Au cours des dix dernières années, le royaume chérifien a investi dans la transformation numérique de ses différents secteurs d'activité. Avec l’expérience et l’expertise de nouveaux partenaires, il prévoit de combler les lacunes qui demeurent.

L’Organisation de la coopération numérique (DCO) basée à Riyad en Arabie saoudite a annoncé, mardi 26 avril, l'adhésion du Maroc. L’ambassadeur du royaume en Arabie saoudite, Mustapha Mansouri (photo), a signé l’acte constitutif de l’organisation multilatérale, faisant du pays son 9e membre aux côtés du Bahreïn, Koweït, Nigeria, Sultanat d’Oman, Pakistan, Jordanie, Rwanda et Arabie saoudite.

Dima Al-Yahya, la secrétaire générale de l’Organisation, a indiqué que le Maroc a réalisé des progrès remarquables dans l’élaboration de son agenda numérique et offre aujourd’hui à ses citoyens l’opportunité de prospérer sous l’égide de l’économie numérique. Elle a souligné que la DCO aidera le Maroc à accélérer sa transformation numérique, gage d’une plus grande inclusion des populations.

L’adhésion du Maroc à la DCO s’inscrit dans le cadre de la volonté du pays de répondre aux nouveaux défis socioéconomiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives en matière d’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs.

La Banque mondiale indique que la numérisation de l’économie des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pourrait augmenter le produit intérieur brut (PIB) par habitant de plus de 40 %, les recettes du secteur manufacturier, par unité de facteur de production, pourraient augmenter de 37 %, l’emploi dans ce secteur pourrait augmenter de 7 % et le nombre de touristes étrangers pourrait croître de 70 %, créant ainsi des emplois dans le secteur hôtelier.

La Banque mondiale indique qu’avec la numérisation, les taux de chômage de longue durée pourraient tomber à des niveaux négligeables et le taux d’activité des femmes pourrait doubler pour atteindre plus de 40 %. 

Ruben Tchounyabe

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De plus en plus, les solutions numériques africaines se transforment en portail qui concentre un ensemble de services qui prennent la forme de mini-applications.

Kwik est une solution numérique lancée en 2019 par une start-up franco-nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des achats et des ventes en ligne, de payer en ligne et de se faire livrer dans des délais raisonnables. La start-up éponyme, fondée en 2018 par Olivier Decrock, Romain Poirot Lellig et Yinka Olayanju, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 4,2 millions $ pour s’étendre dans d’autres villes du pays.

Selon Romain Poirot Lellig, cofondateurs et président-directeur général de la jeune pousse, « l’objectif est que Kwik devienne le premier choix d’application pour les fournisseurs sociaux africains et les marchands traditionnels qui passent au numérique. L’intégration transparente des outils de livraison, de paiement et de commerce électronique dans une seule application mobile facile à utiliser est une proposition accrocheuse ».

L’application, disponible sur iOS et sur Android, intègre plusieurs fonctionnalités qui permettent aux détenteurs de boutiques en ligne de gérer facilement leurs affaires. Plus de 100 000 commerçants, offrant divers produits, utilisent la solution pour les besoins logistiques, commerciaux et financiers de leurs entreprises.

En ce qui concerne le service de livraison, Kwik propose des motos, des vans ou encore des camions en fonction de la quantité de marchandises à livrer. Elle perçoit 20 % sur chacune des livraisons, et les livreurs utilisant les motos de la firme peuvent transporter jusqu’à 25 kilos de marchandises. Si la quantité est comprise entre 1,5 et 2 tonnes, les vans seront de service et au-delà les camions sont disponibles. Avec cette flotte, les livraisons au dernier kilomètre sont plus faciles, plus rapides et moins chères, selon la jeune pousse.

Pour avoir accès aux divers services de Kwik, il est impératif de s’inscrire sur l’application en renseignant certaines informations personnelles. La start-up prévoit de lancer un service de prêt d’ici la fin de l’année et de multiplier par 8 le nombre de commerçants sur sa plateforme, qui passeront de 100 000 à 800 000 commerçants.

Adoni Conrad Quenum

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Les solutions numériques émergent dans les pays africains dans le but de faire connaître aux touristes et de faire profiter aux populations locales les richesses du continent dans divers secteurs d’activité.

Elemenus est une solution lancée en 2018 par une start-up égyptienne pour faire découvrir les spécialités locales et les restaurants qui les proposent. La start-up, fondée en 2011 par Amir Allam, a réussi plusieurs tours de table, entre février 2012 et février 2022, d’un montant total de 19,5 millions $ pour soutenir son extension sur le marché local. Elle a pu attirer des investisseurs comme la licorne égyptienne Fawry, Careem ou encore le new-yorkais Luxor Capital Group.

Selon Amir Allam (photo, au centre), président-directeur général et fondateur de la jeune pousse, « attirer de nouveaux investissements de Fawry, Luxor Capital et Marakez — suite à l'approbation du vétéran de l'industrie, David Buttress, plus tôt cette année — valide la stratégie unique d'Elmenus ».

L’application, disponible sur Play Store, App Store et App Gallery (le marché d’applications du chinois Huawei), permet à l’utilisateur de commander ses plats plus facilement, plus rapidement et sans appels téléphoniques. Il peut également savoir où se trouve sa commande tout au long du processus de livraison. Plus de 6 000 restaurants et des menus scannés sont disponibles pour faciliter l'expérience utilisateur.

L’application intègre également un mini réseau social où de nombreuses photos de plats commandés depuis Elmenus sont partagées par des internautes, avec la possibilité de « yum » qui correspond à « j’aime ». La communauté de gourmets de la plateforme est dynamique et en pleine croissance, réunie par leur passion de partager leurs expériences culinaires à travers des photos et des critiques.

En ce qui concerne le paiement, il peut se faire en espèces à la livraison ou par carte de crédit. Néanmoins, il faut s’inscrire en renseignant son nom, son mail et un mot de passe sécurisé pour profiter de tous les services qu’offre Elmenus.

Adoni Conrad Quenum

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Le commerce informel occupe une place de choix dans l’économie africaine. Les solutions numériques émergent pour offrir aux acteurs du secteur des alternatives intéressantes pour développer leurs activités.

Wasoko est une solution numérique mise en place en 2016 par une start-up kényane dans le but de permettre aux commerçants de s'approvisionner en marchandises auprès de fournisseurs par SMS ou via une application mobile, pour une livraison le jour même grâce à son réseau de chauffeurs. La start-up, fondée en 2013 par Daniel Yu, David Jaress, Josh Raine, propose une alternative intéressante aux acteurs du commerce informel qui peuvent non seulement bénéficier du service de livraison de l’application, mais aussi du service de paiement différé (BNPL). La start-up a d’ailleurs réussi un tour de table de série B d’un montant de 125 millions $ pour soutenir sa croissance en Afrique.

« Tout marché que nous étudions présente une énorme demande pour nos services. Nous voyons une opportunité de tirer parti de notre modèle pour qu'il soit vraiment efficace à travers l'Afrique et nous espérons pouvoir tirer parti de notre expérience déjà intégrée à notre feuille de route pour lancer et développer avec succès nos services actuellement dans six pays à travers le continent », a affirmé Daniel Yu, cofondateur et président-directeur général de Wasoko. La start-up est déjà présente sur six marchés africains en l’occurrence le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

Outre le SMS, les commerçants peuvent accéder à la solution en téléchargeant l’application sur Play Store. Le paiement de la commande de marchandises peut être effectué à crédit ou cash en fonction des moyens à disposition. La fonction crédit, achetez maintenant, payez plus tard, est une façon de contribuer au fonds de roulement des commerçants, notamment ceux de l’informel, pour qu’ils commandent davantage chez les fournisseurs de la plateforme.

Selon la start-up, plus de 2,5 millions de commandes ont été livrées à plus de 50 000 clients détaillants actifs depuis son lancement en 2016. Ses revenus ont augmenté de plus de 500 % au cours de l'année 2021 et de 1 000 % depuis 2019. La start-up veut soutenir son expansion en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe afin de permettre aux acteurs du secteur informel (très développé et laissé pour compte sur le continent) de profiter de solutions numériques africaines.

Avec son dernier tour de table, Wasoko, qui signifie littéralement « les gens du marché » et autrefois connu sous le nom Sokowatch, a une valeur de 625 millions $ et aspire à devenir une licorne du continent. D’ailleurs, la jeune pousse partage les mêmes investisseurs que la licorne Flutterwave, et selon son président-directeur général, c’était stratégique.

Adoni Conrad Quenum

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Fruit d’un processus démarré en 2021, le choix du code-barres ouvre la voie à une maximisation des recettes publiques. C’est l’un des 52 projets du Programme de transformation numérique du pays à l'horizon 2023. 

Le gouvernement de la RDC a élaboré une stratégie nationale pour la traçabilité des produits et échanges commerciaux par la technologie du code-barres. Un atelier organisé par le ministère du Numérique, du 18 au 20 avril derniers à Kinshasa, a permis de la valider.

Selon le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, cette stratégie est l’engagement du gouvernement à « construire un Etat fort, prospère et uni. Cela passe par la maîtrise de sa production locale, les statistiques liées à toutes les importations et exportations, la lutte contre la contrefaçon ».

L’adoption de la stratégie fait suite à l’obtention par la RDC de son préfixe international 605 pour la codification et la traçabilité des produits. Lors de la 34e réunion du Conseil des ministres, le 24 décembre 2021, le ministre du Numérique, Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, avait porté l'acquisition de cette ressource à la connaissance du gouvernement.

« Avec le 605 comme préfixe de tous les produits made in RDC, nous aurons souverainement choisi d'intégrer le grand réseau mondial reconnu dans la production des code-barres. Nous avons permis à notre pays de retrouver sa place de choix dans les statistiques mondiales des exportations, en vue de créer un environnement propice dans l'économie numérique », a estimé Jean-Michel Sama Lukonde.

Pour lui, la réussite de la stratégie adoptée entraînera plusieurs impacts majeurs, notamment la conformité aux normes internationales sur la sécurité et la traçabilité des produits, la compétitivité des produits made in RDC sur le marché national, régional et international.

Ruben Tchounyabe

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Après un parcours professionnel riche d’une quinzaine d’années dans le secteur des jouets, il est rentré en Egypte pour concrétiser en 2021 un projet en gestation depuis plusieurs années.

Amir Shenouda (photo, à gauche) est le président-directeur général de la start-up mumerz.com. La plateforme de commerce en ligne est spécialisée dans les articles pour maman, bébés et enfants de moins de 12 ans en Egypte. Elle propose une gamme variée de produits rangés en plusieurs catégories, notamment l'alimentation, vêtements, jouets, accessoires pour mère, etc.

Le 1er mars 2022, l’entrepreneur qui est titulaire d’une licence en gestion d’entreprise et commerce international de l’université Helwan du Caire en 1997 a réussi à lever 1,2 million $ auprès DisrupTech Ventures pour étendre la part de marché locale de la société en développant ses offres.

Amir Shenouda a fondé mumerz.com en 2021 avec Nadia Gamal Al-Din (photo, à droite). C’est le fruit d’une longue réflexion démarrée en 2011. Cette année-là, il rejoint mumzworld.com comme directeur chargé du développement des affaires. Le site d’e-commerce dédié aux mères et bébés couvre les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Bahreïn, Oman, la Jordanie et le Liban. Cette expérience lui permettra d’évaluer le potentiel de ce marché.

Bien qu’il continuera sa carrière dans l’univers des jouets, débutée sept ans plus tôt chez Toys R US, le fabricant américain de jouets où il occupait alors la fonction d’acheteur principal à Dubaï, l’idée de reproduire en Egypte un succès similaire à mumzworld.com ne le lâchera plus.

Après un passage chez Cartoon Networks comme directeur des ventes au détail pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de 2013 à 2014 ; puis directeur régional pour le Moyen-Orient du département Jouets et Bébés d’Amazon de 2014 à 2018 ; et directeur de l’e-commerce chez Toy Triangle LLC à Dubaï de 2018 à 2021, il lance enfin sa propre entreprise juillet 2021.

Melchior Koba

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Les fintech se multiplient en Afrique dans le but de proposer aux populations des alternatives aux solutions financières traditionnelles. En Égypte, des entrepreneurs proposent une solution intéressante pour ne pas se sentir exclus du système financier.

Lucky est une application qui permet aux utilisateurs de bénéficier des remises et des offres intéressantes dans plusieurs magasins en Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). Le processus consiste à accumuler des points puis à les échanger contre des réductions lors des achats auprès de plus de 20 000 marques locales et internationales. Fondée en 2018 par Momtaz Moussa et Ayman Essawy (photo), la jeune pousse a réussi, en mars 2022, un tour de table de série A d’un montant de 25 millions $ pour soutenir sa croissance dans la région.

L’application apporte une flexibilité financière transparente et un pouvoir d’achat accru dans une région où de nombreux consommateurs n’ont traditionnellement pas accès au crédit. Momtaz Moussa explique que « la population jeune et non bancarisée de la région MENA et son économie dominée par l'argent liquide représentent pour nous une opportunité de marché importante ».

Disponible sur App Store et sur Play Store, il suffit à l’utilisateur de télécharger l’application et de s’inscrire pour avoir accès aux diverses offres. Lucky dispose de nombreux partenariats avec des plateformes de commerces en ligne et il suffit de se rendre sur ces sites via l’application pour bénéficier de nombreuses remises et bons plans.

Il est important de souligner que les offres proviennent la plupart du temps de ces mêmes plateformes à cause de leur quête de visibilité. Elles paient ainsi une commission à Lucky qui se charge de rediriger son trafic vers les différentes plateformes avec des récompenses qui ne sont autres qu’une partie des frais perçus chez elles.

L’application revendique plus de 8 millions d’utilisateurs égyptiens et un réseau de marchands de plus de 30 000 magasins.

Adoni Conrad Quenum

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L’e-commerce est aujourd’hui perçu par plusieurs agences de développement comme l’un des domaines clés de la relance économique de l’Afrique. La croissance que la crise de Covid-19 y a impulsée suscite de plus en plus l’intérêt d’investisseurs dans plusieurs pays.

Pierre-Lionel Ebe, Ivan Kharl Manga, Armel Fotso et Simon Mbelek, tous anciens employés de Jumia Cameroun qui a mis fin à ses activités dans le pays en novembre 2019, ont lancé Kuruba.cm la semaine dernière à Douala. La plateforme de commerce électronique est spécialisée dans la vente en gros. À travers ses services, elle se donne pour mission d’aider les petits commerçants à s’approvisionner rapidement auprès de nombreuses marques référencées et se faire livrer partout dans le pays.

« Nous avons construit Kuruba pour aider ces acteurs de notre vie quotidienne à accéder facilement à des millions de produits et à des prix plus avantageux que ceux proposés par les grossistes actuellement. Nous mettons en relation des commerçants indépendants avec un large choix de fournisseurs, leur donnant ainsi un moyen d'élargir plus facilement leur assortiment », explique Pierre-Lionel Ebe, le président-directeur général de la start-up éponyme au cœur de ce nouveau projet d'e-commerce.

À travers le Cameroun, il existe actuellement plusieurs milliers de supermarchés, boutiques, échoppes de quartiers parfois contraints de traiter avec des grossistes, revendeurs, distributeurs et producteurs pour acquérir de la marchandise. Kuruba.cm veut réduire cette chaîne coûteuse en temps et en argent pour permettre aux commerçants de s’approvisionner directement auprès des producteurs ou distributeurs.

La jeune entreprise se positionne sur un segment de marché à fort potentiel économique sur le continent. Au Maroc, chari.ma se développe avec succès depuis janvier 2020. La start-up qui revendique le traitement de près de 2,5 millions $ de valeur de commande par mois a atteint une valorisation de 100 millions $ en janvier dernier.

Pour tenir ses engagements, Kuruba.cm revendique un entrepôt avec une grande capacité de stockage afin de répondre au mieux à la demande de sa clientèle, ainsi que de nombreux points relais dans plusieurs villes pour réduire le temps et les frais de livraison.  Elle affiche aussi une politique commerciale agressive pour séduire rapidement des clients.

L’entreprise assure que toute commande égale ou supérieure à 100 000 FCFA (164,66 $) est livrée gratuitement. Elle a dévoilé aussi être en discussion avec ses partenaires financiers pour la mise en place, au bénéfice des clients, d'un crédit d'approvisionnement avec un paiement différé de 30 jours.

Kuruba.cm — qui revendique déjà plus de 200 références réparties dans plusieurs catégories telles que l’électroménager, l’agroalimentaire, la beauté ou encore l'entretien de maison — ne compte pas limiter sa présence au Cameroun une fois ses activités consolidées. Selon Pierre-Lionel Ebe, « Nous ne sommes qu'au début de l'aventure, car le marché africain du commerce en ligne devient colossal et Kuruba veut en détenir une grande part. Nous voulons proposer un service en ligne innovant, pratique et abordable pour les détaillants sur le continent, qui les aidera à répondre aux besoins quotidiens de leurs clients ». 

Muriel Edjo

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En 1 an d'existence à peine, la start-up marocaine WafR d’Ismail Bargach compte déjà 12 000 épiciers, et a réussi deux financements depuis le début de cette année. Le secret d’un tel exploit, une application qui aide les marques de détail à diffuser des promotions vers les épiceries.

Pour Ismail Bargach (photo), la plus grande des compétitions est l’entrepreneuriat. Animé par le désir de se forger un destin de leader, il a entamé son parcours entrepreneurial en 2012, d’abord avec un service de conciergerie pour les grandes entreprises. Deux ans plus tard, il s’est lancé dans le secteur de la téléphonie mobile avec Lik, une application permettant à l’utilisateur de gagner du crédit gratuitement en consultant des publicités. Si ses premiers projets se sont soldés par un échec, cela lui a permis de gagner en expérience et de transformer ces obstacles en force pour aller vers de nouveaux défis.

C’est alors qu’il s’est aventuré en 2021 dans la fintech et la promotion, plus précisément dans le domaine de l’épicerie, après avoir constaté que les entreprises de ce secteur, bien qu’étant majoritaires dans la grande distribution, avaient du mal à promouvoir leurs produits auprès des épiciers. Avec Reda Sellak, il a fondé WafR, une start-up qui connaîtra un succès rapide. Sa solution repose sur une application permettant aux marques de la grande distribution de diffuser des promotions intelligentes chez les épiciers, en vue d’augmenter leurs parts de marché sur le canal traditionnel tout en optimisant l’expérience client et le pouvoir d’achat des utilisateurs.

L’objectif est de faciliter l’inclusion financière en alignant les intérêts des différentes parties prenantes. Ainsi, les distributeurs ont la possibilité d’augmenter leurs volumes de ventes et parts de marché, et les épiciers gagnent en clientèle. Grâce à ce modèle économique, l’entrepreneur a réussi à faire adopter sa solution par 12 000 partenaires épiciers actifs sur sa plateforme.

« Ces promotions sont ultra liquides puisqu’elles permettent à ceux qui les gagnent de disposer de recharges téléphoniques gratuites ou de produits gratuits dans n’importe quelle épicerie qui dispose de WafR. Enfin, elles sont 100 % transparentes pour les distributeurs FMCG puisque leur prix n’est facturé que successivement aux ventes », assure-t-il.

En moins d’un an, l’entrepreneur a réussi à valoriser sa start-up à hauteur de 7,5 millions de dollars, en levant des fonds auprès d’investisseurs. Mi-février, WafR a levé 357 000 dollars après sa participation à l’émission télévisée de la chaîne 2M, intitulée « Qui va investir dans mon projet ? » Début avril, la start-up a annoncé une autre levée de fonds d’un montant de 278 000 dollars auprès de UM6P Ventures, Plug and Play, ainsi que plusieurs autres business angels marocains et étrangers.

Avec ces récents investissements, Ismail Bargach ambitionne de soutenir la croissance de WafR, mais aussi et surtout d’étendre son réseau pour atteindre 50 000 épiciers dans un avenir proche.

Aïsha Moyouzame

 

 

 

 

 

we are tech Africa

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Depuis quelques années, les entrepreneurs africains mettent en place des solutions pour profiter des richesses du continent. En Tunisie, la plateforme Tabaani propose une alternative pour les inconditionnels du tourisme.

Tabaani est une plateforme qui permet aux habitants d’une ville, d’un village ou d’une région potentiellement touristique d’organiser des visites privées ou des excursions pour des étrangers. C’est une façon de faire vivre aux visiteurs une expérience particulière et de leur éviter de tomber dans les pièges à touristes. La start-up, fondée par Hamza Moussi (photo), Moukim Hfaidh et Wiem Ben Mahmoud en 2020, a réussi un tour de table d’un montant de 120 000 $ en début d’année pour soutenir son expansion.

Wiem Ben Mahmoud, cofondatrice de la jeune pousse, explique que « Tabaani permet de voyager hors des sentiers battus, de connaître de nouvelles personnes, de découvrir en profondeur la culture locale. C’est bien plus qu’un simple voyage, c’est une immersion dans la culture locale. C’est une expérience riche en émotions ».

La plateforme permet ainsi à ses utilisateurs de monétiser leur temps libre en concoctant des projets de visite. Que ce soit des virées à vélo, des voyages en voiture, des visites gastronomiques ou encore des visites à pied de lieux historiques, l’hôte a la liberté de proposer ce qui le passionne. C’est une façon de créer des souvenirs pour toute une vie et de rencontrer des personnes venues d’autres horizons et qui partagent la même passion.

 

 

 

 

 

 

 

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Pour avoir accès aux services de Tabaani, il faut s’inscrire et aussi soumettre une candidature si c’est pour devenir hôte. En fonction des endroits qu’ils veulent faire découvrir, la plateforme dispose de plusieurs ambassadeurs qui sont notés par les visiteurs. Il faut noter que ce sont les hôtes qui fixent les prix de leurs services.

En 2020, la solution a été primée par le ministère de la Fonction publique, de la Modernisation de l’administration et des Politiques publiques, en partenariat avec la Banque mondiale, lors du 1er hackathon national « OpenGovDataHack2020 » dans la catégorie « solutions destinées à l’usage externe ». Tabaani remporte le premier prix et une enveloppe de 3 000 dinars, soit environ 1 000 $.

Adoni Conrad Quenum

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