Préoccupé par la santé des Égyptiens qui deviennent de plus en plus obèses, il s’est lancé depuis quatre ans dans le bio. Avec le soutien de plusieurs investisseurs, ses ambitions s’étendent déjà à la sous-région Afrique du Nord.

Mohamed Ali (photo) est un entrepreneur égyptien. Il est le fondateur de la place marché en ligne 3attar.com, spécialisée dans la promotion et la commercialisation de produits alimentaires sains et de produits diététiques. La start-up éponyme qu’il a fondée en 2018 propose en plus de la vente en ligne, des services de livraison et des consultations diététiques.

Titulaire d’un bachelor en comptabilité obtenu en 2009 à l’université du Caire, Mohamed Ali a lancé 3attar dans l’optique de contribuer à une meilleure santé des populations par les aliments. Depuis 2017, l’obésité est croissante dans le pays.

Il veut faire de sa plateforme de commerce électronique, accessible via le web et sur application mobile, le lieu de prédilection pour des consommateurs très exigeants sur ce qu’ils mangent. Parmi eux, des athlètes, des professionnels du fitness, des personnes à la diète, des personnes malades toujours en quête d’aliments de qualité et adaptés à leur de style de vie.

En janvier 2022, Mohamed Ali a obtenu un financement d’amorçage de plusieurs milliers de dollars auprès d'AUC Angels, UI Investment et un groupe d’investisseurs providentiels pour développer la start-up. Il a prévu d’utiliser cet appui financier pour élargir sa clientèle grâce à l’acquisition de nouvelles technologies qui aideront à gérer un plus grand volume de commandes et à la diversification du marketing.

« Nous visons à devenir le guichet unique dominant pour l’ensemble de la communauté de la santé en Égypte et à nous développer dans la région MENA », a expliqué le président-directeur général de 3attar.com.

3attar.com est le fruit d’une expérience professionnelle de plus de sept ans développée par Mohamed Ali au sein d’Edfa3ly. Il a quitté ce service d’achat personnel automatisé, permettant aux clients de commander aux États-Unis et de se faire livrer en Égypte, en mars 2018. Il l’avait rejoint en 2010 juste après l’université. 

Melchior Koba

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Avec l’entrée en service de la Zone de libre-échange continental africaine en janvier 2021, les opportunités d’affaires se sont multipliées sur le continent. Mais de nombreux acteurs demeurent exclus à cause d’un faible accès aux bonnes informations.

Les petites et moyennes entreprises africaines ont depuis le lundi 9 mai l’opportunité d’accéder en ligne à un facilitateur pour leurs activités commerciales dans les marchés d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Lancée à Nairobi au Kenya, avec déjà une présence à Abuja au Nigeria, Ancestral House Eastern Africa se veut une maison du commerce avec pour objectif de promouvoir les échanges intra-africains à travers l’accompagnement des investisseurs dans divers besoins administratifs, techniques, logistiques, commerciaux, etc.

Ose Imoukhuede (photo), président d’Ancestral House Eastern Africa, a expliqué que « le plus grand défi auquel la plupart des PME du continent sont confrontées est qu’elles ne peuvent pas facilement exporter des marchandises sur le continent, mais elles peuvent facilement exporter et importer des marchandises d’autres continents malgré un potentiel commercial intra-africain supérieur à 1 milliard de dollars par an ».

L’idée d’établir cette maison de commerce vise à apporter une solution à un certain nombre de problèmes auxquels le secteur des PME est confronté en Afrique. À savoir « le manque d’informations sur le marché, des exportateurs ou importateurs inexpérimentés, des infrastructures logistiques médiocres, des systèmes ou infrastructures de paiement transfrontaliers inefficaces, des différences culturelles, des lacunes, un déficit de confiance et un paysage concurrentiel varié », selon Shreyas Patel, partenaire de ce projet.

Le lancement de cette plateforme intervient dans un contexte marqué par l’entrée en scène de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en janvier 2021, qui constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut de 2,5 milliards $ avec les 55 États membres de l’Union africaine. Les PME qui comptent pour 80 % des entreprises de cette zone sont confrontées à des difficultés pour pénétrer les marchés étrangers mieux structurés ; mais grâce à cette initiative, elles pourront s’appuyer sur les marchés régionaux pour s’exporter au-delà du continent.

Cette nouvelle plateforme de commerce électronique offrira des services tels que le jumelage d’entreprises, les études de marché, la logistique, les tendances et les comportements des consommateurs. « Nous connecterons les producteurs et les consommateurs de biens et de services à travers l’Afrique grâce à des informations et à une expertise axées sur la technologie. La promesse de l’Afrique a tout au long de notre histoire plané au-dessus de nous presque comme un idéal, quelque chose de souhaité, mais inaccessible, alors que l’espace terrestre africain est diversement doté de ressources et de talents abondants pour tenir cette promesse », souligne le président d’Ancestral House Eastern Africa. 

Ruben Tchounyabe

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L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.

Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.

Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.

Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.

L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.

En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.

Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).

La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.

Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.

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Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021

Muriel Edjo

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Dans le but de faciliter la vie au quotidien, les entrepreneurs africains proposent des solutions sur mesure pour les populations du continent. Au Burkina Faso, une entreprise abonde dans ce sens.

Okalm est une plateforme numérique mise en place par un cabinet de conseil en management et technologies basé en France et au Burkina Faso. Elle permet d’accéder à de multiples services comme la livraison de colis, la commande et la livraison de nourriture, la commande de voiture ou encore la location de moto ou de voiture.

« La plateforme Okalm lancée à Ouagadougou est mise à la disposition de chaque individu, chaque entreprise, qui y trouvera certainement son compte à travers l’un des services qu’elle offre. En droite ligne de la vision de BBC & Partners, Okalm va contribuer à faciliter le quotidien des personnes », peut-on lire sur le site.

L’application, disponible sur Android et sur iOS, est accessible aux utilisateurs après inscription en renseignant certaines informations (mail, numéro, etc.) ou en connectant le compte Google, Facebook ou encore LinkedIn. Une multitude de produits sont accessibles depuis la plateforme Okalm ; des produits alimentaires et pharmaceutiques aux gadgets technologiques. Le service de transport à la demande propose plusieurs moyens de locomotion ; et pour la livraison de colis, les options tricycle, camionnette et camion sont disponibles en fonction de la taille du paquet.

Lors de l’inscription, il faut activer le GPS ; ce qui permet à l’application de connaître votre position et d’être plus efficace. Elle embarque d’ailleurs une fonction de suivi en temps réel pour que l’utilisateur ait une idée du moment où son service sera effectué. Il peut ainsi garder un œil sur son livreur depuis sa position.

En ce qui concerne les paiements, Okalm intègre un portefeuille rechargeable avec Orange Money, la solution mobile money de l’opérateur Télécoms Orange. Néanmoins, l’application permet de payer également en espèces. Au quotidien, cette solution numérique peut se révéler un outil indispensable à l’ère de la quatrième révolution industrielle.

Adoni Conrad Quenum

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A cause des investissements limités, de nombreuses start-up du continent se retrouvent en difficulté de gestion. Cette solution égyptienne est une alternative intéressante pour les jeunes pousses du commerce électronique.

Milezmore est une plateforme numérique mise en place par une start-up égyptienne éponyme. Elle fournit un éventail de solutions d’exécution et de livraison évolutives et rentables. La start-up, fondée en 2021 par Ahmed El Attar et Mohamed Abdulaziz, a réussi son premier tour de table de pré-amorçage d’un montant de 5 millions $ en février 2022, pour soutenir sa croissance et améliorer sa technologie.

Selon Ahmed El Attar, directeur général et cofondateur de la jeune pousse, « ce dont j'ai été témoin au cours des quatre dernières années, c'est que la chaîne d'approvisionnement traditionnelle n'a pas été conçue pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui, et je crois que Milezmore a été conçu pour cela. En un an, nous avons pu bâtir une équipe solide et passionnée qui a fait avancer l'entreprise et a obtenu des résultats formidables ».

La solution, qui ne dispose pas d‘application mobile, est ainsi utilisée comme un SaaS, un logiciel en tant que service, c’est-à-dire un simple abonnement est nécessaire et l’accès se fait directement par une connexion Internet. Les données ne sont pas hébergées par l’entreprise, mais sur un serveur dans un centre de données. La technologie de Milezmore est basée sur le cloud computing qui permet de mieux gérer la chaîne logistique, d’optimiser les performances et les bénéfices de la start-up.

La solution Milezmore intègre des services de réception d’inventaire, d’entreposage et de stockage, d’exécution de commandes, de livraison au dernier kilomètre, de gestion de retour et de collecte d’argent. Les petites entreprises peuvent donc envisager une externalisation vers Milezmore pour effectuer des économies et ne pas prendre trop de risques financiers. La solution s’inscrit au cœur des entreprises notamment dans le secteur du commerce électronique.

La start-up dispose d’une zone d’entreposage d’une superficie de plus de 20 000 m², d’une quinzaine de centres de livraison. Avec plus d’un million de colis livrés, elle revendique un taux de réussite de ses opérations de 94 %.

Adoni Conrad Quenum

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79 % du commerce de détail a été réalisé en ligne au Ghana durant la période de confinement qui s’est étalée de fin mars au 20 avril 2020. Mais la croissance suscitée par les nouvelles habitudes de consommation des populations dans ce secteur est menacée.

La Commission ghanéenne de régulation des services postaux et de messagerie (PCSRC), une agence sous tutelle du ministère des Communications et de la Numérisation, a annoncé le mercredi 27 avril l’identification numérique imminente et gratuite des opérateurs d’e-commerce. L’objectif est de les doter d’un profil sécurisé qui contribuera à éradiquer la fraude et l’abus des consommateurs dans ce segment en plein essor dans le pays.

Selon Hamdaratu Zakaria (photo), secrétaire exécutive du PCSRC, un portail électronique gratuit a déjà été développé pour mettre à disposition du public des informations sur tous les opérateurs d’e-commerce et entreprises de logistique, y compris les services de messagerie, en règle avec la PCSRC. Ces informations pourront aider à mieux choisir sur quelles plateformes effectuer ses achats et quels prestataires retenir pour se faire livrer.

La mesure réglementaire annoncée par la PCSRC (qui enregistre depuis plusieurs mois des plaintes de consommateurs sur des cas d’escroquerie et de fraudes perpétrées par de supposées plateformes de commerce en ligne) est intervenue après une enquête de The Fourth Estate sur l’ampleur du phénomène dans le pays. Selon ce site de journalisme d'investigation à but non lucratif, d'intérêt public et de responsabilisation de la Fondation des médias pour l'Afrique de l'Ouest (MFWA), des escrocs falsifient des documents d’entreprises dûment enregistrées, détournent plusieurs millions de marchandises, à cause de l’incapacité des consommateurs à vérifier l’authenticité de leurs interlocuteurs.

Alors que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) libéralisent davantage les échanges commerciaux par Internet, la PCSRC  estime qu’une identification des opérateurs d’e-commerce et de services de logistique contribuera à assainir un marché en croissance rapide. Selon des estimations prudentes de l’Association d'e-commerce du Ghana, la valeur du marché du commerce électronique passera de 481 millions $ en 2021 à 674 millions $ en 2025, avec plus de 11 millions d'utilisateurs.

Afin d’éviter que des consommateurs étrangers se fassent également escroquer par de supposées plateformes d’e-commerce et entreprises de logistiques basées au Ghana, la PCSRC a souligné que sa plateforme d’identification est intégrée au système de la Zlecaf. Hamdaratu Zakaria a indiqué que l’agence travaillera à l’avenir avec d'autres organisations au Ghana et à l’étranger pour éradiquer les fraudeurs numériques, quel que soit l'endroit où ils opèrent. 

Ruben Tchounyabe

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Il a déjà à son actif plusieurs années d’expérience entrepreneuriales forgées à travers plusieurs projets menés au Kenya. Il a obtenu plusieurs reconnaissances nationales et internationales qui lui assurent aussi la confiance d’investisseurs.

Tesh Mbaabu (photo) est un entrepreneur kényan. Titulaire d’une licence scientifique en informatique de l’université de Nairobi en 2015, il est co-fondateur en 2018 de MarketForce avec Mesongo Sebuti. La plateforme numérique business to business, dont il est le président-directeur général, favorise la distribution au détail de biens de consommation et de services financiers numériques en Afrique. 

Il l’a amélioré en 2020 en y intégrant l’application RejaReja qui permet de commander et payer, d’accepter des paiements pour les factures de services publics et d’accéder à des crédits par voie électronique.

En février 2O22, Tesh Mbaabu a réussi à mobiliser 40 millions $ pour étendre la couverture de MarketForce –  déjà présente en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, au Nigeria et au Kenya – à de nouveaux marchés d’Afrique de l’Est et de l’Ouest.

Entrepreneur en série, le jeune homme a démarré son parcours professionnel en 2011 comme directeur créatif au sein de Tesh Technologies Ltd, entreprise de conception graphique et d'impression, en parallèle à ses études universitaires. En 2013, il co-fonde Mesozi Group, un fournisseur de solutions commerciales et technologiques intégrées. En 2016, il co-fonde Cloud9xp.com, un marché en ligne et un service de réservation d'expériences de loisirs. En 2019, il rejoint HotelOnline, une société de technologie de voyage, offrant une suite d'outils numériques pour le commerce électronique, le marketing en ligne et l'automatisation des opérations à l'industrie hôtelière en Afrique subsaharienne, comme conseiller au conseil d'administration.

Son expérience dans l’entrepreneuriat numérique a ouvert à Tesh Mbaabu plusieurs reconnaissances. Depuis avril, il est conférencier à l’université de Stanford en Californie dans le cadre du programme MS&E 272: Entrepreneurship without Borders. Le 21 avril, il a reçu un prix d’excellence en investissement Fintech au cours du sommet Africa Fintech à Washington DC. Depuis janvier 2021, il est mentor au sein de l’accélérateur de croissance pour entrepreneur JASIRI. Il fut également mentor du programme d’accélération Traction Camp de l’iHub Nairobi, un environnement collaboratif et productif pour jeunes esprits brillant, en 2018.

Melchior Koba

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Avec la pandémie de covid-19, de nombreuses start-up africaines ont adapté leur business plan pour survivre. Cela a été une transformation forcée, mais bénéfique pour certaines jeunes pousses.

Gozem est une super application développée par une start-up éponyme basée au Togo et à Singapour. Elle intègre des services de transport à la demande, de livraison, de commerce électronique et de services financiers. La start-up, fondée en 2018 par Emeka Ajene, Gregory Costamagna et Raphael Dana, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 11,7 millions $ pour soutenir sa croissance et s’étendre dans plusieurs pays d’Afrique francophone, en l’occurrence au Bénin, au Gabon et au Cameroun.

« L'endroit où nous opérons sur le continent est en quelque sorte ce que certains pourraient appeler des marchés africains de second rang. C'est vraiment une voie large où il y a moins de concurrence. Bien que nous opérions dans quatre pays, nous souhaitons être intégrés dans toute la région au cours de l'année prochaine », a déclaré Emeka Ajene.

L’application, disponible sur iOS et sur Android, dispose de diverses fonctionnalités qui permettent aux utilisateurs d'accéder à aux divers services en un seul clic. Entre autres, l’utilisateur peut commander un véhicule de son choix avec chauffeur, un taxi-moto, un tricycle, de la nourriture depuis plusieurs restaurants ou encore faire faire des courses, acheter des produits d’épicerie. Néanmoins, il faut s’inscrire en fournissant certaines informations avant de profiter des fonctionnalités qu’offre Gozem.

La solution intègre un portefeuille rechargeable via Mobile Money et tous les achats et les courses peuvent se payer directement sur la plateforme. « Ce que nous essayons d'offrir, c'est une solution de portefeuille intégrée qui est incluse dans une suite de différents services », affirme Gregory Costamagna. Outre cette option, les paiements en espèces, via mobile money ou encore par carte de crédit sont également disponibles.

En décembre 2021, la start-up togolaise revendiquait plus de 250 employés, près de 800 000 utilisateurs enregistrés et plus de 5 millions de voyages effectués sur tous ses marchés. Elle espère s’étendre dans d’autres pays francophones notamment en République démocratique du Congo, au Sénégal et en Côte d'Ivoire.

Adoni Conrad Quenum

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En quatre ans, il a su positionner sa start-up qui démontre un grand potentiel de croissance dans plusieurs marchés africains. Ses ambitions ne sont pas encore totalement assouvies.

Le Béninois Hermann Aguessy (photo) pilote depuis janvier 2022 le lancement de FedaPay au Niger. Il est le président-directeur général de la start-up éponyme qui porte cet agrégateur de moyens de paiement qui rencontre du succès. Déjà présente dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, la solution affiche encore une belle marge de progression et vise l’inclusion financière du continent.

Titulaire d’un certificat en gestion des services informatiques obtenu en 2013 à ITIL Foundation et d’un certificat du programme Fintech de l’université d’Oxford en 2018, Hermann Aguessy a fondé FedaPay il y a cinq ans avec Boris Koumondji. Son ambition a toujours été d’offrir aux consommateurs un seul outil pratique à travers lequel régler achats, factures, etc.

Avec le financement obtenu au début de l’année 2022 de Benin Business Angel Network (BBAN), Hermann Aguessy pense déjà au développement de FedaPay dans d’autres pays d’Afrique francophone, notamment le Burkina Faso et le Cameroun. Il explique que les utilisateurs peuvent « déjà accepter des paiements par carte Visa, Mastercard et Mobile Money grâce à FedaPay. La plateforme peut être utile pour tous ceux qui font du e-commerce et qui acceptent des paiements via Internet ou une application web et mobile ».

En 2012, au terme de son master en informatique à l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, Hermann Aguessy a commencé sa carrière professionnelle comme responsable informatique au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie au Sénégal. Un an après, il co-fonde le laboratoire technologique BLOLAB comme analyste programmeur. En 2014, il retourne au Bénin où il occupe le poste de chef du service informatique de l’école polytechnique d’Abomey-Calavi. En 2015, il fonde Nautilus Technology, une société d’ingénierie informatique. En 2016, en parallèle à ses activités d’entrepreneur, il occupe la fonction d’associé gérant chez DUCIEL Sarl, une société d’investissement, d’import-export, de négoce international, jusqu’en 2018.

Le succès rencontré par FedaPay a valu à Hermann Aguessy plusieurs reconnaissances du gouvernement. En mai 2021, il a reçu un financement de 23 400 000 FCFA (38 000 $) du Fonds d’appui à l’entrepreneuriat numérique. La start-up qui est déjà partenaire technique de l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) a aussi été mise à contribution pour la collecte en ligne des frais des tests Covid-19.

Melchior Koba

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Au cours des dix dernières années, le royaume chérifien a investi dans la transformation numérique de ses différents secteurs d'activité. Avec l’expérience et l’expertise de nouveaux partenaires, il prévoit de combler les lacunes qui demeurent.

L’Organisation de la coopération numérique (DCO) basée à Riyad en Arabie saoudite a annoncé, mardi 26 avril, l'adhésion du Maroc. L’ambassadeur du royaume en Arabie saoudite, Mustapha Mansouri (photo), a signé l’acte constitutif de l’organisation multilatérale, faisant du pays son 9e membre aux côtés du Bahreïn, Koweït, Nigeria, Sultanat d’Oman, Pakistan, Jordanie, Rwanda et Arabie saoudite.

Dima Al-Yahya, la secrétaire générale de l’Organisation, a indiqué que le Maroc a réalisé des progrès remarquables dans l’élaboration de son agenda numérique et offre aujourd’hui à ses citoyens l’opportunité de prospérer sous l’égide de l’économie numérique. Elle a souligné que la DCO aidera le Maroc à accélérer sa transformation numérique, gage d’une plus grande inclusion des populations.

L’adhésion du Maroc à la DCO s’inscrit dans le cadre de la volonté du pays de répondre aux nouveaux défis socioéconomiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives en matière d’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs.

La Banque mondiale indique que la numérisation de l’économie des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pourrait augmenter le produit intérieur brut (PIB) par habitant de plus de 40 %, les recettes du secteur manufacturier, par unité de facteur de production, pourraient augmenter de 37 %, l’emploi dans ce secteur pourrait augmenter de 7 % et le nombre de touristes étrangers pourrait croître de 70 %, créant ainsi des emplois dans le secteur hôtelier.

La Banque mondiale indique qu’avec la numérisation, les taux de chômage de longue durée pourraient tomber à des niveaux négligeables et le taux d’activité des femmes pourrait doubler pour atteindre plus de 40 %. 

Ruben Tchounyabe

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