Après ses études en informatique, c’est dans le domaine de l’agrobusiness qu’elle a choisi de se spécialiser. Elle vient surtout en aide aux productrices des zones rurales et a reçu plusieurs prix et distinctions pour son impact social et technologique sur le continent africain.
Awa Caba (photo) est une informaticienne sénégalaise diplômée de l’école supérieure polytechnique de Dakar où elle a obtenu un diplôme d’ingénieur de conception en 2012. Elle est une cofondatrice et la directrice générale de Soreetul, une plateforme de commerce électronique.
Signifiant « ce n’est plus loin » en wolof, Soreetul est une plateforme digitale de promotion et de distribution des produits agricoles transformés par les femmes au Sénégal. Fondé en 2013, elle met en relation les producteurs agricoles ruraux, notamment des femmes, et les clients potentiels qui vivent en zone urbaine.
S’exprimant en 2015 sur ce qui l’a poussé à créer Soreetul, Awa Caba a déclaré : « l’idée du projet Soreetul vient du fait que nous avions constaté que les consommateurs avaient du mal à retrouver les produits locaux dans les grandes surfaces ou les boutiques. Les femmes qui travaillent dans le secteur de la transformation des produits n’ont pas non plus accès au marché puisqu’étant dans les zones reculées de la capitale ».
Awa Caba est une cofondatrice et la présidente de Yeesal Agri Hub, une structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant spécialisée dans l’agrobusiness, lancée en 2016. En décembre 2022, la structure a été sélectionnée pour faire partie du projet Rural Impacting Entrepreneurship développé par Small Foundation et Village Capital.
Elle est aussi cofondatrice du premier réseau de femmes dans la technologie au Sénégal, Jiggen Tech Hub. Cofondatrice et responsable informatique de Weltima depuis 2013, sa carrière professionnelle a commencé en 2012 en tant qu’ingénieure en informatique de Nelam Services. Elle a travaillé comme consultante d’International Fund for Agricultural Development en 2014, du projet USAID-ERA (Education et recherche en agriculture) de juin à août 2017 et de la FAO de février à décembre 2017.
Mandela Washington Fellow à l’université d’Iowa où elle a suivi des cours en business et entrepreneuriat en 2016, elle a reçu plusieurs prix et distinctions. En 2020, elle a gagné le prix du leadership de la femme africaine. En 2018, elle a obtenu le prix de l’entrepreneuriat africain de la Banque of Africa. Elle a également été citée parmi les 30 espoirs de la jeunesse africaine francophone qui construisent l’Afrique de demain par Forbes Afrique Magazine.
Melchior Koba
Lire aussi:
Avec Kwely, la Sénégalaise Birame Sock remporte le MEST Africa Challenge
Le marché du streaming est en pleine croissance dans le monde. Malgré la présence des mastodontes comme Apple Music, Spotify ou encore Deezer sur le continent, les plateformes africaines se frayent un chemin en misant sur les contenus locaux.
Mdundo est une plateforme numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux utilisateurs de télécharger et d'écouter de la musique panafricaine en ligne de façon légale. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2012 par Francis Amisi, Jura Sidorenko, Kresten Buch et Martin Møller Nielsen.
« Mdundo compte actuellement cinq millions d'utilisateurs mensuels, mais notre potentiel est plus de 30 fois supérieur. Avec une courbe de croissance abrupte et une solution très évolutive, nous prévoyons d'investir davantage dans la croissance du nombre d'utilisateurs afin d'étendre notre couverture du marché à l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, de sorte que d'ici trois ans environ, nous aurons bien établi Mdundo comme le premier service musical panafricain pour les consommateurs et les musiciens. Nous voulons ainsi réaliser en Afrique ce que Spotify a réalisé en Occident et ce que Tencent a réalisé en Asie », a déclaré Martin Nielsen.
Pour atteindre ces objectifs, la solution dispose d'une application mobile accessible sur Android. Il faut s'inscrire et fournir certaines informations personnelles pour accéder aux diverses fonctionnalités. Mdundo, disponible dans plus de 15 pays d'Afrique subsaharienne, a déjà enregistré plus d'un million de téléchargements. La start-up revendique plus de 5 millions d'utilisateurs mensuels et plus de 20 millions de téléchargements et de streams mensuels via son site web et son application.
Il faut rappeler que Mdundo a déjà levé plus de 6,4 millions $ pour, entre autres, soutenir sa croissance sur le marché et maintenir son rang. Selon la start-up, elle est le leader sur le marché musical panafricain.
Lire aussi :
RDC : Baziks, une application de streaming musical qui fait vivre les rythmes congolais autrement
Il a acquis plus de 15 ans d’expérience en travaillant pour des entreprises technologiques en Tunisie et en France. Revenu s’installer définitivement dans son pays, il fonde une entreprise qui aide les commerçants en ligne dans leur quête de profits.
Hedi Zaher (photo) est un docteur en informatique tunisien, diplômé de l’université de technologie de Troyes en France depuis 2008. Il est le président-directeur général de Datavora, une start-up spécialisée dans le big data pour le commerce électronique. Avec ses collaborateurs Oussama Messaoud et Aymen Ferchichi, il fonde Datavora en 2016 et met à la disposition des e-commerçants une plateforme de veille concurrentielle et tarifaire à grande échelle.
De façon pratique, la start-up propose aux détaillants et marques de commerce électronique des données provenant de plus de 2 500 sites Web et places de marché pour les aider à développer leur activité. « Si les e-commerçants ajustent quotidiennement leur catalogue et leurs prix à partir de nos données, ils peuvent augmenter leur chiffre d’affaires de 20 à 30 % », estime Hedi Zaher en 2019.
Le parcours professionnel de l’entrepreneur a démarré en 2002 en tant qu’ingénieur stagiaire de l’Institut national des télécommunications, en France. Après un retour partiel en Tunisie, il est embauché en 2003 par l’entreprise de télécommunication Omniacom au poste d’ingénieur.
De retour en France, il est ingénieur de recherche à l’université de technologie de Troyes de 2004 à 2007. De janvier à juillet 2008, il travaille en tant qu’ingénieur et chef de projet de l’entreprise tunisienne Offshore Interactive. Il y développe des projets Web, PHP/MySQL, Wordpress et osCommerce, entre autres.
En juillet 2008, il fonde, en France, Cognitiva Europe, un fournisseur de système de gestions de documents. Il travaille au sein de l’entreprise au poste de président et directeur technique jusqu’en 2010. Cette année-là, il rejoint l’entreprise de création de blogs Blogspirit en tant que développeur Web principal. En décembre 2011, c’est à l'IM Dev de Tunis qu’il fait étalage de ses compétences. Il fut le directeur technique de l’entreprise jusqu’au lancement de Datavora en 2016.
Melchior Koba
Lire aussi:
Le Tunisien Yahya Bouhlel apprend aux Africains à coder avec sa start-up GoMyCode
Les modifications de processus, de gestion des opérations ou d’interfaces clients impliquent des investissements substantiels de la part des entreprises. Cependant, les petites entreprises font face pour la plupart au manque de financement pour s’adapter aux nouvelles donnes.
La fintech panafricaine MFS Africa et le Centre du commerce international (ITC), une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies, ont signé un partenariat pour accélérer la numérisation des marchés africains.
Selon le communiqué rendu public par l’agence des Nations unies le vendredi 9 décembre, les deux entités soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) dans 10 marchés africains (Bénin, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Ghana, Mali, Rwanda, Sénégal, Ouganda, Tanzanie, Zambie) par l'intégration de produits, le renforcement des capacités en matière de fintech et de paiements numériques, l'exposition aux investissements et les réunions interentreprises.
📢To support African #SmallBusiness in financial digital inclusion, we partnered with @MFS_Africa, the continent's largest digital payments hub, to accelerate digitalization in 1⃣0⃣ countries.
— International Trade Centre (ITC) (@ITCnews) December 9, 2022
Learn more about what this partnership entails: https://t.co/jpokMrjmCF pic.twitter.com/vrIkRnPDWg
« Grâce à ce partenariat, le centre renforcera son engagement à soutenir les petites entreprises dans l'accès au financement et à la numérisation et s'attaquera conjointement à l'ODD 8 (travail décent et croissance économique). Ce partenariat est la prochaine étape de l'ambition d'ICT de collaborer avec le secteur privé pour mettre à l'échelle des solutions soutenant les petites entreprises », a déclaré Robert Skidmore, chef de la compétitivité des secteurs et des entreprises au Centre du commerce international.
A en croire le rapport du LSEG Africa Advisory Group, « The challenges and opportunities of SME financing in Africa », publié en 2018, les PME représentent un enjeu crucial dans la création d’emploi et la croissance économique. En Afrique, elles représentent environ 90 % des entreprises, créent entre 60 % et 80 % des emplois et contribuent à hauteur de 40 % du PIB. En comparaison, les PME aux Etats-Unis ou en Europe comptent respectivement pour 53 % et 65 % des entreprises.
Grâce à ce partenariat, l’ITC et MFS Africa contribueront à placer les petites entreprises au cœur de l'inclusion financière et de la numérisation. Le partenariat marque une étape importante dans la contribution à l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Il permettra, selon Ali Ouedraogo, responsable de l'expansion chez MFS Africa, « de construire une nouvelle ère où les petites entreprises sont au cœur de la croissance économique pour le bénéfice de millions de citoyens africains »
Samira Njoya
Lire aussi:
Avec les divers accords douaniers signés entre les pays de la sous-région, les biens et les personnes jouissent normalement d'une libre circulation en Afrique de l'Ouest. Des tech entrepreneurs togolais ont décidé de surfer sur ces accords pour lancer une solution de transports et de logistique.
Anaxar est une plateforme numérique développée par une start-up togolaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs de faciliter le transport des marchandises dans la sous-région ouest-africaine. La start-up, basée à Lomé, a été fondée en 2020 par Essoyodouna Amouzou et Marc Biegniebe.
La solution met en relation les propriétaires de fret, les propriétaires de camions et les destinataires de fret via sa plateforme web. Grâce au bouton « Devis gratuit », l'utilisateur peut demander un devis gratuit en remplissant un formulaire. Il faudra fournir un certain nombre d'informations telles que la nature de la marchandise, le poids ou encore les lieux de départ et d'arrivée de la marchandise. Après envoi du formulaire, un expert de la start-up vous contactera afin d’évaluer vos besoins et vous fournira un devis personnalisé et compétitif.
C'est lorsque ce devis vous convient que vous pouvez vous lancer dans les opérations avec Anaxar. Il faudra effectuer la réservation, faire valider le devis puis faire transporter vos marchandises. La jeune pousse se chargera de reprendre contact avec vous dès l'arrivée des colis à destination. Outre le transport des marchandises, Anaxar est également spécialisé dans le déménagement et dans la livraison.
Présent dans tous les pays de la sous-région, Anaxar dispose d'un réseau de plus de 1 000 transporteurs professionnels. La start-up revendique des prix compétitifs et signale que sa priorité est la satisfaction de sa clientèle. Elle ambitionne de soutenir sa croissance dans la région en devenant le leader dans son secteur de prédilection.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Maroc, Kourtim rationalise et optimise la logistique du transport routier
Il est un entrepreneur en série spécialisé dans la création de solutions technologiques dans les domaines immobiliers et financiers. Il a conçu la première plateforme panafricaine de paiement sans carte permettant de faire des achats et de payer plus tard.
Moses Omuetha (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Tribease, une plateforme panafricaine de paiement sans carte. Fondé en 2021, ce dernier permet aux clients de consommer librement les produits et services des marchands enregistrés et de payer plus tard. En créant cette solution fintech, la mission de Moses Omuetha est d’assurer un moyen sûr, simple, efficace et très sécurisé de payer et de régler les factures.
Bien que la start-up ait déjà passé le cap des 1000 clients et 50 commerçants à Lagos, Moses Omuetha désire aller beaucoup plus loin. S’exprimant sur ses ambitions, il déclare en novembre 2022 : « nous souhaitons établir des partenariats avec des entreprises de microcrédit à travers le continent, sur le terrain, afin d’alimenter notre expansion. Nous avons déjà commencé, avec succès, avec une entreprise de microcrédit en Zambie. Ce modèle similaire est maintenant destiné à être répété en Ouganda et au Kenya. Nous sommes également en contact avec de grands noms de la distribution internationale en Afrique du Sud et avec des partenaires potentiels au Botswana ».
Moses Omuetha est titulaire d’un master en gestion de l’environnement obtenu à l’université de Lagos et d’un bachelor en génie civil obtenu à l’université d’Ibadan. En 2016, il a suivi une formation de la Lagos Business School de la Pan-Atlantic University.
Travaillant à temps plein à Tribease, il agit à titre consultatif en tant que président ou administrateur du conseil d’administration dans d’autres entreprises qu’il a cofondé. Il s’agit d’Actus Prime, de Mobod Synergy, de Coworkstyle, un espace de coworking pour les petites et moyennes entreprises et les indépendants, et de Patrifields Partners.
Président du Rotary Club d’Ikoyi Metro au Nigeria, la carrière professionnelle de l’entrepreneur en série a commencé en 2007 avec un stage en gestion à UAC of Nigeria, une société opérant dans le secteur de l’alimentation et des boissons, de l’immobilier, de la peinture... Parallèlement, il a aussi commencé à travailler pour la société immobilière UPDC en tant que responsable projet et qualité.
Auditeur principal de contrat travaillant aux services de certification SMQ de Dominite Management Systems Ltd entre 2010 et 2015, il a travaillé, pendant la même période, pour International Fairwood Property Limited en tant que gestionnaire de projets et de biens immobiliers. En 2015, il a rejoint l’entreprise immobilière Grenadines Homes au poste de gestionnaire du développement des affaires et des produits.
Après huit mois, il est promu dans l’entreprise mère Palton Morgan Holdings comme chef de la formulation de la stratégie, du développement des affaires et des produits. En 2016, il devient directeur général de Mitcherutti Contractors au sein de la même entreprise. De 2019 à 2020, il occupe le poste de président-directeur général de FACL Properties, une filiale de la société de services financiers First Ally Group.
Melchior Koba
Lire aussi:
Le Nigérian Chude Osiegbu automatise la gestion immobilière communautaire en Afrique
Elle cumule plus de 20 ans d’expérience en tant qu’entrepreneur et cadre dans les sociétés de technologies et les médias numériques. Elle a reçu de prestigieux prix et sa dernière start-up est plébiscitée en Afrique et à l’international.
Birame Sock (photo) est la lauréate du MEST Africa Challenge 2022, une initiative du programme de formation d’entrepreneurs technologiques en Afrique MEST, qui est aussi un fonds d’amorçage et un incubateur. La tech entrepreneure en série sénégalaise a donc obtenu une somme de 50 000 dollars pour poursuivre le développement de la start-up Kwely, dont elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale.
« Gagner le MEST Africa Challenge signifie vraiment beaucoup pour moi et pour l’équipe Kwely. Le parcours d’un entrepreneur n’est jamais facile, mais c’est vraiment une passion qui me tient à cœur. Cette reconnaissance nous donne l’impulsion et la confiance dont nous avons besoin pour aller de l’avant. Lorsque les choses deviennent difficiles, il est important de se rappeler que nous avons un réseau de personnes extraordinaires autour de nous qui nous soutiennent », a déclaré Birame Sock, après avoir remporté le prix en début décembre 2022.
Fondé en 2019, Kwely est une plateforme de commerce électronique business to business (B2B). Grâce à elle, les acheteurs du monde ont accès à des produits de qualité fabriqués en Afrique, qui respectent les normes internationales et offrent des solutions personnalisées et en marque blanche en fonction de leurs besoins. Plus tôt, en avril 2022, la start-up a levé 700 000 dollars pour compléter sa ronde de démarrage d’un million de dollars.
Birame Sock a fait ses études à l’université de Miami en radiodiffusion et en informatique entre 1993 et 1997. Elle a commencé son parcours entrepreneurial aux Etats-Unis et y a développé plusieurs entreprises numériques qui ont eu du succès. La première est Musicphone, une solution de reconnaissance musicale fondée en 2002 et connue aujourd’hui sous le nom de Shazam dans le monde entier.
En 2013, elle a fondé Third Solutions, une entreprise technologique américaine devenue TS Investment Holding plus tard. La société a développé MyReceipts, une application de reçus numériques, avant de devenir une filiale détenue majoritairement par SPINS LLC en 2013. Sa troisième start-up est Upscan, une entreprise de communication digitale fondée en 2014.
En 2015, elle a fondé VOO Media Group, un média basé en Floride. En 2019, elle a lancé Founder 5 qui, en janvier 2022, a fusionné avec Haskè Ventures, un fonds de capital-risque axé sur le développement et le soutien aux start-up d’Afrique francophone.
Actuellement, membre du conseil d’administration de l’école internationale de Dakar et défenseuse de l’initiative eTrade for Women dans la zone Afrique francophone de Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), sa carrière professionnelle a commencé en 1999 en tant qu’analyste programmeuse de Nortel Networks. En 2000, elle travaille pour la société technologique SetNet Corporation au poste de vice-présidente chargée des ventes techniques.
Administratrice indépendante de CKX Inc pendant un an à partir de 2005, elle est embauchée par 19 Entertainment en tant qu’experte des médias numériques. En 2013, elle devient administratrice indépendante de Draft Day Fantasy Sports, anciennement Viggle Inc. En 2016, elle est nommée présidente de Function(x) Inc. De 2018 à 2020, elle siège au conseil d’administration de Techbridge Girls.
Lauréate des Cartier Women’s Initiative Awards de l’Amérique du Nord en 2010, elle est membre du jury de la même compétition pour la zone Afrique francophone depuis mai 2022. Elle avait déjà été membre du jury de la compétition dans la zone Amérique du Nord de 2017 à 2020.
Melchior Koba
Lire aussi:
Sénégal : avec Sunulex, Nafissatou Tine facilite l’accès à l’information juridique en Afrique
Pour être plus efficace dans la livraison de colis, la plateforme de petites annonces CoinAfrique s’allie à cette solution ivoirienne qui livre dans plus de 50 villes à l’intérieur du territoire national.
Nundi est une plateforme numérique développée par une jeune pousse ivoirienne du même nom, filiale de KeyOpsTech. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer des colis dans différentes villes du pays. La start-up est présente dans plus d’une cinquantaine de villes et dispose de plus de 200 points relais dans tout le pays pour satisfaire sa clientèle. Lancée fin 2020, elle est dirigée par Cynthia Adediran Aïssy.
« En plus de l’accès à nos produits via notre site Internet et notre plateau téléphonique, nous avons développé d’une application android pour des envois de colis de particulier à particulier et d’e-commerçant à particulier. Sur l’application ou sur notre site, l’envoyeur peut suivre le trajet du colis. Un code PIN est envoyé par SMS, au destinataire, dès que le colis arrive, pour lui signaler qu’il peut le récupérer. Le paiement se fait à la livraison, en cash ou par mobile money, et le retour de marchandise est gratuit pour l’expéditeur », indique la start-up.
Depuis son lancement, l’application connaît du succès. Elle a déjà été téléchargée plus de dix mille fois selon les statistiques de Play Store. Outre ces points, l’instauration d’une assurance et les tarifs appliqués par la start-up jouent un rôle dans son succès. « Une assurance couvre les aléas. Cependant, nous avons défini une valeur et un poids à ne pas dépasser pour les colis ; en moyenne 10 kg pour une valeur maximale d’environ 200 000 francs CFA (environ 320 $). Enfin, nous avons établi un tarif unique de livraison, quelle que soit la destination, de 2 000 francs CFA », précise la start-up.
En novembre 2021, Nundi signe un partenariat avec CoinAfrique, une plateforme de petites annonces, pour permettre aux e-commerçants présents sur la plateforme de profiter d’un service de livraison efficace qui couvre une bonne partie du territoire ivoirien. Ce partenariat a permis d’instaurer un tarif préférentiel de 1 500 francs CFA (2,4 $) au lieu des 2 000 francs CFA appliqués par la start-up.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Nigeria : Messenger, une solution de logistique et de livraison au dernier kilomètre
Dans le but d’aider les commerçants à expédier les colis dans le royaume chérifien, un tech entrepreneur a mis en place une solution révolutionnaire. Il utilise l’IA et le machine learning pour améliorer l’efficacité de sa solution.
Kourtim est une plateforme numérique développée par une jeune pousse marocaine éponyme. Elle aide les expéditeurs professionnels à planifier et à surveiller chaque étape de leurs expéditions en temps réel. La start-up, basée à Agadir, a été fondée en 2018 par Reda Bakertit (photo, à gauche). L’objectif de la start-up est d’aider les entreprises à contrôler leurs coûts et leurs flux de transport, à réduire les kilomètres à vide et à augmenter leurs revenus.
Grâce au tableau de bord, accessible sur les plateformes web et mobile, les utilisateurs peuvent surveiller tout ce qui se passe avec leurs marchandises depuis le confort de leur maison. Après inscription, il faut dans un premier temps planifier et partager les différentes expéditions avec les transporteurs. L’idéal est de choisir le transporteur le plus proche de votre position. L’acceptation du transporteur conduit à la deuxième étape qui consiste à gérer les informations relatives aux expéditions grâce aux algorithmes et au système de tracking de la start-up.
Après ces étapes, l’utilisateur a une vision plus globale de la situation de ses marchandises et peut accéder à la paperasse sous format électronique. Que ce soit l’ordre de transport, le bon de livraison, la facture ou encore les images des marchandises, vous avez accès à tout. Si les algorithmes détectent un retard à venir, vous recevrez une notification à l’avance. Ceci permet d’éviter les désagréments de dernière minute.
Malgré le relatif succès de la start-up, les applications n’ont pas le succès escompté. Selon les statistiques de Play Store, un peu plus de 100 téléchargements de l’application ont été effectués. Ce point noir n’affecte pas la start-up qui continue d’œuvrer pour soutenir sa croissance dans la région.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Togo, ChapChap assure la livraison des colis en temps réel grâce à la géolocalisation
Il a fait des études en informatique aux Etats-Unis. Après avoir travaillé dans quelques entreprises en Amérique, il revient en Tanzanie afin de construire une infrastructure financière pour les chaînes d’approvisionnement africaines. Il est soutenu par plusieurs investisseurs.
Iain Usiri (photo) est un cofondateur et le président-directeur général de la start-up Ramani. Originaire de la Tanzanie, il est titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2016 à l’université de Stanford. Avec Ramani, il fournit des logiciels de gestion de stocks, d’approvisionnement et de point de vente à des centres de micro-distribution (MDC) pour faciliter la gestion des stocks et les opérations.
Fondée en 2019 par Kibet Martin et les frères Calvin et Iain Usiri, Ramani est une entreprise technologique qui opère dans la chaîne d’approvisionnement des biens de consommation. De façon pratique, la start-up, avec son logiciel de gestion d’approvisionnement, collecte les données de ladite chaîne pour améliorer la visibilité des ventes et permettre aux revendeurs d’accéder aux services financiers.
« La chaîne d’approvisionnement des biens de consommation emballés [CPG] est l’une des plus importantes d’Afrique, mais elle est largement mal desservie par les prestataires de services financiers actuels. C’est pourquoi nous construisons des services financiers sur mesure pour la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Iain Usiri à TechCrunch en novembre 2022.
Récemment, l’entreprise a obtenu une licence de financement de la Banque de Tanzanie et a lancé un produit de financement des stocks sur 30 jours. Elle prévoit également de lancer d’autres produits, notamment une ligne de crédit renouvelable de deux semaines qui donnera aux distributeurs la possibilité d’emprunter jusqu’à 500 dollars sans intérêt.
En novembre 2022, la start-up tanzanienne, soutenue par Y Combinator en 2020, a levé 32 millions de dollars en série A pour numériser les chaînes d’approvisionnement CPG et accorder des prêts aux revendeurs. Le cycle a été dirigé par Flexcap Ventures et l’entrepreneur en série Jared Schreiber.
Avant Ramani, Iain Usiri a cofondé en 2015 la société de production audiovisuelle Verbatm Corporation en Californie, aux Etats-Unis. Il a dirigé l’entreprise jusqu’en 2016. Sa carrière professionnelle a commencé en 2014 en tant qu’analyste stagiaire dans le cabinet Deloitte en Tanzanie.
Etudiant tuteur pour le programme SLE (éducation libérale structurée) à l’université de Stanford en 2014, Iain Usiri a été membre du projet Garage de l’entreprise de capital-risque Pear VC l’année suivante en Californie. De 2017 à la création de Ramani, il était le chef produit de l’entreprise américaine de cloud computing Salesforce.
Melchior Koba
Lire aussi:
Tanzanie : Geophrey Tenganamba rend les relations entre clients et PME plus simples