Comme tous les autres secteurs, le transport est en pleine transformation numérique. Des tech entrepreneurs multiplient les solutions pour faire gagner du temps aux voyageurs.
BuuPass est une solution technologique développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les voyageurs, d’acheter les billets de bus, de trains ou encore d’avions et de les comparer quand plusieurs compagnies opèrent sur la ligne. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2017 par Wyclife Omondi (photo, à droite) et Sonia Kabra (photo, à gauche).
« Les voyageurs perdent du temps et de l'argent à comparer les plateformes lorsqu'ils essaient de réserver des billets. Avec la numérisation de BuuPass, ces deux défis sont pris en charge car nous ne réduisons pas seulement les coûts pour les utilisateurs ou les navetteurs, nous réduisons également les frais administratifs pour les exploitants de bus en offrant une solution de gestion de la flotte et des colis », a indiqué Wyclife Omondi.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. Après téléchargement, les utilisateurs vont s’inscrire avec leurs informations personnelles. Ils pourront ensuite surfer dans l’application et accéder aux diverses fonctionnalités qu’elle embarque. Les paiements des divers billets de transport peuvent se faire via mobile money, ce qui permet de ne pas forcément se rendre dans les kiosques de vente. L’application a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois sur Play Store.
En ce qui concerne les compagnies, BuuPass met à leur disposition son interface de programmation. Elles peuvent ainsi rejoindre la liste des compagnies qui opèrent déjà avec la start-up. La start-up revendique plus de 9 millions de billets de bus vendus depuis l’application mobile. Il faut souligner qu’avant de devenir BuupPass, la start-up a remporté l’édition 2016 du Hult Prize Challenge sous le nom de Magic Bus Ticketing. Ce prix leur a permis d’empocher un chèque d’une valeur de 1 million $ des mains de l’ancien président américain Bill Clinton.
Adoni Conrad Quenum
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L’opération intervient 18 mois après une levée de fonds de démarrage de 3 millions de dollars, dont 1 million de dollars de dette.
JetStream Africa, une entreprise de logistique ghanéenne spécialisée dans le commerce transfrontalier, a annoncé le mardi 10 janvier l’obtention de 13 millions de dollars en financement par capitaux propres et par emprunt lors de son cycle de pré-série A.
Fondée à Tema, au Ghana, et opérant dans 29 pays dont 14 en Afrique, la start-up prévoit d’utiliser ces fonds pour se développer dans de nouveaux pays et développer sa plateforme technologique qui regroupe à la fois des fournisseurs de financement et de logistique fragmentés dans l'espace commercial africain.
« Grâce à ce tour de financement, nous sommes ravis d'utiliser notre technologie pour refléter les données de nos clients sous la forme d'informations commerciales, afin qu'ils puissent commercer de manière plus rentable », a déclaré Miishe Addy (photo, au centre), cofondatrice et PDG de JetStream Africa.
En Afrique, les PME ont des difficultés à expédier leurs marchandises au-delà des frontières internationales, et de ce fait, les marchés auxquels elles ont accès sont limités. A cela il faut ajouter que la population de l'Afrique est plus importante que sa capacité de production, ce qui crée au fil des années un important déficit commercial dans un marché en pleine expansion. Selon un récent rapport du cabinet Mordor Intelligence, le marché africain du transport transfrontalier de marchandises devrait afficher un taux de croissance annuel composé d'environ 4,5 % au cours de la période 2022-2027.
En proposant un nouveau modèle commercial, la société s'implique désormais dans le mouvement de bout en bout du fret des expéditeurs (à l'importation et à l'exportation), la facture des frais et, surtout, fournit des financements aux PME qui en ont besoin.
Selon Miishe Addy, le nouvel investissement permettra à l'entreprise d'étendre sa portée et de continuer à améliorer ses offres de services. « Chez Jetstream, notre objectif est d'aider les entreprises régionales à développer plus rapidement leurs chaînes d'approvisionnement et à combler elles-mêmes ce fossé », a-t-elle déclaré.
Samira Njoya
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Dans de nombreuses villes africaines, particulièrement en Afrique du Sud, le problème de sécurité est récurrent. Une start-up a décidé de mettre en place une solution numérique pour régler un tant soit peu le problème.
Namola est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de se protéger et de protéger leur famille. La start-up a été lancée en 2017 par Peter Adolphs.
« Lorsque vous demandez de l'aide pour vous-même ou pour un être cher, nous vous appellerons immédiatement pour confirmer les détails, puis nous enverrons l'aide des communautés Namola, des services d'urgence ou d'intervention privée », indique la plateforme.
🆘Tap the SOS button in your @NamolaApp and select “Test”.
— Namola (@NamolaApp) December 20, 2022
Why?
1) It will program you to push the SOS button in an emergency
2) You will know how to select an incident in an emergency
3) You will have peace of mind that an operator will call you quickly in an emergency. pic.twitter.com/z4Chgx17EZ
L’application mobile, accessible sur Android, iOS et Huawei, dispose d’un bouton de panique. C’est en appuyant sur ce bouton que l’utilisateur demande de l’aide, ce qui déclenche tout le processus. L’application envoie une notification quand les membres de votre famille se déplacent et arrivent à bon port en toute sécurité.
La start-up a recours à la localisation GPS pour vous retrouver plus rapidement, vous ou votre famille, en cas de problème, à la surveillance familiale avancée pour assurer la sécurité de vos proches en cas de menaces ou autres cas qui peuvent mettre en danger votre vie et celle de vos proches. Par ailleurs, Namola assure une couverture nationale et elle interviendra où que vous soyez.
Depuis son lancement, la version Android de l’application a été téléchargée plus de 100 000 fois, selon Play Store. Elle offre la possibilité de s’abonner à Namola Plus pour quelque 59 rands (3,47 $).
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique est en pleine croissance en Afrique, marqué par les nouvelles habitudes d’achat dues à la prolifération des plateformes d’e-commerce. L’Egypte veut profiter de cette nouvelle donne.
Egypt Post, l’opérateur public de service postal en Egypte, va lancer une plateforme de commerce en ligne en 2023. Baptisée ECOM Africa, la plateforme d’e-commerce vise à augmenter les échanges entre l'Egypte et les autres pays d'Afrique.
Dans une interview accordée au site web Arabian Business, Sherif Farouk, le président d'Egypt Post a déclaré que la nouvelle plateforme « aidera et bénéficiera des grandes entreprises internationales de commerce électronique et de publicité en ligne, telles qu'Amazon et Alibaba ».
Depuis plusieurs années, l'Egypte s'efforce à accroître ses échanges avec les autres Etats africains à travers la poste. Egypt Post a développé à cet effet de nouveaux projets pour favoriser le commerce entre l'Egypte, d'une part, et les autres Etats du continent, d'autre part. En 2020, la poste égyptienne a signé à cet effet un accord avec l’Union postale universelle (UPU) pour mettre en œuvre l’initiative Ecom@Africa, qui vise à promouvoir et développer le commerce électronique entre les postes africaines.
L’accord entend permettre à l’Egypte de surmonter les obstacles au commerce électronique en Afrique et de faire du pays un portail du commerce électronique pour le continent africain, en plus de bénéficier sa situation géographique. Des objectifs qui cadrent avec ceux du pays car l’Egypte envisage de porter ses exportations vers les autres pays africains à 10 milliards de dollars d'ici 2025, contre 5 milliards actuellement.
Grâce à la future plateforme, les entreprises du pays pourront écouler facilement leurs produits dans d’autres pays du continent. « La flotte d'Egypt Post jouera un rôle déterminant dans la livraison de ces marchandises aux clients d'autres pays africains », a ajouté Sherif Farouk.
Samira Njoya
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Les commerçants africains se tournent de plus en plus vers le commerce en ligne. Ce changement de comportement s’explique par le succès de ces entreprises pendant la crise de la Covid-19.
Omnibiz est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux détaillants de passer des commandes à leur convenance et de se faire livrer dans les plus brefs délais sans avoir à payer des frais de livraison. La start-up a été fondée en 2019 par Deepankar Rustagi.
« Nous croyons que le détaillant informel intelligent – et non les centres commerciaux – est l'avenir du commerce de détail moderne en Afrique. En fournissant le capital, les outils et la logistique, nous permettrons aux détaillants d'offrir un excellent marchandisage à un prix abordable pour gagner la confiance de leurs clients », a indiqué Deepankar Rustagi.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement et inscription sur la plateforme, le commerçant peut passer sa commande et attendre quelques heures pour la réception. La solution permet de réapprovisionner rapidement votre stock, d’accéder à une large gamme de produits, et si le commerçant est en manque de ressources financières, elle propose une solution de paiement différé. Il peut donc acheter maintenant et payer plus tard.
Omnibiz revendique plus de 90 000 détaillants sur sa plateforme. Les applications sont également très téléchargées. Depuis le lancement de la start-up, elle a levé environ 18 millions $ pour accélérer sa croissance dans la région. La start-up veut entraîner tout le monde au sommet comme le déclare son fondateur en août 2022 : « ce financement nous permettra de quadrupler la rentabilité de nos détaillants, de créer une entreprise évolutive et rentable et de nous rapprocher de la transformation du commerce de détail africain ».
Adoni Conrad Quenum
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A cause de la sous-bancarisation des populations africaines, les solutions fintech sont devenues d’intéressantes alternatives sur le continent. Elles se multiplient et essaient d’apporter un plus aux populations.
Cassbana est une solution fintech développée par une start-up égyptienne. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les petits commerçants, de commander des stocks de marchandises auprès des partenaires de la start-up et de payer plus tard en petits versements. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2020 par Haitham Nassar.
« Cassbana est une solution technologique qui crée des identités financières aux populations mal desservies en Egypte en gérant leurs besoins commerciaux et en créant un système de notation basé sur le comportement faisant de la start-up le futur collectif de conseil financier basé sur les données », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Il faut disposer d’un compte avant d’accéder au système de Cassbana. Après, l’utilisateur peut profiter de tout ce qu’offre la start-up et celle-ci collecte les données pour permettre à l’IA et l’apprentissage automatique d’affiner les décisions pour chaque commerçant.
Il faut rappeler que l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois sur le Play Store. Elle attire de plus en plus de clients et Haitham Nassar veut mettre en place d’autres services afin d’aider davantage ces nano et micro entreprises. En 2021, la start-up avait levé la somme d’un million de dollars pour accélérer sa croissance dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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Il est un entrepreneur technologique spécialisé dans le commerce électronique. Il a conçu une plateforme qui relie les petits commerçants aux services de commerce électronique dans la zone du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et est soutenu par des investisseurs internationaux et providentiels.
Waleed Rashed (photo) est un entrepreneur égyptien diplômé de la faculté de commerce de la Zagazig University où il a obtenu un bachelor en 2004. Il est le président-directeur général de SIDEUP, une plateforme unique pour les solutions technologiques intelligentes destinées aux micro, petites et moyennes entreprises de commerce électronique.
Fondée par Waleed Rashed en 2008 et anciennement nommée VOO, la plateforme devenue SIDEUP est née dans le but de répondre à tous les besoins des entrepreneurs spécialisés dans le commerce électronique, du soutien logistique local et international aux services de stockage, en passant par un tableau de bord complet et en temps réel. Elle intègre à son portefeuille d’outils un gestionnaire de compte/partenaires et les meilleures plateformes technologiques du Moyen-Orient comme Zammit, Wuilt, Paymob Aramex et DHL, entre autres.
En début décembre 2022, la start-up, qui dessert déjà 2 000 entreprises de commerce en ligne, a levé un financement de 1,2 million de dollars pour son expansion, et s’est étendue à l’Arabie saoudite où elle aura désormais son siège social. Ce tour de table a été possible grâce aux investissements de Launch Africa VC, 500 Global, Riyadh Angels, Alex Angels, Al Tuwaijri Fund et Faisal Al-Abdulsalam, un investisseur providentiel saoudien.
« SIDEUP s’adresse aux commerçants du village, ou à ceux qui vendent des produits sur Instagram, Facebook ou WhatsApp. Ils ont accès à tous les services, depuis la société de messagerie jusqu’aux services de marketing, en passant par l’entreposage et l’exécution des commandes », a expliqué l’entrepreneur à propos de sa start-up après son tour de table.
Waleed Rashed fut également le PDG et le fondateur d’Ingez (2013-2016). Cette dernière est une entreprise qui met à la disposition de ses clients des assistants pour s’occuper des courses quotidiennes, que ce soient les courses à l’épicerie, la prise en charge et le dépôt des linges secs ou toutes autres choses qui figurent sur la liste de course du client.
La carrière professionnelle de Waleed Rashed a commencé en 2007 à la First Abu Dhabi Bank où il était agent commercial. En 2008, il a rejoint l'Al Khalij Commercial Bank en tant que chef de l’équipe de vente jusqu’en 2010.
Melchior Koba
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Selon Phumi Korber, une tech entrepreneure sud-africaine, nous portons moins de 30 % du cycle de vie d'un article, ce qui signifie qu'il y a une grande quantité de vêtements d'excellente qualité qui ne sont pas portés. C’est dans cette optique qu’elle a lancé sa start-up d’e-commerce.
WiSi-Oi est une plateforme numérique développée par une start-up sud-africaine. C’est une place de marché où divers internautes peuvent créer un compte pour vendre des vêtements neufs et ou d’occasion. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2020 par Phumi Korber.
« L'objectif est de prolonger la durée de vie des vêtements qui sont déjà en circulation et de réduire la nécessité d'acheter de nouveaux vêtements en permanence. L'entreprise offre également un facteur d'autonomisation, où les vendeurs peuvent générer un revenu simplement en vendant des vêtements qui traînent dans leurs placards », indique Phumi Korber.
Bien qu’elle ne dispose pas encore d’application mobile, la start-up utilise les réseaux sociaux, en plus de sa plateforme web, pour effectuer les ventes. D’ailleurs, un lien sur la plateforme redirige directement sur WhatsApp. Néanmoins, pour effectuer des achats ou pour vendre sur la plateforme, il faut disposer d’un compte.
Join our fashion exchange movement where we shop from each other's closets.
— Wisi-Oi Marketplace (@Wisi_Oi) November 17, 2022
We are a community of creative, fun & socially conscious fashion lovers that are changing the way that we consume fashion.
We call this SHARED FASHION!
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La place de marché met à la disposition des acheteurs une pléthore de moyens de paiements, du mobile money aux paiements bancaires. Depuis son lancement, WiSi-Oi revendique avoir traité plus de 500 commandes. Pour atteindre ce chiffre, Phumi Korber affirme avoir utilisé une base de données d'emails organiques de 6 000 abonnés, et elle a eu un taux de rétention des acheteurs de 22 %. « Nous cherchons à lever 100 000 dollars, ce qui nous permettrait de construire et de maintenir la technologie, de commercialiser le produit pendant un an et d'engager un membre de l'équipe opérationnelle », conclut la fondatrice.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique est en plein essor en Afrique. Favorisé par la pandémie de Covid-19, il pourrait davantage croître au cours des dix prochaines années. Selon la Société financière internationale (SFI), le nombre d’acheteurs en ligne en Afrique a augmenté de 18 % par an depuis 2014.
Olatono Market, une plateforme gabonaise spécialisée dans le commerce électronique, a annoncé le mercredi 14 décembre sa première levée de fonds d’une valeur de 45 000 euros, une première pour une start-up numérique au Gabon. Le financement obtenu va permettre à l'entreprise d’accélérer son développement en Afrique centrale, de renforcer ses partenariats et créer une plateforme qui révolutionne le commerce en ligne au Gabon.
« Notre plateforme innovante est en totale rupture avec l’offre classique des acteurs existants et vient répondre aux attentes des clients, désireux de plus en plus d'avoir le choix, comparer les prix et avoir accès aux prix et produits partout où ils se trouvent au Gabon », a déclaré Thierry Dzime, fondateur d’Olatano Market.
Depuis sa création en mars 2021, la société s’est donnée pour mission de transformer l’e-commerce en Afrique centrale. La plateforme a développé le service dénommé Achat Flex, qui permet à la fois aux particuliers de payer en ligne par les canaux de paiement classique que sont le paiement à la livraison, le mobile money et les cartes de crédit, ainsi que le paiement en tranches. Une première au Gabon où le commerce électronique commence à gagner du terrain.
Selon un rapport de la GSMA (association mondiale des opérateurs télécoms) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Gabon est devenu en 2021 le leader du commerce électronique dans la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), déclassant ainsi le Cameroun.
Avec ces capitaux, les responsables d'Olatano Market ambitionnent de développer encore plus de services, accélérer la croissance de la start-up, renforcer ses effectifs et signer de nouvelles conventions. « Nous sommes ravis de soutenir l’expansion de l’entreprise et le lancement du nouveau produit Achat Flex. L’ambition est de faire émerger les champions de l’économie gabonaise de demain. Nous sommes heureux d’avoir réalisé ces investissements dans une start-up à fort potentiel. Nous allons l’accompagner dans sa progression », a déclaré Fabrice Nze-Bekale, président de Gabon Angel Investor Network (GAIN).
Samira Njoya
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Dans le but d'aider les chauffeurs de taxi à améliorer leurs conditions de vie, un tech entrepreneur a mis en place une solution numérique. C'est une alternative au système en place qui empêchait une hausse du niveau de vie de cette couche de la population.
Cmontaxi est une solution numérique développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l'occurrence les chauffeurs, de devenir propriétaire d'un taxi dans un intervalle de temps donné. La start-up, basée à Dakar, a été fondée en 2015 par Aziz Senni.
« Avec un salaire moyen de 600 euros par mois, ils ne gagnent pas assez d’argent pour pouvoir accéder aux crédits bancaires classiques ou aux formules de leasing proposés par les constructeurs automobiles », indique Aziz Senni. Il a donc mis en place un package comprenant une location-vente et un forfait entretien et assurance. Les chauffeurs devront débourser 15 euros par jour. En plus de cela, le tech entrepreneur pourra également utiliser les taxis comme des supports publicitaires.
Il faut signaler que le montant déboursé quotidiennement est 10 % moins cher que ce que propose la concurrence. De plus, avec Cmontaxi, vous devenez propriétaire en 48 mois ou en 60 mois. La start-up met tout en œuvre pour vous transformer en un entrepreneur et non un simple chauffeur derrière son volant. L'objectif est d'améliorer les conditions des personnes optant pour ce chemin. « J’ai décidé de permettre à ces chauffeurs de devenir propriétaire de leur taxi, sans apport, ni caution, de les former à la gestion de leur micro-entreprise et de les aider à réduire leurs coûts d’assurance et d’entretien de leur véhicule », ajoute Aziz Senni.
Cmontaxi met également à la disposition de ses entrepreneurs une plateforme digitale de réservation. Elle permet d’accroître leurs recettes par l’acquisition de nouveaux clients et le concept « Taxishop », un réseau de distribution de produits et services par taxis, permet aussi de multiplier leurs revenus.
Adoni Conrad Quenum
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