L’entrepreneur en série a fait du Mali sa base. Il y a déjà déployé plusieurs de ses sociétés technologiques. Il couve l’ambition d’être une sorte d’Amazon pour le continent.

Boubacar Biro Baldé (photo) est un informaticien et un tech entrepreneur guinéen. Il est le président-directeur général de Sodishop, une plateforme d’achat et de vente en ligne qui se donne pour ambition de livrer tous les Africains à domicile sans se déplacer, quelle que soit leur position géographique.

Diplômé de l’université de Labé en Guinée où il a obtenu un master en méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (MIAGE) en 2008, Baldé Boubacar Biro a fondé Sodishop au Mali en 2018. Il clamait en 2019 : « On vend tout, à tout le monde et partout ». Une manière claire d’indiquer à de potentiels clients sa capacité à leurs fournir une grande variété de produits.

Déjà présent au Sénégal et en Côte d’Ivoire, Sodishop dispose d’environ 3 000 Sodishopers et plus de 1 000 vendeurs actifs. Nourrissant l’ambition de s’étendre à tous les pays d’Afrique, Boubacar Biro Baldé est en quête de nouveaux financements. Il s’est inscrit au MEST Africa Challenge dont l’appel à candidature a été lancé le 5 août dernier.

Le 5 octobre, il a été retenu parmi les 36 startuppers autorisés à prendre part aux sélections régionales. Seuls deux tech entrepreneurs seront sélectionnés au terme de la compétition et remporteront chacun la somme de 50 000 $.

Boubacar Biro Baldé est aussi le principal manager de Sodifood, une plateforme de vente et de livraison de denrées alimentaires de première nécessité qu’il a fondé au Mali en 2020. La même année, il a fondé le projet iGandal, une plateforme d’e-learning dont il est le directeur. Il est depuis 2015, le PDG de Technologie House, une entreprise qui évolue dans la sécurité numérique, les infrastructures réseau et système, le développement de logiciels et de site web, l’électricité et l’électronique, entre autres.

Sa carrière professionnelle a démarré en 2009 à JIU HUA Technologie où il était responsable technique et du service après-vente. En 2010, il rejoint le fournisseur d’équipements et de services informatiques SOMATI en Guinée et fonde parallèlement le réseau social Africa60. En 2013, SOMATI l’envoie au Mali en tant que directeur de la société dans le pays. Il y travaille jusqu’au lancement de son entreprise Technologie House en 2015. Il poursuivra ensuite ses ambitions entrepreneuriales.

Cette année, Boubacar Biro Baldé et Sodishop ont été finalistes de l’African’s Business Heroes sponsorisé par la Jack Ma Foundation. Sodishop a aussi été désignée meilleure plateforme d’achat en ligne 2022 lors de l’African Excellence Awards organisé par MEA Markets magazine.

Melchior Koba

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Dans le but de permettre aux touristes de vivre des aventures authentiques, des tech entrepreneurs ougandais ont mis en place une solution numérique sur mesure.

Pieme est une solution numérique développée par une start-up ougandaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les citoyens ougandais, de transformer leur maison en restaurant à temps partiel, en maison d’hôtes ou en un lieu d’événements. La start-up a été fondée en 2018 par Joshua Muhindo et John Kainja. L’objectif de la start-up est d’aider les touristes à vivre l’expérience des repas faits maison et à rencontrer les autochtones pour mieux vivre leur aventure.

La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Pour accéder aux diverses fonctionnalités, une inscription s’impose. Il faudra fournir les informations comme le nom, le prénom, l’adresse mail, le numéro de téléphone puis créer un mot de passe. Après cette étape, il est possible d’accéder aux messageries pour discuter avec les propriétaires des maisons, recevoir des notifications si éventuellement la situation évolue au niveau d’un bien.

L’application comptabilise déjà plus de 10 000 téléchargements sur Android. Joshua Muhindo explique que la start-up « a été confrontée au coût élevé de la nourriture et de l'hébergement dans les restaurants et hôtels urbains ». Ces prix peuvent justifier l’intérêt grandissant du public pour Pieme. Déjà, plus de 2 000 personnes proposent des logements et des repas aux hôtes via la plateforme. Ce qui a amené la jeune pousse à revoir ses objectifs à la hausse. Elle espère atteindre plus de 20 000 réservations pour le dernier trimestre de l’année.

Déjà présente au Nigeria et au Kenya, la jeune pousse espère s’étendre en Egypte et en Ethiopie l’an prochain. De plus, Joshua Muhindo déclare que Pieme « est également intéressé par les Emirats arabes unis en raison du nombre de touristes et de la fonction sociale de l'application qui permet aux gens de rencontrer les habitants et les communautés locales autour d'un repas ».

Adoni Conrad Quenum

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Fondée plus tôt dans l’année, la start-up a su séduire des investisseurs de premier plan pour mettre en route son projet. Elle propose une solution révolutionnaire dans le secteur de l’immobilier.

Partment est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’acheter des résidences secondaires ou une partie de ces résidences à des prix intéressants. La start-up, fondée par Nadim Nagui, Ahmed el Raggal et Chinmaya Das en 2022, a réussi un tour de table d’un montant de 1,5 million $ pour améliorer l’infrastructure de sa plateforme et déployer son produit minimum viable (MVP).

L’objectif de ce déploiement est de recueillir assez de retours utilisateurs pour valider le projet et le produit avant de commencer un développement long et coûteux. « Partment est un nouveau concept en Egypte et nous pensons qu'il va changer la façon dont les gens achètent et utilisent les biens immobiliers sur le marché local et international », a affirmé Nadim Nagui.

Depuis la plateforme, l’utilisateur peut explorer la liste des maisons situées pour la plupart dans des destinations de vacances. Il peut investir dans l’achat d’une des nombreuses maisons. En fonction de la valeur de la maison choisie et du montant investi, l’utilisateur deviendra propriétaire ou copropriétaire. C’est également à hauteur du capital investi qu’il obtiendra un quota transparent et équitable de jours de haute/moyenne/basse saison pour utiliser la maison. Il est également libre de vendre ses « actions » si éventuellement la maison ne lui convenait plus. Autrement dit, Partment « combine un investissement immobilier transparent, accessible et pratique avec la copropriété d'une propriété de vacances ».

La plateforme de la start-up est accessible, mais pour l'utiliser, une inscription s’impose. L’utilisateur renseignera les informations telles que le nom, le prénom, le numéro de téléphone ou encore l’adresse e-mail, puis il créera un mot de passe. Son compte créé, il pourra accéder aux divers biens.

Avec son récent tour de table, la start-up espère conquérir rapidement le pays des pharaons et s’étendre dans la région. « Outre le soutien financier et les conseils d'experts, la confiance qu'ils accordent à notre modèle économique nous aidera à atteindre nos objectifs à court et à long terme et à faire passer notre activité à la vitesse supérieure en Egypte et dans toute la région », a indiqué Nadim Nagui.

Adoni Conrad Quenum

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Grâce aux diverses compétitions organisées sur le continent, les tech entrepreneurs se subliment pour proposer des solutions numériques intéressantes. L’étape sénégalaise du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient n’a pas dérogé à la règle.

Doom Yaye est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sénégalaise du même nom. Elle permet aux femmes enceintes et aux nouvelles mères de s’informer sur la santé maternelle. La plateforme dispose également d’une boutique en ligne où il est possible de faire des courses pour bébé et pour la nouvelle mère. La start-up, basée à Dakar, a été fondée par Awa Diop.

La solution dispose d’une plateforme web sur laquelle on retrouve tout ce qui se rapporte à la femme enceinte et à la mère. Divers articles de blog sont accessibles sans inscription préalable sur la plateforme. Ces articles traitent de divers sujets et mettent en relief les situations variées que peuvent affronter une femme enceinte, du premier trimestre à la confession de sa valise de maternité. Outre cette période, beaucoup d’informations sont accessibles sur l’enfant et la vie de mère du premier jour jusqu’aux huit ans de l’enfant.

La plateforme dispose d’un commerce en ligne où il est possible d’acheter vêtements, chaussures, livres, jouets, etc. Des articles pour bébé et tout ce dont on a besoin pour concocter une valise de maternité sont disponibles sur la plateforme. En dehors de l’achat, Doom Yaye propose la location de divers objets de puériculture et de loisirs pour enfant tels qu’un trotteur, une baignoire, de la vaisselle ou encore une chaise haute. La durée de location est de 48 heures à 6 mois. La start-up souligne que tous les articles loués sont désinfectés.

Pour effectuer des achats ou des locations, la possession d’un compte s’impose. Il faudra fournir diverses informations et créer un mot de passe pour entériner l’inscription. En 2022, Doom Yaye remporte le prix de la douzième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social au Sénégal. La start-up empoche un chèque d’un montant de 5 millions FCFA (7 405 USD) et valide son billet pour participer à la phase finale regroupant 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

Adoni Conrad Quenum

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Cette nouvelle arrive un mois après que la start-up a été sélectionnée dans la cohorte Google for Startups Black Founders Fund 2022.

Stears, la plateforme panafricaine qui fournit des données et des informations sur abonnement aux entreprises et aux professionnels du monde entier, a annoncé le mardi 11 octobre l’obtention de 3,3 millions de dollars. Le tour de table a été mené par MaC Venture Capital avec la participation de Serena Ventures, la société d'investissement de Serena Williams, et d’autres investisseurs.  

« Nous savons que les professionnels mondiaux ont besoin de nos données et de nos connaissances, car les banques, les sociétés de recherche, les organisations de développement et les investisseurs utilisent déjà nos premiers produits. Nos clients nous disent que nous construisons une entreprise "d'importance systémique" pour résoudre le problème des données en Afrique », a déclaré Preston Ideh, le PDG de Stears.

Stears a été lancée en 2017 par trois d’étudiants qui, de par leur propre expérience, ont fait le constat qu’il était difficile d'obtenir des données et des informations sur la plus grande économie d'Afrique, leur pays d'origine, le Nigeria. Grâce à leurs différentes compétences, ils mettent sur pied Stears pour répondre à ce manque d'informations.

Selon le PDG, ce site web Stears est la version africaine de Bloomberg et Thomson Reuters, deux des fournisseurs d'informations fiables dans le monde. Stears identifie, combine et commercialise les données souvent manquantes, obsolètes ou mal numérisées dont ont besoin les opérateurs, les professionnels de la finance, les politiques, les chercheurs et même les régulateurs.

En 2019, l'équipe a créé la première base de données électorales en temps réel du Nigéria, que plus de 2 millions de Nigérians ont utilisée pour surveiller les élections générales. Forts du succès de 2019, ils ont levé un financement de pré-amorçage de 650 000 $ ; le montant total levé à ce jour s'élève à 4 millions de dollars.

Avec ce nouveau financement, Stears prévoit de collecter des données, d'effectuer des analyses de données approfondies et de les proposer à ses clients commerciaux de plusieurs manières autres que le simple rapport d'informations. La société prévoit également embaucher des scientifiques des données, des analystes de données et des analystes sectoriels. Les capitaux serviront enfin à son expansion en Afrique orientale et australe.

Samira Njoya

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La concurrence est rude sur le marché des start-up en Afrique. Les tech entrepreneurs proposent diverses solutions pour simplifier le quotidien des populations dans plusieurs domaines. Au Ghana, cette start-up veut s’imposer dans plusieurs secteurs d’activités.

ShaQ Express est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à divers services tels que le commerce en ligne, la commande de nourriture, la livraison au dernier kilomètre, ou encore à une pharmacie en ligne. La start-up a été fondée en 2020 par Anthony Owusu-Ansah.

La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Depuis un smartphone, il est possible d’accéder aux divers services disponibles. L’utilisateur a également la possibilité de devenir un vendeur sur la plateforme de commerce en ligne ou un coursier. Pour cela, il faudra s’inscrire et renseigner des informations telles que nom, prénoms, numéro de téléphone, adresse e-mail, etc. Pour un coursier, c’est plutôt rapide et il suffit d’attendre de recevoir une notification, une demande d’un client. Il est libre d’accepter ou de refuser cette course.

En ce qui concerne le commerce en ligne, après la soumission du formulaire, un agent de la start-up vous appellera pour l’activation de votre compte. L’utilisateur recevra ensuite une formation pratique sur les diverses façons de vendre sur l’application, et une fois intégrée, il pourra profiter des visiteurs de la plateforme de commerce en ligne pour effectuer des chiffres intéressants. La commande viendra sous la forme d’une notification, et si le produit est disponible, il accepte celle-ci et prépare le colis qui sera récupéré quelque temps plus tard par un coursier de ShaQ Express. Il se chargera de la livraison au client.

La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 5000 fois sur le Play Store, le marché des applications sur Android. En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 5 autres start-up ghanéennes pour prendre part au programme de l’accélérateur MEST Express, en partenariat avec la fondation MasterCard. Le programme durera 20 semaines et chacune des start-up sélectionnées recevra un chèque d’un montant de 5 000 $.

Adoni Conrad Quenum

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Dans les grandes villes du monde, la gestion des déchets n’est pas une sinécure. Les villes africaines n’échappent pas à la donne, ce qui a amené les entrepreneurs locaux à mettre en place des solutions technologiques pour lutter contre ce fléau.

Scrapays est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux ménages et aux entreprises de vendre leurs déchets recyclables. La start-up a été fondée en 2020 par Tope Sulaimon, Boluwatife Arewa et Olumide Ogunleye.

La solution aide les ménages et les entreprises à s’inscrire auprès d’agents collecteurs qui dépendent de Scrapays. Ces agents passent dans les ménages et les entreprises ramasser les ordures et les trient de façon à vendre les ordures recyclables à la start-up. L'application aide les différentes parties à se rencontrer afin d’effectuer les transactions. Il est important de souligner que chacune des parties est préalablement inscrite sur l’application en fournissant les informations nécessaires.

Pour impliquer les populations ne disposant pas d’Internet, Scrapays a mis en place un code USSD. Tout le monde peut rejoindre ainsi le creuset mis en place par la start-up en devenant un agent collecteur de déchets ou un participant aux discussions relatives à la gestion des déchets. En ce qui concerne les déchets recyclables, on retrouve diverses matières comme les plastiques, les métaux, l'aluminium, le papier ou encore le carton.

En 2020, la start-up a revendiqué avoir collecté plus de 150 000 kilogrammes de déchets solides. Elle a ainsi généré plus de 60 000 $ à la vente. Avec la mise en place du service qui permet aux particuliers de démarrer, de développer et de faire évoluer leurs mini-entreprises de recyclage, Scrapays espère gagner plus. En 2022, elle a été sélectionnée avec cinq autres start-up pour prendre part au programme de l’accélérateur OceanHub Africa.

Adoni Conrad Quenum

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Le big data est très sollicité dans divers secteurs d’activité. Il permet d’être plus efficace dans certaines situations et de suivre le rythme de la révolution technologique en cours. Appliquées au marketing, les mégadonnées révolutionnent la concurrence dans le secteur de la vente.

Rwazi est une solution numérique développée par une start-up mauricienne du même nom. Elle permet aux entreprises de suivre l’évolution de leurs concurrents grâce à diverses données collectées sur le terrain. La start-up a été fondée en 2018 par Joseph Rutakangwa (photo, à droite) et est déjà présente, en plus de l'île Maurice, en Ouganda, en Zambie et au Rwanda.

C’est grâce à une application mobile que la start-up collecte des informations sur diverses marques dans les marchés et les points de vente. Elle engage des personnes à temps partiel pour effectuer ce travail. Quant aux clients, ils disposent d’un tableau de bord sur l’application, après s’être dûment inscrit, pour suivre en temps réel l’évolution des prix de leurs concurrents.

Selon Joseph Rutakangwa, « les entreprises s'abonnent pour activer le cycle où elles veulent optimiser la distribution. Par exemple, vous êtes Coca-Cola, et vous vous abonnez pour que nous vous fournissons un flux en direct sur la disponibilité, la visibilité et les prix de Coca-Cola par rapport à Pepsi à Lagos, tout au long de l'année. Grâce à cela, vous répertoriez et réapprovisionnez rapidement pour augmenter votre part de marché ».

En plus de suivre diverses données, la start-up propose aux clients des analyses et des prédictions en temps réel ce qui permet d’ajuster ou non sa politique commerciale. Rwazi emploie plus de 20 000 « mappers » dans 50 pays d’Afrique, d’Asie du Sud et de l’Amérique pour effectuer des analyses fiables et pertinentes pour ses clients. Elle travaille également avec plus de 500 entreprises. « Nous donnons aux petites et moyennes entreprises un accès direct aux données psychographiques de leurs clients, ce qui peut les aider à déterminer comment les servir au mieux », a indiqué la jeune pousse.

Adoni Conrad Quenum

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Depuis la pandémie de Covid-19, l’edtech est devenue un secteur intéressant pour les grandes firmes mondiales. Les tech entrepreneurs locaux se sont également positionnés sur le marché pour offrir aux apprenants une éducation de qualité.

Smartprof est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine du même nom. Elle permet de trouver un professeur particulier en moins de 24 heures. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2018 par Faiz Mustapha. Elle a déjà reçu plus de 50 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance.

C’est depuis un ordinateur ou un smartphone qu’élèves et professeurs peuvent s’inscrire sur la plateforme en renseignant des informations telles que nom, prénom, e-mail ou encore numéro de téléphone. Avant d’opter pour un professeur, l’élève reçoit un cours d’essai gratuit de celui-ci. Si c’est concluant, il peut débuter avec ledit professeur et la plateforme va se charger de suivre sa progression sur toute la période du mentorat. Les cours peuvent se dérouler en ligne ou en présentiel à domicile.

En ce qui concerne les professeurs, ils peuvent directement s’inscrire sur la plateforme et rejoindre la communauté des tuteurs de Smartprof. « Tous nos professeurs sont issus des grandes écoles et universités les plus prestigieuses », indique la plateforme. Avant de postuler, il faudrait avoir un bon curriculum vitae. Il faut signaler que les tuteurs de Smartprof ont la possibilité de gagner jusqu’à 3 200 dirhams (292,7 $) par mois.

La start-up revendique plus de 300 professeurs dans plus de 25 matières et plus 3 000 heures de tutorat réalisées. En 2022, elle figure parmi les lauréats de la 12e édition du Prix Orange de l’entrepreneur social. Smartprof est classé troisième et participera à la phase finale de la compétition au cours de laquelle des start-up de 17 pays d'Afrique et du Moyen-Orient vont se disputer les prix.

Adoni Conrad Quenum

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Bien que la carrière professionnelle du jeune tech entrepreneur soit relativement courte, elle est cependant riche d’expérience. Ponctuée de plusieurs postes de développeur Web ou logiciel, elle continue de s’étoffer grâce à sa double casquette d’employé et de patron.

Dawit Nigusu (photo) est un informaticien éthiopien diplômé de l’université d’Addis-Abeba. Titulaire d’un bachelor en génie logiciel obtenu en 2018, il est le président-directeur général de la start-up Shemach qu’il a cofondée avec Yihunsew Getahun.

Fondée en 2020, la société opère une place de marché numérique éponyme, business to business (B2B), qui fait la joie des petits commerçants au détail en Éthiopie.  Dessus, ils peuvent commander des produits de grande consommation à une grande variété de fournisseurs à travers le pays, payer directement en ligne, accéder même à de la marchandise à crédit et payer plus tard. Shemach revendique déjà plus de 2 700 détaillants enregistrés sur sa plateforme, qui s’approvisionnent auprès de onze fournisseurs de marques locales.

Grâce au succès rencontré par Shemach, dirigé par Dawit Nigusu, la start-up a été retenue en septembre 2022 par l’accélérateur The Baobab Network pour faire partie de sa dernière cohorte. Elle bénéficiera d’une formation intense de mise à niveau de ses capacités opérationnelles pour stimuler sa croissance et d’une somme de 50 000 $ dollars pour financer son développement.

Développeur Full Stack sénior chez l’éditeur et distributeur américain de livres pour enfants, Scholastic Corporation, depuis 2021, Dawit Nigusu a débuté sa vie professionnelle en 2017 comme stagiaire ingénieur logiciel chez iCog Labsn, une entreprise de recherche et développement sur l’intelligence artificielle et la robotique basée à Addis-Abeba.

En avril 2018, Dawit Nigusu rejoint l’université d’Addis-Abeba comme développeur logiciel junior. Il y travaillera sur plusieurs projets comme la conception et la création d’une plateforme de gestion de documents en ligne. En août de la même année, il s’en va chez L-IFT, une entreprise sociale spécialisée dans la transformation financière des personnes à faible revenu. Il y est React Developer jusqu’en janvier 2019. En parallèle, il est également développeur de logiciels au sein de l’entreprise technologique de mobilité ZayRide d’octobre 2018 à janvier 2019.

En juin 2019, il est recruté par l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Ethiopie comme ingénieur logiciel principal. Toujours employé chez L-IFT, il monte en grade et devient développeur Web full Stack sénior d’août 2019 à décembre 2020. Il se lance aussi dans l’entrepreneuriat technologique en fondant sa société d’e-commerce. Toujours membre du personnel de la FAO, il est nommé consultant en génie logiciel. Il occupera cette fonction d’août 2021 à janvier 2022 tout en se consacrant à Shemach.

Melchior Koba

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