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Dans le but de favoriser l’augmentation du taux de pénétration de smartphones sur leur territoire, les autorités locales essaient de convaincre les fabricants de smartphones de délocaliser une partie de leur production, ce qui pourrait réduire les prix.

Le ministre ougandais des TIC et de l’Orientation nationale, Chris Baryomunsi, a invité les fabricants de smartphones à installer des unités de production dans son pays. Il a tenu ces propos, le vendredi 12 janvier, lors du lancement à Kampala d’un modèle de smartphone 5G de la marque Tecno en partenariat avec un opérateur local de téléphonie mobile.

Selon le ministre, les fabricants de smartphones gagneront à investir en Ouganda en raison de la demande sans cesse croissante sur un marché fort de 50 millions d’habitants. De plus, le pays pourrait constituer une porte d’entrée sur le continent africain riche de 1,4 milliard d’habitants.

« En tant que gouvernement et en tant que ministère, nous soutenons tous les efforts que vous, les entreprises, déployez dans le domaine de la technologie. Nous soutenons l'innovation et le gouvernement a délibérément encouragé la politique de légalisation des communications et des ondes. Jusqu'à présent, nous avons abandonné les moyens de communication traditionnels et créé un espace pour les innovations et les technologies en Ouganda, de sorte que nous évoluons avec le reste du monde en cette ère de transformation numérique. Nous sommes prêts à adopter toutes ces technologies de pointe, y compris ces appareils », a indiqué le ministre.

De plus en plus de pays africains demandent aux multinationales de fabrication de smartphones d’installer des usines d’assemblage sur leur territoire. L’objectif est, non seulement de créer des emplois pour les locaux, mais de réduire le coût des smartphones pour les rendre plus abordables pour les populations.

C’est dans cette optique que le Kenya a mis en service, en octobre dernier, une usine d’assemblage de smartphones qui devrait fournir entre 1,2 et 1,4 million de smartphones par an tarifés à 7 500 shillings kényans (46,58 $). Plus tôt dans l’année, c’est l’Angola qui a signé un protocole d’accord avec le chinois ZTE pour l’implantation d’une usine de téléphones mobiles, qui devrait être opérationnelle en 2024, dans le pays.

Pour rappel, l’Ouganda compte 30,55 millions d’abonnements aux services de téléphonie mobile actifs en 2023, soit 63,8% de la population totale, d’après les données de DataReportal.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 17 janvier 2024 10:26 Written by

Dans le but de connecter une proportion importante de sa population à Internet, le Nigeria facilite l’installation des fournisseurs d’accès à Internet sur son territoire. Un acteur américain renforce sa position sur le marché par le biais d’un partenariat avec un fournisseur local.

Le fournisseur américain de services Internet Parallel Wireless a annoncé la semaine dernière la signature d’un partenariat avec son homologue nigérian Hotspot Network Limited pour fournir Internet dans 500 zones rurales du Nigeria. L’objectif est de connecter les populations de ces régions aux services essentiels que sont la santé, l’éducation ou encore les services financiers, ce qui améliorera leur qualité de vie au quotidien.

« En mettant l'accent sur l'équilibre entre vitesse et fiabilité, nous nous sommes donnés pour mission de déployer des réseaux 2G et 4G là où c'est pertinent afin de connecter le plus grand nombre de résidents possible. [...] Plutôt que de laisser des technologies encombrantes limiter nos ambitions communes, nous avons adapté l'implémentation de l'Open RAN pour répondre aux besoins du projet et permettre un déploiement plus souple », a déclaré Yisrael Nov, vice-président chargé des ventes mondiales chez Parallel Wireless.

Le Nigeria, comme plusieurs pays africains, investit dans l’accélération de sa transformation numérique et dispose d’un des écosystèmes technologiques les plus matures du continent. Il est indispensable pour les autorités d’éliminer les zones blanches sur le territoire afin d’assurer l’inclusion numérique et d’augmenter l’impact des diverses actions du politique dans le secteur technologique. Le gouvernement de Bola Tinubu s’est fixé pour objectif de connecter 70 % de la population au haut débit à l’horizon 2025.

Pour rappel, le Nigeria est le plus important marché d’Afrique. Le pays disposait au début de l’année 2023 d’un taux de pénétration d’Internet de 55,3 % pour 122,5 millions d’internautes, selon les données de DataReportal.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 16 janvier 2024 09:36 Written by

Au début de l’année 2023, la Libye comptait 3,14 millions d’utilisateurs d’Internet pour un taux de pénétration de 45,9 %, d’après les statistiques de DataReportal. Les fournisseurs d’accès Internet s'allient à des géants internationaux pour combler ce vide.

Eutelsat OneWeb, un fournisseur britannique d’Internet par satellite, a signé le mercredi 13 décembre un protocole d’accord avec le fournisseur d'accès à Internet libyen Rawafed Libya for Telecommunications & Technology (RLTT) pour améliorer, grâce à sa constellation de satellites en orbite terrestre basse (LEO), la qualité de la connectivité à haut débit et à faible latence sur l'ensemble du territoire libyen. Le contrat prendra effet à partir de 2024.

« Nous travaillons avec le Groupe Eutelsat depuis plusieurs années et nous sommes ravis d'apporter sa connectivité à haut débit et à faible latence à nos clients dans les secteurs du pétrole et du gaz, des liaisons cellulaires et de l'humanitaire. En combinant les connectivités LEO et GEO [orbite terrestre géostationnaire], nous sommes en mesure de répondre aux différents besoins de nos clients sans avoir à recourir à de multiples fournisseurs. Grâce à cet accord exclusif, nous sommes impatients d'apporter une connectivité inégalée dans toute la Libye », a indiqué Taha Ellafi, président de RLTT.

Ce partenariat, qui s’inscrit dans le cadre du projet d’expansion du fournisseur britannique d’Internet par satellite sur le continent noir, vient renforcer le contrat existant depuis 2013 entre l’opérateur libyen et Eutelsat. La récente fusion de ce dernier avec OneWeb lui permet dorénavant d’offrir des solutions en orbite terrestre basse en plus de ses solutions géostationnaires, ce dont il fait profiter RLTT.

« Nous continuons d'observer une forte demande de connectivité à haut débit à mesure que nous déployons nos services LEO à l'échelle mondiale, la grande variété de cas d'utilisation potentiels qu'offre la résilience accrue s'avérant très attrayante pour les clients. En nous appuyant sur les relations existantes avec nos clients, nous sommes en mesure de développer nos activités sur les marchés internationaux et de continuer à réduire la fracture numérique à l'échelle mondiale »,  a expliqué Cyril Dujardin, co-directeur général d'Eutelsat OneWeb.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 19 décembre 2023 13:40 Written by

Les pays africains multiplient les projets dans le secteur technologique. Dans la nation arc-en-ciel, le gouvernement s’est penché sur le segment de l’Internet à haut débit avec le lancement plus tôt dans le mois de la deuxième phase de SA Connect.

Les autorités sud-africaines ont lancé le mardi 28 novembre dans la province du KwaZulu-Natal un Fonds d’accès au haut débit pour les petites et moyennes entreprises fournissant des services Internet. Le Fonds donnera des subventions partielles à ces petites et moyennes entreprises dans le but de connecter 50 000 foyers et de mettre en place 3 000 points d'accès Wi-Fi communautaires.

Seize fournisseurs d’accès à Internet ont déjà bénéficié des subventions. Ils devront, entre autres, étendre la connectivité à haut débit dans les zones mal desservies et réduire les coûts d’accès, ce qui améliorera la pénétration du haut débit, augmentera l’emploi et stimulera la croissance économique.

« Grâce au Fonds d'accès à la large bande, le gouvernement a considérablement réduit le coût des données en proposant des forfaits à partir de 5 rands [0,26 $] par jour de connectivité Wi-Fi. Nous permettons à nos concitoyens d'accéder à l'Internet de manière abordable, sûre et sécurisée. Nous avons l'intention de connecter plus d'un million de foyers au cours des six prochains mois », a indiqué Mondli Gungubele (photo), ministre sud-africain des Communications et des Technologies numériques.

La mise en place de cette entité s’inscrit dans le cadre du programme présidentiel de relance de l'emploi pour fournir des subventions partielles aux fournisseurs de services Internet. Elle fait partie de la deuxième phase du projet SA Connect, lancé le samedi 4 novembre dernier, dont le but est de garantir à tous les Sud-Africains l’accès au haut débit à moindre coût.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 30 novembre 2023 15:03 Written by

Sur un continent africain où se développe un attrait croissant pour divers services numériques à valeur ajoutée, la stratégie commerciale de plusieurs acteurs télécoms s’adapte. Conformément à sa vision « Lead the Future », Orange multiplie les innovations pour répondre aux nouveaux besoins des populations.

 Orange Moyen-Orient et Afrique (OMEA) annonce le lancement de sa super application d’offres et de services, Max it, ce vendredi 24 novembre. Elle est disponible dans sa première version dans cinq pays d’Afrique que sont le Cameroun, Sénégal, Mali, Burkina Faso et Botswana. Elle fera l’objet d’un déploiement par vague, accompagné de mises à jour fonctionnelles, dans les douze autres pays de la zone Moyen-Orient Afrique.

Selon Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, « Max it reflète parfaitement l’esprit d’innovation d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient. En regroupant l’ensemble de nos services et ceux de nombreux partenaires, cette application renforce par ailleurs notre positionnement d’opérateur multiservices ainsi que notre volonté d’offrir le meilleur du numérique à tous nos clients ».

A travers une interface unique sur smartphone, la solution numérique regroupe trois offres de services essentiels. Elle permet aux clients Orange de gérer leurs lignes mobile ou fixe ; d’accéder à tous les services de transfert d’argent local et international, de paiements marchands, de virements bancaires, de crédit et d’épargne ; d’accéder à divers contenus digitaux (jeux en ligne, musique, TV, vidéos, actualités, etc.) via une place de marché ouverte à tous. Elle permet même d’acheter des tickets de concert, transport, etc.

Max it est accessible par tous indépendamment de l’opérateur, avec Orange Money comme socle de paiement tout en acceptant d’autres solutions pour le règlement des achats via la super-app. Disponible dans différentes langues et intégrant des spécificités locales pour davantage d’inclusion, Max it permettra le développement de nouveaux usages tout en répondant à différents besoins de la vie quotidienne de ses utilisateurs.

En Afrique sub-saharienne, le mobile est le moyen par excellence d’accès au monde numérique. Le taux d’adoption du smartphone est de 51 %. Il devrait atteindre 87 % en 2030. Orange veut capitaliser sur ce potentiel pour toucher davantage de personnes avec ses services via son application au cours des sept prochaines années.

Orange s’est fixé comme objectif d’enregistrer près de 45 millions d’utilisateurs actifs de Max it d’ici 2025. Actuellement, la société revendique 32 millions d’utilisateurs mensuels d’Orange Money.

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Posted On vendredi, 24 novembre 2023 14:01 Written by

De plus en plus, les pays africains veulent inciter les multinationales à investir sur le continent. Pour cela, les autorités locales évoquent plusieurs possibilités avec les dirigeants de ces entreprises.

Dans un post publié sur X le dimanche 19 novembre, Bosun Tijani (photo), ministre nigérian des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique, a annoncé qu’il a évoqué avec Ryan Goodnight, directeur principal des licences mondiales et de l'activation du marché chez SpaceX, la maison mère du fournisseur américain d’Internet par satellites à haut débit et à faible latence Starlink, la possibilité de créer des emplois au Nigeria.

La discussion entre les deux hommes a eu lieu à Dubaï, aux Emirats arabes unis, en marge de l’édition 2023 de la Conférence mondiale des radiocommunications (CMR-23) organisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui se tient du lundi 20 novembre au vendredi 15 décembre 2023.

« Nous avons abordé la question de la connexion des Nigérians non desservis et mal desservis. J'ai également évoqué la possibilité de créer des milliers d'emplois au Nigeria grâce à des initiatives telles qu'un programme d'installation et de maintenance certifiée pour Starlink et la collaboration avec des start-up de matériel pour produire des boîtiers répéteurs localement », peut-on lire dans le tweet du ministre.

C’est en janvier 2023 que Starlink a lancé ses services Internet au Nigeria. Depuis lors, il s’est déployé dans plusieurs autres pays du continent, mais le pays dirigé par Bola Tinubu s’impose comme le plus important marché de la firme américaine. Pour faciliter l’adoption de Starlink dans le pays, les dirigeants ont réduit, en octobre dernier à la suite de pourparlers menés par Umar Danbatta, vice-président exécutif de la Nigerian Communications Commission (NCC), le coût du kit Starlink qui est passé de 378 000 nairas (environ 461 $) à 299 000 nairas.

« Notre intention est d'encourager toutes les entreprises technologiques à investir et à renforcer notre écosystème », conclut le tweet de Bosun Tijani. Pour rappel, Starlink compte 6 756 abonnés au Nigeria, d’après les données de la NCC.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 21 novembre 2023 15:53 Written by

L’Afrique dispose du plus faible taux de pénétration d’Internet dans le monde. Les autorités s’allient à divers partenaires pour améliorer ces chiffres et envisagent également des actions collectives pour atteindre leur but.

La Communauté de l'Afrique de l'Est a décidé d'investir dans la mise en place d'un satellite pour fournir Internet à toute la sous-région. Cette décision a été prise lors de la réunion ministérielle du groupe de développement de l'infrastructure des technologies de l’information et de la communication, dans le cadre des projets d'intégration du corridor nord (NCIP), qui s'est tenue les mercredi 8 et jeudi 9 novembre à Nairobi, au Kenya.

« Les ministres ont convenu d'accélérer les modalités de mise en place d'un satellite de communication à propriété régionale qui fournira des services Internet à large bande fiables et de haute qualité, ainsi que des capacités de radiodiffusion », peut-on lire dans le communiqué publié à l'issue de la réunion.

La solution collective est la plus viable puisque, selon des propos d’Amb Richard Kabonero, coordinateur des NCIP, « le coût d'un satellite est d'environ 300 millions $, ce qui est très cher pour les pays individuels, mais en tant que région, nous pouvons travailler ensemble ».

 

Les besoins en connexion Internet sur le continent sont en constante croissance avec la transformation numérique en cours. Les fournisseurs traditionnels d’accès à Internet sont incapables de couvrir toutes les zones, en l’occurrence celles rurales et enclavées, pour diverses raisons. Selon les données de DataReportal, le taux de pénétration d’Internet en Afrique de l’Est est de 23,1 % en janvier 2023. La sous-région est à la traîne par rapport aux autres parties du continent et le satellite peut être une alternative intéressante.

Par ailleurs, l’adoption de cette solution n’est pas encore à la portée de l’Africain moyen. Depuis le début de l’année, on assiste au déploiement des services du fournisseur américain d’Internet haut débit et à faible latence Starlink dans de nombreux pays africains. En plus de souscrire à un abonnement mensuel, il faudra débourser environ 372 $ pour l’acquisition du matériel dans le pays où c’est le moins cher (Nigeria) et près de 650 $ au Bénin, un pays dans lequel le service a été lancé au début de ce mois.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 14 novembre 2023 13:56 Written by

En raison de ses ambitions numériques, le gouvernement nigérian veut connecter 70 % de la population à l’Internet à haut débit d’ici 2025. Des actions sont entreprises par l'exécutif et ses partenaires pour réaliser cet objectif.

Tizeti Network Limited un fournisseur de services Internet haut débit fixe sans fil qui utilise l’énergie solaire a annoncé, le mercredi 1 novembre, son intention de connecter 15 Etats du Nigeria grâce à un financement à long terme accordé par le Fonds d’investissement nigérian pour les infrastructures de Chapel Hill Denham (NIDF).

« Chapel Hill Denham est ravie de s’associer à Tizeti dans l’expansion d’un réseau à large bande rapide et fiable dans tout le Nigeria. L'économie numérique est un pilier stratégique essentiel pour le Nigeria afin d'accélérer son développement économique et social, et l'accès à des services Internet abordables est essentiel pour réaliser le véritable potentiel de la numérisation », a déclaré Anshul Rai, directeur général du NIDF.

La nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre des financements accordés par le NIDF aux partenaires pour soutenir l’accélération du développement de l’infrastructure numérique au Nigeria. L’objectif est d’accompagner le gouvernement dans sa vision d’atteindre une pénétration de 70 % du haut débit d’ici 2025. Pour Tizeti Network Limited, le financement s'appuie sur ses objectifs d'expansion au Nigeria où l'entreprise dessert actuellement plus de 3 millions d'abonnés.

Selon les responsables de Tizeti Network Limited, le financement permettra de construire l'infrastructure numérique du dernier kilomètre qui déplacera la capacité d'Internet vers d'autres Etats nigérians et catalysera un développement durable, la création de valeur, une connectivité améliorée et un réseau d'inclusion numérique plus profond et plus large. Rappelons qu’en février 2023, le pays comptait 156,9 millions d’abonnements à Internet, selon le régulateur. Le taux de pénétration du haut débit était de 48,49 %. 

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 02 novembre 2023 16:01 Written by

La consommation de l’Internet à haut débit a progressé sur le continent au cours des dix dernières années. Avec la Covid-19 qui a induit de nouveaux usages, le besoin a encore augmenté. Les opérateurs télécoms se mobilisent pour y faire face avec efficacité.

Les présidents directeurs généraux de six grands groupes télécoms présents en Afrique Orange, MTN, Airtel, Vodacom, Axian et Ethio Telecom se sont engagés à développer l’inclusion numérique sur le continent. Le mardi 17 octobre, à Kigali au Rwanda, lors du Mobile World Congress (MWC), ils ont exprimé leur disposition à poursuivre leurs investissements sur le marché télécoms local lors d’un échange avec Paul Kagame, le président de la République du Rwanda, hôte du MWC et par ailleurs président du conseil d’administration de Smart Africa.

Dans un communiqué conjoint, Jérôme Hénique, PDG d’Orange Middle East and Africa, Ralph Mupita, PDG de MTN Group, Segun Ogunsanya, PDG d’Airtel Africa, Shameel Joosub, PDG de Vodacom Group, Frehiwot Tamru, PDG d’Ethio Telecom, et Hassanein Hiridjee, PDG d’Axian Group, ont déclaré : « ensemble, nous croyons passionnément au pouvoir du mobile pour agir comme catalyseur de l’inclusion économique et sociale à travers l’Afrique. Nous invitons ouvertement les autres chefs d’Etat africains à s’engager avec nous dans la recherche de solutions axées sur l’approfondissement de l’inclusion numérique et financière sur le continent au profit de tous les citoyens africains ».

Les groupes télécoms ont déjà à leur niveau identifié les solutions à même de favoriser une couverture totale du continent avec un réseau mobile à haut débit de qualité et des prix d’accès aux services abordables. Mais pour qu’elles se concrétisent, ils ont insisté sur la nécessité d’une implication des gouvernements africains pour une collaboration approfondie.

Les opérateurs télécoms sollicitent des réformes fiscales et politiques. Ils estiment qu’en réduisant le nombre d’impôts sur différents segments (équipements, services, accessoires, téléphones, etc.), leurs charges opérationnelles seront impactés positivement. La baisse de dépenses qui en résultera permettra de renforcer le capital d’investissement pour le développement des infrastructures télécoms à travers le continent, de soutenir la consommation. Le même effet devrait être induit entre autres par le partage d’infrastructures, le roaming national, pour ce qui est de la réforme des politiques réglementaires.

Les groupes télécoms sollicitent aussi un soutien réglementaire pour de nouveaux modèles de financement de l’infrastructure numérique. La Banque mondiale estime qu’il faudra 100 milliards de dollars pour parvenir à une connectivité universelle en Afrique d’ici 2030. Les fonds nécessaires ne peuvent pas provenir uniquement des sociétés télécoms.

Enfin, les infrastructures respectueuses du climat sont des investissements vers lesquels les groupes télécoms désirent davantage se tourner. Au regard de l’impact bénéfique de l’énergie solaire sur les dépenses de fonctionnement et de maintenance des tours télécoms et autres infrastructures, de sa contribution sur l’empreinte carbone des entreprise, les PDG d’Orange, MTN, Airtel, Vodacom, Ethio Telecom et Axian ont également exprimé le besoin de politiques réglementaires concertées qui favorisent l’accès aux solutions vertes.

Pour les 10 dernières années, les opérateurs de téléphonie mobile ont revendiqué un investissement supérieur à 70 milliards de dollars dans la construction d'infrastructures mobiles en Afrique. Ils estiment entre 6 et 8 milliards de dollars la dépense d’investissement annuel en Afrique subsaharienne, soit près de 20 % de leurs revenus. Bien que cette action permette aujourd’hui à près de 85 % de la population africaine d'accéder à la connectivité mobile à haut débit (contre 95 % en moyenne mondiale), plus de 680 millions de personnes demeurent non abonnés aux services haut débit mobile. Soit à cause de la cherté des coûts d’accès, soit à cause de l’inaccessibilité des téléphones adaptés.

Selon les six groupes, l'industrie télécoms contribue actuellement à hauteur 8,1 % au Produit intérieur brut (PIB) de la région subsaharienne. Soit environ 170 milliards de dollars. D’ici 2023, la cible fixée est l’atteinte de 210 milliards de dollars à travers le relèvement du taux d'utilisation d’Internet mobile de 33 % actuel à 50 % en 2030.

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En mai dernier, le ministre kényan chargé des TIC a révélé l’intention du gouvernement de mettre en vente des smartphones assemblés localement. Quelques mois plus tard, grâce à un partenariat public-privé, le projet se concrétise.

William Ruto (photo, au centre), le président du Kenya, a procédé le lundi 30 octobre au lancement officiel de l'East Africa Device Assembly Kenya (EADAK), une usine d’assemblage de smartphones low cost située dans la ville d’Athi River. Fruit d'un partenariat entre le gouvernement, les entreprises privées de télécommunications Safaricom et Jamii et de la firme chinoise Shenzhen TeleOne Technology, EADAK devrait assembler entre 1,2 million et 1,4 million de smartphones chaque année.

Ils seront accessibles sur tout le territoire national dans les magasins des deux partenaires privées locales et sur la plateforme de commerce en ligne Masoko.

« Le smartphone assemblé par EADAK, qui coûtera environ 7 500 shillings [environ 50 $], est livré avec le logiciel e-Citizen préinstallé afin de permettre à un plus grand nombre de Kényans d'accéder facilement aux services gouvernementaux [...] Nous avons l'avantage d'avoir des appareils moins chers par rapport aux importations et de créer des emplois localement. L'usine EADAK emploie actuellement 300 personnes », indique William Ruto.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement d’accélérer la transformation numérique au Kenya. Plus tôt dans l’année, le président Ruto a obtenu de la Banque mondiale un financement de 390 millions $ pour la mise en œuvre de divers projets d’accélération de l’économie numérique. Avec EADAK, les autorités kényanes veulent faciliter l’accès aux gadgets des technologies de l’information et de la communication pour les populations dans un pays qui compte 29,7 millions de smartphones actifs, soit 46,9% des 63,3 millions de téléphones mobiles connectés au réseau, selon l’Autorité des communications.

« Le lancement de l'EADAK réaffirme notre conviction que la connectivité peut transformer les vies et stimuler le progrès économique. [...] Ce partenariat souligne notre volonté constante d'étendre l'accès à la 4G et d'autonomiser les Kényans grâce à des smartphones abordables et de haute qualité, de créer des opportunités d'emploi et de faire croître notre économie », a déclaré Peter Ndegwa (photo, à droite), président-directeur général de Safaricom.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 30 octobre 2023 16:10 Written by
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