projets.

« Il faut nécessairement un délai de 4 ans pour la construction du satellite et ensuite pour pouvoir le lancer. Pour ce faire, le Mali doit se doter de spécialistes dans tous les domaines. Nous avons convenu d'un programme de formation de dix étudiants par an pendant 4 ans dans les domaines spécialisés concernant les satellites […] Il est également question d'envoyer une série de spécialistes pour approfondir les connaissances et acquérir une certaine expertise en matière d'activité aérospatiale », a déclaré Alousséni Sanou.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un mémorandum d'entente signé l'année dernière entre le gouvernement malien et la société Glavkosmos, une filiale de l'Agence spatiale russe (Roscosmos). En plus d'accompagner le Mali dans la fabrication de son propre satellite, cet accord prévoit la mise à disposition du pays d'un satellite russe pour répondre aux besoins en matière de sécurité, de télécommunications et d'autres secteurs favorisant le développement national.

Bamako pourra également utiliser les images satellitaires pour avoir une idée précise de l'impact humain sur l'environnement. Elles aideront également les dirigeants à mieux traquer les terroristes et à les neutraliser. Il convient de noter que cette initiative intervient quelques mois seulement après la libération de la région de Kidal, en proie au terrorisme depuis une dizaine d'années.

Samira Njoya

Lire aussi:

Egypte : Nilesat et Es'hailSat collaboreront pour développer des technologies numériques sur le continent

Posted On mercredi, 27 mars 2024 14:50 Written by
Page 4 sur 12

Please publish modules in offcanvas position.