Les TIC favorisent la créativité et l’apprentissage dès les niveaux préscolaire et primaire. Toutefois, en Afrique, l’intégration du numérique dans l’éducation reste limitée en raison d’un manque de préparation à son adoption dans l’apprentissage précoce.

Le gouvernement du Niger a lancé un programme ambitieux visant à doter plus de 7000 enseignants de tablettes éducatives afin d’améliorer leurs compétences pédagogiques et de renforcer le suivi des élèves, en particulier dans les zones reculées. La ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement professionnel et de la Promotion des langues nationales, Elisabeth Sherif (photo, à droite), a visité les locaux du projet Niger-Lire le vendredi 14 février pour suivre les avancées de l’initiative « Un enseignant, une tablette », qui vise à numériser l’enseignement.

 

« Ces tablettes sont dotées d’un contenu dynamique, adapté à toutes les régions, y compris les plus isolées. Elles disposent d'une grande autonomie et sont accompagnées de Power Banks de 21 000 mAh, permettant jusqu’à une semaine d’utilisation sans recharge », a expliqué Aboubacar Mamadou Diakité, directeur de la statistique et des nouvelles technologies au ministère de l’Éducation nationale. Il a également annoncé l’arrivée d’un lot additionnel de 3400 tablettes dans le cadre du projet.

« Un enseignant, une tablette » est une composante de LIRE (Learning Improvement for Results in Education), un programme gouvernemental financé à hauteur de 140 millions de dollars par la Banque mondiale. Il vise à moderniser l’enseignement par le numérique pour améliorer les résultats scolaires. Elle arrive dans un contexte marqué par la faible intégration du numérique dans le système éducatif. À ce niveau, les responsables de l’éducation au Niger espèrent que le nouveau projet améliore les résultats d’apprentissage.

En intégrant ces outils numériques, le projet ambitionne non seulement d’améliorer les conditions d’enseignement, mais aussi de rendre l’apprentissage plus interactif grâce à des ressources variées : cours vidéo, supports interactifs, fiches pédagogiques, exercices pratiques et outils d’évaluation numérique. De plus ces supports, les enseignants pourront enrichir leurs méthodes pédagogiques et offrir un encadrement plus structuré, notamment dans les régions où l’accès aux manuels scolaires et aux formations spécialisées est limité.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large à l’échelle continentale. La Stratégie d’éducation numérique de l’Union africaine (2023-2028) encourage les États africains à élaborer des politiques nationales de transformation numérique dans l’éducation. Son plan de mise en œuvre prévoit que d’ici 2027, au moins 50 % des établissements d’enseignement du continent bénéficient d’une connectivité à haut débit fiable et abordable (moins de 25 $ par Mb/s et par mois). Il vise également à garantir que 20 % des étudiants et 50 % des enseignants aient accès à des appareils numériques, avec une couverture étendue à un tiers des étudiants et à l’ensemble du corps enseignant d’ici 2030.

Samira Njoya

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La transformation numérique est l’une des priorités du gouvernement algérien. Le 9 février, en Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a recommandé la prise de mesures pour accélérer le processus de numérisation.

Le gouvernement algérien a adopté la signature et la certification électroniques, poursuivant ses actions en faveur de la transformation numérique. La cérémonie officielle de lancement s’est tenue le dimanche 16 janvier en présence de Sid Ali Zerrouki, ministre de la Poste et des Télécommunications.

Selon le communiqué du ministère, l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) a été désignée comme autorité économique de certification électronique. À ce titre, elle est chargée du suivi et du contrôle des prestataires de services de signature et de certification électroniques destinés au public.

« La certification électronique, également appelée certification numérique ou certificat électronique, est un processus visant à garantir l'authenticité, l'intégrité et la sécurité des informations transmises ou stockées électroniquement. Elle repose sur l'utilisation de clés cryptographiques (clés publique et privée) pour sécuriser les données et les transactions en ligne », explique le ministère sur son site web. La Banque mondiale définit la signature électronique comme « une signature générée par des moyens électroniques dans le but d'authentifier une transaction électronique ».

Ce lancement intervient environ un mois après la signature d’une convention-cadre entre l’Assemblée populaire nationale (APN) et l’Autorité gouvernementale de certification électronique (AGCE) pour l’intégration des services de certification et de signature électroniques. Il s’inscrit dans la volonté du gouvernement algérien d’accélérer la transformation numérique, érigée en pilier du développement socioéconomique. L’exécutif ambitionne de bâtir une véritable société de l’information en généralisant l’usage des TIC dans l’ensemble des secteurs économiques.

La Banque mondiale estime que les signatures doivent devenir électroniques à mesure que les transactions dont elles sont censées garantir la fiabilité se numérisent. « L'absence de moyens d'authentification électroniques fiables et juridiquement reconnus a contraint à maintenir l'utilisation des signatures manuscrites en présence physique, freinant ainsi les efforts de numérisation en imposant des interactions en personne pour finaliser une transaction », a déclaré l’institution de Bretton Woods dans son rapport « Electronic Signatures - Enabling Trusted Digital Transformation » publié en septembre 2024.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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En Afrique, l’avènement de la 5G révolutionne le monde des télécommunications, offrant des débits ultra-rapides, une latence réduite, et une connectivité accrue. Cette technologie ouvre la voie à de nouveaux usages dans des secteurs clés, dont la Tunisie pourra désormais profiter pour accélérer sa transformation numérique.

Orange Tunisie a annoncé, le vendredi 14 février, le lancement officiel de la 5G, une technologie de pointe qui ouvre la voie à un accès au très haut débit. Cette avancée représente un tournant majeur dans le développement numérique du pays et positionne Orange Tunisie à l’avant-garde de l’innovation dans le secteur des télécommunications. La 5G répond ainsi aux besoins croissants en connectivité, tant pour les professionnels que pour les particuliers, et accompagne la transition numérique de la Tunisie.

« La 5G par Orange Tunisie se concrétise à travers une expérience client optimisée, avec des vitesses de téléchargement ultra-rapides, une latence minimale et une capacité de connexion accrue. Grâce à des débits 3 à 4 fois plus rapides que la 4G, la 5G répond aux besoins grandissants en connectivité », a déclaré l’opérateur dans un communiqué.

Parallèlement à ce lancement technologique majeur, Orange Tunisie introduit la MAXBOX 5G, un routeur WiFi 6 de dernière génération, conçu pour offrir une expérience optimale à domicile. Avec des performances inégalées, la MAXBOX 5G inclut une option Turbo, spécialement dédiée aux passionnés de gaming et de streaming, permettant ainsi aux utilisateurs de tirer pleinement parti des capacités de la 5G dans leur quotidien numérique.

Cette initiative s’accompagne également de la création d’un « Lab 5G », un espace d’expérimentation destiné à tester les applications de la 5G dans des secteurs clés tels que l’industrie 4.0, la santé, la culture et l’éducation. Ce laboratoire, ouvert aux entreprises, start-ups et universitaires, vise à encourager l’innovation collaborative et à explorer les possibilités offertes par la 5G dans la transformation numérique du pays.

Le lancement de la 5G par Orange Tunisie s'inscrit dans une stratégie plus large de développement numérique. Ce déploiement marque une étape importante pour le secteur des télécommunications en Tunisie, avec Orange Tunisie devenant le cinquième opérateur du groupe à commercialiser la 5G en Afrique et au Moyen-Orient. Le réseau 5G est déjà opérationnel sur 400 sites, couvrant plusieurs régions, et devrait continuer de s'étendre progressivement pour atteindre tous les gouvernorats du pays.

Un impact régional et continental

Ce lancement est également en phase avec les prévisions de l’Union africaine des télécommunications (UAT), qui, dans son rapport du 30 janvier dernier intitulé « Rapport sur la préparation à la 5G et les cas d'utilisation pertinents en Afrique », souligne le potentiel de la 5G pour transformer l’économie du continent. Selon le rapport, des applications comme l’agriculture intelligente, les soins de santé à distance et l’éducation en ligne pourraient être révolutionnées par la 5G, contribuant à améliorer la qualité de vie sur le continent.

La GSMA, l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile, va encore plus loin en estimant que les réseaux 5G devraient apporter une contribution économique de 26 milliards de dollars à l’Afrique d’ici 2030. Ce chiffre reflète l'énorme potentiel de la 5G pour stimuler des secteurs vitaux et soutenir la croissance économique à l’échelle continentale.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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A l’ère du numérique, l’identification des citoyens est un enjeu clé. Sécuriser l’accès aux services, lutter contre la fraude et renforcer l’inclusion numérique nécessitent des infrastructures adaptées et une gouvernance rigoureuse, tout en garantissant la protection des données personnelles.

 Mercredi 12 février, Trident Digital Tech Holdings Ltd, une entreprise singapourienne spécialisée dans la transformation numérique, a annoncé la signature d’un accord avec le ministère des Postes, des Télécommunications et Numérique de la RDC. Cet accord porte sur le déploiement d’un Système national d’identité numérique, une initiative visant à moderniser l’administration publique et à faciliter l’accès des citoyens aux services essentiels.

 

« Le système d’identité numérique est un pilier fondamental de la modernisation de notre pays par le biais de la transformation numérique. Avec Trident, nous serons en mesure de fournir à nos citoyens un accès sécurisé et efficace aux services gouvernementaux, tout en protégeant leurs données personnelles grâce aux progrès de la technologie blockchain », a déclaré le ministre des Postes, des Télécommunications et Numériques, Augustin Kibassa Maliba.

Le système permettra à l'État de gérer et d'authentifier l’identité des citoyens de manière numérique. Ce système permettra aussi aux individus de prouver leur identité en ligne ou hors ligne, de manière sécurisée et fiable, en utilisant des identifiants numériques uniques.

En général, les systèmes nationaux d'identification numérique reposent sur quatre axes principaux : l’authentification sécurisée (permettre aux citoyens de s’identifier de manière fiable pour accéder à des services publics ou privés), la simplification des démarches (faciliter les procédures administratives en ligne comme payer les impôts, etc.), la lutte contre la fraude (réduire les risques d’usurpation d’identité et de fraude) et l’interopérabilité (assurer que l’identité numérique peut être utilisée dans différents contextes).

Le déploiement de ce système pourrait avoir un impact significatif sur la population congolaise. Il permettrait entre autres à une plus grande partie de la population d’accéder aux services financiers formels, tels que les comptes bancaires, les prêts et les assurances ; une distribution efficace des services publics, tels que les subventions, les soins de santé et l’éducation ; fournirait des données précises et actualisées sur la population, facilitant la planification économique et la prise de décision politique.

Le communiqué de Trident ne fournit cependant pas d’informations sur les zones d’intervention précises de l’entreprise, notamment la fourniture des infrastructures informatiques, la construction des bases de données, et l’expertise pour la sécurité du système.

Pour garantir le succès de ce projet, le gouvernement congolais devra aussi relever divers défis, notamment la protection des données personnelles à travers l’effectivité du cadre juridique et technique mis en œuvre à travers le code du numérique. L’accès à Internet et aux dispositifs numériques doit aussi être étendu, en particulier dans les zones rurales et reculées. La population devra être éduquée sur l’utilisation du système d’identité numérique pour en maximiser les bénéfices.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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En pleine transformation numérique, l’Afrique veut bien se positionner pour tirer profit des opportunités offertes par l’IA. Le Maroc, le Kenya et le Nigeria ont récemment participé à la création d’une initiative en faveur d’une IA d’intérêt général.

Smart Africa, une alliance regroupant 40 pays africains en charge de l’agenda numérique du continent, a annoncé le mercredi 12 février que le Conseil africain de l’intelligence artificielle (IA) sera officiellement lancé en avril 2025. Ce sera au Sommet mondial de l’IA sur l’Afrique, prévu les 3 et 4 avril à Kigali, au Rwanda. Les membres du Conseil seront nommés à cette occasion, bien que leur nombre n’ait pas encore été précisé.

Le Conseil sera composé de décideurs politiques, de chefs d'entreprise et d'acteurs clés de l'écosystème de l'IA, chargés de stimuler la transformation numérique, d'encourager l'innovation et d'élaborer des politiques visant à accélérer l'économie numérique de l'Afrique.

Selon Smart Africa, le Conseil africain de l'IA travaillera pour favoriser la collaboration, l'échange de connaissances et l'innovation afin de positionner l'Afrique comme un acteur stratégique dans le paysage mondial de l'IA. Il veillera également à ce que les technologies de l'IA soient exploitées de manière à bénéficier à tous les segments de la société et à favoriser une croissance inclusive.

Rappelons que le Conseil a été annoncé lors de la réunion de haut niveau sur l'intelligence artificielle pour l'Afrique, qui s'est tenue à Rabat, au Maroc, le 4 février 2025. En attendant le lancement officiel, les différentes parties se sont rencontrées en marge du Sommet de l’action sur l’IA à Paris, du 10 au 11 février. Des sessions consultatives sont également prévues en marge du Congrès mondial de la téléphonie mobile à Barcelone, du 3 au 6 mars.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les pays africains cherchent à tirer parti de l’IA, une technologie qui pourrait ajouter 2900 milliards de dollars à l’économie du continent d’ici 2030, soit une hausse de 3 % du PIB annuel, selon l’association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). L’organisation estime que l’IA peut contribuer aux Objectifs de développement durable en proposant des approches innovantes pour un développement plus inclusif et durable, notamment dans les domaines où les besoins sont les plus pressants.

Toutefois, la GSMA souligne que plusieurs défis doivent être surmontés pour que l’Afrique tire pleinement parti des opportunités offertes par l’IA. Parmi eux figurent la faible adoption d’Internet mobile, la persistance de la fracture numérique, l’insuffisance des compétences numériques, l’absence d’un cadre réglementaire adapté, des capacités de recherche limitées, des infrastructures énergétiques défaillantes, ainsi que des risques éthiques et sécuritaires. S’ajoute à cela le manque de solutions d’IA conçues pour répondre aux défis spécifiques du continent.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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La recrudescence des attaques en ligne en Afrique, alimentée par l'expansion rapide de la numérisation et l'augmentation des services numériques, met à mal la sécurité des citoyens et des entreprises. Face à ces menaces croissantes, des mesures urgentes s'imposent pour protéger l'espace cybernétique.

Le ministère de la Sécurité, à travers la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), a lancé le mardi 11 février la plateforme « Alerte-BCLCC ». Cette plateforme, accessible à l’adresse alerte.bclcc.gov.bf, et téléchargeable sur les smartphones et tablettes via Play Store (Android) et AppGallery (Huawei) permet désormais à chaque citoyen de signaler en toute sécurité et confidentialité tout acte de cybercriminalité. Ce nouvel outil numérique permet aussi de signaler des contenus faisant l’apologie du terrorisme en ligne, depuis n'importe quel point du territoire national.

« Avec cet outil, nos forces spécialisées devraient intervenir plus rapidement, mieux analyser les tendances et renforcer les actions pour lutter efficacement contre ces nouvelles formes de cybercriminalité », a déclaré le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, appelant les Burkinabè à s’approprier la plateforme.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité de l’espace cybernétique national. Elle intervient dans un contexte de transformation numérique accéléré, marqué par l’adoption rapide des services de communication électronique et une recrudescence des cyberattaques. Selon les autorités nationales, entre 2020 et 2023, plus de 3 milliards de francs CFA (environ 5 millions $) ont été extorqués aux Burkinabè par des cybercriminels, soulignant ainsi l’urgence d'une réponse renforcée face à cette menace croissante. Face à ces défis, le Burkina Faso a validé en novembre dernier une Stratégie Nationale 2025-2029 de lutte contre la cybercriminalité, visant à moderniser les outils de réponse aux menaces numériques.

La plateforme garantit la confidentialité des données des utilisateurs, offrant la possibilité de signaler des incidents de manière anonyme et sécurisée. En quelques clics, il est désormais possible de transmettre des informations essentielles à la BCLCC, permettant ainsi des interventions rapides et ciblées. Ce dispositif innovant incarne la détermination du Burkina Faso à protéger ses citoyens dans l’espace numérique et à s'adapter aux nouvelles réalités sécuritaires.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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À travers l'Afrique, l'identification numérique est un enjeu clé du développement socio-économique. Face aux défis liés à l'inclusion financière et à la gestion des services publics, de nombreux pays mènent des réformes pour doter leurs citoyens d'identités numériques sécurisées et interopérables.

Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba (photo), a rencontré le lundi 10 février à Singapour le PDG de Trident Digital Tech Holdings Ltd, Soon Huat Lim, une entreprise singapourienne spécialisée dans la transformation numérique. Cette rencontre visait à discuter des modalités de mise en œuvre du système national d’identification numérique, une étape décisive avant la signature imminente de l'accord de collaboration qui marquera l'entrée en phase opérationnelle de ce projet d'envergure.

« Nous sommes conscients du fait que l’identification numérique ou électronique est l’une des bases sur lesquelles s’assoit l'e-gouvernement. J’ai bien suivi le CEO qui a précisé qu’une commission sera mise en place pour travailler, car les opérations numériques relèvent du ministère. Cependant, en ce qui concerne l’identité, il est important d’inclure d’autres structures avec lesquelles nous allons pouvoir collaborer afin d’assurer véritablement la vision commune du gouvernement pour le développement du secteur numérique », a déclaré Augustin Kibassa Maliba.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Plan National du Numérique « Horizon 2025 », qui reflète la vision du Chef de l’État de positionner la RDC comme un acteur clé du numérique en Afrique. L'objectif est de faire du numérique un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social. Cette rencontre fait suite à la signature, en décembre dernier, d'un accord préliminaire entre la RDC et Trident Digital Tech Holdings Ltd, jetant les bases d'une collaboration pour développer et mettre en œuvre une plateforme de gestion des identités numériques et des données des citoyens congolais.

Une fois mis en place, ce système permettra à la RDC de rejoindre d'autres pays africains qui ont déjà mis en œuvre ou sont en cours de développement de leurs systèmes d'identification numérique, tels que le Nigeria avec son National Identity Management System (NIMS), le Ghana et son National Identification Authority (NIA), ainsi que le Rwanda avec son système d’e-ID. L’importance de ces systèmes réside dans leur capacité à améliorer l’efficacité des services publics, à renforcer la sécurité des données, à faciliter l’accès aux services financiers et à promouvoir l’inclusion numérique et économique des populations.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Les autorités nigérianes misent sur le numérique pour améliorer la qualité des services publics. Dans cette optique, le gouvernement explore des partenariats internationaux afin d’atteindre ses objectifs.

Le gouvernement nigérian veut collaborer avec l’Ukraine en ce qui concerne la numérisation des services publics. La question était au cœur des discussions lors d’une rencontre la semaine dernière entre Kashifu Inuwa Abdullahi (photo, au centre), directeur général de l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), et Ivan Kholostenko, ambassadeur d'Ukraine au Nigeria.

« Les discussions ont porté sur l’échange de connaissances et l’exploration de solutions numériques avancées en s’appuyant sur la technologie pour optimiser les services publics, renforcer la transparence et améliorer l’efficacité de la gouvernance », a déclaré la NITDA dans un communiqué sur les réseaux sociaux.

Cette initiative s'inscrit dans la stratégie de transformation numérique du gouvernement nigérian, qui vise à digitaliser 75 % des services d'ici 2027. À ce jour, la plateforme One Gov (Services - 1gov.ng) offre un accès à 271 services publics numériques, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). Parallèlement, le portail Data.gov.ng met à disposition du public des ensembles de données non sensibles issus des agences gouvernementales, renforçant ainsi la transparence et l'inclusion. Le gouvernement déploie également un système de gestion électronique des documents (EDMS), destiné à numériser l’ensemble des documents administratifs.

Pour le moment, le Nigeria se classe à la 144ᵉ place mondiale sur 193 selon l’indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies avec un score de 0,4815 sur 1. Le pays est au-dessus des moyennes de la sous-région Afrique de l’Ouest et d’Afrique, mais en dessous de la moyenne mondiale. Pour le sous-indice des services en ligne, le Nigeria a un score de 0,5372 sur 1.

L’Ukraine, de son côté, occupe la 30ᵉ place mondiale en matière de développement de l’e-gouvernement, avec un score de 0,8841, supérieur aux moyennes mondiale, de l’Europe de l’Est (0,8127) et de l’ensemble du continent européen (0,8493). Le pays s’appuie notamment sur l’application Diia, présentée par la délégation ukrainienne à la NITDA. Cette plateforme numérique centralise les services gouvernementaux, les bases de données et les registres d’État au sein d’un écosystème unifié.

Si l’Ukraine dispose de l’expertise nécessaire pour accompagner le Nigeria, le partenariat entre les deux pays en est encore au stade des discussions, sans qu’aucun accord n’ait été signé ou annoncé. Par ailleurs, l’adoption des services numériques au Nigeria pourrait être freinée par un accès limité des populations à Internet, entre autres. Selon la GSMA, 120 millions de Nigérians ne disposent toujours pas d’un accès à l’Internet mobile.

Isaac K. Kassouwi

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Avec la généralisation de l’Internet et du numérique, le gouvernement algérien veut assurer la protection des citoyens sur le cyberspace national. Cela inclut les enfants qui sont de plus en plus connectés.

Sid Ali Zerrouki (photo, à gauche), ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, a lancé, le samedi 8 février, une campagne nationale de sensibilisation visant à protéger les enfants des dangers liés à une mauvaise utilisation d’Internet. Cette initiative couvre notamment les risques associés aux jeux en ligne, à la navigation sur le web et aux réseaux sociaux. Elle se poursuivra jusqu’au 14 février.

« Cette initiative citoyenne vise à sensibiliser les enfants, les parents et les éducateurs aux bonnes pratiques contribuant à assurer une navigation sécurisée sur Internet. Elle a également pour objectif de les informer sur les moyens et méthodes permettant de détecter et d’éviter les dangers cachés du cyberespace, tout en leur fournissant des conseils, des recommandations et des pratiques exemplaires pour l’utilisation des différents outils numériques », a déclaré le ministère de la Poste et des Télécommunications dans un communiqué.

Selon M. Zerrouki, le programme répond à la montée en puissance des risques numériques, qui exigent une approche préventive et proactive pour assurer la protection des citoyens, en particulier des groupes vulnérables comme les enfants. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime, par exemple, que plus d'un tiers des jeunes dans 30 pays à travers le monde ont été victimes de cyberintimidation, et qu'un sur cinq a déjà manqué l'école pour cette raison. L’organisation alerte également sur d’autres dangers, tels que les discours haineux, les contenus violents, le marketing ciblé, l’addiction aux écrans, ainsi que l’exploitation et les abus sexuels en ligne.

L’initiative devrait donc permettre de mettre en place un cadre idéal permettant aux enfants de profiter des avantages d’être connectés. « Grandir en ligne offre des possibilités illimitées. Grâce aux ordinateurs, aux smartphones, aux consoles de jeux et aux télévisions, les enfants apprennent, imaginent et développent leurs réseaux sociaux. Utilisé à bon escient et accessible à tous, l'internet a le potentiel d'élargir les horizons et de stimuler la créativité dans le monde entier », explique l’UNICEF.

Pour rappel, le nombre d’abonnements Internet en Algérie est passé de 39,8 millions au 2e trimestre 2019 à 54,9 millions au 2e trimestre 2024, selon les statistiques officielles. Le nombre d’enfants ayant accès à Internet n’a pas été précisé par le régulateur télécoms. Toutefois, 35,2 % des 45,95 millions d’habitants recensés par la plateforme de données DataReportal au début de l’année 2024 avaient entre 0 et 17 ans. L’UNICEF indique par ailleurs qu’un enfant se connecte pour la première fois à Internet toutes les demi-secondes dans le monde.

Isaac K. Kassouwi

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De nombreux pays africains placent la transformation numérique au cœur de leur stratégie de développement socioéconomique. Pour réaliser leurs ambitions, ils misent sur des partenariats à l’échelle régionale et internationale.

Le Togo et la Côte d’Ivoire veulent renforcer leur coopération dans le domaine de la transformation numérique. La question était au cœur des discussions le jeudi 6 février lors d’une rencontre entre Cina Lawson, ministre togolaise de la Transition numérique et de la Digitalisation, et Kalil Konaté, son homologue ivoirien, qui était en visite de travail à Lomé.

Les discussions ont notamment porté sur la régulation des communications électroniques, l’innovation numérique, l’amélioration des infrastructures digitales, la cybersécurité, la résilience numérique et la protection des infrastructures numériques critiques.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’ambition du Togo et de la Côte d’Ivoire en matière de transformation numérique. Par exemple, la « Stratégie Togo Digital » vise à faire du Togo un hub digital de référence, tout en améliorant la qualité de vie des citoyens grâce au numérique. De son côté, le gouvernement ivoirien s’est fixé comme objectif de soutenir la croissance de l’économie nationale à travers une transformation digitale, garantissant la fourniture de services publics numériques pour faciliter la vie des populations.

Pour rappel, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prédit que l’économie numérique en Afrique vaudra au moins 712 milliards de dollars en 2050, soit 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique. Pour la Côte d’Ivoire spécifiquement, la Banque mondiale estime que l’économie numérique rapportera plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, si le gouvernement et le secteur privé renforcent leurs investissements dans les cinq piliers fondamentaux de l’économie numérique.

Pour le moment, le Togo affiche un score de 0,3920 sur 1 selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 des Nations unies, en dessous des moyennes d’Afrique de l’Ouest (0,3957), d’Afrique (0,4247) et du monde (0,6382). La Côte d’Ivoire pointe à la 124e place mondiale avec un score de 0,5587, au-dessus des moyennes sous-régionales et africaines, mais en dessous de la moyenne mondiale. En matière de cybersécurité, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a classé le Togo et la Côte d’Ivoire respectivement dans les catégories (Tier) 2 et 3 sur 5 dans son « Global Security Index 2024 ».

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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