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En 2023, le groupe Orange a lancé Lead the future, un nouveau modèle d’entreprise guidé par la responsabilité et l’efficacité. Une dynamique qui redéfinit les frontières entre performance économique et impact social, et dont les retombées visibles se multiplient au fil des ans dans ses différents marchés, notamment en Afrique.

Le 5 juin 2025, Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a célébré le premier anniversaire d’Orange Engage for Change, son programme d’initiatives sociales et environnementales visant à valoriser les actions à impact positif d’OMEA tout en donnant l’opportunité à ses salariés de s’engager concrètement et d’avoir un impact positif direct au bénéfice des populations et des territoires. Ce programme innovant, qui valorise les initiatives d’OMEA via la Fondation Orange, les Orange Digital Centers, les Villages Orange et d’autres projets, a été déployé simultanément dans ses 17 marchés. Une première sur le continent. L’initiative pionnière qui mobilise chaque salarié autour des enjeux sociétaux et environnementaux majeurs des territoires dans lesquels le groupe est implanté, a ainsi vu la participation de 5676 salariés depuis son lancement en 2024 soit près d’un tiers de son effectif total. Ils ont pris part à des actions du groupe sur le terrain en partageant leurs expériences, compétences et soutien dans les domaines de l’éducation, du numérique, de l’environnement et de la solidarité sociale. Chaque collaborateur d’OMEA a consacré trois jours de travail par an, octroyés par son entité, à des missions solidaires regroupées dans plus de 280 opportunités d’engagement, recensées sur la plateforme https://engageforchange.orange.com/fr, dédiée au programme.

Lors du lancement du programme en 2024, Asma Ennaifer, Directrice Exécutive RSE, ODC et de la Communication d’Orange Middle East and Africa, expliquait qu’Orange Engage for Change est née de la volonté de « fédérer nos équipes autour de valeurs partagées. Chaque initiative, chaque action menée par nos salariés témoigne de notre capacité collective à apporter des changements significatifs ».

Le secteur de l’éducation a été le plus dynamique avec 123 opportunités d’engagements proposées aux collaborateurs dont 54 pour l’acquisition de compétences numériques. Sur l’investissement d’OMEA dans le développement des compétences en particulier, la société télécoms estime que « l’inclusion numérique est l’un des leviers d’action les plus puissants pour réduire les inégalités et renforcer l’autonomie des individus. Chez Orange, nous sommes convaincus que le numérique doit être un facteur d’égalité des chances, pas de fracture. C’est pourquoi nous avons intégré cette priorité au cœur d’Orange Engage for Change, notre programme d’engagement solidaire. Agir pour l’inclusion numérique, c’est agir concrètement pour un progrès partagé et durable, en phase avec notre mission d’opérateur responsable ». Le domaine de l’environnement quant à lui a proposé 53 opportunités d’engagement pour les salariés d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient.

Des initiatives locales, un impact global

Le succès que rencontre le programme Orange Engage for Change repose en grande partie sur son ancrage local. Les missions d’Orange proposées sont en lien avec les besoins identifiés par les filiales et les Organisations non gouvernementales (ONG) partenaires, assurant une pertinence maximale. En Côte d’Ivoire, 150 volontaires ont contribué, en collaboration avec un partenaire local, à reboiser 30 hectares dans la forêt d’Azaguié. Au Mali, 350 volontaires ont planté 1000 arbres et contribué à la mise en œuvre d’actions pour créer un parc urbain dédié aux enfants. A Madagascar, 240 volontaires ont contribué à une opération de sensibilisation sur la lutte contre le réchauffement climatique auprès de 1200 élèves dans chacune des 24 zones du pays. Au total, les actions menées couvrent un large éventail de domaines — éducation, culture, inclusion numérique, environnement, santé — reflétant la richesse et la portée des engagements proposés. Cette diversité d’actions s’inscrit dans une vision plus large : faire du numérique un levier d’inclusion, mais aussi promouvoir une responsabilité sociétale à tous les niveaux.

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Des millions de vies touchées

Les actions sociales d’Orange à travers l’Afrique et le Moyen-Orient, sur une année, ont eu un impact direct ou indirect sur la vie de plus de 18 millions de personnes. A travers plusieurs centaines de missions, des milliers d’enfants et de jeunes ont participé à des sessions de codage au sein du réseau Orange Digital Centers, des porteurs de projets ont vu leurs compétences développées lors de sessions de mentorat, des centaines de femmes rurales ont assisté à des ateliers de formations à diverses compétences dans les maisons digitales. Des opérations d’assainissement urbain comme le ramassage d’ordures, curage de caniveau, recyclage de déchets électroniques, construction de toilettes modernes dans des écoles, installation de points d’eau potable dans des communautés, remises de médicaments dans les centres de détention, etc. ont été exécutées.

En République démocratique du Congo par exemple l’hôpital général de référence Kisenso à Kinshasa, s’est vu doter d’équipements de stockage d’eau et d’énergie électrique pour améliorer le cadre de travail des soignants et de prises en charge des malades. En Guinée, au Sénégal, au Burkina Faso ou encore au Cameroun, des kits numériques ont été offerts à diverses écoles de localités rurales ou défavorisées afin d’améliorer l’accès des jeunes apprenants à des ressources pédagogiques plus riches. Au Botswana, à Madagascar ou encore en Guinée- Bissau, plusieurs initiatives ont été menées dans les Maisons Digitales pour développer les compétences des femmes dans l’entrepreneuriat et renforcer leur autonomie.

Hélène Ndogmo, ménagère et membre de l’association des veuves de Douala 5ème, fait partie de celles qui ont découvert l’artisanat numérique grâce aux ateliers organisés par Orange Cameroun. Elle a appris à concevoir des créations via un logiciel de dessin, à les fabriquer avec une machine à découpe laser. « Je suis très fière de cette formation. Avant, quand je voyais les ordinateurs, je me disais que ce n’était que pour les grands étudiants alors que c’étaient aussi pour des mamans âgées comme moi », explique-t-elle.

En République centrafricaine, Noelle Jessica Gandou, élève de terminale G2 au lycée Technique de Bangui, est l’une des bénéficiaires de l'opération d'assainissement menée par une équipe d'Orange Centrafrique. Suite à cette opération qui s’est traduit par le ramassage des déchets papier et plastique abandonnés, le défrichage et l’entretien des espaces verts, l’assainissement des lieux pour lutter contre le paludisme et les insectes nuisibles, l’adolescente a exprimé sa satisfaction de voir « notre terrain de jeu propre et notre aire de rassemblement embellie par des fleurs, qui offriront une vue magnifique dans quelques mois ».

Des collaborateurs transformés

L’un des effets attendus de ce programme réside dans la transformation observée chez les collaborateurs eux-mêmes. Participer à des missions de terrain leur a permis de développer un nouveau regard sur leur rôle au sein de l’entreprise et de renforcer leur sentiment d’utilité sociale.

Jacqueline Diomandé, acheteuse chez Orange Côte d’Ivoire, juge le programme Orange Engage for Change nécessaire. « C’est une très belle initiative. Ce n’est pas évident pour nous qui sommes au bureau cinq jours sur sept de trouver le temps de sortir et de rendre service à l’humanité que nous-mêmes nous contribuons à détruire à travers nos usages quotidiens », explique-t-elle.

A Madagascar où 563 collaborateurs se sont engagés, Domoina Randriamananoro, Chargé PMO logistique Technique, s’est mobilisée avec d’autres collègues dans la préparation et la remise de paniers aux enfants dans les hôpitaux. Son action, elle l’a justifiée par son envie de se « faire plaisir en aidant et en étant solidaire en même temps. Le plaisir de donner et de recevoir une satisfaction en retour. Les actions humanitaires menées par notre entreprise sont diverses et variées. Je suis fière de pouvoir apporter ma petite contribution en rendant service et de m’associer avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs ». 

Prisca Mihanta Randrianarisoa, chef de publicité, également à Orange Madagascar, a participé à une initiation à une éducation numérique pour les élèves de l’école publique d'Ambohidratrimo. « Je leur ai appris à utiliser des tablettes, ce qui est bénéfique pour leurs études et les prépare pour leur futur », s’est-elle réjoui.   

 « Participer à la reforestation a été une expérience unique. Cela renforce le lien entre collègues et notre engagement envers l’environnement. », a déclaré quant à lui Omar Al-Majali, d’Orange Jordanie

Vers une montée en puissance du programme

Fort du succès de cette deuxième édition, Orange prévoit de renforcer et d'élargir le programme. L'objectif est de mobiliser un salarié sur deux dans Orange Engage for Change, pour une implication accrue de l’ensemble des équipes dans des actions à fort impact sociétal. Avec son nouveau programme d’action sociale, OMEA ne se limite plus à soutenir des causes : il implique activement ses collaborateurs dans une démarche de transformation sociale. Ce modèle repose sur la conviction que les grandes entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans la construction de sociétés plus justes et résilientes. Cependant, l’un des grands défis de ce déploiement d’envergure d’OMEA sera de garantir que les projets soutenus continuent à porter leurs fruits après l’intervention de ses collaborateurs.

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Posted On lundi, 07 juillet 2025 01:33 Written by

Dans un environnement connecté en pleine évolution, les décisions économiques et politiques influencent directement l’accès aux services numériques. Les taxes appliquées aux appels, à l’Internet et aux transactions pèsent sur les utilisateurs et limitent l’inclusion de tous.

La République démocratique du Congo (RDC) impose à ses services mobiles une fiscalité sectorielle lourde, répercutée sur le prix des services de voix, de data et de mobile money. Selon le rapport « Mobile Sector Taxation : Comparative Fiscal Burden in DRC » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) publié en juin 2025, cette pression fiscale limite l’accès aux services numériques, freine l’inclusion financière et nuit à la transformation digitale du pays.

Le document recense plusieurs prélèvements spécifiques. Les revenus issus de la vente de services mobiles sont soumis à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 16 %, à laquelle s’ajoute un droit d’accise de 10 %. Sont également imposées une contribution de 2 % au fonds de service universel, prélevée sur le chiffre d’affaires, ainsi qu’une redevance RAM de 3,6 %, destinée à financer la connectivité Internet dans les établissements universitaires. Bien que la taxe dédiée au mobile money ait été levée, ces opérations restent soumises à la TVA et au droit d’accise, ce qui en augmente le coût.

Répercussions sur l’accès aux services

L’addition de ces taxes alourdit le prix final pour les utilisateurs, en particulier ceux dont les revenus sont les plus bas. Cette situation affecte notamment les populations rurales, les jeunes et les femmes, pour qui les services mobiles représentent un levier essentiel d’accès à l’information, à l’éducation et aux services financiers. La GSMA souligne que cette pression fiscale limite la diffusion des outils numériques auprès des groupes les plus exposés à l’exclusion.

Les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT) confirment ce constat. En 2024, le coût moyen des services mobiles en RDC représentait 16,4 % du revenu national brut par habitant, alors que l’UIT fixe à 2 % le seuil d’abordabilité. Cet écart s’explique notamment par la structure fiscale du secteur, qui pèse sur les opérateurs et les consommateurs.

Recommandations et perspectives

Face à ce diagnostic, la GSMA recommande une révision de la politique fiscale appliquée aux services mobiles. Elle suggère de ramener le droit d’accise à 3 %, de réduire le nombre de prélèvements spécifiques et de simplifier les mécanismes de perception afin de renforcer l’investissement et d’améliorer la conformité des acteurs du secteur. L’organisation préconise aussi l’exonération des petites transactions de mobile money pour en favoriser l’usage auprès des ménages à faibles revenus.

En 2018, l’Association affirmait que « la réforme fiscale du secteur conduirait à un développement considérable de la pénétration et de l’utilisation des services mobiles, au sein notamment des catégories de population à faibles revenus. Cette croissance est également susceptible d’accroître le PIB et les recettes fiscales du gouvernement à moyen terme ». Dans son rapport « Promouvoir la transformation numérique des économies africaines », la GSMA estime qu’en réduisant ou supprimant diverses taxes que payent les acteurs, le prix de l’Internet mobile pourrait baisser de 13 % d’une année sur l’autre, d’ici 2028.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Algérie : cap sur 20 000 start-up d’ici 2029 grâce à l’université

Posted On vendredi, 27 juin 2025 07:38 Written by

Les Nations unies considèrent l’Internet comme un service de base essentiel au même titre que l’électricité et l’eau potable. Conscient de son impact sur le développement économique et social de l’Afrique, un appel à la mobilisation générale a été lancée pour accentuer l’investissement.

La pénétration d’Internet en Afrique connaît une croissance remarquable, deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, selon les dernières données publiées par l’Union internationale des télécommunications (UIT).  Depuis 2005, le taux moyen de croissance annuel s’élève à 16,7 %, contre 8 % à l’échelle mondiale. Même si la cadence a ralenti au cours de la dernière décennie – atteignant une moyenne de 10,7 % par an contre 6,1 % dans le reste du monde, le continent continue de progresser à un rythme soutenu. Cette croissance rapide souligne une volonté d’intégration numérique qui se heurte toutefois encore à de profondes fractures, en comparaison avec le reste du monde.

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Source : UIT

En 2024, seulement 38 % de la population africaine était connectée à Internet, contre une moyenne mondiale de 68 %. L’Afrique demeure ainsi la région la moins connectée de la planète. Cette situation met en lumière les défis structurels et économiques que doivent encore surmonter de nombreux pays africains pour garantir un accès équitable et généralisé aux technologies numériques.

Genre

L’une des inégalités les plus marquantes observées dans la région est la fracture numérique de genre. En 2024, 43 % d'hommes utilisaient Internet contre seulement 31 % de femmes en Afrique. Ce déséquilibre se traduit par un indice de parité entre les sexes (Gender Parity Score – GPS) de 0,72, bien en deçà de la moyenne mondiale qui s’établit à 0,94.

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Source : UIT

Toutefois, des signes d’amélioration se font jour : le GPS a progressé au cours des cinq dernières années, passant de 0,69 à 0,72. Cette évolution reste encourageante, même si elle demeure insuffisante à court terme pour inverser la tendance structurelle de sous-représentation des femmes dans l’espace numérique.

Âge

La fracture numérique en Afrique ne se limite pas aux disparités de genre. Elle touche aussi les générations. En 2024, 53 % des jeunes Africains âgés de 15 à 24 ans étaient connectés à Internet, contre 34 % pour le reste de la population.

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Source : UIT

Ce fossé générationnel est plus prononcé que la moyenne mondiale, bien qu’il tende à se réduire lentement au fil du temps. Selon l’UIT, l’engouement des jeunes pour les outils numériques est un atout majeur pour la transformation digitale du continent, mais il souligne également l’urgence d’élargir l’accès aux populations plus âgées et marginalisées pour assurer une inclusion numérique véritablement universelle.

Géographie

La répartition géographique des connexions constitue un autre facteur de fragmentation numérique majeur. En 2024, 57 % des habitants des zones urbaines en Afrique utilisaient Internet, contre seulement 23 % dans les zones rurales. Cet écart de 34 points de pourcentage est comparable à la moyenne mondiale, qui s’établit autour de 35 points entre les milieux urbain (83 %) et rural (48 %).

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Source : UIT

Dans plusieurs pays africains pour lesquels les données sont disponibles selon le lieu de résidence, une tendance claire émerge : plus le taux global de pénétration est élevé, plus l’écart entre zones rurales et urbaines tend à se réduire. Cela montre que les progrès en matière d’infrastructures et de politiques publiques peuvent atténuer les inégalités géographiques, à condition d’être ciblés et soutenus.

Un appel à l’action

Face à cette mosaïque de disparités, il devient évident que l’Afrique ne pourra combler son retard numérique sans une mobilisation collective et coordonnée. Les investissements dans les infrastructures, notamment en zones rurales et isolées, sont essentiels pour garantir un accès plus équitable aux outils numériques. De même, des politiques publiques inclusives, qui tiennent compte des dimensions de genre, d’âge et de localisation, doivent être mises en œuvre de manière systématique pour bâtir une société numérique plus juste.

Le rôle des gouvernements, des opérateurs télécoms, des ONG et des partenaires au développement est fondamental pour combler les multiples fractures numériques du continent. Si l’Afrique continue d’afficher une croissance supérieure à la moyenne mondiale en matière d’accès à Internet, cette dynamique doit être accompagnée de mesures structurelles pour garantir qu’elle profite à tous les segments de la population, sans exception. Dans un monde de plus en plus numérisé, l’exclusion numérique équivaut à une forme de marginalisation sociale. Pour que l’Afrique puisse tirer pleinement profit des opportunités offertes par la transformation digitale, il est donc impératif d’accélérer les efforts d’inclusion numérique à tous les niveaux.

Muriel EDJO

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Posted On mercredi, 11 juin 2025 07:02 Written by

Alors que quelques pays africains ont déjà lancé la 5G, l’Égypte se prépare à son tour à déployer cette technologie. L’appui de bailleurs internationaux reflète les enjeux stratégiques de cette transition vers une connectivité plus rapide et plus fiable. 

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, le mercredi 28 mai, l’octroi d’un prêt syndiqué de 85 millions de dollars à l'opérateur télécoms Orange Egypt, en partenariat avec la Banque Misr. Cette enveloppe vise à soutenir l’acquisition d’une licence mobile 5G auprès de l’Autorité nationale de régulation des télécommunications et à financer le déploiement d’une infrastructure télécom de nouvelle génération à l’échelle nationale. 

Le financement est structuré autour d’une contribution de 44,5 millions de dollars de la BERD et de 40 millions de dollars mobilisés par la succursale de la Banque Misr à Dubaï. « Nous sommes fiers de nous associer à la Banque Misr et à la BERD pour une initiative qui souligne la confiance internationale dans l’économie égyptienne et soutient notre vision de la progression du secteur des télécommunications. Grâce à des technologies telles que la 5G, nous visons à améliorer les services dans les domaines de l’éducation, des soins de santé et des villes intelligentes, en comblant la fracture numérique et en faisant progresser l’économie numérique de l’Égypte », a déclaré Mohamed Sayed, directeur financier d’Orange Egypt. 

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Digital Egypt 2030 », portée par le gouvernement égyptien. En janvier 2024, l’Autorité nationale de régulation des télécommunications a attribué des licences 5G à plusieurs opérateurs dont Orange Egypt, Vodafone Egypt et e& Egypt pour un montant global de 675 millions de dollars. Ces licences couvrent également le renouvellement des autorisations des générations précédentes pour une durée de 15 ans, sans ajout de nouvelles bandes de fréquences. 

Grâce au soutien de la BERD et de la Banque Misr, Orange Egypt entend accélérer la mise en œuvre de la 5G et moderniser son réseau. Cette technologie promet d’améliorer considérablement l’expérience numérique des usagers à travers des vitesses accrues, une latence réduite et une meilleure fiabilité des connexions. Elle ouvre également la voie à des services innovants dans des secteurs clés, favorisant une transition numérique inclusive et contribuant à la réduction de plus de 1,74 million de tonnes d’émissions de CO₂ par an, conformément aux engagements climatiques de l’Égypte. 

L’initiative intervient dans un contexte de forte demande en connectivité à haut débit. Selon le ministère des Technologies de l’information et de la communication, le pays comptait 83,07 millions d’utilisateurs d’Internet en juillet 2024, contre 76,59 millions un an plus tôt, soit une croissance annuelle de 8,46 %. Le nombre d’abonnés à l’Internet fixe atteint 11,23 millions, pour une population totale estimée à 112,71 millions d’habitants. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 04 juin 2025 08:10 Written by

Orange Liberia affiche une volonté d’intensifier ses investissements sur un marché où la couverture réseau des zones rurales est encore largement perfectible. L’opérateur a lancé en avril un partenariat en ce sens avec le géant chinois ZTE.

Orange Liberia a annoncé un plan d’investissement de 200 millions USD sur les six prochaines années pour soutenir sa croissance dans le pays. Le but est d’améliorer la couverture réseau et la qualité des services, notamment dans les zones rurales encore mal desservies.

Cette annonce faite par le DG Jean Marius Yao en marge de l’inauguration du nouveau siège d’Orange baptisé « Icon 16 » la semaine dernière, marque une étape stratégique pour l’opérateur. « Il s'agit de bien plus qu'une simple installation d'entreprise. [...] Il s'agit d'un engagement audacieux en faveur de la vision numérique du Liberia et d'un symbole de foi en notre avenir » a aussi indiqué Abdullah Kamara, président de l'autorité des télécommunications du Liberia.

L’investissement survient à un moment où les revenus issus de la voix pour les opérateurs télécoms stagnent, voire baissent en Afrique. Orange cherche donc à stimuler la croissance via les services data et le mobile money, devenus des relais essentiels pour la rentabilité. Un réseau plus robuste permettra non seulement d’améliorer l’expérience client, mais aussi d'attirer de nouveaux abonnés et de favoriser l’adoption de services à forte valeur ajoutée.

Il fait également suite à l’initiative lancée en collaboration avec le chinois ZTE pour connecter les zones rurales du pays. Depuis l'acquisition de Cellcom en 2016, Orange Liberia s'est imposé comme un des principaux acteurs du secteur des télécommunications dans le pays avec Lonestar Cell MTN. Le pays comptait 1,84 million d’utilisateurs d’Internet au début de l’année 2025 pour un taux de pénétration de l’Internet de 32,4%, selon les données de DataReportal.

À terme, cette stratégie pourrait permettre à Orange de consolider ses positions face à la concurrence et de capter une part plus importante du marché libérien en pleine mutation numérique.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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RCA : Orange lance la 4G pour répondre à la demande croissante en connectivité

Posted On mercredi, 21 mai 2025 06:34 Written by

Avec l’essor du numérique, la 4G devient indispensable pour répondre aux besoins croissants en connectivité. En Centrafrique, elle ouvre la voie à de nouveaux usages, améliore la qualité de service et favorise l’accès à des services digitaux essentiels. 

La filiale centrafricaine de l’opérateur télécoms Orange a officiellement lancé, le jeudi 15 mai, la commercialisation de la technologie mobile de quatrième génération (4G). Cette avancée technologique représente une étape clé pour l’opérateur, qui cherche à renforcer sa position sur un marché encore sous-équipé mais à fort potentiel numérique. 

« Ce lancement est le fruit de plusieurs années d’investissements, d’efforts techniques, humains et réglementaires. C’est un événement majeur pour le développement du numérique dans notre cher et beau pays », a déclaré Max Francisco, directeur général d'Orange Centrafrique. 

Confrontée à la saturation progressive du réseau 3G, la filiale centrafricaine du groupe français avait amorcé dès 2021 une série d’investissements pour moderniser ses infrastructures et se conformer aux exigences réglementaires. Le nouveau service est désormais opérationnel à Bangui, Bouar, Berbérati et Bossangoa, avec une extension prévue à Bambari dans les mois à venir. 

Avec un débit jusqu’à dix fois supérieur à la 3G, la 4G offre une expérience optimisée pour les appels vidéo, le télétravail, les jeux en ligne et les services cloud. Orange a aussi lancé une campagne de migration gratuite vers les cartes SIM compatibles 4G et renforcé ses offres data pour accompagner cette transition. 

Le lancement de la 4G s’inscrit dans un partenariat public-privé signé en novembre 2024 entre Orange et le gouvernement centrafricain, via le ministère de l’Économie numérique. L’accord visait à accélérer le déploiement d’une couverture Internet haut débit à l’échelle nationale, dans une logique de soutien à la transformation numérique du pays. 

Un marché à fort potentiel de croissance

Le marché télécoms centrafricain est partagé entre Orange, Moov Africa et Telecel. Selon les données de DataReportal (2024), le pays compte 2,1 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 839 000 utilisateurs d’Internet pour une population estimée à 5,4 millions d’habitants. Avec un taux de pénétration Internet de 15,5 %, le pays présente un fort potentiel de croissance pour les services numériques. 

Dans ce contexte, Orange voit dans la 4G un levier stratégique pour diversifier ses services, capter de nouveaux segments comme les PME, les étudiants et les professionnels et soutenir la croissance des usages numériques dans un pays en quête de modernisation. 

La 4G pourrait également favoriser l’essor de nouveaux services dans des domaines tels que l’éducation, la santé, la finance mobile ou encore l’administration électronique. Elle constitue également une opportunité pour les jeunes entrepreneurs et les start-up locales, qui pourront développer des solutions numériques adaptées aux réalités du pays. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Orange et l’IFC s’engagent pour une connectivité inclusive en Afrique

Posted On lundi, 19 mai 2025 07:56 Written by

Avec la multiplication des services numériques, les besoins en connectivité augmentent considérablement. Sonatel et ses partenaires renforcent ainsi l’infrastructure régionale pour garantir une connectivité fiable et sécurisée. 

L’opérateur sénégalais Sonatel, en partenariat avec Phase3 Telecom, a activé une nouvelle route de fibre optique terrestre de 3500 km reliant Lagos (Nigeria) à Dakar (Sénégal), en passant par le Bénin, le Togo et le Ghana. L’infrastructure vise à renforcer la connectivité régionale et à proposer une alternative terrestre aux câbles sous-marins, souvent vulnérables. 

« Dakar est en train de devenir un centre de connectivité stratégique pour l’Afrique de l’Ouest. Avec cette voie, les clients bénéficient d’infrastructures diversifiées, d’une moindre latence et d’un accès fiable au contenu mondial », a déclaré El Hadji Maty Sene, directeur général de Sonatel Wholesale and International. 

Ce corridor numérique offre une connectivité à faible latence, estimée à 32 millisecondes, et cible principalement les opérateurs télécoms, les fournisseurs de cloud, les plateformes de contenu, les institutions financières et les administrations publiques. L’infrastructure s’intègre au réseau Djoliba, lancé par Orange pour connecter plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, et permet également d’accéder à des services hébergés localement comme AWS Wavelength à Dakar. 

Ce déploiement intervient dans un contexte de vulnérabilité accrue des infrastructures numériques. En 2024, plusieurs pannes majeures ont touché les câbles sous-marins desservant l’Afrique de l’Ouest, perturbant les communications sur l’ensemble du continent. En reliant cinq pays d’importance économique, la nouvelle route terrestre permet d’assurer une redondance critique pour les flux de données et d'améliorer la résilience des réseaux. 

Au-delà de la résilience technique, cette infrastructure s’inscrit dans les stratégies nationales de transformation numérique. Elle contribuera à améliorer la qualité de service Internet, à faciliter l’adoption des solutions cloud et à stimuler l’innovation locale. Phase3 et Sonatel affirment ainsi leur volonté de participer à la souveraineté numérique de la sous-région. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 09 mai 2025 15:25 Written by

En février 2023, Orange Group a présenté son nouveau plan stratégique « Lead the Future », construit sur un nouveau modèle d’entreprise et guidé par la responsabilité et l’efficacité. La poursuite de cette vision en Afrique change de mains, mais reste toutefois entre celles d’un expert. 

Le groupe télécoms français Orange annonce ce lundi 5 mai un changement majeur à la tête de sa branche Moyen-Orient et Afrique (Orange MEA). Yasser Shaker (photo), actuel président-directeur général d’Orange Egypt, en est désormais le patron. Il prendra officiellement fonction le 1er juillet 2025. Il remplacera Jérôme Hénique, nommé directeur exécutif et président-directeur général d’Orange France. Il rejoindra également le Conseil d’administration d’Orange MEA lors de sa prise de fonction officielle le 1er juin prochain. 

Ingénieur en télécommunications diplômé de la Faculté d’ingénierie de l’université du Caire, également titulaire d’un MBA de l’École supérieure de commerce de Rennes, Yasser Shaker rejoindra le comité exécutif du groupe Orange. Christel Heydemann, la présidente-directrice générale de l’entreprise, croit fermement en ses compétences pour ses nouvelles fonctions. Elle a d’ailleurs affirmé que « sa vaste expérience et sa connaissance approfondie de la région seront essentielles pour poursuivre notre dynamique de croissance ». 

Yasser Shaker poursuivra la mission héritée de son prédécesseur, faire d’Orange MEA un opérateur multi-service de haute facture. Aujourd’hui actif dans plusieurs segments à valeur ajoutée, notamment la data mobile, la finance mobile, la cybersécurité, l’accompagnement à l’innovation technologique et l’énergie, OMEA a été le principal contributeur de la croissance économique du groupe pour l’année 2024. OMEA, composée de 16 filiales africaines et de la Jordanie, a enregistré un chiffre d’affaires de 7683 millions d’euros, soit une hausse de 11,1% par rapport à 2023. 

PDG d’Orange Egypte depuis le 1er mai 2018, Yasser Shaker a débuté sa carrière dans le domaine des satellites. Depuis plus de 25 ans, il joue un rôle clé dans le secteur des technologies. Sous sa direction, le groupe Orange affirme que sa filiale égyptienne « a atteint des niveaux records de croissance et de profitabilité, et ce malgré un contexte macroéconomique difficile ». Avant de rejoindre Orange Egypte, Yasser Shaker occupait le poste de directeur de l’innovation technologique d’OMEA. 

Muriel EDJO

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Posted On lundi, 05 mai 2025 14:47 Written by

Les habitudes de consommation Internet ont évolué en Afrique au cours des cinq dernières années, avec l’essor de nouveaux services. L’exigence d’un service Internet de qualité est également de plus en plus fort. L’investissement dans les réseaux qui garantissent une expérience consommateur optimale devient indispensable.

Le gouvernement algérien prévoit d’éliminer progressivement le réseau cuivre d’ici fin 2027, au profit de la fibre optique, jugée plus performante. Cette ambition a été annoncée le mardi 29 avril par le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki (photo), à l’occasion des cérémonies célébrant le franchissement du cap des 2 millions de foyers raccordés à la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH) en Algérie. 

Cette décision intervient alors que le réseau cuivre, conçu à l’origine pour la téléphonie, ne répond plus aux exigences actuelles. Il est lent pour Internet et sensible aux pannes. La fibre optique, elle, transmet les données à la vitesse de la lumière, sans perte de qualité. 

« Parmi ses bénéfices, la fibre optique offre des débits (montants et descendants) très supérieurs à ceux pouvant être proposés sur le réseau cuivre, de 100 Mbits/s à plusieurs Gbits/s, et permet une meilleure qualité de service que le réseau cuivre. Le télétravail, les visioconférences, l’e-éducation, la télémédecine et bien d’autres usages ont récemment accru la demande en débit », explique l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) de la France, où le réseau cuivre est en train d’être abandonné.

M. Zerrouki estime d’ailleurs que la généralisation de la fibre s’inscrit dans une approche visant à permettre aux start-up de développer des solutions numériques avancées, à accélérer la numérisation de l’administration et des services publics, à encourager l’innovation dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’Internet des objets et des big data, tout en renforçant l’inclusion financière grâce à la généralisation du paiement électronique et au développement de l’économie numérique.

Il convient toutefois de rappeler que, pour réussir la migration vers la fibre, le gouvernement algérien devra intensifier les investissements dans la couverture du réseau. Les deux millions de foyers connectés à la fibre optique ne représentent que 27 % des 7,4 millions de ménages recensés dans le pays. De plus, au 30 septembre 2024, l’Algérie comptait 2,6 millions d’abonnés ADSL (cuivre), représentant environ 44 % des 5,9 millions d’abonnés à l’Internet fixe recensés. 

Par ailleurs, malgré ses nombreux avantages, l’adoption de la fibre optique peut être freinée par son coût. À titre d’exemple, Algérie Telecom propose trois offres ADSL : 10 mégabits par seconde (Mbps) à 1600 dinars (12,06 dollars) par mois, 15 Mbps à 2000 dinars, et 20 Mbps à 2150 dinars. En comparaison, l’offre de base en fibre optique démarre à 30 Mbps pour 2200 dinars par mois. L’opérateur propose également des débits plus élevés avec des forfaits à 60 Mbps pour 2400 dinars, 120 Mbps pour 2600 dinars, 240 Mbps pour 2800 dinars, et jusqu’à 1,2 Gbps pour 4200 dinars. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 02 mai 2025 08:26 Written by

L’économie numérique est actuellement le cheval de bataille de nombreuses économies africaines. Cette transformation en cours permet à divers acteurs de se démarquer. En RDC en particulier, les marges de manœuvre sont encore nombreuses.

Le groupe Orange a officiellement lancé les travaux de construction de son futur siège social en République démocratique du Congo (RDC), mercredi 16 avril 2025. Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, a assisté à cette cérémonie qui marque un ancrage durable de l’opérateur télécoms dans un marché riche d’opportunités. Cet investissement exprime en effet la confiance de la société dans le potentiel économique et numérique du pays, et ce, malgré un environnement des affaires régulièrement considéré comme complexe.

Le futur siège social d’Orange RDC, comprenant 8 étages et une superficie de 10 000 m², sera situé à Kinshasa, précisément sur l’avenue des Huileries en face du stade des Martyrs de la Pentecôte dans la commune de Lingwala. « La construction de ce siège ne se limite pas à un simple bâtiment ; bien plus, elle représente une avancée significative pour le développement technologique de la RDC. Ce siège offrira, je l’espère, un environnement de travail moderne et collaboratif, propice à l’innovation et à la création de nouveaux services qui bénéficieront à l’ensemble de la population congolaise », a déclaré Augustin Kibassa Maliba.

1 serviceÉvolution trimestrielle des parts du marché global entre T2-24 et T3-24 (Source : Arptc)

Avec 18,5 millions d’abonnés selon les dernières données de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (Arptc), Orange est le deuxième opérateur du pays derrière Vodacom qui en compte 22,5 millions, mais devant Airtel et Africell. Avec un total de 62,2 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration mobile de 65,8 % et 32,1 millions d’abonnés Internet mobile pour un taux de pénétration de 33,8 %, la RDC est un marché qui n’a pas révélé tous ses atouts.

La volonté du gouvernement de positionner la transformation numérique comme moteur de la croissance économique et sociale est également révélatrice des opportunités qu’Orange perçoit dans le pays. La société a en effet de la marge pour se positionner comme acteur de référence dans un ensemble de segments, notamment l’écosystème startup innovant en croissance, la numérisation des services publics et privés, le Cloud, le stockage de données, et la cybersécurité.

infographie Arptc 2

Évolution trimestrielle des parts de marché de la monnaie mobile par opérateur (Source : Arptc)

Le Mobile Money est aussi un levier important de croissance porteur de belles promesses pour l’opérateur télécoms. Avec un taux de pénétration de 26,7 %, Orange peut devenir un moteur de l’inclusion financière. Mais Orange ne pourra concrétiser toutes ces prévisions positives que si le gouvernement congolais poursuit résolument ses actions engagées en faveur du développement de l’économie numérique, notamment dans le secteur de la réglementation, du spectre de fréquences, des infrastructures, des licences nouvelles ou encore de l’accès aux appareils mobiles. Il faut également mentionner la nécessité d’une stabilité politique et sécuritaire dans le pays. Le futur siège social d’Orange en République démocratique du Congo devrait être achevé et livré en octobre 2027. 

Muriel EDJO

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 09:59 Written by
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