Elle était partie pour faire carrière en génétique, mais a préféré se lancer dans l’entrepreneuriat. La start-up qu’elle a fondée est aujourd’hui l’une des entreprises qui créent de la valeur pour des milliers de petits travailleurs du secteur du service à la personne dans le pays.
Née en 1985, Aisha Pandor (photo) est une généticienne et entrepreneure sud-africaine. Titulaire d’un doctorat en génétique humaine obtenu en 2011 à l’université du Cap, elle est depuis 2014 la présidente-directrice générale de SweepSouth, une entreprise qu’elle a fondée avec son mari Alen Ribic, un ingénieur logiciel.
SweepSouth est une start-up technologique qui met en relation, via sa plateforme en ligne et son application mobile, environ 1,2 million de travailleurs domestiques avec des employeurs potentiels. Opérant dans les villes du Cap, de Durban, de Johannesburg et de Pretoria, la start-up dessert 10 000 utilisateurs mensuels.
L’idée lui est venue de la difficulté qu’elle et son époux ont rencontrée pour trouver quelqu’un de confiance pour s’occuper de leur jeune fille et de leur maison quand ils vont au travail. Lauréate du prix de la meilleure petite entreprise du SAVCA Industry Award 2018, Aisha Pandor exprime toujours le besoin d’étendre la portée de sa société à d’autres pays, notamment le Kenya.
« Nous examinons d’autres pays du continent où les gens ont rencontré le même genre de problèmes qui nous a donné l’idée de SweepSouth. Le ciel est la limite », a-t-elle déclaré.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Aisha Pandor a d’abord travaillé en tant qu’associé en gestion de l’université du Cap en 2011 et Analyste d'affaires à Accenture en 2012. Accenture est une société de services professionnels dans les domaines du numérique, du cloud et de la sécurité.
Aisha Pandor a plusieurs distinctions à son actif pour son esprit tech entrepreneurial qui a amélioré le traitement salarial des employés de ménage. Elle a reçu le prix des femmes innovatrices révolutionnaires d’Afrique en 2017 du Forum économique mondial, celui de la femme entrepreneure en technologie et commerce électronique et le prix du meilleur entrepreneur noir en technologie et commerce électronique aux PriceCheck Teck and E-Commerce Awards 2016.
En 2015, quelques mois après le lancement de SweepSouth qui lui a valu le prix du SiMODiSA Start-up SA Pitching Competition en 2014, elle a passé quatre mois à la Silicon Valley au sein de l’accélérateur 500 startups.
Melchior Koba
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Jabu, une entreprise namibienne de commerce en ligne et de livraison du dernier kilomètre a levé 15 millions $ auprès d’un consortium d’investisseurs emmenés par l’américain Tiger Global. Ce financement de série A avait été clôturé en mars dernier, mais n’a été divulgué que récemment. Les financements levés serviront à renforcer la présence de Jabu sur son marché local mais aussi dans la sous-région d’Afrique australe.
La levée de fonds qui a connu la participation d’anciens et nouveaux investisseurs, intervient quatre mois après la dernière mobilisation de fonds réalisée au profit de Jabu.
La plateforme qui relie des détaillants à des fournisseurs locaux et étrangers de biens de grande consommation, avait obtenu, en janvier dernier, un financement de 3,2 millions $, pour étendre ses activités sur les marchés namibien et zambien, rappelle l’Agence Ecofin.
Le récent tour de série A permettra à Jabu de renforcer sa présence en Afrique australe et de poursuivre son expansion dans de nouveaux marchés comme le Botswana et Eswatini, au courant de l’année.
Jabu, qui a été mis sur pied en 2010 dans le but de corriger les inefficacités de la chaine de distribution et d’approvisionnement en Namibie, comptait plus de 6000 marchands actifs sur sa plateforme, en janvier dernier. Ce nombre a progressé de 50 %, ces quatre derniers mois, selon l’entreprise.
En Namibie, de nombreux détaillants et commerçants de biens de consommation courante connaissent des difficultés de livraison de produits commandés auprès de grossistes et distributeurs. Jabu qui s’engage dans ce secteur, a développé des canaux de distribution pour améliorer la livraison au dernier kilomètre.
Chamberline MOKO
Très porté sur l’entrepreneuriat, il a déjà lancé plusieurs projets qui ont rencontré du succès en Afrique. Formé au Sénégal, il a acquis au cours de son parcours professionnel quelques distinctions et la confiance de plusieurs investisseurs.
Fondée en 2018, la start-up Yobanté Express est une place de marché qui connecte des transporteurs locaux au commerce local à petit prix. Elle est l’œuvre du Sénégalais Oumar Basse (photo) qui occupe par ailleurs la fonction de président-directeur général.
Titulaire d’un master en systèmes d’information distribués (SID) obtenu en 2016 à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, son ambition est d’optimiser la livraison au dernier kilomètre en Afrique. Il a déjà réussi à déployer l’entreprise basée dans le Delaware aux États-Unis, au Sénégal, au Ghana, en Afrique du Sud et au Nigeria.
« Nous faisons la livraison au dernier kilomètre et nous la démocratisons. À Dakar, vous pouvez livrer vos produits à partir de 1 200 FCFA. Nous sommes donc largement concurrentiels avec le meilleur prix et en même temps nous livrons toutes les régions du Sénégal », revendique Oumar Basse.
La société qui dispose d’une plateforme web et mobile réunit transporteurs indépendants et occasionnels, commerçants et particuliers. Elle crée un écosystème de confiance qui permet à chaque partie d'y trouver son compte. En 2021, elle a réussi à lever 1,2 million $ auprès de Grenfell Holdings, Launch Africa Ventures, R-Ventures, Libertad et d’un pool d'investisseurs providentiels locaux et internationaux pour se consolider.
Le parcours entrepreneurial d’Oumar Basse a commencé avec Nano Air. Cette entreprise lui a d’ailleurs permis, en 2018, de remporter l’Agri Startup Summit en France. Nano Air, est une start-up sénégalaise spécialisée dans la télé-irrigation. Il s’agit d’un système qui permet à tout exploitant agricole de gérer l’arrosage de ses cultures à distance, à partir de son téléphone portable. Nano Air propose pour cela aux agriculteurs ruraux, un appareil appelé Widim Pompe.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Oumar Basse a démarré sa carrière professionnelle en 2015 comme agent de ventes à PCCI Group, un fournisseur d’externalisation de l’expérience client et des opérations sur les marchés émergents.
Melchior Koba
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Depuis le début de l’année, l’entreprise a déjà réussi à mobiliser la somme totale de 3 millions $ pour développer ses opérations. Elle compte capitaliser sur l’expérience déjà acquise pour améliorer ses services.
La start-up nigériane de fret Topship a annoncé, lundi 16 mai,la levée de 2,5 millions $ pour étendre sa présence à l’international. Dirigés par Flexport, Y Combinator, Soma Capital, Starling Ventures, Olive Tree Capital, Capital X, True Capital, Immad Akhund, le président-directeur général de Mercury ou encore Arash Ferdowsi, co-fondateur de Dropbox, sont les investisseurs qui ont fait confiance à Topship.
Ce financement servira à « investir dans des partenariats stratégiques et dans l’innovation de produits adaptés pour résoudre une myriade de problèmes d’expédition que nous avons identifiés grâce à des interactions quotidiennes avec nos marchands ».
Selon Moses Enenwali, le président-directeur général de Topship, la start-up permet actuellement à 1 500 marchands de transporter des marchandises et des colis du Nigeria vers plus de 150 pays ; mais pour l’instant la plateforme n’accepte que des livraisons de fret en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Chine. Le Ghana, la Tanzanie et le Kenya figurent parmi les nouveaux marchés où l’entreprise prévoit de démarrer ses opérations suite à la sollicitation de groupes de commerçants locaux.
Depuis l’avènement de la Covid-19, le marché du fret a enregistré de la croissance. Le fret aérien dans lequel est spécialisé Topship n'est pas en reste. Le développement de l’e-commerce y a contribué.
D’après Moses Enenwali, « nous n’avons pas suffisamment de ports sur le continent. Par exemple, au Nigeria, nous avons un port de fonction et pour que le fret maritime fonctionne, nous avons besoin de ports, de chemins de fer et de routes pour le camionnage. Mais nous n’avons pas de route, nous n’avons pas de chemins de fer. Chaque pays, chaque grande ville du continent, a un aéroport fonctionnel, et les compagnies aériennes desservent tous ces aéroports quotidiennement ».
Hormis son expansion,Topship prévoit aussi grâce aux 2,5 millions $ obtenus d’affiner sa technologie pour rendre les importations et les exportations plus rapides, plus faciles et plus abordables pour les Africains.
Ruben Tchounyabe
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Dans le but d’aider les restaurants à ne pas manquer de provisions, notamment les restaurants de quartier, des entrepreneurs kényans ont lancé une solution pour pallier le problème.
TopUp Mama est une plateforme numérique mise en place par une entreprise kényane éponyme. Elle permet aux propriétaires des restaurants d’accéder aisément aux denrées alimentaires à des prix abordables, à des services financiers et à des outils de gestion. La start-up, fondée en 2021 par Njavwa Mutambo, Emilie Blauwhoff et Andrew Kibe, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 2,2 millions $ pour soutenir sa croissance et s’étendre au Nigeria.
« J'ai grandi dans le secteur de la restauration en Zambie et je connais de première main le pouvoir qu'ont les petites entreprises de transformer des vies. C'est pourquoi nous sommes passionnés par l'augmentation de la contribution des restaurants au PIB de l'Afrique. Nous pensons que nous avons une opportunité unique de construire le partenaire de restauration le plus important d'Afrique et de bâtir l'une des plus grandes entreprises que l'Afrique ait jamais vues », a indiqué Njavwa Mutambo, président-directeur général de TopUp Mama.
La solution dispose d’une application, sur Android et sur iOS, d’où on peut accéder à tous les services. Après la création d’un compte, l’utilisateur, en l’occurrence un propriétaire de restaurant, a la possibilité d’effectuer plusieurs achats et payer plus tard. Les produits achetés sont directement livrés au restaurant et des points de fidélité sont accordés aux meilleurs acheteurs.
TopUp Mama revendique avoir signé plus de 3000 restaurants depuis sa création. Selon Kola Aina, fondateur du fonds de capital-risque Ventures Platform, la jeune pousse aide « les restaurants à développer leur clientèle tout en améliorant leur efficacité ». En février 2022, la start-up a été sélectionnée par Catalyst Fund pour la 10e cohorte de son accélérateur pour les entreprises fintech pour les services financiers qu'elle propose à ses utilisateurs.
Adoni Conrad Quenum
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En trois ans d’activité, l’égyptien Mylerz annonce sa première mobilisation de fonds réalisée avec la participation de Lorax Capital Partners et Fawry. La ressource financera son expansion sur son marché local ainsi qu’en Algérie, en Tunisie et au Maroc.
La start-up égyptienne de logistique et de livraison du dernier kilomètre, Mylerz, a procédé à la levée d’un financement de 9,6 millions $, dirigée par la société de capital-investissement égyptienne Lorax Capital Partners, avec la participation de la société de paiement électronique Fawry.
La ressource dégagée sera consacrée aux plans d’expansion de Mylerz sur le marché égyptien ainsi que ses projets de pénétration de trois nouveaux marchés nord-africains, à savoir : l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, d’ici le troisième trimestre 2022.
« Nous prévoyons de tirer parti de nos expériences en Égypte pour commencer nos opérations en Tunisie, en Algérie et au Maroc, d'ici le troisième trimestre 2022. Cette empreinte régionale permettra à nos clients de bénéficier de corridors commerciaux connectés entre les marchés. Ce qui est essentiel pour notre stratégie plus large visant à positionner Mylerz comme le partenaire logistique de premier plan pour le e-commerce à travers l'Afrique », a commenté Samer Gharaibeh (photo), fondateur et directeur général de Mylerz.
Cette levée est le premier cycle de financement obtenu par la société depuis sa création en 2019. En trois ans d’activité, elle affirme avoir franchi le cap des deux millions de colis livrés. Elle exploite actuellement une flotte de plus de 350 véhicules et 21 centres de distribution locaux positionnés à travers l'Égypte.
La start-up qui propose des services de paiement à la livraison ainsi qu'une gamme complète de services de livraison et d'outils marchands technologiques évolue dans le secteur en plein essor du commerce électronique. Selon ses dirigeants, ce segment d’activité devrait atteindre 180 milliards $, d'ici 2025.
Dans le cadre de son expansion sur son premier marché d’exploitation, qu’est l’Égypte, Mylerz entreprend de construire, d’ici le quatrième trimestre 2022, un centre de distribution automatisé de 25 000 m².
Mylerz qui projette de devenir l’un des principaux fournisseurs de solutions logistiques de commerce électronique intégré en Afrique s’appuiera également sur son nouvel actionnaire Fawry qui renforcera ses collectes de fonds auprès de sa clientèle.
Chamberline MOKO
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Les entreprises de commerce en ligne se multiplient sur le continent. Pour mieux se positionner sur le marché, il est important d’avoir recours à des outils technologiques comme l’intelligence artificielle pour aider à la prise de décision.
Lisa est une plateforme numérique mise en place par la start-up kényane Phindor. Elle permet d'analyser les données commerciales et de les utiliser pour interconnecter les entreprises, les fournisseurs de biens/services et leurs clients via une application mobile/web. La start-up a été fondée en 2018 par Pheneas Munene (photo).
Selon Pheneas Munene, « nous avons décidé de travailler à la création d'une application simple, légère et abordable pour aider les entreprises à collecter des données, à les conserver et à utiliser l'IA pour en tirer des enseignements, comme le font les grandes entreprises ». Et il poursuit : « nous leur permettons d'appliquer la puissance de l'IA pour donner un sens à ces données en les aidant à segmenter les clients sur leurs marchés, à générer des réseaux de chaîne d'approvisionnement intelligents, à analyser leurs marchés et à prédire les performances futures de leurs activités ».
La solution, basée sur l’intelligence artificielle, aide donc à anticiper les changements de demande ou encore les tendances du marché et à prendre les dispositions nécessaires pour ne pas se retrouver dans une situation difficile. C’est la collecte des données, en l’occurrence celles des ventes en ligne et hors ligne, les commentaires des clients ou encore les enquêtes qui permettent à Lisa d’anticiper sur plusieurs événements. « Nous avons eu des difficultés à expliquer l'application aux moins férus de technologie, mais dans l'ensemble, l'adoption s'est déroulée sans heurts », indique Pheneas Munene.
La start-up revendique plus de 500 utilisateurs pour sa solution Lisa. En ce qui concerne le modèle économique, elle facture un pourcentage sur les ventes mensuelles de ses clients en plus d’un forfait mensuel de 5 $. Elle espère un tour de table ou un financement de 100 000 $ sous forme de subvention ou de participation au capital pour s’étendre au Rwanda, au Nigeria et au Ghana.
Adoni Conrad Quenum
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Préoccupé par la santé des Égyptiens qui deviennent de plus en plus obèses, il s’est lancé depuis quatre ans dans le bio. Avec le soutien de plusieurs investisseurs, ses ambitions s’étendent déjà à la sous-région Afrique du Nord.
Mohamed Ali (photo) est un entrepreneur égyptien. Il est le fondateur de la place marché en ligne 3attar.com, spécialisée dans la promotion et la commercialisation de produits alimentaires sains et de produits diététiques. La start-up éponyme qu’il a fondée en 2018 propose en plus de la vente en ligne, des services de livraison et des consultations diététiques.
Titulaire d’un bachelor en comptabilité obtenu en 2009 à l’université du Caire, Mohamed Ali a lancé 3attar dans l’optique de contribuer à une meilleure santé des populations par les aliments. Depuis 2017, l’obésité est croissante dans le pays.
Il veut faire de sa plateforme de commerce électronique, accessible via le web et sur application mobile, le lieu de prédilection pour des consommateurs très exigeants sur ce qu’ils mangent. Parmi eux, des athlètes, des professionnels du fitness, des personnes à la diète, des personnes malades toujours en quête d’aliments de qualité et adaptés à leur de style de vie.
En janvier 2022, Mohamed Ali a obtenu un financement d’amorçage de plusieurs milliers de dollars auprès d'AUC Angels, UI Investment et un groupe d’investisseurs providentiels pour développer la start-up. Il a prévu d’utiliser cet appui financier pour élargir sa clientèle grâce à l’acquisition de nouvelles technologies qui aideront à gérer un plus grand volume de commandes et à la diversification du marketing.
« Nous visons à devenir le guichet unique dominant pour l’ensemble de la communauté de la santé en Égypte et à nous développer dans la région MENA », a expliqué le président-directeur général de 3attar.com.
3attar.com est le fruit d’une expérience professionnelle de plus de sept ans développée par Mohamed Ali au sein d’Edfa3ly. Il a quitté ce service d’achat personnel automatisé, permettant aux clients de commander aux États-Unis et de se faire livrer en Égypte, en mars 2018. Il l’avait rejoint en 2010 juste après l’université.
Melchior Koba
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Avec l’entrée en service de la Zone de libre-échange continental africaine en janvier 2021, les opportunités d’affaires se sont multipliées sur le continent. Mais de nombreux acteurs demeurent exclus à cause d’un faible accès aux bonnes informations.
Les petites et moyennes entreprises africaines ont depuis le lundi 9 mai l’opportunité d’accéder en ligne à un facilitateur pour leurs activités commerciales dans les marchés d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Lancée à Nairobi au Kenya, avec déjà une présence à Abuja au Nigeria, Ancestral House Eastern Africa se veut une maison du commerce avec pour objectif de promouvoir les échanges intra-africains à travers l’accompagnement des investisseurs dans divers besoins administratifs, techniques, logistiques, commerciaux, etc.
Ose Imoukhuede (photo), président d’Ancestral House Eastern Africa, a expliqué que « le plus grand défi auquel la plupart des PME du continent sont confrontées est qu’elles ne peuvent pas facilement exporter des marchandises sur le continent, mais elles peuvent facilement exporter et importer des marchandises d’autres continents malgré un potentiel commercial intra-africain supérieur à 1 milliard de dollars par an ».
L’idée d’établir cette maison de commerce vise à apporter une solution à un certain nombre de problèmes auxquels le secteur des PME est confronté en Afrique. À savoir « le manque d’informations sur le marché, des exportateurs ou importateurs inexpérimentés, des infrastructures logistiques médiocres, des systèmes ou infrastructures de paiement transfrontaliers inefficaces, des différences culturelles, des lacunes, un déficit de confiance et un paysage concurrentiel varié », selon Shreyas Patel, partenaire de ce projet.
Le lancement de cette plateforme intervient dans un contexte marqué par l’entrée en scène de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en janvier 2021, qui constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut de 2,5 milliards $ avec les 55 États membres de l’Union africaine. Les PME qui comptent pour 80 % des entreprises de cette zone sont confrontées à des difficultés pour pénétrer les marchés étrangers mieux structurés ; mais grâce à cette initiative, elles pourront s’appuyer sur les marchés régionaux pour s’exporter au-delà du continent.
Cette nouvelle plateforme de commerce électronique offrira des services tels que le jumelage d’entreprises, les études de marché, la logistique, les tendances et les comportements des consommateurs. « Nous connecterons les producteurs et les consommateurs de biens et de services à travers l’Afrique grâce à des informations et à une expertise axées sur la technologie. La promesse de l’Afrique a tout au long de notre histoire plané au-dessus de nous presque comme un idéal, quelque chose de souhaité, mais inaccessible, alors que l’espace terrestre africain est diversement doté de ressources et de talents abondants pour tenir cette promesse », souligne le président d’Ancestral House Eastern Africa.
Ruben Tchounyabe
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L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.
Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.
Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.
Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.
L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.
En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.
Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).
La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.
Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.
Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021
Muriel Edjo
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