Le projet qui est à présent dans la phase de finalisation favorisera le développement de la position de Hub TIC du Sénégal, en Afrique de l'Ouest, et accélérera le développement de l'économie numérique et de l'économie innovante dans la région.
Le projet d’interconnexion par fibre optique sous-marine du Sénégal au Cap-Vert baptisé Senegal Horn of Africa Regional Express (SHARE) sera bientôt achevé. C’est l’une des déclarations faites à la presse, vendredi 20 janvier, par Cheikh Bakhoum (photo), le directeur général de la société Sénégal numérique SA (SENUM SA).
« Nous sommes à près de 95 % en matière de réalisations des opérations de déploiement du câble sous-marin SHARE entre le Sénégal et le Cap-vert, deux pays situés en Afrique de l’Ouest », a déclaré Cheikh Bakhoum ; avant d’ajouter que « ce câble permettra d’avoir une meilleure connexion à Internet jusqu’à 16 térabits à l’avenir pour le Sénégal et 100 gigabits seront disponibles, dès que le câble sera opérationnel pour l’administration et pour les opérateurs de manière générale qui auront besoin d’une grande capacité d’Internet ».
Déployé sur une longueur d’environ 720 kilomètres, le câble Share aura des points d’atterrissement à Dakar et à Praia, la capitale et la plus grande ville du Cap-Vert, sur l'île de Santiago. L’infrastructure de connectivité à haut débit réalisée par Huawei Marine Networks (HMN), sera le premier lien direct entre le continent africain et les îles du Cap-Vert, situées à environ 570 kilomètres au large des côtes africaines, dans l'océan Atlantique.
Financé par le gouvernement du Sénégal, le système de câble sous-marin SHARE servira à introduire une route de bande passante internationale modernisée vers l’Afrique de l’Ouest. Selon le directeur général de Sénégal numérique SA, SHARE pourrait être inauguré dans les prochains mois compte tenu de l'accélération des travaux.
Samira NJOYA
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Cette nouvelle initiative cadre avec les objectifs du gouvernement ivoirien qui ambitionne de faire du pays un hub énergétique dans la sous-région, à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables.
Orange, l’un des leaders des télécommunications en Côte d'Ivoire, et Butec, un groupe d'ingénierie basé à Dubaï et opérant principalement dans les pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), ont annoncé le mardi 17 janvier la mise en service de la solarisation du Groupement Orange Services (GOS).
Le communiqué rendu public par la maison de téléphonie renseigne que cette solarisation permettra de réduire l’empreinte environnementale du data center Center d’Orange en Côte d'Ivoire, minimiser la part de l’électricité commerciale d’origine non renouvelable et éviter d’avoir recours à des groupes électrogènes consommant du fuel (énergie fossile émettant du CO2).
Soulignant l’importance de cette innovation, Brelotte Ba, directeur général adjoint d’Orange Middle East and Africa, a déclaré que « cette centrale solaire et l’utilisation de l’énergie achetée à la Compagnie Ivoirienne d’Electricité permet d’atteindre un taux d’énergie renouvelable de 48% sur le GOS, en ligne avec les ambitions du Groupe Orange. Nous comptons aller encore plus loin avec la solarisation du data center d'Assabou à Yamoussoukro, qui assurera une couverture de plus de 46% de la consommation du datacenter en journée ».
La centrale utile a plus d’un titre est composée de 781 modules solaires photovoltaïques de dernière génération et fournit au data center une alimentation électrique d’origine renouvelable estimée à 527MWh/an. Son architecture est conçue pour fonctionner 7 jours sur 7 en mode autoconsommation, c’est à dire par l'utilisation directe de l’énergie solaire produite au fil du soleil (en journée) par le data center, ce qui permet de couvrir aujourd’hui 50% de la consommation diurne (7h-18h) du data center.
A en croire Armand Seya, directeur général Afrique de l’Ouest de Butec Energies & Services, le projet est d'une importance capitale aussi bien pour le groupe Orange que pour Butec « puisqu’en ligne avec ses ambitions de développement des métiers de services à l’énergie en Afrique, plus précisément dans les énergies renouvelables ».
Samira Njoya
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Maroc : Orange rejoint le câble sous-marin de fibre optique « Medusa »
Le Maroc ambitionne de devenir un hub digital et technologique de référence au niveau Africain. Avec le soutien d’Orange, le pays bénéficiera dans les prochaines années des réseaux d'accès modernes et des avantages socio-économiques qui contribueront à renforcer sa position régionale.
La société française de télécommunications Orange vient de faire un grand pas en ce qui concerne la connectivité numérique transméditerranéenne. La filiale du groupe français au Maroc a conclu un accord avec Medusa Submarine Cable System afin d'offrir une solution d’interconnexion sécurisée entre l’Europe et le Maroc.
Dans le communiqué publié le lundi 16 janvier par l’opérateur de téléphonie, Hendrik Kasteel (photo, à droite), DG d’Orange Maroc, explique que cette interconnexion renforcera l’attractivité du Maroc comme porte d’accès numérique vers l’Afrique, tout en confirmant la souveraineté numérique du royaume.
« Avec ce projet, Orange Maroc contribuera à la production du premier câble sous-marin à relier les principaux pays de la Méditerranée en partenariat avec Médusa. Concrètement, le système reliera les deux rives et disposera 16 points d’atterrissage dans des pays, dont le Maroc. Dans le cadre de sa démarche d’innovation ouverte, Orange Maroc partagera cette nouvelle infrastructure avec les opérateurs désirant l’utiliser », informe le communiqué.
Le système de câble comportera aussi des segments qui proposeront jusqu’à 24 paires de fibre, et une capacité de 20 Tbps par paire de fibre. Long de 8 760 kilomètres, Medusa sera le premier et le plus long câble sous-marin à relier cinq pays de la Méditerranée (Chypre, Espagne, France, Italie et Portugal) à quatre pays du voisinage sud de l'Union européenne (Maroc, Algérie, Tunisie et Egypte) pour un coût total de 342 millions d'euros. Le système sera partiellement opérationnel en Europe d'ici la fin de 2024 et dans la région de la Méditerranée orientale au cours du premier semestre de 2025.
Orange Maroc prévoit également d’intégrer très bientôt le premier backbone africain en fibre optique baptisé Djoliba, issu de la mise en commun de plus de 20 000 km d’infrastructures terrestres et sous-marines du groupe Orange en Afrique de l’Ouest, pour un lien sécurisé de bout-en-bout entre 8 pays de la région.
Samira Njoya
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Charles Kouame, le directeur de Djoliba au sein d’Orange Afrique et Moyen Orient, est en charge du déploiement de l’infrastructure télécoms à haut débit qui interconnectera les différents pays d’Afrique de l’Ouest et plus. Il aborde avec We Are Tech les avancées enregistrées et les perspectives autour de ce projet en cours depuis les deux dernières années.
En 2020, Orange annonçait Djoliba, son réseau de fibre optique d'Afrique de l'ouest. A quel niveau se situe la réalisation de ce projet ?
Depuis l’annonce, nous avons pu connecter six pays que sont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, le Ghana et le Nigeria. Deux autres pays sont en cours de connexion. Il s’agit du Liberia et de la Guinée. A l’instar du fleuve Djoliba qui arrose une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest, nous avons voulu une infrastructure de fibre optique qui interconnecte la plupart des pays de cette sous-région. Ce projet a été initié face au besoin croissant en connectivité à haut débit en Afrique.
Au lancement de Djoliba en 2020, le groupe Orange a investi un peu plus de huit millions d’euros. En 2022, le réseau qui était déjà congestionné du fait de sa grande sollicitation a été mis à niveau. Pour augmenter sa capacité, Orange a émis un investissement supplémentaire dans le projet Djoliba.
Djoliba contribue fortement au développement de la connectivité au Mali, au Burkina Faso, et en Guinée Bissau. L’infrastructure a permis à plusieurs entreprises, notamment celles du secteur bancaire de la sous-région de s’interconnecter plus aisément avec leur siège à Dakar ou Abidjan.
La capacité du système est infinie. Il suffit d’y ajouter des équipements appropriés et nécessaires pour l’augmenter. A date, la capacité équipée est de 300 gigabits. 200 gigabits ont été ajoutés cette année aux 100 gigabits initiaux.
Pourquoi avoir engagé un projet d'une telle envergure juste orienté vers l'Afrique de l'Ouest ?
La région qui abrite le plus grand nombre de filiale d’Orange est l’Afrique de l’Ouest. Elle a donc été désignée pour abriter la phase 1 du projet qui englobe huit pays. Pour la phase 2 nous accueillerons des pays d’Afrique centrale à l’instar du Cameroun, de la République démocratique du Congo. Nous intégrerons aussi d’autres pays comme le Maroc, le Niger, la Mauritanie, le Togo, le Bénin, la Sierra Leone. Bien plus tard, vers 2025, nous envisageons même d’étendre notre réseau de fibre optique à l’Afrique du Sud, au Botswana, au Kenya. L’objectif pour Orange est de connecter les grandes capitales où nous enregistrons un flux important de trafic Internet, même si elles ne font pas partie du réseau Orange. A travers les points de présence du groupe Orange dans tous les continents, le réseau Djoliba qui y est interconnecté permet à nos clients d’accéder à la terre entière.
Quels seront spécifiquement les usages de cette infrastructure ?
L’objectif d’Orange est de vulgariser la connectivité à haut débit en réalisant de gros investissements qui permettent d’offrir un service Internet de qualité au meilleur prix. Djoliba a par exemple permis en moins d’un an à la filiale malienne de proposer des offres d’abondance. Djoliba permet également de satisfaire les besoins des clients Opérateurs, fournisseur d’accès à Internet, et des entreprises.
Avec la crise sanitaire, nous avons tous constaté que le télétravail s’est développé. Nous avons certaines habitudes de vie qui ont été quasiment changées. Il y a des outils pour travailler à distance dont ont besoin les entreprises pour améliorer leur efficacité opérationnelle, et la bande passante de qualité est indispensable pour y accéder.
Dans les domaines bancaire, minier, télécoms…, de nombreuses entreprises ont pris de la capacité sur Djoliba pour mieux collaborer avec leur siège, pour mieux accéder à tout ce qui est système d’information. Djoliba joue également un rôle au niveau des autres entreprises de téléphonie mobile. Ce réseau panafricain a été conçu pour contribuer à l’inclusion numérique en Afrique.
Avec l’avènement de Djoliba, la connectivité à haut débit à des tarifs accessibles a soutenu le développement du segment de la création de contenu Internet dans plusieurs pays. Les influenceurs peuvent désormais donner plus de visibilité à leurs activités. Djoliba a également été une belle opportunité pour les start-up numériques qui proposent des services en ligne via des sites Internet ou des applications. Avec un prix d’accès à Internet inaccessible et une faible capacité Internet, il est difficile de consommer en ligne.
Quelle est la plus-value de ce système comparé aux autres dans lesquels Orange est engagé, notamment le 2Africa ?
Djoliba est un réseau bâti à partir des câbles de fibre optique terrestres et sous-marins. Quand il sera en service, 2Africa sera intégré dans Djoliba. Les axes sous-marins actuels de Djoliba comptent le câble Africa Coast to Europe (ACE), South Africa Transit 3 (SAT3) ou encore le West Africa Cable System (WACS). Nous avons des parcours terrestres sécurisés par des parcours sous-marins. Nous attendons l’arrivée du câble 2Africa pour l’intégrer dans Djoliba et offrir un réseau résilient à nos clients. Djoliba permettra aussi d’offrir un prolongement terrestre sécurisé des capacités de 2Africa.
La Banque mondiale estime que plusieurs centaines de millions d'Africains vivent encore à plus de 50 km d'un réseau de fibre optique. Comment Orange compte améliorer l'accès (offre et coût) des populations au très haut débit dont le besoin augmente ?
Orange à travers ses filiales investit énormément dans le développement du réseau de fibre optique dans les pays où il opère. C’est le cas par exemple au Mali, au Burkina Faso ou encore en Guinée. Ce sont des territoires quasiment vierges et l’investissement y est de ce fait lourd. Dans les grandes villes de ces différents pays, Orange investit massivement parce que c’est une orientation forte décidée au niveau de la direction d’Orange Middle East & Africa. Le but est d’amener la fibre optique au plus près des populations, dans nos familles. Les différentes filiales d’Orange Middle East & Africa déploient leurs infrastructures de fibre optique et Djoliba viendra leur permettre d’accéder à des capacités Internet plus importantes grâce à sa connexion à divers systèmes de câbles sous-marins dont il transporte le trafic international. Quand 2Africa atterrira à Dakar et Abidjan, le Burkina Faso et le Mali passeront par Djoliba pour accéder à sa capacité. C’est un transport sécurisé.
Que prévoit Orange pour satisfaire à la demande croissante en connectivité à haut débit en zones rurales
Orange a pour ambition de vulgariser le haut débit sur la zone Afrique et Moyen Orient. Cette ambition est soutenue par de gros investissements dans les réseaux domestiques de fibre optique panafricains et sous-marins. Malgré les investissements réalisés, certaines zones rurales n’ont pas accès au haut débit. Pour satisfaire à la demande de tous nos clients dans les zones rurales, nos Etats pourraient aussi déployer des réseaux de fibres optiques dans les zones reculées à travers les fonds du service universel.
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La demande en connectivité à haut débit continue de s’accélérer en Afrique. Les autorités sud-africaines veulent fournir davantage de capacités aux fournisseurs de services Internet pour mieux répondre à cette demande.
L’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) souhaite mettre à disposition des fréquences radio supplémentaires pour la fourniture de connectivité Internet à haut débit via Wi-Fi. Le régulateur a fait cette proposition dans un projet de modification de la réglementation actuelle sur les fréquences radio qu’il a récemment publié afin de recueillir les commentaires des parties prenantes du secteur.
L’ICASA explique que sa décision de mettre à jour la réglementation se justifie « par le besoin de maintenir les dispositions de la réglementation à jour avec les technologies existantes et émergentes visant à révolutionner le secteur des communications électroniques ». Elle propose donc l’affectation de la partie inférieure de la bande de 6 GHz (5925 MHz à 6425 MHz), ainsi que la bande 122 GHz à 246 GHz pour les applications non spécifiques à courte portée.
Cette décision de l’ICASA fait suite à la pression exercée depuis quelques mois par les fournisseurs de services Internet d’Afrique du Sud pour libérer davantage de fréquences sur la bande de 6 GHz. Selon l’Association des fournisseurs d’accès sans fil d’Afrique du Sud (WAPA), cette bande de fréquences devrait permettre de déployer la Wi-Fi 6E, la dernière technologie en matière de Wi-Fi. Cela devrait rapporter jusqu’à 57,76 milliards USD à la nation arc-en-ciel sur les dix prochaines années.
Selon l’ICASA, la libération de fréquences supplémentaires dans la bande de 6 GHz « donnera un coup de pouce indispensable à la disponibilité et à l’adoption du Wi-Fi, et devrait permettre des communications de données plus rapides entre les appareils connectés à l’infrastructure sans fil, réduire la latence et améliorer l’efficacité et le débit des données ».
Isaac K. Kassouwi
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L’économie du Zimbabwe est en grande partie axée sur l’exploitation des ressources naturelles. Alors que la quatrième révolution industrielle se prépare, Harare veut faire du numérique le socle du développement du pays à l’horizon 2030.
Le gouvernement zimbabwéen a approuvé le mardi 20 décembre le programme national du haut débit pour la période 2023-2030. Ledit programme vise notamment à accélérer la pénétration du haut débit au Zimbabwe et à réduire le coût d'accès à 2 % du revenu mensuel moyen par habitant contre 10,1 % actuellement.
A travers le programme, il est prévu un certain nombre de projets clés qui seront financés par le gouvernement et les investisseurs privés. De plus, un comité du haut débit sera créé pour fournir une évaluation périodique des progrès, faciliter la coordination et la collaboration ainsi que mettre en évidence les domaines d’ajustement du programme.
Ce plan s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du gouvernement d’Emmerson Mnangagwa de faire du Zimbabwe une société à revenu supérieur d’ici 2030. L’exécutif veut donc favoriser l’accès et l’adoption des services à haut débit au niveau des agences gouvernementales, des entreprises, des ménages et des particuliers, afin de transformer la trajectoire de croissance du Zimbabwe, qui est en grande partie déterminée par l’exploitation des ressources naturelles, en une croissance axée sur l’innovation.
Monica Mutsvangwa, ministre de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, a déclaré : « l’importance du haut débit et ses avantages transformateurs sont notamment les suivants : renforcement de la compétitivité mondiale, création d’emplois, augmentation de la productivité, amélioration de la sécurité nationale et amélioration des performances dans l’éducation, l’agriculture, la santé et la gouvernance. Tous ces éléments sont des conditions préalables à la réalisation des objectifs de développement durable ».
Isaac K. Kassouwi
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La main-d'œuvre numérique espérée par l’Afrique pour développer le continent dans les prochaines années fait encore défaut. Pour soutenir les actions des gouvernements, le groupe Orange s’implique dans la formation et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets numériques à travers l’Afrique.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange a officiellement inauguré son Digital Center ce mercredi 7 décembre à Conakry. L’infrastructure technologique dont la mise en œuvre est le fruit d’un accompagnement de la GIZ, l’agence allemande de coopération pour le développement, permet aux jeunes diplômés et non diplômés de se former au numérique, d’être incubés, accélérés gratuitement, afin de gagner en indépendance professionnelle.
Ousmane Boly Traoré, directeur général d’Orange Guinée, a expliqué que ce nouveau centre digital permettra aux jeunes d’être « non seulement compétitifs sur le marché de l’emploi, mais qu’ils puissent également trouver les ressources nécessaires pour se former aux nouvelles technologies, entreprendre et à leur tour créer de l’emploi ».
Etabli sur une superficie de 600 m2, l’Orange Digital Center (ODC) de la Guinée réunit comme les autres, quatre programmes stratégiques du groupe que sont : une Ecole du Code, un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire, un accélérateur de start-up Orange Fab, ainsi qu’Orange Ventures Middle East and Africa, le fonds d'investissement du groupe télécoms.
L’ensemble de ces programmes sont gratuits et ouverts à tous. Ils vont de la formation des jeunes au numérique, dont 90% de pratique, à l’accompagnement pour les porteurs de projets, en passant par l’accélération de start-up et l’investissement dans ces dernières.
Depuis quelques années, le gouvernement guinéen œuvre au développement des compétences numériques au sein de la population. En septembre dernier, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Alpha Bacar Barry, a dévoilé le projet du gouvernement de transformer l’Ecole des postes et télécommunications en Ecole nationale du numérique. L’initiative pratique d’Orange vient enrichir cette action volontaire des autorités publiques d’offrir dès maintenant aux jeunes un cadre de formation aux compétences numériques et de préparer la future main-d'œuvre qualifiée qui permettra au pays de tirer le maximum de profit de l’économie numérique.
C'est le 13e Orange Digital Center d’Afrique et du Moyen-Orient, après la Tunisie, le Sénégal, l’Ethiopie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Egypte, la Jordanie, Madagascar, le Maroc, le Liberia et le Botswana. Il s’inscrit pleinement dans la démarche d’Orange en faveur de l'inclusion numérique et vise selon Frank Lütje, chargé d’affaires de l’ambassade de la République fédérale d'Allemagne en République de Guinée, à « renforcer l’accès des jeunes au marché du travail ainsi qu’à l'entrepreneuriat afin qu’ils puissent contribuer pleinement à un meilleur futur pour leurs générations et la Guinée dans son ensemble. »
Samira Njoya
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Depuis 2018, l’ultra haut débit se développe en Afrique. Son déploiement se fait d’ailleurs plus rapidement que prévu par divers cabinets spécialisés internationaux. Comme MTN, son grand rival sud-africain, 2022 marque l'année d'entrée officielle d'Orange sur ce segment riche d'opportunités sur le continent.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange Botswana a procédé au lancement commercial de la 5G, jeudi 10 novembre, à Gaborone. Le pays est ainsi devenu le tout premier marché 5G d’Orange en Afrique. Le services télécoms ultra haut débit sera disponible dans les régions de Gaborone et Francistown, couvrant 30 % de la population à partir du 11 novembre 2022. D’autres villes suivront début 2023.
D’après Jérôme Hénique, le directeur général d’Orange Moyen-Orient et Afrique, le lancement de la technologie 5G au Botswana permettra au groupe télécoms « d’étendre cette technologie et d’acquérir de l’expérience pour d’autres pays d’Orange en Afrique. Les avantages et l’impact potentiel du lancement de la 5G sont prometteurs ».
D’une part, le lancement de la 5G « contribuera à promouvoir l’inclusion numérique en Afrique, ce qui se traduira par une croissance socio-économique et par la création d’emplois. D’autre part, il permettra de veiller à ce que l’Afrique s’approprie les outils modernes de gestion numérique afin de connecter chaque citoyen africain à l’Internet d’ici 2030, conformément à la stratégie de transformation numérique pour l’Afrique de l’UA [Union africaine] (2022 - 2030) », a-t-il affirmé.
La 5G, grâce à son très haut débit et à sa faible latence, permettra la mise en place de nouveaux services disruptifs dans des domaines tels que la télémédecine, les véhicules connectés, les villes connectées, les jeux vidéo, les maisons intelligentes, la réalité virtuelle et augmentée. La 5G offrira également de nouvelles possibilités aux entreprises, aux innovateurs et à la société dans son ensemble.
Le 27 janvier 2021, lors de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux à la presse d’Orange, à Issy-les-Moulineaux, l’ancien président-directeur général, Stéphane Richard, annonçait l’investissement du groupe télécoms dans la 5G en Afrique « probablement dès la deuxième moitié de 2021 et en 2022 ». Des propos prudents au regard du cadre réglementaire qui tardait encore à s’adapter aux nouvelles réalités de plusieurs marchés télécoms africains.
Une prudence qui n’avait pas toutefois douché l’optimisme d’Orange pour l’avènement de la 5G en Afrique puisque l’entreprise télécoms s’est assurée la même année de la capacité de plusieurs de ses marchés à adopter la technologie. La technologie avait ainsi été testée avec succès au Sénégal, au Mali ou encore en Tunisie.
A travers le lancement de la 5G au Botswana, Orange voit une plus grande contribution de l’entreprise dans la promotion de l’innovation et de l’inclusion numérique au niveau national. La société estime qu’elle répond à l’ambition du gouvernement de tirer parti des innovations de la quatrième révolution industrielle (4RI), dans le but de transformer le Botswana en une économie inclusive, davantage fondée sur la connaissance.
Pour Néné Maiga (photo, au centre), la directrice générale d’Orange Botswana, « la connectivité 5G est une occasion incroyable. Cela va changer la façon dont les clients vivent la connectivité ».
Muriel Edjo
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Par le passé, les opérateurs télécoms ont peu investi dans les zones rurales en Afrique, car peu attrayantes économiquement. Avec l’économie numérique qui s’accélère sur le continent, plusieurs acteurs procèdent déjà à un repositionnement stratégique.
A travers sa filiale Orange Côte d’Ivoire, le groupe Orange a annoncé, le mardi 8 novembre, la signature d’un accord de service avec la société Vanu, Inc. pour étendre sa couverture réseau en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Liberia. Le projet débutera avec la mise en place de 1 070 sites, dont 700 en Côte d’Ivoire, 170 au Burkina Faso et 200 au Liberia. Le partenariat entre Orange et Vanu inclura la fourniture de mises à niveau technologiques et sera basé sur le modèle innovant « Network-as-a-Service » (NaaS).
Selon Nafy Coulibaly (photo), la directrice générale adjointe d’Orange chargée des opérations en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Liberia, « Orange va déployer ses services en améliorant/augmentant stratégiquement sa couverture réseau afin que personne ne soit laissé pour compte. Notre objectif est en effet de fournir un accès libre et gratuit aux services numériques, en tout lieu et au plus grand nombre […] de rendre les services numériques accessibles aux millions d’habitants des zones rurales de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Liberia qui n’étaient pas couvertes jusqu’alors ».
Le partenariat entre Orange Côte d’Ivoire et Vanu, Inc. s’inscrit dans le cadre du programme IDEAL d’Orange, dont l’objectif est l’extension de la couverture réseau dans les zones rurales à 20 millions de personnes grâce à la construction de 5 000 sites en quatre ans. Les zones rurales d’Afrique où résident encore une grande partie de la population, faiblement couvertes en réseaux télécoms, représentent une niche de marché à fort potentiel de croissance pour les opérateurs télécoms.
En renforçant sa présence dans les zones rurales de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Liberia, le groupe Orange se donne les moyens d’accroître son nombre d’abonnés dans ces différents marchés. En devenant le principal fournisseur de services dans ces zones, il renforcera aussi la portée de ses services numériques.
Muriel Edjo
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Cinq ans après le décès prématuré de son premier satellite national, le gouvernement angolais annonce le lancement de Angosat-2 livré depuis le 26 juillet dernier.
Angosat-2, le satellite angolais construit par la Russie sera mis en orbite le mercredi 12 octobre. C’est ce qu’a déclaré le mardi 4 octobre Mário Augusto da Silva Oliveira, le ministre angolais des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale (MINTTICS).
Le satellite sera lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan par l'intermédiaire de l'Agence spatiale fédérale russe (Roscosmos). Il résulte du protocole complémentaire au contrat signé entre la Russie et l’Angola qui prévoyait la construction d’un nouvel engin de remplacement en cas d’échec du premier satellite Angosat-1 d’une valeur de 327,6 millions de dollars.
Selon le directeur général du Bureau national de gestion du programme spatial angolais (GGPEN), Zolana João, Angosat-2 sera sept fois plus rapide que son prédécesseur Angosat-1, qui avait été perdu quelques heures après son lancement en 2017.
Avec un haut débit de transmission de données (HTS), fournissant 13 gigaoctets dans chaque région éclairée (zones de portée du signal du satellite), le nouveau satellite va assurer la couverture complète du territoire national et fournira des services de télécommunications (téléphonie, Internet, télémédecine, diffusion et radiodiffusion). Il couvrira l'ensemble du continent africain, en particulier l'Afrique australe et sera basé sur la plateforme Eurostar-3000 avec une durée de vie nominale de 15 ans.
Le lancement d'Angosat-2, entre dans le cadre de la stratégie spatiale nationale de la République d’Angola 2016-2025 et contribuera à unifier et à développer l'Afrique. « Nous voulons avoir une industrie spatiale nationale forte qui sert les intérêts de notre économie et apporte des avantages, non seulement pour l'Angola, mais comme un moyen de créer des synergies dans notre région tout en favorisant l'établissement d'une Afrique unie », a déclaré le ministre.
Samira Njoya
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La formation des jeunes au numérique en Afrique, leur employabilité et leur préparation aux futurs métiers sont au cœur des actions des opérateurs télécoms. Des centres de formations sont mis sur pied à cet effet.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange et la coopération allemande (GIZ) ont inauguré un nouvel « Orange Digital Center ». Le centre technologique a été officiellement ouvert le lundi 3 octobre au Liberia en présence de Brelotte Ba, le directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient. Basé à Monrovia, le centre, ouvert à tous, est entièrement dédié au développement des compétences numériques et à l’innovation.
« Je suis très fier d’inaugurer ce jour, le 11e Orange Digital Center au Liberia, qui fait partie du réseau des 32 Orange Digital Centers du Groupe Orange, qui seront déployés non seulement en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe. L’objectif est de démocratiser l’accès au numérique pour les jeunes, diplômés ou non diplômés, leur donner accès aux dernières compétences technologiques pour renforcer leur employabilité, et les préparer aux emplois de demain », a expliqué Brelotte Ba.
L’espace bâti sur superficie de 715 m2, réunit les 4 programmes stratégiques du groupe Orange, une Ecole du Code, un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up Orange Fab, soutenu par Orange Ventures, le fonds d'investissement du Groupe Orange. L’ensemble des programmes comprend une formation pratique à 90% sur le numérique, l’accompagnement pour les porteurs de projets, l’accélération des start-up et l’investissement dans ces dernières.
Le digital center opérationnel depuis janvier 2022, a déjà accueilli plusieurs formations et événements numériques et ambitionne déployer des Orange Digital Center Club, extensions de l’Ecole du Code au sein des universités partenaires dans les régions. L’objectif est d’offrir au plus grand nombre de jeunes l’accès aux nouvelles technologies et les aider à les utiliser pleinement.
C’est le 11e Orange Digital Center d’Afrique et du Moyen-Orient, après la Tunisie, le Sénégal, l’Ethiopie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Egypte, la Jordanie, Madagascar et le Maroc. Il s’inscrit pleinement dans la démarche d’Orange en faveur de l'inclusion numérique et vise, selon Jakob Haselhuber, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Liberia à « encourager chaque personne à tirer parti des opportunités du numérique et travailler dur pour combler le fossé numérique »,
Samira Njoya
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La préparation des différents marchés télécoms africains à l’avènement de l’ultra haut débit mobile se poursuit. Entre tests de la technologie sur le terrain et espaces dédiés à sa découverte, les opérateurs télécoms multiplient les actions pour sensibiliser sur ses enjeux et ses opportunités.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange Côte d’Orange a inauguré son tout premier 5G Lab. L’espace d’expérimentation et de découverte de la technologie mobile a été officiellement ouvert ce mardi 20 septembre en présence de Christel Heydemann, la directrice générale du groupe Orange. Basé au Smart Store des Deux Plateaux à Cocody, à Abidjan, le laboratoire est dédié aux entreprises, aux start-up et aux professionnels du numérique.
Jérôme Hénique, le directeur général d'Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA), a expliqué « qu’à l’instar de l’Orange Digital Center inauguré il y a un an, l’Orange 5G Lab va permettre d’accélérer la pénétration de cette technologie auprès des entreprises en Côte d’Ivoire. Elles vont non seulement pouvoir bénéficier de l’expertise et des outils mis en place ici, à Abidjan, mais elles auront également accès aux retours d’expérience des plus de 1 500 entreprises et collectivités qui ont eu accès à un Orange 5G Lab dans le monde – dont 127 ont d’ores et déjà pu mettre en œuvre une expérimentation autour de leurs propres cas pratiques ».
Concrètement, le site accueillera un espace de démonstrations de cas d’usages 5G de différents secteurs d’activité, des conférences, des formations, des séances de co-working, de co-innovation et des sessions de mise en application pratiques de la 5G.
L’Orange 5G Lab de Côte d’Ivoire est le second ouvert par le groupe en Afrique, après celui du Sénégal en juillet dernier. Par contre, c’est le quinzième du groupe à l’échelle mondiale. Il traduit une préparation du marché local à l’ultra haut débit qu’Orange Côte d’Ivoire souhaite lancer dans le pays en 2023. Actuellement, douze opérateurs télécoms proposent déjà la 5G dans dix marchés en Afrique.
« Nous sommes conscients que la 5G constitue une nouvelle opportunité pour les entreprises souhaitant diversifier, optimiser ou dynamiser leur activité. Pour les accompagner, il est primordial que cet espace offre des outils clé en main et permette d’évaluer de façon pratique les résultats de ces expérimentations. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de notre engagement historique en faveur de l’inclusion numérique. Encourager l’innovation et participer à la création de valeur au sein de l’écosystème local, tels sont nos objectifs », a affirmé Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire.
Muriel Edjo
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Karine Doret, la directrice Digital & Expérience Client d’Orange Moyen-Orient/Afrique, a confié à We Are Tech les ambitions de l’entreprise à travers la digitalisation de son service client. Elle a également évoqué les différents investissements consentis par l’entreprise pour accroître la couverture réseau dans ses marchés africains et permettre aux consommateurs d’être satisfaits au quotidien.
Qu'est ce qui justifie la digitalisation des offres et services engagés par Orange en Afrique ?
La crise sanitaire a fait émerger de nouveaux usages à travers tout le continent, les besoins de nos clients, leurs usages et leurs attentes ont évolué.
Pendant la crise de la covid19, les infrastructures de télécommunications se sont révélées plus essentiels que jamais pour les gouvernements, les entreprises et les familles. Au début de la crise, on a pu observer le trafic data augmenter de 60% dans certains pays. Et sur l’année 2020, nous avons constaté globalement un quasi-doublement de la consommation data mobile par utilisateur.
Les opportunités du digital sont multiples, par exemple, dans l’éducation, les MOOC deviennent la norme. L’utilisation des services financiers mobiles ne cesse de croître avec deux tiers des transactions mobile money à travers le monde qui se font sur le continent africain (source : Financial Industry Summit 2021). Les entreprises donnent une place de plus en plus importante au télétravail qui devient également la norme. Cette accélération du digital initié par la crise sanitaire ne s’infléchit pas, bien au contraire, les besoins et les attentes de nos clients quant à leurs usages digitaux ne font que croître.
Chez Orange Afrique et Moyen-Orient, nous croyons vraiment que le digital peut permettre à l’Afrique de croître plus rapidement, de former sa jeunesse, d’autonomiser ses entrepreneurs, de contourner les obstacles liés au manque d’infrastructures et de transport. L’accélération de cette adoption est essentielle pour relever les nombreux défis auxquels le continent est confronté.
En tant qu’opérateur, Orange se doit d’être leader sur ce sujet, les clients attendent que la digitalisation soit un vecteur de simplicité dans tous les aspects de leur vie et c’est ce que nous efforçons de faire en digitalisant l’ensemble de nos parcours et interactions clients. Un exemple concret : il existe au Cameroun, un chatbot sur WhatsApp qui facilite la collecte des documents d’identité client grâce à une photo prise depuis son smartphone, c’est simple, sécurisé et efficace. Le client n’a plus à se déplacer et perdre son temps, la satisfaction clients a augmenté de + de 100% sur ce parcours grâce à la simplicité du parcours et un délai de traitement quasi en temps réel.
Quels sont actuellement l’éventail des services digitalisés par Orange et les pays dans lesquels ils sont disponibles ?
Aujourd’hui, l’éventail d’offres et services digitalisés est vaste. Commençons par nos applications mobiles, à date, 13,5 millions de clients utilisent « My Orange » pour gérer facilement ses lignes mobiles et fixes. Lancée en 2016, cette application gratuite et téléchargeable sur IOS, Android et en Web app est disponible dans 17 pays et propose des services tels que la souscription à des offres voix et data, le transfert d’argent, la consultation de son solde etc. Depuis 2021, elle s’est enrichie avec le service « My Place », disponible dans 8 pays et qui propose des contenus de divertissement (film et série, jeux, musiques, informations…).
En complément, nous proposons également une application Orange Money pour digitaliser les transactions financières de nos clients, avec cette application nos clients détiennent un E-wallet leur permettant de faire du transfert d’argent dans leur pays ou à l’international, de payer leur facture ou des marchands de manière simple et sécurisé. De plus, nous avons enrichi notre application d’un QR code qui simplifie leur expérience dans plusieurs pays. Ils peuvent également souscrire à une offre de micro-crédit comme par exemple en Côte d’ivoire, à Madagascar et au Sénégal.
Dans 12 pays, nos clients peuvent commander leur mobile en ligne ainsi que des accessoires télécoms et Internet. Et depuis mars 2022, Orange Cameroun a créé un espace Business permettant aux clients professionnels d’accéder à un catalogue d’offres dédiées. Cette proposition d'e-commerce s’enrichit avec la proposition d’offres proposant un parcours client 100% digital, de la commande jusqu’à la livraison, ainsi que toute l’assistance. À date, cette offre est disponible en Jordanie « Jood », mais aussi au Maroc. Des offres similaires sont prévues prochainement en Égypte, Côte d’ivoire et Sénégal.
Notre démarche ne se limite pas aux offres et services, nous digitalisons l’ensemble de notre relation clients. Des bots sont disponibles dans 12 pays d’Afrique et du Moyen-Orient : Maroc, Jordanie, Sénégal, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina Faso, Égypte, Tunisie, Mali et le dernier né en République démocratique du Congo.
Ces bots sont accessibles sur le portail web, WhatsApp, Facebook Messenger, Twitter et dans l’application My Orange. Conçus au départ pour faire de l’informationnel (consultation de son offre, de son solde voix et data…), les chatbots évoluent aujourd’hui vers du transactionnel (transfert d’argent, recharge de la ligne...). En effet, en Guinée, au Cameroun et en Jordanie, il est désormais possible, en plus de l’assistance client, d’acheter des produits et services à travers le chatbot.
Cette démarche de digitalisation des offres a également été initiée pour le B2B afin de développer des outils de « selfcare » à destination des clients professionnels.
En Afrique, le taux de pénétration de l’Internet avoisine 30%. Que prévoit Orange en termes de couverture réseau pour permettre à tous l’accès à ses services digitaux ?
Chaque année, nous investissons près d’1 milliard d’euros dans les infrastructures et réseaux. Nos réseaux 2G/3G sont déployés dans les 17 pays africains et fournissent de la connectivité à 139 millions de clients. La 4G Orange est disponible quasiment partout dans notre footprint et on compte plus de 40 millions de clients sur cette technologie. Nous envisageons aussi bientôt de lancer la 5G, déjà en tests dans plusieurs pays. La 5G aura l’avantage de désengorger les réseaux mobiles 2G, 3G saturés, notamment dans les zones densément peuplées.
Nous investissons aussi fortement dans le très haut débit fixe, notamment la fibre optique, pour répondre à la forte demande des entreprises et des États, en termes de connectivité. Nous avons aussi déjà déployé la fibre (FTTx) dans 7 pays : Maroc, Égypte, Jordanie, Côte d'Ivoire, Sénégal, Burkina et Mali pour les résidences et les entreprises.
Pour soutenir la croissance des usages, nos investissements sont aussi orientés vers les infrastructures internationales, sous-marines ou terrestres. Les câbles sous-marins ACE, Main One, 2Africa, Djoliba sont des projets qui illustrent notre engagement à renforcer la connectivité en Afrique. Orange fait partie du consortium « 2Africa », composé notamment de Facebook et China Mobile, qui finance la construction du plus long câble sous-marin du monde à date, avec 45 000 km, et qui boostera la connectivité à l’intérieur de l’Afrique.
Pour ceux qui ne peuvent encore accéder à ces services digitalisés, quelles alternatives leur sont proposées pour jouir aussi d'un service client de qualité ?
L’expérience clients est au cœur de notre stratégie, nous sommes un opérateur Digital & Humain. Notre objectif est de démocratiser au maximum le digital tout en restant au quotidien à proximité de nos clients grâce aux 5 000 employés de nos services clients.
Leur rôle est d’accompagner au mieux nos clients dans l’évolution de leurs usages et l’adoption de nouvelles technologies, nous adaptons notre organisation aux usages de nos clients, par exemple il est aujourd’hui possible de contacter nos agents par téléphone ou via WhatsApp ou Facebook Messenger. Dans l’ensemble de nos pays, c’est nos clients qui choisissent ce qu’ils leur convient le mieux !
Le digital qu’Orange prône dans ses activités économiques, il le revendique également dans ses activités sociales. Quelles sont les principales actions entreprises par l’opérateur dans ce volet ?
Nous avons lancé des Orange Digital Centers : un écosystème entièrement dédié à l’innovation qui regroupe dans un même lieu : une école du code, un Fablab Solidaire, atelier de fabrication numérique de la Fondation Orange et Orange Fab, l’accélérateur corporate de start-up. L’ensemble de ces programmes sont gratuits, ouverts à tous, allant de la formation des jeunes au numérique, en passant par l’accompagnement de porteurs de projets, jusqu’à l’accélération de start-up et l’investissement dans ces dernières. À date, nous avons déjà formé plus de 100 000 jeunes au numérique dans ces centres.
Nous avons, partout où nous sommes en Afrique et au Moyen-Orient, un fort engagement sociétal qui se traduit à travers nos activités business, mais aussi par les multiples actions de nos Fondations en local qui compte à ce jour 1 400 écoles numériques et plus de 170 Maisons Digitales pour former les femmes au numérique.
Propos recueillis par Muriel Edjo
De nos jours, l'Internet est un outil indispensable pour les étudiants. Les autorités font le nécessaire pour améliorer la qualité de ce service au sein des établissements universitaires.
Abdelbaki Benziane, ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé le samedi 16 juillet, lors des travaux de la Conférence nationale des universités à Annaba, le renforcement du processus de numérisation des campus. Il se manifestera par la multiplication par 10 du débit Internet dans les établissements de l'enseignement supérieur et de recherche à compter de janvier 2023.
Selon le ministre, « la numérisation constitue un choix stratégique et l’université est en voie de gagner ce pari en vue d’en faire un outil pour la gestion, l’évaluation et la concrétisation de la performance à l’université ». Il a également rappelé que cette action fait suite à la mise en place du système d'information intégré « Progrès » et des plateformes numériques, dont l’objectif est de renforcer la gouvernance dans la gestion pédagogique, la recherche, les ressources humaines et la vie des étudiants.
Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre des instructions du président algérien sur la numérisation de tous les établissements sous tutelle des différents ministères. Bien que l’Algérie ait commencé la numérisation de plusieurs secteurs depuis plusieurs années, la pandémie a en effet donné un coup d’accélérateur à la transformation numérique partout dans le monde. Les pays africains ne sont pas restés en marge de cette révolution et continuent leur marche en avant avec divers projets de numérisations.
L’augmentation du débit de l’Internet va entre autres permettre aux étudiants de gagner du temps pour les recherches avec la réduction considérable de la latence, d’améliorer l’accès à un plus grand nombre ou encore d’impacter de façon positive la qualité de leurs travaux.
Adoni Conrad Quenum
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