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L’Afrique est engagée dans une transformation numérique accélérée, soutenue par le développement d’infrastructures internationales. Mais derrière la promesse d’un accès simplifié à Internet, des défis économiques, sociaux et réglementaires persistent et invitent à s’interroger sur la portée réelle de cette révolution.

L’arrivée ou le renforcement des câbles sous-marins induit une chute rapide des prix de l’Internet, particulièrement en Afrique où les coûts d’accès sont historiquement élevés. C’est ce qu’enseigne le rapport « The Impact of Submarine Cables on Internet Access Price, and the Role of Competition and Regulation », publié en juin 2025 par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI).

Ce rapport révèle qu’un doublement de la capacité internationale apportée par les câbles sous-marins entraîne une baisse immédiate de 32 % du prix du haut débit fixe et jusqu’à 50 % pour le haut débit mobile.

Au Nigeria, par exemple, le déploiement de cinq nouveaux câbles entre 2010 et 2015 a entraîné une baisse de cinq points du prix du haut débit mobile. En Tunisie, l’inauguration du câble Didon en 2014 a eu un effet similaire sur les tarifs mobiles, ajoute FERDI.

La Banque mondiale appuie également ce constat. Dans une étude publiée en juillet 2024, elle montre que chaque doublement de la capacité des câbles sous-marins en Afrique induit généralement une baisse de 7 % du prix de l’Internet haut débit fixe. Pour le haut débit mobile, la baisse moyenne est de 13 % sur le continent.

La régulation, facteur clé pour pérenniser la baisse des prix

D’après les données de la FERDI, l’effet sur les prix du haut débit fixe tend à s’estomper après quatre ans si la concurrence n’évolue pas ou si le marché se concentre à nouveau. La fondation insiste donc sur le rôle déterminant de la régulation.

Seuls les pays dotés d’une autorité indépendante, capable d’imposer la concurrence, d’encadrer le partage d’infrastructure et de protéger les consommateurs, bénéficient pleinement de la baisse des prix liée aux câbles sous-marins. L’Union internationale des télécommunications (UIT) corrobore ce constat, soulignant que la régulation et l’ouverture du marché sont les premiers facteurs expliquant les écarts tarifaires entre pays africains, bien plus que la simple présence de câbles.

Des disparités persistantes et des défis de gouvernance

L’actualité a mis en lumière la vulnérabilité des réseaux africains. En mars 2024, plusieurs coupures majeures de câbles sous-marins ont paralysé l’accès à Internet dans une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et centrale. Ces incidents ont révélé la dépendance du continent à quelques infrastructures critiques et le manque de réseaux de secours nationaux. Selon l’Union internationale des télécommunications, cette fragilité accentue les écarts d’accès et de prix entre les capitales et les régions intérieures, ainsi qu’entre les pays côtiers et enclavés.

Par ailleurs, la concentration du marché reste un risque. FERDI note que si la concurrence baisse après l’arrivée des câbles, les prix peuvent remonter, notamment sur le haut débit fixe. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans une note de 2023, recommande de renforcer la régulation et d’encourager l’entrée de nouveaux acteurs pour éviter une concentration du secteur.

Les câbles sous-marins constituent un levier puissant pour démocratiser l’accès à Internet en Afrique, mais leur impact réel repose sur la qualité des politiques publiques, de la régulation et de l’investissement dans les réseaux nationaux. Les experts s’accordent sur la nécessité de renforcer la résilience des infrastructures, d’élargir la concurrence et de cibler l’inclusion numérique pour que la baisse des prix profite à tous.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 21 juillet 2025 04:07 Written by

En moins de dix ans, la 5G est passée du statut de privilège technologique à celui de réalité concrète dans près de 30 pays africains. Une avancée significative qui confirme l’ancrage du continent dans l’économie numérique mondiale, malgré des défis persistants.

La 5G accélère sa progression en Afrique, portée par une dynamique continentale de plus en plus marquée. Selon l’Union africaine des télécommunications (UAT), l’Afrique enregistrait déjà 79 opérateurs télécoms engagés dans des investissements pour la 5G en 2024, répartis dans 41 pays. Parmi eux, 35 opérateurs avaient déjà activé des réseaux commerciaux dans 21 pays. En juin 2021, la région comptait sept réseaux 5G commerciaux actifs sur cinq marchés, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). Vodacom Lesotho a été le premier opérateur télécoms à lancer la 5G sur le continent en 2018.

En 2024, la technologie représentait 25% de la couverture du réseau mobile en zone urbaine, contre 73% pour la 4G, d’après l’Union internationale des télécommunications. En matière d’abonnés, la 5G comptabilisait déjà plus de 26 millions de consommateurs pour environ 600 millions d’abonnés mobiles uniques dans la région Afrique subsaharienne en 2024.

En intégrant l’Afrique du Nord, notamment la Tunisie et l’Egypte où la 5G commerciale est déjà proposée aux clients depuis février et juin 2025, ces chiffres seraient certainement plus importants à l’échelle de l’Afrique où 48 opérateurs télécoms ont déjà activé la 5G dans 28 pays selon les données de juin 2025 de l’Agence Ecofin.

L’état de la 5G en Afrique

1 TableauSource : Agence Ecofin

Au regard du nombre important d’opérateurs télécoms qui s’intéressent à la 5G, notamment en Algérie, en République démocratique du Congo, au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cap-Vert, de nouveaux lancements commerciaux de la technologie devraient survenir d’ici la fin de l’année. Cependant, de nombreux obstacles freinent encore l’adoption rapide de la 5G par tous les pays du continent.

Défis et opportunités

Les principales entraves à l’appropriation de la 5G dans toute l’Afrique persistent dans cinq domaines : les appareils mobiles, les services, l’infrastructure, le spectre, la politique/réglementation. L’UAT explique que la cherté des téléphones compatibles 5G empêche l'adoption massive des services 5G. « Bien qu'il soit possible d'acquérir des téléphones compatibles pour la 5G à partir de 150 USD auprès des vendeurs, de larges segments de la population des pays africains ne sont pas en mesure de s'offrir des smartphones aux prix actuels. Il sera donc nécessaire d'envisager des interventions au niveau gouvernemental, réglementaire et des opérateurs pour rendre les appareils plus abordables et favoriser un environnement propice à la croissance continue de la 4G et à l'adoption de la 5G […] », suggère l’UAT.

Le faible développement des cas d’utilisation pratique de la 5G, aussi bien dans le cadre personnel qu’industriel intégrant de nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle, le big data et l'Internet des objets (villes intelligentes, ports intelligents, apprentissage à distance immersif, systèmes de surveillance de la santé, réseaux électriques intelligents et surveillance, chaîne de production automatisée, etc.) contribue aussi à retarder l’appropriation de la technologie en Afrique. En l’absence d’applications concrètes, l’UAT déplore que la 5G serve surtout à améliorer le débit internet et craint que la persistance d’une telle situation contribue à la conserver comme un produit de luxe réservé aux entreprises et aux classes aisées.

Enfin, le coût élevé du déploiement de la technologie télécoms, la non-disponibilité du spectre de fréquences indispensables à la 5G, « le manque de capacité et de disponibilité de la fibre optique, le manque d'incitations à la collaboration interindustrielle et l'absence de normes ou de lignes directrices relatives à la gestion des échanges de données transfrontaliers » sont les autres défis qui freinent encore la généralisation des réseaux 5G en Afrique, selon la branche africaine de l’UIT qui souligne qu’apporter une réponse appropriée à tous ces problèmes fera de la 5G un levier de croissance pour les économies africaines.

D'ici 2030, la GSMA estime que la 5G devrait à elle seule contribuer à hauteur de 10 milliards de dollars à l'économie régionale, soit 6 % de l'impact économique total du secteur mobile.

Muriel Edjo

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Posted On lundi, 21 juillet 2025 04:01 Written by

 De plus en plus présente dans les secteurs stratégiques, l’intelligence artificielle s’impose comme un levier essentiel d’efficacité opérationnelle. Le secteur des télécommunications n’échappe pas à cette dynamique.

Orange Afrique et Moyen-Orient accélère l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) au cœur de ses opérations techniques. Dans son Rapport de responsabilité sociétale 2024, la branche régionale du groupe télécoms français Orange met en lumière une série d’initiatives déjà déployées dans certains pays, qu’elle prévoit d’étendre à l’ensemble de sa zone d’activité.

Parmi elles, la solution « Smart Capex » repose sur des algorithmes de machine learning capables d’analyser en temps réel les données de trafic, de consommation et de localisation. En croisant ces informations avec des données environnementales comme l’ensoleillement ou le potentiel solaire d’un site, Orange peut ajuster la capacité de son réseau en fonction de la demande réelle et orienter ses investissements là où ils sont les plus nécessaires, de manière plus rapide et plus ciblée.

L’intelligence artificielle est aussi mobilisée pour optimiser la gestion énergétique des sites techniques. En fonction des conditions locales et du potentiel d’énergie solaire, les systèmes pilotés par IA adaptent automatiquement l’alimentation, ce qui permet de réduire significativement la consommation de carburant. Dans certaines zones, cette optimisation énergétique a permis de réaliser jusqu’à 25 % d’économies.

Enfin, la maintenance prédictive permet de prévenir les pannes avant qu’elles ne surviennent. En analysant le comportement des équipements et en identifiant les signaux faibles, les algorithmes peuvent déclencher des interventions avant une défaillance, réduisant ainsi les interruptions de service et les déplacements d’urgence des équipes techniques.

Selon Brelotte Ba (photo), directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient, utiliser l’IA dans nos opérations revient à créer une valeur tangible pour nos clients, nos employés et notre réseau, par le biais d’une approche à trois piliers : le réseau pour l’IA, l’IA pour les réseaux et l’IA pour les employés, tout en étant conscients des risques encourus.

Tout comme Orange, de nombreux opérateurs télécoms s’intéressent à l’IA. Selon les données sectorielles, au deuxième trimestre 2024, 81 % des opérateurs télécoms à l’échelle mondiale testaient déjà l’IA, et 65 % avaient mis en œuvre une stratégie dédiée au quatrième trimestre. L’intelligence artificielle permet aux opérateurs mobiles d’apporter de nombreuses améliorations, tant en matière de connectivité que d’expérience client, ouvrant la voie à de potentielles augmentations de revenus.

Pour rappel, Orange Afrique et Moyen-Orient revendiquait 161 millions de clients dans 17 pays fin décembre 2024. La société a enregistré au cours de l’année un chiffre d’affaires de 770 millions d’euros (895,45 millions de dollars américains), en hausse de 11 % par rapport à 2023. Elle a injecté 1,4 milliard de dollars pour développer les infrastructures et les technologies.

Isaac K. Kassouwi

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Orange a collecté 284 000 téléphones dans 5 pays d’Afrique et du Moyen-Orient en 2024 

Posted On vendredi, 18 juillet 2025 05:12 Written by

L’Institut panafricain de politique économique révèle que chaque année, l’Afrique produit environ 2,5 millions de tonnes de déchets électroniques. Face à ce défi, Orange renforce ses actions en faveur de l’économie circulaire à travers la collecte et le reconditionnement de téléphones.

En 2024, Orange Afrique et Moyen-Orient a intensifié ses actions en faveur de l’économie circulaire en collectant l’équivalent de 284 000 téléphones mobiles usagés, représentant 28,5 % des ventes annuelles du groupe dans la région. L’information est issue du Rapport de Responsabilité Sociétale 2024, qui détaille les efforts du groupe pour réduire son empreinte environnementale tout en favorisant un accès plus équitable au numérique.

Intitulé « Cultiver l’impact », le rapport souligne que cette initiative s’inscrit dans le programme « Re » du groupe Orange et a permis de récupérer 43,5 tonnes de matériel électronique destinées au reconditionnement ou au recyclage.

Déployée dans cinq pays — la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Burkina Faso, l’Égypte et la Jordanie — cette démarche repose sur un modèle structuré autour de quatre axes : la collecte, la réparation, le reconditionnement et le recyclage. En Afrique de l’Ouest, Orange s’appuie notamment sur son partenariat avec les Ateliers du Bocage, une entreprise sociale française spécialisée dans la gestion des équipements électroniques usagés. En Égypte et en Jordanie, c’est à travers le programme « Re » que l’opérateur organise la récupération des appareils.

Les téléphones en état de fonctionnement sont remis à neuf et remis sur le marché à des prix plus accessibles. En Égypte, plus de 10 % des terminaux vendus par Orange en 2024 étaient des appareils reconditionnés. Le programme est également actif au Sénégal et au Maroc, où la demande pour ce type de produits est en forte croissance. Pour les équipements irréparables, les composants sont soigneusement démantelés et orientés vers des filières spécialisées de valorisation, conformément aux normes environnementales.

L’économie circulaire mise également sur les box Internet. Selon le rapport, 172 000 box ont été collectées en 2024, dont 115 000 reconditionnées. Cette opération a permis d’éviter l’émission de 2800 tonnes de CO₂ équivalents, soit l’équivalent de 150 fois le tour de l’Afrique en voiture, selon les estimations fournies par Orange.

Parallèlement, l’opérateur mène des campagnes de sensibilisation auprès de ses clients et de ses collaborateurs, tout en renforçant son réseau de points de collecte dans ses agences, notamment en Côte d’Ivoire, en Égypte et en Jordanie. L’objectif affiché est double : réduire les déchets électroniques tout en facilitant l’accès aux équipements numériques à moindre coût, dans une région où le taux d’équipement reste encore inférieur à la moyenne mondiale.

Selon la GSMA, le coût d’un smartphone d’entrée de gamme représente en moyenne 18 % du revenu mensuel pour les pays à revenus faibles et intermédiaires, mais atteint jusqu’à 39 % pour les 40 % les plus pauvres, et 51 % pour les 20 %.

Avec ces actions, Orange affirme sa volonté de devenir un acteur moteur de l’économie circulaire dans les télécoms, en alliant innovation, responsabilité environnementale et inclusion numérique. Le programme « Re », qui fait partie intégrante de sa stratégie RSE, devrait continuer à s’étendre à d’autres filiales du groupe en Afrique et au Moyen-Orient dans les années à venir.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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 1 an d’Orange Engage for Change : des millions de vies impactées en Afrique

Posted On mercredi, 16 juillet 2025 01:54 Written by

En 2023, le groupe Orange a lancé Lead the future, un nouveau modèle d’entreprise guidé par la responsabilité et l’efficacité. Une dynamique qui redéfinit les frontières entre performance économique et impact social, et dont les retombées visibles se multiplient au fil des ans dans ses différents marchés, notamment en Afrique.

Le 5 juin 2025, Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a célébré le premier anniversaire d’Orange Engage for Change, son programme d’initiatives sociales et environnementales visant à valoriser les actions à impact positif d’OMEA tout en donnant l’opportunité à ses salariés de s’engager concrètement et d’avoir un impact positif direct au bénéfice des populations et des territoires. Ce programme innovant, qui valorise les initiatives d’OMEA via la Fondation Orange, les Orange Digital Centers, les Villages Orange et d’autres projets, a été déployé simultanément dans ses 17 marchés. Une première sur le continent. L’initiative pionnière qui mobilise chaque salarié autour des enjeux sociétaux et environnementaux majeurs des territoires dans lesquels le groupe est implanté, a ainsi vu la participation de 5676 salariés depuis son lancement en 2024 soit près d’un tiers de son effectif total. Ils ont pris part à des actions du groupe sur le terrain en partageant leurs expériences, compétences et soutien dans les domaines de l’éducation, du numérique, de l’environnement et de la solidarité sociale. Chaque collaborateur d’OMEA a consacré trois jours de travail par an, octroyés par son entité, à des missions solidaires regroupées dans plus de 280 opportunités d’engagement, recensées sur la plateforme https://engageforchange.orange.com/fr, dédiée au programme.

Lors du lancement du programme en 2024, Asma Ennaifer, Directrice Exécutive RSE, ODC et de la Communication d’Orange Middle East and Africa, expliquait qu’Orange Engage for Change est née de la volonté de « fédérer nos équipes autour de valeurs partagées. Chaque initiative, chaque action menée par nos salariés témoigne de notre capacité collective à apporter des changements significatifs ».

Le secteur de l’éducation a été le plus dynamique avec 123 opportunités d’engagements proposées aux collaborateurs dont 54 pour l’acquisition de compétences numériques. Sur l’investissement d’OMEA dans le développement des compétences en particulier, la société télécoms estime que « l’inclusion numérique est l’un des leviers d’action les plus puissants pour réduire les inégalités et renforcer l’autonomie des individus. Chez Orange, nous sommes convaincus que le numérique doit être un facteur d’égalité des chances, pas de fracture. C’est pourquoi nous avons intégré cette priorité au cœur d’Orange Engage for Change, notre programme d’engagement solidaire. Agir pour l’inclusion numérique, c’est agir concrètement pour un progrès partagé et durable, en phase avec notre mission d’opérateur responsable ». Le domaine de l’environnement quant à lui a proposé 53 opportunités d’engagement pour les salariés d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient.

Des initiatives locales, un impact global

Le succès que rencontre le programme Orange Engage for Change repose en grande partie sur son ancrage local. Les missions d’Orange proposées sont en lien avec les besoins identifiés par les filiales et les Organisations non gouvernementales (ONG) partenaires, assurant une pertinence maximale. En Côte d’Ivoire, 150 volontaires ont contribué, en collaboration avec un partenaire local, à reboiser 30 hectares dans la forêt d’Azaguié. Au Mali, 350 volontaires ont planté 1000 arbres et contribué à la mise en œuvre d’actions pour créer un parc urbain dédié aux enfants. A Madagascar, 240 volontaires ont contribué à une opération de sensibilisation sur la lutte contre le réchauffement climatique auprès de 1200 élèves dans chacune des 24 zones du pays. Au total, les actions menées couvrent un large éventail de domaines — éducation, culture, inclusion numérique, environnement, santé — reflétant la richesse et la portée des engagements proposés. Cette diversité d’actions s’inscrit dans une vision plus large : faire du numérique un levier d’inclusion, mais aussi promouvoir une responsabilité sociétale à tous les niveaux.

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Des millions de vies touchées

Les actions sociales d’Orange à travers l’Afrique et le Moyen-Orient, sur une année, ont eu un impact direct ou indirect sur la vie de plus de 18 millions de personnes. A travers plusieurs centaines de missions, des milliers d’enfants et de jeunes ont participé à des sessions de codage au sein du réseau Orange Digital Centers, des porteurs de projets ont vu leurs compétences développées lors de sessions de mentorat, des centaines de femmes rurales ont assisté à des ateliers de formations à diverses compétences dans les maisons digitales. Des opérations d’assainissement urbain comme le ramassage d’ordures, curage de caniveau, recyclage de déchets électroniques, construction de toilettes modernes dans des écoles, installation de points d’eau potable dans des communautés, remises de médicaments dans les centres de détention, etc. ont été exécutées.

En République démocratique du Congo par exemple l’hôpital général de référence Kisenso à Kinshasa, s’est vu doter d’équipements de stockage d’eau et d’énergie électrique pour améliorer le cadre de travail des soignants et de prises en charge des malades. En Guinée, au Sénégal, au Burkina Faso ou encore au Cameroun, des kits numériques ont été offerts à diverses écoles de localités rurales ou défavorisées afin d’améliorer l’accès des jeunes apprenants à des ressources pédagogiques plus riches. Au Botswana, à Madagascar ou encore en Guinée- Bissau, plusieurs initiatives ont été menées dans les Maisons Digitales pour développer les compétences des femmes dans l’entrepreneuriat et renforcer leur autonomie.

Hélène Ndogmo, ménagère et membre de l’association des veuves de Douala 5ème, fait partie de celles qui ont découvert l’artisanat numérique grâce aux ateliers organisés par Orange Cameroun. Elle a appris à concevoir des créations via un logiciel de dessin, à les fabriquer avec une machine à découpe laser. « Je suis très fière de cette formation. Avant, quand je voyais les ordinateurs, je me disais que ce n’était que pour les grands étudiants alors que c’étaient aussi pour des mamans âgées comme moi », explique-t-elle.

En République centrafricaine, Noelle Jessica Gandou, élève de terminale G2 au lycée Technique de Bangui, est l’une des bénéficiaires de l'opération d'assainissement menée par une équipe d'Orange Centrafrique. Suite à cette opération qui s’est traduit par le ramassage des déchets papier et plastique abandonnés, le défrichage et l’entretien des espaces verts, l’assainissement des lieux pour lutter contre le paludisme et les insectes nuisibles, l’adolescente a exprimé sa satisfaction de voir « notre terrain de jeu propre et notre aire de rassemblement embellie par des fleurs, qui offriront une vue magnifique dans quelques mois ».

Des collaborateurs transformés

L’un des effets attendus de ce programme réside dans la transformation observée chez les collaborateurs eux-mêmes. Participer à des missions de terrain leur a permis de développer un nouveau regard sur leur rôle au sein de l’entreprise et de renforcer leur sentiment d’utilité sociale.

Jacqueline Diomandé, acheteuse chez Orange Côte d’Ivoire, juge le programme Orange Engage for Change nécessaire. « C’est une très belle initiative. Ce n’est pas évident pour nous qui sommes au bureau cinq jours sur sept de trouver le temps de sortir et de rendre service à l’humanité que nous-mêmes nous contribuons à détruire à travers nos usages quotidiens », explique-t-elle.

A Madagascar où 563 collaborateurs se sont engagés, Domoina Randriamananoro, Chargé PMO logistique Technique, s’est mobilisée avec d’autres collègues dans la préparation et la remise de paniers aux enfants dans les hôpitaux. Son action, elle l’a justifiée par son envie de se « faire plaisir en aidant et en étant solidaire en même temps. Le plaisir de donner et de recevoir une satisfaction en retour. Les actions humanitaires menées par notre entreprise sont diverses et variées. Je suis fière de pouvoir apporter ma petite contribution en rendant service et de m’associer avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs ». 

Prisca Mihanta Randrianarisoa, chef de publicité, également à Orange Madagascar, a participé à une initiation à une éducation numérique pour les élèves de l’école publique d'Ambohidratrimo. « Je leur ai appris à utiliser des tablettes, ce qui est bénéfique pour leurs études et les prépare pour leur futur », s’est-elle réjoui.   

 « Participer à la reforestation a été une expérience unique. Cela renforce le lien entre collègues et notre engagement envers l’environnement. », a déclaré quant à lui Omar Al-Majali, d’Orange Jordanie

Vers une montée en puissance du programme

Fort du succès de cette deuxième édition, Orange prévoit de renforcer et d'élargir le programme. L'objectif est de mobiliser un salarié sur deux dans Orange Engage for Change, pour une implication accrue de l’ensemble des équipes dans des actions à fort impact sociétal. Avec son nouveau programme d’action sociale, OMEA ne se limite plus à soutenir des causes : il implique activement ses collaborateurs dans une démarche de transformation sociale. Ce modèle repose sur la conviction que les grandes entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans la construction de sociétés plus justes et résilientes. Cependant, l’un des grands défis de ce déploiement d’envergure d’OMEA sera de garantir que les projets soutenus continuent à porter leurs fruits après l’intervention de ses collaborateurs.

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Posted On lundi, 07 juillet 2025 01:33 Written by

Dans un environnement connecté en pleine évolution, les décisions économiques et politiques influencent directement l’accès aux services numériques. Les taxes appliquées aux appels, à l’Internet et aux transactions pèsent sur les utilisateurs et limitent l’inclusion de tous.

La République démocratique du Congo (RDC) impose à ses services mobiles une fiscalité sectorielle lourde, répercutée sur le prix des services de voix, de data et de mobile money. Selon le rapport « Mobile Sector Taxation : Comparative Fiscal Burden in DRC » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) publié en juin 2025, cette pression fiscale limite l’accès aux services numériques, freine l’inclusion financière et nuit à la transformation digitale du pays.

Le document recense plusieurs prélèvements spécifiques. Les revenus issus de la vente de services mobiles sont soumis à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 16 %, à laquelle s’ajoute un droit d’accise de 10 %. Sont également imposées une contribution de 2 % au fonds de service universel, prélevée sur le chiffre d’affaires, ainsi qu’une redevance RAM de 3,6 %, destinée à financer la connectivité Internet dans les établissements universitaires. Bien que la taxe dédiée au mobile money ait été levée, ces opérations restent soumises à la TVA et au droit d’accise, ce qui en augmente le coût.

Répercussions sur l’accès aux services

L’addition de ces taxes alourdit le prix final pour les utilisateurs, en particulier ceux dont les revenus sont les plus bas. Cette situation affecte notamment les populations rurales, les jeunes et les femmes, pour qui les services mobiles représentent un levier essentiel d’accès à l’information, à l’éducation et aux services financiers. La GSMA souligne que cette pression fiscale limite la diffusion des outils numériques auprès des groupes les plus exposés à l’exclusion.

Les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT) confirment ce constat. En 2024, le coût moyen des services mobiles en RDC représentait 16,4 % du revenu national brut par habitant, alors que l’UIT fixe à 2 % le seuil d’abordabilité. Cet écart s’explique notamment par la structure fiscale du secteur, qui pèse sur les opérateurs et les consommateurs.

Recommandations et perspectives

Face à ce diagnostic, la GSMA recommande une révision de la politique fiscale appliquée aux services mobiles. Elle suggère de ramener le droit d’accise à 3 %, de réduire le nombre de prélèvements spécifiques et de simplifier les mécanismes de perception afin de renforcer l’investissement et d’améliorer la conformité des acteurs du secteur. L’organisation préconise aussi l’exonération des petites transactions de mobile money pour en favoriser l’usage auprès des ménages à faibles revenus.

En 2018, l’Association affirmait que « la réforme fiscale du secteur conduirait à un développement considérable de la pénétration et de l’utilisation des services mobiles, au sein notamment des catégories de population à faibles revenus. Cette croissance est également susceptible d’accroître le PIB et les recettes fiscales du gouvernement à moyen terme ». Dans son rapport « Promouvoir la transformation numérique des économies africaines », la GSMA estime qu’en réduisant ou supprimant diverses taxes que payent les acteurs, le prix de l’Internet mobile pourrait baisser de 13 % d’une année sur l’autre, d’ici 2028.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 27 juin 2025 07:38 Written by

Les Nations unies considèrent l’Internet comme un service de base essentiel au même titre que l’électricité et l’eau potable. Conscient de son impact sur le développement économique et social de l’Afrique, un appel à la mobilisation générale a été lancée pour accentuer l’investissement.

La pénétration d’Internet en Afrique connaît une croissance remarquable, deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, selon les dernières données publiées par l’Union internationale des télécommunications (UIT).  Depuis 2005, le taux moyen de croissance annuel s’élève à 16,7 %, contre 8 % à l’échelle mondiale. Même si la cadence a ralenti au cours de la dernière décennie – atteignant une moyenne de 10,7 % par an contre 6,1 % dans le reste du monde, le continent continue de progresser à un rythme soutenu. Cette croissance rapide souligne une volonté d’intégration numérique qui se heurte toutefois encore à de profondes fractures, en comparaison avec le reste du monde.

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Source : UIT

En 2024, seulement 38 % de la population africaine était connectée à Internet, contre une moyenne mondiale de 68 %. L’Afrique demeure ainsi la région la moins connectée de la planète. Cette situation met en lumière les défis structurels et économiques que doivent encore surmonter de nombreux pays africains pour garantir un accès équitable et généralisé aux technologies numériques.

Genre

L’une des inégalités les plus marquantes observées dans la région est la fracture numérique de genre. En 2024, 43 % d'hommes utilisaient Internet contre seulement 31 % de femmes en Afrique. Ce déséquilibre se traduit par un indice de parité entre les sexes (Gender Parity Score – GPS) de 0,72, bien en deçà de la moyenne mondiale qui s’établit à 0,94.

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Source : UIT

Toutefois, des signes d’amélioration se font jour : le GPS a progressé au cours des cinq dernières années, passant de 0,69 à 0,72. Cette évolution reste encourageante, même si elle demeure insuffisante à court terme pour inverser la tendance structurelle de sous-représentation des femmes dans l’espace numérique.

Âge

La fracture numérique en Afrique ne se limite pas aux disparités de genre. Elle touche aussi les générations. En 2024, 53 % des jeunes Africains âgés de 15 à 24 ans étaient connectés à Internet, contre 34 % pour le reste de la population.

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Source : UIT

Ce fossé générationnel est plus prononcé que la moyenne mondiale, bien qu’il tende à se réduire lentement au fil du temps. Selon l’UIT, l’engouement des jeunes pour les outils numériques est un atout majeur pour la transformation digitale du continent, mais il souligne également l’urgence d’élargir l’accès aux populations plus âgées et marginalisées pour assurer une inclusion numérique véritablement universelle.

Géographie

La répartition géographique des connexions constitue un autre facteur de fragmentation numérique majeur. En 2024, 57 % des habitants des zones urbaines en Afrique utilisaient Internet, contre seulement 23 % dans les zones rurales. Cet écart de 34 points de pourcentage est comparable à la moyenne mondiale, qui s’établit autour de 35 points entre les milieux urbain (83 %) et rural (48 %).

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Source : UIT

Dans plusieurs pays africains pour lesquels les données sont disponibles selon le lieu de résidence, une tendance claire émerge : plus le taux global de pénétration est élevé, plus l’écart entre zones rurales et urbaines tend à se réduire. Cela montre que les progrès en matière d’infrastructures et de politiques publiques peuvent atténuer les inégalités géographiques, à condition d’être ciblés et soutenus.

Un appel à l’action

Face à cette mosaïque de disparités, il devient évident que l’Afrique ne pourra combler son retard numérique sans une mobilisation collective et coordonnée. Les investissements dans les infrastructures, notamment en zones rurales et isolées, sont essentiels pour garantir un accès plus équitable aux outils numériques. De même, des politiques publiques inclusives, qui tiennent compte des dimensions de genre, d’âge et de localisation, doivent être mises en œuvre de manière systématique pour bâtir une société numérique plus juste.

Le rôle des gouvernements, des opérateurs télécoms, des ONG et des partenaires au développement est fondamental pour combler les multiples fractures numériques du continent. Si l’Afrique continue d’afficher une croissance supérieure à la moyenne mondiale en matière d’accès à Internet, cette dynamique doit être accompagnée de mesures structurelles pour garantir qu’elle profite à tous les segments de la population, sans exception. Dans un monde de plus en plus numérisé, l’exclusion numérique équivaut à une forme de marginalisation sociale. Pour que l’Afrique puisse tirer pleinement profit des opportunités offertes par la transformation digitale, il est donc impératif d’accélérer les efforts d’inclusion numérique à tous les niveaux.

Muriel EDJO

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Posted On mercredi, 11 juin 2025 07:02 Written by

Alors que quelques pays africains ont déjà lancé la 5G, l’Égypte se prépare à son tour à déployer cette technologie. L’appui de bailleurs internationaux reflète les enjeux stratégiques de cette transition vers une connectivité plus rapide et plus fiable. 

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, le mercredi 28 mai, l’octroi d’un prêt syndiqué de 85 millions de dollars à l'opérateur télécoms Orange Egypt, en partenariat avec la Banque Misr. Cette enveloppe vise à soutenir l’acquisition d’une licence mobile 5G auprès de l’Autorité nationale de régulation des télécommunications et à financer le déploiement d’une infrastructure télécom de nouvelle génération à l’échelle nationale. 

Le financement est structuré autour d’une contribution de 44,5 millions de dollars de la BERD et de 40 millions de dollars mobilisés par la succursale de la Banque Misr à Dubaï. « Nous sommes fiers de nous associer à la Banque Misr et à la BERD pour une initiative qui souligne la confiance internationale dans l’économie égyptienne et soutient notre vision de la progression du secteur des télécommunications. Grâce à des technologies telles que la 5G, nous visons à améliorer les services dans les domaines de l’éducation, des soins de santé et des villes intelligentes, en comblant la fracture numérique et en faisant progresser l’économie numérique de l’Égypte », a déclaré Mohamed Sayed, directeur financier d’Orange Egypt. 

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Digital Egypt 2030 », portée par le gouvernement égyptien. En janvier 2024, l’Autorité nationale de régulation des télécommunications a attribué des licences 5G à plusieurs opérateurs dont Orange Egypt, Vodafone Egypt et e& Egypt pour un montant global de 675 millions de dollars. Ces licences couvrent également le renouvellement des autorisations des générations précédentes pour une durée de 15 ans, sans ajout de nouvelles bandes de fréquences. 

Grâce au soutien de la BERD et de la Banque Misr, Orange Egypt entend accélérer la mise en œuvre de la 5G et moderniser son réseau. Cette technologie promet d’améliorer considérablement l’expérience numérique des usagers à travers des vitesses accrues, une latence réduite et une meilleure fiabilité des connexions. Elle ouvre également la voie à des services innovants dans des secteurs clés, favorisant une transition numérique inclusive et contribuant à la réduction de plus de 1,74 million de tonnes d’émissions de CO₂ par an, conformément aux engagements climatiques de l’Égypte. 

L’initiative intervient dans un contexte de forte demande en connectivité à haut débit. Selon le ministère des Technologies de l’information et de la communication, le pays comptait 83,07 millions d’utilisateurs d’Internet en juillet 2024, contre 76,59 millions un an plus tôt, soit une croissance annuelle de 8,46 %. Le nombre d’abonnés à l’Internet fixe atteint 11,23 millions, pour une population totale estimée à 112,71 millions d’habitants. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 04 juin 2025 08:10 Written by

Orange Liberia affiche une volonté d’intensifier ses investissements sur un marché où la couverture réseau des zones rurales est encore largement perfectible. L’opérateur a lancé en avril un partenariat en ce sens avec le géant chinois ZTE.

Orange Liberia a annoncé un plan d’investissement de 200 millions USD sur les six prochaines années pour soutenir sa croissance dans le pays. Le but est d’améliorer la couverture réseau et la qualité des services, notamment dans les zones rurales encore mal desservies.

Cette annonce faite par le DG Jean Marius Yao en marge de l’inauguration du nouveau siège d’Orange baptisé « Icon 16 » la semaine dernière, marque une étape stratégique pour l’opérateur. « Il s'agit de bien plus qu'une simple installation d'entreprise. [...] Il s'agit d'un engagement audacieux en faveur de la vision numérique du Liberia et d'un symbole de foi en notre avenir » a aussi indiqué Abdullah Kamara, président de l'autorité des télécommunications du Liberia.

L’investissement survient à un moment où les revenus issus de la voix pour les opérateurs télécoms stagnent, voire baissent en Afrique. Orange cherche donc à stimuler la croissance via les services data et le mobile money, devenus des relais essentiels pour la rentabilité. Un réseau plus robuste permettra non seulement d’améliorer l’expérience client, mais aussi d'attirer de nouveaux abonnés et de favoriser l’adoption de services à forte valeur ajoutée.

Il fait également suite à l’initiative lancée en collaboration avec le chinois ZTE pour connecter les zones rurales du pays. Depuis l'acquisition de Cellcom en 2016, Orange Liberia s'est imposé comme un des principaux acteurs du secteur des télécommunications dans le pays avec Lonestar Cell MTN. Le pays comptait 1,84 million d’utilisateurs d’Internet au début de l’année 2025 pour un taux de pénétration de l’Internet de 32,4%, selon les données de DataReportal.

À terme, cette stratégie pourrait permettre à Orange de consolider ses positions face à la concurrence et de capter une part plus importante du marché libérien en pleine mutation numérique.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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RCA : Orange lance la 4G pour répondre à la demande croissante en connectivité

Posted On mercredi, 21 mai 2025 06:34 Written by

Avec l’essor du numérique, la 4G devient indispensable pour répondre aux besoins croissants en connectivité. En Centrafrique, elle ouvre la voie à de nouveaux usages, améliore la qualité de service et favorise l’accès à des services digitaux essentiels. 

La filiale centrafricaine de l’opérateur télécoms Orange a officiellement lancé, le jeudi 15 mai, la commercialisation de la technologie mobile de quatrième génération (4G). Cette avancée technologique représente une étape clé pour l’opérateur, qui cherche à renforcer sa position sur un marché encore sous-équipé mais à fort potentiel numérique. 

« Ce lancement est le fruit de plusieurs années d’investissements, d’efforts techniques, humains et réglementaires. C’est un événement majeur pour le développement du numérique dans notre cher et beau pays », a déclaré Max Francisco, directeur général d'Orange Centrafrique. 

Confrontée à la saturation progressive du réseau 3G, la filiale centrafricaine du groupe français avait amorcé dès 2021 une série d’investissements pour moderniser ses infrastructures et se conformer aux exigences réglementaires. Le nouveau service est désormais opérationnel à Bangui, Bouar, Berbérati et Bossangoa, avec une extension prévue à Bambari dans les mois à venir. 

Avec un débit jusqu’à dix fois supérieur à la 3G, la 4G offre une expérience optimisée pour les appels vidéo, le télétravail, les jeux en ligne et les services cloud. Orange a aussi lancé une campagne de migration gratuite vers les cartes SIM compatibles 4G et renforcé ses offres data pour accompagner cette transition. 

Le lancement de la 4G s’inscrit dans un partenariat public-privé signé en novembre 2024 entre Orange et le gouvernement centrafricain, via le ministère de l’Économie numérique. L’accord visait à accélérer le déploiement d’une couverture Internet haut débit à l’échelle nationale, dans une logique de soutien à la transformation numérique du pays. 

Un marché à fort potentiel de croissance

Le marché télécoms centrafricain est partagé entre Orange, Moov Africa et Telecel. Selon les données de DataReportal (2024), le pays compte 2,1 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 839 000 utilisateurs d’Internet pour une population estimée à 5,4 millions d’habitants. Avec un taux de pénétration Internet de 15,5 %, le pays présente un fort potentiel de croissance pour les services numériques. 

Dans ce contexte, Orange voit dans la 4G un levier stratégique pour diversifier ses services, capter de nouveaux segments comme les PME, les étudiants et les professionnels et soutenir la croissance des usages numériques dans un pays en quête de modernisation. 

La 4G pourrait également favoriser l’essor de nouveaux services dans des domaines tels que l’éducation, la santé, la finance mobile ou encore l’administration électronique. Elle constitue également une opportunité pour les jeunes entrepreneurs et les start-up locales, qui pourront développer des solutions numériques adaptées aux réalités du pays. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 19 mai 2025 07:56 Written by
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