Les solutions et l’architecture digitale des paiements représentent un défi récurrent sur le secteur du e-commerce en Afrique. Jumia annonce avoir pris des mesures pour les améliorer sur deux de ses principaux marchés que sont l’Egypte et le Nigeria.

Jumia, le groupe spécialisé dans les services d'e-commerce en Afrique, a annoncé avoir effectué plusieurs investissements en Egypte, dans le cadre d'une stratégie visant à développer ses solutions de paiement. Il a indiqué avoir trouvé un accord avec vaIU, une société de services technologiques adaptés à la finance, afin de développer une solution permettant à ses clients locaux d'acquérir des biens et les payer dans le temps (BNPL, Buy Now and Pay Later).

Jumia annonce aussi avoir connu plusieurs développements sur son système de paiement au Nigeria, son principal marché. « Sur l'application JumiaPay, nous avons continué à ajouter des services plus pertinents, au quotidien. Au Nigeria, nous avons mis en place une intégration avec Quickteller, le plus grand agrégateur de factures du pays. Ce partenariat nous permet de proposer plus de 70 facturiers supplémentaires sur l'application JumiaPay, notamment des services gouvernementaux, des fournisseurs d'accès à Internet, des compagnies aériennes… », peut-on lire dans la communication de l'entreprise.

Toujours au Nigeria cependant, l'entreprise annonce que ses services de paiement pourront connaître des perturbations. Afin de se conformer aux exigences de la Banque centrale, ses dirigeants ont accepté de s'associer à un fournisseur de services de paiement tiers pour le traitement des transactions par carte via JumiaPay. Le changement effectif est annoncé pour ce mois de mars 2022 avec un léger délai dans la mise en œuvre.

La technologie JumiaPay a permis au groupe coté désormais sur le Nasdaq (principal marché boursier américain des valeurs technologiques) de canaliser des paiements d'une valeur de 263,3 millions $ pour plus de 12,1 millions de transactions. Cela représente 34,7 % des paiements globaux effectués par les clients, contre 33,1 % une année auparavant. Rappelons que la valeur des marchandises achetées via la plateforme Jumia a frôlé le milliard de dollars en 2021, en hausse de 3,21 % comparé à celle de l’année 2020.

Jumia continue d'augmenter le nombre de ses clients qui a approché 4 millions en 2021, ainsi que ses volumes d'affaires. L’amélioration de ses systèmes de paiement tout comme la mise en conformité avec les exigences règlementaires sont des étapes importantes de son développement. Ces évolutions devraient lui permettre de répondre aux attentes qui surviendront, au regard de l'importante campagne de marketing menée en 2021.

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La start-up lancée il y a un an a déjà constitué un important réseau de plus de 10 000 épiciers, à qui elle propose des promotions sur des produits de grande marque. Son objectif, c’est d’agrandir son réseau sur les prochaines années.

La start-up marocaine WafR — qui permet au client et à l’épicier d’obtenir une promotion au moment de l’achat/vente d’un produit en vue d’orienter leurs choix vers une marque de la grande distribution — veut d’agrandir son réseau actuel de clients, constitué de plus de 10 000 épiciers, à 50 000.

Pour financer ce projet, l’entreprise fondée en 2021 a annoncé, le mercredi 16 février, la levée d’un financement de 3,5 millions de dirhams (374 000 $). Les fonds seront essentiellement orientés vers l’accélération de la croissance de WafR à travers le développement de son réseau d’épiciers.

« Suite aux 300 000 dirhams qui nous avaient initialement été promis, plusieurs nouveaux investisseurs ont manifesté leur intérêt pour WafR et se sont joints au round de financement. Ainsi, nous avons levé 3,5 millions de dirhams et notre valorisation a atteint 30 millions de dirhams », a commenté Ismail Bargach (photo), le cofondateur de WafR, à la suite de cette opération.

Au Maroc, 85 % des ventes se font dans des épiceries contre 15 % dans les grands magasins et surfaces, estime WafR. Pour aider les grandes marques à augmenter leurs volumes de vente, leurs parts de marchés et leurs profits, WafR propose à des épiceries leurs articles vendus à des prix promotionnels pour davantage les inciter à s’orienter vers elles. Cette solution a permis à la start-up de constituer un important réseau de clients consultant au quotidien ses offres promotionnelles.

Chamberline Moko

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Ashraf Atia et Ramy Assaf révolutionnent le c-Commerce, une forme de commerce conversationnel au sein des applications de messagerie instantanée. En 5 ans, ils ont réussi à créer la 1re plateforme de c-commerce de la région MENA, et annonce l’expansion de sa solution en Egypte.

En 2016, Ramy Assaf (photo, à droite) et sa femme lançaient une petite activité de vente de chapeaux via une page Instagram, traitant les commandes par WhatsApp. Alors qu’il travaillait à l’époque pour la société de capital-risque Middle East Venture Partners (MEVP), il a décidé de s’aventurer dans l’entrepreneuriat après avoir constaté que sa petite activité de vente en ligne constituait une opportunité à développer dans la zone MENA.

Cependant, la notion de suivi des commandes et de gestion des clients restait un point sensible, et il a décidé d’en faire son cheval de bataille en créant la start-up Zbooni en 2017. Quelques mois plus tard, Ashraf Atia (photo, à gauche) le rejoint, et ensembles ils décident de révolutionner les opérations électroniques d’achats et de ventes dans la région du MENA grâce au c-commerce, une nouvelle forme de commerce conversationnel qui permet aux entreprises de vendre davantage par le biais d'applications de chat populaires, comme WhatsApp, Telegram ou Messenger.

Les moyens pour un tel investissement, ils les ont obtenus auprès d’investisseurs régionaux et mondiaux qui les accompagnent dans leur expansion. Très vite, l’idée a séduit dans plusieurs pays, et Zbooni a progressivement ouvert ses bureaux régionaux aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Jordanie, et sert actuellement une base de commerçants de plus de 6 000 entreprises.

En septembre 2021, Zbooni a réalisé un tour de financement de série A de 9,5 millions de dollars pour accélérer son expansion dans la région. Trois mois plus tard, la start-up a signé un partenariat de paiement avec JumiaPay Egypt, la plateforme de paiement égyptienne de Jumia Group. Le 16 février, le duo d’entrepreneurs a annoncé le lancement de sa plateforme en Egypte, ce qui aidera les entreprises locales à utiliser ses outils pour interagir et s'engager avec les clients, avec la sécurité des transactions traitées par JumiaPay.

Zbooni permet ainsi aux entreprises de convertir les conversations en transactions en partageant des paniers d'achat et des liens de paiement en temps réel, tout en assurant un suivi complet des opérations. Elle offre aux utilisateurs la possibilité de saisir des commandes, d'accepter des paiements et de vendre davantage, tout en assurant un suivi complet.

« Le panier moyen du c-Commerce est 2,7 fois plus grand que celui du e-Commerce traditionnel et les taux de conversion sont 20 fois plus élevés […] Zbooni utilise des outils avancés d'apprentissage automatique et d'IA (intelligence artificielle) pour protéger les commerçants et les clients, en garantissant une prévention de la fraude », affirme Ashraf Atia.

Avec le lancement de Zbooni en Egypte, les fondateurs ciblent les 50 millions d'utilisateurs de réseaux sociaux que compte le pays. « Nous sommes ravis de nous lancer en Egypte et de lancer le c-commerce avec des entrepreneurs et des entreprises égyptiennes inspirantes. En tant qu'Américain d'origine égyptienne qui a vécu et travaillé dans toute la région, c'est un honneur de pouvoir apporter de nouvelles solutions technologiques à mon pays d'origine. Avec l'aide de notre partenaire clé JumiaPay et de la National Bank of Egypt, nous espérons aider des milliers d'entreprises égyptiennes à vendre davantage avec Zbooni en 2022 », a-t-il conclu.

Aïsha Moyouzame

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Lancée à Abidjan, Mahali répond aux réalités locales du e-commerce. Les points de repère qu’elle recense permettent de se rapprocher plus des acheteurs et augmentent les chances des commerçants de livrer. La start-up derrière l’application web envisage déjà une entrée dans de nouveaux pays.

En Côte d’Ivoire, acheter en ligne rentre de plus en plus dans les habitudes des populations urbaines. La Covid-19 a aidé pour beaucoup dans ce sens. Les applications de géolocalisation aussi. C’est le cas de Mahali qui permet à un vendeur et à un acheteur de convenir d’un point de livraison de marchandise géolocalisé au préalable, dans un pays où l’adressage est encore faible.

Présentée officiellement en décembre 2019, lors de la 3e édition des Abidjan e-commerce Days, Mahali est une solution web développée par Alexis Bafcop et Géraud Lacaze. L’outil intègre une base de lieux alimentée en partie par les utilisateurs eux-mêmes, qui peuvent renseigner leur adresse en indiquant la ville, le quartier et des points de repère avec des photos. Le livreur d’un colis reçoit un code qui, une fois enregistré dans Mahali, lui permet d’accéder aux renseignements nécessaires et de proposer un créneau de livraison à l’acheteur qui peut payer avec son mobile sur l’application.

« L’équipe s’est plongée en profondeur dans l’étude des manières de se localiser et de décrire un lieu dans la région. Nous avons interviewé des personnes dans des entrepôts d’e-commerce, des livreurs, des acheteurs, des créateurs de start-up, etc., afin de cerner la réalité et les douleurs des différents acteurs du terrain », déclare Alexis Bafcop. Les adresses créées dans Mahali peuvent aussi, au-delà des usages liés au e-commerce, être partagées à d’autres fins telles que les services d’urgence ou pour orienter des visiteurs.

Le projet a bénéficié du soutien et de l’accompagnement de la structure d’intrapreneuriat d’Orange, l’Intrapreneurs Studio. De plus, Mahali s’appuie sur l’expertise d’entités d’Orange telles qu’Orange Labs Services, XDLAB (UX design) et un grand support des équipes d’Orange Côte d’Ivoire : Orange Money, Services Entreprise, Centre de tests clients et data scientists. 

Il y a un an, Alexis Bafcop expliquait que « ce sont les utilisateurs qui créent la valeur de l’application. Elle est donc gratuite. Plus les points de repère livraison seront utilisés et plus ils seront fiables. D’ici deux ans, quand la base de données sera suffisamment fiable et complète, les commerçants seront les plus à même de payer pour le service rendu ». La start-up envisage déjà de s’étendre à d’autres pays dont le Sénégal et le Cameroun. 

Ruben Tchounyabe

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Deux ans après l’obtention d’un premier financement d’amorçage, Wasla annonce un investissement plus important en fonds propres qui soutiendra son activité et son développement hors d’Egypte.  

La plateforme égyptienne de commerce électronique Wasla a bouclé un financement en fonds propres de 9 millions $ auprès du fournisseur de services financiers non bancaires Contact Financial Holding, pour élargir ses solutions de paiement. L’entreprise, co-fondée en 2018 par deux anciens de Rocket Internet et le banquier d’affaires Mahmoud El Said (photo, à droite), compte inclure à son offre actuelle des options de financement « buy now and pay later », ainsi que des possibilités de paiement en ligne. La start-up veut également préparer son expansion prochaine au Nigeria, première puissance économique et pays le plus peuplé du continent africain.

« C'est un marché énorme au bout du compte, avec environ 250 millions d'habitants. Ils sont très avancés sur le plan technologique, et leur adoption du commerce électronique est assez bonne. C'est le marché idéal. Il y a toute l'infrastructure dont vous avez besoin pour créer une véritable entreprise technologique. En termes de maturité de l'écosystème technologique, le Nigeria est probablement l'un des meilleurs marchés d'Afrique, en concurrence directe avec l'Egypte, l'Afrique du Sud et quelques autres économies », a commenté Mahmoud El Said, évoquant les potentialités du marché nigérian pour Wasla.

Il y a deux ans environ, soit en décembre 2019, Wasla annonçait la levée d’un financement d’amorçage de 1 million $, négocié avec trois investisseurs pour renforcer son équipe de travail et développer de nouveaux produits financiers.

Au-delà du capital, l’égyptien Contact Financial Holding apportera à Wasla son expérience dans les secteurs de la technologie et du crédit à la consommation, à travers sa plateforme d’évaluation de crédit et de recouvrement. Ces mécanismes devraient permettre à Wasla d’élargir les possibilités de financements à l’endroit de sa clientèle. En décembre 2021, Sherif Makhlouf, directeur général de la société de conseil Boost indiquait que les transactions de commerce électronique en Egypte ont atteint l’équivalent de 5 milliards $ en 2021.

Chamberline Moko

 

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En Afrique, le mobile est un atout pour la participation de la majorité de la population à l’économie numérique. Mais la cherté des appareils adéquats est un frein. Réduire les taxes à l’importation des appareils a une incidence sur leur prix au niveau local, selon la GSMA.

Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu dimanche 13 février, le gouvernement de la République d’Algérie a annoncé « la suppression de tous les impôts et taxes sur l’e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les start-up », prévus dans la loi de finances 2022 approuvée en décembre 2021. L’objectif de cette mesure est d’accélérer la numérisation dans le pays prônée par le chef de l’Etat, et le développement de l’innovation technologique.

En supprimant la taxe sur l’e-commerce, le gouvernement facilite les transactions en ligne dans le pays, en particulier pour les particuliers qui ont pris l’habitude d’acheter à l’étranger les appareils technologiques qu’ils ne retrouvent pas dans le pays. Pour les innovateurs et promoteurs de start-up, c’est une opportunité d’acquérir aisément du matériel technique indispensable à leurs recherches et innovations.

Selon l'Alliance for Affordable Internet et l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), la cherté des smartphones est l’un des principaux freins à l’adoption de l’Internet mobile en Afrique où le taux de pénétration était de 28 % en 2020. En supprimant tous les impôts et taxes sur les téléphones portables, le gouvernement facilite aux Algériens l’accès aux téléphones intelligents. Idem pour les ordinateurs. Il améliore ainsi l’accès des populations à Internet et leur participation à l’économie numérique.

Dans la loi de Finances 2022, un taux cumulé de droits et taxes de 133,05 % était appliqué pour l’achat des Smartphones ou tablettes électroniques, 60,22 % pour les disques durs. Dans ce contexte, la taxe revenait plus chèr que l’appareil acheté en ligne.

La suppression des impôts et taxes sur l’e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les start-up intervient après plusieurs semaines de protestation des Algériens. Une campagne en ligne, sous le hashtag #khelini_nechri (laisse-moi acheter), a d’ailleurs été lancée. Lors de la 6e édition du Forum « Rakmana », organisée le 19 janvier à Alger, le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) avait aussi dénoncé ces taxes qui vont à l’encontre de l’intérêt général. 

Muriel Edjo

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Pilotée par le secrétariat de la Zlecaf, en collaboration avec les communautés économiques régionales et les gouvernements africains, la solution répond aux défis inhérents au lourd processus de mise en œuvre d’un marché unifié.

Le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est entrée en vigueur. Soutenue par 54 pays, son objectif est de créer un marché unique continental qui prône la libre circulation des biens et services. Conscient de l’ampleur des changements pratiques qui doivent être engagés au niveau des Etats, et pour veiller à la mise en œuvre avec succès du marché, le secrétariat de la Zlecaf a développé l’outil numérique tradebarriers.africa.

Accessible sur le web, tradebarriers.africa est en quelque sorte le service client de la Zlecaf. Elle est l’interface mise à la disposition des entrepreneurs africains pour signaler des cas de barrières non tarifaires (BNT), obstacles à la pleine matérialisation du marché unifié africain. Cela peut être des frais excessifs à la frontière, l’exigence de documents encombrants ou encore les réglementations restrictives sur les produits.

Les BNT sont classées en sept catégories : la participation du gouvernement dans les pratiques commerciales restrictives tolérées par les gouvernements, les formalités douanières et administratives à l’entrée, les obstacles techniques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les limitations spécifiques, les taxes à l’importation, les autres (Transport, dédouanement et expédition, etc.).

Pour signaler une BNT, l’usager doit au préalable s’inscrire sur la plateforme en remplissant un formulaire. Puis activer son inscription sur tradebarriers.africa via un lien envoyé à l’adresse mail renseignée lors de l’inscription pour confirmation. Cette étape passée, le compte actif, le signalement d’une BNT se fait avec le bouton « Signaler une BNT ». Un formulaire de dénonciation est alors proposé à l’usager avec des informations à renseigner.

Le secrétariat de la Zlecaf indique qu’après avoir signalé une barrière non tarifaire, les gouvernements concernés feront un suivi pour résoudre le problème. Les unités de coordination des BNT du secrétariat de la Zlecaf, celles des communautés économiques régionales ainsi que les points focaux nationaux appuieront le processus. Le plaignant peut se renseigner sur sa plainte – si elle est encore en cours de traitement ou résolue – directement sur la plateforme qui est disponible en anglais, français, arabe et portugais.

Pour davantage d’efficacité dans le signalement des barrières non tarifaires, le secrétariat de la Zlecaf travaille actuellement sur un service accessible par téléphone portable. 

Adoni Conrad Quenum

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A la tête de ProXalys, une start-up spécialisée dans les opérations de nano-crédit et de commerce électronique B2B du secteur informel, Thierno Sakho entend y réinventer l’ensemble de la chaîne de valeur. Avec sa récente levée de fonds auprès de Haskè Ventures, il projette une expansion à l'international.

Expert en banque, finance et microfinance, le Sénégalais Thierno Sakho (photo) cumule plusieurs années d’expérience dans les marchés financiers, le corporate banking et les assurances. Celui qui se passionne pour les problématiques de transformation digitale a fait usage de ses compétences au profit du secteur informel en fondant ProXalys SAS, une plateforme de commerce électronique B2B simplifiant la chaîne d'approvisionnement entre les producteurs et les détaillants informels.

Il a eu l’idée de ProXalys SAS en 2021, après avoir constaté que les acteurs et entrepreneurs du commerce informel accèdent difficilement aux services classiques de prêt ou de crédit.

« L’informel est une cible dont la digitalisation est cruciale. Nous comptons innover sur les méthodes opérationnelles en place, en vue de renforcer et moderniser les canaux de distribution. Notre objectif est de permettre aux entrepreneurs informels de résister à la double révolution digitale et de distribution créée par les grandes multinationales présentes sur le continent », a-t-il expliqué.

Le cadre réglementaire d’octroi de crédit étant difficile, il décide alors de proposer un service d’approvisionnement en produits de consommation courante. ProXalys dispose de trois outils de gestion et de capture des flux financiers quotidiens, notamment l’application de prise de commande pour les distributeurs de l’informel, un système informatique de gestion administrative, de suivi des commandes, et de gestion des paiements, et un système de gestion logistique de la chaîne d’approvisionnement. En regroupant l’ensemble de la chaîne de distribution sur une seule plateforme, la start-up renforce la capacité de vente de ses clients et facilite leurs besoins en fonds de roulement.

En moins d’un an, il a réussi à se faire une centaine de clients à Dakar parmi les détaillants, distributeurs et producteurs, sa super app jouant le rôle d’intermédiaire pour leurs différentes opérations. En décembre 2021, Thierno Sakho a réalisé sa première levée de fonds, à hauteur de 150 000 dollars, en phase de pré-amorçage, avec Haskè Ventures comme investisseur principal. Grâce à cet investissement, l’entrepreneur compte renforcer la présence de ProXalys au Sénégal et conquérir à terme toute la sous-région ouest-africaine.

Aïsha Moyouzame

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A ce jour, la plateforme revendique 550 000 $ investis pour son développement en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Elle couve l’ambition de s’étendre au Moyen-Orient et d’enrichir sa communauté de nouvelles passionnées de mode.

Lancée en 2016, Dabchy, une plateforme d’achat et de vente en ligne de vêtements de seconde main, est aujourd’hui au cœur du succès en Tunisie. Créée par la start-up du même nom fondée par Ameni Mansouri, ingénieure biomédicale passionnée de mode ; Ghazi Ketata, ingénieur en sécurité informatique ; et Oussema Mahjoub, développeur web ; le service met en relation des milliers de femmes qui souhaitent vendre, acheter et échanger des vêtements de seconde main.

« Dabchy est une communauté de centaines de milliers de femmes fans de mode. Elles partagent à la fois leurs dressings, mais aussi tous leurs univers avec de superbes looks », explique Ameni Mansouri, présidente-directrice générale de Dabchy.

1,1 million d’articles sont disponibles à ce jour sur la plateforme. Un article y est posté toutes les 40 secondes et plus de 500 000 utilisateurs sont inscrits, d’après les cofondateurs. Le service client est géré à 100 % en interne grâce à la technologie. Le site comporte plusieurs fonctionnalités. Il offre à l’utilisateur la possibilité de consulter les derniers articles postés, classés par catégories, par couleurs, par marques et selon leurs états (neuf avec étiquette, neuf sans étiquette, très bon état, bon état, satisfaisant). L’utilisateur qui veut ajouter un article doit poster l'offre avec  quelques photos, la description, le prix ; et la plateforme l’affiche en quelques secondes. Notons que depuis 2018, Dabchy propose une catégorie « Kids » pour permettre aux mamans de renouveler la garde-robe de leurs enfants.

Pour la livraison, il suffit d’emballer l’article et un livreur vient le récupérer au domicile du vendeur. Dabchy collabore avec le fournisseur de service de logistiques Aramex et a signé un partenariat avec la Poste tunisienne pour assurer une livraison rapide des biens via Rapid-Poste. Le paiement en ligne (via compte bancaire ou carte e-Dinar) ou en espèce, sécurisé par la start-up, est reçu par le vendeur 24h après la livraison de l’article. En espèce, l'acheteur paie le prix de l'objet acheté à l'agent de livraison, qui mettra l'argent dans un compte Dabchy afin que les administrateurs du site puissent contrôler la transaction et envoyer rapidement la somme au vendeur.

Accessible via le web ou par une application mobile téléchargeable sur App Store et Play Store, Dabchy est déjà présente au Maroc et en Algérie. Pour son déploiement avec succès à l’international, la plateforme a bénéficié de plusieurs financements. En 2019, elle a levé 300 000 $ au cours d’un tour de table mené par l’incubateur 500 Startups, avec la participation de Flat6labs Tunisie, Vision Venture Capital, Daal Venture Capital, ainsi qu’un groupe de Business Angels. En 2020, Dabchy a remporté le MEA Seed Challenge d’Orange Ventures, le fonds d’investissement d’Orange, et a partagé 670 000 euros avec des start-up lauréates d’autres pays. A ce jour, Dabchy a déjà bénéficié de 550 000 $ de financement. La start-up qui envisage de s’ouvrir au Moyen-Orient prévoit aussi de lancer un « service VIP » pour authentifier des vêtements ou des accessoires de luxe qui valent plus de 300 dinars tunisiens (104,80 $).

« Nous voulons offrir un service qui nous permet de devenir une plateforme pour les vêtements de seconde main de luxe, de sorte que nous pouvons cibler des marchés tels que Dubaï, par exemple […] Les utilisateurs sont conscients que s'ils achètent des lunettes de soleil Dior pour 20 dinars, ce sont des fausses. Cependant, le mettre noir sur blanc contribue à une relation de confiance entre eux et les vendeurs », assure Ameni Mansouri.

Ruben Tchounyabe

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En Afrique, le commerce électronique a enregistré de la croissance depuis 2020. Alors que la concurrence se renforce sur ce segment de marché, l’innovation technologique contribue à se démarquer. C’est la stratégie adoptée par Jumia au Ghana.

La filiale ghanéenne de Jumia, entreprise de commerce électronique présente dans une dizaine de pays africains, a dévoilé le vendredi 4 février son partenariat avec la société ghanéenne de casiers intelligents LocQar. Il porte sur la mise à la disposition de casiers sécurisés à ses clients à Accra, où ils peuvent aisément entrer en possession de leurs commandes effectuées en ligne.

« L’expérience de nos clients est très importante pour nous et c’est pourquoi nous avons établi ce partenariat avec LocQar. Il ne s’écoule que 7 secondes entre le moment où les clients arrivent au casier intelligent et celui où ils récupèrent effectivement leur commande. C’est également très pratique, car ces casiers sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ils peuvent donc récupérer leurs colis à tout moment de la journée », a déclaré Samuel Esiri (photo, à droite), directeur national de Jumia Ghana.

LocQar fournit des casiers intelligents dans des endroits stratégiques comme l’aéroport de Kotoka, les centres commerciaux Accra Mall et West Hills Mall. Ces casiers sont gérés par une plateforme numérique et une fois qu’un colis y est déposé, le destinataire est immédiatement informé (par SMS ou courriel) que son colis est prêt à être récupéré. Il reçoit automatiquement un code d’accès et n’a plus qu’à inscrire ce dernier sur l’écran tactile du contrôleur du casier pour avoir accès à son colis.

Sécurisés et sûrs, les casiers intelligents de LocQar sont équipés d’alarmes et sont situés à des endroits sous vidéosurveillance. Ils sont accessibles 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine et Jumia estime qu’il s’agit d’une autre alternative, sûre, à la livraison de colis à domicile.

Adoni Conrad Quenum

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